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[Terminé] Und was ist Liebe anderes als Vereinung ? ft. Frank

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Lorenzo Hyde
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La discordance des temps modernes
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Trombinoscope : [Terminé] Und was ist Liebe anderes als Vereinung ? ft. Frank 96d2c0f4d8cb7cd21d1454da091ae79e
Face claim : Chris Cerulli
Pronoms RP : he/him (il/lui)
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Ostéopathe - faux médecin, dit sa famille déçue qu'il n'ait pas continué des études de médecine classiques pour devenir une personne respectable.
Familier : [Terminé] Und was ist Liebe anderes als Vereinung ? ft. Frank 200w.gif?cid=6c09b952wqknr76a4vdhcm6mubcj7lts6ve2m3dtdxyyycvc&ep=v1_gifs_search&rid=200w
Giulietta, Casoar qui tiens plus du paon vaniteux que de la descendance d'un terrible raptor, ne se vexe que lorsque l'on mentionne la taille imposante de son postérieur.

Compte en banque : 162
Arrivé.e le : 14/02/2024
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Und was ist Liebe anderes als Vereinung ?
01.02.24


Et voici un nouveau mois qui commence. Pour Swanhilde, les jours passent et se ressemblent depuis plus de vingt ans. Si certaines femmes sombreraient dans la déprime ou la folie, elle apprécie cette routine bien huilée. Levée tôt le matin, avant les enfants, pour partager un moment de calme aux côtés de son époux. Deux cafés, que lui boit en attendant qu'elle prépare le petit déjeuner tandis qu'il s'enquiert généralement de se tenir au courant des informations. Les enfants sont ensuite levées pour le petit déjeuner en famille lors du quelles toutes les trois écoutent avec attention la bénédiction du père de famille pour le repas. Les nouvelles du monde qu'il lui partage, pour faire la conversation. Isaac lui relate toujours les informations avant qu'elle n'ait l'occasion de les regarder elle-même, à la télé et toujours sur la BBC lors d'une séance de repassage pour s'assurer que les chemises de son mari soient sans le moindre pli. Le plus souvent sur le créneau horaire de 10 heures lorsque les filles sont parties pour la journée et qu'Isaac est au travail.  

Puis vient l'heure de préparer le repas du midi, avec une nouvelle bénédiction, qu'elle partage le plus souvent avec Isaac ou bien parfois seule lorsqu'il est trop pris par ses occupations pastorales. La vaisselle est ensuite faite et il est l'heure du café et du dessert. Avant que lui ne retourne à ses occupations et elles aux siennes. Le plus souvent, Swan s'occupe de l'entretien du foyer. D'autres fois, elle aussi travaille pour son association ou pour aider la paroisse. Mais aujourd'hui, c'est bel et bien la troisième option qui se présente à elle. Isaac est parti rapidement, avec un café à emporter sans prendre de dessert. S'il n'a pas oublier un baiser pour sa femme bien aimée, le pasteur est vraisemblablement occupé aujourd'hui. Cette troisième option, c'est une visite de courtoisie. Parfois c'est elle qui se rend sur place, d'autres fois ce sont les invités qui retrouvent le foyer si bien entretenu des Matthews.

Frank est un proche de la famille. Au service d'une autre branche, mais bel et bien dévoué à ces derniers autant qu'elle l'est à son mari. Depuis quatre générations, de ce qu'elle en sait. Et il faudrait que cela continue. Malheureusement, il y a un problème. Frank n'est toujours ni marié ni père de famille. Qui s'occupera de la propriété lorsqu'il sera trop âgé et sans descendance ? Swanhilde aime les choses qui ne changent pas. Aime la routine et les traditions ancrées dans le marbre. Comment faire sans un Verstappen pour veiller ? Pour s'assurer que tout est bien comme d'habitude, sans encombres et bien huilé ?

La saint valentin approche. Si elle sait très bien avec qui elle la passeras, qu'elle ne parleras pas de ce qu'Isaac et elle ont prévu par pudeur et par respect pour son mari, elle apprécie aussi cette routine là. La même depuis vingt quatre ans. Frank lui, sera à l'évidence seul encore une fois. Mais ça n'empêche pas Madame Matthews d'espérer que les choses vont changer. Que peut-être l'an prochain, Isaac présideras un mariage émouvant au sein de la Kings church.

Pile à l'heure. Affichant un sourire ravi, prenant le temps de remettre ses cheveux en place et de renouer son tablier correctement la voilà qui trottine vers sa porte d'entrée pour accueillir son invité.

« Toujours aussi ponctuel, Frank. Entre, je t'en prie. »

Si elle sait qu'on ne le changera pas sur sa bonne habitude d'être toujours à l'heure, elle espère le changer sur ses choix de vie... Plus romantiques. L'accueil se fait d'ailleurs très naturellement dans la langue de Goethe. Habitude qu'ils partagent depuis de nombreuses années ensemble, sans se souvenir lequel des deux a instauré cela.  

« Le café vient d'être fait, et la tarte aux poires sort du four, elle est encore tiède. »
Diana Hyde
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Âge : 29 ans et il lui manque deux dents.
Tuer le temps : protectrice des voies sylvestres qui distribue le clin d'œil à n'importe qui dans son sillage, roule des mécaniques mais n'assume pas plus que ça derrière.
Familier : Romeo, un rhinocéros blanc plus mélodramatique qu'on pourrait l'imaginer.
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tw; aucun

Il y a certains horaires considérés comme libres dans tout ce rouage d'une froideur juste, que flexible par principe ; et cela corroborait souvent avec l'en-cas de l'après-midi, entre les tâches de maison effectuées et l'avant-départ pour aller chercher les enfants à leur établissement scolaire respectif. Klemens, lui, est de tout évidence toujours présent à la propriété, et il n'a d'ailleurs pas grande ambition d'aller au delà de ce périmètre, ce qui pouvait également laisser le loisir à son cadet de vaquer lorsque cela le nécessitait. Et c'est précisément à cet horaire si vacant que Swanhilde Matthews avait l'habitude de l'inviter, comme si elle connaissait aussi bien son propre papier à musique que lui. S'il savait dire non à la violence, il ne savait malheureusement pas refuser grand-chose à ses employeurs, ni même à leur famille, peu importe la branche concernée. Frank n'aurait pas voulu blesser en lui refusant son temps qui, de toute manière, lui appartenait déjà un peu, quelque part. Qu'aurait-il eu de mieux à faire après tout, si ce n'est aller vérifier que sa mère avait tout ce qu'elle lui fallait, à la maison ? Son aîné l'avait déjà certainement fait, et il regagnerait le temps perdu de longues heures durant une fois l'heure du dîner arrivant. Comme à chaque fois.

Le rendez-vous est fixé à 16h. Il n'est pas 15h59, ni même 16h01 lorsque Frank sonne à l'entrée. Ni même lorsque la porte s'ouvre, car il l'a aussi calculé, le temps d'arriver de la cuisine jusque là.

"Toujours aussi ponctuel, Frank. Entre, je t'en prie.Madame Matthews."

La dichotomie, malgré la proximité de par l'environnement familial, est permanente lorsqu'il s'agit de respect. Frank la vouvoiera aussi longtemps qu'il sera au service de, ce qui sous-entend sans mal qu'il le fera jusqu'à ses derniers jours. Il marque un geste de tête respectueux, et un sourire qui décore son visage en écho à celui que Swanhilde lui rend naturellement. C'est bien souvent ce qui arrive lorsque l'allemand reprend sa place, comme s'il se retrouvait entre les murs familiers de son propre logis. Ils n'ont jamais parlé autrement que dans cette langue, chez les Verstappen, à qui l'on disait il y a longtemps, un peu piquants : mais vous portez un patronyme néerlandais, pourquoi parlez-vous allemand ? Ce que les concernés ont traversé dans leur lignage ne concerne qu'eux et, le mélange lui, était évident du côté paternel, mais un pan avait prit plus de poids que l'autre, d'une certaine façon. Jan Verstappen, lui, levait le menton et répondait avec tout le tranchant qu'on lui connaissait : je suis allemand, ma mère était allemande, ses sœurs l'étaient, et leur parents avant eux. Ce qui ne laissait bien entendu aucune discussion possible, la fierté étant là et nulle part ailleurs.

