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[Terminé] Calamity - Ft. Gabriel

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Aileen Flores
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Calamity
09.06.24



TW : TOC, une cousine tout feu tout flamme, comme d'hab.... Intrusion aussi, décidément...

" Leen, on nourrit comment une pieuvre ? "


Aileen cligne plusieurs fois des yeux, bug totalement devant le message de son cousin, mais surtout l'heure à laquelle il l'avait envoyé... Qui voulait nourrir un pieuvre si tard dans la nuit ? Pire, qui voulait nourrir une pieuvre ? Et surtout, pourquoi diable GABRIEL voulait nourrir UNE PIEUVRE dans la nuit ?? La blonde se lève d'un bon, essaye d'appeler, mais elle ne fait que tomber sur le répondeur... Elle peste contre Gabriel avant de vite enfiler quelques vêtements, faire un passage à la salle de bain avant de prendre la porte, d'oublier ses clés à l'intérieur de l'appartement, les cherche pendant dix minutes avant d'enfin pourvoir ressortir, vérifiant trois fois que la serrure est bien verrouillée et cinq fois que sa poignée est relevée jusqu'au bout. Enfin dans la rue, la jeune femme se précipite jusqu'à l'immeuble où loge le plus âgé, sans même se soucier de l'heure qu'il était ni même de savoir s'il était bien à son appartement. Mais sur le coup, ça lui paraissait logique que son cousin soit chez lui, où est-ce qu'il pouvait être, de toute façon ?

Profitant du passage de la petite mamie du rez-de-chaussée pour passer la porte d'entrée, elle gravit bien vite les escaliers pour aller toquer (tambouriner) à l'entrée de l'appartement. " GABRIEL OUIVRE " W7h30 du matin, c'était une bonne heure pour se réveiller, après tout, le soleil montrait le bout de son nez, les oiseaux chantaient, c'était THE moment pour boire son café et aller se promener ensuite. Tant que la porte ne s'ouvre pas, Aileen continue de tambouriner, comme si sa vie en dépendait. Et lorsqu'elle entend le verrou se défaire et surtout, voit la poignée se baisser, l'écrivaine fonce, pousse la porte pour entrer en trombe dans le logement de son cousin.

" Elle est où, ta pieuvre ?? Tu ne lui as pas donné n'importe quoi j'espère ? Et pourquoi DIABLE tu me demandes comment on nourrit une pieuvre à ..." elle regarde son écran de téléphone "23h30 ?? En plus tu ne répondais pas !! J'ai eu peur moi !! Y'en a qui sont venimeuses !! "

Regardant tout autour d'elle, Leen semble chercher un animal aquatique, avant de se diriger vers la salle de bain, parce que c'était certainement là que se trouvait l'animal. Mais rien.... C'était très étrange quand même... Passant la tête par le cadran de la porte, la jeune femme regarde le garde, d'un air suspicieux.

"... Tu ne sens pas l'alcool pourtant... Tu en as fait quoi, de ta pieuvre ? Bonjour, d'ailleurs, tu vas bien ? Tu as une petite mine..."


Gabriel Selvaggi
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Gabriel Selvaggi

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Calamity... Jane

juin 2024 feat  @Aileen Flores  

TW : gaslighting - violence - mention d'alcool


"GABRIEL OUVRE !"

C'est avec une voix nasillarde reconnaissable parmi mille, un milliard de coups contre sa porte d'entrée et un mal de crâne à en avoir les yeux douloureux que Gabriel se réveille. Du moins, se décide à se lever, après une nuit si courte qu'un passage au lavabo n'y résoudra rien. De toute façon, Leen encastrerait sa porte avant, s'il ne va pas lui ouvrir maintenant. Pieds nus, bas de pyjama et t-shirt à manches longues qui sent autant la rose que son haleine matinale, le Garde a à peine la main sur la clé et la poignée que sa tornade de cousine s'infiltre chez lui comme les problèmes dans sa vie. Same old shit.

"Elle est où, ta pieuvre ??"

Il n'écoute pas le reste, statique comme une gargouille qui attend son heure pour cracher sur les touristes (ou sur Aileen plutôt). Gabriel avait presque oublié qu'il lui avait envoyé un message, sous le coup d'une panique qu'il niera même si on lui foutait le nez dans une bassine remplie à ras bord. Porte close, verrou remis à sa place, l'écossais la toise deux secondes avant de la laisser faire son petit tour d'appartement sans l'arrêter : de toute façon, qui est capable d'arrêter la Flores, quand elle a une idée derrière sa foutue perruque blonde ? Personne. Pas même lui. Surtout pas lui. Quant à sa supposée inquiétude sur son cousin se faisant piquer par une pieuvre... Pouah, c'est qu'elle devient sensible, la gamine. Pas de réponse pour autant, alors que le blond abandonne le couloir pour atteindre la cuisine : qu'elle fasse son petit tour d'inspectrice des animaux en détresse, lui a le ventre qui tire et la tête qui réclame une dose de caféine pour arrêter de palpiter.

La machine a café est en marche, il sort deux tasses et attend patiemment qu'elle arrête ses conneries. S'iels ne pouvaient pas échanger sans s'engueuler, au moins pouvaient-iels prendre un café sans s'écharper. Quoique.....
Quand la tête d'Aileen apparaît  (enfin) dans l'embrasure de la porte, Gabriel s'attend à tout sauf à ce qui suit.

"... Tu ne sens pas l'alcool pourtant... Tu en as fait quoi, de ta pieuvre ? Bonjour, d'ailleurs, tu vas bien ? Tu as une petite mine..."
"Leen. J'bois jamais d'alcool." Ça le fait souffler, qu'après toutes ces années et ces batailles de petits-pois aux repas familiaux, elle n'ait jamais remarqué qu'il avait constamment un verre de jus devant lui, non des bulles.

"Y'a jamais eu de pieuvre. Je voulais juste savoir si Madame-je-sais-tout savait vraiment tout. Et bin' non, visiblement. Assieds-toi et viens prendre le p'tit dej au lieu de me rappeler constamment que j'ai une sale gueule. Y'a du cappuccino dans le placard si tu préfères."

Qu'elle s'intéresse sincèrement à sa santé, à son sommeil ou à sa vie privée est impossible aux yeux de l'écossais : si Leen lui pose des questions, c'est simplement pour avoir un levier sur lequel appuyer ensuite.

"Quoi de beau dans ta vie de princesse ?"

C'est dit avec autant d'aigreur qu'une bouteille de lait tourné. Gabriel n'a jamais apprécié Leen et sa petite vie bien tranquille qu'elle aime piétiner avec ses écrits où la magie est tout sauf un danger. Il n'a jamais apprécié non plus la voir se rêver grande enchanteresse des temps modernes alors que lui a des cicatrices qui témoignent de leur dangerosité. Parfois, Gabriel rêve même de lui balancer toute la vérité pour lui révéler ce que la sorcellerie a fait de leur famille. Ce qu'elle a pris à Raphael, ce qu'elle a détruit chez lui, ce qu'elle a fait germer, dans le myocarde des Selvaggi. Pourris jusqu'à la moelle peut-être, mais la responsable, c'est elle, pas eux et surtout pas lui.

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Calamity
09.06.24



TW : TOC, une cousine tout feu tout flamme, comme d'hab.... Intrusion aussi, décidément...

