Identité - Identité frappée au fer rouge par les flammes que vénère son Coven, est né du feu, [ Cináed ], héritier unique d’un couple dont le patronyme brûle la langue d’indicibles secrets – [ Flanagan ].
Naissance - L’histoire a voulu que [ l’Angleterre ] soit le sol sur lequel il a vu le jour, deux mois avant la date prévue. Visite rendue à la famille maternelle aura eu raison d’une délivrance prématurée, quand il était prévu que celle-ci se fasse sur le terres paternelles écossaises. [ 21.11.94 :: 29 y-o :: Scorpio ] Se profile à l’horizon l’aube d’une trentaine qu’il s’apprête à franchir avec aussi peu de sérénité que son tout premier cri poussé sur terre.
Nationalité & Origines - Les racines familiales ne verdoient qu’aux pourtours de la Manche et de la Mer d’Écosse, [ Scot-Brit ], le cœur vacille entre Londres et Édimbourg. (origines du faceclaim : english, irish, j’espère que c’est bon niveau ethni ?)
Magie & palier - De génération en génération, les Flanagan naissent sans exception [ pyromanciens ]. Brûle chez ces enfants des Volcans l’étincelle même de la vie, celle qui sous sa forme la plus brute et vive brille comme le plus ardent des diamants. Pourtant Cináed n’a d’éclatant que le noir charbonneux de son aura – rendu au [ deuxième palier ] de sa magie, les flammes qu’il sait faire naître au creux de ses mains, tout comme cette vive lumière quasi-aveuglante qui peut en jaillir, ne sauraient réchauffer la froideur de son âme brisée par ce traumatisme d’enfance dont il a été le témoin.
Familier - S’est faufilé dans le berceau comme une litanie ce petit être remuant qui contre ses côtes est apparu en personnification de sa magie – salamandra salamandra, ou l’énième rappelle aux braises de son essence-même [ Salamandre tachetée ], à la robe ornée d’éclaboussures noires et oranges, n’a de « familier » que l’adjectif qu’on lui prête. Pourtant à sa façon attachante, Velma de son doux surnom en repousse plus d’un et plus d’une par son apparence amphibie et gluante.
Tuer le temps - Doit encore faire ses preuves au sein de son Coven avant de pouvoir prétendre y tenir un rôle important ; tue le temps d’un simple job alimentaire qui lui permet tout juste de gagner sa croûte et de conserver un toit au-dessus de sa tête – travaille au [ Théâtre de Leith comme guichetier ]. Il est ce tout premier visage que vous observez en arrivant, celui qui vous offre un sourire bringuebalant empreint d’une gentillesse qui peine à monter jusqu’à ses yeux cernés de teintes violacées, témoins de ses nuits d’insomnies beaucoup trop récurrentes, quand il réclame votre ticket d’entrée.
Philtre d'amour - Comme les flammes, l’amour dévore, l’amour ravage tout sur son passage, l’amour fait mal. Et Cináed en a été le piteux témoin. Le cœur mis en miette par la perte de la personne qu’il aimait le plus sur terre, s’est juré de le tenir cadenassé dans une prison de verre que rien ne pourrait plus jamais venir briser. [ Célibataire ] ou plutôt célib’ à terre, panse ses insécurités et ses blessures par des relations éphémères, des conquêtes sans lendemains. Les siennes sont unanimement [ féminines ], et dans leurs bras s’abandonne sans jamais émettre la moindre promesse, jusqu’à s’évanouir dans la nuit telle une ombre, et veiller à ne plus jamais faire entendre parler de lui.
L'enfer c'est les autres - Il est des secrets qui méritent de ne jamais être dévoilés – [ isolationniste ] sans être catégorique sur la question, n’est pas franchement pour la révélation des sorciers au grand jour, parce que méfiant de nature. Ne reste pour autant pas campé sur ses positions, et s’avère même ouvert à d’éventuelles contre-argumentations sur le sujet. Ses opinions restent cependant secrètes en la matière, la politique n’est pas une chose avec laquelle il est suffisamment à l’aise pour oser l’exprimer en public.
