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[Terminé] there she was ... so beautiful and free ; jingyi

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Cecil Galbreath
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Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
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Arrivé.e le : 28/07/2024
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there she was ...

so beautiful and free.
- with  @Xie Jingyi


tw :  insomnies

Tu repasses les yeux sur le message, savourant chaque lettre, le moindre petit signe de ponctuation alors que le prénom de Jingyi, suivi de deux émoticônes 🌸🐦, apparaît. Sûrement une facétie de ta cadette. Tu ne te lasses pas de relire encore et encore les mots. Tu ne te lasses pas de sentir ton coeur s'accélérer dans une rythmique chaotique. Tu ne te lasses jamais d'espérer. Surtout quand il n'y a rien à espérer.

La pomme d'Adam tressaute dans la gorge alors que les yeux se détournent de l'écran lumineux, que dans l'éclat du jour, il te faut plisser plus fort les yeux pour voir quoique ce soit. Tu n'as pas dormi, mélange d'excitation et d'angoisses nocturnes entremêlées. Parfois quand tu ne dors pas, tu laisses ta magie te porter passant de rêve en rêve, surveillant, guettant le moindre signe, le moindre mal. Au matin, fatalement, les cernes sont plus vives. Tu dors peu, tu dors mal. Tu dors comme celleux qui ont peur de ce qu'iels vont y voir, de ce qu'iels vont y trouver. Comme celleux qui ont peur de ne pas se réveiller.

Lentement, tu te tires des draps, les laissant s'échouer dans une masse de tissu informe. " Scouic ? Effie roule dedans, les yeux encore ensommeillés par la nuit trop courte. Je reviens. Je me prépare. " Glisses-tu simplement au familier qui vient se lover dans ton oreiller, ramenant son épaisse queue contre elle. " Il est trop tôt. Reviens vite. " L'entends-tu presque geindre dans ton esprit. Lentement tu commences à rejoindre la salle de bain pour te rafraîchir et commencer tes préparatifs pour sortir. Une pensée te taquine alors que tu l'expires simplement : " Il est vraiment trop tôt. "

Mais c'est pour elle. Et sans doute que tu ferais tout pour elle.

Tu ressors vêtu d'un jogging, posant devant tes yeux des lunettes de soleil. Calmement, tu saisis Effie, toujours endormie. Tu la glisses dans ton haut, sa tête dépassant du col, sa truffe humide contre ta peau nue. Tu sors de ton appartement pour venir rejoindre Green Bank, direction l'Hermitage of braid. Effie bouge les oreilles doucement aux sons des oiseaux, puis c'est sa truffe alors qu'elle sent l'herbe. Toi, tu vois une chevelure rose bien connue. Tu tends la main, t'apprêtant à l'agiter pour la saluer avant de te raviser. Ton éducation est à mille lieux de ça et c'est d'une voix simple et lente que tu souffles : " Bonjour. Comment vas-tu ? " Des mots simples qui cachent difficilement le bouillon de tes émotions : l'envie de plus, la tendresse, la douceur dépassant l'amitié. " La nuit a été douce ? " La demande n'est qu'une formalité, une douceur polie alors que tes pas te mènent souvent dans son sommeil où tu chasses cauchemars et mauvais présages. " Est-ce que tu as besoin de moi pour quelque chose ? " Oses-tu glisser en douceur de ta langue. Tu regardes à droite, à gauche, sachant pertinemment que lorsque vous vous retrouvez ici c'est qu'elle veut te trainer vers bêtes et bestioles diverses. Tes yeux reviennent aux siens par delà les verres fumées, le bleu est brumeux, envieux. Tes yeux l'interrogent, la questionnent, cherchant une réponse dont tu ne t'autorises pas à rêver, à effleurer.
Xie Jingyi
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Xie Jingyi

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Pronoms RP : she/her
Âge : 29 ans
Tuer le temps : ORNITHOLOGUE à l'Hermitage of Braid
Familier : FANG, un Loddigésie admirable (colibri) qui déteste ces fausses fleurs en plastique (quelle ignoble farce !) que les citadin‧e‧s mettent partout pour faire joli (c'est moche, d'abord)
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Arrivé.e le : 27/07/2024
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THERE SHE WAS ... SO BEAUTIFUL AND FREE
- with @Cecil Galbreath

Elle est déjà là, Jingyi, quand Cecil arrive. Comme toujours levée aux aurores, aux premiers bruits d'une nature qui s'éveille. On lui a toujours dit qu'elle vivait au rythme de la nature, que le soleil la voyait décliner et se lever avec lui. Et sans doute que c'était un peu vrai.

« Cecil ! L'exclamation charrie joie et plaisir dans les inflexions de la voix, alors que la zoomancienne laisse de côté éducation et timidité pour s'élancer, l'enlacer : Je vais bien, ma journée commence avec toi ! » Et il n'y a aucune duplicité dans sa voix, rien que la vérité simple, évidente de ces souvenirs bienheureux partagés entre elleux deux. « J'ai bien dormi, et le visage s'égare contre Cecil : merci, je sais que c'est grâce à toi. » Ces rêves là laissent toujours une saveur un peu différente au coin des lèvres au réveil.

Enfin, une bise s'égare sur la joue de Cecil et elle se détache de l'oniromancien avec un sourire content qui lui dévore les lèvres et le visage. « Et toi ? » Puis le sac porté sur le dos bascule en avant, s'ouvre dans un geste souple avant de révéler un trésor de brioches chaudes, qui embaument les champignons parfumés. « Je les ai faites exprès pour toi. » L'invite-t-elle à se servir.

Les deux mains claquent l'une contre l'autre, devant elle, alors qu'elle se baisse, s'abaisse dans une inclinaison profonde : « Je voulais vraiment te voir et passer du temps ensemble en compagnie d'animaux à soigner , je te promets mais on m'a dit ce matin qu'un•e des oiseaux n'est pas rentré•e au perchoir depuis plusieurs nuits et qu'il faut aller vérifier s'iel n'est pas blessé•e » Jure-t-elle, promet-elle. Et doucement, prudemment, un oeil craintif s'ouvre, guette avec appréhension la réaction du Galbreath : « Tu n'es pas fâché, dis ? »
Cecil Galbreath
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Cecil Galbreath

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tw :  insomnies, intrusion dans les rêves

Un frémissement s'égare lorsqu'elle vient te prendre dans ses bras. L'étreinte est douce mais te tend un peu. Il y a comme une morsure qui dégringole de la nuque au bout de tes orteils. Il y a comme un cri silencieux. Pendant une demi-seconde, tu te figes. A la suivante, la main vient dans le dos, douce, légère. C'est à peine un effleurement. C'est à peine une respiration perdue dans son cou. Elle a des odeurs de sucre et de printemps. Elle a des saveurs de soleil qui réchauffe la terre en douceur. Tout vous sépare, tout vous éloigne, tout te dépasse et te donne le vertige.

Tout devrait te faire fuir mais il n'y a que des "encore" dans les yeux, il n'y a que des "toujours" dans le coeur. Il n'y a que la lune qui poursuit éternellement le soleil. La main caresse légèrement le dos dans cette douceur que tu n'as que rarement. Que tu n'as qu'avec elle.

Tu t'etoufferais presque à ses mots alors qu'elle souffle que sa journée commence avec toi. Tu t'etoufferais, oui, si ce n'est pour le contrôle que tu gardes sur tes émotions. Un hochement de tête répond aux mots suivants et un petit sourire complice avoue ton forfait : " Toujours. Tu mérites. " Les nuits sont douces pour l'enfant des Vergers. Elles se doivent de l'être.

Bien sûr tu ne peux pas toujours être là. Tu ne peux pas toujours passer, regarder. Mais quand tu le peux c'est avec plaisir que tu t'y glisses et c'est sans vergogne que tu chasses les cauchemars. Enfin elle s'éloigne et la main se suspend dans les airs, là encore où Jingyi était il y a quelques secondes. " Comme d'habitude, articules-tu, en relaissant ta main tomber à tes côtés. Les nuits sont d'encres et de sel. Les nuits sont ta besogne dans les cauchemars écrasants, glaçants que tu laisses évader. Elles sont longues et harassantes. " La précision glisse hors de tes lèvres, sans fioritures, ni dorures. C'est ta tâche, tu l'as depuis longtemps accepté. C'est le poids que tu as choisi comme celui que tu as embrassé à la naissance. Il n'y a pas d'hésitations, ni de questions.

