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Memory holder ◈ ft. Judd

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Carmen Callaghan
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Carmen Callaghan

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La discordance des temps modernes
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Pronoms RP : she/her
Âge : 39 ans - À défier le temps.
Tuer le temps : Passe-temps officiel en tant que [ Responsable de salle au friday 13th ], certainement la seule fois où vous verrez Carmen et responsable dans la même phrase. Officieusement, elle répond au rôle d' [ émissaire et négociatrice ] pour le groupe dans les affaires moins légales.

Familier :
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Tempérament de l'animal aussi chaotique que celui de sa sorcière, [ chèvre alpine ] en acolyte indéfectible. Voyelles espagnoles, [ Cariño ] en prénom, qu'elle trouvait sonner bien lorsque sa mère les échappaient. Le plus souvent raccourcit en un Cari - plus court, et parce-qu'elle galérait à prononcer cariño plus jeune surtout.

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Arrivé.e le : 08/07/2024
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01.08.2024





" wisely sculpted, a stone can reflect many
hues of the human heart "
tw : mention de décès, deuil, émotions négatives (colère/tristesse)

Il y a le regard rivé sur le bijou - celui qu'elle n'arrive pas à décrocher ni à dévier, de cet éclat abimé. Comme la certitude irrationnelle - que les dommages n'en seraient que pire, si elle osait s'en détourner, regarder ailleurs - même un instant. Rarement rationnelle dans ses réactions - dès que le souvenir de celle dont-elle porte encore le nom est effleuré. L'amer culpabilité s'entremêlant à une tristesse âcre mal apprivoisée, ni jamais véritablement acceptée en dépit des années. Alors il y a des airs d'outrage - lorsque Carmen réalise que la pierre ornant son alliance est abimée, qu'elle l'a sans doute accrochée dans un mouvement qui lui a échappé. Quelque chose qui lui est insupportable - à l'idée d'avoir abîmé ce dont-elle prend pourtant toujours habituellement si soin. Soin de l'objet, en métaphore du soin qu'elle porte à se souvenir - de celle rattachée à cette alliance, de celle avec qui elle l'avait échangée. Saskia.

Ce n'est que lorsqu'il y a le choc et le déni - d'avoir pu abîmer la pierre précieuse, plus dans l'affect que dans la valeur de la pierre elle-même, qui s'estompent ; qu'il y a la colère qui parvient finalement à la faire réagir. Celle qui l'a fait se redresser - et retourner la moitié de son loft, à chercher l'éclat de roche perdu. Colère de l'instant - qui n'est qu'un prétexte, pour déverser un peu celle qu'elle réfrène depuis des années Carmen. Cette colère contre le monde - surtout, et contre elle-même - un peu. Colère passagère - lorsque Cariño ramène du bout de sa truffe le morceau de pierre qui s'était décroché de la bague. La douceur - qui étreint un instant, la caresse qui se perd près des cornes de l'animal. Lui permet de reprendre un peu pied - alors qu'elle se laisse tomber dans son canapé, comme si le soulagement éprouvé était écrasant.

Instinctivement, elle attrape son téléphone - l'esprit pratique prend la relève. Chaque problème ayant sa solution - celle à celui-ci lui semble plutôt évidente. Judd. Nom rapidement cherché dans le répertoire - car qui de mieux pour réparer l'objet, si ce n'était celui l'ayant fait ? Au-delà de la simple considération professionnelle quant au métier d'antan de la Sentinelle, il y avait ce qui avait des airs de confiance - qu'il lui brûlerait les lèvres de reconnaître, qu'elle lui portait. Suffisamment pour se tourner vers lui - dans ce qui peut sembler anodin, pourtant un peu trop important à ses yeux. " Ce n'était qu'une simple pierre " qu'on aurait pu lui dire - et peut-être qu'elle aurait aimé, que ce soit simple. Que cette pierre ne porte pas tant de souvenirs - que l'idée de l’abimer ou de la perdre, ne lui donne pas l'impression de perdre sa compagne une seconde fois.

6:43pm - to Judd
J'peux passer ?


Simplement envoyé - dépourvu de grandes formalités et presque de formes même. Manières et politesse qu'elle semble avoir délaissé sur les terres néerlandaises, la chimère. Elle ne s'en accommode plus depuis des années - des manières, excepté lorsqu'un intérêt particulier guide ses actions. Et si elle avait bien un service à demander au pyromancien, elle estimait que faire semblant aurait été plus irrespectueux à son égard, que de se contenter d'être le phénomène nonchalant qu'elle était habituellement.
N'est pas vraiment expressive non plus, sur pourquoi elle souhaite soudainement passer. Ne l'est jamais vraiment lorsque ça a de l'importance pour elle, ou pas par message du moins. Carmen se dit que Judd devinera sans doute que c'est à minima important. Elle n'avait pas l'habitude de le déranger pour rien - ce qui était assez rare pour être souligné, vu la manie de l'oniromancienne à prendre plaisir à emmerder son entourage.

Attend tout de même une réponse - avant d'attraper son casque et de glisser à Cari qu'elle reviendrait plus tard, parce-qu'une chèvre sur une moto, c'était pas vraiment l'idéal.
Moteur - grimpe aussi rapidement dans les tours que les battements du cœur de la sorcière ne sont saccadés. Semblant de sérénité, de contenance, qu'elle retrouve dans la vitesse - dans les inclinaisons contrôlées, plus que les sentiments en débâcles au creux de la cage thoracique.  

