A story of familiar Ft. Nero

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Astrae Milošević
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Tuer le temps : Oracles des bosquets un rôle qui lui sied a merveille et qui rendent fier.es les parents de la petite étoile, nichée entre les racines les plus à la surface ou encore dans les branches des arbres les plus âgés, elle écoute les murmures de la nature, tente de déchiffrer ce qu'elle tente de lui dire, de lui apprendre.
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Petit animal teigneux, il répond au doux nom de Zorya, en référence aux déesses gardiennes dans la mythologie slave, bien que de caractère, il aurait pu s'appeler Svantovit.

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A story of familiar
15.09.24



TW :   mention de blessure, d'angoisse, de possible mort

Le ciel était magnifique, comme souvent pendant les nuits d'été. Le nez pointé vers le firmament, Astrae se laisse aller à sa contemplation, savoure la caresse de la légère dans ses cheveux, de la sérénité qui l'entoure alors qu'elle formule des vœux pour chaque traînée colorée qui est laissée par quelques éclats venu de l'espace. Elle souhaite que le monde se porte mieux, que Saint-Patrick n'arrive pas à ses fins, que sa famille et celleux qu'elle aime soit en sécurité, que sa mère lui fasse son plat préféré. Mais, ce moment de grâce finit par exploser, alors qu'elle sent son cœur se serrer. La nature s'agite, murmure, demande de l'aide pour un pauvre petit être, sur le point de s'effondrer. Et effectivement, quelques instants à peine après cette panique, une boule de plume s'effondre proche de l'oracle, qui ne perd pas une seule seconde, la chouette est délicatement enveloppée dans son gilet fin avant que la blonde ne se redresse, courant jusqu'à chez elle pour tenter de soigner la pauvre bête.

Ayant l'habitude depuis enfant de ramener toutes sortes de bestioles à sa mère pour les soigner, la blonde sait quoi faire, donne tout ce qu'elle à pour aider ce pauvre oiseau. Elle lui parle doucement pendant tout le processus, essaye de ne pas écouter son angoisse naissante sur l'état de santé de la personne avec qui la chouette était liée. Et puis, quand l'éclat doré commence à apparaître, Astrae ne peut empêcher les larmes de couler le long de ses joues alors qu'elle la supplie de rester avec elle, qu'elle prie la nature de laisser cette petite envie. Coup de chance ou du destin, sa nouvelle amie à plume semble retrouver ses couleurs naturelles et même si elle est encore faible, l'oracle est plus que soulagée de voir qu'elle n'allait pas devoir annoncer la mort d'un familier à un.e possible sorcier.ère. Cette nuit-là, la botanomancienne ne fermera pas l'œil une seule fois, veillant sur la chouette, faisant tout pour qu'elle se remette sur pied. Et même si elle ne peut empêcher un petit pincement se faire un niveau de son cœur au moment où le volatile s'enfuit, Astrae ne peut s'empêcher de sourire, soulagée de voir que le familier semblait mieux se porter. Et elle ne pouvait que lui souhaiter de retrouver la personne avec qui elle était liée et surtout, de vivre.

Quelques semaines plus tard, elle y pense encore, Astrae. A cette petite chouette qu'elle avait vu briller. Elle ne peut s'empêcher de se demander si elle a pu rejoindre saon sorcier.ère, si elle allait bien, si elle s'était bien remise après toutes ces péripéties, si elle n'avait pas trop de séquelles physiques, si elle tenait bon, face à celle psychique.... Elle soupire, la sorcière, un peu tristement. Elle ne savait même pas son prénom...

"Astrae, regarde."

Relevant les yeux du sol qu'elle foulait, l'oracle regarde dans la direction que son familier lui indique. Et quand elle reconnaît le plumage de la chouette, l'oracle sent un large sourire étirer ses lèvres, alors qu'elle fait quelques pas vers l'oiseau, qui vient aussi à sa rencontre. Levant les mains pour lui servir de perchoir si elle le souhaitait, la sorcière s'exclame alors :

"Tu as l'air d'aller mieux !! Je suis si contente de te voir..."

L'émotion lui serre la gorge, elle avait encore du mal à croire que cette rencontre avait bien lieu. Mais la chouette avait l'air d'aller bien au moins physiquement. La blonde regarde ensuite un peu derrière le volatile, découvre le sorcier avec qui elle semblait lié. Lui aussi, semblait avoir vécu beaucoup de choses... Pendant quelques secondes, l'oracle s'interroge, ce visage lui disait quelque chose. Elle ne savait pas réellement où elle l'avait croisé mais une chose était sûre, il était aéromancien, peut-être qu'elle l'avait déjà croisé parce qu'il occupait un poste dans son coven ? C'était bien possible. en tout cas, le sorcier faisait bien de profiter un peu des derniers rayons de soleil avant l'automne, il était si pâle... on aurait pu croire que c'était un fantôme... Remarquez, s'il avait vécu la même chose que son pauvre familier, il y avait peut-être des explications à son teint si blanc.

