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Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath

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Vilhelm Von Neergaard
Ichabod Karlsson
Cordelia Walsh
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Cordelia Walsh
Nouveau.elle
Cordelia Walsh

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Trombinoscope : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath 808ed668388235e8bd38552a35acde4f6a8ec64b
Face claim : Ella Purnell
Pronoms RP : elle
Âge : Vingt neuf ans, à jamais gravés sur son visage, encore marqué par les vestiges de ses traits juvéniles, se mêlant subtilement à ceux de l'adulte qu'elle était devenue.
Compte en banque : 8
Arrivé.e le : 14/11/2024
Messages : 3
   
Cordelia Walsh
Enfant des Vents



Tw : isolement social, anxiété/stress chronique, pression parentale, patriarcat/misogynie, classisme, tentative de mariage arrangé.


Identité - Cordelia Walsh, surnommée "Delia" par les rares âmes qui osent une familiarité avec elle, porte un prénom et un nom qui résonnent d'une étrange élégance brisée. Enfant de l'ombre, façonnée par les attentes d'une lignée dont les intentions étaient toujours tournées vers la quête de la perfection et l'importance des apparences, elle apprit dès le plus jeune âge que sa douceur naturelle devait céder à une force forgée par l'obligation de répondre à des idéaux choisis par d'autres. Dissimulant son cœur derrière une façade, derrière un sourire qui n'était que le résultat de ce nom, elle cachait cette détermination de survivre aux attentes oppressives d'une famille obsédée par l'image.
Naissance - 15 juin 1996. Vingt neuf ans, à jamais gravés sur son visage, encore marqué par les vestiges de ses traits juvéniles, se mêlant subtilement à ceux de l'adulte qu'elle était devenue.

Nationalité & Origines - Famille ancienne, native d'Irlande, leur histoire remonte à plusieurs siècles. Leur fortune et leur statut se sont forgés au fil des générations, grâce à des alliances stratégiques et une réputation inébranlable dans la haute société. Chaque geste de Cordelia était minutieusement scruté, chaque décision guidée par des attentes élevées et intransigeantes qu'une telle famille pouvait imposer, le poids d'un nom qu'elle n'avait pas demandé. Son père, un pyromancien réputé pour sa maîtrise du feu, et sa mère, une aéromancienne dont les pouvoirs étaient aussi subtils qu’élégants, ont imposé à leur fille un destin tracé d’avance : celui d’incarner la perfection, aussi bien dans ses actions que dans son apparence
Magie & palier - Aéromancienne de palier 2

Familier - Lotte, la pie bavarde, erre dans l'ombre des jardins, ses plumes argentées scintillant sous la lune. Son bavardage incessant, presque funèbre, brise le silence comme un secret murmurant à l’âme. Elle collecte, avec une étrange nostalgie, les éclats abandonnés, construisant son royaume de bric-à-brac, solitaire et obsédée par la beauté éphémère.
Tuer le temps - Son rôle ? Chasser, fouiller, dénicher les secrets cachés dans les murmures des ombres. En tant que chasseuse de scoops pour la gazette locale, elle était l'ombre derrière chaque information, celle qui triait les vérités des mensonges, la plume acérée qui servait d'intermédiaire entre les ombres et la lumière. Dans l'arène où se mélangent les confidences et les complots, elle savait que chaque mot pouvait être une arme, chaque rumeur une bombe prête à exploser.