Casque retiré - laisser sur sa moto, il y a les marches rapidement montées - et le poing abattu à trois reprises sur la porte. Sonnette qu'elle trouve toujours trop stridente. Y a pas d'bonjour lorsque la porte s'ouvre, il n'y en a généralement jamais avec Carmen. Il n'y a que le coin de ses lèvres étirés en un demi-sourire amusé qu'elle offre toujours, en guise de bonjour. Celui qu'elle offre aujourd'hui encore à l’ancien lapidaire.
« Pourquoi le football c'est rigolo ?» Finalement échappé pour toute salutation. Le regard couvert par les solaires qu'elle décroche de l'emballage carambar duquel elle venait de lire la blague - qui ne semble pas vraiment la convaincre, pour venir se poser sur les traits du pyromancien. Si elle ne semble pas convaincue de la blague de la confiserie, elle avait retenu que Judd les aimait bien - ces blagues-là, et ça l'amuse toujours d'essayer de voir s'il en connaît toutes les réponses. Et c'est plus simple pour elle aussi - de le saluer en se parant de sa nonchalance habituelle et d'une blague pas convaincante, plutôt que de directement lui exposer la raison de sa venue.

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Judd Rivera
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Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière / Représentant des Volcans au Conseil d'Edimbourg depuis Octobre 2024 / Ancien lapidaire freelance qui répond parfois à des commandes de son cercle proche.

Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
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01.08.2024, en soirée feat @Carmen Callaghan



6:43pm, Carmen Callaghan
"J'peux passer ?"


Il était en pleine finition quand son téléphone vibra. SMS lu à la volée et légère surprise d’en reconnaitre l’autrice. Si Carmen et lui se voyaient régulièrement pour partager quelques kilomètres dans la campagne édimbourgeoise au volant de leur bécane, leurs rencontres en dehors de ce rituel se comptaient sur les doigts d’une main. Pas que leurs centre d’intérêt divergeaient tellement en dehors de celui de la moto qu’un autre type de réunion serait fatal à leur entente. Les deux avaient simplement des vies bien remplies, et nul besoin de s’étendre davantage sur ce qui les liait en se voyant quotidiennement. Judd avait pour Carmen une affection ronronnante, comme un feu de cheminée qui venait réchauffer une pièce discrètement, sans trop en faire, sans jamais brûler. S’iels se connaissaient depuis bien longtemps, il avait pourtant fallu le retour de l’onirimancienne - seule - à Édimbourg pour que leur relation professionnelle se mue en une douce connexion, où les silences avaient autant leur place que les discussions entrainantes. Jamais Judd n’avait questionné Carmen sur la raison de son retour surprenant sur les terres écossaises, ni pourquoi sa partenaire n’était pas à ses côtés malgré la présence du bijou évocateur toujours portée à sa main - droite, oui, mais bel et bien toujours présent. Séparation ou pause, la raison lui importait peu finalement, car ce n’était ni sa vie ni ses affaires. Judd était de ces personnes qui ne s’interrogeaient jamais sur les raisons de changements personnels tant que les principaux intéressé·es ne venaient pas en discuter avec lui. Sa curiosité était ailleurs, comme ici, dans la réalisation des ombres qu’il finalisait sur une figurine de Magrat Garlick. Il avait passé deux heures avant de s’y mettre, à regarder des vidéos pour réussir au mieux ce qu’il souhaitait réaliser. Si la peinture de figurine était l’une de ses passions, Judd avait encore tant à apprendre qu’il se disait novice là où il tenait bien plus de l’expert.

Nilsa, endormie profondément sur le coussin posé à côté de lui, ouvrit un oeil, puis l’autre, en l’entendant allumer Siri pour répondre au SMS.

- Carmen va arriver, tu devrais aller te recoiffer

La belette le regarda longuement avant de dodeliner de la tête, pas amusée pour un sou. Nilsa avait toujours un épi sur le haut du crâne après une longue sieste. Si les deux partageaient leur amour pour les soins et la skincare, il n’y avait que Judd qui appréciait les longues heures à s’occuper de ses cheveux, rasé ou non. Et quand ce n’était pas les cheveux, c’était la barbe. Le pyromancien aimait prendre soin de lui autant qu’il appréciait prendre soin des autres, et certainement que le premier trait de caractère permettait au second d'être aussi sain.
Rangeant son matériel de peinture, il nettoya ses pinceaux méticuleusement avant d’aller s’occuper de sa propre personne. Journée de repos oblige, il portait ses lunettes de vue et une tenue décontractée faite d’un pantalon en lin sombre et d’un t-shirt clair en coton. S’il retirait ses bagues et bracelets pour peindre, les bijoux retrouvèrent ses poignets après un détour dans la salle de bain. Judd n’était pas Judd s’il n’y avait pas d’éclat le long de ses doigts.

Les trois coups à la porte réveillèrent finalement la belette, qui n’avait toujours pas bougé une griffe. Si au quotidien, Nilsa était aussi vive qu’un brasier, elle avait aussi besoin de se ressourcer longtemps. Et les jours de repos de Judd étaient son carburant. Porte ouverte, doux sourire en miroir au demi, offert, le pyromancien ne put en retenir un plus heureux en entendant la suite.

