-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal


powerful people ; helen

2 participants
Cecil Galbreath
Isolationniste
Cecil Galbreath

En ligne

La discordance des temps modernes
Le braquage de Serpentine (Août 2024)
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Batman & Robin
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : powerful people ; helen 12e3b0bc087c908e26e34be45a7e73c8
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
Compte en banque : 906
Arrivé.e le : 28/07/2024
Messages : 1082
   
powerful people come from

powerful mothers.
- with   @Helen Galbreath  


tw :  abandon familial.

Tu ne t'en remets pas. Si t'as appris à masquer tes émotions, à peu les laisser filtrer, à ne surtout pas les faire déborder, tu as cette fois une impression de malaise. Comme une tête qui tourne à mille à l'heure, comme un début de migraine qui va te faire t'effondrer, vaciller. Il est parti ; Alasdair est parti. Il a fui, abandonnant tout, t'abandonnant, toi. Et tout explose dans ton coeur, dans ton ventre. Tout te rend malade ; il t'a laissé comme elle. Comme Carmen. Sans explications, sans un regret. Sans jamais, jamais se retourner.

Pourquoi c'est toujours toi qu'on laisse, délaisse ?
Pourquoi on ne t'aime jamais assez pour te le dire, pour que tu puisses les retenir ?


Et tout te hante, tout te fait vaciller, valser. Toute te donne envie de gerber. Toute te donne envie de rendre ton repas à ce dîner de famille. Lorsque le paternel d'Alasdair annonce froidement qu'il l'a raturé, éliminé des registres. Lorsqu'il renie son fils. La violence te fait serrer les poings sous la table, l'expression reste froide, glacée envers l'oncle. De toute façon, il ne t'a jamais aimé, jamais apprécié. Et toi aussi, cette fois, tu le détestes. Et alors que le repas se poursuit, que vous vous quittez comme si le départ de l'oniromancien était un non-événement. Comme si il était juste une poussière balayée sans aucune question, aucune interrogation. Et bientôt, tu te retrouves seul dans ce petit salon. Il fait chaud dehors, et t'observes le parc du manoir, les bras croisés. Ta soeur se balade avec ton père, ton frère non loin d'elleux. Ton oncle et ta tante doivent être avec leur cadet. Tu ne doutes pas qu'en coulisse, on affute ses armes, on prépare la prochaine bataille. On veut gagner la guerre. Et ton oncle sort sa carte remplaçante après avoir fait chuter son atout majeur. Sa seule préoccupation est toujours de l'emporter, qu'importe qui il doit sacrifier, qu'importe les dommages au passage.

Un soupire s'arrache à tes lippes alors qu'Effie s'enroule à ton cou, rassurante, tranquille. Elle sent la détresse, le malaise. Elle sent les millions de questions, d'interrogations. Et ses pattes s'agitent sur ta peau, caresses lentes et tendres. Elle apaise les bouffées d'anxiété. Elle apaise la détresse. Elle te susurre que " tout ira bien, nous sommes ensemble." dans le creux de ton esprit. Le familier est ton ancre, te ramène éternellement sur terre, chassant peu à peu les cauchemars, la détresse, ton enfer personnel. Il y a un baiser sur la tête duveteuse qui arrache quelques petits bruits enjoués au panda roux, un "merci" à peine murmuré.

Derrière toi, il y a un bruit de porte qui s'ouvre, le claquement des talons sur le sol alors que tu es dos à elle. " Mère, tu te tournes de 3/4 pour l'observer. Toujours soignée, impeccable, la sorcière t'a donné ses yeux et sa prestance. Est-ce que tout va bien ? La porte se ferme derrière elle. Vous êtes seul‧e‧s. Enfin. Et il y a comme le regard du petit garçon qui rêve de se blottir dans les bras de sa mère chérie. Il y a cette interrogation silencieuse et et pernicieuse : est-ce que tu savais ? Qu'il, la voix s'arrête, elle allait chevroter, éclater, qu'Alasdair partait ? " Et si elle, elle sait, pourquoi ne l'a-t-elle pas retenu ? Pourquoi c'est toujours toi qu'on laisse ?
Helen Galbreath
Isolationniste
Helen Galbreath

