always say
yes to dancing
tw: aucunIl t'arrive de l'organiser : une représentation gratuite ouverte à toustes surtout dans les lieux les plus populaires de la ville où tu résides. Tu n'en es pas à ta première fois. Tu n'en seras pas à ta dernière. Accessoirement le travail te distrait, il te permet d'éviter de penser au cours des évènements, à la façon dont se déroule les choses. Fil et ses larmes, la rencontre avec le pasteur, Mapa. Oh taon Mapa qui n'est plus là. Oh ta famille éclatée, divisée. L'impression que tout glisse entre tes doigts, que tu ne seras plus jamais aimée. Pas comme avant.
Plus jamais comme avant. Alors tu penses à autre chose en travaillant. Alors tu t'échines à continuer de te distraire à coups de photoshoot, de chansons, de concerts. Tu t'assommes pour arrêter de penser.
Maman t'a demandé de ralentir.
Maman t'a demandé de ne pas repartir en tournée. Tu as écouté. Mais tu as besoin de briller, d'étinceler pour quelqu'un‧e. Tu as besoin qu'on te regarde, qu'on t'admire, qu'on t'aime. Les yeux vont et viennent dans la foule alors que ta voix charrie les hauteurs, que l'implosion de la chanson n'est qu'à un pas. Tu vas leur montrer, tu vas leur souffler quelle star tu es, que tu es née pour être ici. Et ta tête se penche en arrière, le micro bascule au-dessus de toi alors que tu prends une inspiration. Et la musique s'arrête, les lumières se stoppent et tu clignes plusieurs fois des yeux alors que la parole sort de ta bouche mais qu'elle n'a aucun écho dans le micro. Tu adresses un sourire à ton public alors que déjà ça s'agite sur la scène et que ton assistante fait des signes pour t'annoncer qu'il n'y a plus de jus. Que tu vas devoir improviser. Il y a une brève expression de surprise sur ton joli visage. Et un sourire absolument charmant, captivant qui se tisse, s'immisce. "
Oh ! Excusez-moi, il y a un petit soucis technique mais ça n'empêche pas de chanter, il y a des hochements de tête alors que la foule est prête à t'accompagner.
Ou peut-être même à danser ? " Il y a des sifflements admiratifs alors que tu hausses les sourcils d'un air entendu. Lentement, tu descends de scène, la sécurité non loin de toi. "
Mh qui va être l'heureuse élue ? Sorry guys, je préfère ses dames pour une petite chorégraphie improvisée. " Tu fais avec humour et détachement en regardant à droite, à gauche. Tu élimines celles que tu sens les plus timides, les trop investies. Quel dommage que Filomena ne soit pas là. Tu es sûre qu'elle t'aurait accompagné, que le rythme aurait suivi.
Tu parcours la foule des yeux et tombe sur une jolie blonde : "
Oh mademoiselle, tu désignes alors qu'un projecteur vient se dépêcher de l'illuminer.
Oui, vous ici. Quel est votre nom ? Tu t'approches lentement, tranquillement, réalisant comme elle est aussi petite que toi. Il y a un petit rire :
j'ai l'impression qu'on a été taillée sur le même modèle, non ? Tu fermes les yeux sur un sourire étincelant, sur des yeux couleurs d'océan.
Est-ce qu'une petite danse improvisée vous tente ? " Tu lui tends la main dans un sourire en rouvrant tes yeux. Tu espères ne pas t'être trompée, qu'elle acceptera et que l'amusement remplacera le stress du fiasco. Mais tu es du genre à te dire que ce n'est qu'une opportunité supplémentaire. Que peut-être il y a des amitiés sur le point de se créer.