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[Terminé] Feel something ~ Ichabod

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TW : Alcool, tabac, violence physique

Leith a ce charme des quartiers aux âmes saillantes. Quand le soleil se couche et que les bêtes sortent, les ruelles se peuplent de tout genre d’individus plus ou moins recommandables, souvent éméchés et bruyants, toujours vivants et vibrants. On existe fort ici. On hurle la vie au désespoir du jour, quand la journée ne laisse que lassitude, quand la journée ronge la passion. Leith est ce feu marin, ce doigt d’honneur dressé contre qui voudrait juger, la destruction, la perdition, la rédemption, les épreuves des bas-fonds qu’on n’affronte jamais seuls.

P’tain, mais il est quelle heure ? Portable levé à hauteur du visage, les yeux plissés comme pour contrer la lueur des néons d’un sous-sol, index qui vient se poser sur l’écran noir, une fois. Une seconde. Le sol tourne un peu en dessous de lui alors il fait quelques pas sur le côté, comme un marin sur son navire, lâche un soupir de déception. Il faudra penser à le charger un jour. Heliuuuum ? Oh, un mur en brique un peu plus loin, ça a l’air confortable. Un pas, puis l’autre, toujours. Quoi ? C’est drôle, une teinte violette pour des briques. Tu dors ? Oups, pardon, j’fais que passer, j’vais par là. J’essaye ouais. Il est quelle heure ? Oh, bah j’dirais que t’as passé le temps de la raison et que tu te diriges vers celui des regrets.

Le mur est stable, et les briques étonnamment tièdes. Peryn hoche la tête comme si cela faisait sens. Ouais, il est tard. Le service a été long et il a commencé à boire après, et ses pensées ne se brouillent qu’après quelques bons verres. Il n’est pas trop sûr de la manière dont il est arrivé ici pour assister à un concert surprise, ni de ce qui l’a poussé à faire ce concours de shots. Contre qui, d’ailleurs ? Il a gagné, au moins ? J’aime pas quand tu fais ça. Ses yeux se lèvent au plafond et s’affaissent aussitôt, éblouis. Un jour tu me feras la liste de ce que tu aimes, Helium, on ira plus vite. Pt’ain mais si c’est pour me dire ça me réveille pas, sale con ! « C’toi le sale con, gros tas ! » « Pardon ?! »

Les premières lueurs du jour se diffusent doucement dans la ruelle, les silhouettes des passants encore déformées par ces agressifs lampadaires oranges que la ville affectionne tant. Le froid perce sa peau mais il se sent mieux maintenant, assis dos à la façade du pub, à regarder les groupes de passants partir chercher leur chemin – qu’ils trouveront sans doute, à force de volonté. Les premières lueurs du jour se lèvent mais il n’a pas envie de les suivre. Ce n’est pas le moment, pas le bon temps. Il voudrait errer encore un peu, les neurones dans le vague, les muscles tressaillants, envoyer chier ce cycle solaire pour en faire le sien, encore une fois, encore cette fois.

Sa mâchoire lui fait mal quand il appuie sur le côté droit, à moins que cela ne soit le gauche. Son nez aussi, des deux côtés. Beaucoup de sang, comme toujours, mais c’est passé. Il se souvient s’être passé la tête sous l’eau froide pour se nettoyer, se nettoyer de stigmates que, pour une fois, il n’avait pas cherchées. Mains engourdies viennent fouiller dans ses poches pour en sortir un paquet de tabac à rouler, des filtres et feuilles et commencer son rituel de fumeur. C’est difficile quand on a l’impression d’avoir des gants de boxe, mais les années de pratique font leur affaire et quelques tentatives suffisent pour qu’il sorte une cigarette entière. La cale entre ses lèvres, tâtonne ses poches pour trouver son briquet, l’une, puis l’autre, puis la première – sans succès. Soupire.

Oh, quelqu’un. « Eh, t’aurais pas du feu s’teuplait ? » Peryn se lève en grimaçant et prend une seconde pour se stabiliser avant de se forcer à regarder l’inconnu dans les yeux – un signe de politesse dans l’attention, parait-il. Comme pour imager ses propos qui pourraient manquer de clarté, l’hydromancien brandit sa clope déconfite et fait un geste du pouce de sa main libre. Me dis pas non. Pitié, me dis pas non. Pas la force de courir la ville pour un briquet. Un instant de flottement, peut-être dû aux chaussures blanches de sécurité maculées du même sang qui parsème son pantalon cul-de-poule ou son épais manteau rembourré. « Ami des heures perdues, en l’honneur des égarés ? » Nan mais pourquoi j’dis ça moi, ça a aucun sens putain…
Ichabod Karlsson
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TW : Tabac, violence physique, sang

Aube blafarde, lampadaires criards qui s'éteignent les uns après les autres. Et ses pas à Ichabod, qui le font errer dans un Leith paisible. L'euphorie des fins de soirée est désormais passé, les derniers et rares soulards rentrent chez eux en finissant de tituber sur les derniers mètres. Celle de la journée n'a pas encore tout à fait commencer, si beaucoup de gens se lèvent tôt pour le travail ce n'est pas non plus le cas de tout le monde. Les rues sont pour une fois vide, si les gens ordinaires considèrent Leith comme un endroit malfamé d'Edimbourg -et ils n'auraient pas tout à fait tord- lui est habitué. Jamais trop emmerdé d'ailleurs, si ce n'est par le type agressif qui s'est senti pousser des ailes en ayant un coup dans le nez. Le genre d'épave qui s'en prend en général un deuxième, de l'Aéromancien, qui lui n'a pas besoin d'ailes. Un coup de poing pour leur remettre les idées en place, quand ils sont trop pressants, quand leur sang boue trop fort, qu'ils pensent que c'est une bonne idée d'aller emmerder la grande perche du coin. Altercations plutôt rares néanmoins, Ichabod dissuade par sa taille bien que sa carrure soit d'apparence plutôt frêle. Sans doute que ses tatouages, sa dégaine générale et son air à priori peu avenant aide à également éviter les ennuis dans les rues de Leith. Même celles qui sont mal éclairées. Puis, dans le pire des cas... Sa magie le sauverait probablement sans trop de mal. C'est que l'on ne s'attend pas généralement à voir un Aéromancien traîner par ici, qu'on a vite fait d'attirer à soi un couvercle de poubelle grâce à la télékinésie pour assommer un abruti distrait avec.

