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Maybe it was no one's fault

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Judd Rivera
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La discordance des temps modernes
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Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière / Représentant des Volcans au Conseil d'Edimbourg depuis Octobre 2024 / Ancien lapidaire freelance qui répond parfois à des commandes de son cercle proche.

Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
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Maybe it was no one's fault

fin mai 2024, en soirée feat @Helen Galbreath


Il avait tenté de calmer ses pensées après le départ d’Armand du Coeur de Magma. Mais dès qu’il estimait avoir réussi à extraire la petite graine du questionnement, voilà qu’elle s’enracinait plus profondément, utilisant son esprit vif comme un terreau des plus fertile. Judd n’était pas le genre à s’agacer sans comprendre tous les tenants et aboutissants d’une situation. Échanger avant de laisser les émotions surpasser ses pensées avait toujours fait partie de son fonctionnement. Mais lorsqu’il s’agissait des personnes auxquelles il tenait, un rien pouvait faire muer sa sagesse en un égarement. C’était surement ce qui expliqua le SMS rapidement envoyé à Helen, amie de longue date, oniromancienne de talent et surtout, l’une des sorcières qu’il savait être complice d’un espionnage qu’il exécrait : celui des rêves. Quel merveilleux hasard, n’est-ce pas ? Que l’une de ses plus anciennes amies ait comme activité secrète l’espionnage onirique et que son compagnon ait justement eu une visite surprise lors de ses dernières nuits ? Le hasard, Judd n’y croyait pas. Ou plutôt, le hasard, Judd n’y croyait plus du moment où ses émotions surpassaient sa clarté d’esprit.

2:14pm, Judd to Helen
"👋🏿 Serais-tu disponible vers 19h ce soir, pour une courte entrevue ?"


Il avait voulu la jouer fine, ne pas dévoiler en quelques mots la colère qui commençait à piétiner toute raison. Peut-être était-il simplement trop inquiet et avait fini par faire des connexions là où il n’y avait que des similarités. Mais qui d’autre qu’Helen (ou son époux) pouvait s’être immiscée dans les rêves d’Armand pour venir y poser un regard curieux ? À vrai dire, personne de sa connaissance. Mais des espions en oniromancie, il ne devait pas en exister que deux. Peut-être même s’agissait-il d’une nouvelle tête qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de croiser. Et puis, Armand lui avait dit s’être chargé de l’affaire. À nouveau, Judd en serait resté là si dans son entourage (très) proche, il n’y avait pas l’une de ses personnes qui picoraient dans les rêves comme les pigeons à Grassmarkett ! En fin de compte, le pyromancien cherchait peut-être simplement une excuse pour remettre sur la table ce sujet brûlant.

Quand il avait su ce qu'Helen faisait, Judd n’était qu’un étudiant de Serpenchantements comme un autre. Quoique, son perfectionnisme dégoulinait déjà de chacune de ses activités extrascolaires. L'onirimancienne était d’un an son ainée et s’iels se connaissaient depuis leur enfance, iels avaient finalement peu échangé lors de leurs études. Il avait fallu une proposition incongrue de Judd, les signes d’une fatigue accrue chez Helen et le hasard d’une porte ouverte sur la mauvaise chambre pour sceller le début d’une amitié par une promesse qu’il n’avait jamais trahie, plus de 30 ans plus tard : si elle lui donnait des cours de bonne conduite, il ne révélerait jamais ses petites tentatives de s’introduire dans les rêves de ses camarades. Ce qu'il avait pris comme des entrainements compréhensibles - lui aussi était cet étudiant empreint d'une certaine excitation à la maitrise de nouvelles aptitudes magiques - cela s'était révélé bien plus imposant qu'une simple lubie de jeunesse. Si Judd avait pu voir l’avenir, il aurait certainement filé droit vers les bureaux de la direction pour éviter à Helen une carrière officieuse peu recommandable - dont il ne connaissait pas grand-chose finalement - aux côtés de son cher et tendre époux, dans l’espionnage onirique.

