[Terminé] crossing the river of denial

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Sílas Carter
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Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
Familier : Icarus est un chat européen qui adore emmerder son monde et qui est plutôt doué à la tâche (comme son sorcier, tout à fait)
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crossing the river of denial
16.03.24



TW : aucun

« Il a du succès, ce soir. » Sílas prend une gorgée de sa boisson en attendant que la blonde s’installe de l’autre côté du bar, se perchant sur le tabouret qui lui fait face, tandis que sa main libre s’appuie sur le comptoir, paume accolée sur la surface et doigts légèrement recourbés vers l’intérieur. « Qui ? » Il fronce le haut de son nez en avalant sa gorgée, ayant besoin d’une seconde ou deux pour balader son regard sur les tables joyeusement animées, jusqu’à comprendre le sujet abordé. Et merde. « Tu parles du patron ? » La désinvolture de son ton est trahi par la crispation immédiate de sa nuque qui se tend en même temps que ses doigts autour de son verre, qu’il considère d’un regard prolongé, de la même façon que s’il voulait s’assurer que le contenu n’avait pas changé de couleur entre temps.  Quels connards. Avec un ‘’s’’ parce qu’il met les deux dans le même panier — panier qu’il va jeter par-dessus bord. « Tant mieux pour lui. » Pour feindre l’indifférence, on ne pouvait pas faire pire comme réponse. La preuve, le silence s’étend entre Megan et le brun, en lui pesant sur le coeur comme pour lui faire réaliser à quel point il bat vite, désormais. Mais ce n’est pas une course folle et amoureuse comme lorsqu’il est trop près du bouclé, non, c’est un martèlement furieux, jaloux et colérique, qui fait trembler jusqu’à sa mâchoire qui se serre. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » Il ne sait pas s’il entend la réponse, mais c’est d’un geste mécanique et d’un visage fermé qu’il la sert, crochetant brièvement son regard en direction des deux hommes sans pouvoir s’empêcher de serrer autant les dents que ses doigts sur les verres propres qu’il replace, et qu’il a envie de balancer autant sur la tête de l’un que de l’autre. « Ça va ? » Qu’elle demande après avoir avalé la moitié de son cocktail, son menton s’avançant en même temps que sa main manucurée comme si Megan essayait d’instaurer une bulle privée afin d’accueillir ses confessions, qu’il n’est pas prêt à lui partager malgré l’affection qu’il lui porte. « Très bien. » « T’as l’air contrarié. » Il lui sourit alors, d’un rictus forcé qui vise à dissimuler le fait que ça l’agace profondément alors qu’il n’a même pas son mot à dire, et il le sait.

Il bouillonne d’une aigreur brûlante mais tente de garder la tête froide : il est confronté à une situation qui le dérange profondément, qui le blesse et l’attriste au plus haut point, sans qu’il ne veuille encore démêler les noeuds de la colère pour en comprendre la raison. Le serveur a l’impression de se rendre — enfin — compte qu’il accorde bien trop d’importance à ce qu’il s’est, ou non d’ailleurs, passé entre eux, et l’humiliation interne que cela représente le pousse à se renfermer sur lui-même, faisant un effort monumental pour ne pas cracher son venin sur le premier venu.

Plutôt que de faire de la pauvre Megan une victime collatérale de sa monstrueuse jalousie, Sílas se saisit d’un plateau garni de bouteilles et de chopes de bières, qu’il transporte jusqu’à une table située au fond du bar ; pour rejoindre les fêtards insouciants, il est contraint de passer devant celle où siège Alaois mais, c’est sans un regard pour ce dernier — ou même pour les autres convives autour de lui, qu’il achève son périple, afin de déposer soigneusement les boissons sur la table de ceux qui le gratifient d’un sourire réjoui, auquel il ne répond pas. En redressant ses épaules, ses yeux glissent sur le miroir qui trône au mur et, restant quelques secondes à fixer le reflet de la salle comble, il s’en détourne finalement au moment même où le client cavalier renverse malencontreusement sa boisson sur son visage, en ayant voulu l’apporter à ses lèvres. Faisant claquer sa langue contre son palais, il retourne derrière le comptoir en prenant une fine inspiration nasale, le corps et le corps maintenus dans une rigidité douloureuse mais nécessaire. Vivement qu’il puisse déguerpir le plancher et rentrer chez lui. Seul.
Alaois Ó Fearghail
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Tuer le temps : Gérant du "Friday 13th" officiellement, dans les affaires louches officieusement. Non pas que ça le comble dans sa vie, au contraire, il déteste quand il voit la dépendance parler, mais au moins, l'argent est facile. Sale, c'est vrai, mais il peut subvenir à ses besoins et surtout ceux de sa famille depuis bien longtemps grâce à cette source de revenus.
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Barthelemy Aristide Celestine Booth of Dunham Massey, Emperor of trash, raton-laveur excentrique qui n'a pas la langue dans sa poche et aime se mettre dans des situations périlleuses.


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16.03.24



TW : consommation d'alcool.

Ça lui avait fait bizarre quand il avait reçu un message d'Irwin lui demandant s'il était toujours partant pour faire affaires. Depuis combien de temps est-ce qu'il n'avait pas vu cet homme ? Deux ans, peut-être trois, dans tous les cas, la proposition l'intriguait et même s'il n'était pas sûr de l'accepter, ça valait le coup d'au moins écouter ce qu'on lui proposait. Alors, ils avaient convenu de se revoir ce soir, au bar de l'aéromancien et même si ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, Alaois eut l'impression que c'était comme s'ils s'étaient quittés la veille, si bien que la conversation se fait naturellement, parlant de bien des choses, se remémorant les sales coups qu'ils avaient pu faire du temps où ils se côtoyaient, la conversation est animée, remplit de rire et autres, mais Cat reste tout de même vigilant, met parfois des stops, toujours avec le sourire bien entendu, quand des allusions se font un peu trop présente. Si à l'époque, Alaois avait pu répondre à ce genre de provocation, aujourd'hui, ce n'était plus possible dans son esprit, parce que quelqu'un d'autre occupait pleinement ses pensées. Ce quelqu'un vient d'ailleurs près de lui et le bouclé ne peut empêcher ses yeux de venir accrocher la silhouette de son serveur : il avait l'air contrarié... Est-ce que quelqu'un l'avait encore agacé au comptoir ?

Revenant à sa conversation, les choses plus sérieuses commencent alors qu'une idée de nouveau business se profilent, enfin c'était sans compter l'alcool qui venait limite de se jeter sur le visage de son ami de longue date. Le sorcier se dépêche de sortir quelques mouchoirs pour que l'homme puisse s'essuyer, lui soutenant que c'était lui qui était bien maladroit, surement parce qu'il avait trop bu, mais le bouclé en doute, se demande s'il n'y a pas un peu de magie dans tout cas. Quoiqu'il en soi, pendant qu'Irwin part aux toilettes pour tenter d'essuyer un peu plus la bière qui avait aussi atterrit sur ses avants-bras et son pantalon, le patron des lieux prend l'initiative d'aller reprendre des boissons et un peu d'eau aussi, au cas où. Il se dirige donc vers le comptoir où se trouve Silas et vient lui demander deux bières et un verre d'eau, toujours aussi surpris de son air si agacé qui lui colle à la peau... même son corps était tendu, quelque chose n'allait pas...

" Silas ? Ça va ? "

Il est réellement inquiet, se demande pourquoi l'autre sorcier est dans cet état. Et si quelqu'un lui avait fait quelque chose ? Non, ce n'était pas possible, il avait gardé un œil sur lui malgré sa conversation, pour être sûr que le coréen soit en sécurité... Et les personnes assises au bar ne semblait pas lui avoir demandé un cocktail spécial pour eux alors... Il ne comprenait vraiment pas.

Sílas Carter
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TW : aucun

« Je t’assure que t’as l’air de vouloir tuer quelqu’un. » Oui, et il saurait parfaitement comment s’y prendre pour cacher leurs cadavres. Mais il ne répond rien, Sílas, il s’efforce de maintenir son masque de fer et se contente donc de mollement hausser ses épaules avec une indifférence qui n’est que de façade, si bien que son regard fuit la conversation en s’éparpillant sur son comptoir parfaitement propre, mais qui pourrait aussi bien être dans un désordre absolu qu’il n’en aurait que faire. « D’habitude c’est toi qui m’écoutes, on peut échanger les rôles un peu. » Il pourrait, oui, mais il ne dira rien même sous la plus cruelle des tortures : de toute façon, il ne peut s’empêcher de penser (avec un brin de déception et de honte) qu’il n’y a pas grand-chose à raconter, sinon qu’il s’est imaginé un scénario digne des plus grands films américains, sauf qu’il n’y a que lui pour en faire la réalisation maintenant. Autant, donc, conserver ce qu’il lui reste : sa dignité. « Ça va. » Et ça aurait pu aller plus ou moins bien si le fautif ne s’était pas pointé devant lui avec son air véritablement soucieux, en présentant deux verres vides qu’il faut visiblement remplir pour étancher sa propre soif et celle du tocard disparu on-ne-sait-où. Il le voit, mais il ne le regarde pas. Pas un seul instant, pas une ligne de ses cils n’effleure les contours de sa silhouette pourtant positionnée devant lui. « Silas ? » Ta gueule, qu’il aurait pu lui répondre pour éviter le moindre échange avec sa personne, s’il n’avait pas eu le poids inconscient de la hiérarchie sur les épaules, mais l’inspiration nasale qu’il prend en entendant sa voix est suffisante pour annoncer l’arrivée imminente d’un orage, pour ne pas dire une véritable tornade. « Ça va ? » Sílas garde le silence en essayant de débrancher aussi bien sa langue que son cerveau, la première étant piquée d’un venin qu’elle aimerait bien partager quand le second bouillonne en surchauffant de pensées aussi peu agréables pour l’un comme pour l’autre.

Sans attendre — et toujours sans regarder qui que ce soit puisque ses yeux suivent méticuleusement ses propres gestes, le coréen prend une chope dans chaque main afin de les remplir de bière comme demandé, les passant sous la machine à la vitesse de l’éclair avant de garnir un troisième verre avec l’eau du robinet — dommage que Cat ne tourne pas le dos quelques secondes parce qu’il aurait probablement craché dedans pour leur offrir sa bénédiction. « Faudrait pas l’faire attendre, il vous fixe j’crois. » Lui dit-il d’un ton sarcastique sans même réfléchir à ce que cela implique réellement, sans vraiment se rendre compte de la vérité mise en lumière par sa propre impulsivité et sans même savoir ce qu’il espère provoquer comme réaction chez son interlocuteur. Déposant le troisième verre sur un plateau rond devant son patron, et désormais il va s’appliquer à le cantonner à ce simple rôle puisqu’ils ne sont rien d’autre et que son attitude lui a bien fait comprendre, cela n’empêche pas Sílas de lui allouer un chapelet mental d’insultes, qu’il s’efforce de garder derrière ses lèvres closes.
      Et pour ne pas risquer de les libérer par un trop-plein de silence, le coréen se décale du comptoir pour servir les autres clients, se maintenant dans un écho de silence et de crispation jusqu’à la fin de son service, sans accorder la moindre miette d’attention à son patron, quand bien même cela devient difficile lorsqu’ils se retrouvent deux tous pour la fermeture.

