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:: ✦ Archives :: ✧RPs :: RPs abandonnés[Abandonné] St Patrick's day - Judd
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C’est vraiment pas naturel. Coup d’œil jeté à la lémur posée sur son épaule alors que le feu du passage piéton passe au rouge. C’est la première fois que Darpana l’accompagne dans l’autre monde – celui triste et morne des foules ignorantes et incapables, humains sans potentiel. Il n’a pas besoin de la questionner pour savoir ce qui la dérange dans le spectacle qui s’agite autour d’eux, myriade d’individus pressés mais dépourvus de familiers – comme s’ils n’avaient pas besoin de cette partie d’eux-mêmes. Ce simple constat était dérangeant. Bien sûr, à Edimbourg sorcier, tout le monde ne sortait pas tout le temps en compagnie d’une figure animale, mais une simple balade dans la rue suffisait pour croiser élans, crocodiles ou chevreuils. C’était ça, la normalité, en plus des courses volantes entre aéromanciens ou des personnes qui roupillaient dans une position improbable, une autre à leur côté, ou la métamorphose de quelques zoomanciens.
On traine pas, hein ? Il ne lui fait pas remarquer qu’elle est ici de son plein gré, décision prise une fois qu’il lui a expliqué les tenants et aboutissants de la sortie. La moindre des choses, après l’annonce de la diffusion de tracts anti-sorciers à Edimbourg humain, était d’aller voir ce qu’il en était vraiment, dans l’ambiance de ses rues et les conversations des passants – tenter d’évaluer si la menace était réelle où l’œuvre d’un illuminé solitaire se revendiquant d’un ordre mourant. L’Espoir Igné aurait très bien pu demander à quelques membres débrouillards du coven de mener l’enquête mais l’idée de déléguer du renseignement dans ces circonstances ne lui plaisait tout. Tout comme il ne comptait pas seulement se reposer sur les informations offertes par le Conseil. On n’est, après tout, jamais mieux servi que par soi-même.
Le feu piéton passe au vert. Karan s’engage, le pas plus léger que d’habitude, moins froidement déterminé. Il a bien l’intention de prendre son temps aujourd’hui, d’autant qu’on lui a collé Judd pour sa « sécurité », et qu’il déteste qu’on lui glisse quelqu’un dans les pattes au prétexte qu’il pourrait lui arriver quelque chose. Son ainé est un sorcier de confiance pourtant, certainement expérimenté et plus à même de comprendre les subtilités du monde extérieur, mais l’autorité hiérarchique est toujours difficile à obtenir d’une personne brillante qui nous a vu grandir. Combien de fois ne se sent-il pas adolescent ou tout jeune adulte face à lui ? Beaucoup trop. Aujourd’hui, Karan n’a certainement pas l’intention de le laisser entrer dans cette posture : il mène le pas et ne lui glisse que les informations qu’il juge strictement nécessaires, laissant Judd à la place de garde du corps, discret si possible.
« EH SALE CON, REGARDE OU TU VAS, CONNARD ! » Le cycliste qui vient de les frôler sur le trottoir tourne sa tête en leur direction, à la recherche de cette femme qui vient de l’interpeler – sorte de confusion dans les prunelles quand il ne voit que Karan et Judd derrière lui. L’Espoir Igné siffle entre ses dents et attend qu’il ait disparu pour regarder Darpana, outrée, sur son épaule. Tu sais qu’on ne te vois pas, Darp ? Du coup tu fermes bien ta gueule, merci. Se tourne vers Judd, dépité. « Bon… J’ai bien envie qu’on se pose à quelque part de… normal, avec du monde, mais pas à un pub parce qu’il est 10h et qu’une pinte me tente pas trop pour le moment. Des suggestions ? » Il n’aime pas ça, devoir se reposer sur Judd, mais avancer le nez en l’air a ses limites. Bientôt une heure et demie qu’ils tournent en rond sans qu’il ne trouve d’endroit qui lui semble assez satisfaisant pour l’enquête, et aucun groupe avec des fourches et des torches en vue pour le moment.
