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[Abandonné] LET US LIVE LIKE FLOWERS FT. LUCIUS

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LET US LIVE LIKE FLOWERS
25.06.2023



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TW : Abus familiaux, Anxiété

Le réveil fut brutal en pleine nuit, une nuit agitée par un cauchemar qui revenait depuis quelques jours. Maja s'était réveillée en sueurs, happée par ses propres démons. Dans la pénombre d'une nuit sans étoile, la blonde sécha les perles qui ruisselaient sur son front et soupira profondément. Elle subissait péniblement cet orage éternel qui sommeillait en elle. D'un pas lent, elle s'extirpa hors du lit et frissonna, s'étonnant qu'elle ait pu avoir froid un vingt-cinq juin. Elle attrapa nonchalamment un gilet en laine gris, tout doux, réconfortant et le glissa sur ses frêles épaules. Les yeux encore brillants, son regard chercha le radio réveil placé à côté de son lit.

3h04.

Maja, tu ne peux pas continuer comme ça.
Les nuits se ressemblent et t'agrippent vers une douleur encore plus profonde.
Chasse ces démons qui te collent à l'épiderme.


Elle se frotta le visage avec sa main droite et poussa un énième soupir. Avec cette lenteur mais douceur incarnée, elle glissa ses minces pieds dans une paire de chaussons molletonnés, à l'effigie d'un petit lion. Elle avait vingt-neuf ans mais pourtant certains objets enfantins suffisaient à apaiser son pauvre coeur meurtris.
Enfant, elle n'avait jamais eu l'occasion de grandir comme telle. Toujours à devoir être la meilleure pour satisfaire sa très chère mère, devoir lever le menton très haut, marcher droit d'un pas assuré, avoir les meilleures notes, lire des livres d'auteurs dont elle ne connaissait rien pour simuler une culture générale fabuleuse. Ulla Rosendhal était une mère (ou un tuteur, Maja la voyait plutôt comme ça) très stricte. Elle infligeait cette pression constante à la douce poupée pour se prouver à elle-même qu'au final, sa fille était en effet une bonne à rien et qu'elle ne méritait pas de vivre. Tout ça pour empêcher de s'avouer à elle-même sa propre faute.

Coup au coeur, les lèvres qui tremblent.
Ce n'est qu'un souvenir Maja.


Maja renonça à s'endormi de nouveau, de peur de sombrer dans un énième cauchemar. Elle se dirigea vers la cuisine de son appartement à Old Town. Un appartement impeccable puisqu'il appartenait à une demoiselle bien méticuleuse. Ranger, avoir tout en ordre était un moyen pour elle de s'échapper du bordel qu'il y avait dans sa tête. Et c'était un sacré bordel.
Elle appuya machinalement sur la cafetière après avoir préparé les grains moulus et l'ensemble du nécessaire pour obtenir un café pur, chaud et apaisant. Les premières sensations du café brûlant sur sa langue, glissant vers ses papilles lui procurèrent cette quiétude et effacèrent tous les tourments qui avaient pu ressurgir cette nuit. Après avoir bu son café silencieusement dans sa cuisine, les yeux encore fatigués et rouges, elle décida de s'occuper l'esprit avec la photographie. C'était son métier, certes, mais surtout son plus grand exutoire. Capturer des instants de vie lui permettaient de s'ancrer dans la réalité et de se dissocier de ses cauchemars. Ils lui permettaient également de conserver quelque part tout ce qui pouvait l'émerveiller, c'était une façon pour elle d'emprisonner des souvenirs à tout jamais.

Aujourd'hui, elle devait photographier toute la journée un mariage, évènement qu'elle détestait photographier puisqu'elle n'y trouvait rien de plus faux comme instant. La plupart des gens, disait-elle, divorcent quelques années après de toute façon, à quoi bon. Ce n'est pas ça l'amour. Certains osent même demander, deux ans après, des remboursements pour les photos de mariage. Quel culot.

Moira McLaren avait contacté Maja pour être la photographe durant ce qui serait le plus beau jour de sa vie. Ugh. Bien naturellement, Maja accepta puisqu'elle ne refusait pas ce type d'évènements tout simplement car elle avait besoin d'un salaire à la fin du mois pour subvenir à ses propres besoins. Moira était une riche pyromancienne, héritière d'un grand-père qui faisait je-ne-sais-quoi. Maja n'en avait que faire de ce type d'histoires superficielles. Elle avait vaguement entendu parler de Moira quand elle était à l'Académie puisqu'elle avait deux ou trois années de plus que la poupée blonde mais elle ne s'y était jamais intéressée.
Moira devait épouser Dan Drummond, un pyromancien également. La réception avait lieu dans l'Hôtel Central d'Edimbourg, une bâtisse luxueuse, à l'image de Moira et sa richesse. L'évènement a sûrement dû être financé par sa famille plein aux as, songea Maja.

Maja n'était pas une grande fan des personnes fortunées, probablement vides de sens à l'intérieur et captivées par le superficiel, mais la douce leur trouvait toujours des excuses, quand bien même les personnes étaient des réel.lle.s trous-du-cul. Peut-être qu'iels essaient de combler une blessure ou un vide par des choses matérielles… Maja était une trop bonne âme et elle savait rester professionnelle, peu importe les circonstances. Cette matinée-là, avant de partir à huit heures pour photographier les préparatifs de la mariée, elle s'attela à préparer un moodboard pour visualiser l'ambiance qu'elle souhaitait refléter de ce mariage avec les idées préalablement données par Moira. Elle tria également les photos d'une précédente session, eu le temps de prendre sa douche et d'enfiler une robe fine en satin, couleur lilas - rien de trop extravagant pour ne pas faire d'ombre à la mariée mais quelque chose de sophistiquée pour ne pas faire tâche parmi la foule et ne pas causer d'infarctus à des marié.e.s qui souhaiteraient avoir un mariage somptueux. Du mascara pour encadrer ses prunelles couleur océan, du blush sur ses pommettes saillantes et un peu de gloss suffiront pour aujourd'hui. Elle s'arma de son Canon EOS R5 qui ira parfaitement pour la cérémonie. Elle avait une grande collection d'appareils photos, qu'elle choisissait en fonction de l'évènement. C'étaient ses bijoux à elle.

Arrivée sur place, Maja se sentait toute petite dans cette immense hôtel de luxe et même pas trop à sa place. Moira l'accueilli dans la chambre 105, les cheveux en bataille et des cernes jusqu'au cou, avec un sourire crispé greffé sur le visage.

« Pile à l'heure Maja, super ! Je t'en prie rentre. Ça ne te dérange pas si on se tutoie, hein ? On a presque le même âge. Oh mon dieu, tout ça est bien réel ! J'ai trop hâte. Viens, viens je vais me faire coiffer juste ici, ensuite on passera au maquillage. Je veux des photos de la chambre, des gros plans sur mon visage, sur mes cheveux. C'est ok pour toi ? »

Elle avait dit ça d'une traite, presque sans respirer, en agrippant le poignet de Maja jusqu'au milieu de la chambre où se tenaient déjà le coiffeur, la maquilleuse et quatre autres personnes qui n'avaient pas été présentées par Moira auprès de Maja. La journée promettait d'être longue… et la matinée le fut grandement. Moira était en réalité un personnage excentrique et exigeante, voire un peu trop. « Je veux, il faut, tu dois… »

Maja, respire.
Ne laisse pas ton anxiété te submerger, même si ce comportement abusif te rappelle Ulla.


Les cheveux encore dans des bigoudis, Moira était descendue dans la salle de réception pour accueillir le fleuriste qui venait d'arriver.

« Maja viens avec moi, il faut que tu prennes en photo les fleurs et le montage des compositions dans la salle de réception. »

Voyant le visage décontenancé de Maja face à un tel ordre, Moira réussit à extirper un « s'il-te-plaît » de sa bouche, qui paraissait lui arracher la langue au passage. La poupée de cristal descendit avec Moira et y découvrit un jeune homme dont le regard su provoquer en elle un apaisement soudain. Avec sa chevelure de jais tirant vers le brun et sa frêle allure, il offrit à la future mariée un sourire timide. Moira entreprit alors de s'exprimer auprès de lui comme un toutou, de la même façon qu'à Maja.

« Lucius, tu peux mettre la compo de roses près de l'entrée ? Non, pas là, juste là. Il faut que ce soit visible dès l'arrivée des invités. Non en fait, je veux pas que ce soit sur la droite, mets-les sur la gauche. »

Lucius. Ce nom résonna en Maja subitement et puis les connexions se firent dans sa tête. Lucius Jager, oniromancien qu'elle connaissait de vue à l'Académie. Ephèbe d'une douceur incarnée dans ce qu'il dégageait, Maja avait toujours eu une bonne intuition en ce qui concernait le beau brun. De lui émanait cette aura douce mais abîmée, tout comme la poupée.
Lucius n'avait toujours pas accroché le regard de Maja, mais quand celle-ci le vit déplacer pour la cinquième fois les éléments de la réception parce que Moira était finalement indécise par rapport à ce qu'elle avait demandé comme disposition initialement, Maja prit son courage à deux mains, gonfla ses poumons et s'approcha de Lucius.