Le bar n’aura sans doute jamais été rangé et nettoyé aussi rapidement que ce soir, car il ne lui faut que quinze petites minutes pour achever sa tâche, sans qu’on puisse cependant la qualifier de bâclée : comme d’ordinaire, le maniaque a accompli sa mission et il faudrait être de vraie mauvaise foi pour prétendre le contraire. En reposant le torchon propre contre le comptoir, il mordille le coin de sa lèvre comme il le fait depuis presque une heure puis contourne le bar pour rejoindre les vestiaires dédiés aux employés, se dépêchant de récupérer son sweat blanc qu’il enfile à la hâte avant de refermer son casier dans un geste mal maîtrisé. Le bruit du métal qui claque lui fait l’effet d’une décharge électrique dans tout le corps, et il ne peut s’empêcher de se formuler l’idée qu’il se sent comme le dernier des cons, ce lui le pousse à détester celui qui a causé cet effet. Il lui faut quitter cet endroit le plus rapidement possible pour ne pas risquer de le croiser, et il ne perd pas de temps avant de se retourner pour quitter la pièce.
Alaois Ó Fearghail
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16.03.24



TW : consommation d'alcool.

Silas était en colère et le bouclé ne comprend absolument pas pourquoi. Il y a bien des petits fragments ici et là, de début d'explications, mais il ne peut pas faire de jugement hâtif. Alors, il attend, observe les traits fermés du serveur, alors qu'il ignore totalement ses questions, se dépêche de préparer sa commande. Il était donc en colère contre lui ? Mais pourquoi ? À cause d'Irwin ? C'était idiot, mais visiblement, c'était bien ça, vu la manière dont il a de lui parler, pour lui dire de presser le pas pour rejoindre celui qui le fixe. C'était donc bien le coréen qui avait usé de sa magie pour répandre l'alcool sur le visage de son camarade de beuverie. Mais ce n'est pas ça qui le surprend le plus, mais bien le vouvoiement qui se fait entendre, alors que ça faisait longtemps maintenant que cette barrière avait été passée. Mais si le sorcier voulait jouer à ça, ils allaient jouer, il n'y avait aucun problème. Sourire en coin aux lèvres, Alaois reprend son plus grand rôle, celui de Cat, couplé avec celui du patron de ce bar. Et en prenant le plateau, le sorcier vient planter une nouvelle fois son regard dans celui de son subordonné.

" Vous avez raison, on ne fait pas attendre un gros client, après tout."

Et le voilà repartit auprès de son ami et même s'il ne revient plus au comptoir de la soirée, il n'oublie pas de toujours jeter un œil de temps en temps, sur celui qui avait décidé d'être désagréable.

Descendant de son bureau où il était remonté pour aller chercher quelques papiers pour les ramener à Ryung en rentrant, Cat entend la porte d'un casier en acier qui se ferme un peu trop brutalement, bien, Silas n'était pas encore parti, c'était parfait. Le bouclé se dirige alors vers les vestiaires, heureux de retrouver celui qui occupait ses pensées, pour une tout autre raison qu'une douce rêverie romantique, depuis leurs petite altercation.

" Je peux savoir ce que je t'ai fait pour que tu me parles comme ça ? "

Parce qu'au-delà du vouvoiement, il y avait aussi eu le ton et les éclairs et autres insultes qui semblaient jaillir de ses deux iris et ça, c'était hors de question.

" Comme ton petit coup de télékinésie sur un client, franchement, ce n'était pas très malin. Tu m'expliques ? "

Appuyant son épaule sur l'encadrement de la porte, Cat observe son employé, les bras croisés sur sa poitrine, le visage fermé. Ils allaient avoir cette discussion ici et maintenant, parce qu'il valait mieux crever l'abcès directement plutôt que de le laisser s'infecter plus.

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16.03.24



TW : langage pas trop trop poli

« Vous avez raison, on ne fait pas attendre un gros client, après tout. » un gros con oui, vous allez bien ensemble du coup Si ce n’était pas à son patron qu’il s’adressait, probablement que Sílas lui aurait suggéré de se carrer bien profond sa réponse. Mais sans lui adresser un regard malgré les yeux qui le cherchent, il retient admirablement bien ses mots — oui admirablement parce que, pour une grande gueule comme la sienne, croyez bien que c’est un miracle qu’il y parvienne. Mais s’il ne laisse rien paraître, arborant un visage renfermé qui n’admet aucune émotion sinon celle de la contrariété, les mots de Cat le ramènent cependant à une réalité plutôt douloureuse : il n’y a définitivement rien de plus entre eux, sinon ce qu’il s’est imaginé dans l’intimité de ses pensées. Mais s’il prend une part de responsabilité sur les élans d’impulsivité colérique qui l’animent actuellement, il ne peut s’empêcher de songer que l’autre l’a bien aidé ; tout autant agacé de se rendre compte de sa jalousie que d’en être porteur, le coréen le rend coupable de l’évidence : le bouclé a joué avec lui et passe désormais à une autre proie, comme un gamin de douze ans se lasse de son nouveau jouet. Ce n’est donc que tout ce qu’il a été, pour lui, un jouet.

Il ne s’attarde donc pas outre mesure, n’exigeant de lui-même que de conserver son masque de froideur jusqu’à ce que l’intervention du coupable se fasse entendre, et que la colère se mêle à la rancoeur pour le fendre un peu, ce masque si savamment appliqué sur ses traits. « Je peux savoir ce que je t'ai fait pour que tu me parles comme ça ? » Si Sílas pose enfin les yeux sur lui, d’une volonté forcée puisqu’il se tient devant la porte comme un obstacle l’empêchant de fuir, ce n’est que pour le considérer avec une froideur effarante, qu’il ne lui avait jamais alloué jusqu’ici et dont il n’a peut-être même pas conscience. ‘’Rien’’ est ce que son silence prolongé semble vouloir dire, bien qu’inconsciemment, il sait que c’est sa jalousie qui est en cause, mais plutôt crever que de l’admettre. « Comme ton petit coup de télékinésie sur un client, franchement, ce n'était pas très malin. Tu m'expliques ?  » - « Quoi, le principe de gravité ? Pure rhétorique moqueuse à laquelle il ne laisse place à aucune suite, puisqu’il reprend aussitôt. « Qu’est-ce que je dois expliquer, au juste ? C’est pas ma faute si ton mec a deux mains droites. » Oui, il réajuste le proverbe parce qu’il est lui-même gaucher et plutôt habile de cette main : autant pour jouer du piano que pour foutre des claques si quelqu’un veut vérifier.

Campant sur la position de sa mauvaise foi, Sílas hausse les épaules en tirant légèrement sur le col de son sweat blanc avec ses deux mains pour le réajuster correctement, tout en faisant quelques pas pour se rapprocher de la sortie, que Cat entrave de son corps. Ce dernier peut continuer d’œuvrer dans la confrontation et les reproches s’il le souhaite, il n’obtiendra rien de celui qui n’aspire qu’à partir et qui est trop habitué à endurer les confrontations pour faiblir : il peut au moins remercier sa mère de lui avoir inculqué cette résistance. « J’ai fini mon service, je rentre chez moi. » Son ton n’invite pas à de quelconques négociations, mais alors qu’il se tient devant lui et qu’il le regarde avec un étau de reproches muets, un de ses sourcils se redresse comme pour dire : dégage de mon chemin « C’est le moment où tu me laisses passer, je crois. »
Alaois Ó Fearghail
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16.03.24



TW : deux idiots

Si la rhétorique de Sílas l'agace au plus haut point, surtout qu'il ne lui laisse même pas le temps de répondre, Cat doit au moins le remercier de venir confirmer qu'il était bien à l'origine du mystérieux phénomène. Mais une autre information vient attirer son attention : comment ça, son mec ? L'aéromancien était donc bel et bien jaloux de sa connaissance, en voilà une drôle d'idée.

" C'est donc bien la présence d'Irwin qui te rend comme ça. "

Mais le coréen semble mettre fin à la conversation, s'avance en annonçant vouloir rentrer chez lui, parce qu'il avait fini son service et le regard qu'il lui lance veut clairement lui dire de dégager, mais si le sorcier pense pouvoir l'impressionner, c'était peine perdue, Alaois avait l'habitude de ce genre de situation. Alors, sans quitter les yeux de son employé, le sorcier ne bouge pas d'un centimètre.

" Non, on en a pas fini."

Ou du moins, lui n'en n'avait pas finit avec lui et il était hors de question qu'il laisse le serveur filer, surtout en colère et surtout à cause de quelque chose d'aussi idiot.

" Il n'y a rien entre Irwin et moi, si ce n'est des accords commerciaux, c'était d'ailleurs pour ça qu'il était là, il voulait me proposer quelque chose, il n'y avait rien de galant dans cette rencontre."

Venant se redresser quelque peu, Alaois ne bouge toujours pas de l'entrée, observe toujours les réactions de son interlocuteur.

" Alors, oui, même s'il me faisait clairement des sous-entendus, auxquels je mettais des stops, je me devais de garder un grand sourire et rester professionnel, tu sais, le truc que tu aurais dû faire. "

s'avançant d'un pas, le patron vient encore réduire la distance entre l'autre sorcier et lui, ses bras revenant le long de son corps alors qu'il reste alerte, au cas où le plus jeune tente une échappée.

" Mais j'ai bien vu que ça ne t'avais pas plu, vu le ton que tu as employé quand je suis venu te trouver et j'avoue que je n'ai absolument pas apprécié ton petit jeu. Peut-être qu'au lieu de réagir comme ça, la communication aurait été une meilleure solution, tu ne crois pas ? Je ne sais pas, tu aurais pu me demander à parler deux secondes quand je t'ai posé la question, pour savoir si ça allait. Parce que, malheureusement pour toi, même si ta bouche ne dit rien, tes yeux parlent. "

Et avoir l'impression qu'on le maudissait sur des centaines de générations, ça n'avait rien d'agréable encore une fois.

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16.03.24



TW : langage pas trop trop poli

Évidemment, même si Cat fait face à quelqu’un de borné qui refuse de délier sa langue pour apaiser les crispations étendues entre eux, il comprend sans difficulté aucune ce que le coréen s’efforce, pourtant, de soustraire à sa connaissance : sa colère virulente n’est induite que par le simple fait qu’il est gravement jaloux, rendant l’impulsivité mordante du Carter comparable à  une bombe à retardement qui allait, peut-être, lui exploser au visage sous peu. « C’est donc bien la présence d'Irwin qui te rend comme ça. » La clairvoyance de son interlocuteur le pousse dans ses retranchements, si bien qu’il a l’impression que les veines de son cou se tendent en même temps que ses doigts enfoncés dans les poches de son sweat. « Quoi ? » Il entend sa voix marquer les aiguës avec bien trop d’appui pour que cela n’en soit pas suspect, sa langue prolongeant la dernière sonorité tandis qu’il papillonne des cils en ayant l’air surpris d’entendre une telle affirmation. « Non, on en a pas fini. » - « Moi, si. » Ses joues se creusent sous l’effet de ses mâchoires qui se serrent en même temps que ses lèvres qui se compressent, non plus dans un élan de colère mal maîtrisé mais plutôt sous le sentiment inconfortable que cette situation lui procure : il a l’impression d’être pris au piège, au sens propre comme figuré puisqu’il ne peut même pas sortir de cette salle.