" C'était une blague, Gaby."

La blonde lève les yeux au ciel, non sans laisser un soupire agacé s'échapper de ses lèvres, alors qu'elle revient dans la cuisine, zieutant pourtant un peu partout, sait-on jamais. Vraiment, Gaby n'avait aucun sens de l'humour, c'était terrible, Aileen se demandait comment il pouvait être son cousin, il était plus aimable qu'une porte de prison. C'était sûrement son métier qui faisait ça, en même temps, contrôleur de taxes, ce n'était pas le métier le plus joyeux au monde. Pas étonnant que ça l'ait rendu comme ça. Et puis il traînait souvent à l'église, ça aussi ça n'aidait pas. Il était coincé un peu, Gabriel et surtout, il était aussi fermé que les mentalités de certaines personnes lié au lieu de culte. Il était d'un autre temps, d'une certaine façon.... Mais ça rendait tout bien compliqué, mine de rien. Et puis soudain, elle se fige, lance un regard outré vers son aîné. "Pardon ????" Comment ça, il n'y avait jamais eu de pieuvre ? " T'es sérieux ?? Tu me fais paniquer si tôt le matin pour rien ?? Et même, tu es sérieux de m'envoyer ce genre de message si tard dans la nuit ?? Tu sais bien que je dors dans ces eaux-là en plus!!  "

La demoiselle vient bruyamment tirer une chaise de la cuisine pour se laisser tomber dessus, bras croisés. Ça lui apprendra, à lui faire des blagues de très mauvais goûts. "Et si, je sais très bien figure-toi. Parce que les pieuvres, ça mange surtout des crustacés, comme du homard, des crabes, mais aussi des mollusques de types gastéropodes et bivalves marins même si elle mange un peu tout ce qu'elle peut attraper la bichette. D'ailleurs, la pieuvre commune chasse au crépuscule, cachée dans des trous ou des anfractuosités. Et j'aurais pu te le dire, si tu ne m'avais pas envoyé un message tard dans la nuit. " Levant son nez en l'air, d'un air dédaigneux, la jeune femme finit tout de même par se détendre, attrapant la tasse de café qu'on lui tendait, le savourant un peu, après un réveil compliqué et surtout anxiogène. "Tu n'as pas répondu à ma question, d'ailleurs. Tu vas bien ? " levant ses yeux de sa tasse, elle observe le blond face à elle, attendant réellement une réponse. Parce que, mine de rien, elle voulait vraiment savoir, se doutait que ses traits fatigués n'étaient pas dû à une nuit un peu agitée. Il y avait autre chose, son instinct le lui disait. Mine de rien, son message était bien étrange, est-ce qu'il s'agissait d'un message codé ? Elle partait peut-être trop loin, esprit d'écrivaine oblige, mais elle n'y pouvait rien, le moindre petit stimulait faisait tourner à plein régime son imagination.

" Pas grand chose, la routine avec les toutous, j'en accueille un nouveau cet aprem, il est trop mimi. Et puis sinon, j'ai eu mon entretien avec mon éditrice, elle me propose un contrait pour une trilogie, je suis encore en train de réfléchir à la proposition. " Rien de neuf sous les tropiques, en soit. La vie d'Aileen était bien tranquille, comparée à celle de son cousin. Et même si elle n'était pas toujours facile, la blonde faisait tout pour toujours voir le positif, éviter d'imposer ses moments de down complet, de raconter comment certains symptômes pouvaient refaire surface. Et surtout, elle ne souhaitait pas donner quelques cartes à Gabriel... ça serait lui donner des cartes pour la blesser et il fallait avouer qu'elle n'avait pas trop envie de ça, mine de rien, il l'agaçait déjà assez sans ça. " Et toi ? "

Gabriel Selvaggi
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Calamity... Jane

juin 2024 feat  @Aileen Flores  

TW : masculinité toxique - stéréotypes de genre - sexisme - langage fleuri


Il ne réplique rien, n'essaye même pas de stopper son monologue, bien conscient que même s'il avait un coup de fil et le prenait, Aileen ne s'arrêterait pas pour autant de piailler. Bien sûr qu'elle sait pour le régime alimentaire d'une pieuvre, bien sûr qu'elle aurait pu le sortir de cette impasse en un coup de baguette magique et trois remarques dans sa gueule au passage. Bien sûr qu'Aileen Flores a réponse à TOUT étant donné qu'elle passe sa vie le nez dans les bouquins, protégée d'une vie merdique pendant que lui tente de rafistoler la sienne à coup de chatterton. Quant à la mention du SMS tardif... Ok,  elle marque un point et il aurait dû vérifier avant, ça n'est jamais cool d'être réveillé par un SMS inutile. La prochaine fois, il ne lui enverra rien du tout.

Sans un mot, il attrape les deux tasses de café pleine et en pose une face à Aileen, qui continue de le marteler à coup de "ça va bien ?" Non ça ne va pas bien et ça doit se voir à sa tronche, que rien ne va en ce moment. Des cernes violacées, une peau grisâtre, des racines de merde et un oeil vitreux ne sont pas signes d'un équilibre de vie et ça, Aileen le saurait si elle sortait son nez de sa putain de fantasy.

"Ça va" glisse-t-il, sans laisser la moindre porte ouverte à un interrogatoire digne d'une série de crime sur la BBC. Heureusement, la voilà repartie dans un monologue, et à vrai dire, ça lui convient, à Gabriel, que sa cousine parle autant. C'est plus facile pour lui, quand quelqu'un comble le moment. Bien une femme qu'il pense, avant de se gifler intérieurement en repensant au regard de Mary, la dernière fois qu'il a balancé ça trop rapidement. En plus, même lui s'était déjà fait la remarque, qu'il n'y a strictement rien de logique entre le débit de parole et le genre, mais bon, les habitudes et la connerie. Surtout la connerie.

Le voilà qui fronce légèrement les sourcils en l'entendant évoquer un possible contrat pour sa trilogie. Si Aileen avait écrit quelque chose de réaliste, Gabriel aurait été fier d'elle. Il aurait même été le premier à promouvoir son livre, comme il le faisait parfois avec la musique de Raphael. Si elle s'était glissée dans la peau d'une détective ou d'une coiffeuse pris dans le tumulte de la vie quotidienne, il en aurait fait son livre de chevet. Tout aurait été si différent, si Aileen n'avait pas cette appétence pour la magie et le surnaturel. Il ne la détesterait pas autant (pas pour ça en tout cas), ne reniflerait pas d'un air dédaigneux à la moindre mention de son ouvrage et surtout, Gabriel ne serait pas autant un connard, à tenter de miner sa confiance sans aucune once de sympathie. Après coup, il se dira qu'il y a été trop fort et que surtout, il est seulement trop lâche pour lui expliquer sincèrement ce qui le dérange dans ses livres. Car oui, Gabriel les a lu, ses histoires. Il les a lu et a mal dormi ensuite.

"Prends ton temps pour réfléchir, le monde se porte très bien sans tes bouquins. " lâche-t-il, avant une longue gorgée de son café. "Mais trop bien pour le nouveau chien. Tu m'enverras une photo ?"

