'cause princess doesn't cry over monsters in the night ; carmen
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La discordance des temps modernes
Le braquage de Serpentine (Août 2024)
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Batman & Robin
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven
Trombinoscope :
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
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Arrivé.e le : 28/07/2024
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tw :
Tu es calme, ce soir-là. Peut-être même trop tranquille alors que tes pas te font sortir du Sanctuaire de l'Eclipse. La nuit est encore claire, parsemé de ces étoiles éclatées dans le ciel, la lune forme un croissant qui éclaire tes pas. Tu respires ce soir alors que tu as choisi de rentrer à pieds. Les rues sont calmes. Trop calmes, souffleraient certain‧e‧s. Toi, tu aimes cette pesanteur, cette douceur à chaque petits pas. Tu aimes qu'il n'y ait personne et aucune responsabilités pour t'enliser, te ramener à ta réalité.
" C'est beeeau la nuit, la voix d'Effie résonne dans ta tête alors que la panda roux est toute excitée par la fraicheur du soir. " Il y a un sourire qui t'échappe, dérape. Il y a une expression contente et contentée alors que tu te stoppes un instant pour prendre une grande inspiration. Oui, la nuit est définitivement la plus belle lorsqu'elle revêt ses plus beaux atours, lorsqu'elle se montre sans aucun détour. Tu es un Enfant Vagabond, tu vis pour une autre soirée, un autre rêve au nom de tes ancêtres, au nom de tout ce que vous êtes.
Et puis, il y a une silhouette qui arrive à l'opposé que tu reconnais entre mille. Tu en lâcherai un rire nerveux si ce n'est pas un vœu du destin de se trouver ainsi. Carmen est à quelques mètres, ses cheveux bruns en carré voletant autour de son visage, le regard acéré (sans doute prête à railler le monde entier). Et comme tant de fois depuis quelques années, tu l'observes en te stoppant. Interdit‧e‧s devant l'un‧e et l'autre, il y a le peser du pour et du contre. Il y a le pas en avant si difficile à faire depuis qu'ellet'a abandonné est partie. Il y a l'impression d'avoir vécu mille ans alors que votre histoire n'a duré qu'une maigre année. Qu'elle a, sans doute, choisi ce qui était le mieux pour elle mais pas pour toi. Tu l'observes donc, en chien de faïence, le temps se suspendant soudainement, le malaise s'étire. Et puis Effie est lassée alors de quelques cabrioles, elle s'approche et accroche ses deux pattes avant à la main de Carmen en roucoulant. " Tu voulais une excuse pour lui parler, non ? " Il y a un claquement de langue, l'agacement est palpable, terrible alors que déjà la familier cherche à s'attirer des caresses sur sa tête. " Je ne fais que t'aider à aller vers ce que tu désires. " Et tu n'aimes pas les initiatives, la liberté qu'elle prend mais tu sais qu'elle ne le fait que pour ton bien. Alors tu t'approches doucement, lentement, à pas mesurés : " Bonsoir Carmen, la voix n'est ni chaleureuse, ni froide. Elle est mesurée. Comme si tu parlais à une créature qu'il te fallait apprivoiser, de nouveau connaître. Excuse-nous. Effie avait envie de te saluer, un bruit émane de la petite créature, visiblement très fière d'elle-même. Il y a cette gêne qui te prend au coeur, au corps : comment on fait pour reparler à une amie, à une quasi soeur qui a tout abandonné, déserté ? Comment fait-on pour lui raconter l'absence ? Est-ce que tu vas quelque part ? Et puis doucement, prudemment. Veux-tu que je t'accompagne ? " Garçon trop bien élevé, ta mère t'a bien éduqué et tu sais que c'est galant de proposer ton bras à celles qui se baladent seules la nuit. Mais pourtant, entre vous, il y a comme un premier pas pour renouer, pour aller l'un‧e vers l'autre. Pour dépasser la trahison, les pourquoi, les pleurs et le chagrin.
" C'est beeeau la nuit, la voix d'Effie résonne dans ta tête alors que la panda roux est toute excitée par la fraicheur du soir. " Il y a un sourire qui t'échappe, dérape. Il y a une expression contente et contentée alors que tu te stoppes un instant pour prendre une grande inspiration. Oui, la nuit est définitivement la plus belle lorsqu'elle revêt ses plus beaux atours, lorsqu'elle se montre sans aucun détour. Tu es un Enfant Vagabond, tu vis pour une autre soirée, un autre rêve au nom de tes ancêtres, au nom de tout ce que vous êtes.
Et puis, il y a une silhouette qui arrive à l'opposé que tu reconnais entre mille. Tu en lâcherai un rire nerveux si ce n'est pas un vœu du destin de se trouver ainsi. Carmen est à quelques mètres, ses cheveux bruns en carré voletant autour de son visage, le regard acéré (sans doute prête à railler le monde entier). Et comme tant de fois depuis quelques années, tu l'observes en te stoppant. Interdit‧e‧s devant l'un‧e et l'autre, il y a le peser du pour et du contre. Il y a le pas en avant si difficile à faire depuis qu'elle
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Le braquage de Serpentine (Août 2024)
Le braquage de Serpentine : 2ème place
La bosse de l'écrivain
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Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven
Trombinoscope :
Face claim : Taylor Lashae
Pronoms RP : she/her
Âge : 39 ans - À défier le temps.
Tuer le temps : Passe-temps officiel en tant que [ Responsable de salle au friday 13th ], certainement la seule fois où vous verrez Carmen et responsable dans la même phrase. Officieusement, elle répond au rôle d' [ émissaire et négociatrice ] pour le groupe dans les affaires moins légales.
Familier : Tempérament de l'animal aussi chaotique que celui de sa sorcière, [ chèvre alpine ] en acolyte indéfectible. Voyelles espagnoles, [ Cariño ] en prénom, qu'elle trouvait sonner bien lorsque sa mère les échappaient. Le plus souvent raccourcit en un Cari - plus court, et parce-qu'elle galérait à prononcer cariño plus jeune surtout.
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Arrivé.e le : 08/07/2024
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'CAUSE PRINCESS DOESN'T CRY...
03.08.2024
ft. @Cecil Galbreath
" ...over monsters in the night, god made me rough."
tw : fiançailles imposées, age gap, manipulation psychologique
Regard vague - divague, sur l’horizon aux airs d’illusions. Les pas sont alignés dans le désir de rentrer. Le regard porté sur le ciel étoilé dont l'éclat familier a le mérite au moins, d'apaiser la rancœur qui prend toujours un peu trop lorsqu'elle parcourt le territoire des vagabonds, même lorsque c'est son choix de s'y rendre. Prise dans l'instant, elle ne s'attend pas - à la silhouette sur laquelle les onyx tombent, lorsqu'elles sont décrochées du spectacle immaculée offert par la voie lactée. Cecil. S'il ne tarde pas à s'arrêter - des airs de ritournelles éternelles, la même scène répétée depuis des années sans se lasser - ou sans oser l'altérer, le familier toujours plus rassurant que l'inconnu ; elle esquisse quelques pas encore la chimère. Rictus étirant le coin de ses lèvres - comme à chaque fois pour elle aussi, l'amusement provoquant glissé dans la courbure des lippes et l'éclat des iris.
Les pas s'arrêtant finalement à leur tour - toujours cette distance préservée, entre Cecil et elle. Le passé auquel la silhouette du Galbreath fait écho et le présent au sein duquel elle tente de s'ancrer Carmen. Le regard de l'héritier qu'elle soutient pourtant - sans jamais ciller lorsque leurs chemins se croisent, dans une de ces ironie singulières. Comme un défi perpétuel - est-ce qu'il oserait s'adresser à elle cette fois-ci ? Car elle n'estime pas que cela lui revienne, de rompre cette distance instaurée par les années - par son départ aux airs de fuite. Car il y a les souvenirs - auxquels elle a trop peur de se brûler, sans le reconnaître. Cette affection d'antan porté à celui qui avait eu des airs de frère, qu'elle ne veut pas admettre pouvoir désirer retrouver. Passé qu'elle tente de raturer, encore et encore - traits tracés un à un sur ses souvenirs, jusqu'à saturer ses pensées de son déni. Estime aussi qu'elle n'a rien à lui apporté - si ce n'est la désillusion de réaliser que celle qu'il avait connue n'existe plus.
Pourtant, cette fois-ci est différente - le tempo distancié rompu par l'étreinte de pattes autour de ses doigts. Il y a la surprise - le regard arraché à celui du Gardien des Limbes, pour se baisser et se porter sur la boule de poil rousse réclamant son attention. Pair de solaire coincé dans ses cheveux - tombant sur son nez, dans la vivacité du mouvement esquissé par la brune. Sourcils plissé - des airs de contrarié, lorsqu'elle est en réalité plutôt interdite ; dubitative de l'instant, comme des airs d'improbables. « Tu as bien un panda pendu à ta main.»Déclaré par le familier aux côtés de la chimère - si les mots peuvent sembler railleur, la chèvre a comprit au regard de sa sorcière qu'elle doutait - de la réalité de la scène. Séquelle des dérives des géniteurs lorsqu'elle était plus jeune toujours portée. La réalité toujours remise en question malgré les années passées - lorsqu'elle lui semble si surprenante, plus encore lorsque le passé s'en mêle.
Lorsque le regard est décroché d'Effie - elle retrouve la silhouette de Cecil franchissant finalement la distance les séparant. A ses pas mesurés - il y a un " J'vais pas te manger " - retenu, contenu, l'insolence habituelle contrebalancée par cette nostalgie lui enserrant la gorge. Alors elle se contente de l'observer - détailler ces traits métamorphosés par les années, alors qu'elle y entrevoit encore ceux de l'adolescent qu'elle avait connu. Celui qu'elle avait chérit dans une autre vie - avant qu'on ne cherche à en faire son mari, l'idée dont-elle ne garde toujours qu'un goût de révolte. « Cecil.» Échappé en miroir - des airs d'automatique, de manière retourné seulement car c'est ce qu'on lui avait toujours appris - avant qu'elle n'envoie valser les convenances. Verres solaires qu'elle dégage finalement de devant ses iris - en recale les branches dans ses cheveux. Regard qui lui, cherche dans celui de son interlocuteur, un éclat d’amertume - de déception peut-être ou même de rancœur. N'imagine pas y trouver autre chose - par la distance maintenue depuis des années et le " pardon " jamais demandé, pour la façon dont-elle l'avait abandonné - laissé derrière.
L'air moqueur rapidement retrouvé - lorsque l'excuse est présentée. « S'il n'y a qu'Effie qui souhaitait me saluer.» L'arabesque courbant les lèvres est provocante - le sous-entendu pas même discret dans les mots l'est tout autant ; tu ne voulais pas me saluer, toi ? Il y a les genoux pliés - et la caresse offerte au familier. « Salut Effie.» Le regard décroché de celui de Cecil - pour ne se concentrer que sur le panda un instant, à même lui offrir son bras pour qu'elle puisse s'y percher. Car elle n'a pas oublié - qu'Effie aime l'attention, et ça l'amuse de la voir grimper sur son épaule alors qu'elle était toujours indissociable de son sorcier. Comme des airs de provocation partagé entre le familier et la chimère. « Me regarde pas comme ça, j'ai pas la force de t'porter de la même façon Cari.» Adressé à son familier à elle cette fois-ci - qui semble outré de l'attention que sa sorcière porte à Effie.
Nonchalance qui protège et rassure - face à l'incertitude des moments à venir. Ne sait pas vraiment à quoi s'attendre de cet échange imprévu, avec celui qu'elle avait toujours regretté d'avoir dû laisser derrière, en même temps que cette vie qui ne lui convenait plus. Il ne lui semble pourtant pas plus avancé ni même plus serein qu'elle - et elle pourrait presque en rigoler, de l'inconfort partagé - mais ça lui demanderait de reconnaître le sien. « On va tous quelque part.» Rétorqué - à l'interrogation teinté d'une prudence qu'elle n'a pas - plus, Carmen. Pourtant pas foncièrement désobligeante - ou moins qu'à son habitude, énonce simplement une évidence. Alors qu'elle aurait simplement pu lui dire qu'elle rentrait - peut-être reconnaître qu'il lui avait manqué aussi. Mais il y a la fierté - qui étouffe, guinde les airs - éloigne la simplicité qui n'aurait peut-être pas été si loin à retrouver pourtant. « Comme si on s'était quitté hier pour le thé, hein ?» L'amusement - trahit par l'ombre d'un rire qui lui échappe, éphémère - contrairement à cette distance aux airs d'éternels entre eux. Cette façon de ne pas savoir comment se parler - comment se retrouver, engendré par les années à s'ignorer - tout juste à oser se dévisager de loin. Alors dans les mots il y a l'interrogation en filigrane - veux-tu vraiment agir comme si je n'étais jamais partie ? « Oh et j't'en pris, pas besoin d'être si poli avec moi.» Finalement concédé - son premier pas à elle, au milieu de ces non-dits, regrets et fierté entremêlés et emmêlés.
Crédits : dreamer
Regard vague - divague, sur l’horizon aux airs d’illusions. Les pas sont alignés dans le désir de rentrer. Le regard porté sur le ciel étoilé dont l'éclat familier a le mérite au moins, d'apaiser la rancœur qui prend toujours un peu trop lorsqu'elle parcourt le territoire des vagabonds, même lorsque c'est son choix de s'y rendre. Prise dans l'instant, elle ne s'attend pas - à la silhouette sur laquelle les onyx tombent, lorsqu'elles sont décrochées du spectacle immaculée offert par la voie lactée. Cecil. S'il ne tarde pas à s'arrêter - des airs de ritournelles éternelles, la même scène répétée depuis des années sans se lasser - ou sans oser l'altérer, le familier toujours plus rassurant que l'inconnu ; elle esquisse quelques pas encore la chimère. Rictus étirant le coin de ses lèvres - comme à chaque fois pour elle aussi, l'amusement provoquant glissé dans la courbure des lippes et l'éclat des iris.
Les pas s'arrêtant finalement à leur tour - toujours cette distance préservée, entre Cecil et elle. Le passé auquel la silhouette du Galbreath fait écho et le présent au sein duquel elle tente de s'ancrer Carmen. Le regard de l'héritier qu'elle soutient pourtant - sans jamais ciller lorsque leurs chemins se croisent, dans une de ces ironie singulières. Comme un défi perpétuel - est-ce qu'il oserait s'adresser à elle cette fois-ci ? Car elle n'estime pas que cela lui revienne, de rompre cette distance instaurée par les années - par son départ aux airs de fuite. Car il y a les souvenirs - auxquels elle a trop peur de se brûler, sans le reconnaître. Cette affection d'antan porté à celui qui avait eu des airs de frère, qu'elle ne veut pas admettre pouvoir désirer retrouver. Passé qu'elle tente de raturer, encore et encore - traits tracés un à un sur ses souvenirs, jusqu'à saturer ses pensées de son déni. Estime aussi qu'elle n'a rien à lui apporté - si ce n'est la désillusion de réaliser que celle qu'il avait connue n'existe plus.
