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Stars in the sky, support in her eyes

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Shelley Prasad
Isolationniste
Shelley Prasad

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La discordance des temps modernes
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Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : deux personnes dans le clair-obscur d'une fenêtre ouverte, l'une touchant la bouche de l'autre avec sa main.
Face claim : Indira Varma
Pronoms RP : she/her
Âge : 51 ans
Tuer le temps : Gardienne des âmes fraichement nommée + Ancienne fossoyeuse passionnée + Poétesse auto-éditée

Familier : Archibald, un grand pangolin dont la discrétion n’a d’égal que la douceur de son timbre.

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Arrivé.e le : 29/09/2024
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Stars in the sky, support in her eyes

début septembre feat  @Penelope Chatterton


Accoudée à la fenêtre de sa chambre, Shelley a le regard qui se perd depuis une demi-heure dans le ciel étoilé. Ce soir, aucun nuage et une lune à peine souriante, offrant une nuit d'encre parsemée de paillettes qui éclaire le visage de la nécromancienne d'un sourire comblé. Quand la nouvelle lune approche, la sorcière reste parfois des heures à contempler le ciel. Si chaque soir, elle et bien d'autres Vagabond·es ont leurs pensées dirigées vers les Ancêtres, Shelley a aussi prit l'habitude de leur offrir encore plus de temps, lors de l'approche de la Nouvelle Lune. Comme ce soir, le soir prochain et celui d'après.  

Au bout d'une dizaine de minutes supplémentaires, elle abandonne quelques graines sur le rebord pour les corbeaux et autres chouettes qui viendront picorer pendant leur vol nocturne, avant de se décider à laisser la fenêtre grande ouverte malgré le léger vent qui s'infiltre dans son cottage : la nuit est si sombre qu'elle a l'impression d'accueillir les Ancêtres entre ses murs et l'idée lui plaît. Tant pis pour le rhume ! Jetant un coup d'œil à sa montre digitale, les aiguilles n'ayant jamais été des plus claires à ses yeux, elle se rend compte que l'heure est passée à vitesse grand V et que Penelope va bientôt frapper à sa porte.

"Archie, tu as vu mes chaussons ?" Crie-t-elle, la tête penchée dans l'escalier, alors que le pangolin semble concentré sur son livre d'aventures préféré, bien assis dans le canapé du salon. Elle sait déjà qu'il va prendre au moins dix secondes avant de la regarder et de lui répondre. Une, deux, trois... Petite tête qui se met en arrière plus rapidement qu'à l'accoutumée, museau levé vers l'étage, yeux ronds qui la dévisagent un peu.

" Sous ton lit ?" Pendant les sept secondes restantes, Shelley se sent un peu bête, de ne pas avoir vérifié par elle-même. Baiser sur ses doigts, envoyé dans un signe silencieux vers le pangolin, la voilà qui accourt à nouveau dans sa chambre, se penche au sol et... La fameuse paire de chaussons. Si son hypermnesie visuelle lui sert quotidiennement, ses chaussons, eux, restent continuellement en dehors de son radar.

Pieds bien au chaud, escalier descendu quatre à quatre, cuisine atteinte en quelques enjambées revigorantes, Shelley sort du frigo le jus de fruit acheté exprès pour la soirée ainsi que l'assiette de jalebis confectionnés par ses petites mains. S'il est impensable pour elle d'inviter quelqu'un sans préparer un petit quelque chose à grignoter ou à boire - et si ça lui arrivait, Dadi rouspéterait sévèrement lors de la prochaine discussion avec son âme - , pour Penelope, c'est encore différent : la jeune zoomancienne a une telle place, dans le myocarde de la Gardienne qu'en plus de l'hospitalité traditionnelle, il y a un réel bonheur  de pouvoir passer une soirée en sa compagnie. Si Shelley n'arrive pas souvent à dire non à une visite, pour Penelope, c'est un oui sincère qui a glissé de ses lèvres à l'appel de la créatrice.

Tout est presque en place sur la table de la cuisine - Shelley ne veut pas déranger Archibald, qui viendra sûrement saluer la sorcière et Volusa quand il s'en sentira capable - quand on frappe à sa porte d'entrée.

"C'est ouvert, entre Penny !" Shelley a toujours son énergie à son paroxysme, quand la nuit se dévoile et laisse les Vagabond·es les yeux bien ouverts et le cœur prêt à accueillir.

"J'ai sorti tes chaussons à l'entrée !" finit-elle par dire, alors qu'elle allume sa bouilloire, au cas où Penny préfère une tisane bien chaude plutôt qu'un jus de fruit frais - tout le monde n'a pas envie de veiller toute la nuit ! Quant aux chaussons de Penny, ils ont leur étiquette, posés sur le portant à l'entrée et eux, ne disparaissent jamais comparés à ceux de la nécromancienne : si Shelley manque parfois d'organisation, son cœur lui, ne manque jamais de détails quand il s'agit de prendre soin de celleux qui comptent.


