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Guided by grace, fueled by faith ; Isaac

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Marilou de Mercœur
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Marilou de Mercœur

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La discordance des temps modernes
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Trombinoscope : Guided by grace, fueled by faith ; Isaac 2c6afa43c74590ba81e590697757844f
Face claim : Dove Cameron
Pronoms RP : ELLE ; pronoms féminins
Âge : 24 ANS ; même pas un quart de siècle.
Tuer le temps : CHANTEUSE, POPSTAR, INFLUENCEUSE ; l'amour de la scène dans les veines, une voix enchanteresse, un sourire innocent et parfois un peu canaille.
Familier : AUCUN ; longtemps, son absence te pinçait le coeur. Longtemps, tu n'as pas compris pourquoi tu n'étais pas aussi spéciale que tes demi adelphes. Mais maintenant, tu en as pris ton parti.
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Arrivé.e le : 11/09/2024
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Guided by grace, fueled by faith


tw: deuil


" Tu ne dois pas te laisser engluer. Tu ne dois pas sombrer, t'abandonner. " Ce ne sont que des mots d'inquiétude, ce ne sont que les paroles d'une femme qui a peur, qui a la douleur au fond du cœur. Et ce ne sont que ses yeux tristes que tu revois alors que tes yeux se ferment. Maman est dans toutes tes pensées, maman est dans le fond de ton cœur. Parce que Mapa n'y est plus. Parce que Belle-Ma' semble osciller entre l'absence et sa présence. Parce que plus rien n'est pareil dans le cottage au bord de la mer. Rien ne sera plus jamais pareil.

Et Thalassadora ne répond pas ou n'entends pas. Parce qu'il n'y a pas d'Oracle des Perles dans ton monde pour te guider, te réapprendre à nager. Et parfois tu perds pieds. Parfois, tu as besoin de silence. Et d'autres fois tu enrages d'être privée, délaissée d'un morceau de toi-même. Quelques infimes instants, il t'arrive de regretter d'être née ainsi : si humaine, si imparfaite, si seule au monde.

Et Maman te l'a conseillé, t'y a poussé. Elle avait un ami perdu de vue, il a l'oreille d'un dieu humain, de quelque chose qui vous ressemble. La douceur de ses psaumes l'a aidé à trouver son chemin. Peut-être qu'il en sera de même pour toi. Peut-être que ce n'est pas trahir de trouver du réconfort dans un Temple, d'aller à une messe. L'amour, au fond, ça se multiplie. Thalassadora ne t'en voudra pas, si ? L'hésitation te fait te stopper sur le parvis du monument, arrêtant le clac clac des talons hauts. Tu as bien veillé à respecter les moeurs : couvrant tes épaules et te parant d'une jupe longue. Mais ça te semble étrange, tellement éloignée de ce que tu es.

Il y a un petit instant de pause supplémentaire et puis tu rentres. A quoi bon se poser des questions ? Tu es ici autant y rester et écouter. Peut-être que ta mère a raison. Peut-être que ça te fera du bien. Tu trouves place sur le banc parfaitement lustrée dans la maison de Dieu. Et tu écoutes, écoutes. Au fond, tu ne sais pas prier et tu ne veux pas te faire remarquer à chanter. Alors, tu observes, écoutes. La quiétude est douce en ce dimanche matin. Et par delà les vitraux, la lumière prend des airs mystiques, un air que tes adelphes adoreraient.