Philtre d'amour - Célibataire, elle fait preuve d'une froideur glaciale envers les avances, son cœur d’une complexité insaisissable. Ses parents, dans leur quête de perfection, lui ont trouvé un excellent parti, un homme qui semble répondre à toutes les attentes sociales et familiales. Pourtant, malgré tout ce qu'elle offre et les sacrifices qu’elle fait pour satisfaire les désirs de ses parents, il semble échapper à ses efforts. Elle laisse peu de place à l'idée d'un amour sincère, presque indifférente aux sentiments que d'autres pourraient lui offrir, si bien qu'elle même ne serait pas capable de dire ce qu'elle souhaite. Les échos de son passé, imprégné de règles strictes et d’attentes écrasantes, l'ont façonnée d'une manière particulière : sa perception de l'amour est déformée, empreinte de méfiance. Les gestes et les mots qui l'ont nourrie depuis son enfance l’ont conduite à fuir toute vulnérabilité. Derrière ses sourires faux, elle garde précieusement son âme, la protégeant contre une douleur potentielle de décevoir. C’est ainsi qu’elle vit, dans un voile d’indifférence et de déni, choisissant de n’écouter ni les appels du cœur, ni les attentes des autres.
L'enfer c'est les autres - Cordelia est une isolationniste, héritière des principes de ses parents. ils méprisent presque les humains, qu’ils n’ont jamais côtoyés, car ils incarnent à ses yeux une menace constante pour la magie, donc c'était évident qu'elle pense que cette pensée était aussi la sienne.
Le secret de la magie est un trésor qu'elle entend protéger à tout prix, refusant que celui-ci ne soit exposé au grand jour.



Pseudo - franken-cat
Âge - 32
Comment as-tu connu le forum? - PRD
Géo - PACA

Face claim - Ella Purnell
Crédits -moi-même+eaumourta

Caractère

Cordelia Walsh est modelée par les attentes de ses parents. Perçue comme parfaite par son entourage, elle cache une réalité bien plus difficile à saisir : cette la fierté de satisfaire ses parents, n'est motivé que par la peur de décevoir, mêlée à une solitude écrasante. Son sourire masque des blessures qu’elle n’admettra jamais, car elle a tout fait pour prétendre qu'il n'en était rien. Et derrière son air calme se cache un tourbillon d’émotions qu’elle contrôle avec une discipline de fer, comme si montrer sa faiblesse détruirait tout c'est effort inutilement.
Cordelia observe, capable de deviner les intentions derrière un mot ou un geste. Mais cette lucidité est un fardeau : car cela rappelle constamment qu’elle lutte pour des idéaux qui ne sont pas les siens mais donnés par ses parents. Sous son apparente assurance, elle cache une peur profonde de ne jamais être à la hauteur, de décevoir ses parents. Et c'est cette angoisse qui la pousse à toujours en faire plus, quitte à s’oublier dans le processus.
Elle suit les règles de ses parents avec une précision presque automatique, robotique même, craignant de perdre leur affection si elle venait à décevoir ou à les défier. Ses parents lui ont choisi un fiancé idéal sur le papier, mais ce dernier, froid et distant, ne partage ni ses rêves ni ses envies. Chaque regard glacial de cet homme renforce son sentiment qu'elle peut à tout moment chuter, et perdre à tout jamais l'idée d'avoir une liberté propre.

Alors, pour s’évader, Cordelia lit. Elle s'imagine cette vie où elle pourrait enfin être elle-même, loin des contraintes qui l'étouffent. Et pour ne pas se taire, elle écrit. Toutes les pensées qu'elle ne s'est jamais autorisée à dire. Toutes les choses qu'elle fait semblant de ne pas voir. Prisonnière entre ses obligations et ses désirs. Si elle brille dans tout ce qu'elle entreprend, ou du moins tout ce que ses parents ont choisi pour elle, c'est au détriment de ses aspirations. Sous son élégance se cache une jeune femme fatiguée de porter le poids des attentes des autres, et qui cherche désespérément une échappatoire. Derrière son sourire, elle ignore totalement qui elle pourrait être.

