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[Abandonné] Sometimes, love is not enough And the road gets tough, I don't know why.

Judd Rivera
Expansionniste
Judd Rivera

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La discordance des temps modernes
Le début des emmerdes
Bronzer à l'ombre
Batman & Robin
Nano-quoi?

Trombinoscope : in love with the night
Face claim : Colman Domingo
Pronoms RP : il
Âge : 52 ans
Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière / Représentant des Volcans au Conseil d'Edimbourg depuis Octobre 2024 / Ancien lapidaire freelance qui répond parfois à des commandes de son cercle proche.

Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
[Abandonné] Sometimes, love is not enough And the road gets tough, I don't know why. N8f6AtF8_o

Compte en banque : 850
Arrivé.e le : 04/02/2024
Messages : 503
   


Sometimes, love is not enough
And the road gets tough, I don't know why

février 2024, au petit matin feat @Edme Solar


Judd était une personne du matin. Du moins, c’est ce qu’il aimait se répéter chaque jour quand, 8h passé, il ouvrait un œil paresseux en se disant que le lendemain, il se réveillerait plus tôt pour mieux profiter de l’aurore. Quand il dormait seul, le pyromancien faisait une nuit d’une traite, sans avoir à forcer l’endormissement. Celle-ci n’avait pas dérogé à la règle et passé 22h, Judd Rivera s’était endormi comme une souche, les pensées sautillant déjà sur des nuages cotonneux. Et comme chaque nuit où le lit double n’était qu’à demi utilisé, Nilsa en avait pris plus de la moitié à force de gigoter comme une ombre en pleine soirée techno. Elle mesurait peut-être vingt trois centimètre mais certainement que son énorme confiance avait besoin d’un trois-quart de lit pour se sentir à son aise.

Après sa routine matinale faite d’une douche brûlante, d’un porridge aux fruits frais, de quelques minutes de journaling et de rangement, le pyromancien enfila sa paire de Jimmy Fairly, prit son sac à dos, son thermos et s’en alla vers le quartier de Stockbride & Cannonmills. Au menu de la matinée, un entrainement aux côtés d’Edme, son collègue. Il avait encore parfois du mal à cerner le personnage malgré l’année passée à travailler côte à côte, avec comme unique ligne de mire la sécurité des deux Igné·es (ce qui, entre nous, n’était pas facile tous les jours mais c'était un tout autre sujet). Solar était un bon pyromancien, jeune, nouveau dans ce métier et qui en voulait. Cela avait été suffisant à Judd pour lui offrir un début de confiance, bien que les histoires de famille trainant dans l’ombre de son co-équipier lui avaient donné un goût acide en bouche. Le cinquantenaire connaissait bien ses parents, pour avoir tout simplement remplacé le patriarche une décennie plus tôt, en expliquant la triste vérité qu’il manquait à son rôle, par manque d’aptitudes. Et si les bruits de couloir étaient fondés, il n’y avait pas qu’à leur grade au sein du Coven que le père et la mère Robertson avaient failli. Mais les rumeurs et Judd, c’était comme le soleil et les nécromanciens : une fuite éternelle du second devant l’impossible disparition du premier.

Il arriva à 9h tapante au Cœur de Magma, ni en avance ni en retard. La salle qu’ils occupaient souvent en tant que Sentinelles était assez grande pour de longs et passionnants entrainements. Judd appréciait la chaleur qu’elle dégageait, comme dans l’ensemble du QG : s’il préférait toujours les Plaines Oniriques au quartier des Volcans, il avait un affect particulier pour ce lieu emblématique. La demeure de ses chef·fes, mais aussi là où les ancêtres de leur Coven étaient honoré·es. Judd n’en avait aucun personnellement à Edimbourg, mais il aimait s’y rendre une fois par semaine en preuve de respect envers toute personne ayant pratiqué la pyromancie et pour se sentir plus proche de ses grands-parents, qu’il n’avait pas connus. Même au cœur du Volcan, la nécromancie n’était jamais loin, chez la Sentinelle.

Prenant une longue gorgée de café, il posa le thermos chaud avant de commencer à s’étirer. Si Edme n’était pas encore présent, il ne devrait pas tarder, connaissant l’amour de ponctualité de son confrère.