Car les chiens, Gabriel les adore. Souvent le soir, il parcourt les sites web des refuges du coin, en se disant qu'il pourrait offrir de l'amour et un chouette cocon à un chien. Il se voit bien, ouvrir un oeil et sentir une truffe humide coller son propre museau pour lui réclamer une balade. Ça l'emmerderait même pas de sortir à 3h du mat' pour que l'animal aille faire ses besoins. À méditer et à voir si ça pourrait coller avec son quotidien un poil trop rempli.

"Et ma vie....Ça va. J'vais pas te dire combien de rattrapages d'impôts j'ai balancé cette semaine, ça va te faire rouler des yeux. Mais sinon, j'ai battu mon record au soulevé de terre. Plus de 2x fois mon poids de corps, j'avoue que j'étais assez fier. " Un maigre sourire apparait enfin, même s'il sait bien qu'Aileen n'en aura rien à foutre de ses résultats sportifs : à vrai dire, pourquoi elle était là au vu de leur relation dès plus nulle ? Elle aurait pu seulement l'appeler ?

"Aileen, pourquoi t'es là en fait ? Et prends pas l'excuse de la pieuvre." lui demande-t-il, les yeux un peu plissés. Même lui ne sait pas si c'est à cause de son mal de crâne ou de la pointe d'inquiétude de voir sa cousine devant lui, prête à discuter.


Aileen Flores
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Calamity
09.06.24



TW : insultes, patricaca, stéréotypes de genre,  

Non, ça n'allait pas, elle n'était pas idiote, Aileen. Par contre, son cousin l'était, lui. À croire que juste un "ça va" était suffisant, alors qu'il a des valises sous les yeux, que ses traits tirés, son teint affreux. Mais elle ne pouvait pas le confronter n'est-ce pas ? Parce que si la blonde tentait une attaque frontale, la réplique de l'homme serait violente, elle le savait... Et si tôt le matin, non, elle préférait éviter. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était de continuer de poser la question jusqu'à ce qu'un jour, peut-être, il arrêtera de jouer au mâle Alpha sans foi ni loi, que rien n'atteint... Sauf si Leen se dit d'un coup que ça suffit et décide de tout lui envoyer à la figure avant... En tout cas, elle n'insiste pas pour le moment, vient lui donner des nouvelles, évoque sa vie, puisque le contrôleur d'impôts de mes deux le demandait. Mentionnant sa possible trilogie, un maigre espoir se fait dans le cœur de la jeune femme, quand elle entend le début de la phrase de l'homme en face d'elle. Mais il se retrouve bien vite piétiné par la suite.

Un regard noir se plante dans les yeux de Gabriel, froid, acéré, celui qui rappelle la Abuela Maria dont ses yeux sombres pouvaient vous donner l'impression d'être transpercé.e de toute part quand la colère montait... Non, elle n'allait pas s'énerver parce qu'il avait touché un point sensible. C'est ce qu'il voulait, de toute façon. Et elle ne lui donnerait pas ce plaisir. Non, Aileen se contente de le fixer, avec ce même regard, pendant de longues secondes, tout en sirotant son café. Café qu'elle s'imaginait envoyer dans sa tronche de cake, mais il était trop tôt encore et il fallait respecter le pauvre liquide sombre dans cette tasse, qui n'avait rien demandé. Venant reposer sa tasse sur la table de la cuisine, l'écrivaine reprend cependant, ignorant la première partie de réponse de Gabridiot. " Bien sûr, je suis certaine qu'il te plaira. " Comme presque tous les chiens qu'elle lui envoyait, ceci dit, mais si au moins, ça pouvait apaiser un peu les tensions.

Elle allait d'ailleurs envoyer une pique cinglante sur cette histoire de record battu, parce que vraiment, elle en avait rien à faire, de ses exploits de bonhomme body Builder. Mais le maigre sourire qui apparaît fait pester mentalement Aileen. Non, elle n'allait pas se venger comme une gamine, elle allait être l'adulte dans cette situation, même si elle était la plus jeune. ELLE allait être responsable, mature, vu que visiblement, son cousin ne pouvait pas le faire. " Ooh, c'est chouette pour ton record ! Comme quoi, les efforts, ça paye. " Voilà, elle faisait un pas vers lui, il pouvait bien le faire aussi, non ? Ou alors il avait vraiment la capacité émotionnelle d'un huître pour rester bloquer en phase connard fini ? Non, visiblement, il ne pouvait pas, Gabriel, parce que Monsieur faisant son grand, son fort, son HoMmE donc il devait faire son bourru, celui qui envoie tout le monde sur les roses quand on tente de l'approcher un peu trop. " Tu es sûr que tu ne veux pas la pieuvre ? Non parce que sinon, tu vas encore t'énerver, je le sens." Finissant son café, elle voit bien que non, la pieuvre ne pouvait pas servir d'excuse, malheureusement. Alors, poussant un petit soupire, elle repose ses yeux sur le blond décoloré.

" Je m'inquiète pour toi, c'est pour ça. Et puis, je sais, on se déteste, genre les ennemis originels, tout ce que tu veux JE SAIS, mais juste... Ce n'est pas dans tes habitudes de m'envoyer des messages comme celui d'hier. Donc, forcément, je m'inquiète, déjà que tu es hyper fatigué au quotidien. Là, ça à l'air d'être pire. Ça prend tellement d'énergie, inspecteur des impôts ? " Parce que oui, même si elle le détestait grandement, l'aîné restait son cousin, idiot, certes, mais son cousin. Elle savait qu'il avait bon fond, juste qu'il était trop pris dans cette société patriarcale, un besoin de paraître fort, sans faille et autres bêtises du genre, donc forcément... ça le rendait con. Mais elle l'aimait quand même un minimum, ce Gabrikuidhuitre, assez pour s'inquiéter de son état.

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juin 2024 feat  @Aileen Flores  

TW : masculinité toxique - insulte - violence - option conn*rd enclenchée


Il n'a pas besoin de regarder longtemps Aileen pour lire dans son regard noir, toute sa colère et son agacement. Est-ce que ça l'amuse ? Pas vraiment. Dans d'autres circonstances, pas avec des saletés encore au coin des yeux et la marque de l'oreiller sur sa joue droite, il aurait eu un sourire goguenard, discret oui, mais bien railleur. Il aurait même été capable de continuer sur sa lancée, pour écraser un peu plus sa passion, tâcher son amour de la magie de violence et de mépris. Mais pas ce matin, pas l'énergie, pas l'envie finalement, alors qu'il hoche de la tête, presque surpris de la voir le féliciter pour son record. Aileen a autant de dédain pour son amour du sport que lui pour son goût des formules magiques. Elle ne voit que les stéréotypes accolés à la musculation, que ce que la société renvoie, de cette activité  plus complémentaire qu'on peut se s'imaginer. Tout ce sport, ça l'aide à se canaliser. Ça l'aide à rester concentré, à ne pas laisser trop longtemps son esprit divaguer. Le temps libre, chez le Garde, c'est trop de pensées parasites, trop de retours dans le passé, trop de "et si j'avais fait ça ? Et si j'avais dit ça ?". Quand il soulève deux fois son poids, tout en lui est concentré sur le maintien de son dos droit, sur sa prise inversée sur la barre, sur son souffle bloqué lors du soulevé, sur sa force dirigée dans ses lombaires avant de glisser dans ses ischiojambiers. Gabriel n'a jamais autant l'impression d'avoir les pieds bien ancrés au sol que quand il soulève de la fonte, en explosif ou en force, ou quand il fait du vélo. Si le Garde avait le courage d'aller voir un·e psychologue, on lui expliquerait sûrement que le sport l'aide à maintenir en place sa santé mentale vacillante, mais aussi à oublier. Quoi ? Il lui faudrait beaucoup de séances pour gratter la surface d'une réponse. Mais "courage" et Gabriel ne sont pas faits pour co-exister.