"Et je suis contente de voir qu'elle a pu vous retrouver."

Quelques mots adressés au bourrasqueur qui, contrairement à sa chouette, semblait bien méfiant. Comme si une gamine comme Astrae représentait un réel danger... Quoique, avec quelques jolis cailloux bien placé, elle pourrait être redoutable, on ne sait jamais.


Nero Karlsson
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Tuer le temps : Bourrasqueur des Enfants des Vents depuis 2016, il est destiné à avoir un grand avenir en politique. Avenir dont il ne veut pas, assurément, mais qu'il n'a pas vraiment d'autre choix que de poursuivre sous peine de conséquences désastreuses.
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Freja, la chouette chevêche qui semble en permanence en colère. Ce n'est pas qu'une apparence, croyez-le ; elle déteste tout et tout le monde. Attention aux coups de bec !

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A story of familiar
15.09.24



TW :   mention de blessure, d'angoisse, de possible mort, paranoïa, dépression

Le temps passe, la vie suit son court, et la guérison bien que lente commence à évoluer. La douleur des premières semaines s'estompe peu à peu, grâce notamment à l'intervention de Hyde qui a été un allié plus ou moins...étonnant, je dois dire. La balafre dans mon esprit, elle, met plus de temps à se calmer. Les soins de Lucius, sa présence régulière et nos nuits mouvementées dans un monde cauchemardesque ont entamé un processus qui, je le sais, mettra bien du temps à aboutir. Toutes les pièces sont dans mes mains maintenant, je n'ai plus qu'à...espérer que rien ne vienne aggraver la situation.

Si beaucoup de choses ont changé en août, au point de me forcer à porter un masque d'assurance en public, le contrecoup s'est vite fait ressentir. Pourquoi la vie souhaite à ce point m'enfoncer la tête sous l'eau à cette période de l'année ? Je haïssais déjà la chaleur de l'été, mais désormais je pense que je vais commencer à hiberner - estiver ? - de juillet à septembre. Ha ! Comme si ce n'était pas déjà le cas lorsque Thanikos prenait le dessus. C'était bien la première fois depuis des années qu'il n'avait pas "front" à ce moment. Peut-être parce qu'il était prisonnier de ma psyché. Etant donné mon état à ce moment-là, je comprends plus facilement son utilité. Moi qui ai souvent râlé, qui l'ai même confronté pour ce comportement ! Je l'ai supplié de me sauver, une fois encore. Comme quoi, cette épreuve m'a permis d'embrasser qui j'étais, dans mon entier. Moi qui ai combattu mes alters durant tant d'années, j'ai enfin compris à quel point j'avais besoin d'eux. Du moins...jusqu'à ce que j'oublie cette leçon.

La chose qui a le plus changé dans ma vie depuis cette nuit-là, c'est l'omniprésence de Freya à mes côtés. Avant, mon familier vivait sa vie à l'extérieur et s'éloignait souvent, ne restant au final avec moi que quelques heures à peine par jour - quand elle ne fuyait pas le regard parental ne supportant pas sa présence et sa langue acérée. Mais depuis que nous avons failli mourir elle et moi, cette petite boule de plumes se retrouve toujours perchée sur mon épaule  ou posée non loin. Il a fallu longtemps pour qu'elle accepte de me laisser déambuler au cottage sans me suivre jusqu'aux toilettes, plus longtemps encore pour qu'elle reprenne ses chasses nocturnes. Le traumatisme de m'avoir "abandonné" en pleine nuit, quand bien même elle n'aurait rien pu faire. Pire encore : qui sait ce qu'ils lui auraient fait subir si elle avait été à mes côtés ? Je ne préfère pas imaginer. La perdre aurait signé mon arrêt de mort.

C'est la toute première fois que je sors me "balader" dans le quartier. Angoissé à l'idée d'être abordé, que qui que ce soit me voit dans cet état, angoissé de perdre mes moyens hors du confort de chez moi, je rassemble généralement mon énergie pour porter ce masque d'assurance lorsque j'ai besoin de signer des papiers ou me rendre à un rendez-vous. Sortir pour le plaisir de sortir...ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Mais ce soir, je n'ai pas vraiment le choix. Enfin si, personne ne m'y oblige : c'est de voir Freya tourner en rond et sentir sa détresse qui me fait passer le pas. Je lui dois bien ça. Elle peine toujours à s'éloigner plus de quelques mètres de la maison pendant ses rares chasses...alors à moi de lui faire découvrir les lieux, je suppose. Elle semble apprécier, si j'en juge par son numéro de cirque aérien au-dessus de ma tête.

"Aaaaah ! Ca fait du bien de se dégourdir les ailes."
"Tu pouvais le faire toute seule, tu sais."
"On en a déjà causé, Nero ! Jamais je te lâche. C'est trop tard maintenant."