Lui a besoin de réfléchir, de poser ses idées à plat et de les démêler. Sa veste en cuir enfilée, Dante sa chauve souris qui maladroitement vole à ses côtés comme un drôle de papillon peu gracieux, profitant encore de l'obscurité relative avant que le jour ne se lève totalement. Nero revenu dans sa vie, la bière qui se dissipe peu à peu. Retour inespéré du frère aîné perdu de vue, retour du cadet que l'autre n'espérait plus non plus. L'un comme l'autre qui pensait que son adelphe avait quitté Edimbourg pour partir loin de leur maudite lignée. La ville qui semble les garder prisonniers, l'un plus que l'autre : le plus jeune des deux a eu l'intelligence de claquer la porte sans plus jamais se retourner. L'aîné est resté. Sens du devoir, culpabilité, Ichabod ne comprendras jamais. Même avec toute la bonne volonté du monde.

Lui n'a jamais été un enfant bien docile, ni facile. Toujours à contre sens, mais ça n'a jamais surpris personne. Ni même inquiété. Dernier né d'une fratrie, gamin dont on ne voulait pas nécessairement, laissé pour compte et considéré comme une roue de secours par ses propres parents. Qu'importe. Finalement, ça lui auras sans doute facilité la tâche lorsqu'il a pris la décision de ne plus jamais rentrer au manoir familial.

Ichabod sorti de sa rêverie près du port, lorsqu'on l'interpelle. L'Aéromancien qui se stoppe dans sa marche, prend un instant pour comprendre ce qu'on vient de lui demander avec un accent, décidément, étranger. Il n'est pas d'ici. La tête penchée sur le côté, à l'observer. Il a encore plus une sale gueule que lui. Jour de chance. Peut-être ? Prenant un peu pitié de ce qu'il devine être une tentative peu glorieuse de cigarette roulée, le tatoueur cherche son paquet dans ses poches avant de le tendre avec un briquet.

« Longue et dure soirée ? »

Sa tentative de poésie l'aura au moins amusé. Lui aussi s'allume une clope lorsqu'il lui rend ses possessions. Sans trop savoir pourquoi, il reste là la main gauche dans sa poche. Peut-être que ça lui changeras les idées.

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TW Tabac, évocation de violences

Briquet tendu comme don du ciel, accepté dans un merci rauque. La clope de fortune retrouve son chemin entre ses lèvres sèches et tremblantes et s’allume dans un claquement. Expire lentement, soulagé, avant de rendre l’objet à son propriétaire, lui debout et à son aise. Pour une raison qu’il ignore Peryn ne se sent pas de se rasseoir même si ses jambes sont lasses de son poids, et s’adosse nonchalamment au mur de briques. L’inconnu a la carrure d’une crevette – une grande crevette, de celles qu’on ne trouve pas vers les côtes mais qui doivent subsister sans doute dans les tréfonds des eaux noires du Loch Ness. Les traits angulaires, secs, une certaine forme d’autorité, un charisme étrange, du sérieux aussi.

« Longue et dure soirée ? » Franchement, ça irait si les écossais n’étaient pas aussi susceptibles. Un genre de réponse qu’il ne peut pas vraiment lui offrir, à en juger par son accent rugueux aux voyelles étranges. L’homme contemple sa clope, pensif. « On peut dire ça. Pas toujours facile de faire la différence avec une longue et bonne soirée, mais en général, quand je me bats, je préfère l’avoir choisi. Enfin, là j’me suis fait taper dessus plus que j’me suis battu, donc ça compte même pas vraiment, c’était vraiment pas très drôle. » Il hausse les épaules, tire une nouvelle latte. « Mais avant ça allait. L’groupe était sympa, même si je ne comprends pas le gaélique. Ya une bonne scène musicale à Leith je trouve, ou alors j’ai de la chance. Tu parles gaélique toi ? »

Ses yeux bleus croisent ceux, plus clairs, de l’inconnu, et se heurtent à une façade qu’il ne perce pas, dans la pénombre brouillante des premières heures du jour, de ces minutes de passage entre nuit et jour. « Je… Attends, je… J’dis pas que tous les écossais parlent forcément gaélique et c’est pas un préjugé ni une attaque, qu’ce soit clair, hein. » Tranquille mec, c’est une crevette, tu risques rien. Et t’enfonces pas, t’es déjà pas toujours capable de différencier leur accent du gaélique. « Bref. C’est étrange mais sympa. Intriguant, comme cette ville, comme Leith, ce bordel où rien ne se passe jamais comme prévu, et j’aime ça parce que ça résonne avec mon bordel à moi. J’ai surtout connu des endroits plus… policés, alors ouais, ça me fait du bien. Du coup, la nuit est pas si pire même si elle aurait pu être mieux. »

Beaucoup de salive pour ne rien dire, et la clope est déjà bien entamée. Il se sent un peu tenu de faire la conversation à ce stade, même si la question de l’inconnu était sûrement de pure politesse. « J’imagine qu’à force de vivre ici, rien ne surprend plus personne ceci dit. Si ça se trouve dans trois mois je serai blasé et ça me semblera naturel et normal. » Ses yeux bleus remontent une seconde fois, hésitent. « J’sais pas, t’es blasé toi ? T’en as clairement l’air, mais j’suis assez bien placé pour savoir faire la différence entre ce qu’on montre et ce qu’on est. Tu ferais quoi, si tu voulais te surprendre encore, ici ? » Bredouille encore une fois, conscient du raccourci qui vient d’être fait l’air de rien. « ‘Fin, si tu vis ici depuis un bail bien sûr. Au moins plus que moi. ‘Fin, pas mal plus. Au moins un an ? »
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En voilà une question bien particulière et étrangement spécifique. Ichabod qui hausse les épaules à l'interrogation linguistique du type. Sans doute qu'il est encore un peu imbibé de la veille. Lui aussi, à vrai dire. Son Irish coffee l'a réveillé, mais ne l'a pas non plus aidé à être sobre. Portant sa propre cigarette à ses lèvres il tire simplement dessus et marmonne :

« Un petit peu, j'ai des facilités en langue. Mais je comprend mieux le Français ou le Latin que le gaélique. »

Ce n'est pas un mensonge, en tant qu'Aéromancien. Si leur magie est liée à l'esprit originel du vent, ils sont capables à partir d'un certain âge de devenir des polyglottes aguerris. Doit y avoir une logique là-dedans, il y a déjà réfléchi: Pour parler, on utilise son souffle et leur capacité à maîtriser les langues étrangères avec aisance vient probablement de là.