Et il y a quelque chose qui te fait du bien dans les mots du pasteur. Sans vraiment t'en apercevoir le temps s'écoule simplement, évidemment. Sans compter les minutes, la messe finit par toucher à sa fin. C'est naturellement que tu te tends vers ton sac à main pour y prendre un billet et le glisser dans le panier de quête. Pourtant les doigts s'attardent sur le poignet de‧du lae queteureuse, un joli sourire se tisse : " Bonjour, est-ce que vous pensez que je peux m'approcher et remercier le pasteur ? " Il y a un hochement de tête et tu attends que les gens passent, qu'il y en ait moins avant de t'approcher doucement de l'homme. Il y a un sourire doux, une petite inclinaison de tête et un " Bonjour,  je suis désolée de vous prendre de votre temps. Tu ne doutes pas que ses fonctions le gardent occupés et très pris. Je voulais juste vous remercier pour la messe d'aujourd'hui. " C'est sincère dans ta voix. C'est dit simplement, avec des évidences qui n'ont pas besoin d'être cachées. Tu réajustes le sac sur ton épaule : " Ça m'a beaucoup touché dans ce que je traverse et c'est étrange, tu fais dans un sourire triste, le pincement au coeur d'être tellement séparée de cette part magnifique de toi. Mais je me suis sentie un peu chez moi, ici, dans vos mots. " Un peu chez toi alors que tu as l'impression que tout s'effondre, que ton monde bascule.

Il y a un peu de douceur, un peu de chaleur dans l'instant. " C'est ma mère qui m'a recommandé de venir. Tu ne sais pas pourquoi tu es aussi bavarde. Elle a dit que vous avez toujours les mots justes pour celleux qui ont perdus leurs chemins. "
Isaac Matthews
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Tuer le temps : Pasteur, exorciste et Conseiller de l'Ordre de St Patrick. Les yeux et les oreilles partout, le zèle dans les veines.
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25/10/24



TW : fanatisme religieux, mention de secte

Le travail ne manquait pas, depuis le fiasco de septembre. Isaac dormait peu, et s'il arrivait toujours à donner le change devant les fidèles grâce à un sourire charmeur et quelques paroles bien placées, il ne pouvait se défaire de ses traits tirés et des cernes sous ses yeux clairs. L'Ordre était dans une situation de crise sans précédent, du moins dans cette vie-là. Oh, il y avait bien eu quelques hauts et bas durant les siècles d'existence de l'organisation, des hauts et bas qui avaient duré des années même, mais il se fichait bien de cette histoire. Peut-être qu'une seule l'intéressait là-dedans : celle où son ancêtre, Lord Matthews, avait redressé la barre et offert à l'Ordre un moyen de ne pas disparaître dans l'oubli. Bien qu'il n'ose pas se l'admettre, son ego se jouait de lui, lui faisant croire qu'un autre Matthews pourrait être le sauveur de ceux qui en avait terriblement besoin. Que c'était là son devoir, qu'il ne pouvait se soustraire de ce fardeau qui, au final, avait toujours été placé sur ses épaules. Ce nom venait avec tout un bagage.

Alors pourquoi avait-il tout fait pour que Lazarus n'ait pas à le supporter ? Le dernier descendant des Matthews n'était pas préparé à ce qui l'attendait, et aujourd'hui plus que jamais, Isaac regrettait ses choix passés. En voulant protéger son fils unique de la violence qui avait toujours entouré leur famille, il l'avait placé en première ligne face à l'ennemi. Oh, ce n'était pas son intention ; on avait choisi pour lui, encore une fois. On l'avait forcé à sacrifier la prunelle de ses yeux sans même qu'il s'en rende compte, et leur lien en avait été à jamais altéré. Lazarus lui en voulait - pourquoi en serait-il autrement ? - et aucune prière ne saurait le ramener à la raison. Peut-être que le Conseiller faisait preuve d'égoïsme, tant par cette volonté de protéger un membre parmi tant d'autres dans l'Ordre que par celle de briller si fort que son ombre se projette sur le dernier né des Matthews. Il y avait une part de cela. Mais en vérité, le pasteur avait découvert des faiblesses insoupçonnées. Les limites de sa foi, tant en l'Ordre qu'en son dieu. Et c'était plutôt cela qui le terrifiait. Cela qui l'obligeait à veiller si tard, se lever si tôt, et passer plus de temps que prévu à la paroisse à défaut d'avoir le courage de voyager à l'autre bout du monde et risquer de perdre définitivement son fils.