Une fois la gargouille passée la porte, l'hôte des lieux l'informe de ce qui l'attend, au moins culinairement parlant :

"Le café vient d'être fait, et la tarte aux poires sort du four, elle est encore tiède.Merci." L'hospitalité est appréciée, et elle a toujours été impeccable en ce qui la concernait. Il n'y avait strictement rien à y redire, sauf peut-être les intérêts qui pouvaient parfois - souvent ? - se cacher derrière autant de cadeaux. "Est-ce que je peux vous aider ? Il y a quelque chose à faire ?" Que ce soit sortir quelque chose du four, changer une ampoule, pousser un meuble qui s'est décalé depuis trop longtemps ; Frank est prompt à se proposer. Un bastion reste un bastion, quant bien même il se dépersonnalisait sous l'action.

"Comme d'habitude, je devrais partir à moins vingt. Les enfants." justifie t-il en fin de phrase, comme s'il avait besoin de se justifier de cela, alors que Swanhilde était très au fait de ce qu'il pouvait faire à cette heure-là. Comme d'habitude, il ne voulait pas froisser. Si ça n'avait pas été elle devant lui cependant, il y avait fort à parier qu'il se serait contenté d'un moins dix, la vitesse de pointe se suffisant à raccourcir le trajet. Seul à conduire, sans aucun passager, il aurait très bien pu se le permettre ; mais il ne souhaitait pas éventrer la légèreté de cet accueil, par des inquiétudes ravivées par un traumatisme encore trop frais. "J'espère que vous allez bien ? Ca sent vraiment bon," laisse t-il échapper, bien incapable de laisser son propre enfant intérieur muet face aux effluves d'une tarte aux poires qui s'annonçait d'ores et déjà délicieuse au palais.
Lorenzo Hyde
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Une nouvelle fois et comme depuis deux décennies, elle sait qu'il est inutile de lui demander de l'appeler par son prénom. Pourtant, elle s'y plie une énième fois :

« Swanhilde, je t'en prie Frank. »

Elle sait aussi d'avance qu'il s'excuseras, avant de l'appeler Madame Matthews d'ici trois ou quatre minutes. Il lui demande par politesse, si elle a besoin de quoi que ce soit. Grand comme il est, il pourrait sans mal s'occuper du dessus de ses placards de cuisine sans avoir à escaler le comptoir ou utiliser un escarbot. Mais elle s'en est déjà occupé la semaine dernière, nettoyant ici aussi, même si personne d'autre qu'un homme de sa stature ne pourrait dire s'il y a la moindre saleté.  

« Non, mais c'est bien aimable de ta part de tout de même proposer ton aide. »

Les enfants à aller chercher à l'école. Swanhilde oublie régulièrement que sa belle famille fait appel aux Verstappen pour ce genre de choses. Elle aurait préféré mourir que de déléguer l'éducation de ses enfants à quelqu'un d'autre. Mère toujours présente à la sortie de l'école avec les goûters à manger sur le chemin du retour tandis que ses filles lui racontaient leur journée. Et ce jusqu'à tardivement, jusqu'au Lycée. Il n'y a bien que lorsqu'elles ont commencé leurs études supérieures que Swan a accepté qu'elles puissent rentrer seules. A condition qu'il ne soit pas trop tard, que le quartier ne soit pas mal famé et mal éclairé, et qu'elle saches exactement où elles se trouvent et avec qui. Si Madame Matthews n'irait pas elle même dans une ruelle sombre et louche, elle sait qu'elle pourrait compter sur son mari pour y aller. Comme lorsqu'elle envoie Isaac regarder quand il y a un bruit suspect dans la maison. Des petites cases, bien définies, le rôle des genres qui ne bougent pas et qui sont poussiéreux. Ce n'est pas Swan qui prêcheras l'indépendance des femmes et l'égalité des sexes pour tout, elle est bien heureuse que ce soit son mari qui aille chasser les araignées quand ce n'est pas Duchess leur chat qui s'en occupe.

« Oh oui, la routine. Comme toujours, Frank. »

Ce serait de toute manière bien impoli de dire que ça ne va pas. Alors elle garde pour elle ses inquiétudes liées à la santé de Liesel, celles liées au caractère jugé trop rebelle d'Else. Ses propres remords maternels de tant en vouloir à son propre enfant alors qu'elle n'est pas réellement responsable de l'accident. Swan masque toutes ces pensées derrière un sourire, s'applique à verser deux tasses de café et à couper proprement deux parts glissées dans des assiettes assorties. Petites cuillères et sucre déposé sur la table.

« Et toi, hormis les enfants à aller chercher ? »

Si elle a peu d'espoir qu'il lui annonce avoir rencontré une femme à la messe dimanche dernier, ça ne l'empêche pas de se dire qu'un jour peut-être, un jour qu'elle espère prochain, il lui annonceras qu'il ne sait pas comment faire sa demande en mariage à une dame et espère trouver conseil au près d'elle. Alors elle demande l'air de rien, battant des cils en soufflant sur sa propre tasse fumante de café noir. Sans sucre, jamais. Comme si ça allait changer quelque chose de ne pas adoucir son café, alors qu'elle s'apprête à manger une part de tarte bien plus calorique.
Diana Hyde
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tw; aucun

Lorsqu'elle le reprend sur sa façon d'interagir avec elle, Frank est aussitôt froissé à l'intérieur, fautif comme s'il venait de laisser courir un renard sain sur la propriété. Il ne l'a bien entendu pas prononcé sur le moment, ce pardonnez-moi qui tenait de l'intrinsèque le concernant, laissant plutôt mariner son propre mal sous le plexus. "Non, mais c'est bien aimable de ta part de tout de même proposer ton aide.D'accord. N'hésitez pas si vous pensez à quelque chose," c'était bien souvent le cas, la pensée n'étant pas une étoile filante en toute circonstance, le moment d'épiphanie pouvait avoir un peu de retard. Comme ce qui pouvait concerner sa vie sentimentale, sujet qu'il s'imaginait que trop bien entretenir certaines inquiétudes chez la Matthews. Il n'est pourtant pas dans ce bain de pensées-là, encore trop investi dans sa position d'aidant. Face à sa question légitime et formelle, une réponse toute faite. Cela fait bien longtemps que Frank ne s'attendait pas à de l'honnêteté claire et limpide venant de cette famille, même dans les pires moments. "Oh oui, la routine. Comme toujours, Frank."

C'est le premier café qu'elle lui sert, en quelques sortes, avant même qu'ils n'atteignent la pièce vers laquelle ils furetaient jusque là. Swanhilde s'applique à servir leur boisson, tandis qu'il patiente avant de s'assoir, préférant le faire après cette dernière.

"Et toi, hormis les enfants à aller chercher ?"

La question était toujours piège, le concernant ; il avait prit pour habitude du servir du tout prêt, lui aussi, lorsqu'on lui posait la question, parce qu'il pense que cela n'intéresse pas réellement ses vis à vis. Qu'ils renvoient seulement la formalité, ne s'attendant pas à ce qu'il s'épanche sur quelque détail de sa vie que ce soit. Qu'est-ce qu'un.e Matthews pourrait bien avoir envie de savoir d'un Verstappen, si ce n'est qu'iel serait toujours présent pour les épauler ?

"Je vais bien, oui." C'est en partie vrai, il faut dire, alors il ne s'en voudrait pas vraiment d'un mensonge. Ce n'est guère la même chanson lorsqu'il se retrouve en compagnie d'autres qui ne font pas partie de ces gens-là. C'est un livre ouvert, même s'il garde cette réserve qu'on lui connaît, pour ne pas empiéter sur autrui. Il prend déjà suffisamment de place comme ça, tout le monde pouvait s'accorder sur ce fait. "Klemens aussi." ajoute t-il, réflexe évident d'un cadet qui sait très bien à quel point a pu souffrir son aîné d'avoir été si peu respecté par leur feu père respectif. Ce n'est pourtant pas vraiment ce à quoi devait s'attendre Swanhilde, puisque ce n'était pas vraiment la première fois qu'elle l'invitait ainsi. S'ils n'abordaient pas le sujet dans l'immédiat, il finirait bien par garnir un peu plus la table.