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Il fut un temps où j’avais de l’admiration pour eux.
Un temps où ils étaient mon monde et mon univers.
Mais la pression les a rendus froid, mauvais et malsain.
Je ne me souviens presque plus de ce temps où je riais encore et où je rêvais des contes que ma génitrice me contait pour m’endormir.
Maintenant, je ne suis plus que haine, cynisme et droiture. Rien ne serait me détourner de mon chemin.

Les secondes s'égrènent et l’heure de notre entraînement approche et je sais très bien que je passerai le pas de la porte de la salle d'entraînement à l’heure pile. En deux bouchées, je finis mon œuf brouillé et mon lard grillé et je file vers le Cœur du Magma.

Une fois dans ce haut lieu de notre congrégation, j’esquive ceux qui pourraient vouloir me parler et me retarder. Je n’ai pas de temps à accorder à des conversations sans but, parler pour parler est une perte de temps… C’est comme l’amour…

Flamme dansante.
Feu follet.



Je pousse la poste du gymnase au moment où le clocher sonne neuf heure, mes yeux mordorés brillent sous les néons et finissent par se poser sur mon partenaire en pleine séance d'entraînement.
-On avait rendez-vous à neuf heures non ? Comment es-tu là aussi tôt ?

Une petite boule de fourrure aussi blanche que la neige se glisse entre mes jambes et jappe joyeusement en voyant Judd sur le sol. Trépignant d'excitation, Flake attend mon approbation pour aller saluer mon partenaire.
-Rach air adhart bràthair beag. (Vas-y petit frère)

L’accent rocailleux de cette langue grondant dans ma gorge est le signal qu’il attend pour sautiller jusqu’à Judd et lui faire la fête…

Il y a un monde d’écart entre ce familier et moi, il est la folie, la joie et l'émerveillement que j’ai perdu en grandissant, il est mon frère jumeau, mon complément et le seul être que j’aime sur cette terre.

Je laisse tomber mon sac de sport sur un banc et retire ma veste à capuche avant de sortir une bouteille d’eau et une serviette.
-On commence par quoi ?
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TW : mention discrète de l'amour du capitalisme et de la mondialisation de Judd, lol.


Nilsa releva la tête avant que la porte ne s’ouvre et qu’Edme ne s’engouffre dans la salle, suivi de près par son familier. Elle avait toujours cette façon de se lever sur ses pattes arrière qui tirait un sourire amusé à son sorcier. Nilsa et sa curiosité légendaire… Là où Judd respectait les limites de chacun·e, la belette s’immisçait partout ou sa petite taille le lui permettait.
Le bras gauche contre son buste tiré à l’opposé, le droit appuyant dessus, la Sentinelle adressa un coup de menton à son collègue pour le saluer.

- On avait rendez-vous à neuf heures non ? Comment es-tu là aussi tôt ? Rach air adhart bràthair beag.

Il reconnut le gaélique écossais sans savoir ce que les mots signifiaient. Judd n’avait jamais cherché à parler cette langue indo-européenne, lui préférant l’espagnol d’Amérique latine et l’anglais qui lui avaient permis d’exercer sa profession dans bon nombre de pays, sans se préoccuper d'une quelconque difficulté de communication : merci la mondialisation.

- Je ne t’ai pas dit que j’avais une chambre privée ici ? Confortable, lit double, machine à espresso et… J’rigole. Je viens juste d’arriver.

Si sa réponse se voulait amusante, son visage resta de marbre, même en venant frotter tendrement le haut du crâne de Flake, le renard polaire de son collègue. S’il y avait bien un familier qui l’attendrissait, c’était lui. Toujours joyeux, sautillant à chaque rencontre comme si c’était la dernière et réclamant des papouilles à n’en plus finir. Et si Judd en offrait volontiers à Nilsa quand elle était bien lunée, il ne dirait jamais non à Flake, qui l’était toujours.

- On commence par quoi ?

Relevant les yeux, Judd secoua ses bras vers l’arrière avant de se rapprocher d’Edme. Il y avait une certaine impatience dans sa phrase, une envie de bien faire, de mieux faire qui lui rappelait en partie lui, trois décennies auparavant. Edme n’était pas écho de sa jeunesse pour autant, les deux hommes ayant des points de personnalités aussi éloignées que le pôle nord et le pôle sud. Et certainement que c’était ce qui facilitait leur travail à deux.