- Pourquoi le football c'est rigolo ?

Les bras clos en posture de réflexion, la Sentinelle avait déjà lu cette blague, mais ne se souvenait plus exactement de la réponse.

- Laisse-moi réfléchir… Y’a un truc avec un Thierry.

Intérieurement, il remercia Armand de l’aider à travailler son accent français. Leur escapade à Paris lui avait aussi permis d’en apprendre encore plus sur la culture de ce pays. Le football y était visiblement le sport national, qui faisait autant crier dans les stades que dans les bistrots. Il en avait des acouphènes rien que de repenser à cette diffusion de match à laquelle il s'était retrouvé sans le vouloir, un café à sa gauche, une écharpe bleu-blanc-rouge à sa droite.
Moue de la bouche, incertain de la réponse, le pyromancien relâcha ses bras, s’avouant vaincu.

- Allez, un point pour toi. Entre avant que je ne te demande un second round.

Car il en était capable, surtout avec Carmen en maitresse de blagues. Si l’oniromancienne venait rarement le voir à son appartement, tout était pourtant fait pour qu’elle s’y sente à son aise, habitudes obligent : lumière naturelle tamisée par les stores semi-occultant et meuble à l’entrée où les paires de solaire trônaient comme des bijoux sur un portant. Il n’y avait bien que la douce chaleur, émanant du lieu même en été, qui démontrait l’existence d’un pyromancien entre les murs. Si Judd avait fait attention à ces détails pour ses parents et son compagnon, ce serait mentir que ne pas mentionner que même lui se sentait mieux dans un lieu où la lumière n’émanait que des êtres vivants.

- Alors, que puis-je pour toi ?

Glissa-t-il à l’intention de son invitée, après avoir fermé la porte derrière elle. Si la présence de Carmen était agréable, Judd savait parfaitement qu’elle ne venait pas ici pour échanger des banalités. Les deux partageaient l’amour des choses dites et faites, sans tourner autour du pot dix mille ans.
Carmen Callaghan
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A la porte ouverte, il y a la silhouette du pyromancien se dressant dans l'encadrure et le regard de la chimère qui s'accroche et raccroche aux détails de ses traits. Les iris s'attardent sur la douceur du sourire offert, en miroir enjolivé de l'arabesque à moitié esquissé qu'elle-même offre. Dévie sur l'éclat brillant aux doigts - discret mais toujours présent, comme des airs de métaphore de la présence de l'ancien lapidaire au sein de la vie de la chimère. Relation qui s'est polit lentement - discrètement, forgée par les années partagées dans une simplicité qui avait échappé à Carmen. Qui lui avait demandé du temps - avant de réaliser la sérénité trouvée auprès de Judd, l'affection qui s'était lovée près des côtes abîmées par le myocarde. Peut-être le seul qui ne lui avait pas soutirer un " et merde " en réalisant qu'il était important au palpitant. Peut-être car sa présence lui avait toujours inspiré quelque chose de simple, de sain, un " même si ça va pas, c'est pas la fin ", comme cette chaleur discrète qu'inspire un brasier que le temps ne sait altérer. Peut-être car au final, ça avait eu des airs d'évidences simples entre elleux - des premiers échanges professionnels aux derniers moments partagés en tant que personnes et ami‧e‧s.

Il y a le coin droit des lèvres qui s'étire un peu - creuse un peu les joues, à l'amusement qui grandit sur le bout de réponse donné. « La légende de Judd Rivera incollable sur les blagues carambars serait-elle sur le point d'en prendre un coup ?» Le rire - innocent, qui menace de border les mots. S'amuse d'une facétie futile - mais qui ne manque jamais de la faire sourire, et qu'elle croit souvent réussir à soutirer un sourire au pyromancien aussi. Permet d'oublier un instant - le cœur qui fait mal, dans une douleur passée qui aime trop souvent se conjuguer au présent. Mais repenser à cette légende - qui n'existe peut-être que pour elle, puisqu'il s'agit d'un de ses nombreux éclairs de génie (non) suffit à maintenir le sourire. « J'ai des provisions.» Étiré - lorsqu'un second round est mentionné par le propriétaire des lieux, la main qui se perd dans l'une des poches de la veste, en extirpe un nouveau carambar. Pas qu'elle ai pensé à en prendre pour l'occasion - vu la précipitation dans laquelle elle est partie, mais elle avait embarqué la veste qu'elle porte toujours pour leurs excursions en moto partagées. Et qu'avec les années - elle avait pris l'habitude de toujours en avoir sur elle, pour ce genre de moments improvisés.  

Les pas glissés à l'intérieur de l'appartement sur l'invitation posée, il y a un geste de salut pour Nilsa et l'éclat fière qui brille au creux du regard lorsqu'elle passe à côté de Judd - le sourire qui se plie sous une arabesque satisfaite. « Parce-que Thierry en rit L'accent français roule sur les lèvres -  parce-que les géniteurs avaient tenu à ce qu’elle sache le parler, au nom de sacro-saintes origines françaises. Bien que la seule chose que Carmen ait vraiment de française, c'est l'art de râler en toute circonstance et la passion pour le droit de grève qu'elle ressort dès qu'elle n'a pas envie de travailler.