Pourtant, cette fois-ci est différente - le tempo distancié rompu par l'étreinte de pattes autour de ses doigts. Il y a la surprise - le regard arraché à celui du Gardien des Limbes, pour se baisser et se porter sur la boule de poil rousse réclamant son attention. Pair de solaire coincé dans ses cheveux - tombant sur son nez, dans la vivacité du mouvement esquissé par la brune. Sourcils plissé - des airs de contrarié, lorsqu'elle est en réalité plutôt interdite ; dubitative de l'instant, comme des airs d'improbables. « Tu as bien un panda pendu à ta main.»Déclaré par le familier aux côtés de la chimère - si les mots peuvent sembler railleur, la chèvre a comprit au regard de sa sorcière qu'elle doutait - de la réalité de la scène. Séquelle des dérives des géniteurs lorsqu'elle était plus jeune toujours portée. La réalité toujours remise en question malgré les années passées - lorsqu'elle lui semble si surprenante, plus encore lorsque le passé s'en mêle.
Lorsque le regard est décroché d'Effie - elle retrouve la silhouette de Cecil franchissant finalement la distance les séparant. A ses pas mesurés - il y a un " J'vais pas te manger " - retenu, contenu, l'insolence habituelle contrebalancée par cette nostalgie lui enserrant la gorge. Alors elle se contente de l'observer - détailler ces traits métamorphosés par les années, alors qu'elle y entrevoit encore ceux de l'adolescent qu'elle avait connu. Celui qu'elle avait chérit dans une autre vie - avant qu'on ne cherche à en faire son mari, l'idée dont-elle ne garde toujours qu'un goût de révolte. « Cecil.» Échappé en miroir - des airs d'automatique, de manière retourné seulement car c'est ce qu'on lui avait toujours appris - avant qu'elle n'envoie valser les convenances. Verres solaires qu'elle dégage finalement de devant ses iris - en recale les branches dans ses cheveux. Regard qui lui, cherche dans celui de son interlocuteur, un éclat d’amertume - de déception peut-être ou même de rancœur. N'imagine pas y trouver autre chose - par la distance maintenue depuis des années et le " pardon " jamais demandé, pour la façon dont-elle l'avait abandonné - laissé derrière.
L'air moqueur rapidement retrouvé - lorsque l'excuse est présentée. « S'il n'y a qu'Effie qui souhaitait me saluer.» L'arabesque courbant les lèvres est provocante - le sous-entendu pas même discret dans les mots l'est tout autant ; tu ne voulais pas me saluer, toi ? Il y a les genoux pliés - et la caresse offerte au familier. « Salut Effie.» Le regard décroché de celui de Cecil - pour ne se concentrer que sur le panda un instant, à même lui offrir son bras pour qu'elle puisse s'y percher. Car elle n'a pas oublié - qu'Effie aime l'attention, et ça l'amuse de la voir grimper sur son épaule alors qu'elle était toujours indissociable de son sorcier. Comme des airs de provocation partagé entre le familier et la chimère. « Me regarde pas comme ça, j'ai pas la force de t'porter de la même façon Cari.» Adressé à son familier à elle cette fois-ci - qui semble outré de l'attention que sa sorcière porte à Effie.
Nonchalance qui protège et rassure - face à l'incertitude des moments à venir. Ne sait pas vraiment à quoi s'attendre de cet échange imprévu, avec celui qu'elle avait toujours regretté d'avoir dû laisser derrière, en même temps que cette vie qui ne lui convenait plus. Il ne lui semble pourtant pas plus avancé ni même plus serein qu'elle - et elle pourrait presque en rigoler, de l'inconfort partagé - mais ça lui demanderait de reconnaître le sien. « On va tous quelque part.» Rétorqué - à l'interrogation teinté d'une prudence qu'elle n'a pas - plus, Carmen. Pourtant pas foncièrement désobligeante - ou moins qu'à son habitude, énonce simplement une évidence. Alors qu'elle aurait simplement pu lui dire qu'elle rentrait - peut-être reconnaître qu'il lui avait manqué aussi. Mais il y a la fierté - qui étouffe, guinde les airs - éloigne la simplicité qui n'aurait peut-être pas été si loin à retrouver pourtant. « Comme si on s'était quitté hier pour le thé, hein ?» L'amusement - trahit par l'ombre d'un rire qui lui échappe, éphémère - contrairement à cette distance aux airs d'éternels entre eux. Cette façon de ne pas savoir comment se parler - comment se retrouver, engendré par les années à s'ignorer - tout juste à oser se dévisager de loin. Alors dans les mots il y a l'interrogation en filigrane - veux-tu vraiment agir comme si je n'étais jamais partie ? « Oh et j't'en pris, pas besoin d'être si poli avec moi.» Finalement concédé - son premier pas à elle, au milieu de ces non-dits, regrets et fierté entremêlés et emmêlés.
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Le braquage de Serpentine (Août 2024)
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Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven
Trombinoscope :
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
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Effie a toujours eu le contact facile, la verbe sensible. Comme si il était plus aisé pour elle de communiquer, provoquer sympathie et douceur envers elle avec sa tête pelucheuse, ses petits bruits que toi. Parfaits miroirs opposés, tu admires sa tranquillité à attraper la main de Carmen, à solliciter son attention d'un petit jeté de tête, d'un regard de biche. Si la situation était incongrue, elle était encore plus étonnante pour toi. Comme si tu ne savais pas vraiment ce qu'il se passe. Comme si ta familier échappait à ta logique, à ta compréhension. Peut-être que t'es dans un rêve alors lentement, tu fermes ta main sur ta paume, enfonçant tes ongles courts dans ta peau, y laissant des demi-lunes rougissantes. La pointe de douleur ne laisse aucun doutes, plus aucune question. Tu déglutis difficilement alors qu'elle s'approche avec Effie dans ses bras. Tu ne rêves pas. C'est bien Carmen, vos familiers et tes yeux rivés dans les siens. C'est bien vous deux, à vous observer en chiens de faïence, à plus oser bouger. A attendre. Tu sais pas quoi, tu sais pas qui. Mais mieux vaut ça que des "pourquoi ? ", que des "tu m'as manqué ", que des "tu es partie si longtemps. ". Mieux vaut ça que de s'effondrer.
D'un œil extérieur, la situation serait risible, prêterait à rire. D'un oeil extérieur, il y aurait le ridicule qui vous condamnerait, vous enlacerait. En parfait miroir, en reflets si semblables, si égaux, les même salutations sur les lèvres. Le rictus, pourtant, ne tarde pas, la moquerie glisse à même ses lèvres. Tes yeux suivent la scène, le manège avec Effie alors que la panda roux agite sa tête, émet presque un ronronnement satisfait à la caresse. Et ta familier ne résiste pas aux bras tendues, à venir sur son épaule, à se blottir contre elle. Tu n'as pas de jalousie, tu as l'habitude que ta familier démontre que c'est elle qu'on préfère dans l'étrange duo que vous formez. Que sans elle, tu ne serais qu'une pauvre chose. Il y a pourtant un rire lorsque Carmen expliquer à sa chèvre qu'elle n'a pas la force de la porter. Tu ne t'attendais pas à ça et la froideur se fendille, éclate sur un rire sincère. Sur cette joie enfantine et mutine. Sur ce qui est mort avec elle. Pourtant, cela semble t'avoir détendu et tu tends la main à Cari : " Je ne peux pas t'offrir mes bras mais je peux t'offrir deux-trois caresses. Je me souviens que tu les aimais particulièrement derrière l'oreille. " Et tes yeux clairs vont rejoindre ceux de Carmen ; si elle veut jouer à ça, vous pouvez être deux.
La nonchalance, le je-m'en-foutisme de Carmen te semblent un peu étrange. Est-ce qu'elle a toujours été comme ça ? Est-ce que tu ne l'avais juste pas vu lorsque l'adolescence a commencé à frapper à ta porte ?Est-ce que cette version d'elle te déplait ? Malgré les tempêtes, les railleries de ta mère, tu n'es pas sûr de détester ce qu'elle est. Pas plus que tu ne chéris pas ce qu'elle était. Ce que les années ont balayés, tués. Il y aura toujours beaucoup de tendresse pour l'oniromancienne. Il y a aura toujours une immensité de douceur envers cette quasi soeur. Et si cela ronge un peu ton coeur, si l'abandon te saigne encore, il y a aussi ce que vous avez partagé. Ce qu'on ne peut pas tuer.
Mais parfois, t'as peur de ramener plus de cendres que de nostalgie. Parfois, t'as peur de l'enfer qui pourrait s'abattre sur vous, tout faire s'écrouler, vaciller. Alors devant le piquant et devant la verbe de l'ex-fiancée, il y a une hésitation qui t'étrangle le coeur, qui éclate le corps et les pensées. Il y a la peur de mal faire, de ne pas avoir les mots. Un claquement agacé de langue d'Effie attire ton attention alors qu'elle a ses pattes dans la chevelure de la brune, qu'elle lui suggère d'ajouter quelques fleurs et pourquoi pas du bambou. Le regard qu'elle te jette est égal à un "Sois un homme par l'amour des Ancêtres. " Tu te racles la gorge un instant, détournant les yeux puis les ramenant sur elle dans un simple et sans équivoque : " Veux-tu aller quelque part avec moi ? " Et en une seconde, tu ne sembles pas t'avouer vaincu, tu ne cèdes pas de terrain à ta compère. En filigrane, tu lui offres la main, tu sembles proposer la trêve. La nuit est clémente après tout. Et du tac au tac, tu te surprends à répondre : " Si c'était hier, j'aurai été moins grand et avec quelques rides en moins. Un petit silence alors que tu réalises que ça pourrait être un pic, une attaque à peine voilée envers la sorcière. Un raclement de gorge : le thé de ma mère te manque ? Toujours pas bon. Effie hausse un sourcil, renifle bruyamment. Vraiment ? Tu vas avoir besoin d'elle pour tout ? Tu regardes tes chaussures un instant et soupire un : est-ce que tu veux qu'on aille prendre un thé ensemble ? " La panda roux prend sa tête dans ses pattes, a l'air dépassé, désolé mais elle te laisse te démerder.
Le malaise est palpable, à peine vivable. Il suinte de tous les pores de ta peau, éclate sur la rythmique de ton coeur : pourquoi c'est aussi compliqué pour toi ? " Enfin, ravi de te faire rire, parce que dans les quelques notes de sa voix, de sa gorge déployée, tu as l'impression de la retrouver. " Mais la vérité c'est que tu sais pas comment t'exprimer, comment lui expliquer qu'elle t'a manqué. Tu ne sais pas lui conter l'absence, l'indifférence. Tu ne sais pas vraiment comment guérir, laisser fuir les blessures, l'usure. A sa dernière phrase, le sourcil se hausse, les mots s'emmêlent et un " Ah ? s'extirpe, s'éclipse, se brutalise dans les froissements de ton coeur. Je ne t'ai pourtant pas proposé un baise-main et une révérence. Est-ce que tu tentes l'humour ? Effie tourne la tête, regarde vers toi, a un petit mouvement d'oreilles surpris. Je pensais que j'étais soft. " Tu glisses simplement et soit, si elle veut plus de proximité, moins de politesses qu'il en soit ainsi. Et tu t'approches d'elle, poussé par un je-ne-sais-quoi ou je-ne-sais-qui, t'apprêtant à glisser ton bras dans le sien. " Je peux ? Ou c'est encore trop poli pour Madame Callaghan ? " Dans les yeux bleus, pas une once d'agressivité, absolument pas d'attaques. Juste un humour gênant, hésitant. Sans doute bourré de maladresses et de détresses. Sans doute bordé de mots qu'on ne dit pas, qu'on regrettera de ne pas avoir dit.
" Un thé, du coup ? " Tu insistes parce que tu as si peur qu'elle s'évade dans un nuage, qu'elle s'en aille sans jamais se retourner, sans jamais renouer l'un‧e avec l'autre. " Ou peut-être qu'il nous faudra de l'alcool ? " Quelque chose de plus fort pour dénouer les langues, rattacher les souvenirs et se pardonner. Quelque chose pour parler.
D'un œil extérieur, la situation serait risible, prêterait à rire. D'un oeil extérieur, il y aurait le ridicule qui vous condamnerait, vous enlacerait. En parfait miroir, en reflets si semblables, si égaux, les même salutations sur les lèvres. Le rictus, pourtant, ne tarde pas, la moquerie glisse à même ses lèvres. Tes yeux suivent la scène, le manège avec Effie alors que la panda roux agite sa tête, émet presque un ronronnement satisfait à la caresse. Et ta familier ne résiste pas aux bras tendues, à venir sur son épaule, à se blottir contre elle. Tu n'as pas de jalousie, tu as l'habitude que ta familier démontre que c'est elle qu'on préfère dans l'étrange duo que vous formez. Que sans elle, tu ne serais qu'une pauvre chose. Il y a pourtant un rire lorsque Carmen expliquer à sa chèvre qu'elle n'a pas la force de la porter. Tu ne t'attendais pas à ça et la froideur se fendille, éclate sur un rire sincère. Sur cette joie enfantine et mutine. Sur ce qui est mort avec elle. Pourtant, cela semble t'avoir détendu et tu tends la main à Cari : " Je ne peux pas t'offrir mes bras mais je peux t'offrir deux-trois caresses. Je me souviens que tu les aimais particulièrement derrière l'oreille. " Et tes yeux clairs vont rejoindre ceux de Carmen ; si elle veut jouer à ça, vous pouvez être deux.
La nonchalance, le je-m'en-foutisme de Carmen te semblent un peu étrange. Est-ce qu'elle a toujours été comme ça ? Est-ce que tu ne l'avais juste pas vu lorsque l'adolescence a commencé à frapper à ta porte ?
Mais parfois, t'as peur de ramener plus de cendres que de nostalgie. Parfois, t'as peur de l'enfer qui pourrait s'abattre sur vous, tout faire s'écrouler, vaciller. Alors devant le piquant et devant la verbe de l'ex-fiancée, il y a une hésitation qui t'étrangle le coeur, qui éclate le corps et les pensées. Il y a la peur de mal faire, de ne pas avoir les mots. Un claquement agacé de langue d'Effie attire ton attention alors qu'elle a ses pattes dans la chevelure de la brune, qu'elle lui suggère d'ajouter quelques fleurs et pourquoi pas du bambou. Le regard qu'elle te jette est égal à un "Sois un homme par l'amour des Ancêtres. " Tu te racles la gorge un instant, détournant les yeux puis les ramenant sur elle dans un simple et sans équivoque : " Veux-tu aller quelque part avec moi ? " Et en une seconde, tu ne sembles pas t'avouer vaincu, tu ne cèdes pas de terrain à ta compère. En filigrane, tu lui offres la main, tu sembles proposer la trêve. La nuit est clémente après tout. Et du tac au tac, tu te surprends à répondre : " Si c'était hier, j'aurai été moins grand et avec quelques rides en moins. Un petit silence alors que tu réalises que ça pourrait être un pic, une attaque à peine voilée envers la sorcière. Un raclement de gorge : le thé de ma mère te manque ? Toujours pas bon. Effie hausse un sourcil, renifle bruyamment. Vraiment ? Tu vas avoir besoin d'elle pour tout ? Tu regardes tes chaussures un instant et soupire un : est-ce que tu veux qu'on aille prendre un thé ensemble ? " La panda roux prend sa tête dans ses pattes, a l'air dépassé, désolé mais elle te laisse te démerder.
