From you to me, from me to you + Alaois

TW : difficultés financière, sous-entendus de manipulation

Week-end toujours propice au réunion familiale. Même avec son détachement, Ennis ne rate jamais une occasion de retrouver la demeure des O’ Fearghail quand il en a l’occasion. Habitude ancrée en lui depuis toujours et partagée avec une bonne partie de la fratrie qui poursuit cette coutume dès que l’emploi du temps le permet. Ennis travaillait énormément pour le coven, mais les longues journées passées à la défense des enfants de l’eau lui laissaient en contrepartie souvent des journées pleines pour profiter de son temps libre. Ce temps offert, il l’accorde toujours particulièrement à Cory, cette petite tête brune, portrait craché d’Ennis lorsqu’il avait le même âge réclamait souvent de voir ses oncles et ses tantes ainsi que sa grand-mère. Trop innocent pour avoir conscience des vices familiaux qu’Ennis ne supporte plus, il ne voit que le bon en chacun d’eux.

Le sourire aux lèvres quand il quitte le salon dans lequel l’enfant joue avec sa tante Maeve à des jeux de mains accompagnés de comptines sans réel sens, à qui perdre le rythme en premier, encouragé par Runa, il rejoint la cuisine. Son familier lui choisit de rester en compagnie de celui de Cory, volonté retranscrite de toujours veiller sur l’enfant.  Il y rejoint Alaois, calmement comme à son habitude, un regard rivé en direction de son ainé. « Alors comment vont les affaires au Friday 13th ? » Il ouvre le réfrigérateur et en tire une bouteille de jus de fruit, puis sort deux verres qu’il rempli. Les iris couleur noisette qui ne quittent pas le grand frère, le mage s’intéresse vraiment à la réponse qu’il lui apporte. Il est rare que les deux hommes prennent le temps de partager de réelles discussions, toujours interrompu par quelqu’un ou quelque chose tant cette maison n’est jamais calme. Toutefois, si la réponse l’intéresse vraiment, l’hydromancien a une idée derrière la tête. Observateur, il a bien remarqué que sa mère s’est empressé de quitter la maison peu après l’arrivée d’Alaois pour aller s’acheter on ne sait quoi, un sourire bien trop radieux sur les lèvres. « Maman avait l’air ravi de pouvoir aller faire les boutiques. » Phrase prononcée innocemment mais qui serait très certainement comprise assez rapidement pour le principal intéressé. Ennis savait qu’à cette période du mois, au vu des habitudes de la matriarche, il était rare que son porte-monnaie soit suffisamment plein pour se permettre ce genre de folie. Du moins à condition qu’un généreux bienfaiteur ne vienne pas combler le vide du compte en banque. « Tu fais ce que tu veux de ton argent mais ça ne t’énerve pas de la voir dilapider immédiatement l’argent que tu lui donnes ? Elle te l’a demandé comment ? En prétextant une urgence vitale, ou en te culpabilisant. » Ennis n’y allait jamais par quatre chemins et encore moins avec ses frères et sœur. La bouteille de jus refermée et remise au frais, il porte son verre à ses lèvres. «  Ca ne l’aide pas, d’entrer dans son jeu tu sais. » Le ton n’était pas accusateur mais las, Ennis n’entamait pas une dispute ou n’envoyait pas des reproches au contraire, il aurait aimé simplement que les autres fassent d’avantage preuve de bon sens.

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TW : difficultés financière, sous-entendus de manipulation, substance illicites

Nouveau week-end, nouvelle réunion avec toute la petite famille O'Fearghail, ce n'était pas déplaisant dans un sens, de retrouver toute l'effervescence de ce lieu qui avait vu grandir chaque enfant de la fratrie. Même si aujourd'hui, comment souvent dans cette période du mois, la matriarche n'était pas là, avait préférée partir, quelques minutes après l'arrivée d'Alaois, après avoir eu son fils à l'usure, avec des messages, des appels incessants, pour obtenir un peu d'argent. Prenant une petite pause dans la cuisine, seul endroit calme pour le moment au vu du brouhaha dans le salon ou même à l'étage, le bouclé se délecte de ce petit moment hors du temps. Il vient doucement sourire à Ennis, qui finit par le rejoindre et accepte volontiers le verre de jus de fruit tout en répondant à la question posée.