Je soupire pour la forme, mais au fond, j'apprécie cette présence à mes côtés. Parce que lorsque Lucius n'est pas disponible, ayant lui-même ses obligations, je ne peux pas rester seul. Seul, les pensées noires m'engloutissent. Seul, je sais que je pourrais faire des horreurs. Je sais que j'abandonnerais, que je me noierais dans la douleur qui reste là, tapie dans l'ombre, à attendre son heure. Je ne peux pas rester seul.

"Oh !"
"Quoi, oh ?"
"Regarde !"


Je suis le regard de ma chouette, et mon coeur rate un battement. Je me fige sur place, ma respiration s'arrête pour reprendre, plus rapide, plus irrégulière. Une présence, là, en face...une présence qui ne peut que m'avoir vu, comme je la vois moi. Féminine. Frêle, même. Mais dans un monde où la magie est omniprésente, l'apparence d'une personne n'indique rien sur sa puissance. Avant cet horrible soir, j'étais moi-même plutôt dangereux malgré ma carrure, après tout. Maintenant...j'aime me dire que mon problème magique vient de cette main en écharpe autour de mon cou, et pas d'un blocage qui risque de durer des années.

"Oh je la connais ! Je la connais Nero !"
"Quoi ?"
"C'est elle qui m'a sauvée !"
"...quoi ?"
"Viens !"


Je n'ai jamais vu Freya aussi excité de rencontrer quelqu'un, d'autant plus une parfaite inconnue à l'orée de la forêt. Elle qui refusait de s'éloigner me quitte pour voler vers elle, se poser sur ses mains tendues comme si elles avaient élevé les cochons ensemble. Et moi, plus prudent, je me contente de rester à bonne distance, m'approchant simplement suffisamment pour ne pas risquer de fuir par crainte. Et peut-être pour entamer la conversation, la curiosité m'envahissant alors que j'observe cette demoiselle avec suspicion.

"Comment ?"

Je fais encore quelques pas, mais m'arrête à deux bons mètres de l'inconnue. Elle a l'air...éthérée. Comme un esprit de la forêt. Est-ce une hallucination, donc ? Non, elle peut toucher Freya, ce n'est donc pas un esprit. Pas un fantôme non plus. Une vraie personne...qui doit avoir un rapport avec les Vergers, vu son air. A moins qu'elle soit oniromancienne ? J'ai du mal avec ces gens. Son regard est si perturbant...

"Je t'ai dit, elle m'a sauvée ! Sans elle je serais morte ok ?"
"Sans moi, tu serais morte. Rien ne peut sauver un familier dans ce genre de situation."
"Nero ! Sois gentil !"
"Mais j'ai rien dit..."

Je suis embarrassé par cette dispute en public, qui me rappelle tellement les conversations que j'ai pu avoir avec Lucius. Pourquoi toutes les personnes autour de moi aiment tant dire que je manque d'empathie lorsque je ne fais qu'exposer des faits ? C'est vrai que peu importe ce que cette fille a pu faire à la petite chouette, si j'avais passé l'arme à gauche, elle aussi aurait disparu. Les soins ne l'auraient pas sauvé. C'est Jake qui l'a sauvée, non pas cette inconnue.

"Je sais même pas comment tu t'appelles madame ! J'ai essayé de te retrouver, mais c'était difficile sans nom. Moi, c'est Freya ! Le type qui râle tout le temps là-bas, c'est Nero."
"T'es sérieuse là ?"
"Quoi ? C'est vrai que tu râles tout..."
"Tu donnes mon nom à n'importe qui maintenant ?"

Je suis de plus en plus mal à l'aise. Comme si la panique de rencontrer de nouvelles personnes faisait resurgir d'anciennes insécurités. J'ai encore cette crainte au fond de moi de tomber sur des anciens alliés de mes parents, des personnes que je n'ai encore jamais rencontrées et qui seraient capable de m'enfoncer. De me tuer peut-être ? Est-ce que cette demoiselle serait capable de me faire disparaître de la surface de la terre ? Ce serait si bien...non, je ne dois pas penser ainsi. C'est horrible. Je...je dois reprendre contenance. Elle n'a pas l'air méchante. Mais les plus fourbes ont ce genre d'innocence sur le visage également. Elle tient mon familier dans sa main. Elle pourrait si facilement l'écraser, l'étrangler, me tuer à distance...je...je dois fuir d'ici.
Astrae Milošević
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Petit animal teigneux, il répond au doux nom de Zorya, en référence aux déesses gardiennes dans la mythologie slave, bien que de caractère, il aurait pu s'appeler Svantovit.

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A story of familiar
15.09.24



TW :   mention de blessure, d'angoisse, de possible mort

La demoiselle observe la dispute qui semble se dérouler entre la chouette et son sorcier. Les deux semblaient bien s'entendre, malgré leur échange un peu houleux, ça faisait plaisir à avoir et surtout, Astrae se disait que jamais les deux ne pourraient se tenir devant elle, à se chamailler. Elle laisse d'ailleurs un petit pouffement de rire s'échapper quand Zorya vient lui répéter toute la conversation. Reportant son attention sur l'oiseau toujours posé sur ses mains, la sorcière s'éclaircit un peu la gorge, pour interrompre la discussion et remettre un peu les choses à leurs places.