Maja, les interactions sociales ne sont pas un crime.
Elles ne vont pas t'engloutir, va, va l'aider.


« Tu veux un coup de main ? » lâcha-t'elle enfin dans un souffle et d'une voix hésitante.

Lucius leva la tête et Maja lui offrit son plus beau sourire.

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Lucius Jager
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Tuer le temps : Fleuriste qui s'en conviens, ne s'implique pas dans le Coven des Enfants Vagabonds par manque d'ambition.
Familier : Chat Himalayen à l'air incroyablement ahuri, nommé party nuggets surnommé nuggy.
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LET US LIVE LIKE FLOWERS
01.11.2023



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Ah, les mariages. A vrai dire, c’est la saison idéale. L’été et le printemps sont des périodes chargées pour tous ceux et celles travaillant dans un domaine relatif à ces évènements. Coiffeurs, traiteurs, photographes, fleuristes… Une réception ou même parfois deux chaque week-end ces derniers temps, Lucius qui lorsqu’il ne court pas dans tout les sens pour délivrer les centres de tables et autres pièces florales visant à décorer “le plus beau jour de la vie” des mariés… s’affaire à assembler les bouquets à la boutique de Cougait. Il n’est pas bien difficile lorsque l’on connaît Lucius de deviner qu’il n’a envie que d’une seule chose : dormir. Dormir plus, pour tenter de se reposer d’avantage. La fatigue qui l’accable plus que les autres avec sa narcolepsie, l’Oniromancien ne rêve que de retrouver son lit pour y sombrer dans un long coma de trois jours au moins.

C’est un miracle qu’il soit parvenu à avoir un date en plein mois de juin. Un vent d’air frais ; littéralement. Si tout ça l’a confus plus que nécessaire, qu’il attend de voir ce que toute cette histoire signifie -si même elle est ne serait-ce qu’importante ?- le travail lui occupe suffisamment l’esprit pour qu’il ne s’emporte pas dans des rêveries éveillées à se poser des questions.  C’est bien la première fois que Lucius se rend à un rendez-vous galant, sans même savoir qu’il s’agissait de cela. Naïvement et sans réfléchir, il avait simplement pensé que l’Aéromancien, qui est un homme tout comme lui, voulait simplement boire un coup. Un verre entre hommes, comme ça arrive parfois, sans qu’il n’y ait jamais la moindre ambiguïté. Mais pour Nero ? C’était tout autre chose. Un verre dans une optique plus romantique, avec des intentions qui n’étaient certainement pas platoniques. Oh, Jager s’en fiche bien. C’est que sa famille a toujours été très ouverte à ce sujet. Mais lui ne se pensait simplement pas concerné par tout ça. Croyais qu’il n’aimait que les demoiselles. Jusqu’à ce baiser, en fin de date. Un acte totalement anodin pour se dire aurevoir quand ça s’est bien passé, dans l’optique de se revoir plus tard pour continuer à faire connaissance. Mais un geste qui l’a surpris, puisqu’il n’avait aucune idée de la nature de ce rendez-vous avec Nero. La confusion qui s’est installée, Alba appelée immédiatement pour une réunion de crise. Son amie pyromancienne qui lui a posé mille et unes questions par curiosité, qui a tenté de le rassurer. Apprendre ça à vingt huit ans c’est un peu tard non ? Mais elle lui a affirmé qu’il n’y avait pas d’âge pour expérimenter sur sa sexualité.

Lucius il se sent engoncé et un brin oppressé peut-être dans cette chemise noire à manches longues et son pantalon de costume. Il fait régulièrement des efforts vestimentaires pour le travail. Toujours bien présenter, surtout lors des mariages ou des réceptions chics qui commandent des décorations végétales. Regrette soudainement d’être aussi tatoué mais aussi de ne pas avoir hérité de la magie de sa mère. S’il était pyromancien, peut-être qu’il aurait pu porter un polo à manches courtes en plein été. Sans risquer le coup de soleil, sans dévoiler ses tatouages qui il en a conscience, font parfois un peu parler les esprits les plus étriqués. Est-ce que sa vie aurait été si différente s’il n’avait pas hérité de l’Oniromancie d’un géniteur inconnu ? Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, il se serait senti vraiment connecté avec ses meuporgs de compagnie, comme Alba qui les aime d’un amour fusionnel. Tout deux auraient eu la même magie, détonant encore d’avantage dans le Leith hydromancien lors de leur enfance, sans doute qu’ils auraient pu s’entre aider tout les deux. Que lui n’aurait pas autant peiné à comprendre les us et coutumes d’un coven au quel personne n’appartiens dans sa famille, qu’il n’aurait pas eu de mal à maîtriser une magie commune et héritée de sa mère. Ah, oui dans le fond, il aurait bien aimé être Pyromancien finalement. La vie aurait été plus simple pour lui.

Ou tout du moins, c’est ce à quoi il pense lorsqu’il repositionne pour la cinquième fois les glaïeuls blancs dans son centre de table. Accroupi et la tête posé sur ses bras au bord de la table, le fleuriste observe sa composition sous tout les angles. Espérant que ça plairas à la mariée. S’il a travaillé avec la palette de couleurs qu’elle lui avait présenté lors de son passage en boutique pour commander les fleurs, s’il a fait tout les efforts du monde pour la satisfaire il semblerait qu’elle soit un peu difficile. Surtout en demandant des roses dans les tons orangés. Elles ne sont pas spécialement communes, ont été mélangées à des tons plus rosés ou saumon afin d’offrir un beau dégradé qui semblait plaire à la future Madame Drummond. Mais surtout pas de roses jaunes, Lucius a dû batailler avec la mariée pendant plus de vingt minutes pour lui démontrer que ce n’était clairement pas la couleur à choisir pour un mariage. Oui, c’est très joli. Oui, ça représenterait bien sa magie et celle de son futur mari. Mais ça représente surtout la tromperie en amour. Et oui, il est bien certain que c’est ce que signifient les roses jaunes en langage des fleurs et que la plupart des invités seraient au courant également.

Catastrophe et incident diplomatique évités. Mais pas le mal de crâne pour le jeune homme après la visite préliminaire. Aujourd’hui aussi il est presque certain d’en avoir un. Avec le stress du mariage, il a déjà vu des mariées se transformer en terribles monstres soudainement, alors qu’elles étaient au paravent charmantes. Celle-ci étant déjà particulièrement compliquée dès le début, le jeune Vagabond s’attend donc au pire. Tablette de cachets contre le mal de crâne dans la poche arrière de son pantalon, le tablier noué et les gants enfilés, perché sur son échelle pour terminer de s’assurer que les fleurs du mur végétal soient bel et bien solidement fixées afin de ne pas risquer de tomber sur les invités -ou pire, la mariée- lors de la prise des photos. Oh, il y a des gens qui ont de l’humour, qui en rigoleraient, qui trouveraient ça mémorable lors d’un mariage et repenseraient avec tendresse et nostalgie des années après, aux Lys qui auraient chuté. Mais probablement pas ce couple de pyromanciens. Lucius n’a pas vu le mari. Mais espère sincèrement que sa future femme est quand même moins exigeante et perfectionniste dans leur vie de couple, de tout les jours. Jamais il n’envisagerais une relation avec une telle personne. S’il s’avère être une personne très conciliante, Jager a conscience que ce ne serait pas bon pour lui sur la durée.

Tournant la tête et descendant de son perchoir lorsqu’il entend des pas et une voix surexcitée parlant bien trop vite, le fleuriste prend un court instant pour rassembler son courage avant de se retourner. Sourire poli, il ne répond pas vraiment verbalement mais hoche la tête lorsqu’on lui demande de déplacer les fleurs. Encore. Avant de changer encore d’avis. S’il était plus véhément, peut-être qu’il lui aurait jeté ses roses à la figure en hurlant. Mais non. Trop timide pour faire ce genre de choses et même y songer, trop effrayé à l’idée de risquer de perdre son travail ou de merder toute possibilité d’évolution de carrière.

« Oui bien sûr, ce serait dommage de ne pas les voir tout de suite, vous avez raison. »

Ce n’est pourtant pas la pièce florale la plus importante à installer. Ce n’est pas celle lui ayant demandé le plus de travail, une fois les roses sélectionnées et triées par couleurs pour cet effet de dégradé Orangé. Lucius qui prend sur lui pour ne pas tout de même soupirer, pour ne pas avoir l’air d’être ennuyé. C’est qu’il n’avait pas prévu de disposer les fleurs ainsi. Avait envisagé l’agencement différemment pour équilibrer les compositions du lieu de réception au niveau des couleurs et des hauteurs. Mais en ses quelques années dans cet univers, il a bien appris une chose : ne jamais contrarier la mariée.