Frank va chercher la tasse qui fait pâle figure entre ses mains de géant, soufflant un peu à son tour dessus. Il s'arrête cependant, le besoin d'expier son mal plus pressant que de prendre une première gorgée. "Excusez-moi pour... enfin, vous savez. Je sais pas si j'y arriverais du premier coup un jour." Swanhilde. Il a enfin réussi la placer son excuse, l'œil un peu bas. Il devrait se le calligraphier il ne sait trop comment pour s'en rappeler, car après toutes ces années, on pourrait le targuer de ne pas faire assez d'efforts à ce sujet.

Légère pause. Un coup de volant pour essayer d'éviter l'inévitable.

"La dernière prêche m'a fait du bien, dimanche dernier." avoue t-il aussi à la volée, la pensée lui échappant par les lèvres. Une envolée lyrique sur le don de soi, une fois n'est pas coutume. Cela ne pouvait que raisonner en lui, qui n'avait jusqu'alors jamais vraiment vécu autre chose que ça. Il ne sait pas bien ce que pourrait en penser Swanhilde, qui devait elle aussi en connaître un sacré volet, en tant que femme au foyer.
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Tw: Mention de deuil

« Ah, c'est une bonne chose que Klemens se porte bien lui aussi. »

Pour le coup, Swanhilde le pense réellement. Elle sait à quel point le décès du pater familias a été dur pour la famille Verstappen. Un rôle d'aîné ce n'est jamais simple à assumer. C'est également le sien dans sa propre fratrie, à cinq minutes prêt. Elle a bien vu la détresse de la famille lors des obsèques, présidées par son époux. Elle a entendu malgré elle les lamentations de Klemens persuadé que leur père ne l'aimait pas. La doctrine réformiste encourage à aider les vivants, plutôt que de célébrer les morts pour qui on ne peut plus rien faire et qui sont désormais entre les mains de leur seigneur. Parfois, elle aimerait aider elle aussi. Propose de prier lors des réunions de son association pour les jeunes mères dans le besoin, lorsqu'elle pense que ça leur ferait du bien. Mais pour les fils Verstappen ? Elle n'a jamais su quoi dire. C'est souvent Isaac, qui sait trouver les mots justes plus qu'elle. Probablement grâce à sa qualité de Pasteur. Alors lors de la mise en terre, elle s'est contentée de présenter ses condoléances à la famille et de les inclure dans ses prières pour que dieu les aides, eux les vivants, à affronter cette difficile épreuve.

« Je sais bien. » 

On ne le changeras décidément pas. Tout comme il reste debout avant qu'elle ne s'assoit. Embêtée de le voir ainsi dans sa cuisine à ne rien faire les bras ballants, la femme du pasteur prend donc place sur une chaise et l'invite silencieusement à en faire de même d'un geste de la main.

« Je transmettrais ton ressenti au Père Matthews ce soir, il sera ravi de savoir que son sermon dominical a aidé. Il dit toujours que tant que les paroles du seigneur toucheront au moins une âme, il continueras. Le don de soi est une valeur qui lui tient particulièrement à cœur. C'est même la plus importante de toutes. » 

Et c'est à bien y réfléchir, la qualité principale que demande le rôle d'homme de foi. Si elle a été prête à sacrifier carrière et indépendance une fois la bague au doigt sans hésiter, qu'elle ne rechigne pas à aider son prochain, Swan choisit néanmoins ses batailles. On ne la voit que rarement à la soupe populaire, ne s'y rendant que lorsque son mari lui demande de l'accompagner aider les nécessiteux. Parfois, elle qualifie ça d'assistanat. Jamais à voix haute cependant, pour ne pas déclencher une dispute inutile avec Isaac. Car elle sait son mari aussi ancré sur ses positions qu'elle. Madame Matthews pour sa part, préfère aider les générations futures. Chérir les premiers balbutiements de vie, et ceux à venir.

« Et votre mère ? »  

Perdre un mari ? Swan ne l'envisage pas. Elle sait pourtant qu'un jour, elle sera peut-être veuve elle aussi. Egoïstement elle espère partir la première, sait qu'Isaac grâce à sa foi sans faille saura le supporter mieux qu'elle ne le pourrait si il s'en allait avant.
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tw; deuil, religion

Le fait que Swanhilde rebondisse sur le prénom de son frère, et ce qui pouvait bien lui être considéré, n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Le décès de Jan a beau dater de deux ans désormais, le souvenir est encore trop frais, le deuil difficile à faire. C'est pour ces raisons-là que les humains ont semble t-il créée la religion, pour se faire une raison. Si les mots prononcés par le pasteur durant les obsèques se voulaient sincères et encourageantes dans cet au-delà qu'on leur promettait, Frank lui, n'osait pas s'avouer à lui-même dubitatif quant au chemin qu'a pu prendre l'âme de son père. Il y a bien trop de choses qui font de lui un pécheur aux yeux de son cadet, ne serait-ce que pour le mal qu'il n'a jamais voulu admettre avoir infligé à Klemens. Il n'avait jamais rien fait d'autre que d'être lui même et d'essayer, là où l'art et l'imaginaire l'appelait davantage. Il ne saurait même pas s'avouer s'il était en colère, ou s'il l'avait seulement un jour été. Sa propre colère lui fait peur, à Frank, cela va sans dire, mais peine à lui seul à l'identifier. C'est pourtant un trait humain, et nier ne ferait qu'éroder les strates de conscience qui luttaient pour s'équilibrer entre elles.

Une fois Swanhilde Matthews assise, il fait de même. Dans son geste, il a la désagréable sensation de sentir la lourdeur de ses propres réflexions. Face à ses excuses, de la compréhension. C'est cyclique, ne s'arrêtera probablement jamais. Le respect et la distance qu'il s'impose lui-même vis à vis des Matthews est de l'ordre de la nécessité. Les Verstappen ont beau avoir fait partie de leur environnement, ils n'en restent pas moins des gens qui ne viennent pas du même milieu, et dont les besognes justifient leur implication. S'ils n'étaient pas là, ces gens-là ne pourraient pas nécessairement faire leur vie comme ils l'entendraient. Triste constat, Frank est loin de s'imaginer que pour d'autres, il ne serait qu'accessoire.

"Je transmettrais ton ressenti au Père Matthews ce soir, il sera ravi de savoir que son sermon dominical a aidé. Il dit toujours que tant que les paroles du seigneur toucheront au moins une âme, il continueras. Le don de soi est une valeur qui lui tient particulièrement à cœur. C'est même la plus importante de toutes.Merci... Swanhilde." un effort, au moins, rien qu'un peu, pour lui faire entendre qu'il essaie en retour de ce qu'on peut lui donner. "Et votre mère ?"

Encore une fois, Swanhilde englobe la fratrie dans sa question, et Frank ne peut se cacher de s'en émouvoir. L'œil fuit un bref instant, se racle la gorge pour chasser la boule qui s'y est logée. Il serait bon de maintenir les apparences, ce qu'il a toujours fait au mieux. Mais par delà le masque et l'apparat de majordome toujours présent pour qui de droit, il n'était pas si difficile, après tout ce temps passé à le côtoyer, d'admettre sa quiète sensibilité.

"Elle a besoin de nous. De plus en plus." Il n'est pas rare qu'il faille la chercher dans sa chambre, trop occupée à prier en pleurant son bien-aimé, qu'elle a toujours chéri et porté à sa manière. Leur mère oublie l'heure du repas, quand ils ne sont pas là pour l'animer. La bénédicité est toujours aussi lourde d'émotion, à chaque fois, la voix de Jan ne résonnant plus contre les murs de leur séjour. Ce n'est pas le genre de choses qu'il dirait à Swanhilde, parce qu'elle saurait très bien l'imaginer ; car les Verstappen avaient toujours été aussi croyants, au moins en apparence, que ceux qui les employaient.