Tes mains rejoignent tes poches alors que la magicienne se penche vers son sac, en tirant les brioches. Les yeux bleus semblent retrouver leur éclat alors que l'odeur de champignons embaume tes sens. Tu viens en saisir une lentement et croquer dedans, ton ventre criait famine. " Merci. Elles sont très bonnes. " Tu la complimentes parce que tu le penses. Tu en aspires le jus goulûment, avec appétit et Effie sort le nez du haut, humant la brioche, tendant les pattes vers elle. Il y a des petits bruits plaintifs : " Moi aussi ! J'en veux ! " Il y a un froncement de sourcils, une autre bouchée avalée alors que tu éloignes la brioche du panda roux.

Tu l'écoutes, ton expression reste figée. Il y a peu ou pas de variations d'émotions sur tes traits. Il y a peu de remous dans le coeur et le corps. Comme si rien, rien de rien, ne pouvait te toucher, s'accrocher à ton coeur. Alors lorsqu'elle frappe dans ses mains, s'incline, tu l'écoutes attentivement, presque religieusement : du temps passé ensemble mais un animal à sauver sur le chemin. Le coeur se froisse un peu, se casse légèrement en te disant qu'elle ne te voit vraiment que comme un ami. Rien de plus. A la question, la réponse tonne comme un tir en automatique, comme un réflexe déclenchée par un coup au coeur, au corps : " Je ne pourrai jamais t'en vouloir. Jamais, tu ne pourras avoir de la colère, de la haine envers elle. Jamais tu ne saurais la détester d'être qui elle est. Si lumineuse, si belle, si généreuse avec les petits animaux. Si dévouée et passionnée, c'est Jingyi toute entière, c'est Jingyi que tu aimes. Est-ce que tu sais où cet oiseau a pu aller ? " Tu n'as rien d'un zoomancien et cet art reste un mystère pour toi. Sans doute qu'elle est plus armée à comprendre, savoir, comprendre où est le volatile. " A quoi il ressemble ? T'interroges, questionnes, toujours soucieux de l'aider. Toujours tendrement inquiet de bien faire avec l'ornithologue. Toujours un peu anxieux à l'idée de ne pas être à la hauteur de ses espérances. Effie est descendue de ton haut, se laissant piteusement tomber au sol, roulant dans les feuilles avant d'évoluer à quatre pattes. Tu entames quelques pas : et si on essayait par là ? " Elle connaît mieux l'endroit que toi mais rien ne t'empêcher d'essayer, d'envisager la guider un peu. Et c'est en douceur que tu attrapes sa main, c'est presque un petit geste de rien du tout alors que le pouce paresse en douceur sur sa main, sa peau chaude et douce. " Ca ... ne te dérange pas ? " Souffles-tu en lui indiquant vos deux mains prises l'une dans l'autre. Une lueur d'anxiété passe dans les yeux, évadé dans le verre fumée de la paire de solaire.
Xie Jingyi
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- with @Cecil Galbreath

Dans ses bras, il y a toujours cette chaleur, cette douceur dont elle ne se lasse jamais. Il y a tout un monde dans cette étreinte, tout un univers tendre et doux, rien qu'à elleux, rien que pour elleux. Et Jingyi s'y perd avec confiance, sans méfiance à tel point qu'elle ne remarque pas quand Cecil se fige, quand il frémit. « Je vais finir par te forcer à faire des siestes chez moi pour te surveiller, elle le gourmande, elle le réprimande parce que si le monde voit le Galbreath comme une figure lointaine, distante et imposante ; Jingyi, elle n'a pas peur - jamais avec lui, et surtout pas de lui : D'accord, monsieur Galbreath ? »

Dans le regard qu'elle lève vers lui, le sérieux et l'inquiétude se mêlent, s'entremêlent à son égard. Dans les pupilles brunes, on peut lire tu es précieux et dans la courbe de la lèvre rose, on aperçoit des mots qui forment un je m'inquiète pour toi.

Doucement, le sourire lui revient comme un soleil au petit matin alors que Cecil s'empare d'une brioche et elle l'observe manger. Il faut le compliment pour illuminer complètement son visage, il faut les cris plaintifs d'Effie et ses petites pattes tendues pour amener un rire sucré comme les cerises aux lèvres de la zoomancienne. « Il y en a aussi une pour toi, Effie, bien sûr. » Souffle-t-elle, ayant compris le manège entre la familier et le sorcier. Et du sac, elle tire un simili de brioche spécialement préparé pour la panda rousse et son alimentation. « Tu passeras à la maison, d'accord ? J'en ai fait plein, je ne finirais pas tout. » Et c'est en pensant à Cecil qu'elle les a faites, après tout.

Et il assure qu'il ne lui en veut pas, mais il a l'air renfermé.
Et les traits du visage se décomposent immédiatement.

« Mais quelque chose t'embête, non ? » Alors qu'elle se redresse enfin, les mots sont lâchés comme on lance une balle sans oser regarder où elle va atterrir, et la question charrie avec elle une inquiétude réelle - comme si la perspective d'un problème (surtout avec Cecil) l'angoissait déjà. Les mains se frottent nerveusement et le corps entier semble perdre de son aplomb, vacillant discrètement d'un pied sur l'autre. Mais Cecil enchaîne déjà, posant des questions concernant l'oiseau égaré. « C'est un, enfin une dodo. J-je sais qu'il y a une clai-rière, Jingyi s'arrête et, d'inspiration en expiration, s'efforce de calmer les battements angoissés de son cœur et les pensées anxieuses qui la parasitent déjà : Une clairière pas loin où elle aime s'installer, on pourra y interroger les animaux qui ont l'habitude d'y aller aussi. »

La main qui se glisse dans la sienne provoque un sursaut de surprise, léger, à peine perceptible - mais aussitôt, Jingyi comprend et les doigts se resserrent sur ceux de Cecil, s'entremêlent aux siens. Au ventre, il y a encore cette peur que quelque chose n'aille pas entre elleux qui mastique et macère. Alors la zoomancienne s'accroche à lui comme si elle craignait, encore et toujours, de le perdre lui aussi. « Ca ne me dérange pas » Glisse-t-elle dans un souffle, sans trop faire confiance à sa voix pour plus qu'un murmure, alors qu'elle secoue vivement la tête, et serre plus fort la main de Cecil dans la sienne.

D'un pas vigoureux, les mètres de chemin de terre asséchée par la chaleur estivale s'avalent vite et bientôt, l'abri de la forêt vient couvrir leur marche et les envelopper de sa quiétude matinale, Fang voletant autour d'elleux en se faisant un festin des quelques fleurs qui bordent leur trajet. « Il n'y a vraiment rien qui t'embête, hein ? » Les mots brisent soudainement le silence qui s'était installé, et le barrage de son anxiété semble céder en même temps : « je sais que tu n'aimes pas vraiment venir en forêt, mais promis, je me rattraperai une fois qu'on se sera assuré‧e‧s que l'oiseau va bien et aussi, la prochaine fois, on fera tout ce que tu veux faire ! »
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tw :  insomnies, intrusion dans les rêves

Les mots t'étirent un rapide sourire. Comme si Jingyi arriverait à te contraindre à quoique ce soit. Tu n'arrives pas à te dire qu'elle y arriverait, qu'elle oserait. Une pensée électrique te traverse, te renverse : à moins qu'elle t'attache. Les cils battent, le coeur dérape, la respiration se tord. Un instant, une poignée de secondes et la voix est plus rauque quand tu réponds : " Tu peux toujours essayer, l'œil est plus noir, plus embrumé dans un désir évident, violent. Et elle ferait mieux d'avoir peur de ce que tu es, de ce que tu pourrais lui faire. De ce qui dort en toi. Mais c'est à tes risques et périls. " Tu la couvres toujours de ces yeux si enivrés, capturés par la passion, les pulsions. " N'oublie pas que monsieur Galbreath n'est pas quelqu'un de bien, tu chuchotes presque à son oreille, respirant un instant son odeur de sucre et de douceur. " Quelques pas t'éloignent d'elle alors que tes mains passent dans ton dos, que tu reprends contenance. Il ne semble pas y avoir quoique ce soit. Il ne semble s'être rien passé. " Sauf avec toi. "

L'unique exception, la seule à s'étirer hors d'un quotidien fait d'obligations et de contrôle sur tes émotions, sur qui tu es, sur ta vie entière. La seule que tu t'autorises. Après tout, l'Enfant des Vergers sera toujours ton caprice, celle sur qui tu n'es ni pragmatique, ni logique. Jingyi échappe à tout sauf à la rythmique de ton coeur. Et tu aimes ce que tu vois dans les yeux de ton amie, tu aimes la tendresse, la douceur, la confiance. Tu trouves ça si beau d'être tout ça pour elle. Quand est-ce que tu l'as mérité ? Quand est-ce que le soleil de son sourire finira par te réchauffer ?