« Il n'y a rien entre Irwin et moi, si ce n'est des accords commerciaux, c'était d'ailleurs pour ça qu'il était là, il voulait me proposer quelque chose, il n'y avait rien de galant dans cette rencontre. » Bien incapable de savoir s’il se fout de sa gueule ou pas, le musicien soutient ses yeux en essayant de ne pas accorder trop d’importance à sa réponse, en mordant l’intérieur de sa joue pour ne pas lui répondre tout de suite qu’il en a rien à foutre, même s’il sait déjà que ce n’est pas vrai. « Alors, oui, même s'il me faisait clairement des sous-entendus, auxquels je mettais des stops, je me devais de garder un grand sourire et rester professionnel, tu sais, le truc que tu aurais dû faire. » Une nouvelle réponse que Sílas ne lui laisse pas vraiment le temps de combler puisque, laissant filer ses mots à la seconde d’après, il anime les traits de son visage harmonieux pour poursuivre les grandes lignes de sa comédie, à laquelle il est le seul à croire visiblement. « T’as pas de compte à me rendre, tu fais ce que tu veux avec qui tu veux. » (non) Ça s’est précipité sur ses lèvres, trop acide et agressif pour paraître honnête, et il s’en rend lui-même compte assez vite, si bien qu’il prend une fine inspiration comme pour se donner une meilleure contenance en reprenant la parole. « J’crois pas que des clients soient venus se plaindre, si ? J’suis ici pour servir des verres si jamais t’as oublié, pas pour faire l’animation. »

Il lui tape sur le système, à jouer l’hypocrite qui subit une crise d’hystérie alors qu’il a fait la même chose — voire pire, à leur soirée déguisée, mais sans qu’il ne sache pourquoi, Sílas ne se sent pas encore prêt à lui balancer cet argument à la figure. Il le regarde s’approcher sans broncher, redressant tout au plus son menton pour lui tenir tête, sans que ses yeux ne se dérobent à l’affrontement mené contre les billes émeraudes de Cat. « Mais j'ai bien vu que ça ne t'avais pas plu, vu le ton que tu as employé quand je suis venu te trouver et j'avoue que je n'ai absolument pas apprécié ton petit jeu. » Le choix des derniers mots l’oblige à baisser le menton en riant d’une manière tout à fait nerveuse et, peut-être plus que tout le reste, c’est sûrement cette phrase qui vient lui briser le coeur, définitivement. Puisque lui, ne joue pas justement. L’impression qu’il le traite comme un putain d’ingérable incapable de contrôler ses émotions le foudroie sur place, mais pas suffisamment pour qu’il la boucle cependant ; des coups, il est habitué à en prendre, c’est pas Cat qui lui a porté le plus douloureux. « Peut-être qu'au lieu de réagir comme ça, la communication aurait été une meilleure solution, tu ne crois pas ? Je ne sais pas, tu aurais pu me demander à parler deux secondes quand je t'ai posé la question, pour savoir si ça allait. Parce que, malheureusement pour toi, même si ta bouche ne dit rien, tes yeux parlent. » - « Certains lisent les lignes de la main, toi tu lis dans les yeux. Chacun son talent caché hein. » Arborant une mine narquoise, il incline son menton sur le côté en replongeant ses billes dorées dans les siennes, alors qu’il fourmille d’une impétueuse envie de se barrer sans attendre une seconde de plus. Il se sent trop vulnérable, dans cette pièce entourée par des casiers fermés et parqué devant Cat sans pouvoir lui échapper. Sílas sait que c’est uniquement de sa propre faute s’il n’a pas réussi à garder sa jalousie pour lui — et peut-être qu’il aurait dû essayer avec plus d’application, comme toutes les choses qu’il ne sait pas gérer et qu’il se contente d’enrober de colère pour ne plus avoir à s’en occuper.

« En, fait tu sais quoi, j’vais te dire ce qui m’énerve puisque tu veux tant le savoir. » Finit-il par dire en levant ses deux mains entre eux, ses doigts tendus si fort vers l’arrière qu’il pouvait sentir ses phalanges grincer et ses paumes lui tirer sur une corde invisible trop courte jusqu’à ses poignets, pourtant aguerris à la pratique excessive du piano. « Tu oses faire une scène quand on vient me draguer pour ensuite faire exactement la même chose sous mon nez, » Mentionner cette soirée, ce souvenir qu’il chérissait dans sa mémoire, dans une pareille configuration douloureuse, lui provoque une fusion violente de plusieurs sentiments qui font, un instant, trembler sa voix sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. « Mais moi faudrait que je ne dise rien, c’est ça ? J’sais pas comment tu appelles ça dans ta vision du monde mais pour moi, tu te fous clairement de ma gueule. » Il reçoit ses propres mots comme une balle en pleine figure, et c’est largement suffisant pour qu’il recule d’un pas afin de mettre de la distance entre eux. « Au moins, maintenant, les choses sont claires, pas vrai. Tu fais ce que tu veux et moi aussi. » Si un sourire vient se loger sur ses lippes jointes, c’est pour mieux le narguer avec cette vérité qui le blesse, mais qui s’impose d’elle-même visiblement. « On a fini, cette fois. » Il le décrète avec détermination, ses yeux raffermissant la tension dans ses yeux qui se battent toujours avec ceux de Cat, mais plus pour longtemps. Il en a assez dit, même trop — il le réalisera dans quelques minutes, et il commence à sérieusement étouffer dans ce bar alors c’est sans lui laisser la possibilité de le retenir qu’il le contourne pour s’empresser de quitter le bar d’un pas rapide, jusqu’à ce que l’air frais de la nuit vienne piquer ses joues tièdes. Il le déteste ou, du moins, il a envie de croire que c’est vrai mais, qu’importe, à présent, il ne dira plus rien.
Alaois Ó Fearghail
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Tuer le temps : Gérant du "Friday 13th" officiellement, dans les affaires louches officieusement. Non pas que ça le comble dans sa vie, au contraire, il déteste quand il voit la dépendance parler, mais au moins, l'argent est facile. Sale, c'est vrai, mais il peut subvenir à ses besoins et surtout ceux de sa famille depuis bien longtemps grâce à cette source de revenus.
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Barthelemy Aristide Celestine Booth of Dunham Massey, Emperor of trash, raton-laveur excentrique qui n'a pas la langue dans sa poche et aime se mettre dans des situations périlleuses.


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crossing the river of denial
16.03.24



TW : deux idiots

Oui, mais non, ils n'en avaient vraiment pas fini, n'en déplaise à l'aéromancien. Cat ne bouge pas, continue de parler puisque, de toute évidence, son collègue n'est pas prêt à le faire. Enfin si, mais le patron préfère totalement ignorer ce qu'on lui dit parce que si, il estimait avoir des comptes à rendre après ce qui avait pu se passer entre eux, après les rapprochements qui avaient eu lieu. Et vu l'animation que le plus jeune avait fait en utilisant sa magie... Non, il valait mieux ne pas répondre, il allait s'énerver. Et finalement, après toutes ses paroles, le coréen ose enfin, s'exprimer. Quand ce dernier vient dire qu'il allait enfin révéler ce qui l'avait tant agacé, Alaois vient faire un petit signe de la main, pour lui dire de poursuivre, se promettant intérieurement de se taire, même si l'envie de lui répondre le démangeais. Ce n'était pas la même chose pendant la soirée, l'autre con l'avait touché et il n'était pas en plein milieu d'un service sur le plan professionnel, donc non, ce n'était pas pareil. Mais il ne dit rien, le bouclé, se contente de serrer la mâchoire alors qu'il écoute l'autre sorcier continuer. Pourtant, l'envie de lui dire que justement, c'est ce qu'il était en train de faire " dire les choses", est à deux doigts de le faire bondir, de briser sa promesse silencieuse.

Et il aurait pu le lui dire, s'il n'avait pas été surprit par la fuite de Sílas. Certes, il avait dit qu'ils en avaient fini, mais il s'attendait à au moins pouvoir répondre, seulement, l'enfant des vents avait été plus rapide. Restant figé quelques secondes, Cat finit par se reprendre et vite tenter de rattraper le fugitif. L'air frais lui fouette le visage alors qu'il sort enfin dehors, regard à gauche, à droite, il finit par apercevoir sa silhouette un peu plus loin. Il faut encore quelques enjambées pour finalement arriver jusqu'à lui attraper le poignet, pour l'obliger à se retourner. Et sans demander la permission, sans plus attendre, Alaois l'attire à lui, pour poser ses lèvres sur les siennes, parce qu'il en avait besoin, parce qu'il ne savait pas comment exprimer ce qu'il ressentait et qu'actuellement, c'était un sacré bordel dans sa tête. Le contact ne dure peut-être que quelques instants, mais c'est déjà beaucoup dans l'esprit du bouclé, qui finit par se reculer un peu, ayant retrouvé un peu de lucidité.

" Tu comprends pourquoi je t'ai fait une scène maintenant ? Et pourquoi je te disais que je mettais des stop à l'autre ? Je n'ai jamais dit que tu n'avais rien à dire JUSTEMENT j'ai bien vu que ça n'allait pas, c'est pour ça que je t'ai demandé si ça allait, parce que je ne suis pas dans ta tête. Non, je ne me fous pas de ta gueule, purée, je pense qu'à toi depuis des mois, je ne vois que toi et tu sais quoi ? Ça fait vraiment étrange de ressentir tout ça alors que je pensais que ça n'allait jamais plus m'arriver. Et finalement, non, tu as débarqué comme ça avec tes crêpes et ton chat aigri et c'est con à dire, mais j'aime ça et je t'aime, toi, même si parfois, tu me fous vraiment les nerfs, comme là, ce soir, parce que tu ne communiques pas jusqu'à finalement exploser."


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Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
Familier : Icarus est un chat européen qui adore emmerder son monde et qui est plutôt doué à la tâche (comme son sorcier, tout à fait)
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16.03.24



TW : langage pas trop trop poli

La porte du bar a peut-être claqué dans son dos, mais il ne l’a pas entendue. Pour ainsi dire, Sílas n’a pas entendu grand-chose des bruits dissonants de la ruelle à cette heure tardive, et encore moins les conversations des passants traversant devant lui sans qu’il ne puisse véritablement les voir ; il ne perçoit que ses oreilles qui bourdonnent de colère comme une ruche affolée, renvoyant en écho les martèlements furieux de son coeur blessé. Il lui en faut très peu partir au quart de tour, il le sait et s’il s’exerce — parfois, avec une volonté plus ou moins élaborée, d’annihiler son mauvais caractère mais, ce soir, il n’a aucune prise sur le tourbillon qui comprime jusqu’à sa cage thoracique, faisant trembler ses mains qui tressautent plus vivement encore que sa lèvre inférieure. Il commence à se dire qu’il aurait dû se taire, mais c’est trop tard pour refaire le cheminement de la soirée, maintenant. En se mettant en marche vers son appartement, il glisse une main dans ses cheveux sombres, essayant de se concentrer sur sa respiration rendue anguleuse, pour tenter de détourner son attention pour lui permettre d’alléger le poids pesant sur ses poumons, un poids qui les rend tout bonnement incapables de fonctionner correctement. Oui, définitivement, il aurait dû se taire.