Nouvelle gorgée de café, alors qu'il se penche un peu en arrière, attrape son paquet de biscottes et le pot de beurre de cacahuète à côté. Début de mois oblige, il n'a pas encore eu le temps d'aller faire ses courses. Son avoine lui manque.

"Je m'inquiète pour toi, c'est pour ça. Et puis, je sais, on se déteste, genre les ennemis originels..."

En train de tartiner sa biscotte, il relève les yeux à la mention des ennemis originels. Bien un truc de bouquin fantastique ça encore. À quand l'usage du mot "épopée" ? Ou "élu" ? Et puis elle veut dire quoi enfait ? Quand Aileen avait quatre ans, il l'aimait. Après aussi. Et oui, il la déteste, mais y'a rien "d'originel" là-dedans. Il la déteste, mais... Pas pour elle. Pas pour qui elle est. Comme toujours avec Gabriel, les nuances de ses sentiments sont aussi claires pour lui que floues pour son cercle proche.

"Donc, forcément, je m'inquiète, déjà que tu es hyper fatigué au quotidien. Là, ça à l'air d'être pire. Ça prend tellement d'énergie, inspecteur des impôts ?"
"Vous vous êtes donné le mot avec Raph ? De me dire que j'ai une sale gueule à chaque fois qu'on se croise ?"

Oui, il le sait, qu'il a une gueule épouvantable en ce moment. Et que toutes ses tentatives pour paraître un peu moins crevé se sont soldées par un échec. Après, ça n'a pas l'air de gêner les femmes avec qui il a relationné dernièrement, alors bon, est-ce vraiment problématique ? Tant qu'il continue de plaire, de réussir à faire son sport, de gérer sa carrière, de suivre les ordres du Conseiller... Pourquoi s'en soucier, de sa santé ? C'est pas ce qu'on attend de lui finalement ? D'être beau, puissant et de se la fermer ?

Un croc de biscotte plus tard, il glisse la seconde à Aileen avant de souffler un bon coup. À quand remonte son petit-déjeuner tranquille, sans personne pour venir lui tirer les vers du nez ? Il ne sait plus, a envie d'aller se recoucher.

(lancé de dés)

"Sérieusement Leen, ne t'inquiètes pas pour moi. Je mérite pas un gramme de ton inquiétude, vraiment. Garde plutôt cette énergie pour les toutous et..."

Il hésite, dodeline de la tête, sait pas trop comment s'y prendre, avec les compliments. Mais il n'a clairement pas envie de se prendre une tasse de café dans la tronche et vu comment c'est parti, Gab veut bien lâcher du lest. Un peu, et à sa façon. En étant bancal et blessant.

"...ta plume. Qui est poignante. Même si putain, si tu pouvais écrire quelque chose de plus.... de moins magique, ça serait canon. T'as un don, et ça m'fait chier de te voir dans ce registre alors que... T'y connais rien."

Y'a pire, comme façon de dire qu'il aime sa façon d'écrire, mais pas ce qu'elle en fait. Y'a bien mieux aussi, avec moins d'agressivité et moins d'injures. Moins de méchanceté aussi. Il souffle le froid et le chaud, Gabriel, incapable d'en dire plus, dans l'interdiction de lui expliquer concrètement, pourquoi elle n'y connaît rien, Aileen. Pourquoi il vaut mieux qu'elle n'y connaisse jamais rien.


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TW : insultes, patricaca, stéréotypes de genre,  

Petit monologue de la part d'Aileen, comme bien souvent dans ces moments-là. Elle s'explique trop, se justifie trop, essaye de prendre toujours des pincettes avec son cousin même si bien souvent, c'était un échec total. Parce qu'elle parlait sans réfléchir assez, fréquemment. Parce qu'elle était souvent dans une posture défensive face à son aîné, parce qu'ils n'arrêtaient pas de se disputer, à longueur de journée et que la moindre petite contrariété pouvait les faire monter dans les tours. C'était terrible, mais c'était ainsi. Ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde, ce n'était pas faute d'essayer pourtant, mais le signal se brouillait à chaque fois quand ils étaient dans la même pièce. Aileen regarde Gabriel, soupire un peu à ses dires, si même Raph lui disait qu'il avait une sale tête...

"Absolument pas, mais si on n'arrête pas de te le dire, c'est qu'il y a une raison, non ? "

Du genre, il avait trop de problèmes dans la vie et pensait qu'il pouvait tanker comme il fallait, mettre tout ça sous le tapis et tourner le dos à cette montagne de poussière cachée. Sauf qu'à un moment donné, ça lui tombait forcément dessus... Mais il est vrai que dans la famille, aller se faire aider, parler de ses soucis, ce n'est pas vraiment bien vu, on est plutôt du genre "reste fier.ère, pleure pas, tu n'es pas en sucre." D'autant plus avec les personnes au masculin... Remerciant son cousin d'un petit sourire quand il lui tend la biscotte, elle vient croquer dedans, en mimétisme avec l'homme en face d'elle, avant de froncer les sourcils, ce qu'il disait n'avait aucun sens.

"Mais, pourquoi est-ce que -"

Mais la blonde s'arrête, le laisse finir sa phrase, de toute façon, il continuait de parler, elle pouvait au moins lui laisser le temps de finir sinon il allait encore râler et ça commençait à bien faire. Et quelle fin... l'autrice se fige, regarde le garde avec des yeux ronds, alors que sa main reste en suspend, tenant sa biscotte au beurre de cacahuète. C'était un compliment ?

"Oh..."C'était tout ce qui sortait de sa bouche pour le moment. Elle n'était pas habituée, Aileen, ne savait même pas qu'il avait réellement lu ses écrits, qu'il avait apprécié sa plume. C'est bête à dire, mais elle avait presque envie de pleurer, sur le moment. "Je..." Son cousin venait vraiment de lui faire perdre ses mots, un miracle quand on connaissait la plus jeune. Elle qui avait toujours quelque chose à dire, à revendiquer, elle qui était habituée à rebondir, sortir ses mots les plus piquants à chaque fois, se retrouvait totalement silencieuse devant un tel compliment, certes, un peu maladroit, un peu agressif, mais venant de Gabriel, c'était normal.

" Merci ? " qu'elle vient dire, d'une petite voix, venant poser sa biscotte frottant un peu un œil qui se faisait trop humide à son goût. Ça ne lui ressemblait pas, ça ne leur ressemblait pas, mais... C'était agréable ? D'une certaine façon ? Même si la fin des mots du blond décoloré lui revenait en tête et que d'un coup, la curiosité d'Aileen était piquée.

" Je ne savais pas que tu avais lu un peu ce que je faisais... Et je comprends que tu n'aimes pas vraiment le registre où je suis... Tu as toujours été plus terre à terre... Mais j'ai essayé, de faire des choses qui se passent dans notre monde, sans magie ni rien mais... je n'étais pas satisfaite... Si tu veux, je pourrais te faire lire ? "

Est-ce qu'elle essayait de faire un autre pas vers son cousin, pour qu'ils aient plus à partager ? Oui... même si ça la rendait un peu nerveuse de montrer cette partie d'elle à Gabriel... Mais il aimait sa plume, peut-être que ça pourrait lui plaire ? Même si elle n'aimait pas trop ?

