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L'escapade familière de Volusa | THEODORE

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Penelope Chatterton
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Penelope Chatterton

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La bosse de l'écrivain
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Trombinoscope : L'escapade familière de Volusa | THEODORE  561d60366fbea802d8301784f019158d366e0379
Face claim : Kaya Scodelario
Pronoms RP : elle
Âge : 28
Familier : Un lynx ibérique, une femelle nommée Volusa. Assez peu sociable, à la fâcheuse tendance à mordre les fesses qui passent devant elle...
Compte en banque : 56
Arrivé.e le : 14/07/2024
Messages : 61
   
Le cinq novembre.


La perte de ses pouvoirs décourageait Penelope. Ne pas en voir le bout, se sentir impuissante, dans tous les sens du terme. Ne plus pouvoir entendre Volusa dans sa tête, ne plus pouvoir converser silencieusement avec elle. C'était épouvantable. La sorcière se sentait coupée d'une partie de son âme, coupée d'elle-même. Et son familier ne vivait pas la situation bien non plus. Elle l'entendait moins ronronner, moins se coller. Peut-être était-ce une chimère de son esprit, mais il lui semblait également que le lynx s'éloignait d'elle. Aussi Penny ne remarquait elle pas les escapades de son familier, elle ne la sentait plus s'éloigner. Parfois encore, la sorcière lui caressait les oreilles et se disait que si on la tuait, peut-être qu'elle même ne ressentirait rien. Son cœur se serrait tristement à cette pensée et la jeune femme voyait ses yeux s'embuer de larmes. La situation la dépassait totalement. Si elle savait, notamment parce que son meilleur ami était également dans ce cas, que d'autres étaient concernés, cela ne la rassurait pas. Et si rien ne changeait plus ? De ses journées donc, Penny s'acharnait dans son travail. Le bal de la Longue Nuit ne lui avait pas permis de penser à autre chose. Volusa n'était pas toujours à la boutique avec elle, elle allait sans doute chasser du rat dans les poubelles. Qu'en savait-elle ?
Un midi, la jeune femme mangeait son deal Tesco à 4£ habituel en pensant au panier repas qu'elle avait accueilli avec surprise à sa boutique un midi. Certains - y compris le courtier - penserait qu'il s'agissait de son compagnon ou d'un admirateur. En réalité, il s'agissait d'un joggeur dont l'impromptue arrivée avait provoqué la disparition malheureuse de son sandwich du jour. Sur le comptoir, à côté de ses aiguilles à tricoter, un petit mot, rédigé avec un stylo plume :

« Penelope,

Je vous devais un panier repas, c'est chose faite - avec un peu de retard, désolé. Je n'ai pas voulu présumer de vos goûts, alors j'ai demandé à mon boulanger de reproduire votre sandwich Tesco. Pour le reste, disons que j'ai pensé à la fille haute en couleurs que vous êtes.

Bon appétit, Theodore L
».


La vue de ce mot la fit rougir comme la première fois qu'elle l'avait lu. Penelope ne pensait pas que l'homme allait tenir parole. En général, quand on promet de se rattraper d'une bêtise, on ne se rattrape jamais. Elle avait été triste cependant de ne pas le voir passer par sa boutique. Une partie d'elle espérait voir son visage, le voir même simplement passer devant la vitrine. Hélas, il semblait s'être évaporé. La zoomancienne n'avait pas eu l'occasion de le remercier pour son geste. En buvant de l'eau dans le verre haut de couleur bleue qu'il lui avait offert, elle se fit la réflexion qu'un panier repas aussi bon lui ferait aujourd'hui beaucoup de bien au moral et qu'elle serait ravie de pouvoir regoûter au chutney qui était dans ce sandwich. Elle rêvait depuis dix minutes en tripotant le mot quand la porte de sa boutique se poussa pour laisser passer Volusa. Volusa, qui d'ailleurs était à l'origine de toute la situation avec le caracal de Theodore... Penny eut alors une idée de génie. « Tu vas me retrouver ton caracal ce soir » lui dit-elle, sans savoir si elle avait compris. Comme Volusa ne pouvait plus lui parler, toute communication avec elle devenait une source d'angoisse pour la sorcière. « Perceval » précisa-t-elle, certaine qu'elle reconnaitrait au moins le prénom de son flirt. Les oreilles du lynx se levèrent mais elle connaissait bien sa sorcière. Le travail d'abord. A la fin de la journée, elles iraient retrouver Theodore (et Perceval).