Le malaise est palpable, à peine vivable. Il suinte de tous les pores de ta peau, éclate sur la rythmique de ton coeur : pourquoi c'est aussi compliqué pour toi ? " Enfin, ravi de te faire rire, parce que dans les quelques notes de sa voix, de sa gorge déployée, tu as l'impression de la retrouver. " Mais la vérité c'est que tu sais pas comment t'exprimer, comment lui expliquer qu'elle t'a manqué. Tu ne sais pas lui conter l'absence, l'indifférence. Tu ne sais pas vraiment comment guérir, laisser fuir les blessures, l'usure. A sa dernière phrase, le sourcil se hausse, les mots s'emmêlent et un " Ah ? s'extirpe, s'éclipse, se brutalise dans les froissements de ton coeur. Je ne t'ai pourtant pas proposé un baise-main et une révérence. Est-ce que tu tentes l'humour ? Effie tourne la tête, regarde vers toi, a un petit mouvement d'oreilles surpris. Je pensais que j'étais soft. " Tu glisses simplement et soit, si elle veut plus de proximité, moins de politesses qu'il en soit ainsi. Et tu t'approches d'elle, poussé par un je-ne-sais-quoi ou je-ne-sais-qui, t'apprêtant à glisser ton bras dans le sien. " Je peux ? Ou c'est encore trop poli pour Madame Callaghan ? " Dans les yeux bleus, pas une once d'agressivité, absolument pas d'attaques. Juste un humour gênant, hésitant. Sans doute bourré de maladresses et de détresses. Sans doute bordé de mots qu'on ne dit pas, qu'on regrettera de ne pas avoir dit.
" Un thé, du coup ? " Tu insistes parce que tu as si peur qu'elle s'évade dans un nuage, qu'elle s'en aille sans jamais se retourner, sans jamais renouer l'un‧e avec l'autre. " Ou peut-être qu'il nous faudra de l'alcool ? " Quelque chose de plus fort pour dénouer les langues, rattacher les souvenirs et se pardonner. Quelque chose pour parler.
Expansionniste
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Le braquage de Serpentine (Août 2024)
Le braquage de Serpentine : 2ème place
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Batman & Robin
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven
Trombinoscope :
Face claim : Taylor Lashae
Pronoms RP : she/her
Âge : 39 ans - À défier le temps.
Tuer le temps : Passe-temps officiel en tant que [ Responsable de salle au friday 13th ], certainement la seule fois où vous verrez Carmen et responsable dans la même phrase. Officieusement, elle répond au rôle d' [ émissaire et négociatrice ] pour le groupe dans les affaires moins légales.
Familier : Tempérament de l'animal aussi chaotique que celui de sa sorcière, [ chèvre alpine ] en acolyte indéfectible. Voyelles espagnoles, [ Cariño ] en prénom, qu'elle trouvait sonner bien lorsque sa mère les échappaient. Le plus souvent raccourcit en un Cari - plus court, et parce-qu'elle galérait à prononcer cariño plus jeune surtout.
Compte en banque : 1058
Arrivé.e le : 08/07/2024
Messages : 1069
'CAUSE PRINCESS DOESN'T CRY...
03.08.2024
ft. @Cecil Galbreath
" ...over monsters in the night, god made me rough."
tw : fiançailles imposées, age gap, pensées et narration genrées
Dans la nonchalance qu'elle étire - il y a l'attention vive, le regard qui s'attarde et détail. Tout. L'habitude - lorsqu'elle se donne l'air de ne rien avoir à faire de rien, d'être trop attentive, trop en alerte perpétuelle. Il y a le geste qu'elle remarque - la paume refermée, les ongles ancrés dans la chair ; devine qu'il y a volonté de vérifier - comme elle, la réalité de l'instant.
Et le cœur s'emballe.
Merde.
L'irrationnelle qui se glisse dans un nouveau " et si ". Et si lui aussi ne parvenait parfois plus à distinguer illusoire de réalité à cause d'abus ?
L'inquiétude qui déchire - brise, ce dont-elle s’était persuadée. Qu'elle ne tenait plus vraiment à lui. Qu'elle l'avait oublié - ce presque frère, malgré les souvenirs parfois ressassés.
Merde.
Elle n'a pas oublié comment elle l'a chérit, comment elle espérait mieux pour lui quand elle est partie.
C'est le rire de Cecil - finalement, qui lui permet de chasser les pensées envahissantes, dérangeantes. Celles qui lui rappel trop l'humanité qu'elle tient à parjuré - renier. Et y a pourtant l'coin des lèvres qui s'étire un peu - à l'écho du rire qui a des airs de n'avoir jamais grandi. L'arabesque reste moqueuse - elle se cache derrière, lorsqu'il y a pourtant une tendresse amer qui bat près du palpitant.
Non, ils n'étaient plus ces enfants-là - qui riaient insouciamment, mais oublie instant que les années ont passé depuis leur dernier éclat.
A la main tendu par Cecil, il y a la bête à cornes qui se glisse près de sa paume sans se faire prier. Un « Tu devrais en prendre de la graine ! » qui résonne, le reproche sans équivoque du familier à l'encontre de sa sorcière. Le sourcil arqué par Carmen - qui préfère déposer une nouvelle caresse sur la tête d'Effie. Tendresse qu'elle ne sait plus qu'offrir aux familiers - pas aux autres, pas à elle-même - ni même à son familier à elle, qui a trop des airs d'elle. « Tu devrais te méfier, si elle se met en tête de vouloir repartir avec toi, même moi j'pourrais pas la faire changer d'avis.» Des airs de mise en garde - lorsque le regard obscur affronte la clarté de celui de Cecil. Le jeu poursuivie - l'ironie plus simple que la vérité, que les " comment tu vas ? " qui la taraude, que les " pourquoi tu n'as pas l'air de m'en vouloir ? " qui rôde.
Et l'interrogation de Cecil résonne - la proposition détonne. Dans la surprise contenue, les émotions toujours trop retenues, il n'y a que le sourcil arqué - une nouvelle fois, qui trahit combien il l'a prend de cours. Elle ne s'attendait pas à ça - à la main tendue, dans une pudeur qui leur semble propre. A une proposition - de ne pas laisser le passé vous dévorer, vous enfermer dans ce qui n'est plus.
Plus audacieux que Carmen - plus courageux aussi, se dit-elle sans le reconnaître. « Trois phrases et déjà une proposition de rencard douteux Monsieur Galbreath ? » Tourne en dérision la maladresse - quand elle n'a même pas l'adresse d'essayer. Provoque pour ne pas montrer - qu'elle ne sait pas quoi répondre. Qu'intérieurement - elle se débat avec elle-même Carmen, avec la surprise et les rapports à l'autre devenu si compliqué. Si bien qu'une simple proposition comme celle-ci l'aurait fait bégayer, si elle n'avait pas cette maîtrise d'elle-même.
Mais est-ce vraiment simple, d'accepter de se retrouver ?
De prendre le risque de se déchirer au-delà du passé ?
Car le temps aura peut-être trop éloigné, car la distance aura peut-être trop changé.
Elle n'en est pas certaine - pourtant à agir l'air de rien, comme si elle n'en avait pas grand chose à faire. Comme si ça ne signifiait pas déjà trop - ces quelques mots échangés. Que le passé - elle pouvait le fuir autant qu’elle voulait ; elle ne parviendrait jamais à le laisser derrière. Pas plus que son cœur, comme elle l'aimerait. « On est aujourd'hui, et pourtant s'en serait presque à se demander lequel de nous deux est le plus âgé, les années ne t'ont pas épargnées.» Le verbe vif - encore, les mots piquent - encore. La nonchalance en parure et l'art de provoquer en atour, tout qui crie " n'attend rien de moi ", presque un " fuis-moi " qui résonne dans l'attitude qu'elle étire. Parce-qu’elle a du mal à savoir ce qu’il espère - ou n’espère pas, retrouver dans ces retrouvailles où les mots déraillent, la simplicité s’enraille et le doute entaille.
Dans les non-dits pourtant, dans la nuance des mots peut-être ; le désir maladroit que Cecil rebondisse, de savoir si les années passées l’avaient vraiment marqué. « Carmen, t'es vache.» Claque, le regard et le ton réprobateur de la chèvre qui le laisse entendre à Cecil et Effie. Il n'y avait bien plus que Cariño pour oser lui tenir tête et lui dire " arrête ta merde ".
Il y a un rire - encore, plus simple - plus comme avant, comme enfant, qui lui échappe, à la mention d'Helen. « Le thé de ta mère me manque terriblement, tu pourrais lui en demander pour moi ? Je suis certaine qu'elle sera ravie d'entendre mon nom.» Ravie - c'était le mot. Ironie qui permet de se glisser dans les failles du malaise de Cecil. D'éviter - de laisser transparaître les failles du sien à elle. Mais est-ce qu'elles ne se devinent pas, aux attaques incessantes ? N'était pas aussi mordante, quand elle était partie. N'était pas aussi fuyante dans sa présence, avant. « A ton avis, combien d'essais avant que ce soit la bonne ?» Glissé - le visage penché vers la panda perché sur son épaule. Évite - encore une fois, la véritable question. Pourtant il ne se démonte pas Cecil - elle ne pourrait pas le lui retirer.
Dans le malaise, elle reste fière. Trop fière. S'étouffe dans cet air qu'elle maintient. Elle ne mérite sans doute pas les efforts ni le mal que Cecil se donne. Carmen le sait, n'irait pas le nier. Certitude qui comble - l'incertitude de quoi dire, de quoi faire. Elle n'a pas envie de promesses qu'elle ne pourra encore pas tenir - des " tout peut-être comme avant " qui sonnent faux. Quand tout ne pourra de toute façon pas être comme avant. Le temps est passé - l'absence a marqué, le silence qu'une lettre échangée n'aura pas suffit à combler, elle le sait. Le ressent, dans ces " es-tu heureux ? " qu'elle tait, qui trahissent l'affect qu'elle retient, contient - essaye d'éteindre. Le condamne, dans ces " parfois j'ai regretté que tu ne sois pas partie avec moi " qu'elle n'avouera jamais.
Les yeux roulés - à l'humour étiré. Peut-être là, pourraient-ils se retrouver. Dans l'absurde - dans le désaveu d'un sérieux trop lourd, des non-dits qui roulent à leurs pieds. « Pitié.» Supplication exagérée, les lèvres qui se plient sous l'amusement désabusé - à la mention de la révérence et du reste. « Je parlais plutôt de ta bienveillance offerte par bonne manière.» L'ombre du pessimisme teinte les mots peut-être - à ne pas croire que cela puisse être foncièrement sincère. « Rassure-moi, tu proposes pas vraiment de révérence à qui que ce soit hein ?» Comme si ça pouvait vraiment l'inquiéter, comme si elle pouvait vraiment en avoir quelque chose à faire, pour une fois. Comme une grande-sœur qui pourrait s'inquiéter que son cadet se ridiculise de la sorte - selon elle, presque.
Et l'instant suivant, Cecil se glisse à ses côtés - surprise de la proximité qui ébranle. Écho du nom qui met en branle. Les syllabes font toujours un peu mal à entendre, malgré les années, malgré le choix de le porter. Les préfères pourtant au nom avec lequel elle est née, remercie silencieusement Cecil de ne pas avoir usé de ce dernier.
Et soudainement ça va trop vite.
Le bras proposé, l'humour maladroit, la sincérité dans l'éclat bleuté. Le geste et l'intention désintéressée, l'ensemble qui n'a que des airs d'essayer, d'outrepasser la gêne avec laquelle il semble se débattre Cecil.
Merde.
Elle n'est plus habituée au contact de l'autre Carmen, ni même à la proximité désintéressée. Il n'y a que les accolades qui bousculent un peu, échangées avec ceux de la bande, qui effleurent la peau. Le reste du monde qu'elle maintient à distance - au figuré comme au littéral.
Merde.
Elle ne sait pas ce qu'elle est censée faire. Le regard planté dans celui du Galbreath, la surprise aux nuances de panique qui s'y glisse un instant. Quand elle réalise - qu'elle est un peu dépassée, car c'est trop sincère - trop humain.
L'air un peu bête peut-être, à prendre un peu trop de temps pour répondre. « Il y a du progrès, mais je suis certaine que vous pouvez mieux faire Monsieur Galbreath.» Reprit - l'éclat moqueur qui reprend ses droits dans le regard et dans le sourire. Pourtant l'air un peu moins incisif - un peu moins prêt à bruler vif. Effie - qu'elle déloge finalement de son épaule, échange un dernier regard entendu avec la panda rousse avant de la déposer sur le bras de Cecil, celui prêt à se glisser sous le sien. Fuite habile étirée - encore et encore.
Mais il revient à la charge le frère d'antan - encore et encore, lui aussi. Et s'il y a l'hésitation, il y a l'idée, celle d'essayer de se retrouver, qui prend en place - glace un peu moins. Donne moins envie de fuir. Dans le silence qu'elle laisse s'étirer - il y a Cari dont les cornes percutent toute en délicatesse (non) la jambe de la chimère. " J'te jure que je te cogne jusqu'en Antarctique si tu l'envoie encore valser." Asséné au creux des pensées. Le regard glissé sur la chèvre, un soupir échappe à Carmen et le visage qu'elle secoue vaguement de gauche à droite, comme en signe de résignation.
Y a les épaules qui s'affaissent - un peu, le sourire moins moqueur - un peu. « Tu peux m'accompagner chez moi, si tu veux.» Les épaules haussées - comme si ça avait l'air de rien, comme si c'était rien. Préférait encore l'intimité des murs de ce qu'elle appel " chez elle ", à l'hostilité que lui inspire les terres des Vagabonds. Se dit qu'ils y seront sans doute plus à l'aise - pour se parler, au-delà des artifices et des non-dits.
Si tu veux - parce-que la maladresse est contagieuse, qu'elle se dit que peut-être il voudra finalement changer d'avis. Clés de voiture extirpé d'une poche, misent en évidence - pour laisser comprendre dans le silence, qu'il y aurait un trajet à partager avant d'arriver. « J'ai les deux, tu pourras choisir.» Le ton mord moins, les défenses qui semblent moins vaillantes, les " et si " muent lentement en " pourquoi pas ".
Crédits : dreamer
Dans la nonchalance qu'elle étire - il y a l'attention vive, le regard qui s'attarde et détail. Tout. L'habitude - lorsqu'elle se donne l'air de ne rien avoir à faire de rien, d'être trop attentive, trop en alerte perpétuelle. Il y a le geste qu'elle remarque - la paume refermée, les ongles ancrés dans la chair ; devine qu'il y a volonté de vérifier - comme elle, la réalité de l'instant.
Et le cœur s'emballe.
Merde.
L'irrationnelle qui se glisse dans un nouveau " et si ". Et si lui aussi ne parvenait parfois plus à distinguer illusoire de réalité à cause d'abus ?