À 50 ans passés, il s’en voulait encore, de ne pas avoir révélé la vérité. Mais ce qui était fait ne pouvait être défait et ce soir-là, même si Judd se répétait inlassablement qu’il n’avait pas à s’immiscer dans les histoires de sa moitié d’âme, il n’eut aucune force d’esprit pour déloger les racines qui entravaient son myocarde d'un certain malaise. Finalement, il s’agissait davantage d’une histoire de confiance envers une amie que de partir à la rescousse de l’homme qu’il aimait : Armand n’en avait pas besoin, mais lui, si. S’il ressentait les épines de la trahison, c’était qu’elles n’attendaient que le bon moment pour venir piquer son coeur de la douloureuse émotion.

Dès sa fin de poste, le pyromancien s’était dirigé vers les Plaines Oniriques comme à son habitude. Mais au lieu de tourner à droite au croisement, il avait pris à gauche, et continué pendant deux kilomètres au fil des bâtisses de plus en plus imposantes. Helen et lui habitaient le même quartier, mais si le second préférait la modernité d’un duplex, la première résidait au manoir de la famille de son époux. La Sentinelle ne s’y était pas souvent rendue, préférant inviter l’ancienne professeuse à un verre en ville ou à un diner chez lui. Quelque chose chez les Galbreath ne l’avait jamais mis en confiance et certainement que cette petite aventure onirique lors de leurs études était à l’origine de ce ressenti un peu trop envahissant.

Moto garée, casque retiré, Judd s’avança dans l’allée d’un pas décidé. Il prit une longue inspiration avant de frapper deux coups et d’attendre, aussi patient que de la nitroglycérine en pleine canicule.
Helen Galbreath
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Helen Galbreath

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Maybe it was no one's fault


fin mai 2024 en soirée, plaines oniriques, manoir Galbreath

TW : Propos suprémacistes, misandrie intériorisée.

Impassible, je tournais la cuillère d'argent, faisant danser les volutes de fumée au-dessus de la tasse fumante. Conjointement, je cornais la page de l'épais volume sous mes yeux, balisant ainsi un paragraphe particulièrement pertinent pour être à-même de le retrouver plus tard. Une lecture qui -contre toute attente- se révélait intéressante, et durant laquelle je n'avais pas souhaité être dérangée. Ainsi, Abigail s'affairait à l'étage tandis que les garçons étaient sortis. Richard quant à lui, avait été retenu au travail : une habitude qui était assez fréquente pour que j'en sois incommodée. Une place pour chacun et chacun à sa place. Ainsi allaient les choses au manoir Galbreath.
Ce qui n'était pas prévu, en revanche, c'était la visite tardive de Judd. A l'heure où le repas était traditionnellement servi, il s'était annoncé d'un simple message quelques heures auparavant, reléguant ce moment de convivialité familiale à plus tard. Ce n'était guère dans ses habitudes que de s'imposer de la sorte, j'avais donc accepté de le recevoir malgré la sécheresse de ses mots. Et malgré le savoir-vivre qui était visiblement absent. Juste une phrase -sans doute tapée à la hâte- exempte de bonjour ou de toute autre forme de politesse. J'avais tiqué, peu habituée à être ainsi privée de respect : je n'étais pas de celle qu'on convoquait ainsi sans préambule, non monsieur ! Et si l'envie de l'envoyer sur les roses m'avait brièvement traversé l'esprit, une certaine forme de lassitude s'était vite imposée à moi : ce n'était plus de mon âge de gâcher ainsi de l'énergie en futiles prises de bec. Il fallait choisir ses batailles. Et celle-là n'en valait pas le coup.