Jamais Penelope n'avait eu autant les yeux rivés sur une horloge. Elle regardait la grande aiguille tourner, sauf ces deux fois où des parents avaient passé la porte de sa boutique pour faire repriser les collants troués de leurs petites filles. De quoi lui donner au moins du travail pour le lendemain. Cela faisait un moment que le soleil était tombé sur Edimbourg. Le froid glaçait les rues. Munie de son béret jaune sur la tête, manteau pourpre bien cintré à la taille par une ceinture de la même couleur, Penny finissait d'enfiler ses gants pour suivre son familier qui trépignait devant la porte de la boutique. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle se faufila et commença à déguerpir. Machinalement, Penelope l'appela dans sa tête, mais le silence lui répondit. A nouveau, son coeur se serra. La jeune femme se disait qu'aller toquer chez lui le soir lui assurerait de croiser Theodore. Cela remonterait en plus le moral de Volusa. Sans se demander réellement comment son lynx pouvait aussi bien pister un caracal, elles retournèrent dans leur quartier à elles et sur le coup, Penny pensa qu'elle ne l'avait pas compris. Mais c'est dans un autre hall que le lynx se faufila, plus tard, une autre porte contre laquelle le lynx se mit à gratter. Après avoir monté quatre étages, rien que ça. Courant derrière elle, la zoomancienne n'eut pas le temps de sonner que la porte s'ouvrait sur Theodore, probablement dérangé par le bruit des griffes contre le bois. « Désolée ! » s'exclama-t-elle, bien que cette fois-ci, elle n'eut pas le courage, étant donnée la situation actuelle, de rejeter la faute sur son familier, « je voulais vraiment vous voir ». Les joues rosées de la sorcière sans pouvoir lui donnait un air plus enfantin qu'elle ne l'était. « Je voulais vraiment vous remercier pour le panier repas, c'était... » - incroyable ? - « parfait. Merci, merci vraiment ». Elle pensait toutes ces paroles. Sans doute parce qu'on n'avait jamais eu de tels égards pour elle. En dégustant le sandwich, en buvant la limonade et en lisant son mot, Penelope avait eu des étoiles (et des coeurs) dans les yeux. Volusa n'attendit pas qu'on l'autorise à faire quoique ce soit pour se faufiler entre les jambes du sorcier et pénétrer dans l'appartement : « VOLUSA ».

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Theodore Lansbury
Isolationniste
Theodore Lansbury

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La discordance des temps modernes

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Face claim : Jonathan Bailey
Pronoms RP : Il
Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
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l'escapade familière de volusa
5 novembre 2024




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L’eau chaude venait frapper le carrelage de la douche à un rythme régulier. Immobile, les avant-bras posés contre le mur, Theodore était perdu dans ses pensées, savourant à peine la sensation de sa peau qui se réchauffait. Les températures commençaient à descendre trop dangereusement pour un pyromancien - même pour un enfant de l’automne - et la fatigue n’aidait pas son corps à encaisser le changement. Car si Filomena avait retrouvé un peu d’énergie, suffisamment pour sortir et revoir la lumière du jour, son absence remarquée lors de l’Honneur aux Ancêtres avait manqué faire imploser le coven. La foule avait grondé et Isaìas, du plus fort de son charisme, avait maintenu l’ordre en mentant encore, toujours. Inflexible à ses côtés, Theodore n’avait pas cillé, serrant pourtant la mâchoire à l’idée de devoir poursuivre plus encore cette mascarade qui l’épuisait sincèrement. Mentir au nom de Pyroluxion commençait à lui poser des petits problèmes de conscience - ce qui expliquait les cernes qui assombrissaient ses yeux.

Pourtant, il fallait tenir bon. Continuer les gardes en monde humain, l’attention plus vive que jamais maintenant que Filomena s’aventurait dehors. L’entendre à nouveau parler lui faisait du bien, enfin. Mais la Souveraine Ignée continuait à rester sans pouvoir, bloquée. Et Theodore démuni gardait la tête haute et masquait ses craintes en sa présence. Tout ressortait comme maintenant, là, quand il rentrait, après un passage aux Terres de Feu pour prier, comme à chaque fin de garde désormais. Ayda n’était même plus le centre de ses pensées lors des prières, c’était dire. Pardonne-nous Pyroluxion. La culpabilité le rongeait tant et si fort que depuis des semaines maintenant, il n’osait croiser le regard des gens au temple. Plus encore depuis quelques jours, alors qu’il sentait sur lui le poids des questions. Ce soir, quelqu’un était venu le voir, le ton sec, acerbe. « Pourquoi vous êtes là vous ? Vous n’avez pas notre Souveraine Ignée à protéger ? » Ravalant sa salive, Theodore avait pris quelques secondes à répondre, le mensonge si bien rôdé pourtant. « Les Sentinelles italiennes s’en chargent monsieur. La Souveraine Ignée nous a chargé de protéger son coven. » Mensonge. Mensonge, mensonge, mensonge. Et ici, dans le lieu sacré - ce qu’il pouvait se détester à cet instant. Mais c’était pour la bonne cause. Pardonne-nous, Pyroluxion. Pardonne-moi.