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Penelope Chatterton
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Familier : Un lynx ibérique, une femelle nommée Volusa. Assez peu sociable, à la fâcheuse tendance à mordre les fesses qui passent devant elle...
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Depuis que Penelope avait pété sa durite contre son meilleur ami  @Dubh Ó Fearghail , on pouvait souvent la voir un peu pensive, contre la fenêtre de sa chambre. Volusa essayait tant bien que mal de la rassurer : « Non tu n'es pas folle ». La phrase de son familier rebondissait contre son crâne mais Penny n'arrivait pas à s'enlever de la tête l'image classique de la femme hystérique qui hurle. Merci le patriarcat. Quoiqu'il en soit, elle ne voulait pas en parler à Dubh, pour la bonne et simple raison qu'il avait été le catalyseur de cette situation. Comme il lui avait ruiné son travail, et qu'elle était rancunière, elle ne voulait juste plus évoquer cette histoire avec lui. Ce qui était passé était passé et les ronronnements de son familier ne faisaient rien pour l'apaiser. D'autant plus qu'elle avait l'impression qu'il se passait quelque chose de bizarre avec Volusa. Elle lui en avait parlé, et elle n'était pas la seule à ressentir quelque chose, comme si le lien entre elles se distendait. Comment cela pouvait-il être possible, puisqu'elle était une émanation de son âme ? Parfois, c'était comme si elle ne l'entendait plus. Mais elle préférait mettre ça sur le dos de sa fatigue psychologique. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de vacances.
Mais finalement, d'une certaine manière, Penny arrivait à souffler avec certaines de ses amies.  @Abigail Reid lui permettait de ne pas penser au fait qu'elle n'avait plus une thune, et de toute façon, elle aimait bien aller dans des endroits où on ne la faisait pas payer parce qu'elle était une habituée. Elle n'avait pas encore essayé cette stratégie avec son psychologue, mais elle n'était pas certaine que l'excuse de l'habitude tienne et qu'elle arrive à s'en sortir ainsi. A voir si elle allait oser un jour. Et puis, il y avait Shelley. Elle avait toujours été là depuis son enfance, elle s'occupait d'elle parce que ses parents avaient mieux à faire. Tous les problèmes d'attachement qui en avaient découlé avaient au moins été atténués par la douce présence de cette femme, très jeune à l'époque, plus mature maintenant, autour d'elle. Penelope savait remarquer les gens qui en valaient la peine et là... Shelley ne l'avait jamais déçue. Et c'était aussi pour cela qu'elle la considérait presque comme sa mère. Elle seule savait tous ses travers, toutes ses galères, la comprenait ou au moins, faisait mine de la comprendre un peu. Devant les autres qui ne semblaient pas la connaître, son ancienne nanny lui donnait un souffle d'air frais qui était le bienvenu. Ce soir-là, elle avait rendez-vous avec elle.

Volusa avait gentiment sautillé dans tout l'appartement en attendant que Penny se prépare, Hassan avait fait une remarque en lui demandant si elle allait voir son amoureux pour qu'elle soit jouasse comme cela. Mais non, l'amour presque parental qu'elle ressentait pour elle suffisait à rendre le lynx ibérique folle de joie. Même si elle savait que ce n'était pas nécessaire, la couturière avait tenu à faire un petit quelque chose pour son amie, et elle lui avait tricoté une jolie paire de chaussettes avec une grosse citrouille sur chaque côté droit. Elle trouvait ça mignon pour Halloween et elle avait la même paire. La jeune femme aurait bien pu cuisiner quelque chose, comme des scones par exemple, mais elle avait fait griller sa dernière tournée et le mensonge de ses colloc' n'avait pas pris avec elle. En sortant de l'appartement, l'air frais lui avait un peu piqué les joues. Raison de plus pour se dépêcher et rejoindre Green Bank rapidement. C'était Volusa qui menait le chemin, sans doute qu'elle était aussi ravie de retrouver le pangolin de Shelley.
Après avoir toqué à la porte, elle entendit la voix de son amie lui demander de rentrer, ce qu'elle fit. Les chaussons qui étaient les siens et qui se trouvaient dans son logement lui faisait toujours un petit coup de mou au cœur. Elle n'en avait pas à elle chez ses parents.

« Tu es adorable » fit-elle en enlevant ses New Balances sans se baisser, seulement à la force de ses orteils, « merci ». Elle glissa ses pieds au chaud, sourit de contentement et retira sa veste. « J'ai un truc pour toi ! ». Elle connaissait suffisamment Shelley pour savoir qu'elle n'attendait rien, mais qu'a contrario, elle avait probablement préparé des sucreries pour agrémenter leur papote. Penny sortit de sa veste, qu'elle accrocha avec les autres, les chaussettes pour se diriger vers la cuisine. Sur la table de celle-ci, diverses choses étaient déjà sorties. « Oh, il ne faut pas te donner tant de mal pour moi » fit-elle, chose qu'elle disait toujours, parce qu'elle était toujours ahurie qu'on puisse se donner du mal pour elle. Elle adorait les jalebis et elle savait d'avance qu'elle allait finir l'assiette quitte à prendre le risque d'une indigestion par derrière. Elle fit une bise très aérienne sur la joue de la nécromancienne pour la saluer, et lui tendit les chaussettes : « J'espère qu'elles te plairont » - elle accompagna sa remarque en relevant légèrement son jean baggy pour lui montrer les mêmes chaussettes, mais sur elle. Volusa se glissa entre les jambes de la sorcière plus âgée, fait suffisamment rare pour être souligné, elle qui était plutôt sauvage. « On fait la paire comme ça ».
(884)


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début septembre feat  @Penelope Chatterton

TW : deui(s) + orpheline + abandons


Visage relevé, tendre sourire en guise de remerciements, il est vrai que Shelley a autant de paires de chaussons que d'ami·es proches. La paire de Vedric est même toujours accessible, rangée dans le meuble d'entrée en attendant que la nécromancienne se décide à les retirer. Une nuit, peut-être, quand la douleur sera moins présente.
Aux yeux de la sorcière, il y a quelque chose de doux dans le principe d'avoir une paire de chaussons chez elle pour toutes les personnes qui comptent. Une forme de tendresse discrète, mais bien présente. Un "je pense à toi, à tes pieds froids, et aux éclats de plancher, qui peuvent en blesser la plante si tu ne les enfiles pas". Et même si Shelley n'est plus la nanny de Penelope, elles sont amies et le besoin de la protéger a toujours sa place.