En ligne

La discordance des temps modernes
Le braquage de Serpentine (Août 2024)
Batman & Robin
Le braquage de Serpentine : 3ème place
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : powerful people ; helen 89fee1de03f3f9c1f681f53ef5efe0cbaca827c4
Face claim : Gillian Anderson
Pronoms RP : elle/she (rp avec le 'je')
Âge : 53 ans
Tuer le temps : Ancienne professeur à l'académie Serpenchantements - Chercheuse à l'Ethereum depuis 2021
Familier : powerful people ; helen 8-03_Pierre-Pouliot
Siretia, martre d'amérique

Compte en banque : 258
Arrivé.e le : 10/05/2024
Messages : 216
   


Powerful people come from poferful mothers


04 Août 2024 en soirée, Manoir Galbreath, Plaines oniriques

TW : Propos suprémacistes, abandon familial, reniement

Ils n'eurent droit qu'à un faible sourire, sans chaleur et non dénué d'une certaine réserve. Non, il n'était pas prévu d'inviter l'autre versant des Galbreath, mais le fait est qu'en bon envahisseurs, ils s'étaient invités tout seuls. Comme s'ils voulaient nous embarrasser. Comme s'ils voulaient nous tester, voir si ce décorum irréprochable était à-même de s'étioler s'ils venaient fureter ici sans crier gare. Ils devaient être déçus de constater que cela n'avait guère entaché le savoir-vivre légendaire qui imprégnait cette demeure. Il m'en fallait plus pour faillir aux convenances et bien que cela m'ait coûté de les accueillir, au moins n'avaient-ils pas trouvé porte close. Sur le seuil de l'entrée, je les suivais du regard alors que leurs silhouettes s'estompaient dans les nombreux jardins du domaine. Puissent-ils ne plus les fouler avant un long moment.
Oh, je ne les détestais pas. Du moins pas tous. Certes, lorsqu'il s'agissait d'estime ou de considération, ils ne figuraient pas en tête de liste, mais je devais bien admettre que nous avions néanmoins quelques intérêts communs. Lorsque nous ne cherchions pas à nous discréditer, nous porter préjudice, nous mettre à l'épreuve, nous persécuter et nous déchirer les uns les autres, bien entendu. Alors par soucis d'abréger la longue liste de griefs et de ressentiments, disons simplement qu'ils n'étaient -à mon sens- pas les plus dignes pour partager mon couvert ce soir, et que si cela n'avait tenu qu'à moi, je me serais bien passée de cette piètre compagnie.  

Comme c'était à prévoir, l'ambiance fut des plus pénible. Mais après tout, ne dit-on pas que la mauvaise compagnie épuise l'esprit, en plus de nous faire perdre son temps ?1 Les adages de la belle époque semblaient encore se vérifier avec une justesse toujours inaltérée. Alors, puisque je n'étais pas animée par une réelle envie de participer, j'avais surtout écouté, le coup de fourchette lent et régulier afin de ne pas donner l'impression tacite de vouloir écourter cette entrevue - malgré cette envie impérieuse de le faire. Ma courtoisie me perdra, c'est certain. Avais-je eu raison de ne pas interrompre le discours ardent de mon détestable beau-frère ? Certainement. Sans cela, nous n'aurions probablement pas eu le loisir de l'entendre s'enflammer à propos d'Alasdair, ce fils aîné qui d'un coup d'un seul, avait décidé de vivre sa vie loin des siens, piétinant ces années de traditions et de perspectives au sein du coven. J'avais bu une gorgée de vin, détaillant le père offensé qui tapait du poing sur la table. Comme il était furieux...comme il était contrarié. C'était un spectacle plaisant à voir. La déception vous va bien au teint, mon cher. Il faut l'avouer, j'avais craint un instant que les deux frères ne haussent encore le ton pour des broutilles, mais force était de constater qu'aujourd'hui, le sujet était sérieux. Ceux qui s'estimaient lésés réclamèrent un certain nombre de choses, dont le fait de ne plus mentionner ce fils renié tandis que, de leur côté, ils s'étaient empressés de l'effacer de leur succession. Leur cadet -quant à iel- s'était contenté d'étudier religieusement son assiette ou de fixer le lointain d'un air absent, redoutant visiblement d'aborder la question de ses nouvelles responsabilités.