Dans la pénombre s'étirant au sein des murs chaleureux, il y a la familiarité d'éléments au sein desquels elle se sent à l'aise Carmen - l’éclairage tamisée, l’ombre dans les recoins. Ça a quelque chose de rassurant - de confortable, contraste de l'inconfort des émotions qui s'agitent et abiment un peu trop, sous l'amusement et la nonchalance portée en parure. Celles qui la poussent à conserver ses solaires, même si elle a bien vu - le portant sur lequel d'autres trônaient. Parce-que les verres fumées peuvent cacher les ombres qui pourraient danser au creux du regard - parce-qu'ils pourraient peut-être cacher un peu l'éclat violet qu'elle sent menacer de teinter ses iris. L'ironie de la magie se manifestant d'elle-même à donner l'illusion que le regard est violacé, lorsque les émotions sont trop fortes. Comme un pied de nez de la vie pour trahir cette main de fer qu'elle maintient toujours sur ses airs. Particularité que Judd connaissait - qu'elle lui avait expliqué, parce-qu'elle avait souvent eu les yeux violets lorsqu'iels s'étaient connus. Le bonheur trop fort à l'époque, surtout lorsqu'elle parlait de Saskia.

Puis la question tombe - comme le poids au creux de la poitrine. Il n'y a pas de détour, il n'y en a jamais entre Judd et elle. C'est simple - et c'est quelque chose qu'elle apprécie Carmen. Sans pour autant être indiscret - trop invasif, il ne l'avait jamais été l'ancien lapidaire. Il ne lui avait jamais demandé pourquoi, il n'y avait plus Saskia, pourquoi plus les Pays-Bas, et pour ça il y avait des merci jamais avoués - mais si précieux. « Je sais que t'es passé de l'autre côté de la force Étiré lentement - même si elle ne cherche pas ses mots, plutôt la force de les poser, après les avoir trop réfléchi sur le trajet pour venir. L'humour vaguement glissé dans les syllabes. Mais je sais aussi que tu ne dis jamais non à d'ancien client.» Force un peu le sourire aux nuances espiègles. Car c'était ce qu'iels étaient à l'origine - un artisan et sa cliente, dans ce qui avait des airs d'une autre vie.

Puis il y a un temps de latence - un temps d'absence, où les onyx se perdent un peu sur la bague, où le pouce effleure la pierre abîmée, où manque désormais un éclat sur un bord. Un temps où dans l'air se dessine le sourire de celle qu'elle a aimée - aime toujours, lorsque Carmen lui avait demandé " veux-tu me supporter toute une vie ? ". Et il y a les rires passés dont l'écho résonne dans le vide, les sanglots étouffés par l'émotion - par le " oui " mélodie qui revivent un instant. Pourtant dans le présent, il n'y a que le silence. « J'ai abîmé la pierre que tu avais taillée pour nos alliances.» Posé - le ton peut-être un peu trop détaché, le sourire qui se fane un peu, la culpabilité qui perle sur la langue, la nonchalance qui domine les traits et le sérieux qui se glisse un peu trop dans l'air léger maintenu jusque là. Nos alliances - car malgré les années, elle ne sait toujours pas s'accorder au singulier.

Et il y a l'impression que l'air manque qui prend - celle qui est trop familière. Celle qui donne l'impression qu'elle va suffoquer - sous le cœur qui bat trop lentement, plutôt que trop violemment, que chaque battement pourrait être le dernier. Mais ça ne le sera pas. Elle le sait - et c'est ce qui lui a permis de cesser de paniquer. D'apprendre à gérer et naviguer - la douleur torpeur. Celle qu'on lui avait promis qui s'apaiserait avec les années - mensonge. Ça ne faisait pas moins mal avec le temps. « Est-ce que tu penses pouvoir faire quelque chose ?» La distance qu'elle rompt un peu, un sac de congélation plié - à défaut d'avoir plus adapté, renfermant le bout de pierre tombée qu'elle pose sur un meuble à côté. Et la main porteuse du bijou précieusement conservé, qu'elle tend pour pouvoir laisser Judd en observer les dégâts. Sans que l’idée qu'il serait mieux - plus simple, qu'elle la retire - la lui confie, ne semble cheminer. Comme si s'en séparer avait des airs d'inacceptables - d'insupportables, à ce moment. Et derrière les verres solaires, il y a le regard qui se pose dans celui de Judd et la réponse qu'elle appréhende peut-être un peu trop, le " s'il te plait, dis-moi que tu peux faire quelque chose " qu'elle retient.

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Judd Rivera
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01.08.2024, en soirée feat @Carmen Callaghan

Il y a toujours eu ce petit quelque chose de doux et de piquant à la fois, dans les échanges de Carmen et Judd. Dans le vocabulaire choisi, les minces sourires taquins, les remarques qui asticotent et la discrète impertinence, sans être vilains. Si leur relation a gagné en fluidité depuis le retour de l'oniromancienne à Édimbourg, déjà lorsque l'une était cliente et l'autre professionnel, la politesse de l'échange avait vite laissé place à un jeu de ping-pong entre les deux sorcier·es. Alors cette pique, sur son manque de réponse, cette potentielle lueur d'amusement que Judd s'imagine aisément derrière le fumée de ses lunettes, cette joue à peine creusée par un sourire qui s'entend sans trop se discerner, il l'attend et n'en est pas déçu le moins du monde. Oh, il a beau réviser ses classiques mensuellement, il lui arrive de ne pas savoir toutes les blagues et toutes les réponses de sa confiserie favorite. Le Rivera n'en est pas gêné : il sait autant reconnaître ses talents que ses manques ou ses erreurs, quoique certain·es en pensent.