Mais si le coréen croit que l’affaire est close d’un côté comme de l’autre, si bien qu’il ne discerne plus rien sinon les cendres des sentiments timides qu’ils se portaient mutuellement, il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils lorsqu’il sent une main l’extirper de son mouvement pour l’obliger à se tourner dans le sens inverse, sa voix n’ayant guère le temps de souffler un mot de protestation que, déjà, ses lèvres reçoivent la caresse tout à fait inattendue d’un baiser presque volé, qui suffit pourtant à accélérer les battements de son palpitant avec une euphorie nouvelle, comme si ce dernier s’éveillait enfin d’un trop long coma. Le flottement doucereux qui suit le laisse quelque peu interdit, électrifié sur place, incapable de formuler la moindre pensée cohérente tant il a l’impression que ce qu’il vient de se passer est irréel. « Tu comprends pourquoi je t'ai fait une scène maintenant ? Et pourquoi je te disais que je mettais des stop à l'autre ? Je n'ai jamais dit que tu n'avais rien à dire JUSTEMENT j'ai bien vu que ça n'allait pas, c'est pour ça que je t'ai demandé si ça allait, parce que je ne suis pas dans ta tête. » Après avoir battu des cils à une vitesse prodigieuse pour dissiper le désordre amoureux provoqué, Sílas lève ses iris en direction de Cat, partagé entre des sentiments contraires qui se disputent encore la loi de sa conscience. « Non, je ne me fous pas de ta gueule, purée, je pense qu'à toi depuis des mois, je ne vois que toi et tu sais quoi ? Ça fait vraiment étrange de ressentir tout ça alors que je pensais que ça n'allait jamais plus m'arriver. » Quoique les mots viennent se poser sur son coeur comme un baume apaisant, il ne peut s’empêcher de baisser les yeux durant quelques secondes, conscient d’avoir été, peut-être, aussi excessif qu’injuste dans son traitement de l’incident, si bien qu’il s’étonne presque de ne pas avoir reçu une gifle à la place d’un baiser. « Et finalement, non, tu as débarqué comme ça avec tes crêpes et ton chat aigri et c'est con à dire, mais j'aime ça et je t'aime, toi, » Alors qu’il pinçait le coin de sa lèvre en fixant un quelconque pavé sur le sol, il fronce brièvement ses sourcils en remontant, avec urgence, ses yeux étonnés sur le visage de Cat, le scrutant de la même façon que s’il devait trouver la preuve d’un quelconque mensonge sur ses traits. Mais il n’y en a pas de mensonge, et c’est peut-être la chose la plus surprenante à ses yeux ; que ce soit vrai. « …même si parfois, tu me fous vraiment les nerfs, comme là, ce soir, parce que tu ne communiques pas jusqu'à finalement exploser. » Le reproche est adouci par la révélation suave qui, quelque part, flotte toujours dans son esprit en lettres noires, et qui lui évoquent une mélodie qu’il gardera en mémoire.

Pendant quelques secondes, il ne dit rien, essayant peut-être d’assimiler correctement ce qui vient de se passer avant de fournir une véritable réaction, qui se manifeste d’abord par le redressement de sa nuque pour qu’il puisse le voir, son regard mordoré plongeant dans le lac de jade qui compose les yeux de Cat. « Je sais. » Il sait qu’il est pénible, oui, si bien qu’il triture nerveusement ses mains blanches avant de finalement faire un pas en sa direction, tout de même conscient des révélations qui viennent de lui être faîtes. Il se rapproche de lui, non pas avec une hésitation incertaine mais qui semble plutôt craindre le rejet, jusqu’à ce qu’il puisse se positionner devant lui en esquissant un sourire, maigre et nébuleux, qu’on ne lui connaissait pas. « Je regrette. » Un mot d’excuse sincère qu’il murmure juste avant qu’un baiser ne soit avancé de ses lèvres, sans aucune malice ni parade, ne cherchant plus à dissimuler ou rejeter l’évidence ; et puisque les lèvres de son beau brun ont le goût du ‘’encore’’, il glisse délicatement ses paumes de chaque côté de son visage, ses pouces se logeant sur ses joues afin de caresser le velours de sa peau tandis qu’il revient contre sa bouche pour la couvrir d’une myriade de baisers qui sont autant des aveux que les mots que l’on peut entendre. « Je t’aime. » Soufflé à voix basse contre ses lèvres, pour que Cat soit le seul à les entendre, ces mots qu’il n’a jamais dit à personne d’autre que sa soeur. Mais c’est vrai, il l’aime, et il est prêt à le redire encore et encore tant qu’il a la certitude que ce baiser-là ne serait pas leur dernier.
Alaois Ó Fearghail
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TW : deux idiots

Et maintenant que tout est sorti, que le silence vient se créer de nouveau entre eux, Alaois se maudit. Est-ce qu'il venait juste de tout laisser exploser à son tour ? Est-ce qu'il venait de perdre le contrôle de la situation, une nouvelle fois ? C'était trop souvent le cas avec Sílas, il avait vraiment ce pouvoir sur lui et c'était à la fois plaisant et déstabilisant. Le gout de ses lèvres reste d'ailleurs sur les siennes alors qu'il se rend réellement compte de ce qu'il venait de faire et surtout, des conséquences que tout cela allait pouvoir avoir sur eux. Au choix, ça passe ou ça casse et vu le silence qui s'éternise, Cat se dit qu'il a vraiment merdé, tout fichu en l'air, que maintenant, il n'y aurait plus rien de possible entre eux. Il vient d'ailleurs doucement lâcher le poignet de l'aéromancien, s'apprêtant à s'excuser, parce que ce n'était pas correct, ce qu'il venait de faire. Et pourtant, le coréen s'avance, vient planter une nouvelle fois son regard dans le sien et de nouveau, le monde disparait autour d'eux.

Le bouclé ne sait plus quoi dire, alors qu'il entend les regrets de son ami, dans un murmure et se laisse finalement porter par les baisers qu'ils échangent. C'est beau, c'est doux, Cat s'y perd alors qu'il sent son cœur exploser de joie. Sa peau frisonne, quand il sent les mains du serveur venir se poser sur ses joues, ses pouces venant les caresser alors que les siennes partent se faufiler sur ses hanches, ses bras venant vite les enlacer, le rapprocher de lui, pour continuer de gouter les lippes qui le rendaient fou de bien des façons. L'enfant des vents ne peut s'empêcher de sourire, quand la confession de son coréen se fait entendre, dans un souffle et il vient poser son front contre le sien, le temps de retrouver un peu son souffle. "Moi aussi." qu'il vient murmurer entre deux souffles. " Et je suis désolé aussi." pour ce soir, pour sa façon de partir aussi au quart de tours, pour ne pas avoir compris, s'être agacé directement, pour lui avoir mit la pression et toutes les choses désagréables que Sílas a dû ressentir au cours de la soirée.

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16.03.24



TW : trop de feels

Le silence qui fait résonne après l’aveu de Cat lui semble peut-être tissé de négation, comme si l’absence de réponse était un aveu de rejet qui n’allait pas tarder à être formulé par cette bouche aux lèvres faiblement espacées, qui n’admet que le mutisme pour appréhender la révélation qui lui est faite. Dans un monde parfait, peut-être aurait-il pu arborer une réaction davantage instantanée pour ne pas laisser croire à son partenaire qu’il est sur le point de lui offrir le vent du siècle mais, en réalité, Sílas tente seulement de composer avec la piètre expérience qu’il a en matière de sentiments, et qui est aussi élevée que sa capacité à garder son calme dans une situation qui tend à l’énerver, donc.

Mais il finit par réagir et, se sachant terriblement malhabile avec les mots, ses lippes préfèrent distiller des baisers amoureux plutôt que des phrases maladroites, qui pourraient rompre le charme de l’instant partagé. « Moi aussi. » L’entend-il murmurer tandis que ses pouces caressent toujours la peau veloutée de ses joues, leurs fronts collés en l’obligeant à fermer les yeux, discernant à peine la voix de Cat tant les battements de son coeur martèlent impitoyablement sous sa chair, euphorique à l’idée de le tenir enfin entre ses bras. « Et je suis désolé aussi. » La courbe de ses lèvres se plie avec douceur tandis qu’il dépose un dernier baiser contre ses lèvres avant de redresser ses épaules en même temps que sa nuque, ses mains dégringolant d’abord sur ses épaules avant de s’enfuir jusqu’à sa nuque, en prenant soin de ne pas effleurer les boucles brunes puisque, la dernière fois que ses doigts ont osé s’aventurer dans le jungle de sa chevelure, la réaction a été aussi déconcertante que malheureuse. Et la dernière chose qu’i souhaite, le pianiste, c’est lui causer le moindre mal. « Pas un pour rattraper l’autre, je crois. » Comme entrée en matière pour célébrer l’aveu de leurs sentiments, il y a mieux certes, mais il aurait pu faire pire aussi. Mais la phrase a été prononcée avec une malice presque complice, sans que ses yeux pétillants ne le quittent ; de toute évidence, le coréen aussi ne voit que lui.

Et maintenant ? Et maintenant, il n’en sait rien, Sílas Carter. Parce qu’il n’a jamais été dans cette configuration et qu’il n’a pas suffisamment regarder de comédies romantiques avec sa soeur pour avoir le mode d’emploi. Remarquant néanmoins que la tenue de Cat doit le faire souffrir du froid, il ramène ses mains caressantes sur le haut de ses bras en lui disant, d’une voix tendre : « Tu devrais peut-être aller chercher tes affaires, non ? » Non, promis, il ne compte pas en profiter pour fuir.
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TW : deux idiots

Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas fait ça avant ? Pourquoi est-ce qu'il avait fallut une dispute pour que tout éclate ? Enfin non, ils avaient failli, avoir ce genre de moment, sur cette terrasse face à la mer, alors qu'ils étaient dans cette espèce de grande balancelle. Mais ils avaient été interrompu par cet idiot de ... Simon ? Oui, Simon. En tout cas, maintenant qu'il avait réellement goûté à ses lèvres, Cat devait se rendre à l'évidence : il en était maintenant accro et il en voulait encore et toujours, même s'il vient rompre ce qu'il considère comme son nouvel oxygène à partir de maintenant. Le brun vient s'excuser aussi, parce que lui aussi n'avait pas été correct et il ne peut s'empêcher de rire à la remarque malicieuse de son désormais petit ami.

" Je crois que ça nous représente bien ... Deux idiots en sentiments."

Oui, l'un comme l'autre n'était pas plus doué que l'autre, c'était peut-être ça qui était beau au final. Autre chose totalement idiot qui ramena Alaois à la réalité: le fait qu'il était sorti en pleine nuit avec presque rien sur le dos, si ce n'est un pull tout de même assez fin. Si c'est largement suffisant en journée ou à l'intérieur, à l'extérieur, c'était tout autre chose. Et Cat s'en rendait bien compte maintenant que le froid recommençait à l'envelopper. Sílas semble d'ailleurs le remarquer au même moment alors qu'il vient poser ses mains sur le haut de ses bras, venant lui dire d'une voix si tendre que l'aéromancien à l'impression de fondre littéralement sur place.

" Je ferais mieux d'aller chercher mes affaires oui... Tu n'en profites pas pour disparaitre, hm ?"

En disant tout ceci, ses doigts viennent se glisser sur l'une des mains du serveur, venant délicatement la prendre dans sa main pour ensuite enlacer leurs doigts, alors que le sorcier fait un pas en arrière, tentant d'entrainer son petit ami à sa suite, comme s'il avait peur de le voir se volatiliser si jamais il le lâchait des yeux.

Finalement, les revoilà dans le bar, mais pas pour très longtemps, Cat vient vite récupérer ses affaires, ses clés, vérifie une dernière fois que tout est bien fermé et il retourne près de Silas, venant reprendre sa main avant de retourner déposer quelques baisers sur ses lippes, ayant toujours cette impression de renouveau, de libération après tant de mois à y penser.

" D'ailleurs... Tu veux que je te raccompagne ou.. Tu veux qu'on passe un peu plus de temps ensemble ? "

La question est dite avec confiance, un certain flegme même, mais tout au fond de lui, Alaois se demande s'il fait bien, s'il ne va pas trop vite, si Sílas accepterait de passer plus de temps avec lui que juste le déposer chez lui ? Préférant se concentrer sur la porte qu'il est en train de fermer, le bouclé attend fébrilement la réponse, retenant presque son souffle pendant ce temps.