Lorsqu'ils quittèrent enfin la table, j'avais échangé un bref regard avec Richard qui hocha la tête en retour. Bien que notre couple reste loin des modèles de proximité et de tendresse conjugale, il n'en restait pas moins que nous n'avions guère besoin de mots pour nous comprendre. Une connexion profonde, qui avait permis à cette demeure et à cette dynastie de s'établir sur de solides fondations. De celles qui -au contraire de mon aimable belle-famille- ne s'effondrera jamais.
Mon époux les emmena dans le domaine, se chargeant de ce fait des humeurs de son frère. Pour ma part, je considérait en avoir déjà assez fait. Par ailleurs, je ne parvenais pas à éprouver la moindre compassion pour cet homme avec qui je m'étais querellé à de nombreuses reprises. S'il cherchait du soutien, ce n'était pas auprès de moi qu'il en trouverait. Peu à peu, leurs ombres se fondirent dans les allées sinueuses et richement agencées du parc, emportant hargne et amertume avec elles.

Alors, je m'étais dirigée vers le petit salon, refuge silencieux où mon Cecil s'était retiré. Je savais l'affection qu'il portait à son cousin ainsi que tous les moments de connivence qu'ils avaient partagé, et le fait qu'il ait choisi de s'isoler en disait long sur la peine qu'il devait ressentir. Est-ce que tout va bien ? Je refermais la porte derrière moi. S'inquiétait-il de me voir revenir seule ? Ton père raccompagne nos invités.répondis-je simplement, sans laisser tomber le masque. Bien-sûr, le départ d'Alasdair engendrerait un vide. Vide que lui seul était à-même d'effacer, s'il lui prenait l'envie de faire marche arrière et de revenir tel le fils prodige se repentant de ses erreurs. J'avais des doutes sur la probabilité d'un tel scénario, au vu des circonstances qui l'avaient mené à ce point de non-retour. Si les choses en étaient là aujourd'hui, c'est uniquement parce que la situation s'était envenimée d'année en année sans que rien ne soit initié pour l'apaiser. C'est vrai, cette décision était le préambule d'une nouvelle vie, mais surtout l'abolition de celle qui était la sienne jusqu'à présent. C'était ainsi que je voyais les choses mais pour autant, je me gardais bien d'exprimer mon avis, devinant qu'il y avait déjà suffisamment de morosité pour deux dans cette pièce.
Je laissais échapper un léger soupir, puis m'approchais de mon fils. D'ici, la vue sur les jardins était superbe, les agapanthes se mêlant aux clématites et aux glycines enivrantes.Alasdair ne s'est jamais vraiment senti à sa place ici : mais s'il projetait de partir, il n'en a jamais parlé.commençais-je avec douceur, décelant qu'une approche trop franche finirait par faire trembler le vaillant garçon devenu orphelin. Je l'observais quelques instants, en silence.Ton oncle nous a demandé de ne plus jamais faire allusion à ton cousin de quelque manière que ce soit. Mais le fait est qu'il n'est plus là. Et quand bien même il désapprouverait, il n'a rien à nous dicter dans notre propre maison. Non, je n'étais guère disposée à m'abaisser aux requêtes de ce vieil aigri. Ni aujourd'hui, ni jamais et s'il l'avait oublié, je me ferai un plaisir de le lui rappeler, peu importe la situation délicate dans laquelle il se trouvait. Le panda roux se blottit dans son cou, protectrice. Est-ce que tu veux en parler ? Je sais combien vous étiez proches.proposais-je finalement, reportant mon attention sur l'extérieur.

1François de La Rochefoucauld
crédits ; andersondaily (gif)


Cecil Galbreath
Isolationniste
Cecil Galbreath

En ligne

La discordance des temps modernes
Le braquage de Serpentine (Août 2024)
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Batman & Robin
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : powerful people ; helen 12e3b0bc087c908e26e34be45a7e73c8
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
Compte en banque : 906
Arrivé.e le : 28/07/2024
Messages : 1082
   
powerful people come from

powerful mothers.
- with   @Helen Galbreath  


tw :  pensées d'abandon familiale

Il y a des silences, des absences dont on ne se remet jamais. Il y a des distances qu'on ne comble jamais. Il y a des coeurs éclatés, vidés. Et tu aimerais lui dire que tout va bien. Tu aimerais faire croire que ça ne t'atteint pas. Que rien ne t'atteindra jamais jusqu'au sommet. Que les larmes se sèchent, que les plaies béantes se recousent et que tout passe. Mais pas aujourd'hui, pas ici. Jamais maintenant.