Sursautant presque lorsqu’une autre voix féminine s’adresse à lui, ayant sans doute l’air d’un cerf soudainement apeuré par les phares d’une voiture sur une route de campagne en pleine nuit, il bafouille et s’embrouille:

« Oh mais je voudrais pas te déranger dans ton travail, tu dois avoir beaucoup affaire aussi non ?... »

Ou peut-être qu’elle veut elle aussi échapper à la mariée. En remarquant l’appareil photo autour du cou de la jeune femme, Jager réalise et se râcle la gorge. Il faudrait peut-être la sauver et lui offrir une pause loin de la future épouse Drummond.

« Quoi que, ce ne serait pas bête de tester quelques photos voir si les fleurs rendent bien, je suppose. On sera fixés sur l’agencement comme ça. »

Si le visage de la photographe lui est familier, il lui faut tout de même fouiller sa mémoire pour se souvenir du prénom de cette dernière. Avant qu’il ne lui revienne soudainement en mémoire : Maja.

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25.06.2023



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Les mariages. Quelle horreur… Maja avait une profonde aversion pour les mariages et surtout en tant que photographe. Elle avait en elle cette capacité de déceler les faux-semblants et les sourires qui tentent de peindre vainement de la sympathie quand ils révèlent en réalité une jalousie profonde. Les mariages regorgent de ce types d'expressions faciales. Les gens aux mariages ne s'aiment pas, ils se jalousent surtout. Maja, qui pourtant essayait de voir le beau partout, avait certainement trouvé l'exception à la règle grâce aux mariages.

C'est peut-être qu'au fond de toi, tu caches une vérité que tu n'oses t'admettre.
Réfléchis, Maja.
Tu as vu s'écrouler devant tes yeux le mariage qui se voulait être parfait de tes parents.
Quand tu as plongé, malgré toi, dans les rêves de ta mère. Que tu as vu…
Que tu as vu cette union qui n'aurait jamais dû être.
Tu as su alors que ce mariage n'était rien. Que c'était un mariage raté.
Alors oui, c'est pour ça que tu détestes les mariages.
Parce que tu y vois le mariage manqué de tes parents qu'ils cachent sous un amour dégueulant d'une fausseté sans nom.


Quand Maja songeait à sa famille son coeur avait systématiquement un raté. Parfois, elle avait envie de déverser sa tristesse à travers une rage colérique mais rien ne sortait.
L'espace d'un instant, la poupée blonde se dit qu'elle devait avoir l'air d'être folle comme ça, silencieuse, la tête ailleurs. Elle reprit ses esprits rapidement quand Lucius lui proposa de prendre en photo les compositions florales.

Tout pour échapper quelques secondes à Moira et sa tornade de folie.

Maja plongea ses prunelles dans celles de Lucius et son cerveau tourbillonnait à cent à l'heure. Il avait quand même changé, ce Lucius. Son allure était impressionnante avec ses tatouages et les cernes qui paraissaient être fermement ancrées dans sa peau depuis des années. D'apparence, sans le connaître, Maja aurait pu être décontenancée par lui. Mais quelque chose en elle résonnait inlassablement, cet instinct qui lui criait que c'était quelqu'un de bien. Qu'il avait, au fond de lui, ses propres démons, ses tourments qui ne quittent jamais un coeur et qui ne font que le grignoter, chaque jour un peu plus.
Oui, Maja voyait en Lucius cette personne envers qui elle aurait pu se confier. Cette douceur qui glissait dans ses yeux et ce sourire qui ne dégageait que chaleur pour elle. Quiconque aurait pu voir les choses différemment mais Maja savait.

Les mots de Lucius la sortirent de sa torpeur et elle commença à suivre Lucius, à prendre ses mains en photos qui mettaient en place les compositions florales d'une délicatesse qu'elle avait rarement vue. Il paraissait grandement les aimer, ces fleurs. Maja se dit qu'il devait être vraiment dans un contrôle de soi total pour ne pas aller envoyer paître Moira et ses remarques déplacées.
Cet instant de photographies capturées se fit d'abord dans le silence. Maja était dans son élément. Elle figeait des moments de vie et c'était son coeur qui guérissait un peu.
Lucius aussi paraissait y trouver cet aspect cathartique dans la mise en place des fleurs. Du moins, c'était ce que Maja songeait quand elle le regardait manipuler les roses. Comme s'il ne voulait pas les abîmer, comme si elles étaient des morceaux de vie, une vie palpable, une vie à ne surtout pas endommager.

Tu meurs d'envie de lui dire.
Vas-y, jette-toi à l'eau.


« Tu as l'air de les aimer, ces fleurs. C'est beau à voir. »

Maja sourit timidement à Lucius de nouveau, comme pour lui dire « tu peux t'ouvrir avec moi tu sais, je te vois. Je te Vois.»

Avant qu'il ne puisse répondre, une voix crispante et qui faisait froid dans le dos à Maja se mit à retentir juste derrière eux, telle une vipère qui ramperait jusqu'à eux pour leur agripper le cou.
Moira semblait impatiente.

« C'est pas que je ne veux pas, mais je pense qu'on a assez de photos des fleurs. C'est bon, hein, les invités vont les voir. Et puis de toute façon, le sujet principal aujourd'hui, c'est moi. »

Maja voulu lever les yeux au ciel si fort que ça lui démangeait mais elle ne fit rien. Elle savait rester professionnelle en toutes circonstances. Enfin, était-ce rester professionnelle ou être simplement laxiste face à la façon dont elle se faisait traiter ? Elle gonfla ses poumons, avant de trouver le courage, elle ne savait d'où, de rétorquer :

« Moira, si ça ne te déranges pas je finis quelques clichés de ces compositions florales. Je suis persuadée que tu seras ravie de les revoir plus tard. Je suis arrivée en avance, nous avons encore un peu de temps devant nous, si tu veux aller prendre un café pendant que je termine avec Lucius ? L'album photo n'en sera que plus beau. »

Moira grommela des paroles presque inaudibles mais elle fit demi-tour, ce qui laissait supposer qu'elle allait leur permettre de souffler un peu.

« Quelle plaie, » siffla Maja entre ses dents, sans pour autant que ce soit adressé à Lucius.

Maja releva la tête vers la pièce et fit un pas en arrière. Les compositions florales étaient magnifiques. C'était comme si elles jouaient d'une symphonie silencieuse mais que les yeux pouvaient déchiffrer, que le coeur pouvait lire. Il avait un réel don, Lucius.

Et puis, comme ça lui arrivait bien souvent, Maja se perdit dans le fil de ses pensées. Les fleurs, leur beauté, ce qu'elles dégagent. Puis ce sentiment que Lucius s'occupe de ces fleurs comme d'un bijou précieux.

Maja, tu es sûre de ce que tu veux dire ?
Sortir ça de nulle part, il va penser que tu es bizarre. Peut-être que tu es la seule à y voir ces choses, à ressentir tant d'émotions devant de simples fleurs.


« Est-ce que ça t'arrives parfois d'être triste de les laisser-là, tes fleurs ?»

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La vie est parfois pleine de surprises. Jamais Lucius n’aurait pensé que la photographe pourrait se montrer plus assertive qu’il ne l’est. A quoi est-ce que ce soudain courage est-il du ? Est-ce que Maja cacherait bien son jeu ? Il ne se souviens pas particulièrement d’elle comme une jeune femme très sanguine, plutôt l’inverse même, à tout comme lui se faire discrète lors de ses années à l’Académie. Mais tout le monde change une fois l’adolescence passée, Lucius a même remarqué que c’est généralement dans la vingtaine, pile poil dans leur tranche d’âge, que l’on change souvent le plus. Lui est resté égal à lui-même durant toutes ces années, son caractère n’a pas spécialement changé. Le physique un peu plus. S’il était déjà un grand dadet lors de leurs années à l’école des Serpenchantements, des tatouages se sont rajoutés sur sa peau et sa carrure à doublé. Il n’a plus cette dégaine d’adolescent trop étiré, tout fin à avoir grandi trop vite sans que le reste ne suive.

« Je… Je suppose qu’elle doit être stressée et impatiente de dire oui à l’autel ? »

Toujours à trouver des excuses aux gens, Jager. ça non plus ça n’a pas vraiment changé.