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TW : trop de feels

Deux idiots en sentiments lui fait froncer le nez sous l’amusement et l’attendrissement mélangés, si bien qu’il ne peut réprimer un sourire presque trop niais, dont il aurait tourné en ridicule les accents amoureux s’il avait pu se voir. Heureusement pour lui, Sílas ne voit que les traits du beau brun qu’il estime être sien désormais, lui portant un amour aussi jaloux que borné. « C’est la première fois que je trouve mignon qu’on me traite d’idiot — non pas que ça arrive souvent, tu t’en doutes. » Pressant ses lippes sous une moue amusée, il lui offre un regard teinté de malice avant de pencher légèrement son menton sur le côté, faisant glisser ses iris caressant sur sa peau jusqu’à se rendre compte de la tenue somme toute légère que Cat porte, et qui ne doit en rien le protéger du froid. « Je ferais mieux d'aller chercher mes affaires oui... Tu n'en profites pas pour disparaitre, hm ? » La question, peut-être légitime à bien des égards, lui fait d’abord froncer les sourcils avec une perplexité inattendue, tandis qu’il l’observe quelques secondes avant de répondre par la négative sous l’ondulation de son visage, mêlant ses doigts aux siens comme une promesse silencieuse scellée : il ne le quitte pas, ayant trop longtemps espéré être à cette place pour l’abandonner si rapidement. « Je ne vais nulle part. » Tente-t-il de rassurer d’une voix davantage apaisée et doucereuse, l’ayant presque murmurée dans la bulle s’étant formée entre leurs deux corps accolés, mais ce n’est visiblement pas suffisant pour implanter l’idée puisque le bouclé l’entraîne avec lui en direction du bar et, sans opposer le moindre mouvement de résistance, Sílas le suit en tenant l’une de ses mains, ses doigts confondus aux siens dans une étreinte de tendresse.

Pendant que Cat rassemble ses affaires, Sílas appuie le haut de son dos contre le premier mur pouvant le soutenir, profitant de ce court moment en solitaire dans la salle silencieuse pour remettre un peu d’ordre dans son esprit, sans que la lucidité récupérée n’entache la considération somme toute précieuse et poétique qu’il accorde au préambule de leur histoire. D’autres diraient que celle-ci démarre sur une dispute qui n’a rien de romantique, et peut-être auraient-ils raison mais, lui, n’entrevoit que l’évidence de leur union.

Lorsque Cat revient auprès de lui, le coréen l’accueille en menant machinalement l'une de ses mains auprès de sa hanche, l’appliquant un peu plus contre son corps lorsque leurs lèvres se retrouvent enfin, lui produisant une nouvelle slave de frissons qui font vibrer jusqu’à son coeur, trop peu habitué à éprouver ces tremblements amoureux. Tous deux retournant à l’extérieur, Sílas appuie son épaule contre la façade de l’établissement, sa tempe flirtant avec celle-ci tandis qu’il considère le profil de son petit-ami qui, heureusement, prend les devants. « D'ailleurs... Tu veux que je te raccompagne ou.. » Sans même s’en rendre compte, il fronce les sourcils avec un démenti déjà visible sur son visage, preuve que l’idée de se séparer ne lui convient pas le moins du monde. « Tu veux qu'on passe un peu plus de temps ensemble ? » Sans encore prononcer un mot, il attrape le bas du pull de son petit-ami afin de l’attirer contre son torse, l’une de ses mains partant dans son dos tandis que l’autre remonte jusqu’à sa joue.  « Tu essaies déjà de te débarrasser de moi ? » Ce n’est guère un reproche, puisqu’il arbore un visage bien trop espiègle pour qu’on puisse le considérer comme sérieux, ce qui ne l’empêche pas d’avancer son menton de quelques degrés pour effleurer ses lèvres des siennes, les frôlant sans les toucher, le narguant ainsi quelques secondes avant de murmurer contre celles-ci :  « Reste, » C’est davantage une demande qu’un ordre, et le regard qu’il plante dans le sien traduit à merveille à quel point il ne peut envisager de passer cette nuit loin de ses bras. « S’il te plaît. »

Comme pour tenter de le convaincre, il s’apprête à déposer un énième baiser contre ses lèvres mais, une pensée traversant son esprit, il recule sa nuque de quelques degrés avant de murmurer, de nouveau taquin :  « Enfin, si t’es prêt à affronter mon ‘’chat aigri’’, comme tu as dit… » Et nul doute que le chat en question sera un adversaire redoutable.
Alaois Ó Fearghail
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Tuer le temps : Gérant du "Friday 13th" officiellement, dans les affaires louches officieusement. Non pas que ça le comble dans sa vie, au contraire, il déteste quand il voit la dépendance parler, mais au moins, l'argent est facile. Sale, c'est vrai, mais il peut subvenir à ses besoins et surtout ceux de sa famille depuis bien longtemps grâce à cette source de revenus.
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Barthelemy Aristide Celestine Booth of Dunham Massey, Emperor of trash, raton-laveur excentrique qui n'a pas la langue dans sa poche et aime se mettre dans des situations périlleuses.


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16.03.24



TW : *in love*

" Je pourrais rendre ça encore plus mignon en disant que tu es mon idiot, si tu veux."

Le sourire amusé, Cat observe le regard de Silas, qui glisse doucement sur sa peau et même s'il n'y a aucun contact physique, le brun a bien l'impression d'en ressentir les caresses, tant il frisonne, tant par le moment hors du temps que par le froid qui reprend un peu plus ses droits. Forcément, l'aéromancien est soulagé quand son petit-ami lui dit qu'il ne va nulle part, sa voix est douce, rassurante, mais Alaois a tout de même peur de le voir disparaitre, c'est pour cela qu'il vient lier leurs mains puis l'entraine avec lui, ainsi, il était certain que rien ni personne ne lui enlèverait celui qu'il vient tout juste de retrouver. Petit instant seul, alors qu'il récupère ses affaires, le bouclé se pose quelque seconde, réalisant enfin ce qu'il venait de se passer, réellement. C'était donc officiel entre eux? Ça y est. À cette pensée, il y a deux émotions dominantes dans le cœur du sorcier : la joie intense, immense, d'enfin accéder à l'homme dont il rêvait depuis quelques temps, mais la peur panique de tout faire foirer, de le mettre en danger inutilement, de le perdre à cause de tout ceci. Balayant ses inquiétudes d'un revers de main, Cat décide de se concentrer sur l'instant, de profiter de cette nouveauté qui se passait entre eux, même s'il se sentait un peu rouillé, après tant d'années à ne plus s'investir émotionnellement dans une possible relation, qu'importe avec qui.

Et en fermant la porte arrière du bar, le bouclé se lance, demande peut-être un peu maladroitement si le serveur préférait passer la fin de soirée seul ou accompagné. Dernier tour de clé et le voilà attiré une nouvelle fois contre l'autre sorcier, pour son grand plaisir, parce qu'il savoure toujours les réactions de son corps quand Sílas décide de le toucher et c'est avec un petit sourire tout aussi espiègle qu'il vient passer ses mains autour du coup de son idiot, ses doigts venant jouer sur sa nuque.

" Tu crois ?"

Qu'il vient dire sur un ton, qui se fait plus joueur, même si bientôt, Cat oublie tout, parce que leurs lèvres se frôlent de nouveau, venant le frustrer, parce que le coréen lui demande de rester et la demande lui fait tellement plaisir. Bien sûr qu'il voulait rester avec lui, il voulait passer la nuit à ses côtés, en tout bien tout honneur il voulait juste s'endormir et se réveiller à ses côtés, parce qu'il en rêvait depuis des semaines et que l'idée de rentrer et retrouver un lit vide lui était compliqué. Pourtant, il vient faire une petite moue, fronce les sourcils quand il sent le souffle de l'autre sorcier s'éloigner, alors qu'il se joue de lui, reparlant d'un chat aigri sans lui donner ce qu'il attendait depuis qu'il était tout contre Sílas.

" Mais je l'aime bien, c'est de bonne guerre avec lui... alors ça ne me dérange pas de l'affronter" Le regard se fait plus doux, plus suppliant alors qu'il vient rapprocher une nouvelle fois leurs lèvres. "Embrasse-moi, s'il te plait..."


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Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
Familier : Icarus est un chat européen qui adore emmerder son monde et qui est plutôt doué à la tâche (comme son sorcier, tout à fait)
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TW : trop de feels

« Je pourrais rendre ça encore plus mignon en disant que tu es mon idiot, si tu veux. » Bien sûr qu’il veut, autant que la douceur qui imprègne son sourire témoigne de l’or affectueux qui est ainsi déposé sur son coeur en cet instant. « Ce serait même la seule façon de me faire admettre que j’en suis un. » Répond-il d’un ton joueur en avançant son menton de quelques degrés pour combler sa bouche d’un dernier baiser, avant qu’ils ne rejoignent l’intérieur du bar, où s’est déverrouillé le cadenas de leurs sentiments trop longtemps cachés. Ignorant naïvement les questions terribles qui assaillent son petit-ami, Sílas observe le décor immobile de la salle sans même se douter un seul instant qu’elle n’est qu’une façade pour des affaires aussi douteuses qu’illégales, puisque tout intelligent qu’il est, le musicien n’est pas suffisamment suspicieux pour débusquer la supercherie si savamment orchestrée.

Il attend plutôt patiemment que le bouclé revienne dans son champ de vision, et dont la silhouette retrouvée provoque aussitôt un nouveau sourire sur ses lippes, qui ne résistent pas bien longtemps avant de se rapprocher de celles de Cat. « Tu crois ? » Il hoche son menton de haut en bas comme seule réponse, faisant seulement entendre un petit ‘’hm hm’’ presque trop discret pour être perçu, sans cesser de frôler les lèvres de son bouclé avec les siennes, dans une terrible torture qui, il le voit, attise la frustration du plus âgé. « Mais je l'aime bien, c'est de bonne guerre avec lui... alors ça ne me dérange pas de l'affronter. » - « On va voir si tu gagnes le duel, alors. » Mutin, il plante ses yeux dans les siens en pressant ses lèvres dans un sourire presque défiant, avant que les mots entendus ne viennent défaire cette expression espiègle. « Embrasse-moi, s'il te plait... » Son coeur rate peut-être un battement ou deux tant la demande l’attendrit avec bonheur, et il prend le temps de remonter ses deux mains au niveau de sa figure, l’encadrant de ses paumes avant de sceller leurs lèvres dans un baiser emplit de tendresse, en occultant totalement le reste du monde : dans son esprit, il ne reste que lui. La valse de leurs lèvres se prolonge durant quelques secondes, avant qu’il ne soit contrant de se reculer pour lui offrir un sourire amoureux, qui ne souffre d’aucun doute ou hésitant : il est sûr de lui, sûr de son choix, sûr de ses sentiments.