Histoire


Le repas était luxueux, bien plus que ce qu’un enfant de huit ans pouvait espérer comprendre. La lumière tamisée des chandeliers dessinait des ombres délicates sur les murs, et les rires des adultes se mêlaient à l’odeur des plats fins. Assise à la table, Cordelia se tenait bien droite, les mains posées sur ses genoux comme on lui avait appris. Son regard flottait entre les assiettes garnies et les visages des invités qui riaient et discutaient. Des voix graves, trop graves, se perçaient dans le brouhaha feutré de la soirée, et ses oreilles perçaient chaque intonation, chaque mot comme un papillon effleurant la surface d’une mer calme. Elle n’avait que 8 ans, mais déjà, elle savait comment lire les gens.
Les parents de Cordelia avaient l’air si à l’aise, pourtant, elle n’arrivait pas à trouver le même confort. Son cœur battait à la vitesse de la tempête qu’elle cachait soigneusement derrière son visage impassible. Un bruit étouffé, presque imperceptible, se fit entendre sous la table : ses pieds balançaient de manière imperceptible, mais elle se força à les immobiliser. Ne pas bouger, ne pas trahir. Les yeux de son père, fermes comme des pierres, brillaient à l’autre bout de la table, et elle sut qu’il la regardait. Elle avait bien appris la leçon : toujours parfaite, toujours sous contrôle.

La conversation se tourna vers la magie, un sujet que Cordelia maîtrisait sans problème car cela faisait 2 ans qu'elle avait commencé l'académie. Elle écouta un instant, analysant chaque mot avant de se risquer à ouvrir la bouche. Puis, quand ce fut son tour de répondre à une question sur ses cours, elle répondi d'un ton calme et mesuré, parfait. Les mots qu'elle avait entendu si souvent sortir de la bouche de son père "Les arts magiques sont complexes. Mais je me demande parfois si c’est l’étude qui rend les sorciers plus sages, ou si c’est la sagesse qui fait qu’ils étudient mieux." Ses mots étaient juste assez brillants, juste assez intelligents pour satisfaire les attentes, provoquant un rire amusé chez les convive, mais elle se sentait comme une marionnette jouant son rôle.

Elle se força à sourire, mais dans un coin de son esprit, une pensée incontrôlable émergea : Est-ce que je suis assez bien ce soir ? Elle étouffa la question d’un simple geste mental. Il n’était pas question d’être plus qu’elle ne l’était. Pas ce soir. Pas devant eux. Le regard de son père, froid et indéchiffrable, la fixa un instant avant de s’éloigner. Elle était à nouveau en sécurité. Le repas se poursuivit dans une harmonie feinte. Cordelia savait qu’elle resterait là, assise, immobile, parfaitement calme. Tout ce qu’elle ressentait, tout ce qu’elle pensait, devait rester au fond d’elle. Elle devait être ce que l’on attendait d’elle, et rien d’autre. Elle n’était pas encore une adulte, mais déjà, elle savait que la perfection se payait de silence.

_ _ _ _ _

La salle d’étude, éclairée par la lumière froide d’un ciel nuageux, résonnait du froissement des pages et du grattement des plumes sur le parchemin. Cordelia était assise bien droite à l’une des tables, ses gestes précis et mesurés tandis qu’elle traçait ses notes. Les autres élèves semblaient l’ignorer, ou du moins faire semblant. Son aura autoritaire suffisait à tenir à distance la plupart de ceux qui auraient voulu lui parler.

Un garçon entra dans la salle, le pas hésitant. Son uniforme étaient propres mais usés, les coutures visibles trahissant un soin méticuleux pour allonger leur durée de vie. Il se dirigea timidement vers la table de Cordelia, tenant un livre dans ses mains. "Walsh," commença-t-il doucement, sa voix presque étouffée par l’atmosphère studieuse. "Excuse-moi, mais est-ce que je peux te demander une copie de tes notes du cours d’Arts Magiques ? Je n’ai pas pu tout recopier hier, et..."