Oh, cela n'aurait guère été le premier conflit que nous aurions eu à essuyer, ces querelles dataient de plusieurs décennies, et certaines d'entre-elles avaient d'ailleurs laissé place à de longues périodes de mutisme boudeur. C'est qu'il était au moins aussi retors que moi Judd, à ce jeu-là, il savait se défendre. Là où d'autres se laissaient marcher sur les pieds, il avait la riposte facile, et c'était peut-être pour ça que notre amitié avait perduré dans le temps. Car s'il était vrai que nos disputes étaient fréquentes, nos réconciliations l'étaient tout autant. Rivera n'était pas rancunier pour trois sous, contrairement à moi. C'était une qualité qu'on pouvait aisément lui accorder. La preuve étant qu'après chaque mésentente, une petite attention m'était adressée, venue des quatre coins du monde. Dans des endroits où je n'irai probablement jamais, l'aventure n'étant à mon sens- pas une expérience particulièrement exaltante. En plus d'être passablement salissante et pleine de désagréments en tout genre...
Toujours est-il que j'acceptais volontiers ces cadeaux : en tant que femme, je restais particulièrement sensible à ces gages de bonne volonté. Si cadeaux il y avait, c'est que Judd devait probablement se sentir en tort de quelque chose et je prenais donc cela comme une tentative de se rattraper. C'est bien les hommes ça, offrir de jolies choses pour ne pas admettre que l'autre a raison. Enfin...cela avait toujours été, et cela sera encore. Il y avait des choses ici bas qui n'étaient pas de mon ressort.

Je n'étais pas ni inquiète, ni ennuyée, ni même impatiente. Je n'attendais rien de spécial de cette entrevue et à y bien penser, c'était une façon comme une autre que de tuer le temps. Le seul détail intriguant était peut-être le fait que le pyromancien ait choisi de venir ici, lui qui d'ordinaire préférait le standing du dernier bar à la mode, ou même devenir mon hôte le temps d'une soirée. Qu'avait-il à dire de si urgent pour provoquer une rencontre aussi peu préparée ? Imperturbable, je tournais une nouvelle page de mon livre et bus une gorgée de thé. Encore une lubie, sans doute. Ce fut le ronronnement caractéristique d'un moteur qui me fit lever les yeux, analysant le mouvement dehors. La brève œillade vers l'horloge comtoise confirma mes déductions et quelques instants plus tard, deux coups bien distincts virent définitivement interrompre ma séance de lecture.  
Abandonnant mes activités, j'allais à la rencontre de Judd, effectivement campé sur le perron. Je le détaillais de haut en bas, timide sourire affiché-là par courtoisie :Pile à l'heure, comme toujours.fis-je en m'effaçant pour le laisser entrer.Je t'en prie. Je tendis le bras pour le débarrasser de ses affaires. D'autres que moi auraient probablement agrémenté le tout d'un "fais comme chez toi" ou d'un "mets-toi à l'aise" mais le fait est qu'il n'était pas chez lui et que je n'avais aucune envie que cela change un jour. Aussi, me contentais-je de l'accompagner jusque dans le petit salon d'un délicat geste du bras.Alors, que puis-je faire pour toi ?interrogeais-je posément en prenant place dans le fauteuil face au sien.Souhaites-tu boire quelque chose ? On pouvait me reprocher beaucoup de choses, mais certainement pas d'être une piètre maîtresse de maison. L'art de recevoir était un pilier de cette demeure, inculqué aux trois rejetons depuis leur plus jeune âge et ici, on ne souffrirait d'aucun manquement aux règles de la bienséance. Parole de Galbreath.
Un jour peut-être auront-nous un majordome et une femme de chambre pour les piètres besognes -comme le service du bar et l'entretien de l'argenterie par exemple, ou pour toutes les autres tâches ménagères- mais pour cela, il faudrait d'abord les mettre au fait de nos activités familiales, puis les réduire au silence pour empêcher qu'ils ne divulguent nos secrets, peut-être même leur interdire l'accès à nos archives confidentielles, les mater en conséquence s'ils venaient à succomber à la curiosité, et pour finir les dédommager financièrement pour tous le désagréments encourus. Non, c'était finalement beaucoup de tracas pour pas grand-chose et à la lumière de tout ceci, Richard et moi n'étions pas encore prêts à engager du personnel de maison. Aussi, j'allais une fois de plus être contrainte d'assurer le service et de verser à boire moi-même : ma foi, que ne ferions-nous pas pour nos amis...