"Par contre, je n'ai pas vraiment compris ce que tu voulais dire par "T'y connais rien", comment ça, j'y connais rien ?.  "

Car après tout, c'était du fantastique, on pouvait tout faire, grâce à l'imagination et elle savait très bien que la magie, ça n'existait pas, en aucun cas, on le lui bien assez répété, on l'avait bien assez traumatisée sur ce sujet pour qu'elle puisse un jour croire que tout ceci était réel, mais ce qu'avait dit l'autre adulte était tout de même déroutant.

" Ceci étant dit, tu mérites mon inquiétude, on est de la même famille, tu es mon cousin et même si on passe le plus clair de notre temps à se chamailler, que parfois tu me sors vraiment par les trous de nez et que j'aime te balancer des petits pois dès qu'on est trop en face l'un de l'autre pendant les repas, ben...  "  je t'aime tout de même. Mais ça, elle n'arrive pas à le dire, Aileen. "Enfin, qui aime bien châtie bien, comme on dit, non ?"

C'était mieux ainsi, de le dire de manière détournée sans inclure le "je" dans tout ça, de mettre de la distance avec tout ceci. Parce que même si elle était la première à dire qu'il fallait exprimer ses ressentis, ses émotions, elle était aussi bien plus frileuse de parler des siens encore plus à sa famille.


Gabriel Selvaggi
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Il ne manque pas son silence, Gabriel. Ni ses yeux ronds ou sa biscotte tenue en l'air, biscotte qui va finir par prendre la poussière. Elle est surprise de quoi ? De son commentaire ? Qu'il ait lu ses livres ? Jusqu'au bout ? Quel choc ça doit lui faire, à celle qui ne le pense capable que de soulever de la fonte. Le blond ne réplique pas pour autant, la laisse reprendre son souffle, alors qu'un "Merci... " glisse finalement de ses lèvres. Le silence en écho, le quarantenaire prend une longue gorgée de café avant de continuer à croquer dans sa biscotte, comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'avait pas laissé filer un compliment au détour de la méchanceté.

"Je ne savais pas que tu avais lu un peu ce que je faisais... Et je comprends que tu n'aimes pas vraiment le registre où je suis... Tu as toujours été plus terre-à-terre..."

C'est peu de le dire, Gabriel n'a jamais apprécié tout ce qui tourne autour de l'irréel. Fantasy, fantastique, même la science-fiction, ça lui tire des soubresauts d'angoisse. De l'incompréhension aussi, sur la raison qui pousse les gens à lire ce genre d'histoires alors que le monde est déjà bien assez éprouvant.

"Mais j'ai essayé, de faire des choses qui se passent dans notre monde, sans magie ni rien, mais... je n'étais pas satisfaite... Si tu veux, je pourrai te faire lire ?"
"Comme tu veux" qu'il répond, sans grande conviction. Si elle n'en est pas satisfaite, pourquoi lui passerait-elle ses écrits ? Même s'il les trouve géniaux, ça ne changera rien à ce qu'elle en pense, Aileen. La logique imparable qu'il garde pourtant pour lui. Qu'elle se dise qu'il n'en a rien à foutre, au moins ça les fera revenir à leur cher statu quo.

Quant à la suite, elle lui fait plisser légèrement des yeux. Pas assez pour que sa cousine se pose encore plus de questions (combien de place a-t-elle, dans sa tête, pour en contenir autant ?). Mais assez pour lui donner l'impression qu'il a une poussière dans l'œil et que ça le dérange. Une grosse poussière qui se nomme "mensonge". Comment expliquer à quelqu'un qui vit dans ses rêveries 360 jours de l'année - les 5 restants pour des sorties familiales ou amicales - que la magie ne sauve rien et n'aidera pas à battre un roi démon (ça veut dire quoi, en plus, roi démon?) ou son stupide général (qui, en y repensant, lui rappelait drôlement l'ex de Raphael pendant sa lecture. Surement parce qu'il n'en a blairé aucun des deux). Comment lui expliquer que tout ce en quoi elle croit est digne d'un farce-et-attrape bas de gamme, qui ne ressemble en rien à la réalité du terrain ? Si le Garde lui racontait, les brûlures offertes par les sorciers du feu, les noyades orchestrées par ceux de l'eau et les chutes créées par ceux du vent, peut-être qu'Aileen, elle apprécierait davantage ses écrits du réel. Qu'elle en serait même fière.

Heureusement, elle reprend la parole avant qu'il n'ait le temps de trouver une réponse adéquate, pas trop méchante, un brin moqueuse. Pour faire de leur petit-déjeuner un moment de rigolade sans le transformer en champ de bataille. Gabriel n'a clairement pas l'énergie ce matin.
Biscotte terminée, il a hoché de la tête tout du long de sa seconde salve de phrases curieuses, l'explication familiale en porte-drapeau de sa pseudo-inquiétude. Elle l'a déjà vu dans un état pire, avec des hématomes sur la face, une arcade pétée, et même un jour, une coupe de cheveux ratée qui lui a valu la boule à zéro pendant trop de longs mois. S'il ne lui avait pas envoyé un sms, elle n'aurait jamais vu sa tronche épuisée et ne lui aurait pas partagé sa préoccupation. P'têtre même qu'elle se sent obligée, là, à sa table, de lui dire qu'elle l'apprécie même s'il est le pire des cousins. Parce qu'il l'a complimenté, qu'il a une tête de merde et qu'elle l'a réveillé.

"...Enfin, qui aime bien châtie bien, comme on dit, non ?"

Le voilà qui abandonne un bruit de mastication désagréable en guise de première réponse. Classe.

(les petits dés)

"Tu sais, c'est pas parce qu'on est de la même famille qu'on doit s'apprécier. J'ai lu un bouquin sur ça, le fait de se sentir obligé de tenir à sa famille de sang, même si on a juste envie de leur claquer la porte au nez. Et j'reste poli. On peut totalement décider de leur tourner le dos et... d'avoir plutôt une famille choisie. Un peu comme tes personnages en fait."

Éviter de repartir sur sa santé, sur ses cernes, sur son envie de ronfler trois jours d'affilés - car il le sait, qu'il ronfle comme une locomotive quand il dort à poings fermés. On lui a déjà bien assez fait la remarque.

"Mais j'note que tu adores quand j'gagne nos parties de petits pois."

Sourire discret, en guise d'un "va pour le qui aime bien châtie bien", avant d'attraper une seconde biscotte, prête à finir dans son estomac.

"J'ai bien aimé la relation d'Haakon et Aesir. J'espère que tu vas pas les séparer ?" qu'il lui demande, d'un air très sérieux. Ça, c'était réaliste. Et s'il n'a pas bien dormi après avoir lu le livre d'Aileen, si toute cette magie, ces démons, ces monstres à combattre lui ont rappelé tout ce qui se déroule dans son quotidien, la romance, elle, l'a agrippé par le col et l'a maintenu tout au long des pages. Gabriel a beau avoir un comportement moqueur, méchant et toxique, son soft spot, ce sont les relations d'amour qui finissent bien.