Et la honte doucement tricote son manteau sur tes peines, laçant lentement, prudemment les fils de la déception que tu peux inspirer, qu'elle va voir, qu'elle ressentira. Parce que tu sais comme la faiblesse est honnie, bannie de cette famille, de ces murs. Parce qu'elle va la voir. Parce qu'il y a une part de culpabilité. De ne pas pouvoir encaisser. De ne pas savoir encaisser. Et tu te trouves ridicule, tu te trouves tellement futile. Tu as l'impression d'être le dernier des imbéciles. Tu as l'impression d'être si futile.

La pensée est insidieuse, trompeuse alors que le serpent se glisse, s'immisce dans le moindre recoin de ton crâne : et si, elle aussi, elle t'abandonnait ? Et si t'étais indigne de ses espoirs ? Si t'étais qu'un échec, un regret qu'on laisse et oublie dans un coin de l'arbre généalogique ? Il n'y a que le museau doux et froid d'Effie, paressant lentement dans ton cou, sur ta peau pour te tirer du fil de tes pensées. Il n'y a que la présence tendre de la familier pour te ramener à la réalité. Pour que tes yeux se posent sur la femme qui t'a tant aimé, qui t'a élevé et qui t'emmènera au sommet. Un hochement de tête accompagne ses mots ; Père n'a pas pipé mots mais les couteaux ont toujours été tirés, prêts à être dégainé et enfoncé dans la carne de l'oncle. Tu ne doutes pas que l'accompagnant ne décrochera pas deux-trois mots fatals, des rixes et des histoires de rivalités qui ont toujours coulées entre eux. Parfois, tu te demandes si ça les tuera pas. Si ça vous tuera pas tous‧te‧s.

Tourné vers elle, tu la vois se dévêtir de son masque, de ses atours dans un soupire alors qu'elle t'approche à pas calculés. Ses yeux courent sur le jardin, les fenêtres portant toutes leurs beautés. Et puis elle commence, elle choisit ses mots et la sentence tombe ; elle aussi, elle n'en savait rien. Elle n'a jamais connu les desseins d'Alasdair. Peut-être qu'il y avait des signes. Peut-être que tu t'es obstiné à ne rien voir. Peut-être que rien, non, rien de rien, n'aurait pu y changer quoique ce soit. Ni les mots raisonnés et raisonnables, ni les sentiments, ni les cris. Parce que ton cousin a choisi. Parce qu'il s'est choisi.

Et ta fenêtre, pour celui qui ne s'est jamais choisi, qui ne dévie jamais, il y a l'incompréhension qui suit la douleur, le chagrin. Il y a la colère d'être le seul à faire ce qui est bien, ce qui est juste. Ce qu'on attend de toi. Ce qu'on a toujours attendu de toi.

Le silence répond au silence alors que le fin sourire s'étire, enfin, aux mots de ta mère. Alors qu'un peu de légèreté vient alléger l'ambiance de la pièce. Il est vrai ; le patriarche aura beau rager, tempêter, grogner et taper du pied, il n'est pas tributaire de cette maisonnée, de ses habitant‧e‧s et de la verbe qui peut en découler. Elle a raison, au fond. La maison est libérée de ses jugements, de ses intentions et il a beau exiger. Rien ne vous conjure de vous y plier. " En effet, cette fois, ta langue se délie. Cette fois, tu laisses les mots glisser. Nous ne lui devons pas obéissance. Un silence de quelques secondes, tu prends le temps de savourer, goûter chaque mot. Et même à nos mort‧e‧s, nous faisons plus d'honneur. Nous n'oublions pas. " Tu prends le temps de poser les mots, d'exprimer à quel point tu trouves la décision honteuse et hâtive. A quel point il t'arrive de ne pas porter dans ton coeur ton oncle.