Quand est-ce que tu t'autorisera à rêver d'elle ?

Effie a un cri de joie quand elle comprend qu'une brioche est pour elle. Elle roule jusqu'au sac, tend ses pattes avec envie et finalement plonge son nez goulument dans la nourriture. Les petits bruits qui lui échappent entre deux mastications ne trompent personne : c'est de la joie et du bonheur. " Elle te dit merci, ajoutes-tu plus sobrement que la familier qui a des bruits plus équivoques. Et tu hoches la tête : oui, on ira chez toi. " Et pourtant, depuis quelques temps, chez elle, a un autre goût sur tes lèvres, dans le creux de tes rêves.

Peut-être qu'elle te connaît trop bien. Peut-être qu'elle te comprend mieux que ce que tu aimerais. A sa question, tu te tends légèrement. L'horreur d'être percée à jour t'envahit et tu noies le poisson en posant quelques questions, en la divertissant. Tu vas bien, tout ira bien. " Faisons comme ça. " Tu proposes de ta voix calme, monocorde. Plus vite vous y arrivez. Plus vite, le sujet s'évade et vous pourrez faire autre chose que crapahuter dans cette forêt. Et tu perçois l'angoisse, le stress de Jingyi qui grimpe : tout se voit dans son attitude, dans son coeur. Peut-être que c'est pour ça que t'attrape sa main, que tu lies tes doigts aux siens. Pendant un moment, il y a de la surprise dans l'attitude de la magicienne et puis, enfin, l'acceptation. Un soupire quitte tes lèvres, le soulagement est visible, presque risible.

Plus vous vous enfoncez dans la forêt, plus tu te sens un peu mieux respirer. Plus tu as l'impression que tout va mieux. " Rien ne m'embête, ne t'en fais pas. Tu glisses simplement comme si c'était une évidence. Comme si il n'y avait pas un petit pincement au coeur de ne pas pouvoir profiter d'elle toute entière. Une petite pression de la main vise l'apaisement, la tranquillisation alors que tu tentes un léger sourire. Mais le flot de paroles se déverse, les angoisses te percutent, te donnent un uppercut. Tu écoutes pourtant. Tu la laisses aller, glisser tout. Et tu te stoppes lentement, tu tires sur son poignet pour l'attirer doucement face à toi : En effet, je n'aime pas ça. Tu es honnête, réaliste et tu sais que vos intérêts divergent, que les opinions ne sont pas les même. Mais, c'est important pour toi, non ? Lentement, tu redresses son menton, ses yeux plongent dans les tiens : le bleu contre le brun. Si c'est important pour toi, c'est aussi important pour moi. Parce que je veux te soutenir dans tout ce que tu fais, dans tout ce qui te rend heureuse. Et c'est la vérité alors que tu remets une mèche de ses cheveux roses derrière son oreille. Elle est belle, elle a toujours été très belle. Et tu ne me dois rien. Un petit silence, un sourire un peu canaille, un air de fripouille : mais bon, je suis un Galbreath, donc je vais généreusement accepter ta proposition et te traîner à une fête ou une session shopping un de ces jours. " La vérité c'est que tu n'en feras rien, que tu ne la condamneras pas à quelque chose qu'elle détestera. Tu prendras soin de choisir au mieux pour que ça lui plaise, pour que son sourire atteigne des sommets. Pour sentir un peu sa lumière et sa chaleur.

Lentement, le chemin est repris et tu souffles : " Ne t'inquiètes vraiment pas. Je peux survivre à un séjour en forêt. " Surtout si c'est pour elle. Une pensée amusée te taquine en te disant qu'elle est sans doute la seule pour laquelle t'accepterait de te traîner en pleine journée dans ce genre de lieux. " Est-ce que ta famille et toi, vous prévoyez quelque chose pour la Fête des Récoltes ? " Tu changes doucement de sujets, lui proposant quelque chose de plus doux, une discussion innocente. Parce qu'au fond, t'as un peu peur qu'elle voit qui t'es, et ce que tu ressens. Parce que tu sais pas bien lui mentir.
Xie Jingyi
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Tu rougis à ses mots lancés comme on lance un défi.
Et tu ne comprends pas. Tu n'arrives pas à comprendre pourquoi Cecil te regarde comme ça. Est-ce que c'est le contre-jour qui te trompe ? Ta main avance vers sa joue, tu as l'envie secrète d'utiliser ta lecture des pensées pour comprendre ce qui se trame dans l'esprit de l'oniromancien. Inconsciemment, ta magie se mobilise, se concentre déjà - mais le murmure de Cecil à ton oreille te fait vaciller, trembler un peu et déjà il s'éloigne de toi, déjà tu reviens à toi, à tes principes, à ton éthique. Il y a encore un peu de trouble dans le sourire que tu tisses pour lui, que tu lui offres - mais aucune peur parce que : « je n'ai rien à craindre alors, si tu es quelqu'un de bien avec moi. »

Tu en es tellement persuadée.

Tu le sais bien, c'est pour ça que tu lui offres ton temps, tes journées sans crainte. C'est pour ça que quand il mentionnes la possibilité de t'amener à une fête ou traîner en shopping avec lui, tu n'as aucune peur. « Je veux bien t'accompagner, bien sûr. Même si les fêtes te font horreur, te filent les pires terreurs ; tu es bien capable d'aller à l'une d'elles pour le soutenir s'il te le demandait. Tu n'as qu'à demander, Cecil. Parce que pour toi, il est Cecil avant d'être Galbreath. Certain‧e‧s diraient même que tu oublies trop souvent qu'il est Galbreath et que tu te permets trop ; qu'un jour, ça va te retomber sur le bout du nez. Merci. Tu lui lances un sourire rassuré et sur une impulsion innocente, pas méchante, tu te hisses sur la pointe des pieds, tes lèvres gagnent sa joue pour une bise tendre : moi aussi, je veux te soutenir dans ton bonheur. »

La marche reprend, avec plus de légèreté, et cette fois, c'est ta main qui glisse dans la sienne avec douceur, avec naturel. Peau contre peau, tu te surprends un peu à vouloir à nouveau fouiller le fond de sa pensée, toujours un peu perturbée par le regard qu'il t'a jeté plus tôt. Mais tu secoues un peu la tête, prétextant un mèche de cheveux rebelle, pour chasser la pensée malvenue. « D'accord, et on ira bruncher après si tu veux ? » Tu finis sur une note interrogative comme si ce n'était pas l'évidence, comme si ce n'était pas une habitude transformée en rituel depuis des années. « Oh, rien de très spécial, ma famille a déjà tout organisé pour les offrandes et après, on participera au festin avec le reste du Coven. » Et, à part pour l'anniversaire de Cecil, tu cesseras de sociabiliser pour les jours qui suivent parce que le festin, bien qu'agréable, aura épuisé tes batteries sociales. « Du coup, je peux me concentrer sur ton anniversaire, qu'est-ce que tu te ferais plaisir cette année ? Vu que j'ai mon cottage maintenant, je me suis dit que tu pourrais venir à la maison pour que je prépare un dîner d'anniversaire et que tu aies ton cadeau, plutôt que d'aller au restaurant ? » Et un nouveau rougissement alors que tu proposes ton idée, à moitié persuadée de la voir rejetée. Après tout, Cecil est habitué aux étoilés. « Enfin, si tu préfères manger de la cuisine professionnelle, ce que je comprendrais bien sûr, on peut faire comme d'habitude et aller au restaurant bien sûr ! »