- Par parler. Un peu. Comment tu te sens ces derniers temps ? Vu qu’on a un peu augmenté les entrainements, c’est important qu’on échange là-dessus pour éviter de…

Il se posa sur la chaise, les avant-bras posés sur ses genoux tandis que Nilsa s’aventurait à aller discuter avec Flake.

- Je voulais dire se brûler les ailes, mais bon, ça ne fonctionne pas trop avec nous. Mais tu as compris l’idée, pour ne pas se fatiguer plus que nécessaire.

Judd n’était pas un bon mentor. Il n’avait ni la fibre du pédagogue ni celle de la bonne oreille - sauf avec une seule personne. Mais pour autant, il souhaitait faire des efforts et améliorer sa posture envers Edme. Pas en se posant en plus expérimenté ou plus âgé, mais simplement pour que leur duo fonctionne bien et sur de longues années. Judd n'avait pas envie de changer encore de partenaire de travail. Pour cela, la communication était primordiale, encore plus quand il était question de la sécurité d’autres personnes.


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Notion de violence animale et de violence parentale

J’ai un jour été capable d’aimer.
J’ai un jour offert tout ce que mon cœur pouvait offrir et on me l’a rendue éteint, brisé…
J’ai aimé d’un amour inconditionnel.
J’ai aimé sans retenue.
Mais ma seule récompense a été la souffrance.
Perdue dans un labyrinthe sans fil d’Ariane pour m’en sortir, j’ai préféré devenir le Minotaure.
J’ai arraché ce cœur, j’ai regardé cette pierre aux angles tranchants et une larme à tracé sur ma joue un fil d’argent.


Le monde a bien changé depuis ce jour. Depuis que je me suis départie de cette partie de moi qui me fais souffrir. Je n’ai plus qu’une seule motivation. Être le soleil qui guidera ma propre voie.
Seul… Voilà comment j’ai décidé de mener ma vie.
Seul… C’est ainsi que je vivrai le mieux.
Ainsi personne ne pourra interférer avec ma vie réglée à la seconde prêt.


Dans l’entrée de la salle d’entrainement, je fixe mon binôme et mon mentor en pleine séance d’entraînement. Un poil choqué de le voir présent aussitôt et déjà en train de commencer à s’échauffer, je lui fais remarquer ma stupeur que mon visage ne saurait exprimer.
Et comme à chaque fois, il répond par une boutade qui arrive à m’arracher un roulement d'œil dans leur orbite. Flake égale à lui-même se jette sur lui et réclame des papouilles tout en jappant de joie.


Nous sommes si différents, lui et moi.
Il est toutes les émotions que je ne peux dévoiler.
C’est ma joie.
C’est mon rire.
C’est mon humour.
Il est resté le même pendant toutes ses années, une boule de poil affectueuse alors qu’il souffrait autant de moi si ce n’est plus. Souvent la raison des colères du Géniteur. Il sais, lui aussi, pas mal prit de coups, coups que j’ai encore besoin de rendre.
Il est ma flamme jumelle.
L’unique être sur cette terre pour qui je détruirais Édimbourg.
Oui… Je sais je me dis incapable d’aimer et je sais que c’est faux, la preuve, j’aime ce renard polaire…

Gourde d’eau dans une main et serviette dans l’autre, je fais face au sorcier tout en lui demandant par quoi nous commençons notre entrainement.
Parler ? Vraiment ?

Je l’observe s’installer, mon visage est impassible.
-Je vais bien merci. Jte retourne la question !

Simple, efficace, je n’ai pas besoin d'en dire plus, de déblatérer pendant des heures. Mon seul problème est cet “Ordinaire” que j’ai croisé dans un pub mortel, mais je ne peux décemment pas lui expliquer mes pérégrinations en Édimbourg Humain.
-Aurais-tu des sujets que tu souhaites aborder ?

Flake renverse un haltère en tentant de jouer avec Nilsa.
-Flake ! Bi faiceallach ! (Fais attention !)