Et quand la réponse arrive, comme des points de suspension bien heureux de retrouver leur grand final, la Sentinelle ne retient pas son rire. Ayez, il se souvient, de ce Thierry Henry, de ce footballeur français d'une autre génération, mais toujours autant évoqué dans les bistrots, comme ce cher Zinedine.

"Je sais que t'es passé de l'autre côté de la force. Mais je sais aussi que tu ne dis jamais non à d'ancien client."

Le regard dérive vers elle et s'ancre à ses lunettes. L'introduction est terminée, efficace comme à leur habitude. Et Judd, il a le menton haut et fier d'entendre Carmen remettre sur le devant de la scène son ancien métier, sans pour autant en connaître la raison. Parfois, être lapidaire lui manque. Être indépendant lui manque. Choisir sa clientèle, être libre de ses voyages, de son emploi du temps, n'avoir aucune gêne à refuser une commande si la personne en face est irrespectueuse ou si la demande ne lui plaît pas. Et si être Sentinelle est la fin d'une trajectoire préparée méticuleusement depuis ses études, il lui arrive parfois de sentir le poids des regrets, d'avoir arrêté si promptement sa carrière. Comme si, vivre un pas à côté de son rêve lui avait permis de prendre conscience qu'il y avait une tout autre vie possible. Une existence où une erreur lui coûterait seulement de l'argent, pas la vie d'une personne sous sa responsabilité.

Il lui faut peut-être trente secondes de silence pour comprendre pourquoi Carmen prend autant son temps, avec ses mots. Avant même qu'elle ne pose sa voix, contrôlée pour certainement éviter de trahir le tintamarre dans son myocarde, Judd saisit l'ampleur et l'urgence du rendez-vous. Leurs alliances. Regard qui se baisse, cherche la bague à la pierre abîmée, n'y voit pas grand-chose de là où il est, mais ne peut que s'imaginer la difficulté de Carmen à s'exprimer. Non, il n'a aucune information sur ce qu'il s'est passé avec Saskia, mais Judd sait reconnaître les cœurs blessés dans le souffle suspendu et l'inquiétude de se dévoiler. Il sait reconnaître dans ce "nos" l'incapacité d'oublier ce que c'est, les regards qui se cherchent et la complicité qui arrime deux êtres. Et si lui a de grandes difficultés à ne pas laisser son visage s'exprimer à chaque émotion ressentie, il a aussi tendance à s'entourer de personnes qui sont tout l'opposé. Alors, il sait mieux les lire, d'une certaine façon, ces merveilleux êtres qui embellissent sa vie. Dans les silences d'Armand, il y entend de l'amusement, de l'amour tendre, mais aussi parfois de l'inquiétude, qui lui, lui tire des reniflements sonores. Dans le calme d'Helen, il y perçoit une blessure, un choc de l'entendre l'assiéger de reproches alors que lui, ne peut s'empêcher d'ouvrir grand les yeux. Et dans le détachement de Carmen, dans son calme supposé, et ce "nos" qui glisse comme une habitude, Judd y lit de la confiance. Et il lui faut toute la force de Pyroluxion pour ne pas abandonner un souffle d'abattement. Il sait, elle n'a pas besoin d'en dire plus.

"Est-ce que tu penses pouvoir faire quelque chose ?" qu'elle lui demande, en tendant sa main vers lui, juste après avoir déposé sur le meuble un pochon en plastique qu'il inspectera ensuite. Délicatement, Judd attrape les doigts de l'oniromancienne sans toucher à l'alliance. Seul son regard caresse l'aigue-marine fendue, dont le dessus manque à l'appel. C'est léger, peut-être 5 ou 6 mm, mais bien visible. Surtout quand il ne reste que cet objet, pour attester d'une union qui a bouleversé l'existence de ces porteuses. À l'époque, il n'avait pas besoin d'être un fin observateur pour reconnaître les signes d'une tendresse infinie entre Saskia et Carmen. Amour, oui, romantique, il n'irait pas sur ce terrain avec assurance : une relation n''a pas besoin de l'être pour vous couper le souffle au moindre regard. Lui et Armand en sont la preuve.

"Je peux même te la réparer maintenant pour que tu repartes avec" glisse-t-il, en relevant ses yeux sombres. Elle n'aura pas à lui laisser son alliance. Elle n'aura pas à abandonner le bijou si important.

"Est-ce que ce serait ok pour toi de la retirer ? Je peux aussi essayer de la réparer sur toi, mais c'est un peu plus compliqué. J'aurais surtout besoin de ta confiance et de ta patience." termine-t-il, avec un demi-sourire amusé, sachant parfaitement que confiance et patience ne sont pas les mots préférés de Carmen.

"Et que tu retires tes lunettes, pour m'assurer que je ne te blesse pas." Si le visage et la bouche peuvent mentir, il est plus délicat de dissimuler une pupille qui se dilate. Une réponse automatique du corps, que même les plus aguerries des soldat·es ne peuvent contrôler. Que même Carmen Callaghan ne pourra lui cacher.