Mais personne ne savait ce qui tourmentait le pasteur. Les plus perspicaces avaient peut-être noté sa fatigue, sans pour autant savoir d'où elle provenait. Ils se laissaient fourvoyer pourtant par un sourire. Quelle simplicité aberrante que de manipuler les foules ! Quel boost pour l'ego, de voir tant de visages rivés sur lui à boire ses paroles ! Il pourrait tous les embrigader dans l'Ordre, avec cette verve. Pourrait même remplacer l'Eminence elle-même, reformater l'entièreté de l'organisation à l'image de son ancêtre. Oh que les péchés des mortels le trahissaient aujourd'hui, Isaac, alors qu'il se laissait aller à des rêves qui lui étaient normalement interdits.

Il échangeait quelques mots avec ses collègues, donnait quelques conseils à une pauvre femme dans le besoin lorsqu'une jeune femme qu'il n'avait encore jamais vue l'approcha. Il avait une bonne mémoire, le Conseiller, et l'aurait certainement reconnue si elle s'était déjà rendue à un office par le passé. Quelque chose en elle était familier, cependant il en était certain : celle-ci n'avait encore jamais passé le pas de la porte du temple. Du moins, pas lorsqu'il officiait. Peut-être venait-elle d'emménager à Edimbourg ? Il aimait découvrir la vie des nouveaux fidèles, se faire des idées sur ce qui pouvait les amener à venir pour la première fois. Leur donner envie de revenir aussi, encore et encore. Leur inculquer la foi en Dieu, et leur apprendre à quel point cette foi pouvait être bénéfique pour leur vie quotidienne.

"Enchantée mademoiselle. Vous savez, mon temps n'est pas aussi précieux que vous semblez le croire."

Avenant, le pasteur, bien qu'un poil intimidant sur les bords. La faute à sa stature peut-être, d'autant plus impressionnante face à une demoiselle haute comme trois pommes. Il acquiesça doucement au remerciement, restant néanmoins silencieux. Ses explications mettait le jour sur les interrogations qu'il pouvait avoir la concernant ; c'était bien là une nouvelle fidèle, qui traversait visiblement une mauvaise passe. "La cible rêvée de l'Ordre", songea-t-il pendant un instant avant d'effacer cette pensée. Il ne pouvait pas se permettre de laisser voir un quelconque comportement de "prédateur" dès la première rencontre, sous peine de trahir ses intentions. Comme au poker, la bataille psychologique était nécessaire avant tout pour gagner.

"La foi est souvent un pilier important dans la vie de chacun. Je suis heureux que ce moment de partage vous ait touché."

"Pas un déménagement donc", pensa Isaac alors que la jeune femme rapportait l'histoire de sa mère. Celle-ci devait être une habituée, ce qui expliquait sûrement ce sentiment de déjà vu sur ce visage juvénile. Si son aïeule vantait les mérites d'un office quel qu'il soit, le terrain était déjà favorable pour attirer cette nouvelle recrue dans ses filets. "Patience. N'allons pas trop vite en besognes."

"Je ne suis qu'un humble serviteur de la parole de Dieu. Un guide si vous préférez, en qui vous pouvez avoir confiance. Certains fidèles viennent uniquement lorsque leur vie plonge dans le chaos, et disparaissent une fois qu'ils ont trouvé leur compte. D'autres restent plus longtemps dans le réconfort de cette lumière. Tous sont accueillis de manière égale dans la maison de Dieu. Nous sommes tous égaux face à Lui. Votre mère a eu raison de vous montrer cette porte."

Le temple commençait à sérieusement se vider, pourtant Isaac ne faisait pas mine de quitter les lieux. Il prenait le temps, comme avec chaque fidèle. Comme avec chaque recrue. C'était ce temps nécessaire qui lui avait manqué ces dernières semaines, ces derniers mois même, et qui avait contribué à l'état de crise dans lequel se trouvait l'Ordre. Alors s'il pouvait consacrer quelques minutes à cette jeune femme, il allait le faire.