« Viens, on rentre… » Ne voulant pas rompre tout contact avec le corps de son petit-ami, Sílas se saisit de sa main pour entrelacer leurs doigts, l’entraînant à son tour en direction de son appartement, ressentant néanmoins de plus en plus une fluette appréhension au fur et à mesure qu’ils approchent de ce dernier : comment va-t-il expliquer ce qui vient de se passer à Icarus ?  « J’espère qu’il dort… » Marmonne-t-il avec un soupçon de crainte dans la voix, tournant la clef dans la serrure en lançant un regard mi-anxieux et mi-amusé vers Cat… Heureusement, quand la porte s’ouvre, l’appartement est plongé dans la pénombre et il n’y a aucun bruit : le chat doit profondément dormir dans son lit. « Tu sais qu’il dort avec un truc sur les yeux ? Comme quand tu prends l’avion, là… » Il lui murmure ces mots d’un ton amusé en enlevant ses vans, sachant fort bien que son petit-ami (il adore dire ça) fait la même chose. Une fois délesté de sa veste, qu’il abandonne dans l’entrée, il attend que Cat fasse la même chose avant de prendre de nouveau sa main pour l’attirer contre lui, discernant parfaitement ses traits malgré la pénombre ; il allumerait bien la lumière mais il craint trop que leur agitation provoque le réveil du tyran qui sommeille au fond du couloir. « On va dans ma chambre ou tu préfères dormir sur le canapé ? » Il le taquine puisque, à observer la façon dont il le tient dans ses bras, il n’a pas l’intention de le laisser s’éloigner.
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TW : *in love, qu'importe les félins rageux*

C'était comme un rêve, c'était la sensation qu'Alaois éprouvait, alors qu'il se retrouvait une nouvelle fois contre l'aéromancien, savourant la tendresse du baiser qu'il lui est donné. Son cœur n'a de cesse de battre contre sa cage thoracique, alors que son corps frisonne, tant sentir les lèvres de Sílas contre les siennes le rendait toute chose. C'était peut-être un rêve, c'est vrai, mais il était bien décidé à y rester aussi longtemps que possible et à vivre le moment présent à fond. Le sourire un peu ailleurs, le bouclé regarde le coréen qui s'éloigne un peu, hoche doucement la tête quand ce dernier vient lui dire qu'ils rentrent. C'était si doux à entendre... Serrant doucement la main dans la sienne, Cat vient suivre son petit-ami, sans un seul bruit, se contentant de détailler les traits du serveur de temps à autre, alors qu'il sentait qu'il sentait que quelque chose commençait à changer, à mesure qu'ils arrivaient à l'appartement du plus jeune.

" Sinon, je me sacrifierai, je dirais que j'ai perdu mes clés."

Il vient dire ça avec un petit rire, espérant ainsi détendre un peu l'atmosphère, mais c'est vrai que l'idée d'affronter le terrible félin, à une heure si avancée de la nuit, ça ne lui faisait pas trop envie. Non, Alaois ne voulait qu'une chose : partir se coucher et s'endormir dans les bras du maître des lieux.

" Ah bon ? C'est en soie j'espère, pour son poil..."

Il essaye vraiment de ne pas éclater de rire, mais imaginer Icarus avec un masque pour les yeux, c'était tout de même extrêmement drôle. Et à peine a-t-il finit de se déchausser et d'accrocher sa veste qu'il se sent attirer une nouvelle fois contre le torse de Sílas et c'est avec un grand sourire qu'il relève un peu les yeux vers l'autre brun, ses bras passant autour de sa taille.

" Ça dépend.... je pense que je ferais mieux d'aller dormir avec Icarus mais j'ai l'impression que quelque chose m'en empêche, je ne sais pas vraiment quoi, par contre..."

Il le taquine à son tour, puisque, de toute évidence, ils avaient tous les deux décidés de dormir ensemble, ce soir.


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TW : ils sont trop mim's soyez pas jaloux

La colère est retombée aussi brutalement qu’elle est montée, si bien qu’il ne reste désormais plus rien de l’irruption hargneuse qui avait, tantôt, refermé ses traits pour les figer dans la glace. Et quoique l’éclosion des soupçons amoureux soit aussi doucereux qu’il avait pu se les figurer dans l’intimité de ses pensées, il a l’impression de devoir encore les apprivoiser puisque, de toute évidence, son coeur n’en est pas suffisamment coutumier pour les accepter comme les siens car, éprouver de tels sentiments recèle quelque chose de terriblement effrayant. Mais il est encore trop plongé dans l’euphorie des aveux pour s’en rendre compte, Sílas, si bien qu’il ne peut que regarder son bouclé avec des yeux qui pétillent d’une tendresse définitivement admise, qui ne cherche plus à se voiler derrière le spectre d’une amitié qui n’a jamais convaincu personne. « Sinon, je me sacrifierai, je dirais que j'ai perdu mes clés. » Pressant ses lèvres sous l’amusement, il tourne son menton en sa direction pour lui rétorquer un « Tu crois l’avoir avec ça ? » qui est prononcé sur le même ton, tandis qu’il resserre ses doigts autour des siens, comme s’il craignait inconsciemment de le perdre en chemin. « Tu sous-estimes mon ‘’chat-aigri’’, je crois. » Reprendre l’adjectif employé par Alaois le fait sourire avec malice même si, manquant peut-être d’objectivité, il ne trouve pas que Icarus soit véritablement aigri, mais plutôt doté d’un caractère semblable au sien : il est chiant mais ce n’est un secret pour personne.

Une fois dans l’appartement parfaitement ordonné, les deux amoureux tentent de faire le moins de bruit possible pour ne pas troubler le repos de la terrible créature qui sommeille au bout du couloir, et qui mettrait possiblement à mal leur première nuit dans les bras l’un de l’autre. « Ah bon ? C'est en soie j'espère, pour son poil... » Se retenant de rire, Sílas l’attire de nouveau contre son torse en discernant à peine ses traits dans la pénombre de la pièce, mais l’obscurité ne l’empêche pas de remonter l’une de ses mains pour replacer correctement une boucle brune derrière son oreille, lui soufflant d’une voix atténuée et amusée : « Je lui demanderai, il pourra même t’en prêter un si tu veux. » Taquin, il effleure le bout de son nez à l’aide du sien avant de pousser ses lèvres en avant dans une moue boudeuse en attendant ses mots, qui contrarient visiblement ses projets pour la nuit. « Ça dépend.... je pense que je ferais mieux d'aller dormir avec Icarus mais j'ai l'impression que quelque chose m'en empêche, je ne sais pas vraiment quoi, par contre... » Gardant son expression aussi boudeuse qu’enfantine, le coréen fait mine de se décomposer sous la fausse tristesse qui vient froisser ses traits, durant un instant à peine puisque, bien rapidement, il se détache de son complice en gardant seulement l’une de ses mains dans la sienne, afin de le conduire jusque dans sa chambre qui, une fois éclairée, est comme le reste de l’appartement et ressemble davantage à une pièce témoin : du noir, du gris et du blanc partout, dans une sobriété mesurée et épurée. « Ma chambre est mieux, celle d’Icarus est en bordel. » C’est totalement un argument imparable, du moins pour lui. Tout comme la notion de ‘’bordel’’ est sans nul doute relative en cet instant mais qui osera contrarier le maniaque à ce sujet ? « Bart ne va pas se poser de question ? » Demande-t-il en se délestant de son sweat, se dirigeant vers la penderie — tout aussi bien rangée, par couleurs bien évidemment — afin de le remettre à sa place, comme tout le reste d’ailleurs.
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" Non, il est plus intelligent que ça, mais dans un demi-sommeil, peut-être que ?"

Non, même ça, ça ne marcherait pas, mais il a au moins le mérite d'essayer ? Qu'importe, il s'en fichait, parce que pour l'instant, tout ce qu'il voyait, c'était Sílas et son sourire à tomber par terre, Sílas et son regard qui n'a de cesse de le faire fondre. Enfin dans l'appartement, Cat tente de ne faire aucun bruit, de parler tout bas, quand il demande si le masque que porte le chat est en soie. Il étouffe d'ailleurs un rire alors que l'autre sorcier parle de lui en prêter un, de masque, alors que des frissons parcours sa peau, en sentant une de ses boucles être remise en place.

" Tu penses que ça aiderait pour mes cernes ? "

Finalement, Alaois se fait lui aussi taquin, vient confesser non sans malice qu'il ferait peut-être mieux d'aller dormir avec le félin, même si quelque chose semble l'en empêcher. Et il se délecte de la moue boudeuse sur les lèvres de son petit-ami, à cette furieuse envie de l'embrasser, mais il se retient, parce que déjà, les voilà parcourant les derniers mètres vers la chambre du maître des lieux. Tant pis, il lui en volerait un plus tard.

" Si ta chambre est mieux, alors je te suis."

Qu'il dit, en serrant doucement la main qui tient la sienne. Une fois arrivé dans la pièce, il faut un peu de temps à Alaois pour se réhabituer à la lumière, il observe un peu la décoration, se disant que oui, ça ressemblait totalement au sorcier : propre, ordonné, peut-être trop d'ailleurs. Ses yeux se reposent ensuite sur Sílas, alors que le sujet de Bart est abordé.

" Non, ne t'en fais pas, du moment que les placards sont remplis et qu'il y a la télé, il ne se pose pas trop de questions."

Et surtout, il savait que parfois, Cat ne rentrait pas pour X ou Y raisons, surtout lié aux affaires louches de son sorcier. Mais ça, Sílas n'était pas censé le savoir. Le bouclé vient à son tour enlever son pull, le pliant soigneusement, ayant bien compris le mood de cet appartement, il n'avait pas envie de son homme se sente mal parce que tout ne serait pas parfait.

" Tu veux que je pose mes affaires où ? "


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« Non, il est plus intelligent que ça, mais dans un demi-sommeil, peut-être que ? » Il a de l’espoir, Alaois, à tel point que Sílas hésite un instant à considérer qu’il fait même preuve de naïveté à propos du terrible Chat qui roupille encore — et fort heureusement pour eux. « Je crois qu’il serait encore plus énervé d’avoir été réveillé à cause de nous. » Le fameux ‘’nous’’ qui renvoie autant au fait qu’ils sont deux à le réveiller, comme le ‘’nous’’ nouvellement formé par leur couple. Le deuxième étant plus effrayant que le premier mais, pour l’instant, il se plait à l’ignorer puisqu’il le peut encore.

Plutôt que de se questionner sur les pensées craintives qui cognent contre les parois de son crâne, le coréen préfère attirer son beau brun dans ses bras, l’accueillant contre son torse en ne pouvant s’empêcher de l’observer et de l’admirer, n’étant que parfaitement apaisé que lorsqu’il peut sentir son corps contre le sien. « Tu penses que ça aiderait pour mes cernes ? » Malgré la moue boudeuse qui siège sur ses lèvres, le coréen fait mine de l’examiner d’un oeil attentif, guidant même ses mains jusqu’à son visage pour l’encadrer durant quelques secondes avant qu’il n’apporte son diagnostic d’une voix enfantine : « Non, je crois que t’es foutu de ce côté-là. » Taquin comme à son habitude, il fronce son petit nez avant d’attraper la main de son copain-cerné pour le conduire jusque dans sa chambre, en faisant bien attention à ne pas faire de bruit plus que nécessaire ; aussi, ce n’est que lorsque la porte est enfin refermée qu’il se sent pleinement soulagé. Mais si son familier n’est plus une menace, il ne peut s’empêcher de songer à celui qui, tout seul, risque de se poser des questions en ne voyant pas son sorcier revenir. « Non, ne t'en fais pas, du moment que les placards sont remplis et qu'il y a la télé, il ne se pose pas trop de questions. » La formule le fait doucement rire alors qu’il hausse ses sourcils, n’étant que trop peu surpris néanmoins. « Il a le sens des priorités, tu me diras… » Secouant légèrement son menton de gauche à droite sous l’amusement, il demande aussitôt, d’une voix malicieuse et avec un sourire qui l’est davantage : « Tu lui as laissé une pizza, au moins ? » L’appétence de Bart pour la malbouffe est connue de tous et c’est un défaut qu’il partage : au plus grand désespoir d’Alaois, peut-être.

