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All that's left to tell - ft. Kwan Liya

Helen Galbreath
Isolationniste
Helen Galbreath
•☽✧☾•
As above
Trombinoscope : All that's left to tell - ft. Kwan Liya Giphy
Face claim : Gillian Anderson
Pronoms RP : elle/she
Âge : 53 ans
Tuer le temps : Ancienne professeur à l'académie Serpenchantements - Chercheuse à l'Ethereum depuis 2021
Familier : All that's left to tell - ft. Kwan Liya 8-03_Pierre-Pouliot
Siretia, martre d'amérique

Compte en banque : 192
So below





All that's left to tell


soirée du 2 juin, Ethereum, Plaines oniriques

TW : Propos suprémacistes, pression parentale, mention d'attentat

Les sourcils froncés, je parcourais les écrits de manière méthodique, annotant certains passages plus pertinents que d'autres. L'Ethereum s'était vidé peu à peu, laissant le silence imprégner les lieux tandis que dehors, les teintes douces et chatoyantes du ciel avaient laissé place aux ombres dansantes de la nuit. Une nuit d'apparence paisible, qui avait pourtant été témoin de toutes les atrocités humaines...
La nouvelle avait secoué le Coven, et avec raison. Car depuis toujours, le Parlement sorcier était perçu comme une véritable forteresse, accueillant les plus éminents d'entre nous, gardiens des savoirs et des secrets magiques les plus inestimables. Mais aujourd'hui, les fondations de ce bastion avaient été souillées, saccagées par ces individus dépourvus de magie. Les humains étaient responsables, c'était évident. Aucun sorcier, même issu d'un Coven plus agité, n'aurait eu ne serait-ce que l'idée de s'attaquer aux leurs et ainsi porter atteinte à la communauté. A mon sens, il restait trop de facettes obscures à cette histoire. Ce drame. Avec Richard -mon mari- nous avions décidé de percer ces mystères à notre manière, lorsque la situation se sera quelque peu assagie, si tant est que cela soit possible. Une expérience aussi traumatisante aura forcément laissé quelques bribes, et la probabilité pour que celles-ci se traduisent lors de la formation des songes restait élevée. Un terrain d'investigation idéal, mais non moins périlleux car là où se loge le souci, le sommeil ne s'abat jamais vraiment...Aussi, j'avais entrepris quelques recherches de mon côté, les manuels d'histoire et lectures fines s'empilant rapidement sur mon bureau, témoins muets de la curiosité et de l'acharnement déployés pour l'occasion.  

La vérité était que je le ressentais aussi, ce petit pincement au creux de la poitrine, symptôme de cette appréhension qui avait finalement trouvé un endroit où se loger. Les choses étaient en train de changer, et pas pour le meilleur. Les rumeurs se propageaient comme une trainée de poudre malsaine, s'immisçant dans chaque foyer, chaque recoin malléable laissé par les plus crédules. Cela ne me plaisait guère. Mais d'une nature plutôt pragmatique, je tenais à me faire mon propre avis. Alors, penchée sur les minuscules caractères en bas de page de l'épais recueil devant moi, je comptais bien trouver des explications -ou au moins une piste, un ou deux détails intriguant- pour me rassurer et faire partiellement la lumière sur cette affaire. Je lâchais un profond soupir, aussi inquiète que frustrée de cette absence momentanée de résultats. Je n'avais pas l'habitude que les choses me résistent ainsi, disposant d'une facilité et d'une qualité de réflexion se situant au-dessus du commun. Peut-être étais-je plus contrariée que je ne voulais bien l'admettre, et que cela exerçait une quelconque influence sur mon raisonnement ? Je savais mes enfants en sécurité, pour le moment. Mais...jusqu'à quand cela durerait-il ? Oui, je suis préoccupée. Oh bien-sûr, une mère est toujours préoccupée, mais que convenait-il de faire lorsque la menace demeurait invisible ? Contre quoi devait-elle lutter pour continuer à protéger les siens ? D'un geste précis et quelque peu agacé, je rayais une petite partie de mes notes, pressentant une impasse qu'il était inutile de développer. Un livre manqua de glisser du bureau sous l'impulsion mais je le rattrapais à temps, décrochant enfin le regard de mes annotations minutieuses pour apercevoir...une silhouette. Je retirais mes lunettes de lecture et plissais les yeux, essayant d'identifier le profil -familier- qui se dégageait du corridor, encore plongé dans l'obscurité.Liya ?interpellais-je, incertaine. Siretia dressa les oreilles, soudainement aux aguets.Tu ne devrais pas te promener toute seule aussi tard, surtout en ce moment... Je reposais le livre par-dessus tous les autres et abandonnais mes travaux, invitant la jeune sorcière à entrer d'un geste du bras. Maintenant assurée qu'il s'agissait bel et bien de mon ancienne élève, je la priais d'avancer, intriguée par sa venue si tardive.

Ça fait longtemps que tu es là ? interrogeais-je, acceptant volontiers le fait ne pas l'avoir entendu plus tôt. Il faut dire que je n'attendais pas de visite ce soir, et il semblait s'être passé des heures depuis le départ du dernier théoricien en poste. S'en est suivi un long moment de silence et de solitude : de quoi se plonger pleinement dans ses recherches, sans que l'idée même d'être interrompu ne soit envisagée. Je ne lui en voulais pas à la petite...je la connaissais depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'elle ne s'autorisait ces entrevues qu'en cas de nécessité absolue et que c'était-là, le signal tacite d'un besoin d'assistance de ma part. Une sorte de code, bien à nous. Rien qu'à nous.

crédits ; i'm-possible