« J'le sais, t'en fais pas pour ça va. Il en faut plus pour me vexer. »

Probablement qu'il s'inquiète de repartir dans une baston. Son accent est étranger, Américain à n'en pas douter. Pas assez renseigné sur les nuances régionales pour vraiment deviner de quel coin des USA pour autant, le tatoueur est certain que c'est un yankee. Bien que le géniteur soit originaire de cette contrée, Ichabod n'y a jamais foutu un pied contrairement à Nero son aîné. Il aurait pu, après s'être barré de chez ses parents dans une bagarre -lui aussi, il y a un thème avec les soirées compliquées. Mais désormais plus sage, plus âgé, des années de thérapies et le voilà moins susceptible qu'il n'a pu l'être dans sa jeunesse. ça a du bon, la vieillesse parfois.

« Non, non... Tu t'habitueras aussi je pense à force. Leith c'est un peu spécial, mais on s'y fait avec le temps. On vient même à apprécier le coin à force. C'est quand même sympa, d'avoir le port pas loin et c'est vivant comme quartier. C'est clairement pas comme à Dean village, c'est presque un ephad là-bas, y a pas mal de retraités qui vont s'y installer pour être tranquilles. »

Autant dire que malgré leurs états respectifs à tout les deux -lamentables- ils ne sont pas encore en âge de penser à se mettre au vert pour vivre de tisane et de mots fléchés avec des lunettes sur le bout du nez pour aider leurs yeux fatigués à focaliser sur les petites cases.

« ça va faire... Dix ans, que j'habite le quartier ? »

Plus d'un an donc, largement plus. Et blasé, il l'est un peu. Il a vu juste, le cuistot ravagé.

« Blasé, sans doute, mais je crois que j'suis né comme ça, rien à voir avec le quartier. J'aime pas beaucoup les surprises non plus donc... Je sais pas. Tu verras cet hiver, en février, y a un festival de sculptures de glaces fait pas les hydromanciens. C'est sympa pour s'y promener. »

Pour une fois, il ne fait pas tant attention que ça à ses mots. Laisse échapper au détour d'une phrase qu'il n'est pas un enfant des vagues, sans savoir si l'autre comprendra et additionneras les éléments pour déduire quel type de magie il maîtrise réellement. Aéromancien qui n'a en théorie rien à foutre ici. Il a eu sa dose d'imprévus pour le moment, Ichabod. Avec le retour inattendu de Nero dans sa vie cette nuit. Des années à rattraper, des traumas communs à déballer. Heureusement qu'il avait une bouteille de whisky dans son placard pour palier à ça.

« J'sais même pas ton nom au fait. On est là, on parle, on fume une clope et c'est pas si mal pour commencer la journée. »

Relevant légèrement la manche de son blouson pour tendre sa main droite, cigarette coincée entre les dents il marmonne :

« Ichabod. »

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TW Tabac, préjugés gratuits

Mots qui peinent à retrouver raison. La parole s’égare sans qu’il ne cherche à la cadrer, allant et venant sur des idées et des craintes, et la curiosité sincère envers un spécimen local – de ces êtres qu’il croise beaucoup mais auxquels il parle peu. La fatigue et les relents d’alcool délient ses craintes et son accent se fait plus franc aussi. A quoi bon masquer quoi que ce soit à cette heure du jour ou de la nuit ? Il y a ce trop cependant, ce moment où il prend conscience de surtout brasser l’air et monologuer comme un con, l’illustre inconnu n’ayant pas une seconde pour en placer une, et le souffle s’étire alors pour faire mourir le verbe. Se retirer pour le silence et accepter l’échange. Ecouter, simplement.

L’homme lui répond avec une nonchalance qu’il envierait presque et il prend note en consumant lentement sa clope, hochant la tête de temps en temps pour signaler qu’il est toujours conscient et qu’il comprend. Puis cette main tendue dont il se saisit sans réfléchir d’une poigne ferme – peut-être un peu trop. « Peryn. » Pour le coup, ils pourraient faire un concours de prénoms étranges, de ceux qui interpellent et poussent souvent dans de mauvaises directions. Ichabod. Trois syllabes c’est un peu trop, d’à peu près une seconde. Un peu tôt pour les surnoms, il gardera ça pour plus tard.

« Ça me surprend en général qu’on puisse se plaire dans un quartier d’hydro. J’dis pas, Leith est cool mais sans hydro ce serait sûrement mieux, non ? M’enfin, tu me diras, ya un port, et dans tous les cas naître hydro est un risque, alors qu’ils soient là ou ailleurs, bon… Le truc c’est qu’une personne malavisée et innocente, en arrivant ici, risque de se dire que les hydro sont des gens cools. Tu vois le truc ? » Un sourire fatigué s’étire et il lève un peu sa main droite comme pour modérer ses propos. « M’enfin tu vis ici depuis un bail, donc tu dois avoir des potes hydro. On dira que j’ai rien dit, pardon. »

Les dernières braises de sa clope s’éteignent dans l’obscurité. « Ceci dit… » Oh non, pas ceci dit. Change de sujet putain. « Ceci dit, tu m’as l’air de sortir du commun. A première vue bien sûr, je peux avoir tout faux. Tu t’appelles Ichabod et tu vis à Leith sans être hydromancien. » Ouais mais bon, il doit y en avoir plein, non ? Alba est pas hydromancienne non plus… Est-ce que j’ai envie de penser à Alba là ? « Tu parles mieux français et latin que gaélique. Le français, je comprends. Le latin ? Pou… pourquoi ? » Un rire bref et maladroit éclate. « Tu aides les inconnus, qui en plus sont d’étranges et sombres connards – dans mon cas en tout cas. J’en conclus que tu n’es pas du lot commun, Ichabod, et ça m’intrigue finalement. Qui es-tu vraiment ? Quelles étranges facettes tu trimbales la nuit dans ces rues sombres ? »
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Poignée de main échangée, Peryn. Prénom plus court que le sien, mais pas forcément bien commun pour autant. Il n'a aucune idée d'où ça vient, pour le coup. N'a jamais entendu ça avant et le note dans un coin de son esprit. Pour s'occuper avec des recherches et du savoir inutile quand il en aura envie. Mais Pery, aussi étrange qu'il soit n'a pas l'air d'aimer les hydromanciens. Et Ichabod, il hausse les épaules en jetant son mégot dans une bouche d'égout.