Quant à son invitation à parler, à égarer quelques mots, à laisser tes pensées divaguer, il y a ce pincement au coeur de te dire que tu peux la décevoir. Que tu devrais déjà pousser tes pièces sur l'échiquier familial. " Oh maman, le mot est affectueux, presque teinté de cette peur infantile, un peu débile de ne pas être à la hauteur. Je n'ai rien vu, et la culpabilité frappe, tape, dérape. Comme avec Carmen, te taquine lascivement, désagréablement la mauvaise part de toi. Celle qui juge que tu n'es jamais assez. Qu'il faut t'obstiner, travailler encore et encore. Ce n'est pas la première fois que je ne vois rien. Et je m'en veux tellement. Si il m'avait parlé, si il nous avait parlé, peut-être qu'il serait encore là. Un petit silence ; ton premier, c'est la culpabilité gluante, puante qui mastique et s'accroche au coeur. Et je ne comprends pas comment on peut tout abandonner, tout laisser. Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. " Parce qu'il y a en toi le sens du sacrifice, parce qu'il y a en toi toutes ses responsabilités, tout le poids de ce que tu te dois d'incarner. Parce que tu ne t'es jamais autorisé à être égoïste. Ton second, c'est l'incompréhension devant l'abandon crasseux, boiteux et fumeux. Et puis, ton troisième, c'est cette colère brûlante, aveuglante traversant un ciel d'habitude sans orages, sans nuages. " Alasdair m'a déçu. Un autre petit silence, une autre violence dit dans un souffle, dans un aveu détestable : je lui en veux. " Ton tout, c'est le deuil à peine entamé, à peine consommé. C'est cette absence qui dévoile, jette l'opprobre sur la froide réalité, la cruelle vérité : tu lui en veux de s'être choisi, lui. Et pas toi.
Helen Galbreath
Isolationniste
Helen Galbreath

En ligne

La discordance des temps modernes
Le braquage de Serpentine (Août 2024)
Batman & Robin
Le braquage de Serpentine : 3ème place
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : powerful people ; helen 89fee1de03f3f9c1f681f53ef5efe0cbaca827c4
Face claim : Gillian Anderson
Pronoms RP : elle/she (rp avec le 'je')
Âge : 53 ans
Tuer le temps : Ancienne professeur à l'académie Serpenchantements - Chercheuse à l'Ethereum depuis 2021
Familier : powerful people ; helen 8-03_Pierre-Pouliot
Siretia, martre d'amérique

Compte en banque : 258
Arrivé.e le : 10/05/2024
Messages : 216
   


Powerful people come from poferful mothers


04 Août 2024 en soirée, Manoir Galbreath, Plaines oniriques

TW : Propos suprémacistes, abandon familial, reniement, anxiété nostalgique.

Bien qu'ils fussent on ne peut plus familiers, mon regard azur détaillait méthodiquement les massifs floraux, afin de laisser au sorcier l'opportunité de se recomposer dignement. Avec le temps, cette sensibilité se fera plus discrète encore, et le masque de la retenue se figera pour de bon. Un Galbreath ne vacille jamais : résiliant, il s'enrichit des épreuves qu'il traverse pour s'élever davantage. Et c'est ce qui arrivera au terme de cette pénible nouvelle, même si cela semblait encore difficile à croire pour le jeune oniromancien à mes côtés. A trente ans, quelques failles restaient à combler et c'était-là un enseignement que je continuerai de lui dispenser. Ici, loin des bancs de l'école, loin de l'Ethereum. Loin du vernaculaire sorcier. Un enseignement privilégié, qui sera légué aux trois héritiers de manière équitable. L'aîné pour s'illustrer, le cadet pour suppléer et la benjamine pour faire perdurer. Dans cette équation -savamment distillée- aucun centième de doute, aucune virgule d'instabilité ne pourra être tolérée.