L'inquiétude qui déchire - brise, ce dont-elle s’était persuadée. Qu'elle ne tenait plus vraiment à lui. Qu'elle l'avait oublié - ce presque frère, malgré les souvenirs parfois ressassés.
Merde.
Elle n'a pas oublié comment elle l'a chérit, comment elle espérait mieux pour lui quand elle est partie.
C'est le rire de Cecil - finalement, qui lui permet de chasser les pensées envahissantes, dérangeantes. Celles qui lui rappel trop l'humanité qu'elle tient à parjuré - renier. Et y a pourtant l'coin des lèvres qui s'étire un peu - à l'écho du rire qui a des airs de n'avoir jamais grandi. L'arabesque reste moqueuse - elle se cache derrière, lorsqu'il y a pourtant une tendresse amer qui bat près du palpitant.
Non, ils n'étaient plus ces enfants-là - qui riaient insouciamment, mais oublie instant que les années ont passé depuis leur dernier éclat.
A la main tendu par Cecil, il y a la bête à cornes qui se glisse près de sa paume sans se faire prier. Un « Tu devrais en prendre de la graine ! » qui résonne, le reproche sans équivoque du familier à l'encontre de sa sorcière. Le sourcil arqué par Carmen - qui préfère déposer une nouvelle caresse sur la tête d'Effie. Tendresse qu'elle ne sait plus qu'offrir aux familiers - pas aux autres, pas à elle-même - ni même à son familier à elle, qui a trop des airs d'elle. « Tu devrais te méfier, si elle se met en tête de vouloir repartir avec toi, même moi j'pourrais pas la faire changer d'avis.» Des airs de mise en garde - lorsque le regard obscur affronte la clarté de celui de Cecil. Le jeu poursuivie - l'ironie plus simple que la vérité, que les " comment tu vas ? " qui la taraude, que les " pourquoi tu n'as pas l'air de m'en vouloir ? " qui rôde.
Et l'interrogation de Cecil résonne - la proposition détonne. Dans la surprise contenue, les émotions toujours trop retenues, il n'y a que le sourcil arqué - une nouvelle fois, qui trahit combien il l'a prend de cours. Elle ne s'attendait pas à ça - à la main tendue, dans une pudeur qui leur semble propre. A une proposition - de ne pas laisser le passé vous dévorer, vous enfermer dans ce qui n'est plus.
Plus audacieux que Carmen - plus courageux aussi, se dit-elle sans le reconnaître. « Trois phrases et déjà une proposition de rencard douteux Monsieur Galbreath ? » Tourne en dérision la maladresse - quand elle n'a même pas l'adresse d'essayer. Provoque pour ne pas montrer - qu'elle ne sait pas quoi répondre. Qu'intérieurement - elle se débat avec elle-même Carmen, avec la surprise et les rapports à l'autre devenu si compliqué. Si bien qu'une simple proposition comme celle-ci l'aurait fait bégayer, si elle n'avait pas cette maîtrise d'elle-même.
Mais est-ce vraiment simple, d'accepter de se retrouver ?
De prendre le risque de se déchirer au-delà du passé ?
Car le temps aura peut-être trop éloigné, car la distance aura peut-être trop changé.
Elle n'en est pas certaine - pourtant à agir l'air de rien, comme si elle n'en avait pas grand chose à faire. Comme si ça ne signifiait pas déjà trop - ces quelques mots échangés. Que le passé - elle pouvait le fuir autant qu’elle voulait ; elle ne parviendrait jamais à le laisser derrière. Pas plus que son cœur, comme elle l'aimerait. « On est aujourd'hui, et pourtant s'en serait presque à se demander lequel de nous deux est le plus âgé, les années ne t'ont pas épargnées.» Le verbe vif - encore, les mots piquent - encore. La nonchalance en parure et l'art de provoquer en atour, tout qui crie " n'attend rien de moi ", presque un " fuis-moi " qui résonne dans l'attitude qu'elle étire. Parce-qu’elle a du mal à savoir ce qu’il espère - ou n’espère pas, retrouver dans ces retrouvailles où les mots déraillent, la simplicité s’enraille et le doute entaille.
Dans les non-dits pourtant, dans la nuance des mots peut-être ; le désir maladroit que Cecil rebondisse, de savoir si les années passées l’avaient vraiment marqué. « Carmen, t'es vache.» Claque, le regard et le ton réprobateur de la chèvre qui le laisse entendre à Cecil et Effie. Il n'y avait bien plus que Cariño pour oser lui tenir tête et lui dire " arrête ta merde ".
Il y a un rire - encore, plus simple - plus comme avant, comme enfant, qui lui échappe, à la mention d'Helen. « Le thé de ta mère me manque terriblement, tu pourrais lui en demander pour moi ? Je suis certaine qu'elle sera ravie d'entendre mon nom.» Ravie - c'était le mot. Ironie qui permet de se glisser dans les failles du malaise de Cecil. D'éviter - de laisser transparaître les failles du sien à elle. Mais est-ce qu'elles ne se devinent pas, aux attaques incessantes ? N'était pas aussi mordante, quand elle était partie. N'était pas aussi fuyante dans sa présence, avant. « A ton avis, combien d'essais avant que ce soit la bonne ?» Glissé - le visage penché vers la panda perché sur son épaule. Évite - encore une fois, la véritable question. Pourtant il ne se démonte pas Cecil - elle ne pourrait pas le lui retirer.
Dans le malaise, elle reste fière. Trop fière. S'étouffe dans cet air qu'elle maintient. Elle ne mérite sans doute pas les efforts ni le mal que Cecil se donne. Carmen le sait, n'irait pas le nier. Certitude qui comble - l'incertitude de quoi dire, de quoi faire. Elle n'a pas envie de promesses qu'elle ne pourra encore pas tenir - des " tout peut-être comme avant " qui sonnent faux. Quand tout ne pourra de toute façon pas être comme avant. Le temps est passé - l'absence a marqué, le silence qu'une lettre échangée n'aura pas suffit à combler, elle le sait. Le ressent, dans ces " es-tu heureux ? " qu'elle tait, qui trahissent l'affect qu'elle retient, contient - essaye d'éteindre. Le condamne, dans ces " parfois j'ai regretté que tu ne sois pas partie avec moi " qu'elle n'avouera jamais.
Les yeux roulés - à l'humour étiré. Peut-être là, pourraient-ils se retrouver. Dans l'absurde - dans le désaveu d'un sérieux trop lourd, des non-dits qui roulent à leurs pieds. « Pitié.» Supplication exagérée, les lèvres qui se plient sous l'amusement désabusé - à la mention de la révérence et du reste. « Je parlais plutôt de ta bienveillance offerte par bonne manière.» L'ombre du pessimisme teinte les mots peut-être - à ne pas croire que cela puisse être foncièrement sincère. « Rassure-moi, tu proposes pas vraiment de révérence à qui que ce soit hein ?» Comme si ça pouvait vraiment l'inquiéter, comme si elle pouvait vraiment en avoir quelque chose à faire, pour une fois. Comme une grande-sœur qui pourrait s'inquiéter que son cadet se ridiculise de la sorte - selon elle, presque.
Et l'instant suivant, Cecil se glisse à ses côtés - surprise de la proximité qui ébranle. Écho du nom qui met en branle. Les syllabes font toujours un peu mal à entendre, malgré les années, malgré le choix de le porter. Les préfères pourtant au nom avec lequel elle est née, remercie silencieusement Cecil de ne pas avoir usé de ce dernier.
Et soudainement ça va trop vite.
Le bras proposé, l'humour maladroit, la sincérité dans l'éclat bleuté. Le geste et l'intention désintéressée, l'ensemble qui n'a que des airs d'essayer, d'outrepasser la gêne avec laquelle il semble se débattre Cecil.
Merde.
Elle n'est plus habituée au contact de l'autre Carmen, ni même à la proximité désintéressée. Il n'y a que les accolades qui bousculent un peu, échangées avec ceux de la bande, qui effleurent la peau. Le reste du monde qu'elle maintient à distance - au figuré comme au littéral.
Merde.
Elle ne sait pas ce qu'elle est censée faire. Le regard planté dans celui du Galbreath, la surprise aux nuances de panique qui s'y glisse un instant. Quand elle réalise - qu'elle est un peu dépassée, car c'est trop sincère - trop humain.
L'air un peu bête peut-être, à prendre un peu trop de temps pour répondre. « Il y a du progrès, mais je suis certaine que vous pouvez mieux faire Monsieur Galbreath.» Reprit - l'éclat moqueur qui reprend ses droits dans le regard et dans le sourire. Pourtant l'air un peu moins incisif - un peu moins prêt à bruler vif. Effie - qu'elle déloge finalement de son épaule, échange un dernier regard entendu avec la panda rousse avant de la déposer sur le bras de Cecil, celui prêt à se glisser sous le sien. Fuite habile étirée - encore et encore.
Mais il revient à la charge le frère d'antan - encore et encore, lui aussi. Et s'il y a l'hésitation, il y a l'idée, celle d'essayer de se retrouver, qui prend en place - glace un peu moins. Donne moins envie de fuir. Dans le silence qu'elle laisse s'étirer - il y a Cari dont les cornes percutent toute en délicatesse (non) la jambe de la chimère. " J'te jure que je te cogne jusqu'en Antarctique si tu l'envoie encore valser." Asséné au creux des pensées. Le regard glissé sur la chèvre, un soupir échappe à Carmen et le visage qu'elle secoue vaguement de gauche à droite, comme en signe de résignation.
Y a les épaules qui s'affaissent - un peu, le sourire moins moqueur - un peu. « Tu peux m'accompagner chez moi, si tu veux.» Les épaules haussées - comme si ça avait l'air de rien, comme si c'était rien. Préférait encore l'intimité des murs de ce qu'elle appel " chez elle ", à l'hostilité que lui inspire les terres des Vagabonds. Se dit qu'ils y seront sans doute plus à l'aise - pour se parler, au-delà des artifices et des non-dits.
Si tu veux - parce-que la maladresse est contagieuse, qu'elle se dit que peut-être il voudra finalement changer d'avis. Clés de voiture extirpé d'une poche, misent en évidence - pour laisser comprendre dans le silence, qu'il y aurait un trajet à partager avant d'arriver. « J'ai les deux, tu pourras choisir.» Le ton mord moins, les défenses qui semblent moins vaillantes, les " et si " muent lentement en " pourquoi pas ".
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Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven
Trombinoscope :
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
Compte en banque : 906
Arrivé.e le : 28/07/2024
Messages : 1082
tw :
Un frémissement te quitte alors que Cari accepte l'invitation à venir chercher les caresses. Contre son poil dru, il y a la pointe de tes ongles qui vient caresser, cajoler l'arrière de son oreille, descendant sur la courbe de son cou pour se perdre avec douceur dans quelques gratouilles sur son menton. " Certaines choses ne changent pas, expires-tu dans des accents de douceur et de nostalgie tendre. Tu sembles toujours aimer les même endroits. " Tu constates, les yeux plongés dans ceux de la chèvre. Il y a la compréhension, un air de retrouvailles sincères au moins entre elle et toi. A défaut que ce soit Carmen et toi. Aux mots de l'ex-soeur de coeur, tu redresses les yeux pour les avoir dans les siens. Un sourire mince se trace et tu laisses s'évader un : " Peut-être que c'est parce que je connais ses endroits favoris pour la gratouiller ? Promis, je te la ramènerai toujours. " Tu railles peut-être mais en réalité, tu n'es pas sérieux. Tu as déjà assez d'Effie qui a tendance à dormir en travers du lit, tu n'oses imaginer avec Cari ce que cela donnerait. Il y a un autre petit rire alors que les yeux retombent sur la familière de Carmen : " Tu serais prête à faire des infidélités à Carmen ? " Et cette fois, ce sont les prunelles d'Effie qui te surprennent, c'est ce fond de jalousie qui explose dans le coeur de la panda rousse et qui déferle dans tout ton être.
La familière désapprouve fort.Très fort. Elle te le fait comprendre dans un bruyant reniflement de truffe et un regard ultra mauvais sur Cari. A force de jouer, elle a oublié que parfois, l'ennemie est à quelques pas de lui voler ses bambous. Tu n'en prends pas ombrage. Pire, tu te désintéresses. Au trop grand damne d'Effie. Après tout, l'ancienne fiancée, l'ancienne amie est là, à quelques pas. Et tu ne sais si c'est dans l'air du soir, tu ne sais si c'est quelque chose de plus fort qui vous pousse l'un‧e à l'autre. Malgré la détresse d'antan, malgré la maladresse sentimentale. Malgré les déboires peut-être fatales.
Et si c'est la peur de mal faire qui t'a toujours retenu, détenu ?Et si t'es pas assez ? Parce qu'elle est partie sans dire aurevoir une fois. Parce qu'il est si facile de partir une seconde sans se retourner, sans n'avoir jamais rien à espérer. Parce que le chagrin va souvent de pair avec l'absence, son absence. Et la gêne reprend son éternel règne, la peur d'être trop ou pas assez étend ses doigts filandreux, crasseux sur ton coeur. Puis il y a les non-dits qui s'étendent, qui comblent les blancs entre vous deux.
La proposition - ou ton insistance - semble la désarçonnée, peut-être même un peu l'étonner lorsque le sourcil se redresse, se hausse et côtoie des monts d'incompréhensions, de questions. Peut-être que tes efforts ne sont pas assez ? Peut-être qu'il te faut encore un peu plus oser que cette main tendue, que cette invitation à allerquelque part ensemble. Et puis elle ouvre le bec, et tu rougis sur la nuque au terme de rencard douteux . Tu retires la main, t'apprêtant à ravaler tes mots, à tourner les talons alors qu'Effie claque sa petite langue, te fait encore les gros yeux : " Bouge pas, renonce pas ! " Alors tu te figes alors que la langue de l'oniromancienne laisse des trainées d'acide, de quoi esquinter les coeurs, compter les erreurs de part et d'autres. Et tu as le sentiment d'être petit, insignifiant. Tu as l'impression que les mots ricochent entre moquerie, un " je m'en contrefous" et surtout, surtout, qu'ils longent des blessures dont on ne parle pas, qu'on n'ose pas explorer. De peur de les rouvrir. De peur de pas savoir comment on fait. " Un rencard ? Avec toi ? Il n'y a pas d'ironie, juste un choc, juste une anicroche salée alors que pourtant, tes lèvres glissent la vérité : juste la nostalgie de revoir une très vieille amie. " Parce que tu ne veux pas qu'elle se trompe, tu n'es pas là pour reprendre ce que vos parents avaient imaginés. Une sueur froide glisse dans ta nuque, ton dos de penser à l'étrange fatalité qui aurait pu vous lier. Le dégoût n'est pas loin sur la bouche et ne t'a jamais quitté : on épouse pas sa grande soeur.