Cordelia leva lentement les yeux, un sourcil arqué. Elle referma son livre avec une lenteur calculée, le bruit claquant dans le silence. Elle croisa les bras, son regard glacé s’attardant sur lui, scrutant ses vêtements, son allure, tout ce qui pouvait lui donner une prise. "Toi, demander mes notes ?" lâcha-t-elle d’un ton acéré, une pointe de mépris dans chaque syllabe. "Et pourquoi exactement devrais-je te les donner ?"

Le garçon déglutit, visiblement mal à l’aise. " Je... je pensais que..."

"Tu pensais quoi ?" Cordelia se pencha légèrement en avant, sa voix baissant d’un ton, mais son tranchant s’intensifiant. "Que tout le monde ici est là pour te tendre la main ? Écoute, je comprends que tu sois... limité par ta situation, mais ce n'est pas mon rôle de compenser tes lacunes." Son ton était empli de cette arrogance glaciale qu'elle avait absorbée sans y réfléchir, un écho des dîners où elle avait entendu ses parents parler des "indignes" et des "dépendants". Chaque mot était une arme, une barrière soigneusement construite pour garder son statut intact.

Le garçon baissa les yeux, mais avant qu’il ne puisse répondre, Cordelia reprit, comme si elle savourait l’occasion de l’écraser.

"Tu sais, il y a des gens ici qui travaillent dur pour mériter leur place. Peut-être devrais-tu essayer ça, au lieu de mendier les efforts des autres. Oh, et une dernière chose..." Elle lui adressa un sourire froid, presque cruel. "Si tu veux jouer dans la cour des grands, tu devrais au moins avoir l’air de savoir ce que tu fais."

Le silence qui suivit était presque assourdissant. Les autres élèves avaient cessé de prétendre être absorbés par leur travail, certains regardant Cordelia avec une admiration mal placée, d'autres évitant délibérément de croiser son regard. Le garçon hocha brièvement la tête, murmurant quelque chose d'inaudible, avant de se détourner, les épaules basses. Cordelia le regarda s'éloigner, puis rouvrit son livre comme si rien ne s'était passé.
_ _ _ _ _
Le grand hall résonnait des murmures étouffés des élèves, chacun occupé à ses affaires, lorsque Cordelia croisa son chemin. L’homme, un peu plus âgé qu’elle, avait ce regard franc et cette désinvolture dans la posture qui trahissaient une assurance rare. Il s’était arrêté près d’une bibliothèque roulante, feuilletant un livre sans se presser, comme si le monde autour de lui n’était qu’une distraction passagère.

Cordelia sentit l’air se charger d’électricité avant même qu’il ne lève les yeux vers elle. Quelque chose dans son regard la déstabilisa, comme si, d’un simple coup d’œil, il avait percé à jour tous ses secrets. Elle détourna la tête, déjà furieuse contre elle-même pour cette réaction incontrôlable. "Walsh, c’est ça ?" Sa voix était douce, mais avec une pointe de défi qui lui hérissa le dos."Et vous êtes ?" répondit-elle, sèche, sans lever les yeux de son carnet, feignant une indifférence qu’elle ne ressentait pas.

"Quelqu’un qui ne t'inspire pas de politesse, apparemment." Il avait ce sourire au coin des lèvres, l’air amusé. Cette légèreté, cette manière d’interpréter ses piques comme un jeu, la rendait folle.

"Je suis simplement occupée," répliqua-t-elle d’un ton froid. "Pas besoin de chercher plus loin." Il éclata d’un petit rire. Pas un rire moqueur, mais un rire chaleureux, presque complice, qui fit serrer les dents à Cordelia.  "Tu mords pour tenir les gens à distance, mais ce n’est pas très convaincant. Du moins, pas pour moi." dit-il en se penchant légèrement, assez près pour qu’elle capte son parfum discret.