Dans votre champ de vision, apparaît enfin la clairière en question et immédiatement, pour ne pas effrayer la faune qui vous entoure, tu t'efforces d'utiliser la communication animale pour transmettre apaisement et sécurité autour de vous. « Je vois un autre oiseau perché sur l'arbre là-bas, on peut lui demandé. »
Cecil Galbreath
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Trombinoscope : [Terminé] there she was ... so beautiful and free ; jingyi 12e3b0bc087c908e26e34be45a7e73c8
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Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
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so beautiful and free.
- with  @Xie Jingyi


tw :  insomnies, intrusion dans les rêves

Jingyi a toujours vu le beau en toi.
Elle a toujours eu confiance. Bien trop à tes yeux. Elle te voit plus beau, plus étincelant que tu ne le seras jamais. Elle te voit aussi doux qu'un agneau alors que dans l'ombre de la nuit, les cauchemars se dessinent, assassinent celleux qui s'en prennent à ton coven. Parfois, tu te dis que tu as revêtu un costume d'agneau pour cacher ta nature de loup. Pour ne pas qu'elle voit trop fort la laideur et l'horreur que tu diffuses, infuses. Est-ce qu'elle t'aimerait encore si elle savait ?

Et elle s'enfonce, elle se glisse dans tes atours de gentil garçon. Une part de toi est ravie, contentée qu'elle se laisse aller, qu'elle n'ait pas peur. Qu'elle n'ait jamais peur de toi. Parce que tu ne veux jamais lui faire peur. Parce que tu veux qu'elle continue de te regarder ainsi. Un sourire s'étire brièvement, lentement au fait qu'elle veut bien t'accompagner, qu'il suffit de demander. Un sourire s'évanouit aussi vite qu'il est né. Elle est prête à tant pour toi. A trop. Si seulement, elle savait comme ton monde symbolise l'enfer pour quelqu'une comme elle. Si seulement elle savait comme ta vie est à des constellations de la sienne. " Je ferai en sorte de choisir une sortie ou une activité qui nous plaît à toustes les deux, tu promets doucement, sobrement. Comme si c'était trois fois rien. Comme si ce n'était pas grand chose. Comme si ton coeur ne battait pas à cent à l'heure alors que ton regard s'égare dans le rose de ses cheveux. Un frémissement te gagne lorsque ses lèvres cueillent l'aube de ta joue. Lorsqu'une pensée te caresse que c'est trop peu, qu'il te faudrait mille fois plus. De rien, tu expires dans un souffle. Et tu sais, tu es une part de mon bonheur. " Là dans ses yeux, dans cette forêt, alors que le soleil te brûle la peau, tu as l'impression d'être un peu plus toi. D'être enfin toi.

" Alors tant que tu vas bien, je vais bien. " Et tu n'as pas l'impression de mentir. Pas cette fois. Tu n'as pas l'impression de jouer au fils parfait, à l'héritier inégalé, à celui qui se veut plus grand, plus puissant que tous les autres. Tu n'as pas l'impression de te sacrifier cette fois. Tu as l'impression d'être toi. Enfin toi. Parce qu'elle est là, parce que sa main dans la tienne te fait frémir, sourire. Parce que tu ne veux plus jamais lâcher sa main. Pitié, par tous les ancêtres, tu veux juste rester un peu ainsi. Pitié, tu as tellement besoin d'elle dans ta vie.

Les questions semblent moins assurées, tout semble moins certain chez ton amie. Sa voix te tire des suppliques silencieuses, des prières aux Ancêtres et tu réponds sans hésiter " Oui. On ira bruncher. Tu confirmes en hochant la tête lentement, les lunettes tombant légèrement sur ton nez, dévoilant le bleu de tes yeux. Il y a justement un excellent brunch qui vient d'ouvrir. Tu fouilles un instant dans une poche et en tire le téléphone portable pour déverrouiller l'objet et des photos d'un lieu coloré et végétarien apparaissent sur l'écran. Tu veux voir le menu ? " Tu n'as pas perçu les doutes, les hésitations comme si tu ne voudrais plus de sa présence. Comme si un jour, ça allait arriver. Tu n'imagines pas de monde où elle ne serait pas à tes côtés. Tu n'imagines pas d'histoires où vous ne seriez pas ami‧e‧s. Et la pensée te taquine ; tu ne veux pas d'une vie sans elle.

La conversation dévie vers les festivités à venir pour les Enfants des Vergers. Tu te dis, pour une fois, que ça doit être si beau, si léger entre les offrandes, les repas et les fêtes. Certes, les Enfants des Vergers et ceux Vagabonds sont à des années-lumière mais tout revient à la Terre, tout est un cycle éternel. " J'espère que tu t'amuseras, tu susurres doucement, lentement. Et tu lèves les yeux vers les feuillages, les branches alors que tu redresses tes lunettes du bout du doigt, lorsque la conversation dévie vers ton anniversaire. Il y aura sans doute une fête avec famille et bons gens de la société sorcière. Sans doute que ta mère aura invité quelques sorcières bien sur tous les rapports. La suggestion de Jingyi fait glisser tes yeux vers son visage ; l'idée te plait. Tu n'as jusqu'ici jamais été invité chez la magicienne. Tu n'as jamais eu le luxe de te glisser dans son intimité. Elle rougit doucement et tu viens doucement caresser sa joue, profitant de la douceur de sa peau mais aussi de sa chaleur. Peut-être que t'as du mal à y croire. Peut-être que ta besoin de le sentir sous la pulpe de tes doigts pour réaliser que c'est vrai. " Chez toi. Un petit silence, un frémissement au niveau des lèvres et puis tu poursuis : Je serai heureux de venir chez toi. J'aime ta cuisine et j'ai envie de le fêter avec toi. Quant au cadeau, c'est déjà un beau présent d'être invité, que tu cuisines pour moi et d'être en ta présence. Je n'ai pas besoin de plus. " Si seulement elle savait comme elle est un baume à ton coeur.

La clairière apparaît enfin et tu la relâches, la laissant suggérer la communication animale. " Je te laisse faire, indiques-tu simplement et tu ramènes sa main vers tes lèvres, y laissant courir un furtif baiser. Toute ton éducation s'y lit, toute la politesse d'une vieille famille. Mais il y a tellement de douceur, tellement de fièvre dans les yeux clairs. Il y a une envie de déjà reprendre sa main alors que tu la relâches. Et tu ramènes plusieurs fois tes doigts vers ta paume pour sentir encore un peu sa chaleur, pour attarder un peu d'elle sur ta peau. Fais-nous rêver, glisses-tu avec un peu d'humour, et un peu plus de légèreté qu'à l'accoutumé. " Et tu restes à l'ombre du feuillage, épargnant ta carne délicate du soleil vengeur, tueur.
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Familier : FANG, un Loddigésie admirable (colibri) qui déteste ces fausses fleurs en plastique (quelle ignoble farce !) que les citadin‧e‧s mettent partout pour faire joli (c'est moche, d'abord)
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Tu clignes des yeux, une fois, deux fois - interdite devant ses mots. La lèvre tremble un peu. Le cœur bat un peu plus fort. « Oh non, tu vas vraiment ... ? Jingyi ! Arrête avec tes bêtises ! » S'impatiente le colibri dont le vol bourdonne à hauteur de ton oreille. Mais tu n'y peux rien : les larmes te montent aux yeux quand Cecil dit que tu es une partie de son bonheur. Les déclarations d'amour, même d'amour amical, elles te frappent toujours en plein cœur. Tu n'as jamais su y être insensible, ça te chamboule depuis toujours. « Ca me fait plaisir. Que tu dises ça, je veux dire. Toi aussi, tu fais mon bonheur. » Ta voix craque sous l'émotion, se fissure d'affection. Quelques larmes s'échappent et tu les effaces vite du revers de la main pour ne pas gâcher l'immense sourire qui te dévore le visage et faire taire Fang. « Toi aussi, tu fais mon bonheur. »