« Mais c’est vrai qu’elle est exigeante, Moira. Et têtue. C’est juste son caractère probablement. »

S’assurant qu’ils soient bel et bien seuls tout les deux, seulement entourés de ses fleurs, Lucius s’autorise un petit pic humoristique :

« Heureusement, ce n’est ni toi ni moi qui ne l’épousons aujourd’hui. Je n’ai jamais entendu la voix de son mari, ils sont pourtant venus ensemble pour établir un devis chez le fleuriste et transmettre leur vision. Enfin, sa vision à elle plus qu’à lui je crois. Mais c’est souvent que les maris s’en fichent un peu et laissent faire les mariées. »

C’est l’un des points sur lesquels diffèrent souvent les hommes et les femmes. Il s’en rend compte régulièrement, avec ses copines ou avec Alba. Quand on lui demande son avis sur une robe ou ce genre de choses, il ne sait jamais trop quoi répondre et essaye toujours de dire quelque chose d’assez générique pour ne pas blesser la demoiselle. J’aime bien la couleur. ou Le tissu est joli plutôt qu’une chose moins positive. ça te rétrécis un peu non ? ou encore ça n’a pas l’air bien pratique. Parce qu’il n’y connaît pas grand chose en mode féminine, même s’il essaye de s’investir si on lui demande son avis. Il préfère en général porter les sacs et attendre que sa compagnie féminine ait terminé. Ce sont souvent elles qui ont un sens de l’esthétique plus développé qu’eux les hommes. Il n’y a bien que pour ses fleurs que Lucius saches harmoniser les choses pour rendre ça agréable à regarder, sans douter de ses compétences et de son œil expert. Probablement que quand on a l’habitude, on sait dire aussi si une robe est adaptée à la personne qui la porte ?

Surpris de la question de Maja, Jager prend un instant pour réfléchir. Est-ce qu’il est triste, de laisser ses fleurs derrière lui une fois le travail terminé ?

« Parfois. »

Visiblement il y a tout un tas de questions que l’Oniromancien ne s’est jamais posé dans sa vie. A vingt huit ans c’est sans doute normal de ne pas tout savoir. Sait on seulement tout de la vie un jour ?

« Quand je me rend compte que les gens n’y sont pas très sensible, surtout. »

Combien de fois a-t-il fait un bouquet à un homme, pour une petite amie ? C’est assez courant que les messieurs viennent chercher des fleurs à leurs douces. Pour dire je t’aime, parfois pour s’excuser. Des types qui parfois s’en fichent un peu, laissent faire Lucius et attendent simplement qu’il termine en scrollant sur leurs portables. Des types qu’il ne trouve pas assez investis dans leur relation -du moins c’est l’impression qu’il en a lorsqu’il les voit agir ainsi.

« Aujourd’hui... Je crois que Moira est contente, d’avoir ses fleurs. Mais c’est juste pour faire joli. Je ne crois pas qu’elle y soit particulièrement sensible : elle a des compostions florales, parce qu’il en faut lors d’un mariage pour décorer. J’ai une collègue qui est actuellement au temple des Pyromanciens pour décorer là-bas aussi, on est deux sur ce mariage, elle a vraiment vu les choses en grand… »

En espérant que ça ne se termine pas par un divorce d’ici quelques mois ou quelques années. Dépenser autant, Lucius trouve ça indécent. C’est un peu comme s’ils se devaient de prouver leur amour. Lorsque l’on doit l’affirmer avec autant de zèle c’est que les sentiments ne sont pas aussi forts que ce que l’on essaye de faire croire. Du moins, c’est son avis.

« Du coup, je suppose que je suis un peu triste aujourd’hui. Même si j’espère que les invités vont apprécier et peut-être voir tout les efforts. C’est ses idées à elle, elle m’avait fait tout un board pinterest et j’ai arrangé après en fonction. Harmoniser le tout… »

Un long soupir passe les lèvres de l’Américain, qui recule de quelques pas pour avoir sa vision d’ensemble.

« Je suppose qu’avec toi aussi elle a été exigeante ? Tu as aussi eu le droit au board pinterest pour le mood des photos qu’elle veut ? »

Probablement des choses assez tape à l’œil, si Lucius se fie à son instinct et à ce qu’il connaît du caractère de la mariée. Sans doute des choses un peu copiées sur les mariages des célébrités du moment, pour donner encore cette impression de faste et de grand luxe. Hum, les mariages en grande pompe ce n'est décidément pas vraiment son truc. S'il est toujours heureux d'y participer, surtout pour le salaire et pour la visibilité, le jeune homme sait déjà que si un jour il doit dire oui je le veux à quelqu'un, il n'a pas spécialement envie de faire les choses en grand comme ça. Parce qu'il n'y a pas besoin quand on s'aime vraiment. Qu'une cérémonie en petit comité, avec la famille et les amis proches, lui suffirait amplement afin de passer un bon moment avec ceux et celles qui comptent réellement pour lui et sa moitié.

« Je ne suis pas certains qu'ils s'aiment vraiment. C'est ça qui m'attriste le plus finalement. Ils font bien ce qu'ils veulent de leur argent, même si à tire personnel je ne vois pas l'intérêt de dépenser autant. Mais le fait de ne pas sembler amoureux... C'est le plus triste dans cette histoire. »
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25.06.2023



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Honteuse. Maja se sentait honteuse. Bien vite, ses pommettes se recouvrirent d'un rose vif et elle baissa les yeux, gênée. Lucius avait réagit de manière douce face au comportement de Moira alors qu'elle s'était laissée emportée, elle qui pourtant habituellement trouvait des excuses aux gens, elle qui était si douce. Prise d'une angoisse, celle de décevoir, de n'être pas assez bien, Maja se mit à faire tourner une mèche de cheveux dans ses doigts.

Calme-toi Maja, il ne t'a pas jugée.
Fais taire cette angoisse absurde.


Les mariages avaient ce don de réveiller en elle quelque chose qu'elle haïssait, cette haine exacerbée qu'elle ressentait pour Ulla.

« Je… Oui bien sûr, elle doit être stressée. Je ne voulais pas la juger… C'est que, les mariages me rendent un peu tendue… »

Le silence. Maja préférait rester silencieuse. Loin de là l'envie de paraître comme une personne hautaine. Durant son enfance et la majorité de son adolescence, Ulla lui ordonnait de rester silencieuse quand Maja faisait ou disait quoi que soit qui pouvait déplaire à sa génitrice. Alors quand Maja pensait décevoir, quand elle supposait que ses paroles déplaisaient, Maja faisait la seule chose qu'on lui avait apprit à faire : se taire.
Et les mèches de cheveux s'enroulent davantage autour de ses doigts.

Quand Lucius lui expliqua sa façon de voir les choses, elle eut peur dans un premier temps de ne pas avoir dit ce qu'il fallait ou poser la bonne question. Peut-être qu'il a trouvé ça bizarre, le coup d'être triste de laisser ses fleurs. Cette peur constante qui la dévore de ne pas être assez, de ne pas être qui il faut. Finalement, il expliqua qu'il était davantage touché s'il se rendait compte que les gens n'étaient pas très sensibles à ses fleurs.

« Je comprends, oui. Après, c'est déjà bien si les gens trouvent les fleurs jolies. Au moins, il y accordent de l'importance. » répondit-elle timidement, comme si elle était en train de marcher sur du verre cassé.

Lucius lui expliqua qu'en effet, Moira avait l'air d'apprécier les fleurs mais simplement pour faire joli et qu'elle n'y était pas particulièrement sensible, ce à quoi qu'il ajouta qu'elle avait vu les choses en grand pour son mariage.

« Oh oui, tout y est joli malgré tout dans ce mariage. »

Maja n'osait plus dire quoi que ce soit, de peur que ce soit une phrase de travers.
Reprends-toi Maja.
Respire. Expire.
Il ne t'a rien dit à toi personnellement.


Cette volonté de plaire ancré au plus profond de son âme, Maja le devait à Ulla, sa mère et en réalité à toute sa famille. Née enfant unique, reposait sur elle un lourd fardeau de devoir poursuivre la lignée d'oniromancien.nne.s et d'exceller. Rapidement déçus que Maja n'ait pas eu une place davantage significative au coven, elle avait eu le droit à d'innombrables reproches. Besky avait su l'aider dans cette épreuve pour affirmer sa volonté de ne pas suivre les pas déjà tracés que ses parents lui imposaient mais bel et bien pour poursuivre sa voie : celle de devenir Photographe.

« Je suppose qu’avec toi aussi elle a été exigeante ? Tu as aussi eu le droit au board pinterest pour le mood des photos qu’elle veut ? » questionna Lucius

Maja eut un petit rire face à cette question. En effet, Moira avait envoyé un mail de deux pages sur ses volontés quant aux souvenirs à garder ancrés pour ce mariage, les endroits, les moments, les personnes - et aussi son profil favori, qui était le droit, à privilégier pour les photos.