Aux reproches dressés envers l'aïeul belliqueux, Cecil s'autorisa un faible sourire.Et même à nos mort‧e‧s, nous faisons plus d'honneur. Nous n'oublions pas. Je levais le regard dans sa direction, mesurant toute son amertume.Ton oncle n'oubliera pas.assurais-je avec évidence.S'il a imposé des clauses aussi radicales c'est parce qu'il a honte. Et comme chacun sait, la honte est un fardeau persistant, qui a cette faculté insidieuse de s'installer dans les recoins les plus fragiles de la mémoire.C'est du moins ce que j'avais pu constater en sondant les rêves, les cauchemars et les tréfonds oniriques les moins avouables. Presque systématiquement, lorsque l'on voulait accéder aux sphères délétères, l'esprit endormi faisait remonter l'embarras, l'humiliation et nombre de petites bribes coupables en premier. Preuve que d'une manière ou d'une autre -comme un écho persistant, particulièrement revanchard- la honte nous garde enchaîné à des souvenirs que nous souhaiterions voir s'effacer.Considérons plutôt cela comme une sommation à ne pas remuer le couteau dans la plaie. Libre à nous de nous y plier...conclus-je simplement. Ou pas. C'était encore notre droit. De mon point de vue, il semblait évident qu'Achille avait -une nouvelle fois- échoué et que si nous en étions là aujourd'hui, c'est parce qu'il en était le principal responsable. Une opinion que je ne manquerai pas de partager avec lui, armée de toute la diplomatie et la médisance possible. Oh vous pouvez me croire, il n'oubliera pas cet épisode de sitôt et s'il pensait qu'en reniant Alasdair il en avait momentanément terminé avec moi, il se trompait lourdement. Les difficultés de l'ennemi ouvrent la voie aux combats les plus significatifs. Je me devais de tenter ma chance.  

Alors, la conversation prit une autre tournure, paroles moins formelles flirtant avec cette précarité émotionnelle que j'avais cru déceler chez mon aîné. Je haussais les sourcils, peu préparée à un tel épanchement d'appréciations. Je l'avais invité à partager ses idées certes, mais si j'étais ouverte à la discussion, j'étais beaucoup moins tolérante face aux jérémiades, aussi bien-intentionnées soient-elles. Sans un mot, je le laissais se confier sur ce qui semblait être un véritable capharnaüm d'angoisses et de désarroi. La culpabilité mal placée suintait de ses mots, je serrais brièvement la mâchoire. Tous les problèmes ne sont pas les tiens, mon fils. Parfois, il faut laisser les choses là où elles sont ou au mieux, les restituer à qui de droit. Tu as toujours été le plus concerné et le plus sensible des trois et aujourd'hui, c'est toi le plus malheureux...il y a des batailles qui ne valent pas le coup, qui entaillent, qui ternissent, qui abîment gratuitement, sans aucune contrepartie.Écoute-moi bien, Cecil. Prendre soin des autres est une attention louable c'est vrai, mais ne confonds pas sympathie et responsabilité. Tu n'es pas responsable des choix d'Alasdair, comme tu n'es pas responsable des différents qu'il entretenait avec sa propre famille. Il y a des choses que tu ne pourras jamais changer, même en y mettant toute la volonté et a compassion du monde.Je pris une courte inspiration, mesurée. Une seconde envolée. Et puis parfois...certaines personnes doivent apprendre à se relever seules.ajoutais-je avec plus de fermeté. Alasdair apprendra, où qu'il soit maintenant.

Puis, le miroitement de fierté. Fugace. Fragile. Parce que son cousin avait les épaules chargées du même devoir que lui envers les siens. Parce qu'il ne remettait pas son héritage en question. Parce qu'il n'y songeait pas, même un seul instant. Eclat d'orgueil dans les prunelles céruléennes : Je n'avais pas échoué. Le petit prince sera exemplaire, embrassant la voie que j'avais tracée pour lui. Ces paroles étaient réconfortantes, effleurant mon cœur de mère d'un mince voile de tendresse. Cecil avait été le premier, celui qui servirait d'exemple là où certain.es avaient émis des doutes quant à ma jeune maternité. Force était de constater que nous nous en étions très bien sortis, lui et moi. Mais qu'aurais-je fais dans le cas contraire ? Comment aurais-je réagi si Cecil avait imité son cousin en nous laissant derrière lui ? Cela aurait-il fait de moi une moins bonne mère ? M'aurait-on comparé à cet autre Galbreath que je détestais tant ? Je cillais plusieurs fois, chassant ces pensées au plus profond de moi-même pour qu'elles ne viennent pas interférer avec le moment présent. Plus tard. Peut-être. Etait-il nécessaire de s'infliger cela ? Un tic nerveux parcourut brièvement ma joue, et le masque imperméable avait déjà repris sa place alors que le sorcier finissait son homélie.Tu lui en veux ?répétais-je doucement.Pourquoi cela ? Pour sa lâcheté ? Son indifférence ? Ou par convoitise ?