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Judd Rivera
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fin mai 2024, en soirée feat @Helen Galbreath


Si Judd était connu pour quelque chose, c’était bien sa ponctualité. Il considérait que les retards étaient une forme d’irrespect envers la personne et soi-même, ne comprenant pas vraiment comment on pouvait accepter de perdre autant de temps à repousser inlassablement les heures. Pourtant, la Sentinelle en connaissait, des retardataires compulsif·ves, qui avaient aussi les excuses faciles : mon réveil n’a pas sonné, il y avait des bouchons, j’ai oublié de regarder mon agenda… Parfois, elles se faisaient plus originales, leur familier prit comme argument sans n’avoir rien demandé. Mais, quelle que soit leur teneur, Judd ne les appréciait pas. Il n’y avait bien que lorsque la famille était évoquée, que le pyromancien laissait passer. Il ne s’empêchait pas pour autant de souffler ou de regarder fixement pendant de longues secondes la personne, ce qui ne laissait pas le moindre doute sur son agacement. Mais au moins, il se gardait ses remarques.

Manteau abandonné entre les doigts d’Helen, il avait préféré laisser son casque sur sa moto, par politesse. Un simple merci glissé à l’attention de l’oniromancienne, il la suivit d’un pas décidé. Menton haut, Nilsa blottie dans sa poche intérieure, toujours en train de roupiller, Judd avait parfaitement conscience qu’en venant sur les terres des Galbreath, il aurait plus facilement de retenue que chez lui. Mais si le pyromancien était bien émotif, colérique n’était pourtant pas un de ses traits de caractère. Judd pleurait (beaucoup), riait (souvent), et dévoilait tout un panel d’émotions sur son visage comme s’il vivait chaque moment avec l'intensité des derniers. Et ce soir, même si la colère ne viendrait pas facilement teinter leur échange, Judd savait parfaitement que l’angoisse, l’incompréhension, l’amertume et le sentiment de trahison se mêleraient à son insatiable besoin de laisser une chance à l’autre de s’expliquer.
En s’asseyant sur l’un des fauteuils, le pyromancien sentit Nilsa bouger conter lui. Il préférait que son familier reste assoupi le temps de l’échange, sachant pertinemment qu’elle serait la dernière à savoir se retenir. Si la patience était cultivée avec passion chez Judd, elle avait des allures de plante morte chez la belette.

“Alors, que puis-je faire pour toi ? Souhaites-tu boire quelque chose ?”

Un geste de la main équivoque, accompagné d’un “Non merci”, suffit à lui éviter de retarder la conversation. Il n’avait pas envie de passer toute la soirée en compagnie d’Helen - dans un autre moment, cela aurait été un plaisir - et ne voulait pas non plus empiéter sur ses heures familiales. Certainement que son cher et tendre mari, voire la petite dernière, Abigail, n’allait pas tarder pour le diner. Et si Judd voulait bien éviter une situation, c’était celle d’avoir à converser avec Richard Galbreath.

“Je ne vais pas passer par quatre chemins : une personne qui m’est très chère a reçu la visite d’un ou d’une oniromancienne dans l’un de ses rêves. Rêve qui était excessivement personnel.”