« Et tu sais, je t'aime. »
Les mots sont lâchés avec ingénuité, sans timidité. Car la présence de Cecil dans ta vie, dans ton cercle t'est aussi évidente, essentielle que l'air dans tes poumons, que le soleil sur ta peau ou la terre sous tes pieds. Et tu ne rougis même pas alors que ta main s'empare de la sienne pour poursuivre votre route. Non, ce qui te fait hésiter, c'est ce regard tout à l'heure et ces mots derrière lesquels se cachent un sous-entendu que tu n'arrives pas à saisir. Et l'idée te titille, tu oscilles, vacilles avant d'écarter l'envie de lire dans ses pensées. A la place, tu parles de brunch et tu t'approches, tu te colles pour observer le téléphone qui dévoile les couleurs d'un nouveau lieu. « Oh, ça donne envie, c'est où ? La curiosité s'entrelace à tes mots : Je veux bien voir le menu, oui ! »

« C'est toujours bien, souffles-tu avec un hochement de la tête. Tu aimes les festivités de ton coven, mais la foule, elle, a toujours un problème. A toujours été ton problème. Introvertie, ça, ta famille ne l'a jamais vraiment compris, t'a toujours dit de faire un effort. Et tu le fais volontiers, sans râler parce que tu y tisses toujours d'excellents moments, de précieux souvenirs : mais c'est fatigant. » Et tes batteries sociales finissent toujours vides, te laissent toujours à plat. « Et je préfère les festivités communes aussi. » Celles où tu peux passer un moment avec Cecil, à célébrer ensemble la magie.

Mais ce que vous allez célébrer ce mois-ci, ce n'est pas la magie, mais lui. C'est son anniversaire, et puisque tu as enfin ton chez toi, c'est naturellement la proposition qui t'est venue. Mais les secondes qui s'écoulent te font regretter tes mots et ton audace. Et s'il cherchait juste les mots pour te dire non ? Tu t'obliges à ne pas t'effondrer, à ne pas t'envoler. Sa main sur ta joue fait monter le rouge au visage plus fort, plus brutalement. Tu n'enregistres pas immédiatement sa réponse, tu es trop concentrée sur la sensation de cette main sur ta joue pour saisir tout de suite qu'il accepte ton invitation. « D'ac-d'accord. » Tu balbuties, sans comprendre le nœud qui se noue dans ta gorge. « Mais tu auras quand même un cadeau, et pas de négociation possible dessus ! » Tu t'exclames, sûrement trop fort pour que ce soit totalement naturel. « Il va finir par comprendre que quelque chose cloche chez toi, tu sais ... » Commente ton familier avec un soupir pour ponctuer ses mots. Heureusement, la clairière est une excellente distraction, une très bonne raison pour toi de focaliser ton attention ailleurs que sur Cecil et ce baise-main qui ramène le rouge à tes joues. Alors tu secoues la tête, tu disperses des ondes apaisantes autour de toi. Lentement le chant des oiseaux autour de vous s'apaise et tes pas t'approchent de l'arbre et de l'oiseau qui penche la tête avec curiosité vers toi.

Viens, le lien proto-télépathique se tisse entre vous, et ta main se tend pour accueillir l'atterrissage de l'oiseau sur ta main. « Encore un peu et tu pourras postuler pour devenir une princesse Disney, tu sais. » Plaisante Fang. Mais tu l'ignores, concentrée à ta tache - tes doigts lissent doucement le plumage coloré de l'oiseau, tu le flattes alors que les mots s'échangent sur le fil du contact de ta main contre ses belles plumes. Puis tu le laisses repartir après remerciements et compliments, tu repars toi-même vers Cecil, toujours à l'abri sous les arbres : « La dodo qu'on cherche est passée ici hier, et apparemment, elle est partie dans cette direction. » D'un bras tendu, tu montres une partie plus dense de la forêt, plus sauvage aussi : « Au moins tu ne seras pas embêté par le soleil dans cette partie de la forêt ? » Mais ce sont les chaussures du Galbreath que tu fixes, un peu embêtée. « Sinon, je peux finir avec Fang et je te rejoins à la voiture ? »
Cecil Galbreath
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tw :  insomnies, intrusion dans les rêves, mention de vomi

Une larme roule sur sa joue, traçant un sillon mouillé, salé sur sa peau. Et soudain, les iris se mangent dans le noir de tes yeux. Soudain la panique explose, ricoche à même le coeur. Qu'est-ce que t'as encore fait ? Qu'est-ce que tu lui as fait ?

Le coeur remonte de la poitrine à la gorge, les mots se bousculent, te bouleversent, sans trouver le chemin de tes lèvres. Sans comprendre le mal que tu as fait. Sans savoir ce que tu as fait de mal. Et puis tu ne parviens qu'à souffler, esquisser son nom : " Jingyi, murmures-tu, soupires-tu, appelles-tu, les yeux bouffés, voilés par l'inquiétude. Ca me fait plaisir. Que tu dises ça, je veux dire. Toi aussi, tu fais mon bonheur. " Et le poids quitte tes épaules, ton coeur. Tu la fixes, interdit et tu réalises avec une brutalité effarante que ce sont des larmes de joie, que ce sont des pleurs de bonheur.

La voix s'éraille, s'entaille sur ses émotions, les larmes sont chassées si vite, trop vite. Et t'oses plus rien dire, plus rien penser. T'oses à peine respirer alors que le sourire revient sur ses lèvres. " Toi aussi, tu fais mon bonheur. Tu as l'impression de respirer un peu mieux, de comprendre que Jingyi tangue sous la valse de ses émotions. Et tu sais, je t'aime. " Jusque là. Jusque ces quelques mots jetés au vent et au soleil comme si c'était trois fois rien. Comme si c'était énoncé comme une formule de politesse ou une requête à table lorsqu'on te demande le sel.

Tu as arrêté de respirer. Tu as arrêté de bouger. Tu voudrais que ce moment dure une éternité. Tu voudrais qu'elle t'aime comme tu l'aimes. L'envie te prend, te surprend de tout lui dire, de vouloir lui murmurer que tu veux être plus qu'un ami. Que tu penses à elle tous les jours. Que tu l'aimes si fort, si violemment. Que t'as parfois l'impression que ça te dévore. Souvent t'as peur. T'as si peur de mal faire. T'as si peur de tout casser, tout briser.

Parce qu'aimer ainsi on t'a jamais appris.
Et la vie parfaitement millimétrée, le chemin tout tracé ne t'ont jamais préparé à ça, à elle. Jingyi, de son sourire, de ses rires pulvérise toute la mathématique, tout l'algorithme bien agencé. Et aujourd'hui, tu sais comme il n'y a plus de sens sans elle. Tu veux plus que ça en est. Même si chez toi, on ne parle pas d'amour, les " je t'aime" sont rares, enveloppés de cette politesse feutrée, dans ses jeux de pouvoir et de devoir. On ne parle pas de ces choses là, on ne s'embarrasse pas de ces cœurs trop sommaires, trop faciles à tromper, duper. L'amour, c'est pour celleux d'en bas. L'amour, c'est pour les autres. Pas pour les gens comme vous. Pas pour les gens comme toi.