La boule de poil blanc revient en accourant entre mes jambes et je m’agenouille pour le gratter sous le menton.
-Et tu as dit à tonton Judd que tu étais allé de l’autre côté ?

Dans les prunelles du renard, je comprends enfin qu’il vient de mettre en place sa vengeance pour l’avoir laissé derrière moi…
-Bastard beag ! (Petit con ! )

Je lève mon regard mordoré vers mon binôme et attend patiemment la remarque qui peut à tout moment me tomber dessus…
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TW : none


- Je vais bien merci. J’te retourne la question !

Efficace et droit au bout. Quoi que, Judd aurait préféré un peu plus d’informations pour savoir réellement comment allait son co-équipier. Mais pouvait-il lui en vouloir de ne partager que le strict minimum ou de ne pas s’appesantir sur ce qu’il y avait au creux de son myocarde au vu des personnes qui l’avait éduquée ? Non. Judd avait eu la chance d’avoir été élevé par des parents qui l’invitaient quotidiennement à faire part de ses sentiments, quelle que soit leur teneur. Au gré des mots écrits ou des discussions, l’enfant avait pu expliquer sa colère de ne pas être comme sa famille, sa peur de ne pas réussir à devenir un bon pyromancien ou sa passion pour les premiers éclats de roches qu’il avait eu en main. Tant de moments qui lui avaient permis de ne jamais avoir honte de ce qui se tramait en lui ou de ne pas craindre de sembler faible aux yeux des autres. Encore aujourd'hui, son rituel de journaling lui permettait de ne pas garder trop longtemps en lui des émotions qui venaient grignoter un peu trop son esprit.

Nilsa, qui tentait de relever l’haltère tombé quelques instants plus tôt avec ses petites pattes, finit par le rejoindre pour venir s’allonger sur sa cuisse droite. Elle, elle ne semblait pas avoir envie de parler mais plutôt de se reposer après une longue nuit à courir après les ombres.

- Aurais-tu des sujets que tu souhaites aborder ?

Oh, ils pourraient discuter de ses douleurs dorsales dues à l'augmentation des entrainements (pour l'informer plus que pour se plaindre), de ses difficultés à se positionner envers les prospectus de St Patrick qui étaient passés sous ses yeux il y a quelques semaines ou même de leurs dernières missions respectives auprès de leurs chef·fes.

- On pourrait...
- Et tu as dit à tonton Judd que tu étais allé de l’autre côté ?

Ou ils pouvaient parler de ça. Affichant un sourire en coin, la Sentinelle gratifia Flake d’un coup de tête avant de reposer son regard obsidienne sur son homologue.

- Parler de ta visite chez les humains ? J’imagine que c’est de ça que parle Flake.

Sincèrement curieux, Judd n’avait jamais entendu Edme lui parler de l’Édimbourg humain ou même de tout autre lieu non protégé par le Voile magique. Il ne savait même pas que son collègue pouvait s’intéresser à ce monde jumeau, qui leur tendait les bras chaque jour sans pour autant que le premier ait conscience du second (car des deux, c’était bien les sorcier·es qui avaient créé leur communauté en deuxième, pour des raisons aussi douloureuses que compréhensibles).

- Je ne savais pas que tu aimais t’y rendre ? J’ai quelques adresses de bons restaurants à te partager si ça te dit.

Il se gardait les adresses de ses clubs favoris, avait envie d’être un peu égoïste pour protéger les joyaux qui ornaient sa vie nocturne.


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Parler.
Il ne souhaite que ça…
J’apprécie qu’il tente de me pousser à m’ouvrir à lui, mais nous ne sommes pas pareils. Je ne me suis jamais exprimé sur ce que je ressens, j’intériorise, je garde et je transforme tous mes ressentiments en puissance en combat.
Je ne suis pas comme lui, je n’ai pas ses facilités.