" Ceci dit, il a raison, si j'ai pu soigner quelques plaies et t'aider à retrouver quelques forces, ce n'est que parce que son cœur bat encore que tu es toujours ici "

Il fallait rendre au sorcier le fait qu'il était encore en vie et que ce n'était en rien de son fait, bien au contraire. Elle n'avait été là que pour les blessures superficielles, n'aurait pas pu faire plus, vu qu'il semblerait que le sorcier était aussi en danger... Mais il ne fallait plus penser à ce genre de choses, c'était derrière eux maintenant, la chouette pouvait voler comme elle le souhaitait. D'apparence, il n'y a que son sorcier qui semble avoir encore quelques séquelles, Mais s'il était capable de ronchonner, c'est que ça allait en s'améliorant.

" Enchantée Freya, Monsieur" qu'elle prononce, avec un petit signe de tête, pour montrer son respect à l'homme en face d'elle. Monsieur, pour ne pas dire Nero, parce que, de toute évidence, il ne semblait pas à l'aise avec l'idée qu'une inconnue sache son prénom. Et c'est tout à son honneur, qui sait ce qu'elle pourrait en faire.... Elle, rien, c'était certain, mais entre de mauvaises mains ... Cependant, la botanomancienne s'emballe, oublie quelques instants le sorcier, reporte son attention sur l'oiseau toujours posé sur ses mains.

" J'ai aussi cherché à te retrouver, mais effectivement, sans nom, c'était bien difficile... J'avais tellement peur que tu n'aies pas réussi aàretrouver ton sorcier ou pire, que tu te sois transformée en étoile... Tu étais proche, quand tu étais avec moi... Mais on m'a murmuré que tu étais toujours là... juste, occupée à reprendre des forces. Ce qui était rassurant, dans un sens.... Et puis, c'est normal que tu aies eu du mal à me retrouver, j'étais un peu perdue dans foret ces derniers temps, pour préparer l'automne, nous croiser avant aurait été un véritable coup du destin ! "

" Astrae..."

La blonde cligne plusieurs fois des yeux, les lèves vers son familier qui semble une nouvelle fois désespéré. Le voilà qui vient se poser aux côtés de Freya, avant de faire un petit mouvement de tête vers l'aéromancien.

" Oh ! Oui ! Pardon, je suis Astrae, du coup. Et voici Zorya"

Reposant son attention sur Nero, elle voit bien la panique dans ses yeux et pendant quelques instants, elle se demande si elle a pu faire quelque chose de mal ... Elle aussi panique, réfléchit à toute vitesse sur une maladresse qu'elle aurait pu faire avant de se souvenir de l'état de la chouette, qui devait être proche de celui de Nero. Peut-être qu'il avait peur que quelque chose lui arrive de nouveau, ça serait logique après tout, quand on vit quelque chose de difficile, il est parfois compliqué de ne pas être sur le qui-vive, d'imaginer toute sorte de situations étranges et anxiogènes.

"Monsieur ? Vous allez bien ?  "

La question était idiote, Astrae connaissait la réponse, mais dans la panique, elle en devenait maladroite... Mais elle voulait donner au sorcier un espace pour exprimer ce qui n'allait pas, si besoin était et surtout, voulait lui donner quelque chose pour rebondir, si jamais il avait besoin. En voyant son regard fixé sur Freya, l'oracle semble comprendre qu'il avait peur pour elle, ce qui était légitime. C'est pour ça qu'elle vient murmurer à la demoiselle de repartir vers Nero. Peut-être qu'ainsi, il serait plus serein ?

"Vous devez être fatigué, peut-être que le soleil y est pour quelque chose aussi ? C'est vrai qu'aujourd'hui, il est un peu plus présent que les autres jours... "

Le nez en l'air, la sorcière tente de changer de sujet, d'aider Nero à s'apaiser. Elle bouge le moins possible, laisse ses mains en évidence, évite les gestes brusques, une fois que Freya s'est envolée. Et puis, regardant à droite, à gauche, elle repère un banc, à l'ombre, peut-être que si l'aéromancien pouvait s'asseoir, ça le soulagerait ? L'oracle aurait pu lui proposer de le raccompagner, mais s'il n'était pas déjà enclin à lui donner son prénom, savoir où il habitait serait pire encore...

" Il y a un banc, là-bas... Peut-être que ça vous ferait du bien de vous asseoir un peu ? Il ne paye pas de mine, mais promis, il est plus robuste que Liam, c'est un épicéa centenaire, vous savez ! Et pourtant, il se tient toujours fièrement sur ses racines. "

La sorcière avait toujours eu l'habitude de parler beaucoup, de dire un peu tout ce qui lui passait par la tête, mais c'était particulièrement exacerbé aujourd'hui, par cette peur d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas.

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TW :   mention de blessure, d'angoisse, de possible mort, paranoïa, dépression

"C'est déjà le destin qui nous a rapprochés ! Et le destin qui nous a fait nous retrouver là encore ! Il sort pas alors..."