"J'ai un truc pour toi !"

La remarque lui fait relever la tête de ses assiettes. Accueillir avec des pâtisseries et des boissons est naturel pour la nécromancienne, mais recevoir en retour quelque chose ne l'est pas. Comme toujours avec elle, la réciprocité la met rarement à l'aise. Mais pour Penelope, Shelley fait des efforts, ne montre pas son malaise et se laisse happer par la sensation agréable que quelqu'un tient à elle.

"Oh, il ne faut pas te donner tant de mal pour moi"
"Je ne me donne jamais de mal pour toi" répond-elle, du tac-o-tac, en appuyant sur ce mot qui n'a pas sa place entre elles.

À vrai dire, la sorcière n'a jamais compris cette expression, ne voyant pas bien ce qu'il y a de mal à l'idée d'offrir beaucoup et de se préoccuper des autres. Toujours la première à se proposer, toujours les pensées guidées par l'envie de mettre à l'aise. Et si la nécromancienne est encore bien loin de comprendre ce qui la pousse, parfois, à s'oublier au détriment des autres, elle a par contre conscience que son comportement pourrait entrainer ce qu'elle redoute le plus. À trop en faire, on peut effrayer. À trop en faire, on peut étouffer.

Bise légère, paume discrètement posée sur l'épaule de la zoomancienne pendant ces trois secondes de rapprochement, Shelley a un sourire qui fend son visage en voyant la paire de chaussettes tricotées offerte par Penelope. Non, elle n'est pas très cadeau, mais comment peut-elle résister à cette adorable citrouille et à ces couleurs chatoyantes ? Penny connaît ses goûts, son amour des nuances chaudes et des créations faites maison.

"J'espère qu'elles te plairont"
"Elles sont..."

La phrase reste en suspens, car Penelope a déjà la main remontant son propre pantalon pour lui faire admirer les siennes : les mêmes, jusqu'aux adorables citrouilles ! Shelley ne retient pas son rire, alors que ses doigts cajolent la tête de Volusa, jusqu'à la pointe des oreilles.

"On fait la paire comme ça"
"Dis moi qu'elle avait préparé sa réplique avant d'entrer ici ?" Demande-t-elle au lynx, un brin amusée.

Car un tel talent de jeux de mots, ça s'applaudit. Et elle est bien placée pour le savoir, la nécromancienne, elle qui jette son dévolu sur un vocabulaire précis, comme si l'aéromancie avait fait partie d'elle avant de s'envoler sous le poids de la terre. Penny aussi a un sacré talent pour les mots, quoi qu'elle en pense, quoi qu'elle ose avouer tout haut. Si la couturière est plus connue pour son répondant, Shelley sait pertinemment que sous la carapace, les fissures continuent de s'étendre, ici et là, dues en grande partie à des parents jamais présents et peu enclins à soutenir leur enfant. À l'époque, Shelley n'en a jamais parlé, aux dits parents, malgré le nombre incalculable de fois où elle a eu envie de donner son avis sur l'éducation de la petite Penelope. Mais elle n'a jamais été mère Shelley, n'a jamais voulu le devenir. Elle n'a pas vraiment le droit d'avoir un avis sur une question où ses propres fondations manquent de stabilité, où son éducation a été rythmée par deux familles faisant tout pour que le mot orpheline ne vienne jamais s'immiscer dans son esprit.

Déjà à moitié assise sur le tabouret, chaussons glissés au sol, la première chaussette est enfilée et lui va à RA-VIR. Son sourire est éclatant alors que le deuxième pied se retrouve vite au chaud dans la lainée tricotée. Là voilà qui remue les deux petons, pas peu fière de porter si rapidement le cadeau de Penelope.

"Je les adore. Si avec ça, j'tire pas un sourire aux Oracles, je ne sais plus quoi faire" ironise-t-elle, avant de glisser à nouveau ses pieds dans ses chaussons et d'aller se laver les mains.

"Volusa, si tu veux, Archie a acheté de nouveaux livres, dont un qui va particulièrement te plaire : il étudie les différentes empreintes de morsures de félins en ce moment !" Son regard est aussi appuyé qu'amusé, sans jamais glisser vers la moquerie. Elle connait Volusa et son goût des mollets musclés.


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Les mots oubliés ici et là au détour d'une phrase, une manière de s'exprimer ou un toc de langage, en disait souvent plus sur quelqu'un que toutes les meilleures confessions. Et Penelope n'était pourtant pas venue chez son amie avec l'idée toute spéciale d'alléger son cœur des tourments qui étaient les siens. Néanmoins, il semblait qu'en quelques mots, elle trahisse déjà quelque affection. Pour la zoomancienne, s'occuper d'elle c'était déjà se donner du mal. Quoi de plus normal que de penser cela, puisque ses propres parents semblaient faire des efforts inhumains pour lui donner un tant soit peu d'attention ? Quoi de plus normal que de penser cela, puisque rares semblaient être ceux qui s'occupaient vraiment de comment elle se sentait. Dire "oui oui je vais bien pourquoi ?" cachait souvent des choses difficiles autrement plus réelles. De ce fait, naturellement, les joues de la jeune femme rosirent et elle se fustigea silencieusement de ne pas faire plus attention à ses paroles. Une nanny lui avait un jour fait remarquer qu'elle ne pesait pas réellement ses mots lorsqu'elle s'exprimait et que c'était bien malheureux, parce que cela alertait tout le monde pour pas grand chose. En réalité, cette tendance à l'exagération, presque drama queen venait éloigner ceux qui pourraient y avoir un intérêt de ses réelles préoccupations.
Shelley avait assurément été sa nanny préférée, sans doute était-ce pour cela qu'elle avait d'ailleurs gardé contact avec elle et non pas avec les autres. Pour ces dernières, Penny était une besogne pour laquelle elles étaient payées, pas de quoi s'y attacher pour trois francs six sous. Terrible finalement que d'être traitée avec peu d'empathie de la part de gens qui venaient remplacer ses parents. Cela aurait pu être une déformation professionnelle, peut-être que c'était la seule chose que représentait sa relation avec la nécromancienne. Mais qu'importait que cela ne soit pas la chose la plus saine du monde, du moment que cela la faisait se sentir bien. Et elle se sentait toujours à l'aise en sa présence, parce qu'elles se connaissaient bien. Et comme elle la connaissait comme si elle était sa mère, Penelope avait naturellement pris un peu de temps pour lui confectionner un cadeau tout personnel - et fort à propos avec la période actuelle. S'il avait bien quelque chose qu'elle aimait tricoter, c'étaient les chaussettes. Et elle adorait tout autant les citrouilles, alors 1+1 = 2. Deux paires de chaussettes en l'occurrence, une pour elle et une pour son amie. Penny n'était pas peu fière en remontant son pantalon pour lui faire admirer son oeuvre, et elle ne résista pas davantage à une boutade sur le sujet.