Cordelia sentit son cœur s’accélérer, mais elle serra son carnet un peu plus fort, se raccrochant à son masque d’arrogance. "Peut-être que vous devriez garder vos conclusions pour ceux que ça intéresse." Il recula d’un pas, levant les mains en signe de capitulation, mais son sourire ne disparut pas. "Très bien, je te laisse tranquille… pour l’instant."
Alors qu’il s’éloignait, elle sentit son souffle lui revenir, mais pas sa maîtrise. Le pire ? Elle savait qu’il avait raison. Et c’était insupportable.
_ _ _ _ _

Le jardin était calme ce jour-là, l'air légèrement frais et le soleil déclinant illuminait les fleurs fragiles autour du petit sentier de pierres. Cordelia se tenait debout, les bras croisés derrière son dos, observant Lotte, la pie boudée et bavarde, qui s'affairait à fouiller dans les buissons. La pie battait des ailes avec une excitation qui trahissait ses pensées déjà bien occupées par sa nouvelle trouvaille.

Cordelia haussait un sourcil en observant le tas d'objets éparpillés devant la pie : morceaux de verre brisés, boutons colorés, des plumes abandonnées, un vieux dé à coudre, des éclats de bois érodés par le temps. Lotte, d'un coup de bec, ramassa un petit miroir fêlé, l’examina un instant avant de le poser soigneusement parmi ses autres trésors.
"Pourquoi tu ramasses tout ça ?" demanda Cordelia d'une voix calme, comme si chaque mot devait être aussi précis qu’un sort bien lancé. Elle s’agenouilla à côté de la pie, regardant d’un œil critique l’amoncellement d'objets que Lotte semblait apprécier tant.

Lotte tourna la tête vers elle, ses yeux vifs scrutant Cordelia, comme si elle pesait ses mots avant de les prononcer. Ses plumes noires brillaient au soleil couchant. Puis, dans un petit cri malicieux, la pie lança :"Parce que tout a de la beauté, même ce qui est cassé. Regarde ce verre, il a été brisé, mais il capte toujours la lumière, n'est-ce pas ?" Lotte pivota pour regarder Cordelia droit dans les yeux, avant de reprendre avec une sorte de fierté. "Les gens ne voient que la fracture. Mais moi, je vois comment il brille quand il est sous l'angle juste. Et toi, tu ne vois que des morceaux, mais si tu t'y attardes, chaque pièce a une histoire. Une seconde chance."

Cordelia fixa un moment le verre brisé que Lotte montrait, ses pensées en proie à une étrange agitation. La perfection, la symétrie… C’était ce qu’elle recherchait sans cesse. Et pourtant, là, dans ce petit tas de choses apparemment inutiles, il y avait quelque chose de… différent. Elle cligna des yeux. "Tu penses que tout a le droit à une seconde chance ?" Cordelia ne savait même pas pourquoi elle posait la question, c'était comme si, à cet instant, la question se posait d'elle-même. Elle n'était pas sûre de ce qu'elle attendait comme réponse. Lotte inclina la tête, ses yeux brillaient comme des perles noires. "Oui. Parce que ce qui est cassé ne reste jamais juste cassé. Tout peut être réparé ou transformé, même si les autres ne le voient pas."

Cordelia regarda le miroir fêlé, hésitant. Elle, qui passait son temps à vouloir tout contrôler, tout perfectionner, avait toujours vu les choses brisées comme des échecs. Peut-être que… peut-être qu'il y avait plus à voir. Lotte s’éloigna soudainement, balançant sa queue de manière presque théâtrale. "C'est pour ça que je collectionne. Parce que tout peut être beau, si on sait regarder."

Cordelia resta là, pensive, observant les objets éparpillés, une étrange sensation de curiosité l'envahissant.

_ _ _ _ _

La salle à manger, d’ordinaire trop grande pour seulement trois personnes, résonnait cette fois du tintement des couverts contre la porcelaine fine. Cordelia, assise à sa place habituelle, droite et impeccable, avait appris à maîtriser l’art du silence respectueux. Ses parents parlaient entre eux, comme s’ils oubliaient parfois sa présence. Ce soir-là, cependant, son père posa sa fourchette et se tourna vers elle avec un regard calculateur. Il l’observa un instant, comme s’il jaugeait une marchandise sur le point d’être vendue.