Et c’est avec nonchalance que je clos la conversation de mon côté avant de lui retourner sa propre question, sachant pertinemment que lui aura toujours un truc à dire, une histoire, un potin à raconter. Mais Flake, ce vicieux renard, mutine boule de poil, retourne la situation à son avantage en lui signalant mes excursions dans la ville humaine.
Je pince l’arête de mon nez, dépité par cette prise au piège.
-Oui… Là-bas règne une certaine tranquillité et au moins, je ne connais personne et personne ne me parle…

Je fixe mon mentor, mon regard glissant sur le renard polaire qui reste proche de lui et qui me regarde avec une étincelle de malice dans ses yeux, un plaisir malsain de me voir expliquer mes pérégrinations.
-Jpréfère te le dire tout de suite, je vais là-bas uniquement pour souffler de la pression sociale qu’impose notre fonction. Je n’y vais pas sociabiliser et pour me faire des amis…

Je m’avance vers les tapis, et ma langue claque contre mon palais.
-Mais merci de ta sollicitude Judd…

Inspiration profonde et long soupir, lentement, je pose mes affaires au sol et commence une séance d'échauffement en faisant tourner mes cervicales et mes poignets.
-Par contre… Ils ont ouvert un centre de thérapie de conversion… Un gars bossant là-bas m’a donné la carte du prêtre qui gère l’endroit…

Je tends les bras à l’horizontal et fais jouer les articulations de mes épaules en faisant de grands ronds, que je resserre de plus en plus.
-Un grand dadais me l’a filé après une discussion ou ma sexualité est été évoquée…

Je plie légèrement les genoux et fais bouger mes rotules pour échauffer mes ligaments.
-Mais sache que je n’ai pas perdu mon contrôle, même à ces moments-là, j'entends ta voix qui me rappelle de contenir le feu du volcan…

Et tout en faisant tourner mes chevilles, je me tourne vers ce père de substitution.
-La preuve que je t’écoute quand tu me parles…

Sur mes lèvres, un sourire mêlant sarcasme et cynisme. Je m'assois sur le tapis et écarte les jambes pour travailler la souplesse de mes jambes.
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TW : mention de thérapie de conversion et de l'utilisation de la religion par certaines personnes pour expliquer leur lgbtqphobies

Chercher l’anonymat et la tranquillité. C’était donc ça, la raison principale du périple d’Edme dans le Edimbourg humain. À vrai dire, cela n’étonnait pas vraiment Judd. Son collègue avait bien assez sur les épaules depuis son enfance pour avoir le droit de souffler - dans n’importe quel lieu à vrai dire, mais c’était un autre sujet et cela mériterait d’aller emmerder le couple Robertson. Pas trop sa place, à Judd, même si ça le titillait souvent. Mais si au moins Edme trouvait un peu de la simplicité et du repos qu’il méritait chez les humain·es, c'était agréable à entendre. Peut-être même qu’il pourrait y découvrir d’autres schémas relationnels, sortir de ceux qu’il connaissait depuis sa jeunesse et qui l’étreignaient comme une corde autour du cou.
Judd y avait bien trouvé une façon de se sentir à sa place, là où, des années auparavant, il oscillait encore et toujours entre le coven des Vagabonds et celui des Volcans même si magie avait décidé pour lui depuis longtemps. Le monde humain lui avait apporté une carrière, des relations sociales en tout genres. Encore aujourd’hui, à la retraite depuis plus de dix ans, il continuait de garder contact par message ou appel téléphonique. Il lui arrivait même de faire des sessions Zoom avec Myriam, une joaillière d’Oran avec qu’il avait travaillé de longs mois sur une collection de pendentifs. Et même s’il passait une majeure partie de son temps dans le monde sorcier à présent, sa bande d’ami·es d’Edimbourg humain ne restait jamais loin très longtemps. En y réfléchissant… Judd se retrouvait encore entre deux mondes, entre deux vies, comme constamment sur le fil sans savoir ce qu’il devait choisir. Mais avait-il à opter pour l’un ou l’autre ? Pas tout de suite. Jamais, il l’espérait.

- Mais merci de ta sollicitude Judd…

Le claquement de langue ne le fit pas réagir. Il était habitué avec Edme. Si lui avait un flegme à toute épreuve, Solar tenait plus du cynisme chronique. Leur duo fonctionnait ainsi. Certain·es l’expliquerait par la  différence d’âge, que la vingtaine tenait plus de l’embrasement soudain alors que la cinquantaine était un feu de cheminée ronronnant mais non. Il s’agissait simplement de deux personnalités différentes : quand Edme aura 52ans, peut-être agirait-il toujours ainsi. Et à son âge, Judd était déjà connu pour son calme. Il y avait bien que le perfectionnisme et le besoin de bien faire qui leur était commun. Mais deux comme l’un ou l’autre, certainement que cela aurait été impossible sur la durée. Ils auraient brûlé un quartier entier ou pris trop de temps à confectionner une simple stratégie de sécurité !