crédits ; andersondaily (gif)


Cecil Galbreath
Isolationniste
Cecil Galbreath

En ligne

La discordance des temps modernes
Le braquage de Serpentine (Août 2024)
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Batman & Robin
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : powerful people ; helen 12e3b0bc087c908e26e34be45a7e73c8
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
Compte en banque : 906
Arrivé.e le : 28/07/2024
Messages : 1082
   
powerful people come from

powerful mothers.
- with   @Helen Galbreath  


tw :  vengeance, colère, haine intrafamiliale, abandon, auto-dépréciation

Face à face, l'un‧e auprès de l'autre, ta mère ne t'a jamais semblé si proche de toi. Si peu éloignée, à porter de doigts, de bras, d'étreintes, comme lorsque tu étais enfant, comme lorsque tu croyais que maman pouvait tout faire, tout vaincre. Et c'est cette proximité qui fait que tu te laisses aller, que tu laisses ton coeur dériver. C'est cette complicité entre vous qui te murmure de lui faire confiance, que maman sera toujours là pour toi. Les yeux dans les siens, tu l'observes longuement, intensément. Au fond, elle a raison. Elle a toujours eu raison : on cache ce dont on a honte, on met sous le tapis et rature les lignes pour oublier. Il n'y a pas d'obligations à vraiment oublier si tu ne le souhaites pas.

Il a honte. Et ça te fait chanceler, vaciller d'imaginer ce regard, ces même mots sortir un jour des lèvres d'Helen. Est-ce qu'elle a déjà eu honte de toi ? Est-ce qu'un jour, tu cesseras de faire sa fierté ? Tu ne le sais pas mais tu t'entêtes, te persuades que la perfection suffit à éloigner les démons, tes démons. Tu préfères embrasser, ne jamais laisser aller l'image du garçon parfait, du fils aîné, couronné de gloire. Tu préfères être Galbreath, plutôt que Cecil. Tu hoches la tête et tu offres un sourire plus léger à ta mère. Tu distilles quelques mots : " Qu'il ait honte. Il devrait, d'ailleurs, claques-tu, laisses-tu évader. Il a toujours été une très petite personne et il le restera qu'importe l'image qu'il souhaite donner. " Tu vois bien son regard sur toi, la menace faite de chaire et de sang que tu incarnes. Tu vois bien sa haine, ses regrets. Achilles Galbreath n'est qu'un très petit homme, une image d'un père qui ne cherche pas à comprendre, à apprendre. Ton oncle ne t'a jamais supporté comme il n'a jamais apprécié ta mère. Dans le climat familial, c'est banal. Pourtant, il y a toujours eu en toi un regard mauvais dans la façon dont il a de traiter ta mère et son propre frère. Il y a toujours eu des montées de violence et des mots glissés ici et là pour rappeler que tu es le premier-né, que tu excelles dans tout ce que tu touches. Que tes doigts font de l'or. Quand lui cloue sa progéniture à coups de déshonneur et de rancœur. " Je n'aime pas la façon dont il nous parle, admets-tu. Je n'aime pas la façon dont il te parle. " Oh bien sûr, l'oniromancienne sait se défendre, asticote là où il faut pour le sortir de ses gongs mais c'est de ta mère dont il s'agit. Et pour elle, tu soulèverais des montagnes et ravagerais des mondes. Pour elle, il n'y a pas d'irrespect qui soit. Et il y a quelque chose de plus sombre, plus sourd dans tes yeux. Il y a une violence qu'embrasse le Gardien des limbes, derrière l'image parfaitement léchée, soignée : " Il mériterait quelques cauchemars. " Tu expires avec calme, détachement, contrastant avec le bleu sombre, le bleu orage de tes yeux. Parfois, la gentillesse s'éclipse, se tire pour laisser une face plus sombre, plus inquiétante de toi. Parfois, tu promets à tes ennemi‧e‧s des nuits de rage et de souffrances derrière les portes closes, derrière les paupières qui s'alourdissent. Les épaules se haussent, désinvoltes, comme si de rien n'était : " Après tout, la voie des ancêtres est parfois impénétrable et leur volonté rétributrice. " Toi, tu n'en es que le vaisseau.