"Prends ton temps pour te décider, ce n'est pas tous les jours que je laisse quelqu'un témoigner de mes talents. Je vais préparer du café."

Toujours un brin d'amusement dans la voix, pour ne jamais gêner son amie. Pour ne pas qu'elle s'imagine autre chose que du respect et de la compréhension, de l'écoute et une tendresse infinie.


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Y a les traits de celui qu'ami ne suffirait pas pour dénommer la préciosité de ce qui est partagé - à être tellement plus et tellement moins à la fois, qu'elle ne quitte pas du regard. Il y a la compréhension - qu'elle voit grandir, dans le regard qui s'éclaircit un peu et les traits qu'elle croit voir se détendre un peu. Parce-que Judd porte ses émotions dans un éclat translucide qu'elle a toujours apprécié - même si ça l'a désespéré plus d'une fois. Et y a la peur - qui se glisse près du cœur, que la fumée des verres teintés abrite. Qu'est-ce qu'il a compris ? qui se lirait dans les iris dilatées. Est-ce qu'il a compris ? Qui tétanise, qui fait glisser le regard sur la porte par-delà l'épaule de l'ancien lapidaire. Est-ce qu'elle peut partir ? C'est pas rationnel, c'est bancal, l'esprit qui s'imagine que peut-être il a compris ce qu'elle n'a jamais dit ; alors que le pyromancien a peut-être simplement compris ce qu'elle allait lui demander. Es-ce que c'est un souffle qu'elle croit le voir retenir ? Est-ce qu'elle peut fuir ? Encore. Parce-que c'est irrationnel, parce-que ça s'explique pas, parce-que les fractures de l'esprit engendrent des réactions qui ne font sens qu'à lui. Parce-qu'elle a juste peur de perdre la dernière chose qu'il ne lui reste qu'à elle, de Saskia. Le secret de sa mort. C'est moche, c'est pervers. Mais c'est tout ce qui lui reste - la seule chose qu'elle peut contrôler, la seule chose que la vie ne lui a pas volé, pas encore.

Mais y a la main de Judd qui la retient - dans l'inspection silencieuse du bijou au doigt. Toute la précaution dans son geste - et la chaleur de sa peau, qui chasse un peu ce qui assourdit dans le silence qui s'étend. " Je peux même te la réparer maintenant pour que tu repartes avec " Et elle se casse la gueule sur l'espoir. « Tu peux ?» Les mots qui glissent trop vite sur les lèvres, un empressement mal réfréné, une espérance mal dissimulée au milieu des airs toujours millimétrés. Il pourrait voir un peu de lumière dans le noir de ses yeux Judd, si elle portait pas ses lunettes, et sans doute qu'il entendra dans ces deux mots la note fugace de l'incrédulité, du soulagement.

Et ça suffit à la faire rester - la bienveillance dans les mots, le " je peux " et déjà l'ouverture sur repartir de l'ami. Ça suffit à faire oublier la possibilité de se barrer comme une voleuse. Même s'il y a quelque chose qui sonne et qui semble étrange, à l'idée de retirer son alliance - comme si elle avait oublié que c'était même une possibilité. Est-ce qu'elle peut ? Pourquoi déjà, ça a des airs d'abandon, de trahison ? Mais il y a le familier - l'habitude, qu'elle retrouve dans la moitié de sourire amusé étiré par Judd. Celui auquel il est facile de se raccrocher, de savoir comment composer avec - et sans doute qu'il le sait, l'ancien lapidaire. L'un‧e et l'autre savent toujours - sur quelle face valser et quel éclat faire miroiter dans leurs échanges, pour ne pas tailler de fissures brute - abrupte, au sein du lien partagé. « Je sais que vous aimez les pierres rares chez les pyro, mais c'est plus précieux qu'un diamant ce que tu demandes là.»  L'amusement qui se fend au coin des lèvres. Est-ce que le diamant était la pierre la plus rare qui soit ? Au fond, elle y connait pas grand chose en pierre Carmen et se dit que oui - sinon, ça coûterait pas une blinde.

La suite étonne - détonne, des choses auxquelles on ne s'attend pas. Sans savoir si elle bute plus sur l'audace du et que tu retires tes lunettes ou perd trop ses mots sur le pour m'assurer que je ne te blesse pas. Elle pourrait avoir l'air bête - si elle n'avait pas cette maîtrise d'elle-même. Probablement qu'il y aurait eu les cils qui se seraient abattus et rabattus dans des airs d'erreurs - de ne pas être certaine de comprendre, et les lèvres qui se seraient fendu d'un espace de surprise. Mais il n'y a que la nonchalance - la constance de l'amusement ourlant les lèvres, qu'elle laisse paraître. Ravale l'évidence latente - de l'habitude perdue, qu'on puisse faire attention à elle, celle qui lui semble si inutile - à quoi faire attention encore, quand y a déjà tout qui est éclaté ? Ça lui décoche un rire qui se meurt aux lèvres et qui secoue un peu les épaules. « Je veux bien vous reconnaître de multiples talents Mr. Rivera, mais celui de pouvoir me blesser n'en fait pas partie.» S'il pourrait y avoir des airs de se moquer - de se croire au-dessus de tout, il y a surtout la confiance - la certitude que Judd ne la blesserait pas, dans ses gestes ou dans ses mots. Et un jour, on lui expliquera quand même quelles étaient les probabilités que deux des personnes à qui elle voue une confiance qui ne se nomme pas, soient parrain et filleul.