"Pardonnez ma curiosité, vous n'êtes pas obligée de répondre. Mais qu'est-ce qui vous a poussé à sauter le pas ?"
Marilou de Mercœur
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tw: deuil


L'homme face à toi est avenant, charmant. Au travers des vitraux, la lumière crée une couronne de roux et de flammes dans ses cheveux. Il y a un sourire en pensant à une autre rouquine. Les pensées vont et viennent, se désagrègent dans le marasme du deuil. Parfois, tu y penses un peu plus fort. Parfois, certain‧e‧s personnes te font un peu oublier qu'iel n'est plus là. Tu as du mal à réaliser que tu es seule, toute seule, maintenant. Tu as du mal à te dire qu'iel ne reviendra pas, que tu n'entendras plus jamais le son de sa voix. Parfois le deuil frappe, parfois il t'engloutit toute entière et tu ne vois plus vraiment la réalité des choses. Tu ne saisis plus bien les gens autour de toi ; c'est sans doute pour ça que tu te sens bien dans la maison de "Dieu". De celui qui n'est pas Thalassadora, dans celui que tu as un peu l'impression de trahir. Mais tu as besoin d'un peu de douceur, tu as besoin d'un peu d'écoute. Tu as besoin d'un endroit où ta nature ne se retrouve pas déchirée, où la magie, un peu de ton héritage, ne t'est pas cachée, n'est pas tuée.

Parce que pour elleux, tous ces gens tout autour, elle n'existe pas la magie.
Parce que pour les sorcier‧e‧s, ton existence n'est pas réelle. Tout est bien artificiel et parfois, il y a la tristesse d'être laissée pour compte. Il y a la tristesse de ne pas vraiment être des leurs. De ne pas être à ta place.

Alors tu cherches du réconfort et de l'apaisement où tu le peux. Alors tu souris au pasteur avec douceur et chaleur. Le sourire se creuse encore un peu à la mention qu'il n'est pas si occupé que ça. Il y a des mots qui te reviennent silencieusement : le Seigneur a toujours le temps pour ses brebis. Tu ne t'es jamais vue ainsi ; tu n'es ni égarée, ni perdue. Tu as juste besoin d'une pause, d'un répit, d'un endroit où parler. Parce que tu finis toujours par pleurer avec Maman. Tu ne veux pas ennuyer Shelley. Et puis, il y a Fil et ses propres problèmes. La haute stature d'Isaac ne provoque aucun effroi, juste une impression rassurante, apaisante sur toi. Mapa n'était-iel pas aussi grand‧e ? Iel t'enveloppait dans ses bras, il y avait l'odeur du sel et de la mer sur sa peau. Il y avait sa voix. Bien sûr, il n'en reste pas moins impressionnant, grand et beaucoup plus massif que toi. "Et je suis ravie que vous m'accueillez à bras ouverts, tu expires dans un souffle. Et je suis d'accord : les moments de partage et de prière sont nécessaires. Un petit silence, une confession du bout des lèvres : Parfois, j'ai néanmoins l'impression d'être seule dans ma foi. " Tu admets, acceptant de dévoiler. Bien sûr, tu ne parleras pas de la vraie foi enfermée dans ton coeur. Tu ne parleras pas des rites dont tu as été privée. Tu ne dévoileras jamais ta part sorcière. Mais le sentiment de solitude est grand, grandissant, envahissant. Tu es seule et il faudra que t'apprennes à le rester.

Tu penches la tête légèrement au discours du pasteur Matthews, réfléchissant au sens de ses mots, à leur portée. Peut-être que c'est pour ça que Maman t'y a poussé. Peut-être qu'elle craint que tu t'effondres de nouveau, balayé par la houle du deuil. Même si ce n'est pas parfait. Même si tu n'as pas été élevée ainsi, il est vrai qu'il y a du réconfort dans ses paroles. Et tu hoches la tête doucement, approuvant ses paroles. " Je lui dirais que vous n'avez pas changer, fais-tu dans un sourire doux. Que vous accueillez toujours votre prochain sans différence, sans arrière-pensée. " Si tu savais comme tu es loin de la réalité, loin des faits. Si tu savais que derrière le masque du gentil pasteur, il y a les grilles de Saint-Patrick, ton pire ennemi. Celleux qui t'ont volés, dérobés Mapa. Celleux qui ont laissés mille fracture dans ta famille.