Freya discute avec cette sorcière, et moi, je sens mon coeur commencer à s'emballer. Ma respiration devient irrégulière, mes pupilles se dilatent sous la peur. Je ne dois pas paniquer, pas ici, pas maintenant. Ce n'est pas le moment. Je ne peux rien faire contre elle, pas avec une main en moins et...non. Elle n'est pas dangereuse, n'est-ce pas ? Elle a sauvé Freya, c'est qu'elle doit...mais et si elle avait fait ça pour nous faire baisser notre garde ? Si elle nous avait suivi ici pour nous achever ? Nos ennemis sont nombreux, bien trop nombreux. Ils savent. Je ne sais pas comment, mais ils savent. Oui...ils savent que je les ai tués. Que j'ai du sang sur les mains. Savent pourquoi. Ils viendront se venger. Ils vont...

Respire, Nero. Ne sois pas stupide. Elle ne peut pas te faire de mal. Ta magie est plus puissante que la sienne.

Plus puissante, réellement ? J'ai régressé depuis cette fameuse nuit. La convalescence a bon dos, je sais qu'elle n'est pas responsable. Les éclairs me terrifient, l'électricité que je sens dans l'air lors des orages que je devrais savoir contrôler déclenche des crises de panique que Lucius lui-même peine à calmer. Je suis vulnérable, et c'est cette vulnérabilité qui exacerbe la paranoïa que je ressens à cet instant précis.

Respire. Tu vas faire quoi si tu pars encore en crise, là ? Tu crois que ça va te sauver ? Tu crois que Jake va encore te sortir de là ? Idiot.

M'auto flageller semble efficace, à moins que ce soit les coups de becs de Freya sur ma tignasse qui me font redescendre sur terre. Parce que je comprends que tout le monde me regarde bizarrement, le rouge me monte aux joues mais je reprends simplement un air suffisant et me redresse dignement. Mon ego froissé, je lève néanmoins le regard vers le soleil d'un air perplexe.

"Le soleil ? Oui, ça doit être cela."

Je déteste ce tremblement, certes à peine perceptible, que j'entends dans ma voix. Ces résidus de panique qui ne font qu'exacerber la pression que je me mets encore sur les épaules par ego. Je soupire longuement, et sans rien dire, m'approche de ce fameux banc. Mes jambes sont fragiles, mon corps est davantage porté par ma magie que par celles-ci. J'ai de l'entraînement en la matière ; professionnel pour ne pas m'effondrer sur place après une mauvaise rencontre, pour flotter plutôt que marcher.

"Je...qui est Liam ?"

La tête penchée sur le côté, je lui lance un regard mi-concerné, mi-ahuri. Maintenant que la panique irrationnelle s'est atténuée - bien que je reste méfiant envers cette inconnue-plus-si-inconnue - je me rends compte à quel point elle semble...spéciale. Dans un autre monde. Ca doit être une Enfant des Vergers, j'ai l'étrange impression que tous ont cette fâcheuse habitude d'être dans leurs mondes. Cet autre que je connais est après tout étrangement fan des paradis artificiels. Peut-être est-ce aussi son cas ? Ce n'est pas tant un cliché, à mon avis. Ils semblent tous très...étranges.

"Vous n'êtes pas obligée de rester ici. La forêt est vaste. Vous avez sûrement mieux à faire."
"Nero !"
"Quoi ?"
"Moi je veux pas qu'elle parte !"

Un long soupir d'exaspération passe mes lèvres, tandis que ma chouette descend de mon épaule pour sautiller sur le banc improvisé. Elle n'ose plus s'éloigner une fois de plus ; et moi, je fixe ma main bandée comme si c'était la première fois que je la voyais, simplement pour éviter d'avoir à regarder mon interlocutrice.

"D'accord, vous pouvez rester. Sinon elle va me forcer à vous courir après."
"Tu me laisses pas le choix ! Je dois te surveiller, hmm !"
"Je sais me débrouiller tout seul, Freya..."
"A d'autres, dis ! La dernière fois, avec Lulu..."
"Hmm. Tais-toi."

Mentionner mes "coups de mou" face à une inconnue ne me plaît pas le moins du monde. En particulier alors que j'ai failli lui montrer directement un aperçu de ma psyché, par cette étrange "crise". Je relève les yeux vers la dénommée Astrae, une lueur de défi dans le regard.

"Vous n'êtes personne, n'est-ce pas ? Pas de nom prestigieux...pas de famille qui se mêle de la politique...pas de "riche héritière" digne de ce nom. Vous êtes...invisible. N'est-ce pas ?"

La question paraît presque comme une insulte, en particulier dans la bouche de quelqu'un comme moi. Il n'en est pourtant rien ; je cherche simplement à savoir si je dois m'inquiéter, mener mon enquête une fois cet endroit loin derrière moi.