Mais malgré la promesse de vengeance, malgré la volonté de rendre la monnaie de sa pièce à l'oncle, malgré tout, il y a ce trou béant en toi. Il y a cette souffrance qui s'égraine, il y a l'impression de tomber, s'écrouler. Tu as trop souvent l'impression d'être un château de cartes ou de sable. Un souffle et tu vacilles. Un souffle et tu chutes. Tellement fragile. Tellement sensible. Ton apparence laisse rarement, si peu souvent passé, parlé sur ce côté de toi, sur ce malamour que tu te portes. Il y a ses angoisses : pas assez parfait, pas à la hauteur, trop plein de stress, d'angoisses. Tu respires à peine entre l'impression de pas assez et de trop. Et souvent, tu les caches tes failles. Souvent, tu les effaces. C'est laid, c'est pas beau. Mais la vérité, c'est que tu n'as rien vu, rien su. La vérité c'est que les responsabilités t'étouffent parfois. Tu écoutes ta mère, grattant doucement le haut du crâne de la panda rousse accrochée à ton cou. Tu comprends où tu veux en venir. Effie aussi alors qu'elle glisse ses pattes sur un côté de ton cou. Elle finit par expirer, se joignant à la conversation sans trembler, sans s'effrayer : " Je lui dis tooous les jours mais il écoute pas ! Il écoute jamais ! Un soupire interrompt le discord de la panda rousse. C'est parce que j'estime qu'en étant l'aîné, j'ai la responsabilité de toustes les protéger : frère et soeur mais aussi cousin‧e‧s. " Tu ajoutes simplement et c'est sans doute pour ça que tu es bon dans ce job. C'est sans doute par ce besoin de protéger, de laisser ta trace qui fait que tu donnerais ta vie pour celleux qui en ont besoin. " Mais, tu as, sans doute, raison : on se relève seul‧e‧s des épreuves. Celle-ci est la mienne. " A quoi cela sert de batailler, continuer de discuter ? Tu comprends son point de vue mais il est amer à tes yeux. Il tire sur quelque chose que tu n'arrives pas à faire, que tu ne sais pas faire ; les choix qui échappent à ton contrôle, les responsabilités qui, au fond, ne sont pas tiennes.

Il y a quelque chose qui casse, froisse le beau visage de ta mère. Il y a l'impression que des pensées parasites, cruelles naviguent sur ses traits. La politesse te fait chasser l'idée de l'aborder mais il y a quelque chose qui la dérange. A la question, l'étonnement se lit dans tes yeux. Tu pensais la réponse évidente et tu la donnes sans silence, ni hésitation : " Parce que c'est un lâche. Quelques mots, une violence rare, une violence à bout portant sorti d'un simple souffle. Il abandonne sa famille, tout sans rien tenter, sans essayer de changer les choses. Il est juste parti, laisses-tu s'évader avec amertume. Ca le rend complétement imbécile. Bien sûr, tu ne réalises sans doute pas la toxicité des choses pour lui. Tu ne saisis pas vraiment ce que vivait ton cousin. Tu n'en traces pas les contours et les atours. On ne se crée pas un destin à sa hauteur, en fuyant, tu le penses sincérement. La fuite est une décision de lâche et de celleux qui plient l'échine sans résister. On ne conquiert rien en désertant. " Tes yeux clairs - à l'image de ceux maternels, reviennent à ceux d'Helen. Il y a des ambitions, des feux sacrés et ce poids des responsabilités. " Je pensais que nous avions les même ambitions, la même envie de faire prospérer notre famille. Je pensais qu'il était prêt à tout, comme moi, pour y arriver. Qu'importe le prix à payer, expires-tu, glisses-tu. Quel gâchis il est. " La colère est encore sensible et danse collé-serré avec des piques de déception. Quelle déception il restera dans le creux de ton coeur. " Tant pis. Je le ferai pour deux. " Les mots sont simples, légers dans le calme de l'alcôve du petit salon. Ils ne pésent quasi rien mais ils se fraient déjà un chemin sur ton coeur : tu ne fléchiras pas, toi. Tu ne seras jamais, jamais lâche. Et tu rendras ta mère fière pour des millions d'années.
 
Contenu sponsorisé

En ligne