Caractère
« And I'm just overwhelmed. But, you know, that's not new. Life has many ways of testing a person's will, either by having nothing happen at all or by having everything happen all at once. »
🗲 🗲 🗲
empathique :: sarcastique :: impulsif :: dad issues :: loyal :: addictive nature :: overthinker :: déteste les stéréotypes et les clichés :: colérique (par phases) :: fume trop :: quick learner :: résilient :: open-minded :: remarque les petits détails que les autres ne voient pas :: nonchalant :: not a liar but really good at pretending everything’s fine :: dévoué et attentionné, mais garde ça caché à l’intérieur :: altruiste :: struggles to open up :: les gestes avant les mots :: fier :: young and reckless :: a grandi trop vite :: smartass :: plus suiveur que leader :: pragmatique :: don't turn off the light :: séducteur :: a une excellente mémoire, retient tout, surtout les dates :: got some eating disorder during childhood :: (mental health problems sometime too) :: adaptatif :: a trop tendance à se dénigrer aux yeux des autres :: quite nerd, love reading, dogs, stupid reality tv shows.
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Cináed, c’est ces « moi non plus » à ces
je t’aime invisibles, c’est ces cris hurlés face au vent, les jours de tempête, c’est ces larmes versées le visage enfoncé dans l’oreiller, seul témoin de ses cicatrices encore béantes. Cináed, c’est ce sourire insolent vissé aux lèvres et qui ne les quitte jamais, quelles que soient les circonstances. C’est ce rire rauque, cette voix cassée par des années de tabagisme et autant de chagrin accumulé toute une vie durant, comme un liquide acide qui aurait réussi à attaquer jusqu’à ses cordes vocales. Cináed, c’est l’abysse d’un regard qui a affronté la mort droit dans les yeux, a échappé à ses griffes sans manquer d’y laisser bien des plumes. C’est ce torrent de lave en fusion, contenu tant bien que mal dans le carcan rocailleux d’un volcan en stase, feignant l’endormissement. Prêt à déverser sur le monde l’infâme douleur qui le brûle de dedans. Cináed, c’est le rideau de velours rouge des théâtres, celui qui vous tombe dessus sans crier gare, s’invite dans vos vies et vos cœurs pour révéler tout ce qui se cache derrière ; ses joies, ses peines, ses victoires, ses plus vaines batailles, ses désastreuses défaites. Cináed, c’est cette silhouette sibylline aux épaules un peu voûtées, cette stature de doux géant qui du haut de son mètre quatre-vingt-dix, vous toise d’un mélange de sarcasme et de tendresse maladroite. Cináed, c’est cette gueule de vaurien, faciès angélique de chérubin-macadam, le sourire de guingois, les paupières qui s’excusent, les taches de son qui, sur le bout du nez, prouvent qu’il reste encore un peu de jeunesse derrière le poids de cette âme. Cináed, c’est ces poings qui ne sortent jamais des poches, c’est le rouge incandescent du cône herbacé et cette odeur de tabac froid sur les mains qui le précède, aussi âcre que réconfortante à la fois. Cináed, c’est ce rire qui fuse pendant les enterrements, c’est cette émotion à fleur de peau qui suinte par tous ses pores, c’est cette frénésie à chercher un répit qui lui échappe. C’est une quête du bonheur qu’il s’empêche sciemment de trouver. C’est l’art de s’auto-saboter, de couper l’herbe sous son propre pied, comme pour se punir. Se punir d’être resté. Car Cináed, c’est surtout le sentiment de l’imposture, celle d’avoir pris la place de quelqu’un qui à la sienne aurait du rester. Le paradoxe fait Être Humain, qui dans les moindres bribes de chacune de ses fêlures, devient cadavre-exquis, révèle toute la beauté fragile de son feu intérieur.
Histoire
IT STARTS WITH A SPARKLE ::Au commencement, il y a eu le feu. Le feu, règne autour duquel converge la vie. La sienne. Celle de sa famille. De son Coven. Le feu est l’élément,
leur élément, celui qui les lie. Ce dénominateur commun dans la grande équation de leur existence, l’essence-même qui les définit. Ce feu, qui contribue à leur équilibre. À leur déséquilibre, aussi.
Car le feu qui teinte leur tempérament, fait d’eux des gens ardents, passionnés.