Les mots parfaitement détachés les uns des autres prouvaient qu’il avait préparé sa phrase bien avant de la laisser filer de ses lèvres. Loin de l'idée de manipuler par les mots, Judd était de ces personnes qui aimaient arriver bien préparées quand la situation le requérait : tenues ou verve, les deux étaient parfaitement maitrisés pour éviter toute effusion. Et puis surtout, il voulait éviter de mettre Armand en porte-à-faux, en abandonnant son prénom au détour d'une question. Helen n’avait pas vraiment besoin de savoir de qui il s’agissait, l’usage du “personne très chère” suffirait à lui faire comprendre qu’il y avait des terrains à ne pas venir fouler.

“Et aux dernières nouvelles, l’espionnage onirique est toujours une spécialité que tu partages avec Richard. Es-tu venue chiner dans la tête de quelques dormeurs ces derniers temps, Helen ?”

Non, Judd ne passait vraiment pas par quatre chemins et le regard sombre vrillé dans celui de son interlocutrice ne présageait rien d’agréable pour la suite. Même si elle lui répondait que non, ou qu’elle ne pouvait en être sûre étant donné que Judd préférait garder pour lui le nom de cette personne, il était certain que la conversation prendrait une tournure orageuse sur un sujet où les deux divergeaient depuis des décennies.
Helen Galbreath
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fin mai 2024 en soirée, plaines oniriques, manoir Galbreath

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Le visage fermé, Judd entra dans le manoir, se laissant guider jusqu'au salon. Je comptais sur les doigts d'une main le nombre de fois où le pyromancien s'était ainsi présenté à ma porte et en avait franchi le seuil. La profonde mésentente avec Richard y était sans doute pour quelque chose, bien que j'eus souhaité la voir s'estomper avec le temps. Pour ma part, je me contentais de temporiser les choses et de faire en sorte que certaines limites ne soient jamais franchies. Car Judd, en plus d'être un ami de la famille -ou du moins, le mien...ce qui était un privilège à lui tout seul- était le parrain de mon fils aîné : et il était donc hors de question que ce dernier soit absent de sa vie, peu importe l'avis de Richard. Au moins Richard et moi étions-nous d'accord sur le fait qu'il valait mieux que ce soit Judd plutôt que mon beau-frère à ce poste. Pour la tranquillité et l'intégrité de tous. Et pour le bien de mon fils. Un choix par défaut ? Peut-être bien, mais on fait avec ce qu'on a. Et puis il fallait admettre que le parrain ne s'en sortait pas trop mal dans l'ensemble.

D'ordinaire naturellement expressif, les traits de la sentinelle se faisaient sévères, comme s’il portait le poids d’un secret trop lourd à porter, ou de quelque chose difficilement avouable. L'avenir nous le dira. Mais cela étant, même le fin sourire offert en toute sympathie ne parvint pas à éclairer ses yeux, creusant cette forme de distance que j'avais instantanément ressenti en lui ouvrant.
Une fois installés, il y eu les habituelles courtoisies et je ne m'offusquais pas de son refus, me contentant de reprendre la tasse de thé là où je l'avais laissée. Le sujet devait être sérieux, lui qui d'ordinaire ne se privait jamais d'un bon rafraichissement -sans alcool. Était-il pressé ou avait-il hâte d'en finir ? Qui avait-il donc de si urgent à dire qui ne souffrait aucune distraction ? Attentive et patiente, je le laissais rassembler ses pensées, ne voulant pas brusquer une conversation qui s'annonçait comme potentiellement difficile.

Sans tergiverser, il commença notre échange en m'informant que récemment, il avait eu connaissance d'une visite onirique dans le sommeil de l'un de ses proches. Une visite problématique à l'en croire.
D'accord. répondis-je simplement, ne sachant pas si je devais me montrer outrée, compatissante ou juste passablement concernée par cette information. Ici dans le Coven des vagabonds, ces choses-là étaient courantes et je ne voyais pas bien pourquoi cela nécessitait une visite aussi formelle et détachée que celle-là. J'avais même passé une bonne partie de ma vie à enseigner aux jeunes sorciers comment procéder. Alors pourquoi fallait-il s'arrêter là-dessus aujourd'hui ? Avait-il besoin de conseils ? Ou même d'une potion ou d'un autre outil qui parviendrait à éviter d'autres désagréments de ce genre ? Il doit bien me rester deux ou trois bricoles à la maiso...“Et aux dernières nouvelles, l’espionnage onirique est toujours une spécialité que tu partages avec Richard. Es-tu venue chiner dans la tête de quelques dormeurs ces derniers temps, Helen ?”