« Bwarf, y a pas de mal. On peut pas s'entendre avec tout le monde dans la vie. »

La magie de la personne, il s'en fout un peu à vrai dire. S'il a définitivement rayé les Botanomanciennes de ses prétendantes potentielles pour un avenir sérieux -à cause de son don à tuer les plantes vertes- pour le reste ? Qu'importe. S'il a réussi à se faire un pote chez les enfants des vergers, tout est possible pour lui. Hydromancien, Aéromancien... Même un Martien, il s'en flouterais dans le fond. Quoi que, rencontrer un extra terrestre, ça le rendrait un peu moins blasé. Mais passé la surprise ? Pery il est étrangement vif, malgré sa sale gueule, vestige d'une soirée mouvementée de probablement alcoolisée. Le tatoueur, hausse de nouveau les épaules avec non chalence :

« Quand comme moi, t'es pas un Hydromancien, un type qui parle le Français et le Latin, que tu viens t'installer à Leith c'est que effectivement, t'as des secrets. » Sombre connard, il n'est pas certain. Trop tôt pour juger. Petit curieux par contre, oui c'est certain. « C'est le coin de la ville idéal pour disparaître. Je dois pas être le seul à avoir échoué ici. » Aucune chance que les Karlsson viennent fouiller dans le coin. Leith c'est populaire, un quartier de pauvres, habité par la plèbe, indigne de leur imminente famille pétée de thunasses. Il n'y a que Nero, qui est venu le chercher. Après plus de dix ans. Il a pris son temps, est arrivé par un concours de circonstances. Frère aîné qui a voulu réparer les pots cassés avec son cadet, ils avaient bien besoin d'une bouteille de whisky à se partager à deux comme des alcooliques notoires -qui ni l'un ni l'autre n'assume- pour trouver un début d'entente.

D'ordinaire, Ichabod ne dirait rien. Mais Pour une fois, il en ressent le besoin. C'est peut-être plus simple de se confier à un inconnu parfois. Alors, voilà qu'il commence à débiter. Mauvaise idée de demander à un enfant des vents de vous raconter sa vie, c'est un coup à s'y perdre, à y passer trois heures et à finir le cerveau embrouillé :

« J'vais te faire la version courte puisque t'es curieux, Peryn. Disons que je viens d'une famille très aisée. Des Aéromanciens. Alors, j'ai appris le français et le latin en étant gamin parce que c'est chic et ça fait éduqué. J'ai aussi appris les bonnes manières, je pourrais aller dîner avec la reine d'Angleterre de l'autre côté sans trembler des genoux en me demandant si j'ai fais une connerie ou choisi la bonne fourchette pour le plat qu'on me présente. Gros changement, j'me suis barré à dix neuf ans. Là j'en aurais trente trois le mois prochain. Dispute, drame familial, la totale. Un pain dans la gueule de mon daron même, j'ai fais mon sac pris mes clics et mes clacs et j'suis parti faire ma vie. J'me suis jamais retourné, j'leur ai plus parlé depuis. Hier soir, y a mon frère aîné qui est passé me voir. On a une connaissance en commun finalement, il m'a retrouvé comme ça. Alors, on s'est pris une cuite parce que c'était pas facile de parler après tant d'années en étant sobres. Surtout quand la dernière fois qu'on s'est adressés la parole, c'est parce qu'on s'était mis sur la gueule pour une histoire de gonzesse. Lui, ça a toujours été le fils idéal et parfait, maintenant j'sais pourquoi il est comme ça mais c'est un autre sujet. Toujours est il que à l'école c'était un vrai p'tit con. Il a insulté ma copine de l'époque, c'était une Hyrdromancienne d'ailleurs. Elle était pas super riche, c'est pour ça que lui et sa bande l'ont bully. Mais du coup, j'avais... Ouais, quatorze ou quinze ans ? Et avec les hormones, j'lui ai pété la gueule. »

Tirade balancée sans même reprendre son souffle. Vraiment pas l'idée du siècle, de demander son histoire à un Pigeon.

« Morale de l'histoire, j'ai pas le physique qui va avec mon pédigrée et c'est tant mieux. J'ai eu une nuit compliqué, les histoires de famille c'est jamais facile. Surtout chez moi c'est un merdier sans nom et c'est comme ça que de fils de riche, j'me retrouve tatoueur à Leith à parler avec un gars que j'connais pas et qui a un prénom aussi bizarre que l'mien. »

Encore un qui du coup a un prénom d'Aéromancien sans en être un. Il semblerait que ce soit un thème récurent, dans les interactions du Karlsson. Lui aussi, ses parents ont fait tomber la pièce du mauvais côté.
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TW Tabac, alcool

Les mots de Peryn ne sont pas que les siens, toujours teintés à cette heure de relents d’alcool. Une désinhibition qui aide avec ses dangers parfois, quand on pense trop lentement et qu’on ne se rend pas compte. Les bonnes distances à tenir, la bonne posture à avoir, les silences de circonstance et les réponses auxquelles on n’échappe pas : pas doué pour tout ça. Peryn se serait probablement contenté d’un silence contemplatif dans d’autres circonstances, mais la soirée apporte ses stigmates et l’amertume perce à ses mots. Irritation à l’égard des hydromanciens. Surprise amusée quant au latin. Ichabod ne scille pas plus qu’un sourire amusé pourrait effleurer son visage.

Il n’a plus de clope alors sa main se passe sur son visage tandis qu’il écoute le début de réponse de son bienfaiteur de fortune. Ça fait sens que Leith puisse être un refuge pour toutes sortes d’égarés et d’individus plus ou moins recommandables soucieux de se faire oublier un temps, par leurs proches ou les autorités sorcières – et Ichabod n’est effectivement pas un cas isolé. L’américain débarque toujours mais un regard flou se dessine sous ses paupières, allure complice, une insulte au bord des lèvres. Il faudra qu’il lui demande un jour ce qu’elle fuit au juste. Jamais pensé, jusqu’à maintenant. Jamais questionnée pour ne pas déformer et corrompre ce nous étrange, complicité des méfaits adolescents. Paradoxal instinct que de le pousser à faire l’exact inverse face à l’autre égaré. Dynamiter les non-dits pour plus de clarté.

Pensées se raccrochent à ce dernier quand l’histoire commence et que les premières couleurs s’apposent à la toile. Il l’écoute sans faire de commentaire et sans esquisser d’autre geste que sa main qui erre toujours, hagarde – et les mots importants restent quand les autres s’entremêlent un peu dans un amas confus. C’est qu’il parle vite, ce con, avec son accent tranchant qui déforme voyelles et roule les r. Ici plus qu’ailleurs, Peryn est de ceux qui comprennent vite mais à qui il faut expliquer longtemps. Haussement final d’épaules quand le roulement ralentit et que le souffle reprend, quand le silence commence à frémir pour l’inciter à répondre – parce qu’on ne garde pas ses mots après un tel déballage normalement, que ça ne se fait pas.