Ses doigts t'effleurent puis se nouent aux tiens. Les lunettes dégringolent un peu plus sur ton nez, la boule dans ta gorge se fait plus douloureuse, plus râpeuse alors que tu déglutis difficilement, lentement, faisant tressauter la pomme d'Adam. T'es faible lorsqu'elle s'approche, lorsque l'odeur de son shampooing envahit ton espace vital. T'es faible lorsque les paupières se ferment quelques secondes, lorsque le coeur vacille, valdingue, prenant le virage à cent à l'heure, prête à s'exploser, s'effondrer sur la rambarde d'urgence. T'es faible lorsque tu te dis qu'il faudrait s'écarter quelques instants, qu'il ne faudrait pas se laisser aller sur son parfum. Tu sais. Tu sais. Tu le sais très bien.
Et tu te forces à te reconcentrer, à revenir à l'écran lumineux de ton téléphone. Aux photos colorés et acidulés. " C'est un nouveau restaurant qui a ouvert côté sorcier, tu réponds presque machinalement. Presque comme si tu avais appris un texte par coeur. Et sans doute, as-tu passé des heures à chercher quelque chose qui aurait pu lui plaire. Sans doute, n'as-tu pas ménagé tes efforts pour lui faire plaisir, lui tirer un sourire. Tu hoches la tête à la demande de ton amie, étirant d'un swipe les éclats d'un menu coloré et entièrement végétarien. C'est tenu par des Enfants du Verger. " Et cette fois, tu sais être raisonnable ; tu abandonnes ton téléphone entre ses doigts, détachant ton corps du sien. Tu échappes à son odeur, à cette envie de coucher quelques baisers dans son cou gracile, sur sa peau douce.

Elle te raconte la fête des Récoltes, comme cela draine son énergie. Elle te conte comme elle préfère les fêtes communes. Il y a ce tout petit sourire, ce maigre espoir avant de glisser, susurrer un : " Moi aussi, je les préfère. Parce que vous pouvez vous y retrouver. Parce que la magie s'emballe. Si belle, si puissante, si saisissante lors de ces célébrations. J'ai hâte de la prochaine. Un petit silence et puis une douce demande, un peu timide, un peu sensible : est-ce que tu voudras qu'on danse à la prochaine ? " Maladroitement, tu l'invites à être ta cavalière, ton date, la femme qui se hisse à tes côtés. Le coeur s'emballe face à ce que tu as osé faire, face à ce que tu tentes. Mais avant, il y a ton anniversaire qui semble faire lâcher, s'envoler son coeur. Le rouge t'inquiète alors que tu te demandes si elle n'aurait pas un coup de fièvre. Bien vite, l'inquiétude s'envole à petits pas alors qu'elle s'exclame vivement que tu auras un cadeau. Un hochement de tête, un silence tranquille ; tu acceptes, égoïstement, goulument, profitant de chaque minute dans la lumière du soleil qu'elle incarne. Comme tu profites de tes lèvres posées sur sa peau, ne devinant pas l'émoi que tu sèmes, ne comprenant pas qu'il y a une réciproque qui se joue là. Tu ne comprends pas les signes. Peut-être même que tu ne sais pas les voir. Peut-être même que tu trouves ça un peu hors sol qu'elle puisse aimer quelqu'un comme toi.

Et sous tes yeux alors que tu reposes ton dos sur le tronc, tu ne vois rien. La magie de la sorcière se dilue, et tu aimes la voir en action. L'apaisement gagne la faune autour de vous, les chants des oiseaux s'apaisent et semblent l'inviter à danser avec eux. Une main tendue et le plumage délicat du volatile se déplie pour gagner sa paume. Tu l'observes de loin, tu la vois revenir et tu attends les mains dans le dos. Tu détailles ses cheveux, ses yeux, son sourire. Elle t'indique la direction peuplée de feuillus plus denses, plus ombragées. Et puis ses yeux tombent sur tes chaussures et tu te penches pour observer les baskets de marque. " Je t'accompagne. Un peu d'air frais me fera du bien. " Alors que la lumière du jour est toujours assassine pour toi, alors que tu fonctionnes à l'envers depuis tant d'années. La nuit est ton royaume, les rêves et les cauchemars restent ta destinée à tout jamais. Effie vient saisir la main de Jingyi alors que tu t'engages dans la direction, faisant craquer les branches sous tes pas, crisser, criser la nature toute entière sous tes pas. " Viens, Jingyi. Est-ce que tu crois qu'il y aura du bambou dans cette partie de la forêt ? C'est le meilleur bambou à Hermitage ! " Et elle a bien failli déclencher un incident diplomatique intercoven pour ses appétits gargantuesques de bambou. La panda se met à énumérer le croquant, le moelleux et le goût du bambou. " Cecil essaie d'en cultiver dans son appartement. C'est vraiment pas terrible et elle fait une tête dégoutée, ouvrant sa gueule pour y mettre un doigt en mimant une expression de vomi. "

Tu ne te retournes pas, laissant la panda papoter avec la sorcière, se plaindre, bien sûr. Plus vous vous enfoncez, plus le chemin devient brouillon, sauvage. Lentement, un moment, tu te retournes vers Jingyi pour l'aider à passer un tronc d'arbre en lui proposant ta main : " Tu veux que je t'aide ? " Effie, d'un bond, se retrouve sur tes épaules et te glisse un. " Si elle tombe, rattrape-la. Ambiance comédie romantique ga-ran-tie ! " La pensée t'amuse alors que la familier glousse de son idée dans ton cou.

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Avec Cecil, tu te fais souvent l'effet d'une enfant (trop) gâtée. Il fait mine de rien, l'air de rien, mais tu sais, tu n'ignores pas les efforts consentis et le temps passé à préparer vos sorties. Et, comme lorsqu'il te propose ce nouveau restaurant, il y a un plaisir (un peu coupable) qui fleurit, qui grandit parce que tu sais, tu sens qu'il a pensé rien qu'à toi. « Le menu te plait aussi ? » Demandes-tu, soucieuse que l'instant soit agréable pour vous deux, que lui aussi y trouve son compte.

L'invitation à la danse te surprend un peu, ça se lit dans tes yeux. Pas parce que la musique ne vous a jamais emporté‧e‧s mais parce que tu sais comme il évite ce qui pourrait le jeter dans un tourbillon de rumeurs et de potins. Puis tu réalises que, toi, tu ne feras jamais l'objet de rumeurs, éternelle amie aux côtés de Cecil. Personne ne t'a jamais considérée comme une rivale, pas même à l'époque de l'Académie, lorsque tu les voyais déranger vos leçons ou vos promenades pour déposer leurs lettres parfumées. Tu n'es pas certaine que ça te fasse vraiment plaisir. Et pourtant, tu réponds un « avec plaisir ! » qui résonne d'un enthousiasme réel, une joie qui ne se cache pas. « Tu réussiras à me réserver quelques danses entre ta mère et ta sœur ? » Tu plaisantes avant que la discussion ne dévie sur son anniversaire, sur cette main sur ta joue, sur ces lèvres sur ta main. Aux battements de ton cœur.

Alors tu t'échappes, tu reviens à ta mission première.
Peut-être que tu cherches à t'éloigner de lui, à le fuir un peu.

« Tu ne vas pas recommencer ? Rouspète Fang au milieu de tes pensées perturbées, et tu sens que le familier est déjà fatigué par tes émois sentimentaux : tu n'es plus une adolescente, Jingyi ! On avait dit que c'était fini ! » Oui, tu sais, c'est fini tout ça. Ce crush crushé, ces amours à peine éclos et déjà fanés. Mais tu n'y peux rien si, parfois, tu rechutes un peu, si ça t'émeut encore. « Ce n'est pas si simple, tu marmonnes au colibri en t'avançant vers l'oiseau locataire de la clairière, et avant que la protestation de Fang ne soit formulée, tu glisses un timide : et maintenant, laisse-moi me concentrer. »

Tu t'efforces d'ignorer Fang et la remarque sarcastique qui lui vient à l'esprit.
Tu t'efforces d'ignorer la présence de Cecil qui t'observe de l'autre côté de la clairière.

Ni l'un, ni l'autre n'est vraiment facile.

Heureusement, l'oiseau ne t'est pas inconnu‧e et iel répond sans rechigner à tes questions avant de s'envoler sur tes remerciements. Et tu reviens à Cecil. Quand il parle de t'accompagner, tu souris, contente de profiter de sa compagnie mais un autre sentiment se glisse, s'esquisse au fond de ton cœur : est-ce que tu n'aurais pas préféré être un peu seule, avoir l'occasion de démêler ce qui s'est joué plus tôt ? Revenir à la raison avant de le retrouver. Et tu culpabilises alors que l'oniromancien fait tant d'efforts pour toi, accepte même de t'accompagner dans la forêt.