En retour, Frank n'ose pas aborder le sujet de l'accident qui a ébranlé son vis à vis dernièrement. D'une part pour ne pas la blesser, raviver quelque maux que ce soit, qu'il ne pourrait supposer que permanents de par sa logique affective implacable. Il ne voulait pas rentrer dans la vie des Matthews, pas comme ça ; et parce que dans tous les cas, il devait s'en tenir éloigné, par pure limite de respect. L'unilatéralité de leur conversation était donc parfois évidente.

Sauf cette fois.

"La dernière fois elle m'a parlé de..." à vrai dire, elle aussi, en tant que mère, s'était inquiétée de l'état de Liesel. En voulant davantage s'étendre sur la question sur sa propre mère, Elizabeth, surnommée Liz par tous et toutes ici ; le sagittaire qu'il était s'était fait prendre à son jeu de rapidité. Alors il prend son courage à deux mains, cette fois, et assume les propos qui sont tout à fait sincères en l'état. "On s'inquiète nous aussi pour vos filles." qu'il ne nomme pas, pour ne pas appuyer là où ça fait mal. Pour Liz, Swanhilde est aussi sujet d'inquiétudes personnelles, pour des raisons légitimes. "Nous sommes là en soutien si vous en avez besoin, peu importe la façon. Mam... ma mère a été claire là-dessus, elle me l'a encore dit avant-hier, mais je n'osais pas vous en parler. Maintenant je pourrais lui dire que je l'ai fait." avant d'être la femme de Jan Verstappen, Elizabeth avait été infirmière de son état. Elle aussi avait eu peur que la vitesse ne tue son cadet, et le voilà encore en vie après autant d'années passées à frôler la mort sur le bitume. Si Liz sait que le quart de ce qu'il a fait, Swanhilde elle, en savait encore moins. "Parce que je ne veux pas vous blesser. Je suis pas là pour ça. Juste, on... je suis là." bien au contraire, le cadet Verstappen était là pour préserver ce qui était au plus proche de lui, même éloignés d'une lignée. Sa façon de le dire était quelque peu bousculée, mais il ne fallait pas s'attendre à mieux lorsque le sujet abordé s'avérait aussi accidenté. Littéralement.
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Und was ist Liebe anderes als Vereinung ?
01.02.24


Tw: accident de voiture
Comme pour toutes les mères du monde, du moins celles qui sont respectables, il est difficile pour Swanhilde de gérer la situation actuelle. Quel parent serait détendu et indifférent au malheur de ses enfants ? Elle sait qu'il ne doit pas y avoir de préférences. Qu'une mère et un père doivent aimer leurs enfants de la même manière. Et pourtant, l'humanité en elle l'en empêche. Sa préférence est toujours allée vers sa cadette, sa douce Liesel. Madame Matthews s'en veut parfois. Souvent, en réalité. Il n'y a qu'Isaac qui a su la calmer lors de cette terrible nuit. Le téléphone ne sonne que rarement tard le soir dans cette maison. Quand la sonnerie se fait entendre ce n'est jamais bon signe. Sixième sens maternel, Swan savait qu'elle n'allait pas dormir cette nuit-là. A fait les cent pas dans sa cuisine en regardant régulièrement le téléphone posé sur le comptoir, attendant la sentence.

C'est uniquement parce que lui a su trouver les bons mots, comme il sait toujours si bien le faire, que Swan a pu comprendre qu'Else n'était pas l'entière responsable. Elle lui en veut encore pourtant. C'était elle, derrière le volant, c'est elle qui est indemne et sa chère Liesel qui a souffert. Des enfants, elle aurait aimé en avoir plus également. Isaac aussi, et elle le sait. Pourtant elle ressent encore de la culpabilité, vingt ans plus tard. Lui a très bien accepté la situation. Quand après une grossesse compliquée, on a annoncé au couple que faire d'autres enfants allait être compliqué voir impossible. Ce n'est pas faut d'avoir essayé. Sans succès. Il n'y a que les filles dans leur foyer et Swan porte le poids de la culpabilité. Car c'est elle le problème.

« Je vous remercie. »  

Une réponse toute faite, le temps de chasser toutes ces idées noires d'une gorgée de café. Madame Matthews qui se force à retrouver son sourire, malgré l'évocation du tragique accident. Elle comprend Madame Verstappen. Peut-être même mieux que quiconque.

« Inclure notre famille dans vos prières est suffisant, je prie régulièrement pour la tienne également. Surtout pour votre mère. Je dois avouer que je n'imagine pas perdre mon mari... Heureusement qu'elle a encore ses deux garçons pour la soutenir. »  

Elle ne saurait pas quoi faire, sans lui. C'est la vérité. Toute sa vie n'a été vécue qu'à travers le Père Matthews et leur famille, leur foyer. C'est ce qu'elle voulait ce à quoi elle aspirait et n'aurait pas voulu que les choses soient autrement.

« C'est toujours une épreuve difficile, pour ceux qui restent. C'est plus dur pour les vivants, les morts eux, sont entre les mains de notre seigneur et ne souffrent plus. »  

A condition d'avoir mené une vie pieuse. Swanhilde ne s'inquiète pas pour son âme. Ni pour celle de son mari ou celle de Liesel. Un peu plus pour celle d'Else. Mais ça aussi elle se garde bien de le dire. Sourit juste à sa fille aînée en lui rappelant d'écouter le bénédicité du père de famille avec attention. Espère qu'elle en tireras quelques leçons de morale pour vivre sa vie sainement et sauver son âme.

« C'est important, la famille Frank. Avec dieu, ce sont les seuls qui t' aideront. »  

C'est pour ça qu'elle ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour les frères Verstappen. Mais passer des épreuves difficiles de leurs vies à l'avenir familial de Frank lui semble mal venu sans transition. Alors une fois de plus, la femme du pasteur sourit. Se saisit de sa cuiller pour prendre un bout de sa part de tarte.

« Je te donnerai un peu de tarte à emporter pour votre mère et ton frère. »  
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tw; deuil, religion

"Inclure notre famille dans vos prières est suffisant, je prie régulièrement pour la tienne également. Surtout pour votre mère. Je dois avouer que je n'imagine pas perdre mon mari... Heureusement qu'elle a encore ses deux garçons pour la soutenir."

Il n'est pas difficile de lire entre les lignes d'une mère qui espère être soutenue par ses propres enfants, si jamais le veuvage devait la frapper. Compatissante l'une envers l'autre, sans même avoir se côtoyer vraiment, sauf peut-être par intermédiaire du cadet Verstappen. Comme beaucoup d'autres choses, celle-ci ne s'expliquent pas vraiment, sauf peut-être par le lien matriciel que seules les concernées pouvaient éprouver. S’il pouvait délivrer des nouvelles plus ou moins banales, il préférait s’éviter d’avoir à communiquer sur ce qui fâche.

C'est toujours une épreuve difficile, pour ceux qui restent. C'est plus dur pour les vivants, les morts eux, sont entre les mains de notre seigneur et ne souffrent plus.

Opine du chef, parce que la Matthews a la sainte parole. N’en déplaise pourtant à la concernée, Frank se questionne encore sur les bonnes grâces paternelles, au vu de ce qu’il avait pu en voir de son vivant. Sa partie enfantine se protégeait probablement en ne voulant pas ternir l’image de Jan, en se perdant dans ces réflexions au goût de jugement. Il fait toujours bon de se rappeler que le seul à juger, à la fin, ce n’est pas lui, mais Dieu. Frank ne veut pas froisser cette entité toute puissante et omnisciente, comme il ne voulait se prétendre à être Lui. Certaines choses se devaient d’être déléguées, et le jugement dernier était tout sauf dans ses compétences, et encore moins justifié par une quelconque légitimité.

Tout ce qu’il pouvait admettre était que la notion de mal et de bien lui avait parfois échappé, en observant son père, et encore davantage lorsqu’il l’avait vu interagir durant toutes ces années avec Klem. Avait-il mérité un pareil traitement de faveur, sous prétexte que ses tâches manuelles et intérêts se résumaient davantage à l’art qu’à la coupe du bois ? C’est paradoxalement ce dernier qui avait insisté pour aller voir le défunt avant sa mise en bière, tandis que Frank, trop éprouvé, s’était refusé à poser les yeux sur le cadavre.