« Peryn c’est un prénom d’aéromancien tu sais ? Un Dieu slave, de toutes les merdes que l’ciel peut abattre sur nous – je crois pas qu’il était très sympa. L’ironie c’est que c’est aussi un vœu pieux, comme si j’étais destiné à être aéro alors que j’avais qu’une chance sur deux, et la pièce est tombée sur la mauvaise face. De grands joueurs, mes parents. Ils auraient dû choisir un Dieu galérien plutôt, qui sort les rames sur sa barque trouée au milieu de la mer sans savoir où il va. Là, au moins, ça aurait eu du sens. » Il a besoin de ce sens, cette raison d’être, ces explications. Il a besoin de savoir sa place dans le monde, celle qui est juste, quand chaque présentation, chaque rencontre commence par un mensonge. Dieu des Cieux mon cul.

« Tu veux pas d’mon prénom ? » Voilà qu’il ricane bêtement quelques secondes avant de se reprendre. « J’suis désolé pour ta famille et tes galères. Y’a rien de plus méprisable que quelqu’un qui voudrait penser à ta place ou avoir du contrôle sur ton destin. J’dis pas que Leith est reluisant quand tu viens de la haute mais ouais, je comprends l’appel. J’y réponds aussi, à ma manière. T’as pas besoin de tes vieux, parce que ta vraie famille c’est jamais que celle que tu te construits, pas celle dont t’hérites – ça, je sais que tu le sais. Mais j’espère que ça va se dissoudre… diluer avec ton frangin… que ça va être moins intense, quoi. Qu’tu te retrouves pas à tailler la bavette à un ricain à chaque fois après avoir pataugé dans l’alcool toute la nuit. Ton foie et ton cerveau prendraient cher. »

Une tape maladroite sur l’épaule. Vraiment ? T’es vraiment ce type-là ? « Tatoueur c’est la classe par contre, eh. Elle est où, ta boutique ? Tu m’diras, j’ai pas franchement les thunes pour un autre tatouage là, mais bon, ça va ça vient. On sait jamais. » Pas envie de penser à ces galères. « ‘Pis dans le genre métier sexy, ça se pose là, non ? Tu dois avoir du succès, Ichabod, tatoueur rebelle, aéromancien, qui traine dans de sales coins – enfin pas ici particulièrement, ici ça va. J’dis pas qu’chez toi c’est sale non plus, ou que… Ouais, oublie. Nan, en vrai, c’est une bonne situation ça, tatoueur ? Pour les filles… mecs… conquêtes ? »
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A chacun son histoire et à chacun ses galères. Peryn lui confie avoir un prénom d'Aéromancien, issu d'une mythologie humaine. Un sale type de ce qu'il comprend, qui balance les foudres des cieux sur ce bas monde. Probablement un dieu égoïste comme c'est souvent le cas dans les histoires des humains. Manque de chance, il est hydromancien.

« Je suis certain que les humains ont inventé un dieu des galères quelque part, a un moment donné. Je serais pas étonné. »

Sûrement chez les romains ? C'est bien chez eux les galères à rames non ? Ses cours d'histoire antique sont assez lointains et son esprit assez alcoolisé pour lui mettre un doute certain a ce sujet. Alors que tout le monde le sait une fois l'âge de huit ans passé normalement.

« Je taff au Bad Decisions. C'est dans le quartier à genre... Quinze minutes d'ici je dirais ? »

Et pas à vol d'oiseau, en marchant avec ses deux grandes pattes. Il utilise assez peu sa magie au quotidien. Sa dernière course des vents remonte à l'année de ses quinze ans, sa télékinésie laisse grandement à désirer. Sa maîtrise du vent et de la parole sont par contre bien meilleures.

Il manque de s'étouffer, quand Peryn lui demande s'il a du succès. C'est vrai que sur le papier, il devrait. Il a eu d'ailleurs. On ne puisse pas dire qu'il ait beaucoup galérer à trouver des filles avec qui passer du bon temps, que ce soit de façon plus ou moins stable. Même si la stabilité, il faut bien avouer que ce n'est pas le point fort du tatoueur questions relations.

« Oui, ça fonctionne bien pour pécho. Mais en ce moment, la seule personne qui me drague vraiment c'est un homme à moitié pigeon à moitié champignon. »

Pauvre Zephyr, qui a quelque peu fait son deuil. Ou du moins, qui a accepté que ça n'arriverait jamais entre le tatoueur et lui. Le botanomancien a accepté son destin, mais ça ne semble pas l'empêcher d'être triste de temps en temps à ce sujet.

« Mais c'est plus genre. Une bromance, tu vois ? Lui il est bi, mais pas moi. On a prévu de faire notre anniversaire ensemble dans pas longtemps d'ailleurs, je sais pas dans quel état on va terminer. »

Un homme mi pigeon mi champignon, c'est pas forcément commun. Ressortant une énième cigarette de son paquet -qui compte ?- Ichabod l'allume et soupire longuement :

« Zephyr c'est un chic type. Il est perché, parce que c'est un enfant des vergers, mais il est gentil. Il adore les champignons. Genre. C'est sa passion dans la vie, tu vois ? Faut pas le lancer là dessus sinon il va t'emmerder avec pendant trois heures. Il leur donne des prénoms et tout, je sais pas trop ce qu'il fout. Ni tout ce qu'il prend. Mais j'ai pas spécialement envie de prendre la même chose, une personne normale n'y survivrait surement pas, lui il est... Spécial. »

Encore un qui du coup a un prénom d'Aéromancien sans en être un. Il semblerait que ce soit un thème récurent, dans les interactions du Karlsson. Lui aussi, ses parents ont fait tomber la pièce du mauvais côté.
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TW Tabac, mention de drogues

Un homme, à moitié pigeon, à moitié champignon. Un… Quoi ? P’tain je comprends rien avec cet accent de merde, ils pourraient faire un effort des fois les scottish. « Uhuh. » Il fait de son mieux pour masquer le vide dans ses yeux et hoche la tête comme si ça avait un tant soit peu de sens. Bon, qu’est-ce qui pourrait ressembler à champignon ? Champion ? Un demi champion, demi pigeon ? P’tain Peryn, arrête de boire, vraiment. Nan mais ça marche si c’est un aéro, hein. Genre peut-être qu’il vole super vite et qu’il bouge les bras comme si c’étaient des ailes ?