"Vous ne l'avez pas suivie non plus volontairement, n'est-ce pas ? Freya. Vous l'avez juste...trouvée. Comme ça. Par hasard. En pleine nuit. Dans les bois."

Cette fois, mon regard se fait plus insistant. Je cherche une quelconque faille dans son histoire, un quelconque mensonge qui me prouverait qu'elle en a vraiment après moi. Mais je ne vois rien...pour l'instant. Peut-être un certain malaise, mais je suis habitué à ce genre de réaction autour de moi.

"Beaucoup de gens souhaitent ma disparition dans cette ville. Je dois être prudent. Ne pas faire de vagues. Eviter...certains cercles. Votre présence est suspecte. Aujourd'hui...et ce jour-là, aussi. Qu'est-ce que vous faisiez dans les bois à une heure pareille ?"
"Nero ! Tu lui fais un interrogatoire maintenant ?!"
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TW :   mention de blessure, d'angoisse, de possible mort

" Le soleil est gentil, juste un peu trop collant parfois."

La botanomancienne est bien loin de se douter de toutes les émotions, les peurs qui traversent Nero. Et c'est aussi un peu grâce (ou à cause ? ) de Zorya qu'elle ne le comprend pas, parce que ce dernier ne vient pas parler de voix qui tremble, de gorge qui semble serré. Non, il répète les mots, d'une voix calme et posée, comme si, d'une certaine façon, il ne voulait pas que sa sorcière se focalise sur tout ceci, pour éviter à l'aéromancien de se retrouver encore plus envahit par l'envie de bien faire de sa sorcière. Cette dernière propose donc à l'homme d'aller s'asseoir un peu à l'ombre, raconte un peu l'histoire de Liam, ce qui semble faire tiquer Nero, alors, elle réexplique, comme si tout ceci paraissait logique.

"Liam ? C'est l'épicea ! Il se trouve au milieu de la forêt, entre Eugène le chêne et Isla, le prunier."

Et maintenant que l'aéromancien est installé, Astrae, elle, préfère s'asseoir à même le sol, juste devant lui, venant se mettre en tailleur, alors qu'elle vient lisser un peu sa robe, pour éviter qu'elle ne remonte trop si jamais. Elle vient tout de même répondre

"Peut-être, mais j'ai envie de rester, je n'ai pas envie qu'il vous arrive quelque chose."

Avant de les laisser continuer leur petite conversation qui semblait bien animé. L'oracle ne peut s'empêcher de sourire un peu, devant ce spectacle, c'était un duo bien singulier, mais terriblement adorable. C'est d'ailleurs dans un petit rire qu'elle reprend la parole.

" Après, je ne pense pas courir vite mais... on va éviter ! "

après tout, son nouvel ami était très pâle et il était blessé, la preuve avec son plâtre. Alors, non, il allait rester se reposer tranquillement sur le banc jusqu'à ce qu'il puisse rentrer chez lui tranquillement et surtout sans manquer de faire un malaise en cours de route. La demoiselle vient tout de même froncer un peu les sourcils, penchant à son tour la tête, semblant confuse.

" Non, je suis Astrae ...? "

C'est murmuré, comme si la sorcière elle-même doutait maintenant de cette information. Elle se concentre d'avantage sur l'aéromancien, pour tenter de comprendre ce qu'il voulait dire par là... "Personne" quelle étrange façon de s'appeler.

" La seule chose dont je suis héritière, c'est la magie de notre Mère nourricière. La politique, j'ai bien du mal à y comprendre quelque chose j'avoue... Par contre, je suis encore invisible ??? "

L'oracle panique, vient regarder ses bras, touche ses genoux, comme si elle essayait de voir si oui ou non, elle était invisible. Après tout, c'était une des particularités de sa magie alors... On ne sait jamais, c'est vrai qu'elle avait utilisé son camouflage un peu plus tôt, pour ne pas déranger quelques animaux sauvages pendant leur passage. Donc, peut-être qu'elle n'avait pas enlevé son camouflage. Heureusement pour tout le monde, son familier prend les choses en main, vient préciser la penser du sorcier.

"Non, il voulait dire, tu n'es pas un grand nom connu dans la société"
" Oh. Non, ça serait barbant. "

Petite moue de la part d'Astrae qui semble soudain plus calme. Elle était sincère, un grand nom, c'était barbant, parce que tout le monde vous connaissait, parce que tout le monde chuchotait sur votre passage... C'était déjà un peu ça pour la blonde, depuis qu'elle était oracle alors si en plus elle avait un grand nom... Non merci, elle préférait avoir un petit nom, déjà qu'il était un peu trop long à son goût parfois... Et puis, un interrogatoire semble commencer, la sorcière est un peu décontenancée, pourquoi est-ce qu'il posait toutes ses questions ? Il était de la police ?

"Qui ? Freya ? Non, je ne l'ai pas trouvé, c'est elle qui m'a trouvée... ou plutôt le destin a fait qu'elle est arrivée près de moi."