« Oui tout à fait, répondit Maja, un léger rictus au coin des lèvres. Moira a l'air d'être quelqu'un de très… organisée. »

Quand Lucius lui expliqua sa vision des choses sur le mariage, Maja fut surprise. Elle aussi, elle pensait qu'ils ne s'aimaient pas réellement. De l'entendre se confier de la sorte sur la personne qui les embauche, Maja eut le coeur légèrement soulagé. Peut-être qu'il ne m'a pas jugée tant que ça tout à l'heure alors, songea-t-elle. Elle avait cette profonde aversion pour les mariages et cette fausseté malsaine qui s'en dégageait bien souvent, mais c'était une grande partie de son gagne-pain l'été. De temps à autre, elle pouvait être émue par des vrais mariages, des mariages où l'air qu'on respirait était emprunt à un réel Amour, où les visages dessinés illuminaient l'amour que se portaient les deux êtres dont l'union était célébrée. Aujourd'hui cependant, Maja ne ressentait pas cet amour.

« Tout comme sa vie l'est, Moira semble avoir aussi tout prévu pour son mariage, jusqu'à choisir pointilleusement son époux. Je ne suis pas… certaine qu'ils s'aiment non plus. J'espère qu'ils resteront heureux dans leur vie malgré tout. Toi aussi, tu n'es pas trop mariages ? » ria la jeune femme

Pour éviter de penser à cette union et à tout ce qu'elle représentait pour Maja, elle essaya de dévier légèrement la conversation pour s'intéresser un peu à Lucius. Après tout, ils n'avaient jamais réellement échangé mais se connaissaient depuis l'Académie.

« Fleuriste, du coup, sourit Maja. Chouette métier je trouve. Tu l'es depuis ta sortie de l'Académie ? Si je ne me trompe pas, c'est de là qu'on se connaît ? Ton visage et ton prénom me sont familiers. »
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Âge : 29 Ans
Tuer le temps : Fleuriste qui s'en conviens, ne s'implique pas dans le Coven des Enfants Vagabonds par manque d'ambition.
Familier : Chat Himalayen à l'air incroyablement ahuri, nommé party nuggets surnommé nuggy.
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Mariée exigeante, mariée qui donne des angoisses aux deux Oniromanciens. Sans doute que les clichés ont parfois un fond de vérité, les enfants des volcans sont plus nerveux qu’eux les rêveurs vagabonds. Sans doute qu’il y a un peu trop de sensibilité chez Maja et Lucius, lui est en tout cas très fleur bleue. Il veut croire au grand amour, celui avec un A majuscule.

« J’ai fais quelques petits boulots, le temps de trouver ma voie. Mais quasiment, oui. ça va faire huit ans déjà ! »

Le temps qui passe vite, trop vite même parfois. Un jour on a dix sept ans, puis on cligne des yeux et on approche de la trentaine plus rapidement qu’on ne l’aurait cru. On arrête de sortir tous les samedis soirs, on préfère rester avec un bon plaid devant Netflix. On commence à réfléchir un peu au futur, là où avant on se contentais de vivre au jour le jour en se disant advienne que pourras. Soudainement épris d’un léger sentiment de •mélancolie, Maja n’arrange pas les choses en ramenant l’Académie sur le tapis. Il hoche docilement la tête, en sortant une canette de Monster de la poche de son tablier de fleuriste. Maintenant que sa mise en place est terminée. Du moins, jusqu’à ce que Moira débarque en lui demandant de bouger les fleurs une énième fois parce qu’elle aura changé d’avis. Avec un peu de chance, il sera parti d’ici là.

« Ce serait plus simple si on était Nécromanciens, on s’en souviendrais mieux sans hésiter. »

Peu de chance qu’il ait pu l’être. Aucune en réalité, Lucius ne tenant son don d’Oniromancien que d’un père qui n’a été que de passage dans la vie de sa mère. Romance d’été sans suite, avec tout de même un bébé au bout du chemin. Probablement un peu trop tôt, plus vite qu’elle ne l’aurait sans doute voulu. Si maman avait planifié, peut-être qu’il aurait eu une autre magie, peut-être qu’il aurait lui aussi été Pyromancien comme le reste des Jager depuis plusieurs générations. Allez savoir, avec des si on refait facilement toute une vie.

« Mais oui, on s’est croisés à l’Académie. J’ai un an de moins que toi je crois, je suis né en quatre-vingt quinze. Mars, pour être précis, et je suis poissons si ce genre de détails t’intéresse. »

Oh, il n’est pas bien calé sur le sujet Lucius. Il s’y connaît un petit peu, comme tout le monde. Tout les matins quand il doit travailler tôt en fonction de son planning et de ses obligations il écoute pourtant religieusement l’horoscope du jour sur Leith FM. Pas qu’il ait déjà fait très attention à si les prédictions pour la journée s’étaient réalisées ou non. Mais il sait que les poissons sont normalement assez sensibles et artistiques. D’un tempérament jugé doux. ça lui correspond plutôt bien. Plus calé en lithomancie avec son ascendance pyromancienne, il peut néanmoins citer avec aisance quelle personne possède quelle pierre de naissance sans avoir à réfléchir bien longtemps. Devine aussi facilement de quel cailloux ils ont hérité aussi, si le mois est double comme cela arrive parfois. Il semblerait que même lorsque deux pierres sont présentes sur un mois, elles suivent toujours le tempérament de l’enfant né à cet instant. Il suffit de voir la différence entre Alba et lui, tout deux natifs du troisième mois de l’année : lui a hérité de l’aigue marine qui invite à la détente. Elle de la pierre de sang de dragon qui symbolise plus la détermination.

« Tu devais être au club d’art à l’Académie non ? Pour devenir photographe ensuite… »

ça semble logique. Les arts plastiques sont divers et variés, il y a plusieurs moyens d’exprimer sa créativité et ses idées. La photo en fait partie, au même titre que les médiums plus classiques comme le dessin ou la peinture.

« Oh, d’ailleurs, tant que j’y pense. »

Lucius qui fouille la poche arrière de son pantalon pour sortir et déverrouiller son téléphone :

« Tu dois avoir un instagram pour partager tes créations, non ? »

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TW : anxiété
Chaque jour est un combat. Maja, depuis bien des années maintenant, lutte contre cette anxiété maladive qui lui grignote son coeur déjà boursouflé. La concentration et la mémoire lui font faillite, laissant échapper le souvenir des prénoms ou des visages qui ont un jour rencontré son chemin. Pourtant Lucius fait partie de celleux qu'elle n'a pas oublié, qui ont gardé cette place dans un recoin de son esprit et qui ont laissé une empreinte, de quelque manière que ce soit.

De ces chaînes tu tentes de te défaire,
Et pourtant tu ne peux te résoudre à l'abandonner,
Cette anxiété qui chaque jour fait de toi une prisonnière.


« Mais oui, on s’est croisés à l’Académie. J’ai un an de moins que toi je crois, je suis né en quatre-vingt quinze. Mars, pour être précis, et je suis poissons si ce genre de détails t’intéresse. »

Maja acquiesce et sur son visage se dessine ce sourire teinté d'un soulagement qui ne peut être nié : un oniromancien, et qui plus est, qui partage avec elle ce mois de naissance qui font d'eux des êtres nés sous le signe du poisson. Sensibles, créatifs, et rêveurs -adapté pour des oniromanciens, Maja se sent soudainement à sa place. De son enthousiasme habituel, la poupée de cristal ne peut que se réjouir de cette nouvelle.

« C'est vrai ? C'est fou, je suis du mois de mars aussi, du quatre ! Je suis poisson aussi, du coup. J'aime beaucoup l'astrologie, je suis ravie de savoir qu'on est nés sous le même signe, c'est peut-être pour ça que j'avais toujours eu un bon pressentiment envers toi, rit-elle de bon coeur. T'es de quel jour ? »

La conversation se dénoue lentement et si aisément qu'il est presque impossible de dire qu'ils ne se connaissaient pas réellement auparavant. Lucius est entouré de cet aura, invisible et implicite mais que Maja perçoit - était-ce cette fâcheuse manie de notre poupée de voir le bon dans chaque être ou plutôt un fait, nul ne sait. Pourtant c'est ce qu'elle ressent au fond d'elle, cet instinct qui ne lui fait que très peu défaut ou peut-être que si parfois.

« Mais oui, tout à fait ! J'ai intégré le club d'art, je suis un peu accro à tout ce qui est créatif, ça me permet de m'évader bien souvent. Je sais pas toi, mais les rêves, a contrario, ça m'aide pas trop pour m'évader… J'ai besoin d'être dans l'instant présent. Et toi, t'étais dans quel club ? »

Ses yeux glissent vers la main de Lucius qui attrape son téléphone. Il lui demande son compte instagram où elle posterait ses créations et son coeur se met à frétiller, balançant par-ci par-là quelques éclats de feux d'artifices au fond de son être. Maja et son art, son seul refuge, elle ne peut qu'être enchantée mais aussi touchée de cette demande.