C'est la patte d'Effie dans ta main qui ramène ton attention dans le moment présent, dans l'instant. Et la panda rousse te tire un rire de sa gloutonnerie : « désolée, Effie, il n'y en a pas dans cette partie de la forêt » La tête se secoue tristement, évidemment. Tu aimes tellement Effie, tu la gâtes dès que l'occasion se présente. « Mais je suis sûre qu'on pourra aller demander aux soigneur‧se‧s de t'en donner quand on aura fini ici. Qu'est-ce que tu en dis ? » La question est dirigée vers Effie mais le regard s'égare vers Cecil, comme une autorisation demandée à contenter la familière.

Le chemin est paisible alors que, tout en continuant la discussion avec Effie, ton regard et tes mains fouillent les environs obstrués par la végétation. Sous vos pieds, le sol se fait de moins en moins clément, de plus en plus accidenté. Puis face à un tronc d'arbre, tu te stoppes. Tu observes la main tendue, te rappelles (inutilement, stupidement) que c'est cette main qui a saisi la tienne plus tôt pour un baise-main. Et ton première réflexe est de fuir le souvenir, d'attraper la main de Cecil dans un « mer-merci » presqu'aussi balbutiant que tes gestes, d'ordinaire plus habiles.

« Fais attention ! » Te rappelle Fang brutalement avant que ton pied ne se pose sur une mousse glissante de rosée, t'évitant la chute de justesse. () Les deux pieds fermement ancrés sur la terre ferme, la main ne relâche pourtant pas tout de suite le Galbreath alors que tu lèves les yeux sur lui, que tu souffles doucement, lentement un nouveau « merci » « Hého, la terre appelle la lune, Jingyi, tu nous entends ? Ce n'est pas le moment de roucouler. » S'impatiente tout haut Fang et le rouge te monte aux joues, tu sens tout ton visage chauffer, s'échauffer. Et cette fois, ta main lâche celle de Cecil.

Et c'est comme si tu avais un peu plus froid, brusquement, alors que tu t'engages dans la direction à suivre d'un « c'est par là »
Cecil Galbreath
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Cecil Galbreath

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Trombinoscope : [Terminé] there she was ... so beautiful and free ; jingyi 12e3b0bc087c908e26e34be45a7e73c8
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Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
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tw :  insomnies, intrusion dans les rêves, mention de vomi

Quand elle te regarde, tu sens ton coeur se dévorer, s'époumoner, hurler encore et encore. Comme si la tendresse amicale ne peut pas, ne peut plus suivre les élans de l'organe. Comme si tes sentiments te rattrapent, brouillons, désordonnés, complétement tumultueux. Comme si le coeur, lui, se fait plus honnête que la tête, l'âme et l'esprit. Et tu tentes, tu te dois de lutter, de ne pas t'effondrer. De ne pas t'y vautrer. Parce que tu n'es qu'un ami. Parce qu'elle n'a jamais rien vu d'autre en toi.
Alors tu ne t'attardes pas, tu n'écoutes rien.

Les yeux vont vers le téléphone à la question et tu prends le temps d'ouvrir la galerie pour lui montrer une photo du menu avec des plats entourés, des boissons. " Oui, je me suis fait une liste de ce que j'aimerai essayer. " Tu es un homme ordonné, organisé. Tu sais déjà ce que tu veux manger et essayer. Peut-être même que vous y retournerez pour réessayer d'autres choses. Et puis, tu te sens obligé d'ajouter, de susurrer : " Ta compagnie m'est toujours agréable et j'aime choisir des endroits qui nous plairont à tous‧te‧s les deux. " Tu n'as pas l'impression de te sacrifier avec l'Enfant des Vergers. Tu n'as pas l'impression de devoir te faire passer en dernier. Il y a, bien sûr, l'envie de lui faire plaisir et de lui plaire mais jamais à ton détriment, jamais par défaut. Jingyi est peut-être bien une des seules à ne jamais te faire choisir entre elle et toi. Et tu as l'impression qu'il n'y a que de la tendresse avec elle.

Et l'invitation semble la désarçonner, la bloquer. Tu te surprends à peut-être regretter tes mots, à vouloir les reprendre. A vouloir t'excuser. Peut-être qu'elle n'a pas envie d'être vue avec toi. Pourtant, c'est la joie qui rattrape sa voix et ses yeux. Un petit soulagement, un petit sourire et un petit rire plus tard, tu réponds doucement : " Je peux te mettre en premier dans mon carnet de bal ? " Une pratique d'un autre temps alors que les débutantes avaient ce délicat carnet attaché à leurs poignets, qu'elles laissaient ou non leurs prétendants y glisser leur nom pour une danse de plus. " Et peut-être pour la deuxième et la troisième danse aussi ? Un souffle, le courage est pris à deux mains. Peut-être pour toutes ? " Lorsqu'une femme dansait avec un unique partenaire, ce sont des fiançailles qui traversent la porte au lendemain. " Ma mère et ma soeur devraient s'en remettre. Après tout j'ai un père et un frère. " L'amusement est visible, sensible mais, en vérité, tu ne sais pas comment ta famille réagirait à l'Enfant des Vergers. Tu ne sais pas si le bonheur suppléerait à l'étonnement, à l'agacement ou la colère.

Tu ne sais pas et est-ce que tu veux vraiment tout risquer?
La réponse est toute faite alors qu'elle file voir l'oiseau, que tu laisses glisser tes yeux sur elle ; les rêves sont fait pour rester des rêves. Les fantasmes ne touchent jamais la réalité, ne s'accrochent jamais à cette terre où tu dois te faire une raison. Cette affection est un secret. Un de ceux qu'on presse contre sa poitrine pour se réchauffer la nuit. Un de ceux qu'on aime en silence, qu'on chérit dans des souvenirs, qu'on savoure tant que ça dure. Oui, c'est mieux ainsi. Oui, c'est ainsi. Oui, oui, oui, chéris ce que tu as et ne convoites pas le soleil alors que tu es l'enfant de la nuit. Ne convoites pas ce qui ne t'es pas destiné.

N'espères pas, n'y crois pas et laisse l'amour s'enfouir, s'enfuir. Et une part de toi ne peut s'empêcher de s'y accrocher, d'espérer, d'en avoir besoin. Une part de toi susurre des " et si ?". Et si tu n'étais pas qu'un ami ? Et si la façon dont elle rougit, dont son coeur vacille, oscille était pour toi ? Et si vous, vous aimiez ?

Les pensées se chassent alors qu'Effie ronchonne, bouillonne : " Oooooh mais poooourquoi ? Elle s'accroche doucement à la main de la sorcière, lui offrant son meilleur regard de panda rousse irrésistible et certaine de ses charmes, sous tes airs interloqués, étonnés. Trop trop b- Effie, n'ennuies pas Jingyi avec tes caprices. Il n'y a qu'avec ta mère qu'elle n'en fait pas. La familier hausse presque un sourcil - si elle en était pourvue, tu ne douterais pas que ce serait une de ses expressions favorites, et claque : Jingyi est gentille, elle, avec moi. Un petit silence et tu concèdes : Bon d'accord. On verra avec les soigneur‧euse‧s mais, et tu appuies bien le mot, tu n'en prends que quelques uns. Tu vas te rendre malade sinon. " Mais déjà la panda sautille, cabriole, laissant exploser sa joie dans des petits cris. Et rien n'entamera sa joie. Pas même ton côté trop sérieux, si ennuyeux. " Il est barbant, tu trouves pas ? " C'est glissé sur le ton de la confidence, de l'évidence à la zoomancienne. Et tu serais curieux de savoir ce qu'elle pense de toi, de ce que son coeur cache.