Aussi passionné que l’amour qui est né entre Sorcha Dunham et Blair Flanagan. La volubile britannique venue croiser la route du flamboyant écossais, ça pourrait presque sonner comme un titre. Blair, le bien nommé, qui par la traduction littérale de son gaélique prénom, faisait déjà écho au «
champ de bataille » que deviendrait leur vie. Et même si les détails de l’histoire passeront en vitesse accélérée les instants de joie partagés, les moments de bonheur glanés de ça et de là aux trotteuses de la vie, ne demeurera de ce couple que le souvenir unanime d’une femme et d’un homme qui n’ont jamais réussi à correctement s’aimer.
Trop vite, trop fort, trop intensément. Leur amour, au premier jour, a été
incandescent. D’une étincelle est né un brasier, alimenté par les flammes dévorantes de leurs excessivités respectives. Pourtant, dans la bulle imperméable de leur vie à deux, Sorcha la lumineuse a commencé à perdre son souffle. D’aucun ne saurait que pour éteindre un feu, le meilleur moyen est de le priver d’oxygène. Sorcha, la placide rivière de lave, s’est peu à peu muée en flammèche vacillante, prête à s’arrêter tout bonnement de briller.
CANDLE IN THE WIND ::Les années lui auront d’ailleurs appris qu’un grimoire ne se juge pas à la reliure de sa couverture.
D’un binôme, ils sont devenus trois. «
Né du feu », l’enfant de l’amour brûlant. Cináed a ouvert ses yeux immenses sur celle qui de femme est devenue mère. Un changement de statut qui n’a pas eu d’impact que sur leur famille, qui d’un coup s’agrandissait. Ce changement, profondément viscéral, a impacté leur vie
à deux. Et bientôt, Blair a dû partager celle qui lui appartenait tout entière.
Se sont substitués aux premiers mois « d’ajustement », des
années, en réalité. Des années qui se sont faites témoins du déclin d’une complicité incandescente, qu’on n’aurait jamais cru pouvoir voir autant se fragiliser.
Blair le sanguin, Blair l’intransigeant. Blair qui, par orgueil, a commencé à diriger son intérêt ailleurs que sous son propre toit. S’est invité, sous celui d’autres, qui avaient du temps à lui accorder, à
lui. Lui, qui se faisait de plus en plus rare, rentrait de plus en plus tard. Ou tôt, le lendemain matin ?
Car Blair n’a jamais fait dans la pondération, jamais fait dans la demi-mesure. Quand Blair aime, il le fait dans la déraison. Quand Blair n’aime plus, il en fait tout autant. Avec autant de leste qu’il en a toujours eu dans sa consommation de liquoreux poisons.
Avec autant de leste, que sa main est devenue.
Comme la pluie sur les toits grisonnants de la froide Édimbourg, les coups ont commencé à pleuvoir aussi chez les Flanagan. Sporadiquement, d’abord. Plus fréquemment, au fil du temps. Et sa glaciale colère n’avait d’égale que l’impuissance de Sorcha. La seule chose qui lui importait à elle, était de demeurer l’unique exutoire de son époux. Mais à vivre dans la peur et le courroux, la flamme de l’anglaise a bien failli partir pour de bon en fumée. Alors, elle aussi est allée chercher de la chaleur ailleurs, au creux de bras qui voudraient bien l’enlacer, la protéger. D’abord prudente, la mécanique bien huilée de sa duperie a fini par inévitablement avoir raison de sa vigilance…
BURN BABY, BURN ::Prise la main dans le sac, il a fallu affronter les foudres de Blair.
Littéralement.Aveuglé par la brûlure de la trahison, qui dans son sens était permise, mais pas dans celui de son épouse, celle-ci méritait de se voir rendre la monnaie de sa pièce. Et ce, avec les intérêts.
Fou de rage, il s’est mis en tête de l’enfermer dans sa cage dorée, celle-là même où, au commencement, ils se sont aimés. Maison verrouillée, issues condamnées. Portes et fenêtres calfeutrées. Et la ronde indolente des flammes qui, à l’intérieur, ont commencé à tout embrasser. Mais dans la fureur de son ire, le père en a oublié la présence de son fils. Sang de son sang, chair de sa chair. Celle-ci partie pour brûler aux côtés de sa mère.
Dans un ultime sursaut de préservation, Sorcha a dédié les derniers instants de sa vie à sauver celle de son fils. Ce petit garçon qui, du haut de ses presque sept ans, a tout compris. Papa est sorti. Papa les a enfermés. Papa a déclenché l’incendie. Et papa les a abandonnés, dedans.