Tu vois bien le lieu se vider. Tu vois bien les gens qui se lèvent et s'en vont. Ca ne te semble pas te déranger, le monde vit à ton rythme depuis petite. Ca ne semble rien éclipser et tu réponds sans hésiter, sans rien calculer : " J'ai perdu un de mes parents, il y a quelques mois. Tes yeux se vident un instant. Ma mère et moi, nous peinons à nous en remettre et nous avons l'impression que notre famille, tu fermes un instant les yeux, retenant évidemment un sanglot, en pensant à comme Mapa serait déçu‧e, comme Mapa n'a jamais voulu que vous fracturez autour de sa mort. Un souffle, une inspiration et tu reprends : que notre famille s'en retrouve fragilisée. Un petit sourire triste et tu remontes tes yeux dans les siens pour retrouver contenance aussi facilement que tu l'as perdu. Le deuil est une des pires choses à traverser, il paraît, à l'échelle d'une vie humaine. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si difficile. " Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis tout ça avec autant de facilité, avec autant de douceur. Il y a l'impression que tu peux faire confiance.

Et tu regardes vite fait à droite et à gauche, regardant les bancs vides : " Décidément, je vous prends tout votre temps. Tu es taquine et absolument pas dérangée par le fait qu'il soit ton aîné. Est-ce que vous avez encore un peu de temps ? Il y a un bon restaurant au coin de la rue. Je peux me faire pardonner en vous invitant à déjeuner. " Et peut-être t'épancher encore à des oreilles inconnues.


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TW : fanatisme religieux, mention de secte, deuil

Il comprenait ce qu'elle ressentait, Isaac, lorsque la demoiselle parlait d'être seule dans sa foi. Oh, pas alors qu'il était proche de sa famille ; ses parents étaient tout aussi pieux que lui, une piété qui ne venait pas de nulle part. Mais depuis qu'il avait atteint l'âge adulte, le pasteur sentait une sorte de fracture entre lui et le reste du monde. Oh, il s'entourait de ses sujets, qui eux aussi ressentaient l'amour de Dieu et communiaient dans la foi...pourtant, quelque chose le coupait toujours des autres, sans qu'il ne puisse poser le doigt dessus. Quelque chose qui commençait à briser en même temps le lien fragile construit entre lui et son fils. La connexion qu'il faisait là avec cette jeune femme n'avait rien de mensongère.

Ses paroles suivantes, par contre, le firent tiquer. Pas changé ? Par rapport à quelle période ? Cela avait forcément un rapport avec sa mère, qui devait avoir quitté les bancs du temple depuis bien plus longtemps qu'il le croyait. Des années sûrement. Peut-être faisait-elle partie des premiers fidèles à l'avoir connu, qui sait ? Peut-être était-elle même là à Londres, avant qu'il ne déménage à Edimbourg pour se rapprocher de son fils. Il était touché tout de même d'être encore dans l'esprit de cette femme inconnue, lui qui n'était pour le grand public qu'un simple vaisseau de la parole du Seigneur.

A moins que cette fameuse personne ne soit adhérente de l'Ordre...dans ce cas, le fait de le faire sortir du lot par rapport aux autres pasteurs et autres intervenants durant les cérémonies religieuses prenait tout son sens. Il était connu comme le loup blanc parmi tous ces adhérents, qu'il accueillait personnellement dès que son emploi du temps le permettait. Un réflexe pris lorsqu'il était encore Chasseur de Têtes et qui avait jusque là été une bonne expérience, les adhérents appréciant généralement l'homme lorsque le groupe peinait à les faire entrer dans ses rangs. Il ne pouvait toutefois pas poser la question de but en blanc à cette demoiselle ; question de sécurité, bien sûr, mais il y avait également un temps pour tout.