Cet intérêt porté envers toi Maja,
Ô douce Maja au coeur meurtris de celle qui devait t'aimer,
Tu cherches l'amour et la reconnaissance en chaque main tendue,
Maja, enfant blessée, adulte amochée,
Ces quelques mots font briller en toi,
Cet éclat de lumière qui jaillissait autrefois.


« Je poste plein de choses en vrac sur ce compte, il y a pas trop de cohérence, je sais pas si ça va te plaire, commence la poupée. Cette peur de ne pas plaire, de ne pas être à la hauteur. Prends garde Maja, tes démons font surface. Et toi, t'as un compte pour ta boutique et tes compositions ? D'ailleurs, elle se situe où ta boutique ? »

Maja, de cette droiture qui la caractérise, de cette conscience professionnelle aiguisée, n'omet pas sa mission première : capturer les compositions florales. En même temps d'écouter Lucius, elle le contemple avec attention, son appareil photo dans les mains. Clic, une fois. Clic, deux fois. La troisième fois, aucun son. Une moue contrariée se met à envahir son visage.

« Mince, j'ai plus de place sur cette carte. Attends, bouge pas, j'aimerais bien prendre en photo cet agencement, j'ai mes cartes SD dans mon sac. »

De ce sac posé sur l'épaule, Maja fouine dans la poche du devant pour aller chercher les cartes, qu'elle range toujours au même endroit. Maja, toujours droite dans ses bottes, toujours friande du travail bien fait car elle ne veut pas être rongée par cette peur dévorante de décevoir, n'oublie jamais ses cartes SD.

Pourtant ce cauchemar qui t'a arraché du sommeil ce matin,
Sera celui-là même qui te poussera à laisser sur la table de la salle à manger
Ce boîtier si précieux.


« C'est pas possible, j'ai dû le mettre en vrac dans mon sac sans faire exprès. »

Elle sourit à Lucius, un sourire emprunt d'une anxiété montante qu'elle tente, vainement, de dissimuler. Maja fouille, encore. Position accroupie, elle se met à vider son sac.
Peine perdue.

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« Oh, ça nous fait un nouveau point commun alors ! Je suis du dix mars. C'est plus le truc de ma copine Alba l'astrologie, j'y connais pas grand chose. Je sais juste que poissons, ça me correspond assez bien à priori. »

Copine sans équivoque, Lucius qui utilise le mot friend sans mettre girl devant. Parce que ça n'a jamais été le cas, tout simplement. Ce genre de relation ne leur a jamais traversé l'esprit, ni à l'un ni à l'autre. Ils sont le frère et la sœur qu'ils auraient voulu avoir, sans jamais douter qu'il y ait quoi que ce soit d'autre entre eux. Oh, ça n'a pas empêché les rumeurs à leur sujet, elles continuent encore d'ailleurs. Mais dans le fond, ils ont l'habitude. Sans surprise, Maja lui confirme avoir rejoint le club d'art lors de sa scolarité. Lucius sourit et hausse les épaules :

« J'aimais pas trop les activités extra scolaires, mais je suis un peu allé au club de théâtre. Mes parents pensaient que ça m'aiderait à être moins timide. »

Est-ce que ça a fonctionné ? Peut-être un brin, sans pour autant totalement le rendre extraverti. Il n'aimais pas trop ça Lucius, jouer un rôle et retenir des phrases vides de sens selon lui. Le club de théâtre s'est avéré être une corvée plus qu'un plaisir pour l'oniromancien. Maja semble un peu gênée de partager son instagram, s'inquiète qu'il soit trop éclectique. Mais Lucius sourit et secoue la tête :

« T'en fais pas pour ça. Le mien c'est un peu pareil, j'ai des bouquets, des photos de mon familier, et tout un truc en vrac sans logique. »

Il ne voit pas forcément l'intérêt d'avoir un compte professionnel uniquement pour lui. La boutique en a un, ses compositions sont postées en compagnie de celles de ses collègues et ça lui suffit amplement. Si encore il était le patron, ça pourrait se comprendre. Mais il n'est qu'un employé. Présent et fidèle au poste depuis plusieurs années maintenant, mais ses responsabilités se limitent à ça.

« Je travaille à la symphonie verte, c'est à Grass Market ! Je te laisserais une carte si tu veux. Peut-être que ça te servirais si tu as des clients qui voudraient une mise en scène avec des fleurs pour leurs photos ? »

Mais Maja a soudainement un autre problème. Sa canette de Mosnter à la main, Lucius écarquille les yeux en la sentant soudainement tendue. Stressée. Elle ne retrouve plus ses cartes SD. Ce qui en soit est un problème quand on est photographe et qu'on a été embauchée pour la journée. Il faut faire tout un tas de photos, elle ne peut à l'évidence pas se permettre de commencer à trier en plein mariage et doit garder toutes les photos floues, celles en doublon avant de sélectionner les meilleurs le lendemain. C'est donc totalement logique d'avoir des "munitions" pour pouvoir mitrailler tout du long pour assurer son travail. Un peu gêné lui aussi, de la voir dans un tel état de stress le fleuriste se mord la lèvre et regarde l'agencement de la salle. L'heure sur son portable lui indique qu'il aura normalement terminé d'ici deux petites minutes, le contrat prévoyant qu'il soit présent ici jusqu'à une heure bien précise pour l'agencement. Moira a fait un petit tour, lui a donné son aval et signalé où elle voulait déplacer certaines choses...

« On est pas très loin de St James, j'ai mon van qui est garé juste devant. On y fait un sot si tu veux, doit bien y avoir un magasin multimédia là-bas non ? Pour te dépaner. »

Parce que ça l'embête de la voir si embêtée. Une étourderie, ça arrive à tout le monde. Avec la fatigue par exemple, Lucius est bien placé pour savoir que beaucoup d'enfants vagabonds ont parfois des problèmes de sommeil. Nécromanciens comme Oniromanciens sont faits pour vivre de nuit, et eux, les rêveurs peinent parfois à se reposer. A glisser dans les songes des autres par accident -ou volontairement-, à ne pas forcément toujours trouver le repos qu'ils voudraient dans leur sommeil. Alors oui, c'est courant d'oublier sa tête le matin quand on est un oiseau de nuit.

« C'est pas encore l'heure des pauses déjeuner, si on y va maintenant, tu devrais pouvoir être revenue rapidement. Je sais pas combien de temps ça prend, le maquillage et la coiffure de mariée, mais elle voudra surement des modifications alors... Dans le fond, ça nous laisse un peu de temps supplémentaire pour l'escapade. J'aime pas mentir et faire des trucs en douce, mais j'ai pas envie non plus qu'elle t'incendie... »

Mission secrète, un peu comme les agents dans les film d'espionnage. A la différence qu'ils sont deux enfants vagabonds fatigués par une nuit agitée à l'évidence. Qu'importe à quoi ce soit dû : aux rêves des autres ou aux cauchemars de Maja, à la narcolepsie et l'envie de dormir constante pour Lucius. Le fait est qu'ils sont épuisés tout les deux. Ce n'est pas une si mauvaise idée, finalement. Moira est exigeante, tous les deux le savent. Il est certain que le soutien et les pensées de Maja vont vers les dames qui s'occupent d'elle pour la mise en beauté. Si on demandait à Lucius ce qu'il en pense, il dirait surement quelque chose de poli pour être gentil et ne vexer personne. Le fait est que, en vérité, si on lui demandait de parler honnêtement il dirait que Moira n'est pas belle. Parce que l'intérieur ne nuit pas, et que l'extérieur ne rattrape rien si dedans c'est pourri. Il préfèrerai se marier avec une fille, qui n'est peut être pas la plus jolie du quartier ni la plus fortunée, mais qui au moins soit gentille et sincère. Parce que de toute manière, on deviendras tous un jour vieux et moins beaux.

Qu'importe qu'il rogne un peu de temps sur sa propre coupure de Midi, il pourras toujours passer chercher quelque chose de rapide après avoir aidé Maja. D'entre eux deux, c'est surtout elle qui a besoin de soutien plus que lui, le fleuriste est au moins libéré de Moira pour le reste de sa journée.

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L'angoisse qui monte, le coeur qui s'accélère, la poupée de cristal sent déjà ses joues se colorer d'un rose poudré qu'elle ne peut maîtriser. Elle cherche dans les yeux de son interlocuteur une aide, elle qui se sent si soudainement désemparée. Douce Maja est consciencieuse, maniaque, droite. Elle ne peut se résoudre à faillir à sa tâche, manquer à ses promesses et ce envers quoi elle s'engage. Son côté timide et introvertie lui crie également que Moira ne tardera pas à montrer les crocs si les nouvelles lui parviennent d'un oubli tel qu'une carte SD qui peut contenir l'intégralité de ses photos de mariage, ce même mariage gâché et les foudres de la pyromancienne. Non, cela ne peut advenir.