Ayant enlevé son sweat blanc, il s’attache à le remettre sur le cintre — qui est similaire aux autres, afin de le replacer parmi les vestes et autres sweats de la même couleur, non pas rangé au hasard mais sous un code bien précis. « Tu veux que je pose mes affaires où ? » Une main appuyée dans sa penderie, il lance un regard à la fois amusé et attendri en direction de son petit-ami, n’attendant qu’un bref instant avant de tendre sa main en sa direction afin qu’il lui confie le vêtement. « Donne, j’vais le mettre ici, avec les autres vêtements bleu foncé. » Il a conscience qu’on peut le prendre pour quelqu’un d’excessif même si, pour lui, c’est tellement ancré et naturel que cela est une habitude, presque un automatisme inconscient. « J’aime bien quand c’est rangé. Chaque couleur ensemble, c’est mieux visuellement. Sinon j’dors mal. » Croyez-le ou non mais c’est vrai. « Mais en fait, tu sais déjà que je suis maniaque donc j’ai pas besoin de t’expliquer ! »
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Barthelemy Aristide Celestine Booth of Dunham Massey, Emperor of trash, raton-laveur excentrique qui n'a pas la langue dans sa poche et aime se mettre dans des situations périlleuses.


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crossing the river of denial
16.03.24



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Le nous fait sourire Cat, bien qu'il ne sait pas vraiment si dans la bouche de Sílas , il a le même sens qu'il lui donne, est-ce le nous de ce qu'ils forment désormais ou bien juste le nous globale pour désigner deux personnes ? Qu'importe, le bouclé vient de balayer ces pensées, préfère se laisser aller contre l'aéromancien, l'admirer, observer comment son air taquin lui va si bien, sentir sa chaleur l'envelopper, tout comme son parfum. Le sorcier vient d'ailleurs fermer un peu les yeux pour profiter de la sensation des mains sur ses joues, avant de les réouvrir, étouffant son petit éclat de rire, en entendant le diagnostic.

" Dommage, mais j'imagine que ça fait partie de mon charme maintenant. "

Et se laissant conduire jusqu'à la chambre de l'autre sorcier, observe un peu les lieux, qui sont à l'image du propriétaire, du moins en apparence. Tout est parfaitement rangé, arrangé, rien ne dépasse. Mais ce n'est pas tant pour la déco, que Cat a ce réflexe, c'est aussi un moyen pour lui de photographier l'espace, de déjà penser à des moyens de sortir d'ici, si jamais quelque chose arrivait. C'était tellement ancré en lui qu'il le faisait instinctivement, tout en continuant la conversation avec son petit-ami.

" Le ventre avant tout ... Mais il doit bien y avoir une pizza dans le congélateur oui... Enfin j'espère ! "

Et au pire des cas, il pourrait bien se faire un autre type d'encas, si la faim venait à se faire trop ressentir, même si, normalement, à cette heure-ci, le raton-laveur dormait déjà. Finalement, le brun vient enlever à son tour son pull, demandant sagement au coréen où poser ses affaires, parce qu'il connaissait son côté maniaque. Se rapprochant pour lui donner le vêtement bleu marine, il écoute, avec un petit sourire amusé, les justifications du serveur, venant finalement se placer derrière lui, enlaçant tendrement sa taille avec ses bras.

" Non, c'est vrai, mais ça ne me choque pas, si jamais. Et si ça te permet d'avoir l'esprit plus tranquille, je ne vais pas t'empêcher de le faire."


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Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
Familier : Icarus est un chat européen qui adore emmerder son monde et qui est plutôt doué à la tâche (comme son sorcier, tout à fait)
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« Dommage, mais j'imagine que ça fait partie de mon charme maintenant. » Sílas vient de décrier un prétendu défaut sur le visage de son petit-ami, mais en passant ses yeux mordorés sur la figure de ce dernier, il ne discerne point l’ombre d’une faille : il le trouve beau, sans parjure et sans fausseté, sans rien trouver à changer s’il le pouvait, aimant tout de la forme de son regard à la droiture de son nez, jusqu’à ses lèvres qu’il ne se lasse pas d’embrasser. L’une de ses mains, précédemment posées sur les joues de Cat, quitte la peau délicate de sa figure pour replacer une boucle brune derrière son oreille, en lui murmurant d’une voix douce : « Tu imagines bien. » Effleurant le bout de son nez à l’aide du sien, il recule ensuite son visage pour lui sourire, en glissant la pulpe de ses doigts dans la naissance de ses cheveux, se retenant de lui voler un énième baiser mais, raisonnable — pour une fois, il l’entraîne plutôt dans sa chambre sans faire le moindre bruit, ne voulant surtout pas réveiller le dragon qui sommeille de l’autre côté de l’appartement.

Rassuré sur le fait que Bart ne va pas mourir de faim — bien qu’il ait des réserves, Sílas se permet un petit rire amusé en secouant légèrement son menton de gauche à droite, éloignant donc la possible inquiétude concernant le familier de Cat qui débarquerait à l’improviste pour le trouver. « J’irai le chercher demain matin, pendant que tu feras des crêpes » qu’on se le dise : ça ne sonne pas comme une proposition. Il fera des crêpes. Avec du miel. « On lui dira que tu t’es endormi ! » Puisqu’il ne sait pas vraiment si Cat souhaite parler de leur début d’histoire à son familier, lui-même ne s’étant pas encore véritablement posé la question, il suggère cette porte de sortie en attrapant le pull qu’il lui tend, afin de le plier soigneusement et de le ranger avec les autres pulls de la même couleur, le mettant au bord de l’étagère afin que son propriétaire puisse le récupérer. Sa façon de se conduire dans son appartement ne dénote nullement de celle qu’il possède lorsqu’il est au bar, aussi, il ne prend pas vraiment la peine de se justifier : Cat doit déjà le savoir et rien, ici, ne doit le surprendre. Haussant légèrement ses épaules en les remontant sous l’étreinte de Cat, il sourit avec tendresse en pivotant sur lui-même afin de lui faire face, enlaçant sa nuque de ses bras en évitant soigneusement de toucher ses cheveux, sans trop savoir pourquoi ce contact chaste lui provoque un tel malaise et ne cherchant pas encore à le savoir, si disant que le bouclé le mettra dans la confidence lorsqu’il en aura envie. « Non, c'est vrai, mais ça ne me choque pas, si jamais. Et si ça te permet d'avoir l'esprit plus tranquille, je ne vais pas t'empêcher de le faire. » Quoique touché par la douce compréhension dont son petit-ami fait preuve, Sílas lève légèrement le menton en répondant, malicieux : « Et ça t’arranges bien, avoue, le bar est toujours nickel comme ça… » Admirant ses traits quelques secondes, il s’apprête à capturer ses lèvres des siennes lorsque des bruits de pas et une voix se font entendre dans le couloir, sans qu’on ne puisse encore discerner les mots prononcés. « Oh, non… » Marmonne-t-il, partagé entre l’envie de rire et l’inquiétude, tandis qu’il tend l’une de ses mains vers la porte afin d’actionner le verrou. Juste à temps, visiblement, puisque la poignée de la porte s’active à plusieurs reprises — sans succès heureusement, avant que des coups ne résonne contre le bas de la porte. « TU DORS ? » Difficile de donner une réponse satisfaisante, aussi, le coréen mordille le coin de sa lèvre en faisant glisser ses mains sur les épaules de Cat, puis sur ses bras, en espérant que sa prise de parole n’éveille pas trop les soupçons de son félin. « Non, j’allais dormir ! Désolé si je t’ai réveillé, va te recoucher. » Un petit silence s’installe, et le regard de Sílas s’éparpille dans la pièce, juste avant que la sentence ne tombe depuis l’autre côté de la porte : « Elles sont à qui les autres chaussures dans l’entrée ? » Ah. Euh. Oh. Il ne sait pas mentir ! « Qu’est-ce que je dis ? » demande-t-il dans un murmure urgent à l’attention de son petit-ami, qui doit bien lui porter secours.
Alaois Ó Fearghail
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c'est bête, c'est juste deux bouts de nez qui se touche, pourtant, Alaois trouve ce geste incroyablement doux, il fond littéralement et ne peut s'empêcher de sourire bêtement en regardant son petit-ami s'éloigner, lui attraper la main pour l'emmener à sa suite dans sa chambre, loin du terrible dragon qui dormait dans son lit. Et puis, une fois arrivée dans la pièce, la porte se ferme, Cat respire un peu plus, n'ayant plus peur de réveiller Icarus. Il hausse un peu les sourcils, en entendant l'aéromancien dire qu'il ira chercher le raton, pendant que lui, ferait des crêpes. Ça fait pouffer le bouclé, il ne pouvait pas dire non, de toute façon et n'en avait pas vraiment envie. Comment dire non à une vie un peu plus normale ?

" Tu me diras ce qu'il te répond, si tu lui demandes ça."

Il imagine déjà la réponse du rongeur, après avoir détaillé Sílas de haut en bas, il lui demandera surement pourquoi est-ce que son sorcier était chez lui, sans lui, qu'il se sentait exclu et qu'en vrai, le coréen était un mauvais menteur, parce que ce n'était pas le style de Cat, de s'endormir partout, sauf s'ils avaient fait quelques choses, mais qu'il ne voulait absolument pas savoir quoi, mais tout de même, est-ce qu'Icarus était d'accord avec tout ça ? Et puis.... un milliers de questions serait formulée entre le moment où ils quitteraient l'appartement du patron et celui où ils rentreraient dans celui du serveur.

" Mais va pour des crêpes, tu as encore du miel ? "

Finalement, le sujet change un peu, alors que Sílas se justifie sur le pourquoi, du comment, son dressing est parfaitement rangé, au millimètre près, par couleur, que sinon, ça l'empêchait de dormir. Et il faut avouer qu'Alaois s'attendrit un peu devant la scène, avant de venir enlacer l'autre sorcier, lui assurant que ça ne le choquait absolument pas, après tout, qu'est-ce qui pouvait vraiment le choquer maintenant ? Pas grand-chose, mais ça, Sílas n'était pas censé le savoir. Et moins vite il le saurait, mieux le bouclé s'en porterait. Chassant bien vite ses pensées négatives, Cat vient replonger son regard dans celui de son petit-ami, qui s'est retourné vers lui et son petit air malicieux fait oublier tout le reste au dealer. Il allait d'ailleurs répondre, après avoir observé chaque détail du visage de l'être aimé, quand des bruits de pas se firent entendre et bien vite, le félin tant redouté était à la porte, que Sílas avait fermé juste avant que la pauvre poignée ne soit attaquée. Puis ce fut au tour du bas de la porte et il faut le dire, Cat fait tout pour s'empêcher de rire.

Sílas tente tant bien que mal de faire repartir le chat, qui, loin d'être bête, a bien vu les chaussures de l'autre aéromancien. Alaois se mord les lèvres, vraiment, la situation est bien trop drôle, mais en entendant le murmure du propriétaire des lieux, il se ressaisit. Laisse quelques secondes s'écouler, alors qu'il observe l'autre homme, avec un petit sourire, avant de lui voler un dernier baiser, sa tête se tournant ensuite vers la dite porte derrière laquelle le félin semblait s'impatienter.

" Elles sont à moi. Je dors ici ce soir."

Et il y aura surement d'autres soirs, mais il vaut mieux y aller petit à petit avec Icarus, ne pas trop le braquer pour éviter qu'il ne complote pour lui ôter la vie... Alors, juste ce soir, c'était parfait pour le moment.