La raison de sa présence ici se dévoila enfin, et Isaac comprit instantanément quelle fragilité pouvait la pousser à chercher de l'aide par ici. La perte d'un être cher, évidemment. Les parallèles ne cessaient de se construire entre eux, quand bien même il était peut-être dangereux pour l'homme de laisser ses émotions prendre le pas sur le contrôle. Le deuil était un dénominateur commun entre beaucoup des membres de l'Ordre, quand on y songeait un moment. Lorsqu'il ne s'agissait pas de familles traditionnellement liées à l'organisation, les loups solitaires finissaient en meute meurtrie par une perte, une douleur commune. Il afficha un sourire contrit, baissa la tête un instant mais reporta vite son attention sur la jeune femme.

"La mort n'est pas une fin pour le défunt, mais un nouveau commencement. Pourtant, elle peut être une souffrance incommensurable pour ceux qui restent en arrière, qu'elle ait été lente et préparée à l'avance ou rapide et brutale. Il n'y a pas de honte à s'effondrer face à ce fardeau."

Elle commençait déjà à se confier, signe que le pasteur avait bien réussi son coup dès les premières minutes de leur entretien. La mettre en confiance, se placer comme une bonne solution à ses problèmes, c'était là un bon début pour la suite de son plan. D'ailleurs, ce ne fut pas lui qui l'invita à poursuivre cette conversation plus en avant ; c'était elle qui en exprimait le besoin, par cette simple proposition de déjeuner ensemble. Isaac regarda la montre à son poignet, faisant mine de peser le pour et le contre ; il avait cependant déjà pris sa décision.

"J'accepte volontiers, oui. Mais permettez-moi de vous y inviter ; nul pardon n'est requis ici. Mademoiselle ?"

Son ton se fit interrogatif, alors qu'il était dans l'attente d'une réponse posant enfin un nom sur un visage. Elle ne s'était pas présenté après tout, mais lui non plus n'avait pas encore fait mention de son identité. Peut-être parce qu'il préférait toujours avoir l'ascendant sur ses interlocuteurs, posséder plus d'informations qu'eux. Il était pourtant aisé de savoir qui il était par ici ; notamment connaître son nom de famille, qui était dans toutes les bouches à Edimbourg, dans ce milieu. Cette jeune femme ne faisant pas partie de leur communauté à l'origine n'était cependant peut-être pas au courant.

"Vous pouvez m'appeler Isaac. Je ne suis pas très "fan" des titres honorifiques."

C'était un mensonge bénin qu'il venait de prononcer là, l'homme appréciant tout particulièrement d'entendre le respect des autres lorsqu'ils s'adressaient à lui. Il gardait pourtant ce comportement au sein de l'Ordre, et se détendait en présence du public hors de ses murs, ce qui facilitait un peu plus tant la communication que la confiance qu'on lui accordait. Encore une fois, quelque chose qu'il avait appris à mettre en place lorsqu'il était Chasseur de Têtes.
Marilou de Mercœur
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tw: deuil


" La mort n'est pas une fin pour le défunt, mais un nouveau commencement. " La phrase te laisse un instant songeuse, rêveuse. Il en va de même pour Thalassadora ; vous naissez dans les eaux et retournez dans le creux de ses bras quand le temps sur Terre touche à sa fin. Vous êtes dans la houle, dans l'écume. Dans le creux des vagues. Les paroles de l'hydromancienne résonnent encore à tes oreilles. Mapa est partout. Iel y sera toujours un peu là dans le langage de l'eau, dans la douceur des vagues frôlant ton corps. Iel t'embrasse encore un peu le front, la joue comme lae parent‧e qu'iel est. Iel sera toujours prêt‧e à t'envelopper de son étreinte. Tu sais mais la solitude est là. Les conséquences sont là alors que ta famille te paraît si friable, si à la merci de l'eau comme un récif qu'on creuse, qu'on érode. Est-ce que vous allez vous effondrer ? Est-ce qu'il ne restera rien de vous ? Un sourire se tisse au deuil que les mort‧e‧s laissent, à la souffrance dont le pasteur parle avec tant d'évidence, de douceur.