Bromance. Bi. Anniversaire. Une vraie personne donc. Pourquoi il me parle de ce type, d’un coup ? Qu’est-ce que j’ai encore loupé moi ? « On sait jamais dans quel état on va finir un anniversaire, c’est un peu le principe non ? » Une réponse mécanique alors qu’il ressort le paquet de tabac trop sec de sa poche pour s’en rouler une autre. Ah oui on parlait drague. Ichabod enchaine en poursuivant sur son pote champion. Enfant des vergers. Clignement des yeux d’un marin perdu en pleine mer, cherchant son chemin à la dérive, les doigts figés autour de sa feuille. Mais c’est pas un… Ah putaaiiin, un pigeon ! Ouais, ok, un zoomancien.

La fin de la tirade fait enfin sens. Les enfants des vergers ont une plus grande résistance pour un certain nombre de drogues naturelles, et les champignons en font sûrement partie. L’aéromancien est en somme en train de lui dresser le portrait d’un zoomancien perché, passionné de champignons probablement hallucinogènes, avec une grande tendance à se transformer en pigeon – parce que pourquoi pas après tout, c’est un style. Claquement du briquet tandis qu’une petite flamme s’élève pour lui permettre d’allumer sa clope. « Ça a l’air d’être un sacré phénomène, ouais. »

« J’sais pas trop en quoi je me transformerais si j’étais zoomancien perso. Bon avec Helium, sûrement en poisson tu me diras, histoire de lui… Helium c’est un phoque. Mais sinon, j’sais pas trop. Un pigeon ça vole haut ? Oh, sinon un tout petit truc, genre un scarabée ou un moustique, comme ça le monde n’a plus rien à voir et tu redécouvres tout. Bon après, c’est dangereux. Sous champignons en plus… Ouais, j’sais pas. J’admire en tout cas, v’z’avez l’air d’avoir une amitié cool – même si en vrai, ça doit faire bizarre de te faire draguer de temps en temps par lui, non ? » Il hausse les épaules. « Tu m’diras, on me drague pas tellement, au moins ça change. J’dis pas que c’est le néant, c’est juste que c’est jamais… vraiment de la drague, je pense ? Tant mieux en même temps, parce que j’sais pas trop faire, j’aurais vite l’air con. Bien sûr, si j’avais les mots.. Nan mais t’imagine ce que tu peux faire avec ce don, en vrai ? T’peux sortir de la poésie comme si ça surgissait de tes veines, tu peux formuler c’qui échappe à la plupart d’entre nous, tu peux tout tourner en beau. Si ça, c’est pas une arme de séduction, pas que pour pécho mais pour j’sais pas, vraiment nouer une relation, c’est quoi ? Nous les hydro on sait juste influencer, et faire croire. Pour le coup, mettre quelqu’un dans son lit ouais, y’a pas trop de soucis – enfin, quand tu maîtrises – mais t’construit pas une relation sur d’la manipulation, tu vois ? »
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« Ah, mais il est pas zoomancien. C'est un botanomancien, sa mère est aéromancienne, d'où l'histoire du moitié pigeon. Lui aussi la pièce elle est tombée du mauvais côté, comme toi, et il s'retrouve avec un prénom de courant d'air. »

C'est vrai que c'est confusant tout ça, mais Zephyr lui-même est un être confusant. Un sacré phénomène en effet, il n'y a pas d'autre moyen de le décrire. Peryn lui confie qu'il aimerai se transformer en poisson pour accompagner un phoque nommé Hélium. Est-ce que c'est son familier ? Probablement. Un phoque ? Wow. On a vu plus pratique comme bestiole dans la vie, c'est quand même bien encombrant comme animal ! De toutes les magies cependant, Ichabod s'est déjà fait la réflexion : ce sont souvent les Hydromanciens qui ont les familiers les plus étranges. Leur lien à l'élément de l'eau n'aide surement pas à avoir quelque chose de pratique. Mais un poisson rouge c'est déjà moins chiant qu'un putain de phoque. Surtout que... C'est assez gros comme bestiole une fois adulte. Même petit, remarque. C'est juste mignon avec de la fourrure blanche qui tombe après, mais c'est déjà une espèce de veau marin avec une épaisse couche de graisse pour supporter le froid.

« C'est vrai que ça serait dangereux le scarabée ou le moustique. Surtout le moustique, tout le monde voudrait ta mort. Mais le poisson c'est pas brillant non plus, avec ton phoque qui risque de se dire que tu ferais un bon encas. »

Question familier d'ailleurs, Ichabod lève les yeux pour constater que sa propre chauve souris s'est perchée tête en bas sur un lampadaire venant de s'éteindre aux premières aurores du jour. Levant donc une main en direction du chyroptère, Ichabod recrache au passage la fumée de sa clope :

« On r'marque à peine le mien de familier. C'est Dante, là haut. Y a des nanas qui ont déjà dit que c'est parce que j'avais rien à compenser qu'il était tout p'tit. En tout cas, des moustique, il en bouffe. Donc vraiment, mauvaise idée. »

Jamais le tatoueur ne s'est réellement posé la question de ce qu'il ferait s'il avait telle ou telle magie. Sans doute parce que l'entièreté de sa famille sont des pigeons justement. Qu'il n'y a jamais eu le moindre doute quand à sa maîtrise élémentaire. Qu'il n'y a pas d'autre choix possible pour lui et ses frères, pas même des grands parents... Non, il n'y a que des enfants des vents dans leur lignée.

« J'suppose que par habitude, je te dirais que je me transformerai en oiseau pour voler. Mais en quoi ? J'en sais rien. Le Pigeon c'est pas mal finalement pour être discret, y en a partout. Mais ça vole en effet pas super haut. Les chouettes, c'est pas mal en vrai, ça fait pas de bruit... Mais en pleine journée, c'est pas normal d'en croiser une. Alors, pigeon de jour et chouette de nuit ? »

ça semble être un bon compromis soudainement, quitte à être zoomancien. Meilleur que de se transformer en moustique et de risquer la mort à chaque instant. Que ce soit à cause d'un sorcier agacé de se faire bouffer durant l'été, ou un animal qui aurait faim.

« Tu te fous de ma gueule en me disant que c'est plus facile pour les Aéromanciens ?... »

Wow, la conversation qui viens de dévier sur les femmes. Haussant un sourcil un peu surpris de ce que lui déclare Peryn, Ichabod se met à rire :

« Justement c'est exactement comme pour vous les hydromanciens. Genre, toi, tu peux séduire comme une sirène avec ton charme. Moi c'est avec les mots. Mais dans les deux cas, c'est du flan et c'est compliqué aussi de bâtir un truc sérieux quand tu peux manipuler la gonzesse. Parce que tu sais jamais si c'est sincère ou si elle réagit à ta magie. Parfois tu l'fais exprès, d'autres fois non mais le résultat c'est le même. C'est pas forcément toujours sincère. Si c'est juste pour passer une bonne soirée, c'est pas très grave. Si c'est pour vivre une petite vie de couple ensemble, ça l'est déjà plus. »

Il galère dans le fond, lui aussi. Pas parce qu'il est moche. Plutôt justement à cause de cette magie, mais surtout de son passé qu'il ne veut jamais dévoiler. S'il ment la dessus, sur quoi d'autre est-ce qu'il ment ? Est-ce qu'il en voit une autre quand la principale intéréssée a le dos tournée ? C'est souvent ça, qui fait que ça termine par péter avec Ichabod.