Carmen ne t'épargne pourtant pas de ses mots et tu glisses une main dans ta poche, dans des airs de nonchalance évidente, latente. Et tu hésites, tangues sur quoi lui dire : " J'ai quelques cheveux blancs pour me souvenir de toi, un raclement de gorge, l'air ne semble pas touché mais la Callaghan a laissé ses traces. Et toi-même, tu sais comme la mémoire est indicible, imprévisible. Tu sais comme les regrets dansent, comme la hantise d'un nouveau départ charrie ton coeur. Et toi ? Tu en as ? "Des souvenirs ou des cheveux blancs , ça, seul toi sait ce que tu sous-entends. Mais il est évident que dans l'acidité, les malaises, tu cherches sa main. Tu cherches l'espoir de t'y raccrocher. Tu cherches quelque chose qui n'est pas mort alors que tu n'avais que douze ans. Tu cherches, désespérément, quelque chose à sauver, à raviver. Et il y a un sursaut aux mots de la chèvre, elle s'interpose parce qu'elle trouve sa moitié sans doute trop piquante, trop violente. Une caresse encore entre les deux cornes : " Ne t'inquiètes pas, Cariño, je n'ai plus onze ans. " Et t'as le coeur bien accroché, suffisamment renforcé pour ne pas te laisser sombrer.
Et pourtant le rire de l'oniromancienne semble te détendre un peu, semble te faire comprendre que tout va bien.Tu iras bien . La remarque te fait lever les yeux un court instant et pourtant laisse un sourire amusé : " Tu veux que je l'appelle ? Je suis sûre qu'elle adorerait entendre le son de ta voix et qu'elle a tellement de gentilles mots pour toi en réserve. En vérité, non. Helen exprime davantage son désamour de Carmen que sa tendresse dans un pincement de lèvres irrité. Et tu es sûr que ta tendre maman te sommerait de quitter au plus vite les côtés de ton ex fiancée pour venir la retrouver, pour t'éloigner au plus vite de la traitresse qu'elle incarne. Tu pourrais lui demander toi-même son fameux thé. Si la vieille amie glisse d'attaques en attaques sur les réminiscences de vos souvenirs, tu n'es pas en reste. Tu as toujours été un peu caméléon, te confondant dans des rôles, des émotions qui ne sont pas vraiment tiennes pour convenir, te plier à ce monde. Pardon ? A la question suivante, tu crois avoir mal entendu, mal saisi. Et en toute innocence Effie répète : Carmen a demandé combien d'essais avant que ce soit la bonne ? Merci. A ton service, Cecil ! Et elle retourne se frotter aux doigts de la Callaghan, lui suggérant d'insister un peu plus à droite ou à gauche pour que ça lui plaise. Il n'y a plus d'essais depuis que le projet Carmen Callaghan est avorté, expliques-tu avant tout le sérieux du monde. Il y a eu beaucoup d'intérêts quand je suis sorti de l'Académie, sous-entendu beaucoup de demoiselles auxquelles passer une alliance au doigt mais aucune qui n'a su susciter ton intérêt. Hormis une. Mais tu vois, la priorité c'est Matthew Galbreath et ses fiançailles récents, tu laisses évader sans aucune ironie mais platement, simplement. Peut-être que ce sera mon tour après. Un frisson se perd en te disant, en pensant que tu ne veux pas qu'iels se marient trop vite, pour ne pas que les yeux se tournent vers toi. Tu vois, petit moment de silence, petite pause soigneusement étudiée pour glisser en gravité, tu as laissé un souvenir impérissable aux Galbreath. " Et surtout à toi.
Tu as longtemps cru qu'elle reviendrait, que tout cela n'était que passager. Que la maison, c'est la maison. Mais il n'y a de maison que pour toi dans ces lieux. Il n'y a de tendresses que pour toi. Sans doute que pour Carmen, il s'agit de quatre murs, quelques rues et plus grand chose de ce qu'elle a connu, aimé et chéri. Il ne s'agit plus d'ami‧e‧s et de famille. Peut-être poursuis tu des vieux souvenirs. Peut-être que coeur et corps sont un peu trop décorrélés. Peut-être qu'il ne reste que de la nostalgie.
Mais tu ne sais pas faire autrement que de t'y tenir, de vouloir un peu la retenir. Tu ne sais pas renoncer, tu ne sais pas l'abandonner. Tu ne sais pas alors même avec le ridicule qui te court dans les membres, même avec la maladresse et la timidité, tu t'entêtes.
Elle roule des yeux, et tu pourrais presque y surprendre un mirage de sourire. Et tu la laisses parler, expirer ce qu'elle a sur le bord de la langue. " Il y a parfois des éducations qui ne se perdent jamais, te permets-tu de décrocher du tac au tac. Après tout tu ne craches pas dans la soupe : tu es le produit, le fruit de tes parents. Ta naissance t'a laissé un chemin, un destin. Quelque chose dont tu ne veux pas, ne sais pas diverger. Et les bonnes manières ne sont pas une antithèse de sincérité, tu sais. A une époque, on communiquait ainsi et je n'ai pas eu l'impression qu'on se mentait sur ce qu'on était l'un‧e pour l'autre. Et tu chéris l'élégance feutrée des mots qu'on t'a transmis. Tu as appris à dire de mille façon à ta mère que tu l'aimes sans jamais que ses mots trébuchent à l'orée de tes lèvres. Il y a un rire qui fleurit à la remarque : oh non, je t'en prie, seulement quelques privilégié‧e‧s ont le droit à cet honneur. " Tu ironises, l'humour ne t'allant au final pas si mal au teint. Tu ne t'agenouilles pas devant n'importe qui, tu ne baises pas la main de n'importe quel‧le manant‧e.
Les Galbreath ne se mettent pas à terre devant n'importe qui. Et tu n'es pas l'ainé pour rien. Et t'oses, peut-être pas si bien que ça. Peut-être pas de manière si sereine qu'il faudrait. Peut-être trop maladroitement ou trop brusquement qu'il le faudrait. Et le silence tombe, te fait à ton tour paniquer, réaliser que peut-être c'est vraiment mort. Qu'il n'y a rien à sauver de vos liens. Tu te raidis un peu, tu te sens un peu trop sur le bord, le rivage de tes émotions. Tu l'avoues aussi, tu es suspendu à ses lèvres : est-ce que ça servira ? Est-ce qu'elle prendra ton bras ?
Et tu ne sais pas bien déceler la fuite en avant dans ses mots, dans Effie qu'elle reloge dans tes bras. L'animal chouine un peu : " Mais je voulais rester avec toi, Carmen ! " Qu'elle proteste, gourmande alors que tu la ramènes vers toi. Tu la cajoles au niveau du coup et entre les oreilles pour l'apaiser, qu'elle lâche finalement l'oniromancienne alors qu'elle proteste de plus en plus mollement : " Mais Cecil ! Ca ... Prrr ... Marche ... Prrr. Pas ! Un peu plus à droite ! Prrrr ! Mais ça marche pas hein ! " Tu laisses le temps à Carmen de se recomposer, de trouver les mots, assistant du coin de l'oeil à la scène avec Cari, aux coups de cornes. Et tu remercies les ancêtres de ne t'avoir donné qu'une espèce de grosse peluche duveteuse et nous, une bête à cornes prête à vous cogner pour obéir, fléchir. Et puis, la vieille, l'éternelle amie semble céder, ne plus opposer de résistances. Tu as une demi seconde de mine interloquée, d'un silence à peine chaviré. Et puis, tu sautes à pieds joints dedans alors que tu n'attendais plus grand chose. " Volontiers. Allons chez toi. " Derrière des mots sans reliefs, il y a le coeur qui accélère, l'espoir qui flamboie dans le fond des yeux. Il y a l'impression que les deux enfants, adolescent‧e‧s ne sont pas si loin.
Le sourire se tisse, discrètement, lentement, laissant évader l'enfant toujours heureux de la retrouver. Tu hoches la tête : " Tout me va. " Tu es simplement heureux, contenté d'être enfin à ses côtés, de pouvoir lui parler. Tu fais quelques pas à ses côtés jusqu'à sa voiture : " est-ce que tu conduis bien ? Je n'ai pas le souvenir de ta façon de conduire. " Est-ce qu'elle était autant un danger public que toi ?
La familière désapprouve fort.
Et si c'est la peur de mal faire qui t'a toujours retenu, détenu ?
La proposition - ou ton insistance - semble la désarçonnée, peut-être même un peu l'étonner lorsque le sourcil se redresse, se hausse et côtoie des monts d'incompréhensions, de questions. Peut-être que tes efforts ne sont pas assez ? Peut-être qu'il te faut encore un peu plus oser que cette main tendue, que cette invitation à aller
Carmen ne t'épargne pourtant pas de ses mots et tu glisses une main dans ta poche, dans des airs de nonchalance évidente, latente. Et tu hésites, tangues sur quoi lui dire : " J'ai quelques cheveux blancs pour me souvenir de toi, un raclement de gorge, l'air ne semble pas touché mais la Callaghan a laissé ses traces. Et toi-même, tu sais comme la mémoire est indicible, imprévisible. Tu sais comme les regrets dansent, comme la hantise d'un nouveau départ charrie ton coeur. Et toi ? Tu en as ? "
Et pourtant le rire de l'oniromancienne semble te détendre un peu, semble te faire comprendre que tout va bien.
Tu as longtemps cru qu'elle reviendrait, que tout cela n'était que passager. Que la maison, c'est la maison. Mais il n'y a de maison que pour toi dans ces lieux. Il n'y a de tendresses que pour toi. Sans doute que pour Carmen, il s'agit de quatre murs, quelques rues et plus grand chose de ce qu'elle a connu, aimé et chéri. Il ne s'agit plus d'ami‧e‧s et de famille. Peut-être poursuis tu des vieux souvenirs. Peut-être que coeur et corps sont un peu trop décorrélés. Peut-être qu'il ne reste que de la nostalgie.
Mais tu ne sais pas faire autrement que de t'y tenir, de vouloir un peu la retenir. Tu ne sais pas renoncer, tu ne sais pas l'abandonner. Tu ne sais pas alors même avec le ridicule qui te court dans les membres, même avec la maladresse et la timidité, tu t'entêtes.
Elle roule des yeux, et tu pourrais presque y surprendre un mirage de sourire. Et tu la laisses parler, expirer ce qu'elle a sur le bord de la langue. " Il y a parfois des éducations qui ne se perdent jamais, te permets-tu de décrocher du tac au tac. Après tout tu ne craches pas dans la soupe : tu es le produit, le fruit de tes parents. Ta naissance t'a laissé un chemin, un destin. Quelque chose dont tu ne veux pas, ne sais pas diverger. Et les bonnes manières ne sont pas une antithèse de sincérité, tu sais. A une époque, on communiquait ainsi et je n'ai pas eu l'impression qu'on se mentait sur ce qu'on était l'un‧e pour l'autre. Et tu chéris l'élégance feutrée des mots qu'on t'a transmis. Tu as appris à dire de mille façon à ta mère que tu l'aimes sans jamais que ses mots trébuchent à l'orée de tes lèvres. Il y a un rire qui fleurit à la remarque : oh non, je t'en prie, seulement quelques privilégié‧e‧s ont le droit à cet honneur. " Tu ironises, l'humour ne t'allant au final pas si mal au teint. Tu ne t'agenouilles pas devant n'importe qui, tu ne baises pas la main de n'importe quel‧le manant‧e.
Les Galbreath ne se mettent pas à terre devant n'importe qui. Et tu n'es pas l'ainé pour rien. Et t'oses, peut-être pas si bien que ça. Peut-être pas de manière si sereine qu'il faudrait. Peut-être trop maladroitement ou trop brusquement qu'il le faudrait. Et le silence tombe, te fait à ton tour paniquer, réaliser que peut-être c'est vraiment mort. Qu'il n'y a rien à sauver de vos liens. Tu te raidis un peu, tu te sens un peu trop sur le bord, le rivage de tes émotions. Tu l'avoues aussi, tu es suspendu à ses lèvres : est-ce que ça servira ? Est-ce qu'elle prendra ton bras ?
Et tu ne sais pas bien déceler la fuite en avant dans ses mots, dans Effie qu'elle reloge dans tes bras. L'animal chouine un peu : " Mais je voulais rester avec toi, Carmen ! " Qu'elle proteste, gourmande alors que tu la ramènes vers toi. Tu la cajoles au niveau du coup et entre les oreilles pour l'apaiser, qu'elle lâche finalement l'oniromancienne alors qu'elle proteste de plus en plus mollement : " Mais Cecil ! Ca ... Prrr ... Marche ... Prrr. Pas ! Un peu plus à droite ! Prrrr ! Mais ça marche pas hein ! " Tu laisses le temps à Carmen de se recomposer, de trouver les mots, assistant du coin de l'oeil à la scène avec Cari, aux coups de cornes. Et tu remercies les ancêtres de ne t'avoir donné qu'une espèce de grosse peluche duveteuse et nous, une bête à cornes prête à vous cogner pour obéir, fléchir. Et puis, la vieille, l'éternelle amie semble céder, ne plus opposer de résistances. Tu as une demi seconde de mine interloquée, d'un silence à peine chaviré. Et puis, tu sautes à pieds joints dedans alors que tu n'attendais plus grand chose. " Volontiers. Allons chez toi. " Derrière des mots sans reliefs, il y a le coeur qui accélère, l'espoir qui flamboie dans le fond des yeux. Il y a l'impression que les deux enfants, adolescent‧e‧s ne sont pas si loin.
Le sourire se tisse, discrètement, lentement, laissant évader l'enfant toujours heureux de la retrouver. Tu hoches la tête : " Tout me va. " Tu es simplement heureux, contenté d'être enfin à ses côtés, de pouvoir lui parler. Tu fais quelques pas à ses côtés jusqu'à sa voiture : " est-ce que tu conduis bien ? Je n'ai pas le souvenir de ta façon de conduire. " Est-ce qu'elle était autant un danger public que toi ?
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Trombinoscope :
Face claim : Taylor Lashae
Pronoms RP : she/her
Âge : 39 ans - À défier le temps.
Tuer le temps : Passe-temps officiel en tant que [ Responsable de salle au friday 13th ], certainement la seule fois où vous verrez Carmen et responsable dans la même phrase. Officieusement, elle répond au rôle d' [ émissaire et négociatrice ] pour le groupe dans les affaires moins légales.
Familier : Tempérament de l'animal aussi chaotique que celui de sa sorcière, [ chèvre alpine ] en acolyte indéfectible. Voyelles espagnoles, [ Cariño ] en prénom, qu'elle trouvait sonner bien lorsque sa mère les échappaient. Le plus souvent raccourcit en un Cari - plus court, et parce-qu'elle galérait à prononcer cariño plus jeune surtout.
Compte en banque : 1058
Arrivé.e le : 08/07/2024
Messages : 1069
'CAUSE PRINCESS DOESN'T CRY...
03.08.2024
ft. @Cecil Galbreath
" ...over monsters in the night, god made me rough."
tw : fiançailles imposées, age gap, abandon, décès, négligence de soi, pensées genrées
Certaines choses ne changent pas. Ça sonne faux - désaccordé de sa réalité, plutôt accordée aux changements effondrements à répétitions - aux renaissances forcées. À celles qui laissent plus de cendres âcres que de braises vives au sein du foyer d'une vie. Pourtant, dans les partitions désaccordées de leurs existences - scindés et déchirés sur le passé, y a les vieux accords d'antan qu'elle cherche, dans le silence.