"Cordelia," commença-t-il d’un ton sec, "ta mère et moi avons pris une décision importante. Il est temps que nous envisagions ton avenir avec sérieux."
Un léger frisson lui parcourut l’échine, mais elle ne répondit pas tout de suite. Ses mains, posées sagement sur ses genoux, se crispèrent légèrement. "Un avenir ?" répondit-elle finalement, sa voix mesurée, presque mécanique.
"Un mari," déclara son père sans détour. "Il est évident qu'une jeune femme de ton statut ne peut espérer maintenir sa place dans notre société sans un homme à ses côtés. Nous avons commencé à réfléchir à des alliances stratégiques, des familles respectables avec lesquelles nous pourrions t’unir. Cela ne sera pas négociable."

Le temps sembla se suspendre. Cordelia fixa son père, cherchant une faille dans son discours, une manière de le comprendre. Mais ce n’était pas une conversation. C’était une déclaration de faits, une sentence prononcée sans possibilité d’appel.
"Je comprends," murmura-t-elle, presque inaudiblement. Une réponse automatique, comme on lui avait appris. Mais à l’intérieur, son esprit bouillonnait.
"Une femme n’est rien sans un homme." Ces mots résonnaient dans son esprit, lourds et vides à la fois, comme une vérité qu’elle n’avait jamais acceptée mais qu’on avait plantée en elle depuis l’enfance. Elle voulait se lever, crier qu’elle était bien plus que cela. Mais elle savait que toute protestation serait futile, qu’elle ne ferait que confirmer leur vision d’elle : une enfant capricieuse.

Alors, elle choisit une autre voie. Une voie silencieuse, mais farouche.
Cette nuit-là, seule dans sa chambre, Cordelia se planta devant le miroir. Son reflet lui renvoya une image qu’elle ne reconnut pas tout de suite : une jeune femme avec des yeux durs, résolus. Pas une enfant docile. Pas une poupée qu’on pouvait manipuler.
"Très bien," murmura-t-elle à son reflet, les mains tremblantes mais la voix ferme. "S’ils veulent que j’épouse quelqu'un, je le ferai. Mais ce ne sera pas leur victoire."
Un plan commença à germer dans son esprit. Si ses parents pensaient qu’un mariage était la clé pour préserver son statut, elle ferait de cette contrainte une opportunité. Elle utiliserait cet homme imposé comme un pion, un levier pour gagner l’indépendance qu’ils lui refusaient. Elle ne serait jamais une femme effacée, mais une stratège, tirant les ficelles depuis les ombres.
Elle s’imaginait déjà, souriante et polie, jouant le rôle attendu, tandis qu’elle tisserait des réseaux et renforcerait sa position. Ce mariage serait une alliance à son avantage, pas une cage. Elle se jura que peu importe l’homme choisi, il ne serait jamais plus qu’un outil dans sa quête de liberté.

"Si je dois porter une chaîne," murmura-t-elle, "elle me mènera là où je veux aller."


Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath Test11
Il y a des murmures sur un carnet noir, un petit ouvrage qui ne quitte jamais Cordelia. On dit que ce carnet ne contient pas simplement des pensées ou des informations : il serait une arme, un outil de pouvoir en soi. Certains prétendent que ses pages noires et rigides sont pleines de secrets sur les autres, des morceaux de vie arrachés à ceux qui l’entourent, capturés dans des instants furtifs. Mais ce n’est pas seulement un recueil d'informations : il contient aussi des fragments de sa propre réalité, de ses peurs, de ses désirs. Et surtout, il est le gardien de son propre secret. Le secret de ce qu'elle cache sous son masque de froideur et de maîtrise.

