[Abandonné] you're the loss of my life (ft. Phoebe)

“Ça m’ennuie la bibliothèque, pourquoi tu vas là-bas ?”, demandait un certain oiseau à sa maîtresse en volant à ses côtés pendant que celle-ci marchait, tote bag sur l’épaule, direction la grande bibliothèque de la capitale écossaise. “Tu sais que tu n’es pas obligé de m’accompagner. Puis j’ai le droit d’aller où je veux quand même, depuis que je suis revenue je n’ai pas eu le temps d’y aller et ça me manque un peu de lire, donc je vais voir ce qu’ils ont puis je me referai une carte.”, disait-elle non sans un certain sourire taquin à l’adresse du goéland. “Ouai, bah moi je vais aller traîner près du centre commercial, comme ça ceux qui sortiront du fast food je pourrais leur piquer quelques frites. En plus c’est l’été, y aura plus de touristes à avoir.”, un soupir amusé se fit entendre de la part de la blonde. “Et après tu te plains de te faire chasser et qu’on t’insulte, mais si tu piques les frites de quelqu’un c’est normal que cette personne ne t’apprécie pas.”, une morale que Phoebe faisait depuis des années à Bubble, mais ça ne changeait rien. Ce goéland avait un sale caractère. “Gnia gnia gnia, pas ma faute si j’ai faim. Tu avais qu’à me faire des frites à manger !” ce qui fit pouffer de rire l’hydromancienne. “Même quand je t’en fais tu ne peux pas t’empêcher d’aller piquer à manger, bref, toujours pareil avec toi. Allez t’as qu’à filer et revenir pleurer dans mes bras quand une personne t’auras traité de mouette.”, amour un peu vache entre cette sorcière et son familier, les deux étaient à la fois proche et aimait se taquiner de la sorte. Mais elles se protégeaient malgré tout et se réconfortaient bien souvent.

Rire du goéland qui se fit entendre dans le quartier de New Town, celui-ci volait plus haut dans le ciel, cachant un instant le soleil en allant direction vers Saint James center tandis que Phoebe était arrivée à la grande bibliothèque. Elle y entrait donc, regardant un peu autour d’elle. Cela n’avait pas l’air d’avoir trop changer depuis ces dernières années et ça lui convenait. Respirant l’odeur du papier lui faisait toujours du bien. Toute petite entre les colonnes du bâtiment, elle cherchait l’indication de l’accueil pour se renseigner et faire une carte. Regard qui balayait la pièce où elle se trouvait, elle finit par apercevoir une tête dépasser entre plusieurs piles de livres. Son cœur reconnaissait cette personne puisqu’il loupait un battement avant de battre comme un tambour dans sa cage thoracique. Mains qui se mirent à devenir un peu moite, elle eut un instant d’hésitation… L’effet du stress. C’est que ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu, qu’elle ne l’avait pas vu, alors la sensation était étrange sur l’instant. Mais après tout, elle avait bien le droit d’aller le saluer, non ?

“Jacob ? Salut !”, grand sourire vers celui qui a fait battre son cœur pendant des années, elle était vraiment contente de le voir. Le stresse passé, elle voulait juste avoir de ses nouvelles. Avant de revenir en ville, elle lui avait envoyé un sms et avait espérer qu’il lui réponde il est vrai… Au final, rien. Mais ce n’est pas bien grave, elle comprends. Lorsqu’ils étaient en couple elle n’aimait pas qu’il en réponde pas, mais là elle comprenait parce qu’ils s’étaient séparé, la rupture a été douloureuse ce qui explique le silence radio. La rupture n’a pas empêcher Phoebe de donner parfois des nouvelles à Jacob, de lui envoyer un bon anniversaire ou lui souhaiter une bonne année et essayer de prendre aussi des nouvelles. C’était toujours hésitant et ça ne durait pas forcément, empreint encore de cet amour d’adolescent. Mais elle n’a jamais réussi à totalement l’effacer que ce soit de son téléphone comme de sa mémoire. Elle ne voulait pas non plus.

“Bonjour aussi à toi Oliver.”, dit-elle à l’adresse du familier aux côtés du botanomancien. “Tu vas bien ?”, simple question d’apparence qu’elle adressait à Jacob, mais Phoebe brûlait d’envie de lui demandait plus. Que faisait-il aujourd’hui ? Avait-il suivi ses rêves d’adolescents ? Avait-il refait sa vie ? Cherchait-il quelqu’un ? Oui, ça l’intéressait aussi. Elle ne savait pas vraiment comment elle réagirait s’il avait quelqu’un ou bien faisait des rencontres à vrai dire, mais la curiosité était forcément au rendez-vous.
Crédits ;