« On est pas très loin de St James, j'ai mon van qui est garé juste devant. On y fait un sot si tu veux, doit bien y avoir un magasin multimédia là-bas non ? Pour te dépaner. »

La main tendue, l'appel à l'aide qui trouve réponse auprès de Lucius. Les prunelles de la blonde s'écarquillent mais les mots ne sortent pas immédiatement, coincée entre un état de panique et celui de surprise, oui, la surprise de recevoir cette main tendue de celui que, finalement, elle ne connaît pas tant que ça.

« T'es… T'es sûr ? Non, mais je voudrais pas t'embêter avec ça. 'Fin tu dois aussi bosser, je veux pas t'imposer ma bêtise. Mais quelle idiote je fais ! »

Il a l'air d'avoir déjà tout planifié, Lucius. Il inspire à Maja cette bonté, cette envie de le croire, de le suivre, il est de ceux pour qui Maja pourrait tomber à la renverse en étant persuadée qu'il la rattrapera. Si ce n'était pas Maja et son âme candide, van et inconnu ne font jamais un bon mélange. Mais Maja a le coeur pur, le coeur qui respire et inspire la confiance envers autrui, ce même coeur qui est prêt à se damner pour trouver le bon dans chaque être, chaque âme esseulée.

Complètement perdue et sans issue,  Maja ne peut se résoudre à accepter sa proposition. Elle préfère croire Lucius, monter dans son van plutôt que de subir le courroux de la future mariée, et l'éventuelle déception qu'elle causera. “J'ai pas non plus envie qu'elle t'incendie…”, sont des mots qui apaisent son petit coeur et freinent sa course infernale.

« Olala mais merci beaucoup Lucius, je te le rendrai mille fois, promis ! En plus je suis venue à pieds jusqu'ici parce que j'aime marcher, regarde où ça me mène ! Je suis vraiment désolée de t'infliger ça. »

Se confondre en excuses ne changera rien à la situation et surtout au temps qui file à toute allure, chaque seconde étant désormais précieuse pour éviter que le boss final, a.k.a Moira débarque pour faire régner la terreur sur nos deux sucres. Maja se met à suivre Lucius jusqu'à son van, le pas pressé, se retournant de temps à autre pour voir si la future faucheuse -si les deux ne rentrent pas à temps, ne les suit pas. A hauteur du van, iels se précipitent à l'intérieur et Maja se fait embaumer par un doux nectar qui se faufilent dans ses narines, cette odeur du printemps, de l'été, des jours heureux et des jours emplis de peine. Il est bien entretenu, son van et Maja ne peut s'empêcher de contempler tout ce qu'il y a à l'intérieur. Lucius démarre, les voilà partis pour une virée qu'elle ne crut imaginer en se levant ce matin.

« Franchement tu me sauves la vie… je pense que j'étais à deux doigts du malaise, rit la poupée. J'ai tendance à paniquer super facilement, en plus… quelle galère, il fallait que ça me tombe dessus, avec Moira comme cliente en plus ! »

Elle se sent chanceuse d'être ici, là tout de suite, avec Lucius. L'air est empreint de l'effluve délicate des fleurs, ça sent la gaieté, la bonté et surtout l'opportunité pour Maja de sauver sa journée et accessoirement sa future paie, qui a risqué d'être inexistante.

« J'ai fait un sale cauchemar ce matin, comme d'habitude… J'ai dû les oublier sur ma table avec mes pensées en vrac. »

Elle se confie, elle ouvre son coeur à celui qu'elle ne connait pourtant que trop peu. Maja, en dépit de son passé tourmenté et les démons qui tambourinent à sa porte, demeure cet être de lumière, qui se donne sans réserve dans chaque relation, une hypersensible qui éprouve tout avec une intensité poignante, toujours à fleur d'émotions.
Mais soudain, alors que la pression redescend, que le rythme se cadence dans sa cage thoracique, bien attachée au fond du siège, un bruit résonne creux contre le siège sous lequel elle est installée. Le silence et la chaleur qui grimpe, grimpe jusqu'en haut de son front. Ce n'est plus vraiment une odeur florale.

« Oh bon sang, je suis désolée ! Je… Oh mais la HONTE pardon ! »

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Lucius Jager
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Action, réaction. Il est rare que Lucius ait de brillantes idées comme celle-ci. Un comble quand son prénom signifie littéralement "lumière". Mais c'est un peu l'ironie de sa vie. Nommé comme son arrière grand père qu'il n'a pas connu, Lucius Jager deuxième du nom n'est pas un Pyromancien comme le reste de la lignée Jager. Il est d'ailleurs même plutôt sensible au soleil, avec sa nature d'enfant vagabond, plus à l'aise dans la nuit et dans la pénombre rassurante. Pas non plus le plus intelligent du lot, élève moyen à l'école, jamais dans les premiers ni les derniers. Constant, au moins. Alors il est plutôt fière là tout de suite, le petit fleuriste, que son idée plaise à Maja.

Se dépêchant de récupérer ses quelques outils éparpillés, cannette de Monster à la main les deux rêveurs se dirigent vers son Van garé sur le parking de l'hôtel. Installé à l'arrière du bâtiment avec les autres prestataires et les employés réguliers, Lucius arrivé tôt ce matin n'est pas garé loin. Et ça tombe bien, puisque Maja et lui sont relativement pressés. Chaque minute compte, pour leur mission d'agents secrets à la recherche de la carte SD disparue.

« T'en fais pas, je suis sur que tu aurais fait pareil si ça avait été moi à ta place. »

Il est doté d'un caractère un peu naïf Lucius. Se fie souvent à sa première impression des gens pour se forger un avis. Il est assez rare qu'il n'apprécie pas quelqu'un, essayant souvent de trouver une raison au comportement imbuvable des gens. S'il peste souvent, c'est néanmoins toujours intérieurement. Il garde ses mots blessants et le fond de sa pensée pour lui, estimant que ce n'est pas sa place d'en rajouter une couche. Surtout avec des inconnus ou des clients qui ne sont pas très sympathiques à son égard. Mais avec Maja, Jager n'a pas de mauvaise impression, de mauvais feeling. Il paraît que les poissons sont émotifs et intuitifs, on lui a déjà dit ça. C'est que ça doit être vrai.

Ses outils rangés à l'arrière du van, sa canette de boisson énergisante installée dans le porte gobelet, le voilà qui démarre enfin pour quitter le parking de l'hôtel. Il a éteint sa radio, par politesse, ne sachant pas si sa collègue d'aventure avait envie d'écouter de la musique sur le chemin du centre commercial. Peut-être qu'il aurait dû. La voilà extrêmement gênée d'une... Petite flatulence qui lui échappe. Le stress qui ressort, sans doute. Lucius pour ne pas la vexer se retiens de rire derrière son volant au feu rouge. Bascule simplement sur le côté, pour lui répondre lui aussi de façon auditive. Entrouvrant la fenêtre conducteur tout de même par précaution, afin d'effacer le malaise il annonce simplement :

« Un point partout, balle au centre. »

Oh, jamais il n'aurait fait ça devant une inconnue pourtant ! Il n'est assez à l'aise qu'avec Alba pour faire ce genre de choses et se laisser aller ainsi. Mais elle en avait besoin, pour ne pas se sentir trop mal. Dans la galère et dans la honte ensemble jusqu'au bout, il compte bien se serrer les coudes avec elle. Persuadé que les ancêtres lui rendront la gentillesse dont il fait preuve au quotidien, s'il y a une justice en ce bas-monde. Et il y croit, dur comme fer : après tout, dans sa vie, il n'y a jamais eu d'énormes drames. Des moments plus difficiles que d'autres, mais globalement ? Il s'en sort plutôt bien, le fleuriste. Il a un toit sur la tête, un métier qui lui plait, des gens qu'il aime pour l'entourer. C'est déjà bien plus que certaines personnes et il s'en montre reconnaissant.  

« Y a un peu plus de circulation que ce que je pensais. J'vais prendre un raccourci. »

Sans doute qu'il aurait dû prévenir la blonde, qu'il est un peu un danger publique sur la route. Le fait qu'il n'ait jamais eu d'accident tiens du miracle. Il n'est pas du genre à respecter les priorités, les limitations de vitesse et... Surtout, s'il se met à trop rire d'un coup, ou que la fatigue l'assaille... Risque à tout moment de s'endormir avec sa narcolepsie. Préférant prévenir que guérir, Jager s'enfile donc une très longue gorgée de Monster pour tenir le coup. En pensant à la sieste qui l'attend après pendant sa pause déjeuner.
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LET US LIVE LIKE FLOWERS
01.11.2023



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Le bruit qui s'élève n'est point celui d'une chaussure qui couine, ni d'un lambeau de peau s'accrochant à une chaise en plastique sous la chaleur estivale, pas même le souffle du vent. Du moins, le vent peut être, mais pas de manière naturelle. Enfin, peut-être que si, après tout.