Aileen Flores
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TW : insultes, patricaca, stéréotypes de genre,  

Aileen aurait pu dire, à son cousin qu'elle ne se sentait absolument pas obligée de l'apprécier parce qu'il était de sa famille. C'était même plutôt le contraire, elle appréciait un minimum sa famille de sang parce qu'il était là, malgré leurs disputes et leurs différents. Mais elle préfère ne rien dire, garder ça pour elle. Il faut laisser parler ses émotions, qu'elle disait souvent, ne pas se cacher, quand il y avait quelque chose à dire, que ce soit en bien ou en mal d'ailleurs. Pourtant, elle n'ose pas, devant Gabriel, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce que c'était plus tendu entre eux, peut-être parce qu'elle avait peur qu'il se moque, peut-être juste, elle se souvenait qu'il était, ce qu'il souhaitait renvoyer au monde, donc clairement, les déclarations d'amour, ce n'était pas son truc. N'est-ce pas ? Alors, non, elle revient mettre son nez dans son café, après avoir terminé sa biscotte, même si la petite pique du contrôleur des impôts lui fait avoir un petit sourire en coin.

" Tu veux dire quand JE gagne nos parties. "

En réalité, ils devaient être ex-aequo, mais plutôt marcher sur des legos le reste de sa vie plutôt que d'avouer ça, non non, Aileen, était la meilleure, meilleure que Gabriel, c'était logique, après tout.

Elle est tout de même bien contente de voir que le sujet passe sur tout autre chose, ses livres en l'occurrence et même si elle est assez surprise du fait que son cousin avait aimé la relation de deux de ses personnages, Leen essaye de ne rien montrer, préfère se faire plus mystérieuse.

"Hm... ça dépend ce que tu entends par séparer."

Effectivement, le destin des deux amoureux n'étaient pas un long fleuve tranquille, elle ne savait pas encore comment tout se déroulerait, mais elle savait que ça n'allait pas être simples, pour eux. Laissant le silence régner un peu, elle finit tout de même par reposer sa tasse, croiser les bras sur sa poitrine en s'adossant mieux à la chaise, observant Gabriel avant de reprendre.

" Mais promis, ils auront une fin heureuse."

Parce qu'elle ne voulait pas les séparer, encore moins maintenant qu'elle savait que l'autre idiot aimait cette relation. Mais il y aurait des épreuves, de la trahison, du complot... Et la blonde espérait qu'elle n'aurait pas son cousin énervé dans son salon au moment où il lirait les lignes décrivant l'aventure du couple.
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TW : masculinité toxique - stéréotypes de genre (hommefortpasdoux) - moqueries


Comme si elle gagnait des parties ! Comme si ses tentatives de l'agacer réussissaient ! Si des deux, Aileen avait certainement le meilleur lancer de petits pois, dans les joutes verbales, Gabriel gagnait haut la main (surtout car il avait cette fâcheuse habitude à ne pas écouter quand quelque chose l'emmerdait).
Nez dans sa tasse de café, regard qui daigne seulement se relever quand sa cousine reprend la parole avec une information qui ne présage rien de bon pour l'un des seuls éléments appéciables de ses bouquins, le Garde ne peut retenir une moue à mi-chemin entre la grimace et le sourire. Pas moqueur, juste amusé. Presque léger. C'est rare, que Gabriel se laisse aller à une telle palette d'émotions. Il se souvient d'une soirée au restaurant où sa copine de l'époque, Cassie, lui a glissé un "Si je m'attendais à un sourire aussi doux de ta part..." sans trop se rendre compte de la teneur de sa remarque. Ça l'a tellement gêné qu'il a fait attention à ne plus sourire une fois, après ça. Car il n'était pas prêt à l'entendre, pas en publique en tout cas, car il n'avait pas encore totalement confiance en elle (ni en lui) et a simplement perdu la maitrise d'un masque qu'il ne retire que lorsque la nuit dissimule ses traits. Gabriel est de ces hommes qui laissent entrevoir une part de leurs émotions seulement quand ils sont assurés qu'elles ne seront pas utilisés contre eux. Et si depuis quelques années, il essaye de détendre ses zigomatiques ou de laisser couler les larmes quand les retenir devient trop douloureux, le chemin est encore bien long avant d'effleurer des jours sans que la maitrise n'entrave ses désirs. Au fond, le Garde aimerait juste avoir le droit de ressentir sans peur d'être jugé pour avoir plus de coeur qu'on se l'imagine. Alors Aileen, elle est un peu privilégiée de le voir grimacer comme un enfant. C'n'est pas un sourire doux, c'est encore moins des yeux brillants, mais au moins, ça lui donne un air plus humain.

"Mais promis, ils auront une fin heureuse." qu'elle lui répond, tout en le regardant bien fixement, adossée dans sa chaise, à manger ses biscottes et à boire son café.

(les dés du sel)

Mouais, ça le fait un peu redescendre d'un niveau cette réponse. Pas convaincu pour un sou et ça souffle même sur les braises de leur prise de bec régulière. Peut-être parce qu'il commence à se réveiller enfin, que la fatigue remplace le brouillard et qu'il a très envie de la virer de chez lui pour retrouver son calme. Car Gabriel le sait, que les prochains jours ne seront pas de tout repos. Entre les rondes au Château, les missions à préparer, son taff en pleine journée et les cours de cycling qui éprouvent son coeur des deux côtés, le blond n'a pas que ça à foutre d'être poli et sympa avec Miss Parfaite. Et puis, elle a eu son quota de compliments pour l'année.

Les coudes sur la table, sa biscotte à moitié mangée, le quarantenaire s'élance dans leur combat de regards comme à un 300m haies. Et des deux, c'est lui qui a les plus gros mollets.

"T'oublies que t'es à 50% Selvaggi, Leen. Les promesses chez nous, ça se tient pas. C'est juste de la poudre aux yeux pour mieux... gérer une situation complexe." Pour contrôler un fils et en blesser un autre. Et ce matin, pour caresser Gabriel dans le sens du poil et éviter une esclandre à 7h du matin.

"Mais merci de briser mon coeur une énième fois. Au moins, je sais à quoi m'en tenir pour la suite de ma lecture." Le regard toujours haut, qui ne la quitte pas car trop fier pour perdre le match, Gabriel espère secrètement qu'elle s'agace, prenne ses cliques et ses claques et se barre en l'insultant de tous les noms. Au moins, il aura gagné, elle sera partie et iels arrêteront de se mettre dans une situation qu'aucun·e des deux ne saurait gérer par la suite : l'amour, chez les Selvaggi, ça ne peut qu'être toxique.



... N'est-ce-pas ?

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Calamity
09.06.24



TW : //

Le combat de regard commence alors, le combientième depuis le temps ? Aileen ne sait pas, il y en a eu beaucoup trop pour les compter. Ce qu'elle sait en revanche, c'est qu'elle n'allait pas perdre celui-ci, c'est bien pour ça soutien le regard de son ainé et il était hors de question qu'elle ne le détourne, elle gagnerait cette bataille et plus tard, la guerre, elle l'avait décidé. La petite remarque de Gabriel aurait pu la faire vaciller, elle la sent bien, cette petite pointe dans son cœur, la colère qui monte doucement. Elle n'était pas comme eux, elle ne mentait pas, même pour gérer une situation complexe. Bon, c'était peut-être arrivé, c'est vrai ... Mais elle ne s'en souvenait pas, c'est que ça devait être un petit mensonge de rien du tout. Et puis, pourquoi elle irait mentir à son cousin, surtout sur ça ? C'était ridicule.