Pourquoi tu ne t'y habitues pas ? Pourquoi t'as l'impression que son absence est insurmontable, sera toujours détestable ? " Je n'ai pas honte, glisses-tu, susurres-tu, même si ta voix porte dans le Temple. Le chagrin est naturel, les émotions restent belles et doivent s'exprimer. C'est comme ça qu'on se souvient de celleux qui sont passé‧e‧s dans nos vies. Tu en es certaine, persuadée, c'est ce qui te rend humaine. C'est ce qui vous lie. En vérité, pasteur, j'ai peur. Un silence résonne alors que tu t'ouvres pleinement, totalement : j'ai peur que sa mort nous éloigne et nous sépare. J'ai peur de l'indifférence, j'ai peur que ma mère ne s'en remette jamais. J'ai peur que mes demi-adelphes ne veuillent plus de moi. " Sous les failles, l'amour en pagaille qui pourtant, ne tient plus qu'à un fil, un soupir. Il ne faudrait qu'un coup de ciseau pour tout couper. Il ne faudrait que d'un regard pour dire adieu et à jamais. Un petit sourire triste, une voix plus douce : " Sans la famille, j'ai l'impression de ne pas être grand chose. J'ai l'impression qu'il n'y a plus de lumière dans le noir pour me ramener à la maison. " Peut-être que Mapa était votre phare. Peut-être que son décès à tout casser, briser. " Une peur d'enfant, au fond, la peur du noir, non ? " La peur la plus humaine, la peur la plus cruelle, la peur la plus enfantine.

Il semble hésiter, calculer les variables dans sa tête et puis jeter un regard à sa montre avant de prendre une décision. Tu lâches un sourire, un hochement de tête : " Très bien. Oh, je suis Marilou de Mercœur. Un silence et tu ajoutes. Je suis la fille de Délia de Mercœur. Vous ne vous souvenez peut-être plus ? " Tu esquisses dans un souffle et tu te mets à glisser ta main dans ton sac à main, en tirant une photo vieilli : un autre air, une autre époque, une femme blonde tenant un bambin -toi - et le couple heureux tenant un autre enfant. " Apparemment, vous vous êtes connu‧e‧s en France. Un petit rire en pensant à ça. Il paraît que j'ai bavé dans les cheveux de votre fils, bébé. " Tu étais bien trop petite. Tu n'en as pas le moindre souvenir, la moindre mémoire mais tu lui temps la photographie confiée par ta mère. Elle a d'autres. A une époque, iels étaient très ami‧e‧s et tu as compris que le décès de l'épouse du pasteur a tout changé. Que le chagrin a ravagé les amitiés, les liens. C'est une histoire loin d'être inhabituelle ; les gens se perdent de vue.

Tu penches la tête, sceptique : " C'est que ... Tu t'éclaircis la gorge et glisse, je ne voudrais pas vous manquer de respect. Tu fais avec douceur et patience. La voix est égale à elle-même et il y a un petit rire, très léger, très doux : on n'est pas encore ami‧e‧s aussi. Mes ami‧e‧s ou ma famille m'appellent par mon prénom. Mais est-ce que l'ami de ma mère n'est pas déjà un peu mon ami ? " Fais-tu avec plus de légèreté, de tranquillité. Tu te contentes de lui offrir un sourire : " Que voulez-vous déjeuner, Isaac ? Il y a un restaurant au coin de la rue qui fait une spécialité écossaise à se damner. Oh oups, c'est autorisé ou c'est blasphémer ce mot ? Tu fais simplement, doucement. Tu ne voudrais pas le provoquer ou l'agacer. "

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