Tranquillement en train de se faire gratouiller les oreilles, Volusa poussa un soupir déprimé pour toute réponse à l'interrogation de Shelley et la sorcière se fendit d'un « Hé dit ! ». Si elle était assez sauvage avec la plupart des gens, puisqu'elle était une émanation de son âme, le lynx appréciait particulièrement la nécromancienne et ses cajoleries. Penelope ne peut pas empêcher une lueur de fierté d'éclairer ses propres iris. Shelley semble vraiment ravie et aimer son cadeau, ce qui a don de la rendre heureuse. Dans le fond, c'était pour rendre les gens heureux qu'elle faisait son métier, pas uniquement parce qu'elle ne trouvait rien dans les magasins de fringues classiques. Ce n'était pas non plus par appât du gain, elle qui avait toujours les poches vides. « Je suis sûre qu'ils vont clairement adorer » plaisanta la zoomancienne. Son lynx vint au centre de l'attention et Penelope remarqua seulement à ce moment - et elle s'en voulu - que le pangolin de son amie n'était pas là. Elle se garda d'une question sur son état, jugeant que cela pouvait être un peu intrusif et laissa tranquillement Volusa répondre alors qu'elle piquait un jalebis. « Tu penses que c'est pour enquêter sur la prochaine affaire de morsure mystérieuse sur un sorcier ? ». La remarque pince sans rire de son familier arracha un rire étouffé de la part de Penny : il était en effet de notoriété commune que son familier n'était pas très sociable et qu'il avait tendance à laisser trainer ses crocs dans les fesses de quiconque passait un peu trop proche d'elle... Malgré tout, elle ne s'attarda pas, et fila retrouver Archibald. « Je t'assure que j'essaie de l'éduquer sur ça » assura-t-elle, l'air de dire qu'elle n'y était pour rien si elle était mal élevée, « mais je ne suis pas sûre qu'à son âge, on soit encore réceptive aux donneurs de leçon ». Elle avait en mémoire une altercation fumeuse dans le Edimbourg humain, et rien que d'y penser, une bouffée de chaleur lui monta jusqu'aux oreilles.
« Tes jalebis sont un délice, comme toujours ». La gourmandise est un bien vilain défaut et Penny s'assit sur un tabouret sans se gêner pour en piquer un deuxième. « Je ne t'ai jamais demandé la recette. Tu accepterais de former une néophyte ? ». Elle n'était pas franchement connue pour être une cheffe culinaire mais il parait que tout s'apprend, dans la vie.
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début septembre feat  @Penelope Chatterton

TW : saint patrick - nourriture

"Tu penses que c'est pour enquêter sur la prochaine affaire de morsure mystérieuse sur un sorcier ?"

En écho à la zoomancienne, Shelley rigole, les prunelles qui se lèvent vers la nuit sous l'ironie du familier. Pas en prière pour les Ancêtres, mais pour un simple "profitez du spectacle !". Connaissant Archibald, il s'agit davantage d'une nouvelle passion pour comprendre le fonctionnement des mâchoires - lui qui a une carapace si dure qu'aucun croc ou griffe ne peut s'y accrocher - plutôt que d'une aptitude pour enquêter sur... Au hasard, les aventures de Volusa ! Mais le pangolin serait certainement heureux de partager ses découvertes avec une fière représentante de la bande des "mords-moi-le-mollet". Shelley mettrait même sa main à couper qu'il lui proposera de tester sa dentition sur ses écailles en kératine. Elle s'attend à entendre du salon un timide "promis, ça ne fait pas mal et je ne dirais rien à Penny" du pangolin d'ici une dizaine de minutes.

Mains propres et séchées, la nécromancienne attrape au vol la bouilloire bien chaude et la glisse sur la table. Elle a déjà son café de près, les volutes de fumée s'amenuisant au fil des secondes. Il n'est pas question de se brûler les lèvres alors que la soirée ne fait que commencer ! Le jus de fruit sera pour après : Vagabonde peut-être, mais la caféine a tendance à lui donner des aigreurs d'estomac si elle en consomme un peu trop.

"Je t'assure que j'essaie de l'éduquer sur ça. Mais je ne suis pas sûre qu'à son âge, on soit encore réceptive aux donneurs de leçon."
"Volusa est une lynx. On ne demande pas à une lynx de garder ses dents rangées, sauf si elle se met à courir après quelqu'un du Conseil." Seconde d'hésitation. "Quoique. Ça pourrait être très drôle !"