"Chez vous oui, pas chez les Flores."

Qu'elle ne peut s'empêcher de dire, elle n'avait pas pu s'en empêcher, la blonde, un peu piqué à vif par cette remarque de l'homme en face d'elle. Et forcément, quand ce genre de choses arrivait, la femme pensait que la meilleure défense, c'était l'attaque. Enfin, c'est ce qu'on lui avait toujours dit, donc forcément.... La suite des mots du garde aurait aussi pu la faire détourner le regard, le fourbe, il attaquait la corde sensible... Elle ne voulait pas lui briser le cœur, Aileen, mais elle était si friande des histoires d'amour dramatique mélangeant les émotions et les sentiments... Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Et elle aurait pu baisser les yeux, s'excuser d'avance, mais elle ne voulait pas faire gagner son cousin.

" Mais de rien, dis-moi quand tu liras la suite... Histoire que je ne vienne pas te voir les prochains jours. Manquerait plus que tu veuilles me passer par la fenêtre ..."

Grand sourire, elle vient siroter la fin de sa tasse, avant de se dire qu'il serait temps d'attaquer, elle aussi et quoi de mieux que de revenir sur la personne de Gabriel pour ça ? Parce que s'il pensait que détourner la conversation vers un sujet qui la passionne allait lui faire oublier son inquiétude à son égard, il était temps qu'il se nettoie les yeux.

"C'était vrai ?"

Et se rendant compte que ce n'était peut-être pas très clair, que ça arrivait comme un cheveu sur la soupe, Aileen reprend, posant sa tasse sur la table, sans lâcher son cousin du regard, encore.

"Que tu voulais juste voir si je connaissais des trucs sur l'alimentation des pieuvres."

Est-ce qu'il se la jouerait Selvaggi cette fois ? Ou bien est-ce qu'il essayerait un autre pan de la famille... Elle ne sait pas, mais elle a hâte de savoir la réponse, en tout cas.

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TW : extremisme religieux / bullying et non prise de conscience de ça / violence intrafamiliale en sous-texte, pas détaillée


"Chez vous oui, pas chez les Flores."

Regard qui ne se baisse pas, menton qui ne dérive pas malgré les dents qui croquent et les papilles qui s'éveillent. Pas chez les Flores. Bien sûr. Gabriel ne connaît pas bien ce côté de la famille, mais il sait par contre qu'iels ont toustes emmerder Leen, quand elle était gamine. À lui chercher des soucis sous couvert de la religion, à se demander si ses cauchemars n'étaient pas liés à une quelconque vengeance magique. Gabriel n'en sait pas plus, il n'était qu'un adolescent dont on aiguisait déjà l'esprit et forgeait les poings pour Saint Patrick. Mais il savait, au fond de lui, que ce n'était pas normal ce qu'on faisait subir à Aileen. Que les prières qu'ont lui demandait de réciter, les lieux saints qu'on lui faisait visiter, l'horreur qu'on s'imaginait en elle, ce n'était pas normal. Il n'a jamais posé de questions Gabriel, a regardé ça de loin, a froncé un peu les sourcils sur certaines remarques de ses parents, concernant la "petite Aileen", mais n'a jamais osé élever la voix pour clamer ce que son palpitant lui criait déjà : "c'est vous, le souci".

"Mais de rien, dis-moi quand tu liras la suite... Histoire que je ne vienne pas te voir les prochains jours."

Elle aurait dû s'arrêter là. Il aurait sûrement eu un autre petit sourire, un peu moqueur cette fois-ci. Mais non, y'a autre chose qui glisse des lèvres d'Aileen, des mots qu'il se prend droit dans le myocarde et qui lui font se mordre la langue. Des mots qui font mal.

"Manquerait plus que tu veuilles me passer par la fenêtre..."

(les dés)

Ça le blesse plus qu'il ne le montre, même s'il ne gère pas ses doigts qui se referment brutalement contre sa paume et ses ongles qui s'enfoncent dans la peau calleuse. Et le sourire de sa cousine n'arrange rien à la situation, elle qui ne voit pas le souci avec ses mots et son "humour" douteux. Lui aussi en a un, humour douteux. Lui, il aime se moquer, pousser les gens dans leur retranchement plus ou moins subtilement (surtout moins). Ça va encore, c'est pas vilain. Mais Aileen, non, elle s'est décidée à lui balancer dans la gueule quelque chose qui lui fait froid dans le dos. Un comportement qu'il tente par tous les moyens de gérer, une ligne qu'il refuse de dépasser malgré ce que sa famille lui réclame à demi-mot depuis des décennies. Et s'il y a quelques semaines, il a mis un pied sur cette frontière, en appuyant sur la paume brûlée de Raphael pour une raison qui lui semble aujourd'hui complètement stupide, Gabriel essaye de se répéter que c'était la fatigue. Que ce n'était qu'une fois. Qu'il ne recommencera pas. Il ne veut pas devenir eux. Il ne peut pas leur ressembler encore plus.

"C'était vrai ? Que tu voulais juste voir si je connaissais des trucs sur l'alimentation des pieuvres."

Il ne lui répondra pas, car leur échange est clos. Il ne lui répondra pas et baisse les yeux pour rompre le précieux contact. Il ne lui répondra pas et préfère perdre cette partie que de lui laisser voir toute l'affection dans ses yeux bleus. Toute la gêne, le dégoût et la haine qui viennent se rappeler à lui, à 7 h 15 du matin, à peine son café commencé.

"Prends ta biscotte et dégage de chez moi" qu'il lui balance, sans crier gare, avant de se lever pour aller jeter le liquide âcre qu'il n'a finalement plus envie de boire. "Et j'me répéterai pas cette fois Leen. Sors d'ici."

Il ne lui ferait rien, si elle se décidait à rester pour le confronter. Mais certainement que le regard qu'il lui jetterait suffirait à la faire fuir. Car Aileen, elle ne sait pas ce qu'il a déjà fait Gabriel. Elle ne se doute pas une seconde que ses cicatrices ne sont pas qu'au cœur et à la tête, qu'il en a des dizaines qui serpentent sur son derme. Et il n'en est pas fier, le quarantenaire. S'il évite les t-shirt manches courtes et les shorts à la salle, ce n'est pas par amour des vêtements longs. Leen, elle ne l'imagine qu'en sportif stéréotypé, qui prend son shaker de prot' tous les matins et qui enfile sa p'tite chemise blanche pour aller taffer dans son boulot de merde, dans un bureau de merde avec des collègues de merde qui lui ressemblent bien. Elle lui voit une vie chiante, avec des difficultés sociales et l'incapacité à rester en couple plus de deux mois parce qu'il est imbuvable (et elle n'a pas tort sur ce point). Leen, elle sait encore moins que si son éducation à elle s'est centrée sur des psaumes et des visites au Temple pour "soigner le mal" en elle, lui, c'est le combattre par tous les moyens, qu'on lui a foutu en tête. C'est le devenir à force de s'y perdre.

Mais il ne veut pas Gabriel. Il refuse de dépasser cette ligne que ses propres parents ont balayé depuis tellement longtemps avec lui.