On traine pas, hein ? Il ne lui fait pas remarquer qu’elle est ici de son plein gré, décision prise une fois qu’il lui a expliqué les tenants et aboutissants de la sortie. La moindre des choses, après l’annonce de la diffusion de tracts anti-sorciers à Edimbourg humain, était d’aller voir ce qu’il en était vraiment, dans l’ambiance de ses rues et les conversations des passants – tenter d’évaluer si la menace était réelle où l’œuvre d’un illuminé solitaire se revendiquant d’un ordre mourant. L’Espoir Igné aurait très bien pu demander à quelques membres débrouillards du coven de mener l’enquête mais l’idée de déléguer du renseignement dans ces circonstances ne lui plaisait tout. Tout comme il ne comptait pas seulement se reposer sur les informations offertes par le Conseil. On n’est, après tout, jamais mieux servi que par soi-même.
Le feu piéton passe au vert. Karan s’engage, le pas plus léger que d’habitude, moins froidement déterminé. Il a bien l’intention de prendre son temps aujourd’hui, d’autant qu’on lui a collé Judd pour sa « sécurité », et qu’il déteste qu’on lui glisse quelqu’un dans les pattes au prétexte qu’il pourrait lui arriver quelque chose. Son ainé est un sorcier de confiance pourtant, certainement expérimenté et plus à même de comprendre les subtilités du monde extérieur, mais l’autorité hiérarchique est toujours difficile à obtenir d’une personne brillante qui nous a vu grandir. Combien de fois ne se sent-il pas adolescent ou tout jeune adulte face à lui ? Beaucoup trop. Aujourd’hui, Karan n’a certainement pas l’intention de le laisser entrer dans cette posture : il mène le pas et ne lui glisse que les informations qu’il juge strictement nécessaires, laissant Judd à la place de garde du corps, discret si possible.
« EH SALE CON, REGARDE OU TU VAS, CONNARD ! » Le cycliste qui vient de les frôler sur le trottoir tourne sa tête en leur direction, à la recherche de cette femme qui vient de l’interpeler – sorte de confusion dans les prunelles quand il ne voit que Karan et Judd derrière lui. L’Espoir Igné siffle entre ses dents et attend qu’il ait disparu pour regarder Darpana, outrée, sur son épaule. Tu sais qu’on ne te vois pas, Darp ? Du coup tu fermes bien ta gueule, merci. Se tourne vers Judd, dépité. « Bon… J’ai bien envie qu’on se pose à quelque part de… normal, avec du monde, mais pas à un pub parce qu’il est 10h et qu’une pinte me tente pas trop pour le moment. Des suggestions ? » Il n’aime pas ça, devoir se reposer sur Judd, mais avancer le nez en l’air a ses limites. Bientôt une heure et demie qu’ils tournent en rond sans qu’il ne trouve d’endroit qui lui semble assez satisfaisant pour l’enquête, et aucun groupe avec des fourches et des torches en vue pour le moment.
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Face claim : Colman Domingo
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Âge : 52 ans
Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière / Représentant des Volcans au Conseil d'Edimbourg depuis Octobre 2024 / Ancien lapidaire freelance qui répond parfois à des commandes de son cercle proche.
Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
Compte en banque : 820
Arrivé.e le : 04/02/2024
Messages : 499
St Patrick's day
début mars feat @Karan Prashad
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La Fête de St Patrick n’avait jamais été dans les festivités préférées de Judd. Si ses ami·es humains y voyaient une bonne raison de finir dans un pub pour profiter du moment - et des réductions -, lui ne pouvait s’empêcher de penser que St Patrick avait participé à chasser les sorciers et sorcières de son temps. Quelque chose dans l’histoire de cette fête et de la “victoire” contre les serpents d’Irlande lui laissait donc un sale arrière goût en bouche. Mais l’Espoir Igné et lui n’étaient pas en ville pour cette raison, bien qu’un autre Patrick soit de la partie (à moins que ce soit le même ? Judd était nul en Histoire, même la sienne).