Ce que Maja perçoit, c'est que cette mélodie qui danse à l'orée de ses oreilles fait éclore en elle un rire cristallin, un rire qui émane de ses profondeurs, authentique. Maja rit de tout son être, laissant son cœur s'apaiser, s'éloigner du tumulte, et l'anxiété se dissipe en une pluie de particules, laissant place à des notes tendres et chaleureuses. Maja ne rit plus aussi sincèrement, du moins, plus avec une telle pureté, et pourtant aujourd'hui, cet inconnu qui cesse doucement d'être étranger suffit à lui rendre ce qui manquait tant à sa vie.
Un soupçon d'amour, une lueur de joie, des éclats de rire et des instants de vie, voilà ce qui lui manque.

En ton être vit cette ombre féline,
Qui, chaque aube, étreint ton être fragile,
Elle te chagrine, elle te dénude,
Engloutissant l'éclat de ton amplitude.

Une ombre tourmente ton esprit,
Freinant les rires, creusant l'infini,
Dévorant ton cœur, buvant ton éther,
Maja, douce égérie, dans l'espoir éphémère.

Que, par miracle, l'ombre s'évapore,
Que la bête noire se perde dans l'aurore,
Que la douce poupée puisse enfin s'épanouir,
Dans un jardin d'espoir, loin du soupir.


« Tu sais faire ça sur commande ? Point faible de Lucius : trop fort ! » s'exclame Maja, se prenant au jeu enfantin.

Les coups de volant, les feux orange qui s'étirent vers le rouge ne semblent pas freiner Lucius dans sa course folle contre le temps. Verstappen ou Hamilton selon les préférences, c'est un pilote qui se dessine devant elle, ce qui ne manque pas de lui arracher un franc sourire.

« Je pense qu'il faut qu'on ait un plan béton pour ne pas perdre de temps. Tu fais vrombir le moteur, tu le laisses chauffer un peu devant la boutique, moi j'ai pas des chaussures qui courent vite, mais je suis arrivée 6ème en course à l'école une fois. »

Le bouton s'enclenche et la fleur éclot tout doucement. L'innocence de Lucius, sa pureté, son visage apaisé et même avec sa canette de monster à la main, suffisent à procurer à la douce une parcelle de réconfort dans ce qu'elle croyait être une journée pénible.

De ce que l'on sait de Maja, c'est qu'elle danse au rythme de la timidité, elle est de celles qui ne disent pas, qui n'osent pas, qui murmure plutôt que de dire simplement, qui craignent être de trop et s'effacent pour ne jamais être superflue. Les joues qui s'empourprent, la voix qui chancèle, les mains qui gigotent et les doigts qui s'enroulent dans les cheveux font de Maja cet être frêle et vulnérable, que le vent semble pouvoir emporter en l'effleurant simplement.
Pourtant, Maja c'est aussi l'humour, c'est aussi l'enfant qui vit en elle et qui l'anime, qui cogne en ne priant que de pouvoir sortir. Oui, c'est cette enfant qui n'a jamais pu être mais qui ne désire que s'exprimer. Les ballons, les fleurs, les flaques d'eaux lui suffisent pour l'émerveiller.

« Bon, après j'avais 11 ans. Mais on perd pas tant que ça, si…? »

Elle le regarde de ses prunelles dans lesquelles brillent une lueur dont Maja est tellement friande, cette lueur qui laisse transparaître cette petite fille qui jamais n'a pu voir le jour sous les courroux d'une génitrice bien trop stricte, bien trop féroce. Cette bête noire qui vit en elle n'a jamais été fictive. Elle a toujours vécu sous le nom d'Ulla.

« En plus, j'ai jamais fumé. Bon après, quand je dois courir après le bus, je t'avoue qu'on dirait que j'ai fumé 10 paquets, mais avec l'adrénaline, on peut tout faire, tu crois pas? »

Lucius, soyons des êtres innocents l'espace d'un instant ! qu'elle se met à penser

Maja la petite fille qui tend la main à son nouvel ami.
C'est si triste, si tragique mais pourtant si beau.
Ça fout des bleus au coeur de t'écrire Maja.


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Lucius Jager
Isolationniste
Lucius Jager
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Face claim : Noah Sebastian
Pronoms RP : he/him
Âge : 29 Ans
Tuer le temps : Fleuriste qui s'en conviens, ne s'implique pas dans le Coven des Enfants Vagabonds par manque d'ambition.
Familier : Chat Himalayen à l'air incroyablement ahuri, nommé party nuggets surnommé nuggy.
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Compte en banque : 422
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LET US LIVE LIKE FLOWERS
01.11.2023



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« J'aimerai TELLEMENT pouvoir faire ça sur commande et être vraiment trop fort. »

Qui n'en rêverait pas ? Sans doute plein de gens. Mais lui aime rire de ce genre de choses, d'un humour semblable à celui d'un petit garçon de huit ans qui s'esclaffe parce qu'il a dit prout à ses copains dans la cour de l'école. On ne lui enlèveras jamais ça, à Lucius. C'est simplement le hasard, qu'il ait eu besoin de se délester lui aussi d'un gaz juste après Maja.

Sa conduite est rapide, sportive. Le Van du magasin est assez large mais il en connaît suffisament bien les dimensions. Le compas dans l'oeil, il sait quand il passe ou non. Frôle quelques voitures, ne réagit pas aux klaxons. Ecoute simplement l'Oniromancienne, le visage détendu. Conduit d'une main, boit sa Monster de l'autre.

« De temps en temps, j'avoue que ça m'arrive de fumer. Mais c'est pas quelque chose de régulier. Plutôt en soirée, ou quand on m'en propose une. »

De cigarette. Il y aussi autre chose, de l'herbe séchée plus verte que le marron du tabac qui se glisse entre ses lèvres ponctuellement. Souvent en compagnie de Zephyr le botanomancien, hippie émérite. Si la marie jeane à tendance à endormir, c'est encore plus radical avec lui. Mais Lucius aime ses rêves dans ces moments-là, les trouve parfois plus intéressants que ceux qu'il fait habituellement. C'est un exercice onirique qui lui plaît, de voir les rêves se mélanger pour former un gloubiboulga indescriptible, de couleurs et de formes variées, sauter d'un épisode à l'autre sans transition et parfois assembler les deux ou trois intrigues simultanément. Mais il se garde bien de le dire. Si ça n'a rien d'illégal, c'est souvent un peu taboue lorsque l'on est pas en compagnie d'un enfant des vergers.

« Sixième en course ? C'est impressionnant. J'ai toujours été plus grand que mes copains, donc j'ai toujours eu des grandes jambes. ça aide, pour courir plus vite. Mais c'est surtout quand on avait Basket, qu'on me choisissait en premier pour les équipes. »

Calvaire de tous les grands bonhommes, c'est presque attendu que les gars comme lui soient doués en dribble sous prétexte qu'ils dépassent les autres d'une tête. Pourtant il n'a jamais été spécialement bon dans ce sport. Plutôt moyen même. Mais le mythe persiste et a encore de beaux jours devant lui. Tout comme plein d'autres clichés, c'est encore une fois de plus qu'on lui demanderas quelle taille il fait quand on le rencontrera pour la première fois. Qu'il répondra naturellement, presque en s'excusant d'être si grand.

« T'es sure de pouvoir courir ? Mon bolide redémarre vite au besoin, le moteur sera encore chaud. »

Parce que dans le fond, il n'est même pas totalement certain qu'il y ait bel et bien une boutique de multimédia au sein du centre commercial. Sans doute que oui. Mais où ? Le silence est troublé par le cliquetis de son clignotant. Il a beau conduire de manière énergique, il ne l'oublie jamais pour s'octroyer le droit de râler sur ceux qui ne le mettent pas. Le Parking du centre commercial est tout de même bien rempli. Un beau week end de juin bientôt la pause de midi... Les gens sont de sortie. Pour des emplettes et peut-être un encas avant de se rendre dans les mille et uns magasins. Lui qui a beau être Américain n'a toujours fait que fantasmer la culture des malls. Il a quitté le pays bien trop jeune, pou vraiment en garder un souvenir. Ne les redécouvre qu'au travers des séries et des films d'outre atlantique, un peu comme les européens qui n'en ont jamais vu de leur vie non plus. Au moins, ici à Edimbourg, c'est tout de même moins tentaculaire qu'au pays de l'oncle Sam.
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