C'est important, la famille Frank. Avec dieu, ce sont les seuls qui t'aideront.

Ca, pour sûr, les personnes qui l’ont dans son entourage peuvent le clamer : Frank aide. Frank pallie parfois avant même qu’on y ait pensé. Mais… qui se préoccupait de Frank, pour de vrai ?

Je te donnerai un peu de tarte à emporter pour votre mère et ton frère.

Swanhilde, peut-être ?

Ca a un goût de sincérité, certes, mais il y a toujours cette distance à préserver, cette limite à ne pas franchir. Il prend une gorgée de son café, encore bien chaud et fumant, pinçant un peu les lèvres par après - il se fait toujours avoir, mais peut-être qu’au fond, il n’en a pas vraiment quelque chose à faire, d’écumer d’une nouvelle stigmate.

C’est gentil. Merci Swanhilde.

Le mot employé lui parait soudainement puéril, une fois échappé d’entre ses lèvres. C’est vrai qu’il a des relents de gamin mal grandi, parfois, quand on s’y attarde. Le même môme qui ne comprend pas pourquoi, encore aujourd’hui, pourquoi il a fallu abattre un renard plutôt que de le soigner.

La violence n’a jamais été une option, pour beaucoup. Jan en fait partie.

Est-ce que vous pensez que…

Il ne sait pas pourquoi il veut lui poser cette question, il ne sait même pas ce qu’elle pourrait en dire, ni même en penser. Cette réflexion ne devrait même pas donner lieu à pareille interrogation : si elle était aussi fervente protestante comme lui, la réponse devait aller de soi.

Vous pensez que la violence envers autrui est justifiée… parfois ?

La formulation n’est pas parfaite, mais l’idée est là. Lui s’est toujours défendu de ça, c’est pourtant ce dont se rappelle ses parents, alors que ce n’est arrivé qu’une seule fois - et qu’il s’agissait d’un concours de circonstance fâcheux. Essaie t-il de lui faire entendre que, peut-être, prier ne suffirait pas à aider son père à sortir du purgatoire dans lequel il croit l’imaginer, le savoir ? Elle pourrait tout aussi bien penser que Frank avait fait une bêtise et, l’interprétation lui échappant, se justifie aussitôt :

J’ai rien fait, ça me concerne pas… juste… j’y pense souvent.

…mais si jamais cela devait arriver un jour ? Pour quoi passerait-il face au Très Haut ? Un pécheur ou un martyr ?

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« Je me doutais bien que ce n'est pas toi. »  

Parce que ça ne ressemble pas au fils Verstappen. Que jamais elle ne l'a vu s'emporter durant toutes ces années, qu'il a toujours eu une bonne réputation au près de la paroisse et des Matthews. Qu'on l'a toujours décrit comme étant un homme doux et patient, peut-être un peu rêveur dont le seul véritable défaut est de conduire trop vite. Alors, il doit demander des conseils pour un ami, peut-être. Swanhilde ne voit que cette explication.

La conversation a pris une tournure inattendue, dans sa cuisine si bien ordonnée. Silencieuse un instant, écoutant simplement le tic tac de la trotteuse de son horloge de cuisine, Madame Matthews réfléchit longuement en tournant sa tasse de café entre ses doigts. La violence, c'est quelque chose qu'elle ne comprend pas réellement. Elle-même n'y a jamais eu recours. Comme tout être humain imparfait, elle s'est déjà emportée.

« Je suppose que ça dépend ce que tu entends par violence. La définition peut être assez large. Est-ce que l'on parle de paroles qui blessent et que l'on regrette une fois la colère passée ou de quelque chose de plus grave ? »  

Dire des choses que l'on ne pense pas arrive à tout le monde. Elle estime néanmoins que tant que l'on a conscience d'avoir eu des paroles malheureuses, que l'on s'excuse au près de la personne concernée (et de dieu si besoin) il n'y a pas mort d'homme. Pour les actions physiques néanmoins, la femme du pasteur n'est pas certaine.

« La violence, c'est en général un problème plutôt masculin. Les femmes, on s'emporte. On crie parfois, on dit des choses horribles. Mais c'est rare, pour nous, d'en venir aux mains. Il me semble que c'est une question d'hormones, avec la testostérone qui fait qu'il y a une différence ?... Le Père Matthews pourrait sans doute t'apporter une meilleure réponse. Je ne suis capable que de te donner le point de vue d'une femme, et un point de vue mortel, alors que lui te donnerait un conseil plus avisé et spirituel face à ce genre de problématiques. »  

Hormones ou éducation ? Elle ne sait pas vraiment. Elle n'a élevé que des filles, Isaac est à vrai dire la seule présence masculine de la maisonnée puis que même leur chat est une femelle. Si elle avait eu des fils, peut-être qu'elle aurait pu amener une réponse différente. Mais pour la brune, hommes et femmes sont diamétralement opposés et différents. Complémentaires, certes, mais pas semblables. Chaque genre a une place spécifique dans la société, et il serait mal vu de s'en éloigner. Ainsi, elle ne comprend pas les jeunes femmes qui vont faire de la boxe et de la musculation, tout comme elle ne comprend pas les jeunes hommes qui choisissent de faire des études de coiffure ou suivent une skin care routine.

« J'aimerai te dire que non, ce n'est jamais justifié. Puisque Jésus lui-même nous dit de tendre l'autre joue. »  

Dans les faits pourtant, l'histoire humaine contredit grandement les préceptes du christ. L'Ordre dont fait partie son mari -et elle aussi par la force des choses- également. C'est pourtant différent, de nombreuses personnes impliquée dans l'ordre secret de Saint Patrick diraient qu'ils sont des soldats de dieu et agissent en son nom pour purger le monde de la présence sorcière maléfique.

« Pourtant, les hommes font des guerres au nom de Dieu. Même encore aujourd'hui, au Moyen-Orient. Ils n'ont pas le même dieu que nous mais... On a juste à regarder de l'autre côté de la mer, vers l'Irlande, pour voir qu'on ne suit pas les saintes écritures. »  

Mais n'est-ce pas là tout le paradoxe ?

« C'est malheureusement dans la nature humaine, de pécher. Et la violence en est un exemple comme un autre. Je conseillerai d'aller se confesser, et de s'excuser au près de Dieu en espérant qu'il accorde son pardon. »  
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tw; religion

Je suppose que ça dépend ce que tu entends par violence. La définition peut être assez large. Est-ce que l'on parle de paroles qui blessent et que l'on regrette une fois la colère passée ou de quelque chose de plus grave ?Plus grave, oui.

Le complément d’information n’est pas des moindres, et Swanhilde se repose dessus et sur ses propres croyances pour pouvoir lui répondre. Des croyances partagées par les siens, des croyances qu’il suit bêtement lui aussi, sans pourtant y croire en toute conscience, parce qu’il n’y a jamais eu lieu de les discuter. La religion était aussi sacrée que la famille, si ce n’est davantage pour cette dernière : étrangement, Frank ferait de la famille son cheval de bataille. Sans doute les raisons pour lesquelles il n’aura jamais réussi à débattre sur ce qui l’a tant secoué enfant, face aux propos et actes paternels, au sein même du foyer. A cette réflexion se mêle précisément celle de Swanhilde : les hommes ont ça dans le sang ; pour dire ça poliment. Et c’est là quelque chose qui ne ravit pas le cadet Verstappen, qui sait que trop bien de quoi elle parle.  

Alors, si jamais il devait mal agir, comme son propre paternel avait mal agi, pourrait-il être excusé par cette chimie interne dont elle ne vantait pas les bienfaits ? De toute évidence, elle le renvoie vers son mari, le Père Matthews, qui saurait être plus à même de lui répondre et, à cette seule énonce, Frank se dégonfle instantanément. Parce qu’il ne saurait pas comment reposer cette question face à au Père, sans dégouliner d’une crainte viscérale qu’il aurait tôt fait d’observer. Il est aussi probable que le discernement dudit Père intimide le fils Verstappen, de peur qu’il parvienne à y dénicher toute cette violence. Celle sur laquelle la question repose, comme si, en y mettant un point d’interrogation, il lui délivrait les clés de sa propre boîte à secrets.