« J'ai déjà donné les Hydromanciennes, maintenant j'évite. Vaut mieux fuir les Aéromanciennes aussi de ton côté... Je sais pas, une botanomancienne c'est tranquille non ? Les pyromanciennes, elles sont un peu folles en général, je sais pas pourquoi. C'est peut être la magie et le côté tout feu tout flamme qui fait que. T'imagines si elle s'énerve et qu'elle te crame une fesse dans une dispute ? »
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Il est vraiment en train de traiter les aéromanciens de pigeons là ? En même temps, c’est un aéromancien, il a un peu le droit, non ? Un peu comme toi quand tu traites les hydro de connards, tu peux parce que tu sais. Ouais, ça se tient, même si la perspective qu’on ne puisse pas aimer ses pouvoirs le perturbe venant de ce coven, peut-être trop idéalisé depuis toujours. Alors Zephyr ouais, clairement c’est pas de bol, encore plus cramant que Peryn. Il faudrait vraiment interdire aux parents de covens différents de faire ça pour que leurs mômes ne passent pas leurs vies à penser qu’ils sont nés échec, oups, pas de bol, essaye encore une fois.

Le sujet vaut-il qu’on s’y attarde ? Peut-être, pour ronchonner encore un peu, mais Peryn continue dans sa lancée pour évoquer les formes qu’il pourrait prendre en tant que zoomancien. La zoomancie est un choix solide de magie après tout, simple et efficace, variée. Quitte à ne pas être un Dieu des Tempêtes, pouvoir changer de peau a l’air plutôt fun. Poisson alors, ou oiseau pourquoi pas, ou insecte, même s’il n’aimerait pas trop se faire gober – doute confirmé par Ichabod tandis qu’il évoque Dante, une petite chauve-souris. Putain, la classe.

« Y a des nanas qui ont déjà dit que c'est parce que j'avais rien à compenser qu'il était tout p'tit. »

Moment de flottement. Il le dévisage, clope suspendue à mi-chemin de sa bouche, sans savoir trop si l’aéromancien pigeon lâche ça comme une anecdote ou s’il est vraiment entrain de sous-entendre ce que Peryn entend. C’est pas comme si Helium était petit. « J’crois pas que… C’pas parce qu’un… que… » T’es vraiment en train d’essayer de te défendre là, sur quelque chose d’aussi con ? En même temps, est-ce que tu peux le laisser insinuer que… Ouais, tu peux. Juste, tu fermes ta gueule. « Laisse tomber… »

Pigeon de jour et chouette de nuit, ça a l’air pas mal en vrai. « Ça doit être dingue de voler, en vrai. Je sais pas si j’aurais le vertige tout la haut, ou si tu peux avoir le vertige quand t’es un oiseau, si tu ressens les choses comme un humain de base. J’sais faire le poisson par contre, rester sous l’eau longtemps, mais c’pas dingue dingue et tu peux déjà le faire avec une réserve d’oxygène en vrai. Bon, sauf que moi j’peux le faire à poil, et j’aime quand même bien la sensation de l’eau partout, comme un monde à part. Après j’connais pas d’hydro qu’aime pas l’eau, donc c’est p’t’être lié. P’t’être qu’les aéro peuvent pas avoir le vertige non plus, parce que l’air c’est leur élément ? Et les nécro et les orino.. inori… les autres, ça se passe comment ? »

La théorie c’est bien beau mais il n’a pas l’intention de le laisser filer sans revenir sur l’éloquence si enviée, trésor des aéromanciens – et arme de séduction évidente à ses yeux. Ichabod pourtant ne semble pas ravi de la tournure de son raisonnement. P’tain, j’ai encore dit une connerie ou quoi ? Il réalise qu’il a tangué un peu depuis le début de leur débat, pour mieux regarder Dante peut-être, pas si visible que ça dans la pénombre matinale – maintenant clairement au bord de la route. Un vélo passe et il s’écarte en marmonnant un pardon. « C’est pas pareil, déso. L’éloquence c’est pas mentir et forcer à croire, c’est dire mieux. Bien sûr qu’tu peux manipuler avec, bien sûr qu’c’est mal et qu’c’est pas toi, mais c’est pas non plus changer des émotions par le contact, tu vois ? Nous, dans tous les cas c’est un mensonge. Vous, ça peut-être le vrai, mais en mieux. »

Les hydromanciennes, Peryn acquiesce. Idée de merde, 100% des cas, y’a pas à chercher. Les aéromanciennes… moue crispée sur son visage. Il aurait peut-être dû éviter oui, mais c’est pas tellement lié à ses pouvoirs, plus à lui et elle, à eux, aux attentes et aux déceptions, à la vie d’un couple. Dans l’absolu… Il n’a pas envie d’en parler maintenant. Les botano ouais, rien à signaler. Les pyro… moue mue en sourire quand il les qualifie d’un peu folles. Sa compère n’est pas la plus stable mais cela fait son charme d’une certaine manière. S’étouffe avec la fumée quand la fesse cramée est évoquée. « Eh, c’est c’qu’on appelle un amour flamboyant, non ? On dit pas ça ? » Peut-être pas. « En vrai les fesses ça fait mal, j’préfère éviter, mais les zoomanciennes sont dangereuses avec ça aussi si tu réfléchis bien. Bon après je préfère ça à… ouais nan, les fesses ça fait mal. » Idée lumineuse au fond des neurones, index se lève pour déclarer. « Il faudrait un tatouage avec des grosses lettres massives là. ‘Attention, risque explosif’. Tu crois qu’ça suffirait ? »
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« C'est pas con, l'idée du tatouage. Faut il encore qu'elle ait vu ton cul, si elle te crame ou te croque au premier date c'est en général pas le cas. Mais on en revient à la case départ, les moins chiantes c'est les botano. Elles sont un peu perchées, par contre. T'as vu ce qu'ils prennent dans ce coven ? Avec leur thé aux champignons magiques. »

Elles ont finalement raison en un sens, c'est pas si mal de temps en temps les champignons magiques qui vous font voir les sons et entendre les couleurs. Quand aux Nécromanciennes et aux Oniromanciennes -dont Peryn ne parvient pas à prononcer le nom... Ichabod a un avis moins tranché.