Le" est-ce que certaines choses n'ont pas changé chez toi ? " qui roule et s'étouffe sur la fierté. Celle qui empêche de demander des nouvelles alors que la nostalgie flotte dans l'air. Celle qui danse sur la douceur dans l'inflexion de la voix de Cecil, à se demander si ce n'est que le spectre d'une chimère passé - ou s'il chérit toujours de la même tendresse discrète celleux auxquel‧les il tient. « Elle n'a pas beaucoup changé.» Les mots trop froids - coincés dans l'écho désinvolte de la voix qui opprime la douceur qu'elle aurait peut-être aimé savoir lui rendre, en ayant oublié comment faire sans se brûler. L'aveu qui crame déjà en lui-même. Non, elle n'a pas changé Cari - contrairement à elle. Peut-être la jalousie amer qui abîme un peu le cœur. Peut-être que c'est pour ça que ça semble si simple pour Cecil et la familière de se retrouver, comme si rien n'avait changé. « Oh j't'en pris, tu pourrais la garder. Ça me ferait des économies et un peu de tranquillité.» Raille en miroir - glisse plus facilement, moins amèrement. Le sourire discret de l'oniromancien au sein duquel elle se surprend à trouver un réconfort tendre, à se dire qu'au moins il n'a pas l'air d'avoir oublié comment sourire.
Et y a le rire qui éclate au milieu de la nuit - discret, retenu. Cette retenue que Cecil semblait toujours avoir eu, dans des émotions éprouvées trop fortes mais qu'on apprend à cadenasser - dompter, depuis l'enfance au sein des familles comme les leurs. Peut-être des restes de la muselière collée aux siennes aussi à Carmen - qui l'empêche de lui dire" tu m'as manqué " , simplement. « C'est vraiment une question ? » Rétorque la chèvre aux infidélités, en penchant la tête sous les caresses de Cecil. « Plutôt deux fois qu'une.» Et le rire résonne à son tour - simple, dans l'écho d'un amour désamour entre Carmen et sa familière.
Au mécontentement sonore d'Effie que les doigts cajolent toujours, il y a le« T'en fais pas Effie, tu seras toujours la priorité de Cecil.» qui glisse trop facilement, trop rapidement. Rassure - assure, comme avant. Car elle n'a pas l'air d'avoir beaucoup changé non plus la panda rousse - et qu'au final, ça semble plus simple de retrouver des bouts de l'autre, au travers de l'âme étendue au creux des familiers, que d'accepter de se regarder entier.
La gêne de Cecil - elle la voit s’étendre, croit l'entendre aux creux des silences, là où les" et si " semblent courir près des non-dits. Cette gêne qu'elle n'a pas l'impression de lui avoir connu - sans se douter qu'il y a la peur, qui se cache derrière. Trop occupée à danser dessus - à lui donner mille et unes raisons de ne pas essayer, d'abandonner - comme elle l'a abandonné, dans les mots tranchants - cinglants. Trop occupée à se convaincre d'abandonner, elle aussi - de partir sans se retourner, comme elle l'a déjà fait une fois. Après - qu'elle se dit. Après s'être assuré qu'il va bien - elle pourra tourner les talons une seconde fois ; le piège des remords qui déjà se referme. « C'était une blague, Cecil.» Décoché un peu trop négligemment. Ose le rire - sur ce qui avait autrefois meurtri. Si les années avaient séchés le sel des larmes échappés aux fiançailles annoncées, la cicatrice de la possibilité de devoir remplacé sur les lèvres " frère " par " époux " était resté. « Eh, je suis pas si vieille que ça.» L'air faussement offusqué - à se jouer des mots, à choisir de rebondir sur le " vieille " l'air de rien, plutôt que sur " l'amie " qui dérange - étrangle, dans la proximité passé qu'il rappel et l'affection partagé qu'elle préfère oublier - ressasser de loin.
La nonchalance se teinte d'air miroir, à la main glissé dans la poche et aux mots de Cecil qui ont l'air trop détachés‧ Comme ces vérités qu'on préfère garder loin car elles abiment un peu trop. Et dans le silence, il y a le sourire qui fléchit un peu, le " jem'enfoutisme " collé aux lèvres qui fanent un peu.Dans les métaphores, les cheveux blancs on en a quand on s'inquiète, quand on regrette. Le " et si " qui fleurit brûle, la possibilité effleurée d'avoir laissé des marques qui fait crier l'enfant qui avait juré, de le protéger.
Est-ce que je t'ai fait ça ? Est-ce que je t’ai fais mal ?
Dans l'obscurité des iris, les nuances se succèdent, il y a l'incompréhension, la honte, la crainte, les regrets et la colère qui valsent ensemble.
Car elle s'est toujours dit que ce n'était pas grave, qu'il l'oublierait. Qu'elle ne laisserait pas de traces - qu'il était encore jeune quand elle était partie et qu'il l'oublierait comme on oublie un mirage d'enfant. Elle ne s'est jamais dit que peut-être, ça ferait mal. Trop prise dans sa propre urgence. Et la possibilité frappe - rattrape. Trop tard.Vingt ans trop tard.
Ce sont les épaules haussées l'air de rien qui rompent l'instant en suspens, avant que les lèvres ne tranchent brutalement.« Peut-être, c'est pas vraiment le genre de chose auxquels je fais attention.» Ment - cruellement. Il y a les souvenirs et les nuits où les " comment il va ? " , les " qu'est-ce qu'il devient ? " et les " j'espère qu'il rit toujours autant " avaient maintenu éveillés. Mais elle sent - que Cecil cherche quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose qui brille un peu comme avant, un fragment du passé à sauver. Et elle ne veut pas - le lui donner, égoïste. Préfère laisser croire que tout est mort, dans la froideur des mots et du regard - c'est plus simple.
Dans le saccage qu'elle préfère, il y a pourtant les mots qui glissent trop vite en réponse à ceux échappés par Cecil.« T'as toujours l'air d'avoir onze ans.» Dans une tendresse traître, une nostalgie qu'elle n'a pas le temps d'étouffer dans les syllabes ni de chasser des lèvres. Souffle le chaud et le froid - l'ambivalence sur laquelle elle tangue, trop. Désaccord entre le cœur - qui aime toujours le frère de la même tendresse, et la raison - qui ne sait plus comment l'exprimer et ne veut plus, chérir autrui.
Alors c'est plus simple de se cacher dans un rire l'instant suivant. L'amusement partagé - comme si Cecil et elle n'arrivaient à s'accorder que sur l'ironie, que sur le rire de leurs sentiments - à la dérive.« Oh je t'en pris Poursuit - un geste de la main qui invite l'oniromancien à allier le geste à la parole J'adorais la saluer avant de l'entendre t'intimer de rentrer en te rappelant combien je suis infréquentable, et lui offrir une raison de me blâmer pour les dix prochaines années si quelque chose t'arrive.» Et dans la légèreté du rire qui vibre aux creux des mots, la réalité rattrape un peu trop violemment. Le " si quelque chose t'arrive " qui a glissé trop vite, gomme dans son amertume le " pourquoi pas " qui s'était glissé au milieu du " et si " . Le " jamais deux sans trois " qui narguent. Car il y a eu Saskia, il y a eu Red. Mais malgré le temps - la distance, il ne peut pas y avoir Cecil. « Je pourrais même pas lui donner tort pour une fois, c’est vrai que je suis pas vraiment fréquentable.» Pourtant, elle adore contredire Helen. Elle en rit - c’est vrai et elle le sait, sans que ça la dérange de reconnaître ne pas être quelqu’un de bien - rompt de l’importance qu’elle accordait trop à être irréprochable plus jeune ; la mise en garde en filigrane.
Les mots filent - défilent, ceux auxquels il est plus aisé de se raccrocher. Ceux qui permettent d'oublier la blessure ravivée avant - comme si le karma s'en était mêlé, à longer insolemment celles de Cecil.« Beaucoup d’intérêts, mais vraisemblablement pas réciproque.» Les bras croisés sous le buste, les lèvres qui s'étirent dans une courbe amusée, un " pourquoi " qui se balade entre les lignes. « Personne n'a retenu ton attention en vingt ans ?» Légèreté du ton - dénote du sérieux des mots de Cecil et de la lourdeur du sujet. Car elle sait - trop bien, qu'iels ne sont pas fait‧es pour vieillir sans alliances au doigt dans les familles comme les leurs. Indiscrète - imprudente peut-être. Car elle se demande s'il y a une raison - une blessure, une peur, une façon d'aimer différente des conventions, à l'absence d'engagement. Comme un‧e adelphe s'inquiétant d'un‧e autre. Cherche à savoir - alors qu'elle en a perdu le droit, le jour où elle est partie.
Et si elle sait, elle ne peut s'empêcher de demander.« Tes parents ont remis ça ? » Elle sait que oui, mais elle ne sait pas ce que Cecil en pense. « J'ai toujours quelques adresses à Rotterdam, si un jour ton tour revient.» Glissé - une promesse de " si tu veux fuir, je t'aiderai " en filigrane, le souci qu'elle a toujours, qu'il aille bien. « Ou tu l'accepterai, peut-être ?» Ton tour. Demandé l'air de rien, comme un " tu vas bien ? ", alors que c'est une interrogation sur laquelle des familles comme les leurs se brisent ; le refus sur lequel elle a reniée la sienne Carmen. Qu'est-ce que tu veux pour toi Cecil ? Entre les lignes, parce-qu'elle a prit la décision pour deux quand elle est partie. Et malgré l'air désintéressé, les mots trahissent l’intérêt qu'elle a encore trop pour lui. « Que veux-tu, je suis du genre inoubliable.» La nonchalance fière dans les mots et la courbe des lèvres, alors qu'elle aurait préféré qu'il l'oublie.
Mais elle se convainc qu'elle a la main mise - sur l’instant, ses sentiments, alors elle accepte de se perdre un peu dans la familiarité des rires partagés, comme enfants. Elle se persuade que ça ira - qu'elle pourra le laisser une seconde fois, malgré le temps qu'elle cherche inconsciemment à rattraper dans ses questions.« T'as toujours l'air de manier aussi habilement les mots.» La tendresse qui se glisse peut-être un peu trop aux lèvres, à la spontanéité avec laquelle Cecil lui répond. Quelque chose de fière - qui brille au creux des yeux, à voir qu'il a bien grandi. « Des privilégiées ou des malheureuses...» S'amuse à son tour, le ton léger, plus à charrier qu'à véritablement piquer, cette fois.
Et ça tangue, le contrôle pas si parfait sur les instants. Le caprice d'Effie qu'elle remercie, qui lui permet de se reprendre, d'effacer la panique des iris. Y a qu'un mouvement de tête - pour répondre à Cecil qui accepte la proposition, alors qu'elle se demande un instant s'il n'hésite pas dans le silence étiré. Trop occupée à trébucher sur le passé pour s’en inquiéter, les lèvres pliées avec la même espièglerie tendre qu'adolescente. Le même sourire qu'elle avait quand elle lui disait avoir trouvé un nouvel endroit dérobé où iels pourraient échapper aux regards - aux attentes des géniteurs,juste un instant .
Ça a des airs de trop beau - de trop simple, l'accord finalement trouvé, le semblant d'équilibre sur lequel navigué - entre passé et présent, similarité et différence.Jusqu'à ce que l'espoir s'en mêle et que ça tangue encore, trop facilement. L'espoir qu'elle voit aux creux des yeux de Cecil, celui qui lui donne trop envie de fuir encore. Car ça finit toujours mal, quand l'espoir s'en mêle. Y a les attentes, les espérances, trop de choses qui font mal quand ont les abîmes. Et elle veut pas lui faire mal - ou pas plus qu'elle ne l'a déjà fait. Il y a un “ T’y as cru ? “ qui se balade sur la langue et brûle les lèvres. La cruauté de fuir et d’abimer une dernière fois qui semble tellement plus sûr que l’honnêteté d’essayer et de se tromper, peut-être encore et encore. " Carmen." Qui résonne - tonne dans l'esprit, le désaccord trop fort de Cari qui fait clore les lèvres, entrouvertes dans la violence plus familière que la tendresse. Le regard qui se reporte au creux de celui qu'elle veut autant retrouver qu’elle l’appréhende ; car elle n'est pas certaine de réussir à le laisser derrière une seconde fois, finalement.
Mains glissées dans les poches, le sourire discret sur les lèvres de Cecil qu'elle relève et qui étire un peu le sien.« Tu peux pas t'en souvenir, j'avais pas encore le permis quand je suis partie.» L'amusement dans les mots, des airs de “ tout va bien “ et des ” tout ira bien “ dont-elle essaye encore de se convaincre. « C'est un danger publique.» Rétorque la familière qui se glisse aux côtés de Cecil à qui elle cherche à soutirer une caresse. « Je fais attention quand j'ai du monde avec moi.» Irresponsable - mais que d'elle-même. « Pourquoi tu fais pas attention quand je suis avec toi alors ?! » Le ton offusquée qui monte dans les aigus - et Carmen qui roule des yeux, l'exaspération sifflante. « Parce-que t'es pas inclue dans le " du monde ".» Parce-qu'elles sont l'extension de l'une et de l'autre, et que ça fait longtemps qu'elle ne fait plus attention à elle la chimère.
Vraisemblablement vexée - scènes à s'écharper déjà trop récurrentes plus jeune, Cari trottine plus loin.« Au moins, t'aura pas à te battre avec elle pour monter devant.» Le rire est simple, un éclat chimère de la complicité partagée plus jeune qui s’échappe dans le regard, à arrêter de repousser Cecil un instant. L'attention reportée sur la panda rousse celui suivant. « Si tu promets d'être sage, j'veux bien te prendre sur les genoux.» L'air un peu trop sérieux, celui des adultes tentant de trouver un compromis avec un‧e enfant. Parce-qu'elle a l'étrange certitude qu'Effie risquait de poser trente six questions à la seconde et que ça promettait d’être glorieux pour le Galbreath de l’empêcher de toucher à tout.
Portes ouvertes - dos qui s'écrase contre le dossier, y a la musique qui se relance - trop forte, au contact enclenché. Son baissé l'instant suivant - le silence qui s'étale sur le moment.« T'écoutes quoi ?» Et c'est maladroit, pourtant c'est un premier pas pour tenter de lui refaire une place dans sa vie ; jusqu'à la prochaine envie de fuir.
Crédits : dreamer
Le
Et y a le rire qui éclate au milieu de la nuit - discret, retenu. Cette retenue que Cecil semblait toujours avoir eu, dans des émotions éprouvées trop fortes mais qu'on apprend à cadenasser - dompter, depuis l'enfance au sein des familles comme les leurs. Peut-être des restes de la muselière collée aux siennes aussi à Carmen - qui l'empêche de lui dire
Au mécontentement sonore d'Effie que les doigts cajolent toujours, il y a le
La gêne de Cecil - elle la voit s’étendre, croit l'entendre aux creux des silences, là où les
La nonchalance se teinte d'air miroir, à la main glissé dans la poche et aux mots de Cecil qui ont l'air trop détachés‧ Comme ces vérités qu'on préfère garder loin car elles abiment un peu trop. Et dans le silence, il y a le sourire qui fléchit un peu, le " jem'enfoutisme " collé aux lèvres qui fanent un peu.