Mais si tous les hommes étaient ainsi, était ce réellement un secret ? Et qu’est-ce que Dieu pourrait faire face à l’indélébile ?

Face à la crainte de devenir plus pécheur qu’il ne l’est déjà, Frank souffrait d’avoir à se résigner face à cette probabilité intrinsèque de dépasser les limites.

J'aimerai te dire que non, ce n'est jamais justifié. Puisque Jésus lui-même nous dit de tendre l'autre joue.

Et c’est précisément ce que fait en permanence le grand enfant assit face à Mme Matthews, qui finit une bouchée de sa part de tarte qu’il a entamé peu avant. La position d’écoute est certaine, cependant, en témoigne les mouvements d’yeux, et la lenteur à mastiquer, comme si son esprit était frappé de plusieurs réflexions à la fois. Les derniers propos de la femme au foyer sont particulièrement mesurés. Les guerres sont là, et certaines croisades, pour dire les termes, existent encore. Le concept même de croisade avait toujours échappé au protestant qu’il était.

Dans ces aveux, il y a une zone grise que l’esprit de Frank croit déceler. Elle aimerait lui dire que non, mais cela existe. Répondait elle vraiment à la question ? Que pensait elle vraiment ? L’homme ne sait pas dire s’il croit interpréter cela comme une acceptation de la violence sous certaines conditions… ou pas. Il n’irait probablement pas sur ce terrain, il lui avait déjà prit déjà trop de temps avec ses affaires qui ne devraient pas être dignes d’intérêt. Pas pour cette femme qui avait bien mieux à faire.

Merci… j’espère que plus de personnes suivront les enseignements de Jésus, dans ce cas.

Signe qu’en ce qui le concerne, la violence n’est que destruction. Et qu’il ferait tout pour ne pas sombrer, comme d’autres avant lui ont pu le faire. Il prend le temps de reprendre une gorgée du café, de quoi atténuer le sucré de la tarte qui était passée par là.

C’est vraiment bon.

La suite logique, après avoir senti les effluves en rentrant ici. Il ne peut pas s’empêcher cependant d’essayer de retourner la conversation vers elle, sans toutefois parvenir à être assez habile. Pour ainsi dire, on pourrait même avouer sans fard qu’il venait de se passer la corde au cou, sans plus de cérémonie :

J’y pense, mais… vous vouliez me parler de quelque chose en particulier aujourd’hui ?

N’ajoute pas ce peut-être qui… est légitime, certes, mais fort peu à propos. Swanhilde Matthews avait forcément quelque chose à lui dire, toute prise de nouvelles mises à part.

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Il faudrait bien que les gens tout court, suivent un peu plus la sainte bible. Pas uniquement lorsqu'il est question de répondre à la violence, mais aussi de manière générale dans la vie. Swan estime que le grand livre procure souvent de bons conseils. Toujours justes en règle générale. Avec une certaine nostalgie elle se rappelle de la sunday school qu'elle a connu en Oklahoma de l'autre côté de l'atlantique. Elevée dans la foi protestante, mais baptiste, Swan a appris les mêmes préceptes que les autres. La seule véritable différence résidant dans le fait qu'elle n'a été baptisée qu'une fois en âge de faire le choix elle-même. Alors les préceptes chrétiens, elle les connaît bien, n'a pas eu besoin de Isaac dans sa vie pour suivre quelques lignes directives morales qu'elle qualifie de saines. Frank est lui aussi un homme très pieux et elle le sait bien. Quand elle ne sait pas, elle aime chercher une réponse au près de la Bible, ou au près de son mari qui est un homme de foi. Dans le fond, Madame Matthews est parfaitement convaincue que ce livre ne leur veut que du bien. Qu'il faut juste savoir lire entre les lignes pour en comprendre quelques métaphores ne s'adaptant pas à leur vie moderne.

Est-ce qu'elle voulait lui parler de quelque chose en particulier ?... A l'origine, oui. Elle a demandé au fils Vertappen de venir cet après midi pour lui parler d'amour. Prendre des nouvelles à ce sujet, elle qui s'inquiète qu'il n'y ait bientôt plus personne. Qui prendra soin de Frank lorsqu'il sera âgé ? Comme lui prend maintenant soin de sa mère. Sans famille à ses côtés, quand l'âge arrive on doit rapidement se sentir esseulé. Et si l'on a pas réussi à avoir d'enfants, soit parce qu'il y a eu un problème de fertilité ou que l'on s'est marié tardivement, au moins, on a un époux ou une épouse comme soutien dans ses vieux jours.

« Oh, je me demandais simplement comme tu allais. »  

Après leur conversation, est-ce une bonne idée de parler d'un sujet si léger ? Quoi qu'il ne l'est pas réellement. Le mariage est une étape importante de la vie, tout comme l'on fonde une famille. C'est un peu tardif pour Frank. Mais Swan connait quelques femmes dans leur trentaine qui ne seraient peut-être pas contre l'idée d'avoir un homme un peu plus âgé. Le temps presse, l'horloge biologique tourne et pour certaines il est peut-être même déjà trop tard. Mais elle a bien vu des femmes tomber enceinte des années plus tard, elles qui pensaient ne jamais avoir un autre enfant vingt ans plus tard quand les plus âgés étaient déjà grands. Elle-même, espère encore pouvoir. Mais rien. A cinquante ans maintenant, il est réellement trop tard. Pourtant, ça n'empêche pas la mère Matthews de croire qu'Isaac et elle pourraient peut-être un jour avoir un troisième miracle tant qu'elle n'est pas totalement ménopausée. Jamais le couple Matthews n'a utilisé la moindre contraception et pourtant, en vingt quatre ans de mariage, il n'y a eu que les filles.

« Si tu penses à l'avenir parfois, aussi. C'est un concept un peu abstrait pour certaines personnes. J'imagine qu'on est tous différents. Que certains ont un plan et une idée précise de ceux qu'ils veulent accomplir dans leur vie et que d'autres, préfèrent se laisser porter par le courant. Les deux points de vue sont valables mais, j'aime être organisée. J'ai toujours su que je voudrais épouser un homme bien et fonder une famille, être mère au foyer pour m'occuper pleinement de mes enfants et de leur éducation, entretenir la maison pour que mon mari soit heureux... Ce sont des valeurs qui se perdent, mais ma mère était très épanouie et je le suis aussi. Je pense que beaucoup de femmes ne se rendent pas compte à quel point ça peut être gratifiant. »  

Swan n'adhère pas aux idées féministes. Irait même jusqu'à pousser ce mode de vie traditionnel qui est le sien en expliquant aux plus sceptiques des femmes qu'au moins, elle n'a pas à s'angoisser pour un travail, a jongler entre carrière et foyer, au détriment du temps qu'elle a pu passer avec ses filles et de sa vie de couple.
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tw; aucun

Oh, je me demandais simplement comme tu allais.

La version officielle ou officieuse en guise de premier retour, nul ne saurait dire. Frank, lui, en bon être sensible, aurait dû avoir tendance à écouter davantage son intuition. L’esprit ligoté par une rigueur sourde et doublée d’une culpabilité intrinsèque, il s’est malheureusement toujours senti fautif à écouter cette petite voix là, lorsque cela concernait les Matthews ou ses propres employeurs. Ne pas croire en la sincérité de l’autre, et qui plus est cet autre étant Swanhilde Matthews, relevait selon lui d’un profond manque de respect. Le genre de manquement qu’il n’appréciait pas observer chez lui, naturellement. Pourtant, les jeux psychologiques sont aussi présents ici qu’ailleurs, et la mère de famille a le droit de taire la vérité, si elle en jugeait la nécessité. Frank préférait croire, mettre en sourdine l’instinct, cueillir le moment sans insister à contresens. Il est d’ailleurs le mieux placé pour savoir qu’il valait mieux doser ses freinages, dans certaines situations, sous peine de se condamner à l’arrêt. Continuer de rouler sur le circuit mais sans oublier les détails disséminés çà et là.