C'est la vérité, rien que la vérité. Le pauvre volatile était tombée tout à côté d'elle, heureusement qu'elle était là d'ailleurs, sinon, une bête sauvage aurait pu vouloir la manger... Pauvre Freya, elle qui était si belle, finir dans le ventre d'un prédateur... quel gâchis ! Bien qu'elle soit un peu mal à l'aise parce que Nero la fixe, avec une certaine insistance, l'oracle maintient son regard, essaye de ne pas paniquer, de respirer tranquillement pour ne pas laisser l'angoisse agiter de trop son cœur. C'est finalement une expression de surprise qui se lit sur son visage, alors qu'elle vient reprendre la parole, d'une voix un peu plus basse.

"Pourquoi est-ce qu'on souhaite votre disparition ? Vous avez fait quelque chose de mal ? C'est un peu extrême comme solution, de vouloir faire disparaître les gens pour une erreur, je trouve... "

Et ça la peine un peu, d'ailleurs. Est-ce que c'était parce que des personnes lui en voulaient que Nero était dans cet état ? C'était vraiment nul, ces personnes méritaient de se faire remonter les bretelles... Vraiment, parfois, le monde sorcier ne valait pas mieux que celui des humains... Quoique, si, en fait. Mais pas le temps de réfléchir plus, l'interrogatoire reprend de plus belle et Astrae est presque vexée, quand l'homme lui dit qu'elle est suspecte. C'est bien pour ça qu'elle lui coupe la parole.

"Pourquoi suspecte ? J'habite ici, c'est normal que je sois dans les parages... "

Elle n'allait pas non plus aller vivre dans la jungle de béton !! Et puis quoi encore. Il allait falloir qu'elle en parle à Sky, qu'elle lui demande si elle avait une tête à habituer dans les grandes tours froides et sans racines. Elle était ici chez elle et surtout, elle avait bien le droit de circuler où bon lui semblait. Qu'est-ce que c'était cette histoire. Nero n'avait plus toute sa tête, visiblement. Et si elle pouvait comprendre que son état pouvait peut-être lui faire dire des bêtises, ça, elle n'acceptait pas. Pourtant, son visage se détend d'un coup, quand elle repense à cette fameuse soirée, pas parce qu'elle avait trouvé un animal blessé, non, ça, c'était affreux, mais parce qu'elle avait pu voir plusieurs étoiles filantes.

" Ce que je faisais cette nuit là ? Eh bien, c'était une jolie nuit pour observer les Perséides et rien de mieux que de monter en haut d'un arbre pour être au plus proche du ciel ! J'ai pu en voir sept avant qui Freya n'arrive ! Et faire tout autant de vœux, d'ailleurs...J'en ai fais un, la nuit suivante, pour qu'on puisse se revoir, on peut dire que ça s'est réalisé ! "

Son attention quitte quelques secondes Nero pour se poser sur la chouette, alors qu'un sourire radieux ornent ses lèvres.


Nero Karlsson
Isolationniste
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Tuer le temps : Bourrasqueur des Enfants des Vents depuis 2016, il est destiné à avoir un grand avenir en politique. Avenir dont il ne veut pas, assurément, mais qu'il n'a pas vraiment d'autre choix que de poursuivre sous peine de conséquences désastreuses.
Familier : A story of familiar Ft. Nero Chouette-cheveche-162023
Freja, la chouette chevêche qui semble en permanence en colère. Ce n'est pas qu'une apparence, croyez-le ; elle déteste tout et tout le monde. Attention aux coups de bec !

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TW :   mention de dépression, paranoïa

Cette conversation est lunaire. Je la regarde d'ailleurs d'un air éberlué, cette fille étrange qui donne des prénoms aux arbres de la forêt. Il n'y a pas de doute : voilà encore une botanomancienne qui a fumé un peu trop de tuyas à la naissance. J'en oublie presque mon angoisse, de savoir qu'elle n'est pas mentalement sur le même plan d'existence que moi. Mais s'il y a quelque chose que la vie m'a appris, c'est que les junkies ont des réactions parfois totalement irrationnelles et peuvent se montrer violent d'une seconde à l'autre. Alors...je reste tout de même prudent, conservant une distance de sécurité entre nous, et espère ne pas être tombé sur l'une des ces lunatiques.

"Astrae."

Je grave ce prénom dans ma mémoire, cherchant mentalement si je connais ce blase. Pour être honnête, étant donné que je tente de rester loin de ce coven - ils sont beaucoup trop perchés pour moi - je ne connais pas beaucoup de Vergers. Les seuls que je connais plus ou moins - sans entrer dans les détails - sont ce botanomancien complètement fou qui vit dans la forêt - qui ne le connaît pas, franchement ? - la botanomancienne qui nous sert de voisine la plus proche et le zoomancien de l'autre côté de la colline que j'essaye de ne pas croiser la plupart du temps. Je suis un solitaire depuis que j'ai pris ma retraite ici, et j'espère ne croiser personne en général lorsque je sors. De l'intérêt d'éviter à tout prix cette conversation gênante avec cette demoiselle que Freya aime trop à mon goût.