Dans l'obscurité des iris, les nuances se succèdent, il y a l'incompréhension, la honte, la crainte, les regrets et la colère qui valsent ensemble.
Car elle s'est toujours dit que ce n'était pas grave, qu'il l'oublierait. Qu'elle ne laisserait pas de traces - qu'il était encore jeune quand elle était partie et qu'il l'oublierait comme on oublie un mirage d'enfant. Elle ne s'est jamais dit que peut-être, ça ferait mal. Trop prise dans sa propre urgence. Et la possibilité frappe - rattrape. Trop tard.
Ce sont les épaules haussées l'air de rien qui rompent l'instant en suspens, avant que les lèvres ne tranchent brutalement.
Dans le saccage qu'elle préfère, il y a pourtant les mots qui glissent trop vite en réponse à ceux échappés par Cecil.
Alors c'est plus simple de se cacher dans un rire l'instant suivant. L'amusement partagé - comme si Cecil et elle n'arrivaient à s'accorder que sur l'ironie, que sur le rire de leurs sentiments - à la dérive.
Les mots filent - défilent, ceux auxquels il est plus aisé de se raccrocher. Ceux qui permettent d'oublier la blessure ravivée avant - comme si le karma s'en était mêlé, à longer insolemment celles de Cecil.
Et si elle sait, elle ne peut s'empêcher de demander.
Mais elle se convainc qu'elle a la main mise - sur l’instant, ses sentiments, alors elle accepte de se perdre un peu dans la familiarité des rires partagés, comme enfants. Elle se persuade que ça ira - qu'elle pourra le laisser une seconde fois, malgré le temps qu'elle cherche inconsciemment à rattraper dans ses questions.
Et ça tangue, le contrôle pas si parfait sur les instants. Le caprice d'Effie qu'elle remercie, qui lui permet de se reprendre, d'effacer la panique des iris. Y a qu'un mouvement de tête - pour répondre à Cecil qui accepte la proposition, alors qu'elle se demande un instant s'il n'hésite pas dans le silence étiré. Trop occupée à trébucher sur le passé pour s’en inquiéter, les lèvres pliées avec la même espièglerie tendre qu'adolescente. Le même sourire qu'elle avait quand elle lui disait avoir trouvé un nouvel endroit dérobé où iels pourraient échapper aux regards - aux attentes des géniteurs,
Ça a des airs de trop beau - de trop simple, l'accord finalement trouvé, le semblant d'équilibre sur lequel navigué - entre passé et présent, similarité et différence.
Mains glissées dans les poches, le sourire discret sur les lèvres de Cecil qu'elle relève et qui étire un peu le sien.
Vraisemblablement vexée - scènes à s'écharper déjà trop récurrentes plus jeune, Cari trottine plus loin.
Portes ouvertes - dos qui s'écrase contre le dossier, y a la musique qui se relance - trop forte, au contact enclenché. Son baissé l'instant suivant - le silence qui s'étale sur le moment.
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Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
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En filigrane, dans les détails, on sent les sous-entendus, les mots perdus. Comme pour atteindre le coeur de l'un‧e et de l'autre. Comme pour s'apprivoiser un peu. Comme pour espérer. Rien qu'un peu espérer. Tu voudrais retrouver cette soeur, cette amie. Tu voudrais rester un peu à l'ombre de son coeur, se dire que peut-être, oui, peut-être, l'amour adelphique que vous vous êtes porté‧e‧s n'est pas mort. Qu'il n'est peut-être pas si enterré. Et tu sais, putain, tu sais comme les espoirs sont vains, vilains. Tu sais qu'elle finira par les assassiner. Que l'amour fut et s'enfuit. Qu'elle finit toujours par se casser.
Alors pourquoi tu t'entêtes lorsque ses mots glissent, lorsque tu entends que,elle aussi , elle n'a pas changé. Lorsque tu entends des choses qu'elle n'a jamais dites, qu'elle ne soufflera jamais. Mais tu veux y croire. Tu as tellement besoin d'y croire. Même si c'est pas vrai. Même si tu t'illusionnes.
Aux mots que tu pourrais garder Cari, que ça lui ferait des économies et de la tranquillité, tu as un sourire qui s'étire. Simple, discret, au-delà de la gêne. " Ne reprends pas tes mots après. " A celleux écoutant la conversation, il y aurait peut-être un goût de menace dans les quelques mots. Il y aurait sûrement un :une fois chez moi, je ne te la redonnerai jamais . La vérité, c'est qu'il n'y a que la perspective d'avoir un morceau d'elle à tes côtés. Comme quand t'étais enfant. Comme lorsque tout était plus simple. Mais, en vérité, tu ne la priverais jamais de la proximité, de la chaleur, de la douceur d'un lien entre saon familier‧e et saon porteureuse. Toi, tu ne saurais vivre sans Effie. Toi, tu ne sais pas ce que c'est un monde sans elle. Alors tu ne t'imagines jamais lui dérober, l'enlever.
Le rire achève la chose, les perspectives, les émotions. Et Cari renchérit en demandant si c'est vraiment une question. Quand on les connaît, quand on sait leur relation, on sait l'amour vache, l'amour crasse. L'amour pour toujours. Et Carmen complète, en riant. Comme lorsque vous n'étiez que des gosses de riches sans histoires. Comme quand l'enfance était là, acidulée, douce et tendre. Par les ancêtres, que cette époque te manque. Comme elle te manque.
Mais Effie ne semble pas d'accord et le manifeste. Alors Carmen tue dans l'œuf les inquiétudes de la panda rousse, de quelques mots sucrés, de quelques caresses appuyées. Et cela semble la détendre, l'apaiser alors qu'elle ne lâche ni toi, ni Cari des yeux. " Quand même ... Il a pas honte d'être aussi proche d'une autre que moi, qu'elle commente en cachant sa truffe humide dans le cou de la sorcière. On dirait qu'il veut me chasser. " Elle renifle bruyamment, mimant les prémisses d'un gros chagrin. Tu l'observes, un sourcil levé ; c'est pourtant elle qui a commencé les hostilités. Et il y a bien longtemps que tu ne t'embarrasses plus de croire à ses larmes de crocodiles. Il y a bien longtemps que tu sais comme elle est douée pour charmer son monde en entier. Tu as appris à ne pas lutter, à ne rien tenter quand elle babille, papote, et continue encore et encore.
Et tu ne veux pas priver Carmen de ce moment. Les choses sont simples, faciles avec Effie. Bien loin de la complexité, du chaos de vos relations. Bien loin des fantômes du passé, des doigts crochus de vos démons. Bien loin des craintes. Et tu en es bourré des craintes, des angoisses rongeant tout ton être. La pression te fait tanguer mais jamais chuté. Et peut-être qu'elle sent la vélocité des peurs, les invitations à la perfection pour ne pas être abandonné. Pour ne plus jamais être abandonné. Peut-être qu'elle veut essayer de tuer les craintes, te rassurer. Mais t'y crois pas vraiment quand elle te dit que ce n'est qu'une blague. Il y a toujours un fond de vérité dans l'humour. Tu sais bien comme lorsque ton oncle blague sur ta santéqui pourrait se dégrader comme ce n'est jamais vraiment de l'humour. Tu sais bien que les dagues sont souvent sorties derrière les mots et sans doute, Carmen les manie-t-elle avec le plus de savoir-faire, d'habilité que personne. Elle semble offusqué et tu te dis que t'es vraiment pas bon à ça. " Je te prie d'accepter mes excuses. Ma mère m'a mieux élevé que ça, petit distance alors que la pierre tombe dans l'estomac. Et bon, on ne demande jamais l'âge à une femme. Une lueur s'allume dans tes yeux et t'oses ou t'oses pas ? T'oses tout . Même si je connais déjà le tien. " Malgré la gêne, malgré le fait d'avoir osé et de ne pas trop savoir comment jongler dans tout ça. Tu en oublies presque qu'elle a chassé habilement l'amie pour ne garder que le qualificatif qui l'accompagne. Peut-être que tu n'es pas le seul à être gêné ? Peut-être que tu es pas le seul à savoir comment être, comment vous retrouver ?
« Peut-être, c'est pas vraiment le genre de chose auxquels je fais attention.» Du tac au tac, comme on respire, comme on connaît l'autre sur le bout des doigts, malgré tous les mensonges et tous les détours. " C'est pas beau de mentir, tu relèves un sourcil vers elle. La froideur se fendille sur le fait d'avoir réussi à déceler les vérités dans ses mensonges. De savoir encore discerner le vrai du faux dans ce qui sort de sa bouche. Tu y fais encore attention. " Et tu t'y raccroches, t'en as besoin. Et tu sais, tu sais, qu'au fond, tu la connais comme une soeur. Tu sais déceler ce léger pli dans sa bouche, ce clignement d'oeil lorsqu'elle ment. C'est infime mais c'est assez pour savoir. Un sourire se teinte léger, doux ; il n'est pas question de victoire ou de défaite. Il n'est pas question de mensonges ou de vérités. Toi, tu feras toujours attention à vos souvenirs, à ce qu'il reste de vous. Toi, tu veux un peu le retenir et t'y raccrocher.
Elle a beau être la plus froide, la plus glaciale, la plus méchante, elle n'est pas immunisée contre la rythmique et les souvenirs. Et au fond, malgré tout ce qu'elle dit, tout ce qu'elle est, il y a encore son coeur. Tu le sais. Tu veux y croire. Il y a un rire léger aux mots, il y a l'impression de peut-être avoir encore onze ans à ses côtés oui. " Peut-être que c'est parce que, pour moi, tu n'es jamais partie. Un silence. Je t'ai longtemps attendu. " Et tu n'as pas honte d'avoir longtemps cru à la théorie du complot :Carmen a été kidnappée, Carmen a eu un accident. Carmen a peur et a besoin de vous. Carmen ne t'aurait jamais laissé. Elle ne t'a jamais oublié. Les yeux scrutent les siens et tu pouffes de rire encore de ta naïveté, des tes émotions d'enfants. " Je n'arrêtais pas de dire que tu avais eu un accident, qu'on t'avait kidnappé. Que sans doute, tu nous attendais. La gravité tend brièvement tes traits : j'ai supplié, Carmen, pour qu'on te cherche. Pour qu'on ne t'abandonne pas. " Et tu ris des espoirs déçus. Tu ris du gosse que t'étais. " J'ai fini par comprendre. Après, bien après. " Carmen Callaghan n'attend rien ni personne. Et surtout pas toi. Et tu te moques du gamin vautré dans ses larmes, du mioche accroché au jupe de sa mère. Tu te fous de sa gueule mais en vérité, il n'a jamais guéri. T'en guériras jamais.
Tu hausses les épaules, tu chasses les souvenirs. Tu reprends contenance, tu t'y tiens. Parce qu'elle t'a manqué. Elle t'a tellement manqué qu'il n'y a pas de mots quand on perd une sœur, quand on perd sa famille. Et ces moments, même lorsque la communication ne tient qu'à un fil, lorsque les années vous rattrapent, vous attaquent, sont les plus précieux. Ces moments, même sucrés de sel, oscillant entre les engrêlures et les brûlures du coeur, tu veux les retenir. Tu veux qu'ils durent. Parce qu'elle t'a manqué.
Et l'humour revient, l'ironie s'y glisse. Il y a ta mère et le fait qu'elle ne soit pas fréquentable. " Oh tu serais étonnée de constater que ma douce mère voit parfois la nécessité des relations douteuses. Et encore une tentative, encore un espoir pressé, dressé : j'ai beaucoup d'ami‧e‧s infréquentables. " Il y a April et ses champignons. Il y a Ichabold et la réputation des Karlsson. Il y a et il y aura toujours Carmen. " Et j'aime toujours autant les fréquenter. " Même Jingyi a des airs d'infréquentables sans doute dans les yeux de ta mère. Tu sais que tu ne choisis parfois pas les plus puissant‧e‧s, pas les plus ambitieu‧se‧x. Tu sais que parfois, tu choisis mal. Mais tu ne peux pas t'en empêcher, tu ne sais l'empêcher. Les élans du coeur sont les plus beaux et les plus imprévisibles. Tu as le temps pour te faire des relations. Tu as le temps pour devenir quelqu'un de grand. Et en as-tu vraiment envie ? Et tes yeux reviennent aux siens et tu lui glisses doucement, lentement. " Et elle a beau penser que tu es fautive, une traitresse. Ce n'est pas mon cas. Tu l'observes attentivement, ne loupant aucun détails de son visage, des plis sérieux. La pudeur de tes mots semble glisser un merci silencieux. Tu as fait ce qui était bon pour toi. Et tu as eu le courage de dire non. Un petit rire, un aveu sincère. Et on aurait été très mal assorti‧e‧s. " Tu le sais, elle le sait. Vous le saviez dès l'annonce de ces fiançailles. La gêne ne masquait rien du futur que vous auriez eu, que vous auriez pu avoir. De comme vous vous seriez haïs.
La conversation dévie, se décale vers une autre femme accrochée à tes bras. Et lorsque les yeux se ferment, tu sais qui t'imagines à tes côtés. Tu sais bien comme le rêve est pourtant impossible, que l'amitié ne se mue pas en amour. L'oniromancienne croise les bras sur sa poitrine. Comme pour se protéger ou affuter le couteau, l'email de ses mots. " Non, personne. " Tu laisses glisser, évader. Si ce n'est pas Jingyi, tu ne veux rien ressentir. Si ce n'est pas elle, tu n'as pas envie d'en rêver. Parce qu'on finira par te condamner. Parce qu'on finira par te l'ordonner : te marier, faire famille et oublier le coeur meurtri, les sentiments jamais avoués. Parce qu'il ne sert à rien d'en parler, de se confier, de s'épancher. Pourtant, tu voudrais lui en parler, tout laisser aller. Tu voudrais lui dire comme tu as la zoomancienne dans le coeur, dans les reins, dans chacune de tes pensées. Tu voudrais qu'elle te donne des conseils, qu'elle te dise que tout ira bien. Mais rien ne va bien lorsqu'on parle amour et non, obligations. " Pourquoi ? Intéressée par le job ? " Tu glisses avec un humour pétillant, avec une distance polie avant d'en lâcher un rire. Pour ça, ta mère te tuerait.
" Pas encore mais ça viendra, tu lui souffles simplement. Et à l'invitation à fuir comme elle, tu lâches un simple : ne t'inquiètes pas, Matthew est très loin d'être marié. Tu as le temps de voir venir et de trouver une solution, quelque chose, n'importe quoi. Sûrement, à la question d'accepter des fiançailles et un mariage de désamour. Tu ne dis rien de plus. Que faut-il dire ? Tu es né pour la perfection, pour ne jamais fléchir. Pour sans doute, rendre fier coûte que coûte ta mère. Et tu n'imagines pas ton existence autrement. Toujours. Tu marques les esprits. " Tu renchéris simplement, laissant mourir habilement le sujet de conversation. En tout cas, elle est toujours dans un coin du tien, dans une ombre du coeur.