La pièce était silencieuse, à peine éclairée par la lueur pâle d’une bougie vacillante. Cordelia se tenait immobile à son bureau, les mains repliées sur un carnet noir, tout de cuir recouvert. Autour d’elle, l’air semblait plus lourd, comme si chaque souffle se faisait plus lent, plus mesuré, sous le poids de ce qu’elle allait faire. Elle n’écrivait jamais sous pression, mais ce soir-là, quelque chose dans l’air l'y poussait. Ses doigts, longs et fins, frôlèrent le cuir de la couverture avant de s'enfoncer dans le papier, un murmure discret mais chargé de mystère, d’un secret non dit.
Les mots vinrent comme un flot de lointains murmures, se tissant autour d’elle. Les lettres s’inscrivaient avec une précision calculée, chaque courbe de l’encre soigneusement dessinée. Rien n’était laissé au hasard. Aucun mot ne devait s’échapper. Chaque rumeur, chaque observation, chaque parole glissée dans l'ombre de la conversation faisait son entrée sur la page.
Elle s’arrêta un instant, relisant ce qu'elle venait d’écrire. Le parfum de l'encre se mêlait à celui de la cire chaude, et, dans le silence pesant de la pièce, un frisson parcourut ses épaules. Elle leva les yeux, observant l'obscurité autour d’elle. Ses pensées étaient aussi affûtées que le fil d'une lame, et elle savait, plus que tout, que ce carnet, ce journal, était son seul allié dans cette guerre invisible. Les autres ne savaient pas, mais eux… Ils ne faisaient qu’écrire leur propre histoire pour elle.
Elle tourna doucement la page, le bruit de l’encre se mêlant à celui du vent qui soufflait par la fenêtre entrouverte. Le ciel dehors semblait aussi clos que ses pensées. Ce carnet, ces pages, elles étaient plus qu’une simple accumulation de faits : elles étaient la mémoire de ce que Cordelia choisissait de garder pour elle, et l'ombre de ce qu'elle craignait perdre si quelqu'un osait en découvrir le contenu.
D’un geste imperceptible, elle referma le carnet avec un soupir silencieux. Le secret, une fois de plus, était gardé.
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Trombinoscope : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath 55ead6f9c7860bc1a04f2f61e037484071e5bf82
Face claim : Andy Biersack
Pronoms RP : he/him (il/lui)
Âge : 33 ans
Tuer le temps : Tatoueur chez BAD DECISIONS à Leith. Etudes d'architecture qu'il n'a pas terminées, au lieu de créer des plans il les encre sur la peau de ses client.e.s.
Familier : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath Depositphotos_299572594-stock-photo-flying-grey-long-eared-bat
DANTE minuscule chauve-souris discrète qui murmure à l'oreille de son sorcier, mutique le reste du temps.

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Arrivé.e le : 10/11/2023
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Quel bon choix, l'Aéromancie cling
et c'est une très bonne idée, la pie, ça me surprend que personne ne l'ait prise d'ailleurs tant ça colle bien à la magie des vents hey1

bienvenue officiellement, tu sais où nous trouver en cas de besoin et bonne fin de rédaction de fiche !
Vilhelm Von Neergaard
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Face claim : Lucas Lynggaard Tønnesen
Pronoms RP : (he/his)
Âge : 26 ans
Tuer le temps : Acteur, c'est sa vocation,ce à quoi il a toujours aspiré. Petit déjà, il réclamait des cours de théâtre, qu'il poursuivit en club, une fois arrivée à l'académie. Premiers rôle sur les planches puis rapidement sur le petit écran, depuis peu, sa notoriété commence à décoller, alors qu'il commence à jouer quelques rôles sur le grand écrans. Si certain.es pensent qu'il a été pistonné, il n'en reste pas moins quelqu'un de talentueux, qui sait comment changer de masque très rapidement selon les besoins.
Familier : Une petite pieuvre Adorabilis au doux nom de Eir, a rejoint la bassine posée près du berceau de l'enfant prodige. Créature souvent dans la lune, préfère composer quelques vers dans son esprit plutôt que d'écouter son sorcier qui a, selon elle, un débit de parole beaucoup trop rapide.
Compte en banque : 18
Arrivé.e le : 29/04/2024
Messages : 91
   