Toujours assis, caressant tendrement la tête assoupie de Nilsa, Judd se concentrait sur le pelage de la belette quand il entendit la suite. Relevant la tête, il regarda son collègue commencer à s’échauffer, lui partageant bien plus d’informations que depuis son arrivée. Sa facilité à rester concentrer sur ses exercices au vu du sujet l’étonna.

- Par contre… Ils ont ouvert un centre de thérapie de conversion… Un gars bossant là-bas m’a donné la carte du prêtre qui gère l’endroit…Un grand dadais me l’a filé après une discussion ou ma sexualité est été évoquée…

Grand dadais. Ça, ça lui tira un maigre sourire à Judd. Que pouvait bien dire Edme de sa taille à lui ? Quant au reste… Le pyromancien sentit une pointe de méprise percer son myocarde. S’il y avait bien une chose qui le mettait hors de lui, c’était ces satanés centres de thérapie de conversation qui pullulaient dans le monde. Si certains pays avaient des lois strictes, ce n’était pas le cas partout. Comme en Écosse, où une proposition venait tout juste d’être faite, début 2024. Et combien de temps cela prendrait, quand on voyait le peu d’avancement chez leurs voisins anglais sur le sujet ! Bullshit. Pendant de temps-là, des milliers de jeunes se retrouvaient aux prises à des violences physiques et psychiques qui leur étaient impossibles à oublier. Judd plissa des lèvres et tint sa langue quelques secondes encore, le temps de laisser Edme tout lui expliquer. S’il y avait bien un sujet qui pouvait lui donner envie de tout brûler, c’était celui-ci.

- Mais sache que je n’ai pas perdu mon contrôle, même à ces moments-là, j'entends ta voix qui me rappelle de contenir le feu du volcan…La preuve que je t’écoute quand tu me parles…
- Oh tu aurais pu t’énerver ! Après les conséquences, tu les gères de ton côté.

Lui avait bien utilisé sa magie pour sauver des humains et les conséquences, oh elles arriveraient bien un jour ou l’autre ! Plus tard, ce serait mieux comme on disait.

- Mais contre ces personnes, de toute façon, la violence ne fait rien. Enfin, c’est mon avis et ma méthode. Je préfère leur faire comprendre à quels points leurs arguments sont merdiques et sans substances. Tsss. Tu aurais la carte sur toi ? J’irais jeter un coup d’oeil, par curiosité.

Et voir s’il y avait pas moyen d’aller poser quelques questions un brin impertinentes et leur filer des prospectus de sa confection. Judd n’était pas graphiste mais il avait Photofiltre sur son ordinateur et cela suffirait bien à faire passer le message qu’il avait en tête : go fuck yourself en écriture dorée ou un effet arc-en-ciel ?
Ou peut-être qu’il contacterait une association de droits des personnes lgbtqia+ pour les prévenir qu’un nouveau furoncle s’était développé dans la capitale.

Se redressant, il fit attention à ce que Nilsa ne dégringole pas une seconde fois avant de se pencher à son tour pour commencer à étirer l’arrière de ses jambes et le bas de son dos.

- Ça me fatigue que des gars utilisent la religion comme excuse pour leurs saloperies. Paix et amour, hein. Il ne t’a pas emmerdé au moins ? Le grand dadais, sur ton orientation ? Pas que je veuille me mêler de ta vie privée mais si besoin, tu sais que je suis là.

Judd se fichait bien de l’orientation d’Edme mais s’il sentait le besoin d’en parler, le pyromancien tendrait l’oreille avec patience, sans lui couper la parole ou le presser. Peut-être même que son collègue ne savait pas que Judd était lui-même biromantique. Sa relation avec un nécromancien, bien que durant depuis plus de vingts ans, restait aux yeux de beaucoup une amitié seulement très forte. Ah les stéréotypes de la société....
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Contenir son feu.
Contenir ses émotions.
Contenir ses démons.