Une nouvelle fois, la situation me paraît lunaire. Invisible ? Comment ça, "invisible" ? Je la fixe des yeux, interdit, avant que la petite bestiole qui lui sert de familier n'éclaircisse la chose. C'est dingue. Comme si nous étions réellement dans deux plans d'existence parallèles...il me semble d'ailleurs que c'est entièrement possible, mais que personne ne peut généralement s'en rendre compte. Tout comme nous vivons tous dans une version d'Edimbourg fabriquée entièrement pour notre utilisation, modelée selon notre image, il est possible que d'autres vivent dans une troisième, quatrième version ou autres. des plans parallèles que nous pourrions techniquement atteindre et visiter, si nous en avions les moyens techniques. Un peu comme dans Interstellar, après avoir plongé dans le trou noir qui lui a offert la chance de regagner son passé. Mais je divague ; des pensées dignes de Thanikos. Je le sens d'ailleurs s'agiter en moi, contaminer mon humeur maussade de son enthousiasme. J'aimerais ronchonner, dire que je préfère lorsqu'il est silencieux, mais...j'ai eu si peur de le perdre récemment que je suis tout de même heureux de le sentir en moi.

"Je ne vous ai jamais vue."

Ca sonne un peu comme un reproche ça, et c'en est peut-être un. Parce que je ne l'ai jamais aperçue dans les parages, mais en réalité...je ne m'y balade pas non plus tous les jours. En fait, je crois que ça ne fait que deux fois que je passe ici, en tout et pour tout. Mais je suis aussi le professionnel de la mauvaise foi, donc on va juste dire que c'est de sa faute pour ne pas s'être manifestée avant.

"Je vois. Les Perséides. Vous êtes fan d'étoiles donc ?"

Des étoiles filantes, des voeux...des histoires stupides qui ne font que capitaliser sur la cupidité des plus crédules. Mais je n'ai pas le coeur à le lui dire, surtout après ce qu'elle vient de sortir. Elle...espérait revoir Freya ? Non, c'est plus que ça. Cette petite demoiselle s'inquiétait pour un sorcier qu'elle n'a jamais vu, simplement parce qu'elle s'est occupée de son familier. C'est un concept que je n'arrive pas à comprendre. Nous n'avons rien en commun...alors pourquoi s'est-elle à ce point investi dans cette histoire ? Mon regard est interrogateur lorsque je la regarde, et sans même que je me rende compte de quoi que ce soit, l'angoisse semble s'atténuer toute seule.

"Vous êtes un drôle de phénomène. N'importe qui à votre place s'en serait complètement fichu d'elle...ou l'aurait peut-être aidée, sans réfléchir à la suite. Sans espérer la revoir, me rencontrer...c'est étrange."
"C'est une personne décente Nero, c'est pour ça que t'es pas habitué. Mais tu sais, tout le monde est comme ça dehors !"
"Mensonge. La plupart des sorciers se fichent royalement des autres. Tous sont égoïste. Et il n'y a pas de mal à cela. Nous aussi, nous sommes égoïstes."
"Pas moi !"
"Tu sais...ce que je veux dire."

Un simple regard las lancé à la petite chouette, qui comprend enfin où je veux en venir. Nous sommes égoïstes...nous tous. Tout le système. Tout est fait pour que je survive, sans penser à l'extérieur. C'est cet égoïsme qui nous a sauvé, en se focalisant uniquement sur cette survie sans penser aux autres. Je n'ai jamais aidé les gamins enfermés comme moi au camp. Mon frère a été négligé par ma faute, sans que j'en ressente le moindre remords, me persuadant qu'il était mieux dans son état que dans le mien. C'est cet égoïsme qui a créé Jake. Alors...j'ai franchement du mal à comprendre l'altruisme des autres. Comme il doit être aisé de s'occuper des autres quand sa propre vie est idyllique, hein...

"Les étoiles, hein..."

Je reste bloqué sur cette information, la faute à des pensées complètement bordéliques qui me font froncer les sourcils. Thanikos a une envie irrépressible de sortir, discuter avec quelqu'un d'autre de son intérêt spécifique. Moi aussi je les aime, les étoiles. Moi aussi, j'aurais voulu regarder les Perséides...mais une fois encore, l'été chez les Karlsson n'est pas une partie de plaisir. Je soupire longuement, mais m'autorise un pâle sourire. Il pourrait être son ami, Thanikos. Leur énergie est similaire. Mais maintenant qu'elle me connaît, je...ne peux pas le laisser la rencontrer. Parce qu'elle me prendrait pour un fou, et qu'il est hors de question que quelqu'un d'autre soit au courant.

"Moi aussi...j'aime bien les regarder. Ce sera pour l'année prochaine, si j'ai de la chance. Si tout va bien."

Si une horreur ne vient pas s'ajouter à toutes celles que j'ai vécu par le passé, dans cette période de l'année. Si j'ai le droit de rester lucide, ne serait-ce que quelques instants.
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