Alors, pendant quelques instants, le fils Verstappen s’essaie à croire qu’il n’y avait que la bonté d’âme et pas l’once d’un peu d’intérêt, si peu que l’on puisse vraiment parler de ça en ces termes. Il s’agit plutôt d’inquiétudes légitimes pour Swanhilde, qu’elle a déjà projeté sur lui il y a quelques mois mais, toujours en faisant de cette affaire quelque chose d’assez nuancé. Elle sait arrondir les angles, mais l’âme de Frank elle, est condamnée à culpabiliser pour tout et rien, et ce n’est qu’une énième entrée sur cette liste.

Si tu penses à l'avenir parfois, aussi. C'est un concept un peu abstrait pour certaines personnes. J'imagine qu'on est tous différents. Que certains ont un plan et une idée précise de ceux qu'ils veulent accomplir dans leur vie et que d'autres, préfèrent se laisser porter par le courant. Les deux points de vue sont valables mais, j'aime être organisée. J'ai toujours su que je voudrais épouser un homme bien et fonder une famille, être mère au foyer pour m'occuper pleinement de mes enfants et de leur éducation, entretenir la maison pour que mon mari soit heureux... Ce sont des valeurs qui se perdent, mais ma mère était très épanouie et je le suis aussi. Je pense que beaucoup de femmes ne se rendent pas compte à quel point ça peut être gratifiant.

L’avenir ? Lorsqu’il pense à ça, il pense à la mort de sa mère, à la détresse que ressentirait Klemens face à ce départ, et tout ce que cela induirait comme charge mentale supplémentaire pour l’un comme pour l’autre. L’avenir, ça a été et sera toujours pour lui d’appréhender le pire et d’essayer d’y palier. Trouver des solutions aux problèmes, finalement, c’est son métier. Il y en a pourtant de ceux qui ne pourront jamais être résolus, à dire vrai. Et ça, au fond de lui, Frank le sait.

Pourtant, dans cette réflexion qu’elle lui apporte, il y a quelque chose qui se resserre autour de lui, et ce n’est pas tout à fait la même chose. Une pensée va pour Klemens, qui fréquente depuis quatre ans quelqu’un, sans l’avoir réellement exprimé plus loin que dans son cercle fermé. Lui pas. C’est drôle à dire, mais c’est comme si Dieu avait décidé qu’il ne vivrait pas ça dans sa vie, et il ne saurait rien trouver à y redire. Certaines choses sont telles quelles, parce que l’existence suit un court plus ou moins défini. S’il se forçait, comme il se forçait parfois, qu’est-ce que ça changerait ? Paradoxalement, il ne se voit pas père, lui qui a plutôt les épaules d’un grand frère, ou d’un oncle. Ce qu’il n’est pas sur le papier non plus à l’heure actuelle, notons.

La remarque sur les femmes et leur façon d’aborder leur propre avenir, elle, laisse une pensée filer un peu trop vite entre ses tempes. Elles font ce qu’elles veulent, sinon ? Matrixé par sa meilleure amie, lui aurait t-on reproché, pourtant, après tout ce qu’elle a pu lui raconter de son vécu de femme, et tout ce qu’on leur faisait porter, il ne pouvait s’empêcher de nourrir cette graine au fond de lui. Qu’il y aurait de toute façon toujours des structures familiales traditionnelles, et que la liberté devait plutôt être un maître mot à ce sujet. S’il respecte religieusement la tradition, ce n’est pas vraiment en y croyant dur comme fer ; Frank s’est laissé persuader depuis la tendre enfance et n’a depuis jamais lâché. Son esprit pieux est pourtant entaché de ces nuances. Progressiste dans le placard, probablement. Il ne veut surtout pas s’imaginer un seul instant un monde où Billy serait obligée de se marier, procréer, et s’enfermer dans un carcan qui la rendrait malheureuse. C’est aussi simple et candide que ça.

Quant au reste, si l’on se replaçait avec un nouvel angle de vue sur sa propre situation, c’était à se demander s’il n’était pas un peu homme au foyer lui aussi, finalement.

J’y pense, oui…

Ce n’est pas grand-chose à se mettre sous la dent, mais il faut bien commencer par quelque part, et il a prit le temps de finir son café avant ça. Il y a une strate de secret qui se place là : au fond de lui, il n’a pas très envie d’en parler. Parce que c’est un sujet qui lui donne du fil à retordre, puisque ça lui renvoie à ses propres conflits de loyauté.

Et quand j’y pense, je m’occupe de ma famille, de la vôtre, et de la propriété.

L’œil est plutôt bas, coincé dans l’observation fictive d’une décoration de nappe. Aurait-il seulement eu le temps, les épaules, d’assumer un rôle de père, si Dieu lui avait offert l’opportunité ? Ou bien aurait-il fini, comme le sien, prêt à détester son aîné parce qu’il ne répondait pas à ses besoins d’entretenir la propriété, comme lui l’avait toujours fait ? Plutôt que de faire souffrir un tiers, il préférait encore bien faire son travail, seul ou avec Klem, le temps que cela durerait. Il aurait peut-être des enfants, lui, mais voudront t-ils seulement poursuivre l’œuvre familiale ? Les frères Verstappen oseraient t-ils forcer des âmes si innocentes à endurer les mêmes choses qu’eux, sous prétexte que leurs aïeux y sont passé avant eux ?

Ou bien au contraire, seraient t-ils ceux qui finiraient par briser le cycle, lorsque leurs vieux jours arriveront, et bien malgré eux ?

Il y a déjà tant à faire pour répondre à ces besoins…

Il a soudainement peur que Swanhilde croie qu’il se plaigne de sa situation, essaie tant bien que mal de se justifier, en clarifiant ses propos.

Ce que je veux dire, c’est qu’à moins d’être un surhomme, ce que je suis pas, je saurais pas vraiment m’investir ailleurs. Pas vraiment en tout cas.

Et au détriment de quelque chose qui lui tient à cœur. Ce qui semblait être aussi le cas de son vis à vis. Il y avait pourtant un goût d’inextricable, là où l’avenir aurait dû apporter à n’importe qui celui de la liberté.

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Giulietta, Casoar qui tiens plus du paon vaniteux que de la descendance d'un terrible raptor, ne se vexe que lorsque l'on mentionne la taille imposante de son postérieur.

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Und was ist Liebe anderes als Vereinung ?
01.02.24


Frank est un homme simple et c'est une qualité appréciable. Il n'est pas difficile à vivre, toujours poli et ponctuel, propre sur lui et pieux pour avoir une bonne ligne de conduite morale. La famille d'ailleurs, est une valeur importante et le regard de la Mère Matthews se pose sur lui lorsqu'il confie penser à s'occuper de sa famille.

« Peut-être que la famille s'agrandiras prochainement ? »  

Aucun des deux fils n'est marié. Si elle connaît très peu Klemens contrairement au cadet, elle sait qu'il n'a pas d'épouse. Deux vieux garçons, pas un seul qui ait eu la bonne idée de se marier en étant encore jeune. Deux dans une même famille, c'est beaucoup non ? Quel sorte de mauvais sort s'est abattu sur les Verstappen ?

« Toi qui a un si grand sens de l'abandon de soi et bon cœur, je n'ai jamais compris pourquoi tu n'avais pas eu d'enfants. Tu aurais fait un excellent père de famille et époux, comme Isaac qui lui aussi partage ces valeurs. »  

Il s'occupe pourtant des enfants des autres, des petits Matthews de l'autre branche cousine. Trempant ses lèvres dans son café en soupirant, Swanhilde se rassure au moins sur le point que pour Frank, il n'est peut-être pas encore trop tard. S'il avait été une femme, il aurait raté le coche depuis longtemps. Mais Swanhilde dans ses idées vieillottes, croit fermement que toutes les femmes ont ce désir maternel et cette horloge biologique naturelle. Que celles qui refusent de devenir mères ont simplement le cerveau ravagé par les idées féministes modernes et vont contre leur nature profonde.

« Parfois la vie fait que c'est un peu compliqué. »  

Il n'est pourtant pas si vilain, Frank. Un peu grand et impressionnant physiquement, mais ça peut plaire à certaines femmes. Doux en tout cas, ce qui est un atout rare pour les hommes. Pourquoi ne plait-il donc pas ? Il n'est pourtant pas infirme ou difforme. Parfaitement normal et équilibré avec des bonnes valeurs et un tempérament plaisant.