Je gère à ma façon, véritable citerne prête à me donner la force de me dépasser quand cela sera nécessaire. Hargne véloce qui ronge ma conscience et qui petit à petit gagne du terrain prête à tout détruire et rendre aux inquisiteurs de Saint-Patrick le retour de flamme qu’ils méritent après avoir brûlé tant des nôtres.
Je serai l’astre solaire au point du jour où ils décideront de recommencer à nous chasser en masse.
Je serais le feu purificateur qui effacera de cette terre emplit de légende ces immondices vivantes.
Je serais la colère des volcans et de son explosion, je laisserais sur cette terre un don de renouveau.

Je lève les yeux vers Judd, face à ses mots.
-Ok… Pourtant, je suis sûr que tu aurais désapprouvé ma conduite… Papa…

Sur mes lèvres s’étire un sourire cynique, tout en m'asseyant et écartant les jambes pour travailler la souplesse de mes adducteurs.
-Oui, je l’ai gardée, jme suis dit, que ça pourrait intéresser qui de droit, mais c’est mieux si c’est toi qui l’as fait remonter à l’Espoir Igné…

Penché en avant, les bras tendus pour aller chercher le plus loin, je grimace en sentant mes tendons tirer sur leur jointure.
-Ne tente pas d’y aller, ça serait jeter de l’essence sur un incendie qui aurait des répercussions…

Je pousse un long soupir en me redressant.
-Il faudrait pas qu’ils t’emprisonnent et tentent de te convertir par le pouvoir de leur faux dieu…

Jambes tendues face à moi, j’attrape mes chevilles et vient m’allonger sur mes cuisses, grimaçant sous l’effort. La souplesse, c’est un point qui me fait le plus défaut, droit et fier comme une roche de lave, je n’ai pas tendance à me plier facilement, malgré toutes mes tentatives pour l’arranger…
-Lui ? laisse-moi rire… Il a paniqué devant un groupe de meuf qui avait la dalle… Et c’est emporté quand il comprit après plusieurs minutes que quand j’ai déclinées l’offre de ses pintades, j’avais aussi signifié mon penchant pour les hommes…

Je me redresse et lève les bras pour étirer la colonne vertébrale.
-Il est niait et vraiment, c'est pas l’étincelle la plus brillante du briquet…

Je me laisse tomber sur le dos et regarde le plafond et détendant tous mes muscles.
-Il ne causera de tort qu’aux perdus et aux âmes égarées qui cherchent la rédemption du seigneur tout-puissant dans le secret des confessionals…

Je finis par me redresser et d’un claquement de langue, je fais naître entre mes doigts deux dagues de feu et commence des mouvements de combats à vide, des enchaînements que mes muscles ont en mémoire et exécutent sans que je n’ai besoin de réfléchir.
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Sometimes, love is not enough
And the road gets tough, I don't know why

février 2024, au petit matin feat @Edme Solar


TW : misogynie ; mention de jugements sur les religions ; thérapie de conversion ; utilisation de la religion par certaines personnes pour expliquer leur haine des autres

Papa. Ça lui fit étrange, d’entendre ce mot. Judd savait que le ton sarcastique avait plus d’importance que le terme en lui-même, mais il ne put s’empêcher d’y songer quelques secondes. Le pyromancien n’avait jamais voulu être père. Au plus loin qu’il remontait dans ses souvenirs, il avait toujours tenu cette affirmation. Si ses parents ne lui avaient jamais fait de remarque, le reste de la société sorcière s’en était chargée. Et encore, Judd était un homme cis. Il ne pouvait s’imaginer la charge mentale qui pesait sur les personnes sexisées et en capacité de procréer. Car ne pas vouloir d’enfant, c’était finalement ne pas perpétrer la lignée des ancêtres. C’était, dans son cas, faire le choix d’éteindre un nom. Si certain·es y voyaient  la preuve d’un caractère trop égoïste, pour Judd, il s’agissait simplement d’une décision murement réfléchie : avoir un enfant était une responsabilité qu’il ne souhaitait pas. Et si le sujet n’était jamais venu sur le tapis avec son compagnon, c’était que les deux partageaient la même vision de l’avenir où seuls les ronflements de l’un et le familier de l’autre pourrait venir les réveiller.