La scène déjà en tête, Shelley ne peut retenir un nouveau sourire en s'imaginant la course-poursuite dans le dédale de rues de l'Edimbourg magique. Et il n'y aurait certainement pas que Volusa pour poursuivre certain·es membres du Conseil au vu de leurs décisions qui ne plaisent pas à tout le monde. Shelley, elle, s'en accommode parfaitement. Parfois elle se demande tout de même si toutes les personnes qui y siègent sont les plus à même de les défendre contre Saint Patrick, mais elle a particulièrement confiance en l'un·e de ses oracles, fraîchement nomm·ée à siéger. Sans davantage connaître Aster, la Gardienne sent en ellui l'envie de faire avancer la société sorcière et régler une bonne fois pour toutes la question de ces humains qui ne sentent plus pisser depuis juin. S'il y a bien un sujet sur lequel Shelley perd toute douceur et joie, c'est bien celui-là.

Attrapant à son tour un jalebi, elle en croque un morceau avant de se lécher le pourtour des lèvres pour ne pas en perdre une miette.

"Tes jalebis sont un délice, comme toujours. Je ne t'ai jamais demandé la recette. Tu accepterais de former une néophyte ?"
"Bien sûr ! qu'elle lui répond tout en se posant sur son tabouret. "C'est Dadi grand-mère Diya qui m'a appris. Enfin..." La voilà qui dodeline de la tête, à mi-chemin entre l'incertitude et l'amusement. Si l'âme de Dadi grand-mère l'écoute à cet instant, elle doit sûrement, elle aussi, lever les yeux plus haut que la voie lactée. "... Elle a tenté de m'apprendre et mes tantes ont réussi au bout de la quatrième tentative. J'aime cuisiner, mais la cuisine ne m'aime pas trop si tu te souviens de l'aventure du Cranachan" finit-elle par lui rappeler, une première gorgée de café prise au détour.

Les recettes qu'elle connaît par cœur ? Tout est bon. Mais il suffit d'une rupture de stock sur un ingrédient ou d'une recette à twister pour que Shelley s'y perde et que le résultat ne soit qu'une mixture à la limite du comestible, comme avec le fameux Cranachan. Trop de crème fraiche, pas assez de miel et pour remplacer le whisky ? Du sirop de chocolat ! Rien à voir avec la recette traditionnelle et un résultat É-COEU-RANT. Bien sa seule tentative de dessert écossais quand elle gardait Penny. Après ce désastre, Shelley en était resté à des recettes dans son giron : gâteau au chocolat, soupe de légumes mais surtout beaucoup de pâtes, de brocolis et de carottes râpées !

"En échange, tu pourras m'aider sur l'écharpe que j'ai commencée cet été ? Tu sais, celle avec les pompons bleus ? Je voulais l'offrir à Archibald pour cet hiver, mais pour ça, il faudrait déjà que je réussisse les premières mailles" qu'elle lui glisse, tout en poussant vers elle une tasse vide pour l'inviter à la remplir de son breuvage préféré : tisane, café, jus d'orange, Penny a le choix, comme toujours chez Shelley.

"Une experte en la matière me serait d'une grande aide."

Et quelle experte ! Si Shelley a parfaitement conscience des galères de créatrice et couturière indépendante dans une société qui ne soutient ni les petits commerces, ni l'artisanat, elle a aussi une telle confiance en la créativité et le talent de son amie qu'elle serait la première à lui confier la création d'une de ses tenues de travail ! Même si elle n'est pas certaine qu'en tant que Gardienne, on lui demande de porter quelque chose de précis. Pas comme les Oracles. Quoique... Elle devrait peut-être se renseigner pour la Lune Noire du 30 décembre.


Info cranachan:

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L'altercation que la pauvre Penelope avait eu avec un individu pyromancien qui pétait plus haut que son c*l l'avait ulcéré autant que remise à sa place. En réalité, elle avait été bien désagréable et hautaine à souhait, parce qu'elle savait qu'elle était coupable de la négligente surveillance de son familier. Néanmoins, Penny considérait que la confiance valait dans les deux sens, elle voulait croire que jamais elle n'irait choper les fesses d'un humain et d'ailleurs, Volusa lui avait assuré sur le chemin du retour que, je cite : « ne savais pas que c'était un familier sinon je n'aurais jamais limé mes dents dessus », fin de citation. Pour autant, elle essayait depuis de reprendre un peu le lynx sur son comportement agressif et problématique... Effort qui vint sauter comme le bouton de son jean après une raclette, puisque Shelley pris le parti de l'instinct carnivore de son familier. Si son amie était d'accord avec ces pulsions - enfin, elle voulait croire que cela allait aussi loin ! - alors, tout allait bien. « En l'occurrence, elle s'est attirée des ennuis avec un sentinelle je crois, quelque chose comme ça » déplora-t-elle en prenant la bouilloire pour se servir une infusion, « manquerait plus que je sois assignée de la mener à une rééducation pour familiers agressifs ». Les volutes de chaleur s'échappèrent de la tasse et la jeune femme vint se réchauffer ses doigts manucurés par ses soins dessus. Concernant la politique, Penny devait bien admettre ne pas avoir vraiment d'avis là-dessus. Elle considérait juste qu'il fallait foutre la paix aux autres, et en réalité, elle était probablement un peu naïve sur la sphère de nuisance de l'Ordre de Saint Patrick. La sorcière, pour son bien être personnel, préférait ne pas penser au fait qu'elle pouvait bien devenir une proie si elle restait trop dans le Edimbourg humain. Néanmoins, son coloc Hassan lui avait déjà fait remarquer que ce n'était plus très prudent d'aller boire un café en dehors de l'enceinte magique. Si elle balayait ces mots d'un revers de main, ils finissaient, eux aussi par infuser, mais dans l'esprit de la sorcière.