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"Tu me diras ce qu'il te répond, si tu lui demandes ça." Lui, il sait déjà ce que le raton va lui rétorquer, mais il ne sait pas encore s’il doit se préparer à subir un interrogatoire musclé sur place ou si Bart va avoir la décence d’attendre de retrouver son sorcier pour le sermonner en personne. S’il s’est avancé à être le premier porteur de leur nuit passée ensemble, Sílas se rend compte qu’il n’a pas totalement anticipé la dimension que cet aveu inconscient prend dans la réalité ; doit-il mentir et prétendre qu’ils n’ont pas dormi dans les bras l’un de l’autre pour maintenir leur relation à l’état d’amitié, ou bien considérer que leur idylle naissante peut être concrétisée aux yeux de leurs proches ? ’’J’sais pas trop dans quoi je me suis engagé, là…’’ avoue-t-il dans un demi-sourire, qui fend tout de même ses lèvres dans une expression quelque peu crispée, non pas contrariée puisqu’il n’a pas véritablement d’avis précis sur la question : lui-même ne sait pas vraiment s’il souhaite brandir le fait de leur couple aussi rapidement, et s’il n’est pas question d’un quelconque attachement absurde à une prétendue liberté trop précieuse pour être relâchée, force est d’admettre que l’animal sauvage qu’est son coeur n’est pas encore totalement prêt à être apprivoisé. ’’Au pire, je lui dirai que tu lui expliqueras tout.’’ La lâcheté comme courage, il tourne son menton vers son petit-ami en lui souriant lentement, ses lippes prenant une courbe malicieuse au fil des secondes, peut-être pour masquer la véritable anxiété que cette situation de flou lui procure.

Heureusement pour lui et son déni en béton armé, la conversation dévie sur un ton plus léger et lorsqu’il entend "Mais va pour des crêpes, tu as encore du miel ?" il ne peut s’empêcher d’immobiliser ses gestes en se retournant de nouveau vers le bouclé, affichant une moue déconfite comme s’il s’étonnait qu’on puisse encore douter de lui à ce sujet. ’’Est-ce que j’ai vraiment besoin de répondre à cette question ?’’ Il a l’air de le prendre comme une insulte, Sílas, si bien qu’il replie correctement le vêtement en poussant ses lèvres en avant dans une sorte de moue boudeuse. ’’Tu ne me connais pas encore assez bien, je retire ce que j’ai dit.’’ Taquin, il sent son coeur fondre lorsque les bras de son complice viennent l’entourer subitement, formant comme une muraille de douceur qu’il n’a point envie de quitter ; c’est une sensation étrange que de sentir qu’une personne brise toutes vos résistances et s’impose comme un pan de votre vie qu’on ne peut déloger. Il l’observe quelques secondes, d’un regard tendre et caressant, en tremblant néanmoins des sentiments qu’il lui porte et qui font chanceler toutes les certitudes qu’il croyait avoir. La seule qu’il possède désormais est qu’il veut être auprès de lui.

Mais leur instant de douceur est rapidement interrompu par le félin réveillé qui campe désormais derrière la porte en relevant les preuves de sa trouvaille : son sorcier n’est pas seul, et cela semble grandement lui déplaire ! "Elles sont à moi. Je dors ici ce soir." Le baiser apposé contre ses lèvres lui arrache un sourire suave, mais Sílas secoue son menton de gauche à droite en gardant ses lippes espacées, toisant son petit-ami quelques secondes avant de railler : ’’Si c’était pour dire ça, je pouvais le dire moi-même !’’ Pinçant sa hanche en se retournant vers la porte encore close, il passe la pointe de sa langue sur ses dents du haut avant de soupirer comme pour se donner du courage, avant de se rapprocher de la porte pour l’ouvrir, baissant le menton vers son félin qui, encore plus que d’ordinaire, a l’air gravement mécontent. ’’C’est une blague j’espère ? Et Bart, il est au courant ?’’ Le bras tendu pour que sa main se tienne sur la poignée de la porte, il appuie sa main libre contre le mur en soupirant de nouveau, mais de lassitude et d’agacement cette fois. ’’Ce n'est pas une blague.’’ n’est probablement pas la réponse qu’Icarus attendait puisqu’il durcit encore plus l’expression de son visage, lançant un regard meurtrier envers son sorcier avant de se tourner vers Alaois. ’’Et toi t’es d’accord avec ça ?’’ Atterré de ce qu’il vient d’entendre, Sílas lâche la poignée de la porte pour la remonter légèrement dans le vide, se tournant vers son petit-ami (qui est volontaire pour l’être, si jamais quelqu’un d’autre se pose la question) avant de revenir sur son chat. ’’Non du tout, je l’ai menacé pour qu’il vienne ici. Allez, retourne dormir.’’ Refermant la porte dans un claquement agacé, il se retourne vers le bouclé en accolant son dos contre le mur, visiblement blasé. ’’Ils ne vont pas nous faciliter la vie, j’espère que tu le sais…’’

Alaois Ó Fearghail
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" Tu vas le mettre encore plus en rogne si tu lui dis ça ! Mais si jamais il fait trop sa racaille, promis je prendrais le relais."

Il ne peut s'empêcher de sourire, imagine déjà la scène du lendemain, mais préfère ne pas trop imaginer les soucis et la longue discussion qu'ils allaient avoir avec leurs familiers, non, il préférait se concentrer sur l'homme qui se tenait devant lui, sa présence, son sourire, tout ce qui composait l'être qu'il aimait à la folie actuellement. Nouveau petit gloussement quand le miel est abordé, Alaois vient bien vite l'entourer de ses bras, comme pour se faire pardonner de cette question un peu idiote sur les bords, mais ce n'était pas de sa faute si Sílas le rendait ainsi. Mais ce moment un peu hors du temps est interrompu par des bruits de pas dans le couloir, puis des coups sur la porte alors qu'Icarus pose bien des questions. Le serveur semble un peu dépassé par les évènements, demande au plus âgé ce qu'il devait dire, alors le bouclé prend le relais et dit juste la vérité, parce que c'est ce qu'il valait mieux faire, désormais, n'est-ce pas ?

Pourtant, quand la porte s'ouvre, le félin n'a pas l'air des plus heureux, pire, il a l'air encore plus aigris que d'habitude, vient même demander si tout ceci n'est qu'une blague, avant de s'inquiéter pour Bart, à moi qu'il voulait avoir un allié dans cette histoire ? Allez savoir... Cat reste silencieux, laissant l'aéromancien et son familier parler, parce qu'il se doutait que s'il se mêlait de toute ça, Icarus risquait d'être encore plus virulent. Le brun est pourtant surpris, quand ce dernier se tourne lui, pour lui demander s'il était d'accord avec tout ça.... C'était étrange comme question, non ? Il est si surpris qu'il ne sait même pas quoi répondre, alors que le coréen prend le relais, réexpédiant son chat en fermant la porte.

" SI TU ES EN DANGER, CLIGNE DES YEUX DEUX FOIS ALAOIS."
Que le félin hurle, juste avant que la porte soit totalement fermée. " OU ALORS DIS LE MOT CHOUCROUTE J'APPELLERAIS LES AUTORITES." qu'il continue, en grattant la porte. Et cette fois, Cat explose de rire, encore plus en entendant son petit-ami lui dire que leurs bestioles n'allaient pas leur faciliter la vie. Non, demain allait être un sacré champ de bataille, il le sentait. L'aéromancien s'approche alors du plus jeune, vient attraper sa main pour le décoller du mur.

" Non, ils ne vont pas être facile... mais ils finiront par se calmer et accepter la situation."

De toute façon, ils n'allaient pas vraiment avoir le choix, Bart comme Icarus allaient devoir s'y faire, les deux sorciers étaient en couple désormais. Finalement, le chat repart, non sans rappeler le mot de sécurité et en promettant de mettre au clair cette situation le lendemain. Le couple finit ensuite de se préparer pour aller dormir, Cat venant instinctivement prendre Sílas dans ses bras, ne tardant pas à s'endormir tout contre lui, un bras possessif l'entourant pour le reste de la nuit.

Quelques heures plus tard, le bouclé peine à ouvrir les yeux, il avait pourtant eu l'impression de bien dormir, mieux que ces derniers mois, avec Sílas contre lui, d'un sommeil assez profond pour une fois, depuis combien de temps est-ce que ça n'était pas arrivé ? C'était si étrange comme sensation, mais pas déplaisant, au final... Et puis, décidant qu'il veut rester encore un peu dans ce petit cocon, Alaois vient se recoller contre son petit-ami, soupirant presque de soulagement de retrouver la chaleur de son corps et son odeur qu'il affectionne tant.


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Le cinéma de son Chat ne l’amuse pas, et ça l’agace tellement qu’il soupire en fermant les yeux quelques secondes, lui claquant la porte au museau sans même répondre aux paroles qui résonnent dans le couloir et qui ne font que grimper sa nervosité déjà bien haute. ’’Et ça te fait rire…’’ dépité, le coréen appuie l’arrière de son crâne contre le mur en formant une petite moue avec ses lippes, expression boudeuse rapidement défaite par la main qui vient l’appliquer contre le corps de son petit-ami. "Non, ils ne vont pas être facile... mais ils finiront par se calmer et accepter la situation." Il envie l’optimisme de Cat, mais il ne la partage pas tellement puisqu’il connait, lui, le caractère hautement pénible et difficile de son familier, mais il tente de l’épargner en rehaussant, du mieux qu’il peut, la courbe de ses lèvres sous un sourire qui se veut paisible. ’’Tu as raison…’’ murmure-t-il contre ses lèvres en venant lui voler un baiser, contre lequel résonne les derniers mots d’Icarus… Soupirant une nouvelle fois, le pianiste courbe la nuque pour que son front rencontre l’épaule de son complice, marmonnant un ’’Je vais le tuer.’’ qui retranscrit à merveille toute la nervosité que cette situation lui inspire.

Heureusement, il retrouve rapidement la douceur des bras de son petit-ami lorsqu’ils sont enfin allongés l’un contre l’autre, l’un de ses bras passant autour de sa taille alors qu’il éparpille quelques caresses aériennes sur la peau de son bras, avant de s’endormir à son tour avec un peu moins de difficulté qu’à l’accoutumé, peut-être bercé par la respiration paisible de son petit-ami endormi contre lui, enlacé et blotti dans ses bras comme le plus précieux des trésors, et sous l’odeur de sa peau qui vient emplir ses narines. Peut-être rassuré de le sentir tout près de lui, suffisamment proche pour que sa main rencontre sa peau lors de ses petits mouvements nocturnes, ce n’est que le lendemain matin que le coréen fronce les sourcils en commençant à ouvrir les yeux, réveillé par le corps venu se loger contre le sien. Machinalement, il guide l’une de ses mains contre sa nuque en caressant le haut de son dos, profitant du calme et de la sérénité qu’il lui offre, par sa simple présence. Tâchant de le réveiller avec douceur par ses caresses, Sílas bascule sa nuque sur le côté pour embrasser le haut de son crâne, s’apprêtant à lui adresser quelques mots avant qu’un vacarme assourdissant ne le fasse sursauter depuis le couloir ; se perchant sur ses coudes, il fronce ses sourcils en regardant en direction de la porte, contre laquelle on semble jeter une ribambelle d’objets. ’’Mais qu’est-ce qu’il fout ?’’ il pose la question en sachant pertinemment ce qu’il se passe de l’autre côté de la porte, mais plutôt que d’aller voir, il se laisse retomber sur l’oreille en soupirant. ’’On a dit que j’allais chercher Bart donc, techniquement, c’est à toi de gérer ça…’’ un sourire malicieux commençant à se dessiner sur ses lèvres, il enroule son bras libre autour de la taille de Cat afin de le garder contre lui en dépit de ses précédentes paroles, et malgré le fait que des bruits de heurts se font entendre, ce qui commence à le faire doucement rire, peut-être un peu de nervosité. ’’C’est lui qu’on va faire cuir, je crois.’’ On ne pourra pas dire que leur premier réveil ensemble est simple, en tous cas…
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