La truffe de Perceval collée contre la vitre de la douche le sortit finalement de ses pensées. « Tu m’as fait peur ! » balbutié à travers le rideau d’eau qui lui mangeait les lèvres. Le caracal ne le suivait plus au temple, parti il ne savait trop où, et Theodore ne trouvait même plus ce comportement étrange. Son familier était pour lui comme un livre ouvert. « Tu as revu Volusa toi. » Depuis leur incursion dans cette boutique, Perceval avait fini par échapper à sa vigilance, et le soir-même, le caracal en avait expliqué la raison. Le fameux jour où Theodore avait réalisé, mortifié, qu’il avait failli à sa promesse de lui envoyer un panier repas. Ni une, ni deux, l’erreur fut réparée le lendemain, et voilà. Point, final. Si leurs familiers se revoyaient, Theodore n’avait jamais poussé le vice jusqu’à retourner embêter la sorcière - même si elle s’était déjà invitée plusieurs fois dans ses rêves, chaque fois quand Perceval était revenu repu d’amour d’un rendez-vous avec le lynx. Parce que c’était ça que Theodore sentait à travers l’âme de sa moitié animale. Une attirance du moins, qui le perturbait par esprit interposé. Et qui le tenait fort éloigné de la boutique de la jeune femme.

Enfilant un jogging pilou bordeaux surmonté d’un hoodie noir qu’il ne prit pas la peine de fermer - la douche avait été longue, la cheminée avait réchauffé le loft - Theodore s’affala royalement sur son canapé, gageant que c’était une piètre idée sachant qu’il lui faudrait se relever pour aller se cuisiner un gueuleton. « Si seulement tu avais des pouces opposables… » Lové contre lui, Perceval lui lança un regard doux avant de caler sa tête sur son bas-ventre. Mais l’instant douceur fut de courte durée alors que le caracal bondissait à la porte, faisant à nouveau sursauter son sorcier. « Mais tu veux ma mort ou… ? » Volusa ! Quoi ? Intrigué, Theodore se leva, percevant des grattements contre le bois de sa porte. « Tu veux dire que c’est… ? » Oui, et pas seule. PARDON ? Fonçant sur le judas, Theodore eut tout le loisir d’admirer Penelope quelque peu essoufflée atterrir sur son palier. Que faisait-elle là ? Comment l’avait-elle retrouvé ? Mais pas le temps de se poser plus de questions que déjà, Perceval avait posé une patte sur la lourde poignée de la porte qui s’ouvrit, le collant nez à nez avec la jeune femme. « Penelope ? » s’exclama-t-il en même temps que son excuse qu’il n’entendit donc pas.

Sûrement avait-elle encore perdu le contrôle de son familier, voilà qui expliquait qu’elle soit venue le chercher. Mais non. Non non. Pimpante dans sa tenue colorée, la sorcière lui avoua être venue toute exprès. Interloqué, Teddy ne sut comment réagir - sauf son visage qui ne sut clairement masquer sa surprise. Comment ça elle voulait le voir ? « Oh ça, ce n’est rien enfin ! » répondit-il après qu’elle l’ait remercié pour le panier repas. « J’espère que le sandwich était meilleur que celui de Tesco. » plaisanta-t-il, faussement à l’aise, même pas conscient qu’il était à demi descent dans l’embrasure de sa porte. Mais bientôt, ce fut le lynx qui se permit une incursion, faisant réagir la jeune femme. « Décidément, nos familiers n’ont aucune notion de propriété personnelle. » blagua-t-il avant de naturellement se décaler pour l’inviter à rentrer. Après tout, elle avait l’air morte de froid, et puis c’était ce que la politesse imposait. « Je vous en prie, entrez. Si les négociations durent autant que la dernière fois… » Mais une fois la porte fermée, Theodore sentit une certaine gêne s’installer alors qu’il posait le regard sur le bouquet de dahlias qui trônait sur la table à manger rustique. Venait-il de faire rentrer une femme chez lui ? Non non, ne pas penser à ça, merci. Soudain conscient de sa tenue, Theodore releva le zip du sweat, rougissant un peu. « Et c’est une habitude aussi que je sois toujours habillé comme un sac quand je vous vois. » Mais pourquoi ça le troublait exactement ? Changer de sujet. « Vos escapades en journée ne vous suffisent plus vous deux ? » Parce qu’après tout, il n’était question que de ça. Deux familiers enamourés, et rien de plus, pas vrai ?