Penelope hésita à partager ses craintes sur ce sujet, mais décida qu'il était trop tôt pour se plaindre de l'époque dans laquelle elles vivaient. Aussi préféra-t-elle amener la conversation sur un sujet plus léger mais autrement plus important : les jalebis. Avant de connaître Shelley, elle ne connaissait pas ces délices, mais comme elle connaissait Shelley depuis longtemps, cette phrase sans doute ne voulait rien dire. Penny éclata de rire à la mention de leur souvenir commun mais préféra assurer à son amie que : « je te fais confiance sur le fait qu'on essaiera pas de modifier la recette pour en faire une kid-friendly ». Elle était certaine que c'était pour cela que le whisky avait été remplacé par du sirop au chocolat. En l'occurrence, le Cranachan avait un peu traumatisé la sorcière et elle s'était bien gardée d'en reparler un jour à Shelley : « J'ai la preuve » - et elle fit un geste pour enrober la cuisine avec son bras - « que tu sais cuisiner des jalebis sans utiliser de sirop au chocolat de façon intempestive ». Elle gloussa à nouveau, ramena sa main et faillit renverser sa tasse : « Oupsi ». Elle attrapa un sopalin qui traînait pour essuyer la petite flaque de deux centimètres de diamètre qui s'était formée au bord de la table.

La jeune femme, avec le soin qui était toujours le sien, plia le petit morceau de sopalin précautionneusement, l'habitude du métier de couturière. C'est d'ailleurs sur ce sujet que la relança Shelley et contrairement à d'autres, Penny était toujours heureuse de partager son art. « Oh, j'aimerais beaucoup t'aider ! On pourrait essayer de voir ça un dimanche cet automne ? J'aime bien tricoter et crocheter les dimanches après-midi, c'est toujours paisible » commença-t-elle en prenant un second jalebis, « on a besoin de temps pour se retrouver en ce moment ». Cette fois-ci, elle faisait davantage référence aux événements qui secouaient la communauté sorcière. « Comment ça se passe dans ton coven ? Les gens sont un peu parano ou sur le qui-vive ? » - décidément, une nouvelle-fois, Penny resongea l'individu qui l'avait interpellé dans le Edimbourg sorcier et ce qu'il lui avait dit. Au vu de la situation actuelle pour notre communauté, vous comprenez qu'il est....Dangereux de laisser le doute planer sur notre existence. Nous ne pouvons pas nous permettre le moindre indice avec St Patrick de nouveau sur nos terres...


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Tuer le temps : Gardienne des âmes fraichement nommée + Ancienne fossoyeuse passionnée + Poétesse auto-éditée

Familier : Archibald, un grand pangolin dont la discrétion n’a d’égal que la douceur de son timbre.

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Heureusement, les jalebis étaient plutôt simples à réaliser quand on connaissait la recette, qu'on avait du temps devant soi - option patience - et surtout, une poche à douille pour créer cette forme en spirale caractéristique ! Et pas d'alcool dedans, donc aucune chance de devoir le transformer... Sauf peut-être s'il fallait en faire une version vegan, ce qui ne serait pas des plus simple. Shelley était végétarienne depuis toujours, mais n'avait pas encore franchi le pas du végétalisme malgré toutes les informations que ses ami·es et voisin·es des Vergers lui partageaient quotidiennement. La crainte que cela soit trop difficile au quotidien ou que le lait d'avoine ne soit pas aussi crémeux que celui de vache, produit qui avait une place prépondérante dans l'alimentation de la Gardienne. Souvent, Shelley s'en voulait de mettre ses goûts avant la vie d'animaux, alors elle tentait de diminuer certains aliments comme les œufs ! Ce n'était pas grand-chose, mais un pas à la fois. En tout cas, Penny avait raison, il n'y avait aucun risque qu'elle ne réussisse pas à lui apprendre à cuisiner des jalebis, tant qu'elle respectait la recette et le matériel à la lettre ! Et si aucune des deux ne finissait par détruire la cuisine, à coup de boissons renversées ou de saladiers à terre... N'est ce pas ?

"Oupsi"

Oui, oupsi, mais est-ce que Shelley bougea pour autant ? Non, mieux, elle rigola ! Car c'était habituel ces petits accidents, de la part de l'une ou de l'autre. Et tant qu'il n'y avait pas de blessure ou de brûlure et que seule la table était noyée, à quoi bon en faire tout un plat ! Et puis Penny était ici comme chez elle et attrapa un sopalin avant même que la nécromancienne se soit calmée et n'ait le temps de bouger.

"Oh, j'aimerais beaucoup t'aider ! On pourrait essayer de voir ça un dimanche cet automne ? J'aime bien tricoter et crocheter les dimanches après-midi, c'est toujours paisible. On a besoin de temps pour se retrouver en ce moment. "
"Excellente idée, j'ai un ou deux dimanches de disponible."

Plutôt un que deux vu la période... Shelley n'avait pas trop envie d'y penser maintenant et Penny n'avait peut être pas le coeur à en parler. Elle croqua dans un jalebi avant de prendre une longue gorgée de son café, le mélange du miel et des notes boisées du liquide réjouissant toujours ses papilles.

"Comment ça se passe dans ton coven ? Les gens sont un peu parano ou sur le qui-vive ?"

