Give thanks for a little, and you will find a lot. - ft. Sky & Aphrodite

Il a les bras chargés, Amor. Parfois, il aimerait bien lui aussi avoir huit bras, quatre paires comme ses belles dont il prend grand soin. C'est pratique tout de même d'avoir plein de bras pour porter plein de choses. C'est ce qu'il se dit en regardant le contenu de son coffre de bagnole, il s'est un peu emballé sur les courses au marché. Pourtant, il y a besoin d'avoir autant de trucs. Ce n'est pas parce qu'il a grandi aux Etats-Unis, qu'il a pris autant d'ingrédients. C'est vrai que là-bas, c'est courant de faire ses courses en gros, de prendre des cartons entiers quand on recharge son garde manger et son frigo. Mais c'est aussi paradoxalement parce qu'il a justement grandi outre atlantique qu'il a pris un cageot entier de radis. Parce qu'aujourd'hui c'est un jour spécial, c'est Thanksgiving. Le moment de l'année où de l'autre côté de l'Océan on se réunit ensemble pour partager un repas autour d'une grande tablée et le moment de se montrer reconnaissant de ce que l'on a dans sa vie, reconnaissant des gens qui en font partie. Il aime cette tradition, boucle d'or. Avec son naturel joyeux, sa tendance à toujours voir le bon côté des choses, c'est important pour lui de partager sa joie au monde entier. Sa joie d'être heureux, en bonne santé, de faire quelque chose d'utile pour les arachnides mal aimées et d'avoir des amis qui comptent.

Oh merde, maintenant qu'il s'en rend compte face aux trois citrouilles, Amor se demande deux choses : premièrement, est-ce que c'est vraiment trop ou non ? Deuxièmement, pourquoi il n'a pas demandé une liste à Aphrodite avant de partir au marché ?
La reine de sandwich dans leur Coven, c'est elle. Danseuse de l'aube avant tout certes, mais aussi et surtout cuisinière exceptionnelle aux yeux d'Amor; qui se régale des sandwich que la blonde lui ramène parfois le midi à l'Hermitage. Elle sait très bien qu'il y a une chance sur deux qu'il ait oublié de préparer quelque chose ou de prendre son tupperware en partant le matin au travail. La plupart du temps, c'est elle ou Jingyi qui le nourrissent. Si lui pense à ramener du café, très sucré, pour sa collègue Zoomancienne il faut croire que de se rappeler de ça tous les jours l'empêche souvent de penser à embarquer son lunch bag. Il s'en veut parfois, se dit qu'il pourrait faire un effort. Les post-it sur le frigo ou la machine a café ont été royalement ignorés quand il a essayé, même celui sur sa porte d'entrée pour VRAIMENT s'en souvenir. Les sms marchent mieux, mais ce n'est pas aux autres de lui envoyer un texto tout les matins pour s'assurer qu'il n'oublie rien. Sky est souvent encore au lit quand lui se rend à l'Hermitage, alors, il ne peut pas lui rappeler non plus et soupire juste en constatant que son meilleur ami a ENCORE oublié son repas du midi dans le réfrigérateur.

On ne le changeras plus, Amor. Il continueras d'en rire plutôt que d'en pleurer et de dire que dans le pire des cas, il iras demander aux Dodos de partager quelques fruits avec lui pour le midi. Ou qu'il mangeras mieux ce soir, que sauter un repas ça n'est pas non plus la fin du monde surtout si c'est parce qu'on a une mémoire de poisson rouge.

Lees cageots en équilibre précaire, les citrouilles posées au dessus, le Portoricain souffle sous l'effort. C'est que ça pèse son poids tout ça. Titubant maladroitement jusqu'à la porte de son cottage il tape du pied sur sa propre entrée pour attirer l'attention de quelqu'un. Sky ? Ou est-ce qu'Aphrodite est déjà arrivée ? Elle est généralement assez ponctuelle.

« SIVOUPLAIT CHUI CHARGÉ A L'AIDE ! »

C'est un véritable numéro d'équilibriste, qui se déroule au numéro trente trois, en haut de la petite colline. Boucles d'Or aurait sûrement pu espérer faire carrière au sein du prestigieux cirque du soleil : s'il flanche quand la porte s'ouvre, le Zoomancien agile parvient à se stabiliser pour éviter à l'une des citrouilles de tomber sur la bonne âme venue lui ouvrir la porte. (dé)