Le corps penché sur sa jambe droite, la sangle abdominale contractée, Judd releva les yeux lorsqu’Edme évoqua l’idée d’aller apporter la carte de visite à l’Espoir Ignée. Fronçant d’abord des sourcils, pas trop sûr d’en comprendre la raison, il laissa le bénéfice du doute à son collègue pour se préoccuper de ses étirements.

- Il faudrait pas qu’ils t’emprisonnent et tentent de te convertir par le pouvoir de leur faux dieu...

L’intéressé souffla un rire discret. Ça l’amusait toujours, de voir que toute personne avait un avis sur les religions. Qu’on soit pour, contre, pour l’une ou pour l’autre, sorcièr·e ou humain·e, il n’avait jamais rencontré quelqu’un qui n’avait pas au moins un mot à dire sur le sujet. Même lui n’était jamais trop d’accord avec ses ami·es dans certaines conversations alors que… ce n’était pas ses affaires de juger de la religion des autres. Surtout que dans son cercle proche, on le pensait athée (ou vendu au dieu du capitalisme) car il lui était impossible de parler de ses propres croyances et de la forme que prenait sa foi envers la magie. Mais parfois -souvent-, il ne pouvait retenir les remarques qui lui brûlaient la langue : même si Judd était nul en Histoire magique, il savait tout de même qu’un nombre incalculable de sorcier·es avaient été massacrés par des personnes qui utilisaient leur Dieu pour excuser leur haine. On en revenait toujours aux même sujet, cacher les véritables intentions derrière un livre sacré ou les mots d’une puissance invisible.

Ce fut au tour de la jambe gauche de passer à table, l’étirement éveillant chacune de ses vertèbres et les muscles de l’arrière de la cuisse. Il devrait vraiment faire cet exercice chaque matin, ça lui ferait du bien !

- Lui ? laisse-moi rire… Il a paniqué devant un groupe de meuf qui avait la dalle… Et c’est emporté quand il comprit après plusieurs minutes que quand j’ai déclinées l’offre de ses pintades…
- Mmmh, les remarques misogynes n’étaient pas nécessaires Edme. Ces femmes ont le droit d’avoir des envies, tout comme toi ou… ce gars. Et je ne pense pas qu’elles apprécieraient être qualifiées de pintades. Quand au reste, tant qu’il ne t’a pas emmerdé, c’est cool. J’irais quand même jeter un coup d’oeil à cet endroit et causer avec les… gérants.

Il eut un relent de dégout rien qu’à s’imaginer parler avec ces personnes. Qu’est ce qu’iels allaient sortir comme arguments ?

- Personnellement, ça me touche que ça pullule autant ces merdes.

Les étirements terminés, il retira sa veste pour la plier et la poser sur son siège. En quelques secondes, Nilsa était blottie sur le coton, prête à roupiller pour toute la durée de l’entrainement.

- Par contre, je ne suis pas certain que ce soit utile d’en parler à Karan Prashad ? Les thérapies de conversion, même si gérées par un religieux, ne sont pas vraiment un sujet important pour notre société sorcière. Déjà qu’on obtient pas le droit au mariage alors le reste…

Il roula des yeux avant de se rapprocher d’Edme, qui débutait l’échauffement magique. Lui se chauffa les mains en les frottant l’une contre l’autre.

- Sauf si bien sûr y’a une autre info’ qui te laisse penser que quelque chose tient de la magie ou… met en danger notre communauté ? Si c’est le cas, c’est à toi de lui en parler. C’est ta réussite, pas la mienne.

Sourire discret, presque fier alors qu’une douce lumière apparait entre ses doigts, augmentant légèrement au fil des secondes. Les deux Sentinelles avaient leur propre façon de s’échauffer et chacune avaient ses avantages. Si aujourd’hui Edme semblait faire preuve de vivacité, Judd était plus dans dans la précision, prenant le temps qu’il fallait pour réchauffer sa magie et faire jaillir la lumière de ses paumes.

- Entrainement de vitesse ou de perfectionnement aujourd’hui ?

Regard sombre relevé vers celui de son acolyte, allaient-ils suer pendant une heure ou plutôt finir avec la tête dans un étau, la fatigue mentale dépassant celle physique ?
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