" Mieux que je ne pourrais l'imaginer, j'avoue que je suis content de voir que ça marche aussi bien .... et toi, au coven ? Tout se passe bien ? "

Il ne dit rien, Cat, mais il sent bien qu'il y a anguille sous roche, encore plus quand l'hydromancien lui lance une petite phrase, sur un ton innocent, alors qu'elle ne l'était absolument pas. "forcément qu'elle l'était..." qu'il s'était contenté de dire, en prenant une gorgée de jus de fruit, attendant la suite des remontrances de son cadet, parce qu'il savait bien, l'aéromancien, que c'est ce qui l'attendait.

" Les deux mon capitaine, elle a d'abord parlé de ne sais plus quoi pour sa voiture, puis d'une fuite dans le toit, pile au-dessus du lit de Maeve et puis... finalement, tu la connais..."

Les longs messages culpabilisants, le traitant de mauvais fils, après tout ce qu'elle avait fait pour lui, de mauvais frère, a ne pas vouloir le bien-être de sa pauvre petite sœur. Les vocaux en pleurs, tout s'autoflageller, se poser en victime... Et il était censé rester insensible à tout ça ? Sa charge mentale était énorme parfois, alors la solution de facilité était parfois la plus simple pour lui, même si ça ne lui faisait pas réellement plaisir... Mais il avait surtout conscience que leur mère était un cas désespéré, vu le nombre d'année qui s'étaient écoulées depuis sa première prise de substance.

" Je sais, que ça ne l'aide pas, mais en même temps, je préfère ça plutôt qu'elle aille chercher de l'argent je ne sais où ou s'endette auprès de gens peu recommandables. Après, on peut toujours tenter de l'envoyer en cure mais ... Tu connais le phénomène..."

Il soupire un peu, il avait déjà pensé à l'envoyer dans un centre spécialisé, mais Madame l'avait découvert et créer un scandale, promettant de couper les ponts avec lui, de monter les autres contre lui et de tout faire pour qu'on la laisse sortir, quitte à tout brûler, qu'elle avait menacée, même.

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La cuisine était souvent le lieu des confidences et des secrets pendant les réunions familiales, l’occasion de parler individuellement les uns avec les autres en se détachant de cette dynamique de famille nombreuse. Ennis sait où il veut en venir, sait ce qu’il veut dire à Alaois. Il le respecte, ce dernier à toujours pris soin d’eux jusqu’à ce qu’ils atteignent leur indépendance, et même après. La seule figure qui n’ait jamais trahi les enfants qu’ils étaient alors qu’il n’était qu’un gosse lui aussi. Mais Alaois entretient aussi les défauts des uns et des autres, ceux de leur mère, sans penser à mal. L’ainé lui confie que les affaires fonctionnent, et Ennis sourie même s’il grimace légèrement quand son coven est abordé. La situation devient compliquée – et elle le deviendra encore plus quelques semaines plus tard – et l’hydromancien s’absente de plus en plus, revient épuisé sans jamais parler de ce qu’il y vit. Mais ce n’est pas un sujet qu’il souhaite développer ici. Il ne peut pas, et ne veut de toute façon pas. « Ca s’agite un peu, mais pour le moment le travail reste plutôt tranquille. Pourvu que ça dur. »