Je clignais des yeux, prise de court.Pardon ?C'était certain, je ne m'étais pas attendue à cela. Interloquée, je posais lentement ma tasse devenue subitement aussi tiède que la conversation en cours. J'eus une moue offensée avant de me reprendre et finalement poser les yeux sur Judd. J'inspirais profondément, cherchant la meilleure façon de composer un discours qui ne soit ni trop vindicatif, ni trop tendre. Oh, je n'allais pas laisser passer ça. Mais je n'allais pas non plus me laisser déborder par une altercation inutile.
Premièrement, saches que je n'apprécie pas beaucoup ce genre de raccourci réducteur. fis-je avec fermeté. Et qui plus est, sous mon toit. Il fallait un certain culot pour s'inviter et ainsi me mettre en porte à faux.Car si tu estimes que parmi les quelques cinq-mille oniromanciens présents à Edimbourg, je sois la seule capable de réaliser ce genre de choses c'est qu'il y a là un sérieux manque de confiance entre nous dont je ne connaissais pas l'existence. Et d'autre part, c'est une autre forme d'affront que de penser qu'en près de trente ans de carrière et parmi tous les oniromanciens qui ont fréquenté ma classe, je ne sois parvenue à former personne qui soit à même d'œuvrer dans le domaine des songes. Voilà une bien piètre considération de ma personne, et de mon travail. Peut-être était-ce cela le plus blessant. J'avais toujours été sûre de mes compétences et des cours que j'ai pu dispenser par le passé. Et s'il fallait une preuve de cela, les résultats obtenus ne s'étaient jamais fait attendre. Alors, ce n'était certainement pas ce collectionneur de cailloux qui avait le pouvoir de mettre tout ceci à mal. Sur ce point, aucun crédit ne lui serait accordé ce soir.
D'aussi loin que je m'en souvienne, Judd n'avait jamais apprécié cet aspect des pouvoirs oniromanciens, ni le fait que je partage cela avec Richard et que je le transmette au reste de la famille avait autant de minutie. Mais était-ce une raison pour me blâmer d'office aujourd'hui ? Je ne crois pas non.En tout cas, j'ai bien compris qu'il te fallait un coupable. Et ma réponse est non : aux "dernières nouvelles" je ne suis pas venue "chiner" dans la tête de ton entourage.déclarais-je d'un ton cassant.

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"Pardon ?"

Judd ne cille pas, le regard d'obsidienne planté dans celui de son amie, sans jamais se baisser. Il y a des comportements que le pyromancien abhorre chez les autres et évite de reproduire lui-même. Baisser les yeux après avoir accusé quelqu'un en fait parti : s'il a tort, il s'excusera, mais ne pas assumer sa connerie, non merci !

Si Helen semble surprise, le myocarde de la Sentinelle n'arrive pourtant pas à se détacher de l'idée qu'un·e Galbreath est responsable de cette intrusion. Peut-être est-ce sa proximité avec elleux, son lien privilégié avec Cecil, son amour pour la femme devant lui ou même simplement, la haute estime qu'il a envers la célèbre lignée, quoiqu'Helen s'imagine. Aux yeux de Judd, la famille Galbreath chez les oniromancien·nes est comme le fromage dans un plat de mac'n cheese : elle surpasse de loin toutes les coquillettes du gratin. S'il y a bien Rhodes qui pourrait recevoir une visite du Rivera pour lui demander s'il n'a pas, par le plus grand des hasard, été visiter l'esprit de son compagnon, Judd ne voit personne d'autre être capable (et surtout oser) s'introduire dans les rêves d'Armand : on ne touche pas au Tisseur, on n'effleure même pas un millimètre de son esprit.