Les sourires, les rires allègent l'atmosphère, détendent la tension. Et tu lèves un sourcil surpris à son compliment : " Je te remercie ? Peut-être que tu devrais marquer ce jour d'une pierre blanche. Et tu te rapproches pour saisir sa main, la pressant légèrement, brièvement. La chaleur du contact rend bien tout ça réel. Et un sourire répond à sa blague : une malheureuse infréquentable ? Qu'avez-vous fait de Carmen Callaghan, chers ancêtres ? " Tu roules des yeux mais souris encore. Tu l'aimes ainsi, tu l'as toujours aimé ainsi : espiègle, maligne, heureuse.
Et tu as parfois l'impression que c'est plus vraiment elle. Que derrière les sourires et les rires, il y a les promesses de ne plus tenir à rien, ni personne. Il y a une femme brisée, explosée en plein vol. Il y a des choses qui ne se disent pas. Il y a des douleurs secrètes lézardant son coeur. Il y a des choses qu'elle n'arrive pas à expirer. Qu'elle ne te dira sans doute jamais. Tu vois tout ça quand tu acceptes son invitation. Tu vois qu'elle hésite, tangue et sans vraiment t'en apercevoir, tu retiens ton souffle.Est-ce qu'elle va, de nouveau, t'abandonner ? Est-ce que t'es juste le dernier des imbéciles d'y avoir cru ?
Et pourtant, en silence, tu montes dans la voiture de l'oniromancienne, caressant Cari d'une main. De l'autre, Effie surveille attentivement qu'elle ne reçoit pas moins de câlins. L'échange te laisse un sourire sur les lèvres. Leurs chamailleries t'ont manqués, leurs façon d'interagir est tellement digne de cet amour vache, cet amour à couteaux tirés." Est-ce que tu veux que je conduise ? Tu proposes doucement, simplement. " Tu as bien retenu qu'elle faisait attention quand elle a du monde, hormis avec Cari. Effie penche la tête, de sa façon mignonne et adorable face à Carmen et lâche un si fatal, si simple : " Mais je suis toujours sage. " C'est faux mais tu ne relèves pas, en tendant la panda vers Carmen, la laissant l'accueillir contre elle. Au creux de son oreille, elle murmure " Il est content de passer du temps avec toi. Tu lui as manqué. "
Tu entres dans la voiture à ton tour, penchant la tête vers Cari. " Tu es sûre de ne pas venir ? " Mais tu n'insistes pas dans l'habitacle de la voiture. Tu sursautes légèrement face aux décibels de la musique et tu ris légèrement à la question : " Promis, je ne t'impose pas du chopin. J'aime bien tout ce qui est jazz. Tu te penches vers les boutons de la radio, et demande : je peux ? " Et le choc des années te fait demander : " Et toi, qu'est-ce que tu aimes ? " Curieux de ce qu'elle est devenue, de ce que la vie lui a fait vivre.
Et Effie s'installe confortablement sur les genoux de Carmen, posant ses pattes sur son haut. " Tu ... Tu es devenue quoi ? " C'est maladroit, c'est une tentative peu adroite de s'intéresser, de comprendre, apprendre les contours de la personne qu'elle est devenue. " Je veux dire : qu'est-ce que tu fais dans la vie ? " Est-ce qu'elle aime encore les bonbons ? Est-ce qu'elle a réalisé ses rêves ? Est-ce qu'elle est heureuse ? Tant de questions à l'orée des lèvres, tant de mots qui se bousculent sans trouver le son de ta voix.
Alors pourquoi tu t'entêtes lorsque ses mots glissent, lorsque tu entends que,
Aux mots que tu pourrais garder Cari, que ça lui ferait des économies et de la tranquillité, tu as un sourire qui s'étire. Simple, discret, au-delà de la gêne. " Ne reprends pas tes mots après. " A celleux écoutant la conversation, il y aurait peut-être un goût de menace dans les quelques mots. Il y aurait sûrement un :
Le rire achève la chose, les perspectives, les émotions. Et Cari renchérit en demandant si c'est vraiment une question. Quand on les connaît, quand on sait leur relation, on sait l'amour vache, l'amour crasse. L'amour pour toujours. Et Carmen complète, en riant. Comme lorsque vous n'étiez que des gosses de riches sans histoires. Comme quand l'enfance était là, acidulée, douce et tendre. Par les ancêtres, que cette époque te manque. Comme elle te manque.
Mais Effie ne semble pas d'accord et le manifeste. Alors Carmen tue dans l'œuf les inquiétudes de la panda rousse, de quelques mots sucrés, de quelques caresses appuyées. Et cela semble la détendre, l'apaiser alors qu'elle ne lâche ni toi, ni Cari des yeux. " Quand même ... Il a pas honte d'être aussi proche d'une autre que moi, qu'elle commente en cachant sa truffe humide dans le cou de la sorcière. On dirait qu'il veut me chasser. " Elle renifle bruyamment, mimant les prémisses d'un gros chagrin. Tu l'observes, un sourcil levé ; c'est pourtant elle qui a commencé les hostilités. Et il y a bien longtemps que tu ne t'embarrasses plus de croire à ses larmes de crocodiles. Il y a bien longtemps que tu sais comme elle est douée pour charmer son monde en entier. Tu as appris à ne pas lutter, à ne rien tenter quand elle babille, papote, et continue encore et encore.
Et tu ne veux pas priver Carmen de ce moment. Les choses sont simples, faciles avec Effie. Bien loin de la complexité, du chaos de vos relations. Bien loin des fantômes du passé, des doigts crochus de vos démons. Bien loin des craintes. Et tu en es bourré des craintes, des angoisses rongeant tout ton être. La pression te fait tanguer mais jamais chuté. Et peut-être qu'elle sent la vélocité des peurs, les invitations à la perfection pour ne pas être abandonné. Pour ne plus jamais être abandonné. Peut-être qu'elle veut essayer de tuer les craintes, te rassurer. Mais t'y crois pas vraiment quand elle te dit que ce n'est qu'une blague. Il y a toujours un fond de vérité dans l'humour. Tu sais bien comme lorsque ton oncle blague sur ta santé
« Peut-être, c'est pas vraiment le genre de chose auxquels je fais attention.» Du tac au tac, comme on respire, comme on connaît l'autre sur le bout des doigts, malgré tous les mensonges et tous les détours. " C'est pas beau de mentir, tu relèves un sourcil vers elle. La froideur se fendille sur le fait d'avoir réussi à déceler les vérités dans ses mensonges. De savoir encore discerner le vrai du faux dans ce qui sort de sa bouche. Tu y fais encore attention. " Et tu t'y raccroches, t'en as besoin. Et tu sais, tu sais, qu'au fond, tu la connais comme une soeur. Tu sais déceler ce léger pli dans sa bouche, ce clignement d'oeil lorsqu'elle ment. C'est infime mais c'est assez pour savoir. Un sourire se teinte léger, doux ; il n'est pas question de victoire ou de défaite. Il n'est pas question de mensonges ou de vérités. Toi, tu feras toujours attention à vos souvenirs, à ce qu'il reste de vous. Toi, tu veux un peu le retenir et t'y raccrocher.
Elle a beau être la plus froide, la plus glaciale, la plus méchante, elle n'est pas immunisée contre la rythmique et les souvenirs. Et au fond, malgré tout ce qu'elle dit, tout ce qu'elle est, il y a encore son coeur. Tu le sais. Tu veux y croire. Il y a un rire léger aux mots, il y a l'impression de peut-être avoir encore onze ans à ses côtés oui. " Peut-être que c'est parce que, pour moi, tu n'es jamais partie. Un silence. Je t'ai longtemps attendu. " Et tu n'as pas honte d'avoir longtemps cru à la théorie du complot :
Tu hausses les épaules, tu chasses les souvenirs. Tu reprends contenance, tu t'y tiens. Parce qu'elle t'a manqué. Elle t'a tellement manqué qu'il n'y a pas de mots quand on perd une sœur, quand on perd sa famille. Et ces moments, même lorsque la communication ne tient qu'à un fil, lorsque les années vous rattrapent, vous attaquent, sont les plus précieux. Ces moments, même sucrés de sel, oscillant entre les engrêlures et les brûlures du coeur, tu veux les retenir. Tu veux qu'ils durent. Parce qu'elle t'a manqué.
Et l'humour revient, l'ironie s'y glisse. Il y a ta mère et le fait qu'elle ne soit pas fréquentable. " Oh tu serais étonnée de constater que ma douce mère voit parfois la nécessité des relations douteuses. Et encore une tentative, encore un espoir pressé, dressé : j'ai beaucoup d'ami‧e‧s infréquentables. " Il y a April et ses champignons. Il y a Ichabold et la réputation des Karlsson. Il y a et il y aura toujours Carmen. " Et j'aime toujours autant les fréquenter. " Même Jingyi a des airs d'infréquentables sans doute dans les yeux de ta mère. Tu sais que tu ne choisis parfois pas les plus puissant‧e‧s, pas les plus ambitieu‧se‧x. Tu sais que parfois, tu choisis mal. Mais tu ne peux pas t'en empêcher, tu ne sais l'empêcher. Les élans du coeur sont les plus beaux et les plus imprévisibles. Tu as le temps pour te faire des relations. Tu as le temps pour devenir quelqu'un de grand. Et en as-tu vraiment envie ? Et tes yeux reviennent aux siens et tu lui glisses doucement, lentement. " Et elle a beau penser que tu es fautive, une traitresse. Ce n'est pas mon cas. Tu l'observes attentivement, ne loupant aucun détails de son visage, des plis sérieux. La pudeur de tes mots semble glisser un merci silencieux. Tu as fait ce qui était bon pour toi. Et tu as eu le courage de dire non. Un petit rire, un aveu sincère. Et on aurait été très mal assorti‧e‧s. " Tu le sais, elle le sait. Vous le saviez dès l'annonce de ces fiançailles. La gêne ne masquait rien du futur que vous auriez eu, que vous auriez pu avoir. De comme vous vous seriez haïs.
La conversation dévie, se décale vers une autre femme accrochée à tes bras. Et lorsque les yeux se ferment, tu sais qui t'imagines à tes côtés. Tu sais bien comme le rêve est pourtant impossible, que l'amitié ne se mue pas en amour. L'oniromancienne croise les bras sur sa poitrine. Comme pour se protéger ou affuter le couteau, l'email de ses mots. " Non, personne. " Tu laisses glisser, évader. Si ce n'est pas Jingyi, tu ne veux rien ressentir. Si ce n'est pas elle, tu n'as pas envie d'en rêver. Parce qu'on finira par te condamner. Parce qu'on finira par te l'ordonner : te marier, faire famille et oublier le coeur meurtri, les sentiments jamais avoués. Parce qu'il ne sert à rien d'en parler, de se confier, de s'épancher. Pourtant, tu voudrais lui en parler, tout laisser aller. Tu voudrais lui dire comme tu as la zoomancienne dans le coeur, dans les reins, dans chacune de tes pensées. Tu voudrais qu'elle te donne des conseils, qu'elle te dise que tout ira bien. Mais rien ne va bien lorsqu'on parle amour et non, obligations. " Pourquoi ? Intéressée par le job ? " Tu glisses avec un humour pétillant, avec une distance polie avant d'en lâcher un rire. Pour ça, ta mère te tuerait.
" Pas encore mais ça viendra, tu lui souffles simplement. Et à l'invitation à fuir comme elle, tu lâches un simple : ne t'inquiètes pas, Matthew est très loin d'être marié. Tu as le temps de voir venir et de trouver une solution, quelque chose, n'importe quoi. Sûrement, à la question d'accepter des fiançailles et un mariage de désamour. Tu ne dis rien de plus. Que faut-il dire ? Tu es né pour la perfection, pour ne jamais fléchir. Pour sans doute, rendre fier coûte que coûte ta mère. Et tu n'imagines pas ton existence autrement. Toujours. Tu marques les esprits. " Tu renchéris simplement, laissant mourir habilement le sujet de conversation. En tout cas, elle est toujours dans un coin du tien, dans une ombre du coeur.
Les sourires, les rires allègent l'atmosphère, détendent la tension. Et tu lèves un sourcil surpris à son compliment : " Je te remercie ? Peut-être que tu devrais marquer ce jour d'une pierre blanche. Et tu te rapproches pour saisir sa main, la pressant légèrement, brièvement. La chaleur du contact rend bien tout ça réel. Et un sourire répond à sa blague : une malheureuse infréquentable ? Qu'avez-vous fait de Carmen Callaghan, chers ancêtres ? " Tu roules des yeux mais souris encore. Tu l'aimes ainsi, tu l'as toujours aimé ainsi : espiègle, maligne, heureuse.
Et tu as parfois l'impression que c'est plus vraiment elle. Que derrière les sourires et les rires, il y a les promesses de ne plus tenir à rien, ni personne. Il y a une femme brisée, explosée en plein vol. Il y a des choses qui ne se disent pas. Il y a des douleurs secrètes lézardant son coeur. Il y a des choses qu'elle n'arrive pas à expirer. Qu'elle ne te dira sans doute jamais. Tu vois tout ça quand tu acceptes son invitation. Tu vois qu'elle hésite, tangue et sans vraiment t'en apercevoir, tu retiens ton souffle.
Et pourtant, en silence, tu montes dans la voiture de l'oniromancienne, caressant Cari d'une main. De l'autre, Effie surveille attentivement qu'elle ne reçoit pas moins de câlins. L'échange te laisse un sourire sur les lèvres. Leurs chamailleries t'ont manqués, leurs façon d'interagir est tellement digne de cet amour vache, cet amour à couteaux tirés." Est-ce que tu veux que je conduise ? Tu proposes doucement, simplement. " Tu as bien retenu qu'elle faisait attention quand elle a du monde, hormis avec Cari. Effie penche la tête, de sa façon mignonne et adorable face à Carmen et lâche un si fatal, si simple : " Mais je suis toujours sage. " C'est faux mais tu ne relèves pas, en tendant la panda vers Carmen, la laissant l'accueillir contre elle. Au creux de son oreille, elle murmure " Il est content de passer du temps avec toi. Tu lui as manqué. "
Tu entres dans la voiture à ton tour, penchant la tête vers Cari. " Tu es sûre de ne pas venir ? " Mais tu n'insistes pas dans l'habitacle de la voiture. Tu sursautes légèrement face aux décibels de la musique et tu ris légèrement à la question : " Promis, je ne t'impose pas du chopin. J'aime bien tout ce qui est jazz. Tu te penches vers les boutons de la radio, et demande : je peux ? " Et le choc des années te fait demander : " Et toi, qu'est-ce que tu aimes ? " Curieux de ce qu'elle est devenue, de ce que la vie lui a fait vivre.
Et Effie s'installe confortablement sur les genoux de Carmen, posant ses pattes sur son haut. " Tu ... Tu es devenue quoi ? " C'est maladroit, c'est une tentative peu adroite de s'intéresser, de comprendre, apprendre les contours de la personne qu'elle est devenue. " Je veux dire : qu'est-ce que tu fais dans la vie ? " Est-ce qu'elle aime encore les bonbons ? Est-ce qu'elle a réalisé ses rêves ? Est-ce qu'elle est heureuse ? Tant de questions à l'orée des lèvres, tant de mots qui se bousculent sans trouver le son de ta voix.