Par miracle, Cináed s’en est sorti.
Mais pas indemne.
Car derrière lui, c’est tout un pan de sa vie qui est parti en fumée. Ne lui restent que les souvenirs âcres d’un amour inconditionnel, dont il ne garde en mémoire que la fragrance du derme calciné. Dans son ciel assombris, ne retentira plus jamais le rire de Sorcha.
Profane exception, le lumineux Phénix ne s’est pas relevé de ses cendres.
SMOKE ON THE WATER ::La vie est faite « d’avants » et « d’après ». D’instants figés dans la glace, quand bien même le temps, immuable, reprend inlassablement son cours.
On a parlé d’accident. On a parlé de drame. On a parlé de destins contrariés, de vies brisées.
De perte incommensurable. D’un deuil, dont seuls les affres du temps auraient raison. Et une communauté entière a pleuré la mort d’une épouse et d’une mère, versé des larmes souillées d’un secret de polichinelle, qu’il valait mieux lui aussi enterrer, tenir sous scellé.
Dans son indicible douleur, Cináed s’est juré. S’est juré de tout faire pour oublier. Pas le souvenir du tendre visage de celle qui lui a donné la vie. Mais tout pour oublier les cris. Les plaintes. La chaleur suffocante de l’incendie. Les relents. Le baiser des flammes sur la peau. L’impression de se noyer, les poumons saturés de la fumée dense, venue s’y emmagasiner en trop grande quantité pour correctement continuer de les faire fonctionner.
Asphyxie. Morte tuée des répercussions d’un élément qui depuis sa naissance, l’a toujours accompagnée. Morte tuée par l’amour de sa vie. Morte. Morte.
Morte.
Pour le sauver.
La vie ne serait plus jamais la même, désormais.
☽ ☽ ☽
Maja a la main sur son cœur, et c’est comme si par miracle elle savait comment l’amener à battre à nouveau. Auréolée de sa couronne de mèches d’or, elle est dans le contre-jour du velux, son ange gardien ; à demi penchée sur sa piteuse carcasse, murmure à son oreille les tendres paroles qui lui ont cruellement manqué dans son enfance. L’amie fidèle,
la chasse-chimères, elle a le sourire qui réchauffe et les mots qui rassurent. Maja, si douce et si forte, même s’il pourrait jurer être capable de la briser d’un moindre geste trop appuyé. Longtemps, il s’est demandé qu’elle était la raison de leur amitié. Comment une pareille poupée pouvait tolérer sa sombre présence, l’accepter comme il est, sous tous ses aspects, même les plus secrets. Longtemps, il s’est dit qu’il était loin de la mériter, ne ferait que l’entraîner avec lui, dans le gouffre sans fond de la charbonneuse mélancolie qui l’habite, dans la honte des non-dits les plus intimes de sa famille. La vérité, c’est qu’il n’est pas prêt à renoncer. Ni à elle, ni au bien qu’elle lui fait. Maja a le parfum du soleil, et dans l’automne de ses jours, vient souffler une brise nouvelle, et dans l’hiver de ses nuits, se fait lumière qui l’appelle. Elle est ce phare qui le guide, quand tout devient trop sombre. Elle est celle qui veille. Elle est celle qui reste. Elle est celle qui revient, même lorsqu’il fait tout pour la chasser.
Parce que c’est pour ton propre bien, Maja, ce bien que tu m’octroies, dans lequel je me noie. T’as rendu mon appétit vorace, vorace de ces songes que tu construis de toute pièce, dans lesquels je voudrais confondre ma réalité. Mais la réalité, au fond, c’est Maja. Qu’importe les rêves dans lesquels elle le plonge, lorsqu’il ferme les yeux, pour les rouvrir après, ce sont toujours dans les siens qu’il chute, quand elle le reconnecte à la réalité. Maja est un pansement, Maja est un médicament. Maja est une drogue, chaque jour plus addictive que le précédent. Mais Maja est bien plus que cela. Mais pour toutes ces raisons précisément, il ne faudra jamais qu’elle le sache. Car elle mérite de vivre l’un de ces rêves heureux qu’il s’estime inapte à pouvoir lui faire goûter. Au pays des illusions, il est le Croque-Mitaine qui rêverait de devenir Marchand de Sable. Et dormir éveillé dans un monde où tout serait différent, et tout serait bien plus simple…