Laissant à Helen l'espace nécessaire pour reprendre son souffle (et préparer son argumentaire digne d'un examen de dernière année), Judd croise les jambes, dans une posture des plus à l'aise.

"Premièrement, saches que je n'apprécie pas beaucoup ce genre de raccourci réducteur." Et lui, il n'apprécie pas beaucoup ces intrusions sans consentement et sans rôle explicite dans le Coven pour expliquer un tel comportement. Au suivant."Car si tu estimes que parmi les quelques cinq-mille oniromanciens présents à Edimbourg, je sois la seule capable de réaliser ce genre de choses c'est qu'il y a là un sérieux manque de confiance entre nous dont je ne connaissais pas l'existence."

Cet argument le touche plus qu'il ne le souhaite, alors que ses sourcils se froncent et qu'il pince ses lèvres par malaise. Il a ses raisons de mettre des mots sur ses suspicions, même si aujourd'hui, les preuves sont aux abonnées absentes. Oui, il aurait pu attendre quelques jours voir quelques semaines, pour venir rendre visite à Helen, calmer un peu son coeur, détourner son inquiétude, écouter Nilsa ronfler au lieu de se faire des noeuds au cerveau. Mais si Judd a parfaitement conscience que son esprit incisif et méticuleux a tendance à plier devant les craintes de son cœur, il lui est difficile de se maitriser quand celles-ci se font l'écho de plus vieilles angoisses. Si Helen savait que son cher ami a tout simplement peur de voir ses rêves piller par un·e oniromancien·ne, peut-être comprendrait-elle sa facilité à attaquer quand le sujet revient sur la table.

Quant à la suite... Il lui est très difficile de ne pas rouler des yeux, devant ce que son amie pense discerner dans ses mots. A-t-il remis en question ses aptitudes d'ancienne professeuse ? Bien sûr que non ! A-t-il sous-entendu qu'elle n'avait ni le talent ni la patience pour apprendre avec précision l'art de foutre en l'air le sommeil des innocent·es ? Bien sûr que non, par Pyroluxion !

"En-tout-cas, j'ai bien compris qu'il te fallait un coupable. Et ma réponse est non : aux "dernières nouvelles" je ne suis pas venue "chiner" dans la tête de ton entourage."
"Et bien voilà ! C'était si difficile que ça, de commencer par là ? Oui, je cherche un coupable Helen, et oui, j'ai pensé à ta famille car à mes yeux, vous êtes les plus talentueux et les plus... chirurgicaux des oniromancien·nes sur ce loisir."

Le dernier mot est appuyé, lui rappelant bien qu'aucun·e membre de sa famille n'est Chuchoteur·euse onirique officiel·le. Il souffle un bon coup, la tête dodelinante d'un agacement bien présent, mais contrôlé.

"Je te crois. Je ne suis pas certain de croire Richard même s'il signait des aveux avec son sang, mais toi, je te crois et je m'excuse de mon erreur. Étant donnée la personne concernée par cette intrusion, peu d'oniromancien·ne oserait l'approcher de si près." Continue-t-il, faisant rouler l'une de ses bagues entre ses doigts.

Peut-être élève-t-il Armand sur un piedestal, en s'imaginant que personne d'autre que les Galbreath ou que l'équipe du Chuchoteur n'oserait toucher à l'esprit de son âme jumelle. Peut-être qu'il se fourvoie et qu'il s'agit d'une simple erreur de rêve et d'une maitrise passable d'un·e jeune l'oniromancien·ne. Ou d'une vieille âme en manque d'exercice.

"Quant à la confiance... " Silence un poil dramatique."Je ne porte pas un bonnet anti-rêve seulement pour le style, Helen. Peut-être devrions-nous en parler, aussi."


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