Prends ton temps - et elle ne réalise pas, qu'elle en a besoin. Que depuis tout à l'heure - elle a les doigts accrochés au bijou, à en faire tourner l'anneau sans pour autant réussir à s'en détacher. Et elle a la blague au bout des lèvres - aux mots de Judd, la surenchère sur la langue - pour renier les sentiments qui s'écrasent un peu trop, contre les côtes. Mais elle ne restera que là - au bout des lèvres, à accepter pour une fois de prendre le temps - vraiment.

Dans un premier temps, ce sont les yeux qu'elle révèle. Les verres qu'elle relève - les coincent dans le carré brun. Ne plus pouvoir se cacher.
Dans un second, le regard qui s'accroche à l'alliance. L'impression d'abandonner, la peur de confier ce qui compte le plus. L'hésitation.
Dans un troisième, un soupire qui s'échappe alors que les doigts dérapent, le bijou retiré. Sans savoir si elle se sent respirer ou suffoquer - dans le geste. La décision.

Enfin, il y a les doigts qui se glissent sous la main de Judd, l'alliance qu'elle dépose au creux de sa paume et le regard qui s'accroche au sien. Il n'y a pas de mots - qui seraient si dérisoires, quand dans l'attitude, les gestes, il y a un " ok, je te fais confiance " assourdissant. Car quand c'est important, elle n'aime pas les mots Carmen. Parle plus par ses gestes - dans ce qu'elle fait, et surtout - dans ce qu'elle ne fait pas ; être blessante - délibérément, fuir - simplement.

Il y a les talons qu'elle tourne - n'abusons pas, un pas à la fois. Se dirige vers une des fenêtres de l'appartement - car elle a ce besoin de distance et d'espace pour se sentir respirer la chimère, dans les émotions qui lui semblent trop grandes - trop envahissantes, pour tenir dans un corps. « Comment ça se passe, le boulot ?» Le regard perdu un instant sur l'extérieur, qui revient se poser sur Judd, sur tout ce qui se lit de précieux dans ses traits. Le respect et la tendresse, la compréhension et l'espace sans jugement - des choses qu'elle moque et méprise habituellement ; mais qu'elle apprend à reconsidérer lorsqu'elle le voit. Le respect - qu'elle lui rend dans le sujet qu'elle détourne, en ayant l'honnêteté de ne pas s'en cacher. Il y a quelque chose de brûlant - qu'elle ne peut pas supporter trop longtemps, dans l'attention portée sur elle. La tendresse - dans le choix de ne pas détourner le sujet à coup de mots venimeux - belliqueux, comme elle le fait habituellement et dans le " comment ça va ? " déguisée au creux des mots. L'écoute - dans l'attention qui se lit dans les yeux, la réponse dont-elle a quelque chose à faire malgré l'écho de banalité.

Crédits : nepheli ; mt
Judd Rivera
Expansionniste
Judd Rivera

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Trombinoscope : in love with the night
Face claim : Colman Domingo
Pronoms RP : il
Âge : 52 ans
Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière / Représentant des Volcans au Conseil d'Edimbourg depuis Octobre 2024 / Ancien lapidaire freelance qui répond parfois à des commandes de son cercle proche.

Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
Memory holder ◈ ft. Judd N8f6AtF8_o

Compte en banque : 820
Arrivé.e le : 04/02/2024
Messages : 499
   

memory holder

01.08.2024, en soirée feat @Carmen Callaghan


TW : champ lexical du feu - Saint Patrick

Mais celui de pouvoir me blesser n'en fait pas partie. Et heureusement, a-t-il envie de lui répondre. Car si Judd est de ces personnes qui défendent le Coven des Volcans et, plus globalement, la communauté magique, il n'a paradoxalement jamais été quelqu'un d'offensif. La réflexion et la discussion avant toute action et si ce n'est pas possible, la défense avant toute attaque. Comme bons nombres de sorcier·es de son âge - du moins, il l'espère - Judd a conscience du pouvoir de destruction de sa magie. Le feu a beau être l'élément qui réchauffe et détend les muscles, il est aussi celui qui calcine. Quant à la lumière... Elle peut autant éclairer qu'aveugler. Chaque parcelle de leurs pouvoirs a cette particularité destructrice, a cette capacité de briser des êtres et de prendre des vies. Et Judd n'est pas de celleux qui veulent les utiliser uniquement pour ces raisons. Il a confiance en d'autres solutions, quand bien même St Patrick est à leur porte. Certain·es le diront naïf - c'est très mal le connaitre, mais on arrête pas les lanceur·euses de ragots en leur disant de se taire -, mais le sorcier ne peut s'empêcher de penser que parmi ces personnes, une poignée n'ont pas les bonnes informations. Que les têtes pensantes de l'Ordre ont fait preuve de sournoiserie en leur dépeignant les sorcier·es et même, qu'ils ont certainement élevé le mensonge au rang de vérité. Ce sont eux qui sont à viser, pas les petites mains. Ou en tout cas, pas de la même façon. Mais si le Rivera avait le don de voir le futur, peut-être que son point de vue actuel serait différent. Peut-être même qu'une pointe d'amertume envelopperait son coeur, et qu'il aurait perdu un peu l'espoir qui le caractérise depuis toujours.