Ah et bien si, le sujet serait mis sur la table dès à présent ! Comment ça se passait par chez elle... Question compliquée, qui pouvait amener autant de réponses compliquées. Shelley elle-même évitait toute discussion autour de son propre deuil, celui de saon meilleur·e ami·e décédé·e lors de l'attaque du 1er juin. Elle ne se sentait pas encore prête à en parler, bien consciente qu'il n'y aurait pas de larmes, mais une rage impossible à dissimuler et à contenir si elle commençait.

"C'est compliqué. Il y a de tout comme réaction et elles sont toutes légitimes, vu comment les humains ont..."

Elle grimaça rien qu'à leur évocation, ne put continuer le fond de sa pensée et préféra reprendre une gorgée de café. Shelley détestait les humains - sauf Marilou, la fille de Vedric - et n'aurait aucun remord s'iels disparaissaient de la surface de la terre un jour. À chaque fois qu'elle en parlait, quelque chose en elle s'allumait et s'entendait dans le ton de sa voix. Une flamme vibrante, violente, qui pourrait consumer la moindre âme.

"Beaucoup de gens ont peur et encore plus ont envie de se venger de ce qui s'est passé en juin." La nécromancienne baissa les yeux dans sa tasse de café, ses expirations remuant lentement le liquide sombre "Je sais que tu apprécies tes balades de leur côté et je ne vais pas te dire de faire attention, mais..." Elle releva les yeux et son sourire eut du mal à remplacer l'affliction arrivée sans prévenir. "... On a raison de s'inquiéter, Penny. Cet Ordre veut notre peau et l'aura si on ne fait rien avant."

Elle ne voulait pas inquiéter Penelope, seulement la protéger. Shelley avait déjà bien trop perdu à cause de l'Ordre, s'ils lui prenaient Penny... La pensée lui arracha un reniflement de gêne, avant de se forcer à retrouver un sourire, moins vibrant, mais toujours aussi sincère.

"Et toi, comment tu te sens, par rapport à tout ça ? Est-ce que tu tricotes plus que d'habitude pour te détendre ? Après, vu ta colloc', ça ne doit pas manquer de situations pour ne pas penser à ce qui se passe à l'extérieur ! " glissa-t-elle, un peu taquine mais surtout sincèrement préoccupée de comment se sentait son amie.

Si Shelley avait toujours mis un point d'honneur à se concentrer sur le bien-être et la protection de ses proches, depuis sa prise de poste en tant que Gardienne, elle avait tendance à y penser H24, Coven des Vagabond·es ou non. Comme si, en prenant une posture officielle de cheffe, elle s'imaginait devoir protéger la communauté entière au détriment de sa propre santé. Alors, est-ce que les dimanches après-midi de Penny, qui deviendront bientôt les leurs pour quelques cours, s'étaient élargis à d'autres moments ? Shelley en serait un peu rassurée : ça voudrait dire que Penny passait moins de temps du côté des humains !


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Penelope se faisait souvent taxer de grand-mère par ses amis parce qu'elle avait une passion pour la couture, passion qu'elle avait toujours assumé. C'était même sa grand-mère qui lui avait appris les bases pour la lancer, rare moment finalement qu'elle avait passé avec sa famille. Comme quoi, tout n'était pas toujours à jeter dans ce type d'environnement. Les bons souvenirs étaient donc avec grand-maman, même si elle manquait un peu de patience avec elle. Elle avait quand même souvent une pensée pour elle quand elle commençait une nouvelle pièce. Mais bon, Penny était la seule à vraiment avoir ce style si particulier. La sorcière ne doutait pas que la pièce de son amie serait très jolie. Et faire ça le dimanche, c'était toujours agréable. Un petit chocolat chaud, de la crème et une belle après-midi avec une amie. Finalement, c'est sur des perspectives moins réjouissantes qu'elle se décida à aborder la conversation. La situation actuelle la pesait un peu, elle ne savait pas trop comment aborder les choses, comment se positionner. Elle qui était si farouchement expansionniste se voyait heurtée au mur de ses propres idées. Comment soutenir encore l'expansion, alors que d'autres essayaient de les tuer ? Comment être toujours agréable et ouvert, alors qu'ils ne désiraient que leur mort ? Ces interrogations, si elles ne la maintenaient pas éveillée toute la nuit, la hantaient tout de même un peu. Une fois encore, Penelope avait malgré elle mis les pieds dans le plat. Elle n'avait pas réellement su ce qui s'était passé pour Shelley, elle avait vaguement eu vent d'un décès pendant l'été. Naïvement peut-être, elle se disait que le deuil était passé et que la vie reprenait son cours tel qu'il le devait.

La jeune femme nota vite la grimace de la sorcière, se sentit alors bête d'avoir lancé le sujet. Elle faillit d'ailleurs lui dire d'oublier, de parler de choses plus réjouissantes, mais la nécromancienne poursuivit pour autant. Et d'ailleurs, elle se fendit d'un conseil envers elle, un conseil maternel qui gonfla son cœur malgré le poids de ses mots. « Tu penses qu'il y aura une guerre ? ». A cet instant, Penelope eut l'étrange impression d'être de nouveau la petite fille que Shelley gardait, qui la regardait avec de grands yeux en ayant peur du monstre sous son lit. Elle eut l'impression qu'elle menait sa vie d'une façon très naïve, innocente au danger autour d'elle. Ce sont donc les paroles de la sorcière qui lui firent prendre silencieusement la décision d'arrêter, au moins pendant quelques temps, ses escapades humaines.
La conversation s'amena sur sa coloc' et le poids de toute la situation retomba dans son ventre. Elle détourna les yeux, les mains toujours autour de son thé et le porta à ses lèvres. Elle ne voulait pas péter l'ambiance, mais en réalité, Penny ne se sentait pas très bien en ce moment. Elle avait l'impression qu'on ne la considérait pas, elle en avait fait une presque crise d'hystérie. « Je ne me sens pas très bien pour être honnête avec toi. Déjà que la vie me semble plus dangereuse, j'ai l'impression... » - elle chercha ses mots quelques instants, sachant très bien qu'ils allaient résonner avec la vision qu'avait eu Shelley de son enfance - « j'ai l'impression qu'on ne me considère pas pour ce que je suis, tu vois ? C'est sans doute bête, mais la dernière fois je travaillais sur quelque chose et mon meilleur ami Dubh l'a ruiné pour l'utiliser comme compresse parce qu'il s'était un peu blessé en vol ». Pour une fois, elle décida de ne pas manger quelque chose pour faire passer sa tristesse : « J'avais passé du temps dessus et je n'ai pas beaucoup d'argent... ». Comme à chaque fois que l'on évoquait ses finances, elle avait une larmichette à l'oeil. Penny se sentait nulle sur tous les plans. Sans soutien de la part de sa famille, elle s'était lancée dans une aventure somme toute très curieuse. Mais si quelqu'un pouvait comprendre cela, c'était bien son ancienne nanny.
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"Tu penses qu'il y aura une guerre ?"