Aileen Flores
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Calamity
09.06.24



TW : anxiété, dépréciation de soi, culpabilité, pensées parasites, santé mentale et déconnexion mentionnées.

Mais l'atmosphère change du tout au tout, quand la plus jeune lance, l'air de rien, cette blague à son cousin. Si pour elle, il s'agit là que d'un trait d'humour, ça n'avait pas fait écho sur Gabriel, qui se renferme, vient détourner le regard, perdant ainsi la bataille. Mais ça, Aileen s'en fiche pas mal, ce qui l'inquiète, là, tout de suite, c'est Gabriel. Elle ne comprend vraiment pas, n'a pas l'impression d'avoir dit quelque chose de mal. Elle a beau se remémorer ses mots, rien ne lui semble étrange. Où est-ce qu'elle ne se souvenait pas ? Est-ce qu'elle avait déconnecté un moment ? La Flores sursaute un peu, en entendant les mots durs que son cousin lui balance, alors qu'il se redresse, part jeter son café dans l'évier. Et elle la sent, cette angoisse et cette culpabilité qui atteint des sommets devant cette scène.

Ça l'empêche même de bouger, alors que tant de pensées parasites de greffe à son esprit, qu'une petite voix moqueuse lui susurre qu'elle avait encore une fois "fais de la merde" que de toute façon il n'y avait "qu'à ça" qu'elle était douée. Qu'elle s'était encore faite avoir par son esprit, son imagination, qu'encore une fois, elle avait blessé quelqu'un qui lui était cher. Elle aimerait bien pleurer, la blonde, demander à l'homme en face d'elle ce qu'elle a fait de mal, essayer de comprendre, de s'excuser, mais en reposant son regard sur lui, elle comprend : ce n'était pas le moment. Et elle ne voulait pas s'imposer plus.

Aileen se lève alors doucement, laisse sa biscotte, de toute façon, elle n'a même plus faim alors... Et sans un mot de plus, elle quitte l'appartement, fermant la porte le plus doucement possible, non pas parce qu'elle espérait que son cousin la rattrape ou autre, mais juste parce qu'elle ne veut pas imposer plus sa présence, lui rappeler ce qu'il s'était passé, qu'importe ce qui s'était passé, ne pas risquer de le blesser encore plus, d'une manière où d'une autre. Et après ? L'écrivaine se le demande bien, alors qu'elle fixe ses pieds, les yeux humides, toujours devant la porte de l'appartement. " C'est quoi mon problème, au juste ? " Qu'elle ne peut s'empêcher de penser. La femme ne comprend vraiment pas ce qui a pu se passer, analyse chacun de ses mots alors qu'elle descend doucement les escaliers. " Est-ce que j'ai toujours été comme ça ? " "Est-ce que c'est pour ça que ça n'a jamais été facile encore lui et moi ?" " Je lui fais du mal sans le vouloir, le pauvre, s'il doit subir ça, depuis tout petit. " "Je suis terrible." "Je suis horrible. "Le nuage noir ne cesse de l'englober, alors qu'elle se retrouve dans la rue, alors que ses pas la mènent Dieu ne sait où, à laisser ses pensées l'envahir, de plus en plus.

Et ce n'est que bien plus tard, qu'Aileen arrivera à reprendre pieds, emmitoufler dans un de ses plaids, téléphone à la main, visiblement, elle a réussi à envoyer quelques messages à Raph, pour lui dire qu'elle avait vraiment merdé avec Gabriel, mais qu'elle ne savait pas pourquoi. Leen se promet donc d'envoyer ses excuses pour son cousin dans les prochains jours, mais pour le moment, elle avait surtout besoin d'oublier.


Gabriel Selvaggi
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Calamity... Jane

juin 2024 feat  @Aileen Flores  

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Il ne la suit pas du regard, la laisse disparaître et quitter sa cuisine sans un mot. Il entend la porte se fermer Gabriel, discrètement, comme si Aileen craignait de réveiller quelque chose d'autre. Un monstre surement. Un monstre, c'est ce qu'il est. Un monstre qui casse tout, brise des vies et pille des existences. Un monstre qui fuit et fait fuir. Un monstre pleins de talents. Au dernier repas de famille, juste après l'assaut du Parlement, ses parents l'ont pris à part pour le féliciter. Pas de grandes embrassades, pas de mots trop hauts, juste la main d'une mère sur son épaule tendue et la poigne d'un père contre la sienne crispée, en bonne famille respectant la "tradition". Il ne leur a pas répondu, a fini par demander s'il pouvait repartir avec un tupperware de riz et de légumes "y a beaucoup de rondes en ce moment et j'ai pas trop le temps de cuisiner". Car quoi leur répondre ? Merci ? C'est mon travail ? De tuer ? D'ôter des vies ? Ça lui arrache une longue expiration, en y repensant. Car c'est bien ce qu'il fait, Gabriel, depuis 25 ans. C'est bien ce qu'il est, depuis tout ce temps.

Aileen a raison. Aileen a foutrement raison, comme toujours.

Les bras lâches contre ses cuisses, le regard rivé sur la faïence du plan de travail, il lui faut de longues minutes pour retrouver une respiration convenable, pour faire taire le tumulte de son palpitant et les pensées qui l'assaillent. Il est encore trop tôt pour aller au bureau, même si sa cheffe ne lui en voudrait pas, de faire des heures supp' non payées (merci la fonction publique). Il pourrait aller se décharger à la salle, mais il a encore les muscles endoloris de la journée d'hier. Il pourrait aller marcher, déambuler dans son quartier. Les choix sont multiples, mais Gab sait bien que y a qu'une chose qui le détend vraiment quand il se sent partir trop loin et que son corps lui réclame quelques heures de calme.

La table du petit-déjeuner est rangée avec soin et en silence. Il a le regard qui évite la biscotte abandonnée d'Aileen, à moitié croquée, à moitié terminée. Comme leur conversation finalement, comme leur relation. Comme leur foutue éducation. Elle est jetée dans la poubelle comme la sienne. Il n'a plus faim. Son lit est retrouvé après la vaisselle, les volets gardés clos et la lampe de chevet allumée. En se glissant sous ses draps, il a un souffle de contentement en retrouvant la douce chaleur de sa courte nuit. Gabriel ne dort peut-être pas beaucoup, mais s'i y a bien une chose qu'il adore dans son lit, c'est le sentiment de sécurité que lui offre sa lourde couette. De sa table de chevet, il tire son point de croix du moment, un oiseau de mille nuances perché sur une branche en pleine nuit. Les couleurs sont magnifiques, tirant sur les violets et les roses sombres avec quelques touches de fil d'argent qui viendront finaliser le modèle. Pour le moment, Gabriel n'en est qu'aux plumes et il lui faudra de longues semaines avant de terminer l'ensemble. L'aiguille coincée entre le pouce et l'index, sa pointe passe à travers une première maille, avant que le fil rouge suive le mouvement. Au tour de la seconde, pour fermer la croix et former le point. Mais il ne la trouve pas, parmi les dizaines de fils déjà brodés qui complexifie l'exercice. Il se trompe Gabriel, passe à côté, recommence, sort l'aiguille trop à droite. Il n'y arrive pas, car il a beau avoir réussi à calmer sa respiration, ses doigts, eux, continuent de trembler.

Pour une fois, il voudrait tellement qu'Aileen se trompe.
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