« Les Nécromanciennes, c'est pas toutes des gothiques ? Je sais que c'est cliché mais... Je crois que j'en ai connues que des comme ça. Pas trop mon délire. J'préfère les femmes souriantes. Les Oniromanciennes... Je dirais que ça peut être tranquille aussi. Elles sont juste dans la lune, avec les rêves et les illusions. Donc un peu comme les botanomanciennes, perchées aussi mais sans le côté hippie et flower power à se balader pieds nus. »

Oh, c'est bien juste pour rire qu'ils ont cette conversation tous les deux. Une copine, ça ne se choisit pas uniquement en fonction de la magie. C'est souvent un peu plus compliqué. Si chaque personne a ses critères, pour Ichabod le coven d'une belle n'est pas en haut des priorités. La première ? En fait, il n'en sait foutrement rien. Surement une en qui il pourrait avoir confiance. Mais lui qui n'aime pas parler de sa vie, qui n'aime pas se livrer c'est compliqué. Alors il ment souvent et ça se termine toujours mal avec les gonzesses, parce qu'il manque d'honnêteté. C'est pourtant pas si compliqué, d'expliquer sa vie : il vient de le faire en résumant son parcours à un autre gars aussi bourré que lui pour le coup. Allez savoir, quand c'est avec une femme, il est pourtant plus hésitant. Comme s'il craignait que leur avouer, ça allait les faire fuir en courant rapidement. Finalement, elles se barrent quand même. Parce qu'il ne parle pas. Est-ce qu'il y a au moins une bonne solution ? Tirant la moue, en terminant sa clope qu'il écrase sous son talon, l'Aéromancien recrache sa fumée en l'air. Le lampadaire sur le quel s'est perché Dante s'éteint finalement pour faire place à la lueur blafarde de l'aurore. Doit bien y avoir un café ouvert non ? Il est quelle heure déjà ? S'il n'est pas certain du fuseau horaire dans le quel il se trouve, il est néanmoins certain de la météo.

L'enfant des vents qui sent cette odeur caractéristique d'avant la pluie, celle à peine perceptible pour le commun des mortels mais qui ne trompe jamais. Les yeux plissés toujours vers le ciel, plié en deux dans une drôle de position pour observer les nuages, il secoue la main maladroitement pour sentir l'air qui les entoure.

« On va prendre une saucée, Peryn. »

Ce n'est pas sa drôle de chorégraphie qui causera la pluie -malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça, ce serait pourtant drôle qu'une danse fasse pleurer les nuages. A Edimbourg, il y a peu de chances de se tromper en disant qu'il va pleuvoir, même le pire des Aéromanciens pourrait le balancer au pif et avoir neuf chances sur dix de tomber juste.

« Une sacrée pluie. Toi t'es p'tet aussi à l'aise que les poissons dans l'eau avec la drache, mais j'aime bien être au sec moi. J'ai déjà pris un Irish coffe, t'en veux un deuxième ? Doit bien y avoir un truc ouvert pour les gens qui s'lèvent tôt pour le boulot non ? Pour les braves que nous ne sommes à l'évidence pas toi et moi. »

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« Tu dis ça juste parce que ça te rassure, le côté hippie, parce que tu sais qu’les chances qu’elles te cassent la gueule sont moins fortes, mais en vrai, une orino qui veut te pourrir la vie, perso je disparais et j’pars dans l’Alaska en priant pour qu’elle me retrouve pas. Et les botano… j’suis sûr qu’elles peuvent bien bien te pourrir aussi. Mais c’est vrai qu’elles ont des potions et qu’elles sont cools. »

Voilà bien une conversation qu’il n’assumerait pas en plein jour, tout relent d’alcool évacué de ses muscles encore douloureux. C’est drôle, de jauger la répartie d’Ichabod et de ranger les sorcières en catégories, des plus abordables à celles qu’il faut fuir absolument, mais l’un et l’autre savent l’absurdité de la chose, en ce que la raison ne dicte jamais vraiment au cœur. En ce que l’un et l’autre, en dehors de tout bon sens pour éviter une relation foireuse ou toxique, serait capable de faire le pire choix possible parce que cela fait sens dans l’instant et qu’ils seraient bêtes de ne pas tenter. Est-ce une mauvaise association de covens ou leur simple tendance à se saboter ? Probablement la deuxième option. Très clairement, pour Peryn au moins. Ceci dit, il ne pourrait faire vraiment confiance à une hydromancienne, même si c’était la femme de sa vie.

Y’a Ichabod qui fait un manège devant lui, en agitant la main, et qui annonce qu’ils vont se prendre une sale pluie sur la tronche d’ici peu. Lève les yeux vers le ciel. Gris. Hausse les épaules. L’aéromancien lui propose d’aller se mettre à l’abri autour d’un irish coffee, ou toute autre boisson revigorante, et il acquiesce face à ce qui semble dans l’immédiat une bonne idée. Avant de se dire qu’il prendrait bien une douche et ferait bien une sieste, histoire de se remettre, et qu’il n’a pas peur des plans foireux mais que quand même, trainer avec lui pour aller boire un coup dans cet état c’est pas forcément annonciateur de bonnes idées. Et puis il y a Helium qui doit encore bouder sur son rocher à l’heure qu’il est et qui lui fera un cinéma s’il ne passe pas le voir avec quelques excuses.

« J’ai fait oui mais en fait non, j’vais filer. Déso pour le vent – on peut mettre un vent à un aéro, ça se fait ? – mais… faut que je dorme et qu’j’aille voir Helium. Par contre un autre plan foireux, une autre nuit ou ptêtre même en journée, ça me va s’tu veux. Enfin, on verra au moment. » Sort son portable pour lui donner son numéro qu’il ne connait pas, contemple l’écran noir et inerte. « J’suis vraiment un sale con. Bah disons que j’passerai à ta boutique un de ces jours alors ? Bad Decisions, c’est ça ? »

La nuit s’évanouit dans les ruelles de Leith et Peryn tangue doucement, le pied léger, un pas puis l’autre. Tout se ressemble ici mais il sait que c’est pas loin, l’immeuble à la porte verte, et qu’il y sera bien à un moment où un autre. Une drôle de rencontre, et le pressentiment que cela commence juste, comme sa vie ici, entre espoir et perdition, amertume et envie.
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