Oh lala, mais ce début de fiche, j'adoreee kibrille C'est si plaisant de voir ce lien si important pour Helm (oui, on aime le drama...) se construire petit à petit avec une si jolie plume, trop hâte de lire la suite et de pouvoir comploter avec toi pour la suite des opérations dracthehehe Bon courage pour la suite de ton écriture et si jamais tu as la moindre question, n'hésite pas dractkeur
Abigail Reid
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Trombinoscope : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath OfMexh
Face claim : Phoebe Tonkin
Pronoms RP : Elle
Âge : 34 ans
Tuer le temps : Elle vient de demander son transfert comme Préparatrice de Sommeil Éternel suite à son retour à Édimbourg.
Familier : Nyx, une Whippet gracieuse et d’une grande énergie qui fait d’elle une alliée idéale pour aller se dépenser, se vider la tête.
Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath GEnJ5po

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Ce choix de FC heart
Bienvenue sur le forum hi
Judd Rivera
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Trombinoscope : in love with the night
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Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière / Représentant des Volcans au Conseil d'Edimbourg depuis Octobre 2024 / Ancien lapidaire freelance qui répond parfois à des commandes de son cercle proche.

Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath N8f6AtF8_o

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Arrivé.e le : 04/02/2024
Messages : 499
   
Tentative de mariage arrangé ? Je sors Judd, le défenseur des coeurs et des unions-qu'on-veut-et-si-on-veut drama  Plus sérieusement, ta plume est si agréable à lire et ce perfectionnisme mit sur les épaules de Cordelia depuis toujours, ahlalala. J'espère qu'elle va réussir à s'en dégager kawaii

Bonne continuation d'écriture, hâte de découvrir son caractère et son histoire run
Adriel Rhodes
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Trombinoscope : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath Giphy
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Tuer le temps : C’est dans le silence qu’il opère le mieux, chuchoteur onirique est un titre qu’il embrasse depuis 2019.
Familier : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath Kvj2
Haley. Discrète et indépendante, elle garde ses griffes acérées quand elle n'a pas le regard rivé sur Adriel.

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Arrivé.e le : 23/09/2024
Messages : 171
   
Ce FC et ce prénom ! Que de bon choix en plus d'un chouette coven =)

Bienvenue sur le forum, je ne doute pas que tu trouveras de chouettes liens à développer avec les personnages de CoS ! Amuse toi bien pour la suite de cette fiche que j'ai hâte de lire =)
Cordelia Walsh
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Trombinoscope : Cordelia Walsh ⨳ Only six feet between me and catching my breath 808ed668388235e8bd38552a35acde4f6a8ec64b
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Pronoms RP : elle
Âge : Vingt neuf ans, à jamais gravés sur son visage, encore marqué par les vestiges de ses traits juvéniles, se mêlant subtilement à ceux de l'adulte qu'elle était devenue.
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Arrivé.e le : 14/11/2024
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merci beaucoup pour vos message, j'espère que tout ce que j'ai pu rajouter vont satisfaire vos curiosité :3
Xie Jingyi
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Xie Jingyi

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Tuer le temps : ORNITHOLOGUE à l'Hermitage of Braid
Familier : FANG, un Loddigésie admirable (colibri) qui déteste ces fausses fleurs en plastique (quelle ignoble farce !) que les citadin‧e‧s mettent partout pour faire joli (c'est moche, d'abord)
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Bienvenue sur le forum !
Tu as fait un super choix de PL (et de faceclaim drama ) et j'ai très hâte de voir l'évolution de cette demoiselle ! aah (et ses interactions avec Helm aussi lol1 )

Et quel bon, excellent choix de coven kibrille
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