Nonchalance volontiers mise en avant pour rendre son travail ennuyeux. Il ne perd pas son objectif de vue. Aujourd’hui, il n’est pas la lance du coven mais un jeune homme las de voir sa mère profiter de son frère. Alors il amorce la question par une phrase simple. Qui n’aurait pas eu de sens pour quiconque ne connaissant pas les tares de cette mère et de cette famille. Il enchaine ensuite, de façon plus directe, parce qu’Ennis était trop honnête pour se glisser derrière des sous-entendus. « Je vivais encore ici qu’elle parlait déjà de cette fuite dans le toit. » Il soupire, boit dans son verre. Il connaissait le processus, lui-même y avait succombé plus d’une fois… Jusqu’à avoir Cory et voir une nouvelle priorité dans ses décisions financières. Leur mère avait fini par le comprendre, mais le manipulait de bien d’autres façon. On peut extraire une branche de son emprise, dix autres sont tout de même autour du cou de chacun des enfants. Il soupire, parce que les arguments d’Alaois sont vrais et sont justes.

« Pour que la cure soit efficace, il faut que la personne le veuille bien. Si c’était miraculeux on aurait la paix dans le monde. » Le regard noisette ancré dans celui de son frère, il pose une main sur son épaule. « Il faut qu’elle comprenne que non c’est non, elle a qu’à dépouiller son nouveau connard… » Un regard par-dessus son épaule, pour être sûr que le petit être qui lui ressemblait le plus ne soit pas derrière à réclamer une pièce dans la boite à gros mot. Il sort une pièce de sa poche, qu'il glisse dans la main de son frère, un léger sourire aux lèvres pour détendre l'atmosphère. « T’as assez donné, pour elle surtout et si elle veut pleurer et se plaindre, qu’elle fasse. On la connait tous assez maintenant. Mais tant que tu ouvriras le porte-feuille, elle reviendra encore et encore. »


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TW : difficultés financière, sous-entendus de manipulation, de substance illicites, de violence.

La légère grimace n'échappe pas au grand frère vigilant. De toute façon, il se doute bien que le métier d'Ennis n'est pas si reposant et il voit bien, comment ça commence à grouiller, dans les covens, quelque chose se prépare et vu les informations qu'on lui rapporte, ça ne présage rien de bon. Mais il se tait bien, quand l'hydromancien répond, parce qu'il comprend que de toute façon, il n'aurait rien de plus, comme informations. " Je te le souhaite aussi ! Et puis si un jour tu as besoin d'un remontant, tu sais où me trouver. " Avec un petit sourire, sans aller plus loin, Alaois essaye de rappeler au plus jeune que, qu'importe ce qu'il se passe, il serait toujours là pour lui.

La discussion glisse, comme l'aéromancien s'en doutait. Et voilà que le sujet de l'argent qu'il peut donner à sa mère, suite à diverses manipulations, refait surface, pour son plus grand déplaisir. " C'est une fuite très très tenace... que veux-tu.... Pas faute d'avoir proposé de faire intervenir des couvreurs.  " qu'il lance dans un petit rire amer, avant de boire un peu son jus d'orange, écoutant son frère lui parler de cure. Il ne peut rien dire, parce que ça risquait de mettre un peu en lumière son secret si bien gardé depuis des années, mais Ennis avait raison sur une chose, si c'était miraculeux, le monde irait beaucoup mieux. Pour l'instant, il fallait se contenter de la volonté des gens à vouloir guérir et dans le cas de leur mère, c'était tout sauf au programme.

Et puis quand le nouveau "connard" est évoqué, Cat se tend... C'est vrai, elle pourrait le dépouiller, mais vu le type de personne que c'était, il ne valait mieux pas.... Alaois ne sait pas trop s'il doit en parler à Ennis, de ce qu'il avait appris récemment,  il se contente de fixer ses yeux, semblant peser le pour et le contre. Avant de laisser un petit rire, quelque peu nerveux quitter ses lèvres, quand il sent une pièce être glissée dans sa main. " Je ne dirais pas le fond de ma pensée, c'est moi que tu risques de traiter de connard." Cette fois-ci, c'est lui qui fait glisser la pièce dans la main de son frère. " Mais tu connais aussi mon fonctionnement et si en venant vers moi pour ça, elle vous laisse tranquille, alors j'ai tout gagné. Mais promis, je vais essayer de travailler sur ça. " ou pas.