Les prospectus de l’Ordre, le pyromancien ne s’y était pas vraiment intéressé. Car comme souvent, il s’imaginait qu’il s’agissait d’un acte isolé, imprimé dans le T1 d’un hurluberlu, la tête trop proche de son Wifi. Mais visiblement, beaucoup prenaient au sérieux la visibilité plus grande de l’Ordre par ici, dont son patron. La Sentinelle ne pouvait que l’accompagner dans ses pérégrinations, bien qu’il doutait de l’utilité : pas sûr qu’en plein jour, ils tombent sur une armada de chasseurs. Et puis, Karan ne lui partageait quasi aucune information alors Judd ne pouvait que suivre le mouvement, sans apporter autre chose que sa carrure et sa connaissance de la ville.
Mais à défaut de prendre au sérieux la situation comme il l’aurait dû, Judd prenait au sérieux Karan. Si le jeune homme sentait qu’il pouvait en apprendre davantage en se rendant du côté humain, son garde ne remettrait pas son instinct en question, même s’il aurait apprécié quelques informations en plus. Karan n’avait peut-être que quelques années dans ce rôle, mais il avait toujours eu un trait de personnalité que Judd appréciait : l’ambition. Ça et son côté stratège. Les points communs entre les deux hommes s’arrêtaient surement là mais cela suffisait à Judd pour le tenir haut dans son estime. Et le suivre sans trop savoir où ils finiraient la journée.
Aujourd’hui, le cinquantenaire avait enfilé une tenue décontractée et discrète. Il était en service, préférait gardait sa veste à sequins pour la soirée. Jean, boots, pull sombre et manteau léger. De quoi être à l’aise s’il devait protéger son patron, bien qu’il ne s’imaginait pas quelqu’un tenter d’attaquer l’Espoir Igné en plein jour à Edimbourg. Quoique, entre les pickpockets ou les touristes paumés…
- EH SALE CON, REGARDE OU TU VAS, CONNARD !
Il sursauta presque en entendant la voix criarde de Darpana, perdu dans ses pensées. La réaction du familier fut aussi vive que le cycliste, ce dernier se retournant sans trop comprendre d’où venait l’insulte. Judd garda son sérieux mais une fine ligne traça un sourire amusé : Darpana était peut-être invisible aux yeux des humains mais elle prenait autant de place qu’un SUV canadien.- Quel timbre.
Si Nilsa avait été là, elle l’aurait surement insulté. La belette était restée se reposer, après avoir veillé toute la nuit avec Titan. Mais à la différence de Nilsa, Judd appréciait Darp’ pour sa facilité à se penser chez elle partout où elle se trouvait. Alors l’entendre insulter ce pauvre cycliste l’attendrit plus qu’autre chose.- Bon… J’ai bien envie qu’on se pose à quelque part de… normal, avec du monde, mais pas à un pub parce qu’il est 10h et qu’une pinte me tente pas trop pour le moment. Des suggestions ? - Plusieurs même. À l’angle de la rue en face, il y a un café-pâtisserie, Seeds For The Soul. Leurs gâteaux sont délicieux. Et vegan.
L’information fut accompagné d’un doigt levé, tel le fin connaisseur qu’il était. La gourmandise de Judd équivalait son professionnalisme : les pâtisseries et autres restaurants d’Edimbourg le remerciaient à chaque passage chez eux !- À 300m, vers le parc, tu as un autre coffee-shop, plus tradi’ mais avec un café filtre délicieux.
Judd allait toujours y faire remplir son thermos quand il n’était pas de service et passait dans le quartier.- Après… je ne suis pas convaincu que les gars de l’Ordre soient vegan. Alors, ce ne sera pas là-bas qu’on trouvera des indices mais au moins, on aura une bonne boisson et une jolie vue.
Il haussa des épaules avant de reprendre.- Tu pourras en profiter pour me partager ce que tu cherches vraiment aujourd’hui et…qui sait, je pourrais peut-être me montrer aussi utile en guide touristique qu’en compagnon de réflexion.
Il n’y avait aucun sarcasme dans la remarque du pyromancien, pas même une once d’amusement. Judd était excellent en visite guidée, c’était un simple fait.