Elle avait envie de lui répondre que non, il n'y aurait pas de guerre. Que Saint Patrick n'attaquerait plus jamais les leurs, qu'iels étaient en sécurité et que la communauté magique resterait soudée encore des décennies entières. Mais Shelley n'aimait pas mentir. Elle omettait parfois quelques informations, arrondissait les angles, évitait certaines discussions plus ou moins discrètement, mais elle ne mentait pas. Pour certain·es, ces méthodes révélaient du mensonge, mais pas pour Shelley. Alors, face à la question de Penelope, elle préféra choisir l'option d'arrondir les angles, pour éviter de noyer la sorcière sous la haine qui brûlait son propre palpitant.

"Je ne sais pas, on peut s'attendre à tout." À tout, surtout à des représailles des deux camps. Combien étaient-iels comme elle, à vouloir se venger ? Combien était-iels, à avoir été touché directement par l'attaque de juin ? Et avant même cet attentat, d'autres sorcier·es avaient perdu des êtres chers aux mains de ce groupuscule. Rien que d'y penser, Shelley sentit ses poumons se serrer et son cœur tambouriner. Entre l'angoisse et la colère, il n'y avait qu'un pas chez elle.
Mais heureusement - enfin, façon de parler - Penelope lui répondit sur comment elle, elle se sentait. Et s'il y avait bien une chose qui passait avant les envies de vengeance de la nécromancienne, c'étaient ses proches.

"Je ne me sens pas très bien pour être honnête avec toi. Déjà que la vie me semble plus dangereuse, j'ai l'impression..."

Coude sur la table, menton sur sa paume, elle résista à l'envie de glisser sa main contre celle de Penelope, pour la rassurer, pour lui dire qu'elle était présente et ne partirait pas sans y avoir été invité - quand bien même elles étaient chez elle ! Shelley avait toujours du temps pour la zoomancienne et elle irait même jusqu'à déplacer une réunion de Coven si elle en avait besoin. Bon peut-être pas celles trèèès importantes, celles qui réclamaient des prises de décision urgentes au risque de mettre en danger des sorcier·es, mais toutes les autres, elle les retarderait ou les écourterait si Penelope appelait à l'aide.

"J'ai l'impression qu'on ne me considère pas pour ce que je suis, tu vois ? C'est sans doute bête, mais la dernière fois je travaillais sur quelque chose et mon meilleur ami Dubh l'a ruiné pour l'utiliser comme compresse parce qu'il s'était un peu blessé en vol. J'avais passé du temps dessus et je n'ai pas beaucoup d'argent..."

Oh ce Dubh. Elle ne le connaissait pas personnellement, mais avait déjà envie d'aller lui rendre une petite visite et ça se vit dans le froncement de ses sourcils. Comment pouvait-on confondre une compresse avec une création textile de Penny ? Le respect avait dû se perdre entre deux neurones, chez celui-la. Mais plutôt que de s'agacer sur ce colocataire, Shelley compta dans sa tête avant de prendre la parole - technique qui fonctionnait une fois sur cinq pour diminuer l'agacement qu'elle ressentait souvent contre la gente masculine - tout en glissant sa main libre contre celle de Penny.

"Quel naze !" Et bien, compter n'avait servi à rien, Shelley et sa spontanéité légendaire avaient encore frappé. "Plus sérieusement, ce n'est pas bête Penny. Ton ressenti a le droit d'exister et c'est bien que tu en parles. C'est mieux que de garder pour soi," continua-t-elle, avec plus de douceur et une tendresse infinie dans ses doigts. Son pouce faisait des petits ronds sur la main de Penelope et elle espérait que ce geste la réconforterait à défaut de lui apporter des réponses. Shelley était toujours la première pour écouter et conseiller si on le lui demandait, mais le contraire n'état pas vrai. Si c'était mieux que Penelope évoque ses tourments à quelqu'un, elle, elle gardait bien dissimulé tout ce qui l'attristait depuis toute petite.

"Tu es une personne talentueuse et créative et je ne comprends pas comment certain·es ne le voient pas et surtout ne le respectent pas." Comme ses parents........ Mais était-ce le moment d'évoquer le douloureux sujet de leur présence en filigrane ? Peut-être pas, Penny avait déjà l'air bien assez peiné par la situation avec ce colocataire. "Est-ce que tu en as parlé avec lui ? De son comportement ? À moins qu'il ait attrapé un rhume de cerveau en plein vol ?" Un peu d'humour ne ferait pas de mal, surtout si elle réussissait à tirer un sourire plutôt qu'une larme à la zoomancienne.

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