S'affairant en cuisine pour lui laisser le temps nécessaire de se décider, il met en marche la machine à expresso et glisse deux tasses sous les becs verseur. Judd n'affectionne pas particulièrement la caféine, mais certains cafés ont une telle saveur que ce serait dommage de s'en priver. Son coup de coeur actuel provient du Salvador et offre une texture presque crémeuse avec une pointe d'épice en bouche qui ravit quotidiennement les papilles de la Sentinelle. Il espère que Carmen appréciera autant que lui cette saveur douce qui donnerait presque envie d'en boire un second dans la minute ! Et peut-être que tenir une tasse lui occupera les doigts, si elle se décide à lui confier l'anneau plutôt que sa main.

À peine a-t-il déposé sur le comptoir les deux boissons chaudes qu'elle revient vers lui, lunettes coincées sur le haut de la tête, portées comme une couronne d'épines. Et puis il y a cette alliance, cet anneau à la fois sobre et brillant qui renferme autant d'aveux que de secrets. Cette bague, qui en glissant de son annulaire, laisse presque une trace sur sa peau avant de finir sa route dans le creux de la paume de Judd. Et à cet instant, il n'y a rien de plus précieux au monde pour le pyromancien. Cet anneau et les yeux de Carmen, qui lui crient d'en prendre soin même si elle n'en sera pas loin. Il n'a pas besoin de la rassurer par les mots, encore moins par un hochement de tête qui serait de trop. Elle sait l'oniromancienne, que Judd sera d'une efficacité redoutable et d'une rapidité excessive. De celle qui dévoile tous ses talents et qui, dans une autre réalité, ferait de lui l'un des plus ardent attaquant de la capitale écossaise.

À peine a-t-elle tourné les talons pour s'éloigner de l'échange qu'il attrape le pochon en plastique contenant le fameux bout d'pierre et se dirige vers son bureau. Mal assis, un bout de fesse dans le vide et le dos rond, c'est comme ça qu'il travaille le mieux. Sa médecin lui taperait sur le haut du crâne si elle le voyait !

Dans le passé, Judd découpait et préformait les gemmes a l'aide d'une meule en acier plutôt bruyante avant de venir créer le facettage avec un autre outil manuel. Mais tout a changé quand sa magie s'est perfectionnée et lui a donné la possibilité de façonner directement avec la pulpe des doigts. La magmancie avancée a quelque chose d'impressionnant quand il est question d'étouffer des incendies, mais c'est dans le détail que Judd la préfère. Dans la minutie d'un façonnage, comme aujourd'hui.
Enfilant sa paire de lunettes de protection, il pose délicatement la pierre et l'éclat sur un tissu de sûreté avant d'attraper une pince à griffe. Ce sera plus simple de maintenir l'éclat avec l'outil et l'aigue-marine avec ses doigts.

"Comment ça se passe, le boulot ?"

Sa question lui fait relever la tête de son établi. Avec cette paire de lunettes, il semble tout droit sorti d'un film de science-fiction.

"La routine. Protéger les chef·fes de Coven n'a rien de très palpitant en général. Réunion, sorties, sécuriser les événements officiels, rouler des yeux discrètement face à certaines décisions... Et c'est préférable. Si ça devenait dangereux, c'est que toute la communauté magique serait en péril. Et je préfère un peu m'ennuyer que de vivre cette possibilité !"

En réalité, il en faut beaucoup, pour que Judd s'ennuie. Car quand il n'a pas les yeux sur les épaules de l'Espoir Igné, il les a sur celle de la Souveraine. Ou alors il s'entraîne, le regard occupé par les attaques et défenses de Teddy. Ou il les plisse de concentration sur le programme de sa campagne, qui lui prend autant de temps que sa peinture sur figurine actuellement. Il n'y a bien que la nuit, que ses yeux se ferment. Et encore, les insomnies ne sont jamais loin.

"Je me présente au Conseil. Pour les élections d'octobre. Mon agenda n'était pas assez rempli à mon goût" qu'il ironise, d'une petite moue, avant de se concentrer sur son travail.

Il est quasi certain que ce sujet n'intéressera pas Carmen, mais il a envie de la tenir au courant. Et surtout, lui donner de quoi rebondir affectueusement, elle qui aime tellement la politique et les Covens. D'autres auraient trouvé impoli de ne pas y ajouter un "et toi ?", mais la Sentinelle sait bien que réclamer des informations à Carmen de la sorte n'amènerait que le silence. Si elle veut parler d'elle, si elle désire lui partager un bout de son quotidien, elle sait, la sorcière, qu'elle peut prendre tout l'espace qui lui convient. Tout comme elle peut garder les lèvres closes, sans se sentir gênée de ne pas vouloir répondre à ce "et toi?".

De sa pince à griffe, il vient attraper délicatement l'éclat bleuté avant de prendre l'aigue-marine de sa main gauche. Judd a de longs doigts, taillés pour balayer des brasiers et façonner les surfaces colorées. Et alors qu'il rapproche l'éclat de son emplacement initial, l'aigue-marine semble mouvoir docilement sous la magie qui glisse du pyromancien.

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