« Tu n'as jamais voulu fonder ta propre famille ?... Ou au moins, ajouter de nouveaux membres à celle que vous avez déjà ? » 

La question lui semble légitime, à Madame Matthews. Autant savoir tout de suite s'il est au moins intéressé par la chose ou si c'est peine perdue d'essayer de lui présenter quelques femmes à la prochaine messe en espérant que ça fonctionne. Il faut parfois provoquer un peu le destin, si l'on veut que ça puisse mener quelque part et fonctionner ! A son âge, il devra sans doute se contenter de ce que certains appellent des vielles filles. Ou pire, d'une divorcée. Mais ce sera toujours mieux que de rester seul ainsi. Une femme à la fin de sa trentaine pourrait très bien lui aller et serait encore en mesure de fonder une famille, d'avoir au moins un enfant pour agrandir le foyer des Verstappen. On ne feras pas de miracles, elle le sait. Mais peut-être qu'il y aurait moyen de tout de même l'arranger un peu, Frank.
Diana Hyde
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tw; mention de mort, décès

Peut-être que la famille s'agrandiras prochainement ?

La remarque lui donne la désagréable sensation d’être en dichotomie avec Swanhilde, à moins bien sûr que cette dernière ne soit en train de parler de son frère. Ce qui reste une éventualité, il est vrai, tandis que le cadet, travailleur et peu vraiment tourné vers la chose, ne saurait vraiment s’efforcer à trouver chaussure à son pied. Il a envie de la rassurer, Mme Matthews, en lui disant tout ce qu’elle souhaiterait entendre, et qui ne sont que des mensonges face à sa propre existence. Frank pourrait aussi bien délier sa langue et lui fournir des informations sur les amours de Klemens, là où ce dernier ne lui en avait pas donné l’autorisation. Autant de choses qu’il pouvait construire pour devenir quelqu’un d’autre, aux yeux de la concernée. Pourtant, rien ne semblait pouvoir justifier qu’il aille aussi loin, pas même la survivance des Verstappen auprès des Matthews pour les années à venir.

Toi qui a un si grand sens de l'abandon de soi et bon cœur, je n'ai jamais compris pourquoi tu n'avais pas eu d'enfants. Tu aurais fait un excellent père de famille et époux, comme Isaac qui lui aussi partage ces valeurs. C’est ce qu’on me dit souvent, oui.

Il admet qu’elle n’est pas la première à le dire, ni même à le répéter. Il faut dire que, s’il fallait être honnête, Frank admettrait avoir refusé un certain nombre d’avances provenant de femmes de la paroisse. Les rumeurs ne font pas bon train, et force est de constater qu’il en est encore indemne. A quoi bon se forcer, là où rien, strictement rien ne lui donnait envie de s’engager ? De cette façon là, qui plus est ? Alors quoi, fallait t-il… adopter ?

Face au silence qu’il fait s’éterniser, Swanhilde met le doigt sur la complexité de la chose, sans vraiment s’estimer défaitiste.

Parfois la vie fait que c'est un peu compliqué.

Compliqué, c’est le terme, en effet. Il a essayé de lui expliquer, un peu plus tôt. Ce n’est bien entendu pas les seuls paramètres à prendre en considération, mais les autres paramètres, pour ainsi dire, ne la concernaient pas, ni même qui que ce soit d’autre que lui.

Tu n'as jamais voulu fonder ta propre famille ?... Ou au moins, ajouter de nouveaux membres à celle que vous avez déjà ?

Il sent au plus profond de lui quelque chose qui se froisse, comme lorsqu’il a essayé de dire un jour à sa mère qu’il fallait aller voir oma en Allemagne, parce qu’au téléphone, il avait senti qu’elle n’allait vraiment pas bien, et qu’elle allait peut-être jamais pouvoir les revoir. Liz avait entendu sans écouter. Oma était décédée trois mois plus tard dans la solitude et l’indifférence la plus totale, retrouvée à son domicile deux jours après.

C’est cette émotion-là qui refait surface, l’injuste sensation d’avoir dit sans avoir été écouté. D’autres exemples, il en avait. Particulièrement avec Jan, son père, qui n’avait eu de cesse que de préférer écouter sa propre voix que celle de son cadet. Une homme finissait toujours par être mené. Par un idéal, la religion, un gouvernement… ou un partenaire de vie, parfois.

Je suis désolé.

C’est la première chose qui lui vient à l’esprit, comme dans beaucoup d’autres situations il faut dire. Frank s’excuse parce qu’il sait qu’il ne sera pas celui qu’elle veut qu’il soit. Pas aujourd’hui, ni même demain, en tout cas.

Je pense que Klemens a plus de chances d’aller sur cette voie, et d’être un bon père de famille si tel est le cas. Moi…” ramener les choses à lui, il déteste ça, mais pour une fois, ce serait pour dire quelque chose qu’il pense vraiment : “Moi, je m’en remets à Dieu.

Pour toutes les choses qui devraient se passer, pour toutes ces opportunités qu’on lui laisserait sur le chemin, si tel était vraiment Son souhait. A ce qui l’enserre à l’intérieur, Frank ne peut décemment pas penser à un déblocage par le forçage. Un coup d’œil à sa montre, il ne va pas tarder à y aller.

Lorenzo Hyde
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S'en remettre à Dieu. Soudainement Swanhilde comprend que la piété de Frank va bien plus loin qu'elle ne l'imaginais. Ce sont souvent les catholiques qui font vœu de célibat, lorsqu'ils s'engagent dans les ordres. Les protestants eux, peuvent se marier et fonder une famille. Sont plus progressistes sur ce point. A bien y réfléchir, elle trouve cela plus logique. Comment un homme de foi peut il conseiller les gens sur la vie de famille si lui-même n'en a pas et n'a pas la moindre idée de ce que c'est que d'être marié et père de famille ? Comment aider au mieux les fidèles si l'on a pas la moindre idée de ce qu'ils peuvent vivre au quotidien ? La bible aide à savoir quoi répondre, mais l'expérience humaine est elle aussi à prendre en compte lorsque l'on donne ce genre de conseil à ses ouailles. Pasteur c'est finalement un meilleur rôle que curé. Ils ont la vie plus facile, et souvent elle regarde d'un œil particulièrement critique les dérapages et autres déviances dont sont accusés les hommes de foi catholiques.  

« C'est aussi un très noble chemin, Frank. » 

Il faudra donc compter sur Klemens pour faire un bon mariage, comme lui confirme Frank. Un sur deux, pourquoi pas. C'est en tout cas compréhensible pour Swanhilde maintenant, et même admirable en un sens, maintenant qu'elle comprend pourquoi Frank n'a jamais eu la bague au doigt ou même une femme à qui sourire un peu bêtement et timidement. Parce qu'un homme amoureux, réellement amoureux, regarde toujours sa femme ainsi. Même après plusieurs années de mariage, elle surprend encore ce genre de rictus chez Isaac. Parce que l'amour est sincère et vrai, solide et durable. Elle aimerait que tout le monde puisse connaître le même genre de relation que celle qu'elle entretiens avec son mari. Oh, la vie et le seigneur leur ont confié quelques épreuves à surmonter, mais ils y sont toujours arrivés ensemble. Se sont soutenus l'un et l'autre toujours, avec dignité respect et amour.

Un regard vers son horloge de cuisine lui indique qu'il est presque l'heure. Terminant sa tasse de café, Madame Mattehws emballe soigneusement trois parts de tarte dans un tupperware pour que Frank puisse les ramener en un seul morceau au reste des Vertappen. Elle est tout comme son mari, une femme de parole. S'y tiens toujours quoi qu'il arrive. Que ce soit pour une part de tarte qu'elle a promis, ou pour quelque chose de plus sérieux et moins frivole.

« Je sais que ta conduite est assez nerveuse, fais tout de même attention à toi. Et à la tarte. »

Parce que tout comme on ne changera pas l'idée qu'il a d'une vie pieuse et chaste, la femme du pasteur sait aussi qu'on ne changera pas non plus sa manière de conduire et sa ponctualité légendaire. 
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