Le chemin devient plus escarpé, plus accidenté et tu propres ta main à la sorcière. Elle semble hésiter et balbutier, tanguer alors qu'elle attrape vivement ta main. Tes sourcils se froncent et se froissent, tu veux lui demander si tout va bien. Si t'as fait quelque chose de mal. Et lentement, doucement, elle passe le chemin, menaçant un peu de glisser mais atterrissant avec délicatesse sur la terre ferme. Lentement, ton pouce s'évade sur sa main, paressant lentement sur sa peau. Les yeux dans les siens, ta main libre se pose en douceur dans son dos, comme un vieux réflexe et tu susurres doucement un : " de rien " Peut-être la seule chose que tu es capable de souffler alors que tes yeux glissent jusqu'à la commissure de ses lèvres. Que l'arabesque de sa bouche te retourne le coeur, noue des envies de l'embrasser, de s'y abandonner, de tout lui donner. Oh comme tu es stupide de croire que tu peux résister, que tu peux laisser ses sentiments de côté. Oh comme tu t'en veux d'espérer, d'y laisser paresser en douceur ta main alors qu'elle remonte dans son dos, l'approchant un peu plus de toi. " Kiss, kiss, kiss ", claque la langue d'Effie dans ta tête. Et pourtant, le rouge monte aux joues de ton amie et sa main te quitte, s'évapore. Les regrets dansent dans tes yeux alors qu'elle s'éloigne. Alors que tu as tellement, tellement, tellement envie de l'embrasser. Alors que tu crèverai de combler la distance, de tirer sur son poignet et de fondre, fendre tes lèvres sur les siennes. Alors que tu regrettes tellement, tellement, tellement d'être juste toi. Et de ne pas oser, de ne pas savoir t'abandonner.

Et le froid se fait plus fort, plus violent. Le froid te dévore alors que ta peau manque déjà à la sienne. Elle dit que c'est par là et qu'il faut continuer. Il faut oublier, laisser s'évader les doux songes. Doucement, lentement, pourtant, tu la rattrapes et tendrement, tu refermes ta main sur la sienne. " Est-ce que tout va bien ? Tu es très rouge. Une pointe d'inquiétude dans laquelle tu dilues, tues la frustration. Tu as de la fièvre ? Tu tends doucement la main libre vers son visage, vers son front avant de t'arrêter, avant de la toucher. Oh. Ca te gêne peut-être que je te touche ? " Il y a une pointe de regret, une vérité éclatée comme une bulle de savon : peut-être qu'elle ne veut pas de cette proximité. Pas avec toi, en tout cas. " Excuse-moi, et puis tes yeux reviennent vers la lumière au bout du chemin. Je crois qu'on arrive alors que doucement les lunettes retombent devant tes yeux. Alors que la lumière est vive, que tu grimaces qu'elle soit si forte, il y a plusieurs minutes avant de te réhabituer et d'entendre Effie couiner en courant vers un nid. " Des oeufs ! Ce sont des oeufs ! " Et la Dodo déboule presque automatiquement, piaillant devant la familier qui pile direct : " Oh ! Ooooh ! Pardon madame ? Mademoiselle ? Cecile,Jingyi, osekour. " Et le sentiment de désespoir, de danger te fait lâcher la main de la zoomancienne alors que déjà tu te rapproches, tu cours vers Effie, déterminé à tout pour l'extirper de l'étreinte de la mère courroucée. T'es prêt à prendre les coups de becs pour elle. Il y a comme une peur dévorante, violente que le volatile lui fasse du mal. (dés) Très vite, trop vite sans doute, tu tentes de lancer Peinture Onirique, tissant une illusion pour que des fleurs apparaissent à ta place et celle d'Effie. " Merde, laisses-tu échapper alors que le stress, l'anxiété te font réaliser ton échec. Tu ne réfléchis pas lorsque tu te jettes sur ta familier, l'enveloppant de ton corps alors que les coups de becs pleuvent. Cecil ! Cecil ! Elle couine sous toi alors que tu te mets en boule contre elle, prenant de plein fouets la violence de l'oiseau. Je ! Je suis désolée ! " Elle pleure alors que tu serres les dents, accusant le choc. Tu la protégeras quoiqu'il t'en coute. Tes bras se serrent plus forts, l'enveloppent ; tout ira bien. Vous êtes ensembles.

Xie Jingyi
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Âge : 29 ans
Tuer le temps : ORNITHOLOGUE à l'Hermitage of Braid
Familier : FANG, un Loddigésie admirable (colibri) qui déteste ces fausses fleurs en plastique (quelle ignoble farce !) que les citadin‧e‧s mettent partout pour faire joli (c'est moche, d'abord)
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Un rire t'échappe, dérape quand il parle de carnet de bal, de première danse, de deuxième et de troisième. Et ça te fait plaisir, c'est vrai. Tu ne mens pas quand tu acceptes d'un hochement de la tête, quand ton visage se ponctue d'un large sourire. « Si tu promets que je n'aurais pas à subir la colère de ta mère et de ta sœur, alors je veux bien danser avec toi toute la soirée. » Pourtant il y a comme une amertume qui s'installe en fond de gorge : tu es, après tout, certaine d'être simplement le choix sécuritaire, celle qui ne créera aucun remoud. Mais tu la chasses d'un second rire et d'une plaisanterie : « Et te mettre à l'abri de toustes tes dangereu‧se‧xs prétendant‧e‧s. » De toutes ces personnes face auxquelles tu n'as jamais fait le poids.

La gourmandise d'Effie est la diversion parfaite, la distraction qu'il fallait à ton esprit où dansent les interrogations, et mille écueils sentimentaux dans lesquels tu pourrais rechuter, te blesser si votre amitié se brisait. « Ne t'inquiète pas, elle ne m'embête pas, tu promets, un sourire tendre et compréhensif aux lèvres, avant de te tourner vers la panda rousse : Et il ne faut pas dire ça, Effie : Cecil n'est pas barbant, il est attentionné et il s'inquiète beaucoup pour ta santé. » Le rôle est quasi naturel, presque habituel à enfiler. Tu as les disputes en horreur, plus encore quand il s'agit de l'Enfant Vagabond et de sa familier. « Et puis, si tu es sage, il se pourrait que je fasse pousser du bambou dans mon jardin pour te faire des brioches à la pousse de bambou. » L'idée est lancée comme si ça ne faisait pas déjà plusieurs semaines que tu y pensais, que tu planifiais cette surprise pour l'anniversaire d'Effie. « On a même un pommier dans le jardin. » Coopère Fang comme si c'était lui qui avait fait tout le travail la semaine précédente.

Tu t'en veux d'hésiter brusquement.
Cecil est ton ami. Tu as pris des résolutions, des décisions plusieurs années en arrière. Tu es persuadée que c'est ce qui a sauvé votre amitié. Alors pourquoi t'émouvoir à nouveau pour vos mains entremêlées alors que tu enjambes ce fichu tronc ? Pourquoi rougir de sa main dans ton dos ? Pourquoi t'enfuir aussi vite comme si tu risquais de t'y brûler les doigts et le cœur ?

Tu t'en veux de l'inquiéter.
« Non non, c'est juste, un rire nerveux t'échappe et s'écrase au sol, à vos pieds, en même temps que tes excuses inventées de toutes pièces : c'est peut-être parce que j'ai oublié de mettre ma crème solaire, ce matin ? » Ta main libre vient se presser à ta joue, puis à l'autre comme dans l'espoir vain de faire disparaître les rougeurs dont tu connais très bien l'origine. « Et ça ne me dérange pas que tu soies proche, insistes-tu, forçant le contact entre sa main et ton front d'un pas en avant : tu vois ? Pas de fièvre. »

Vous repartez sur les mots de Cecil, et tu plonges dans le silence sans vraiment savoir quoi dire pour arranger la situation, pour renouer ce que ton attitude idiote a sans doute abîmé. Ce sont les couinements d'Effie et ton sixième sens qui te font relever la tête : « Non, Effie, ne t'approche pas ! » Mais ton cri est vain, ne sert à rien : la panda rousse s'est déjà précipitée et la machine s'est déjà emballée. Tu as à peine le temps de cligner des yeux que l'Enfant Vagabond s'est jeté entre sa familier et la mère dodo pour encaisser les coups de bec mécontents.

Recule !
L'ordre résonne presque physiquement entre toi et la dodo ; et elle cesse immédiatement ses coups pour obéir (). Tu t'approches à pas lents, gestuelle habituée aux animaux et à leurs instincts protecteurs. Tes yeux ne quittent pas ceux de la mère oiseau tandis que ta magie (harmonie empathique) glisse, tisse ses fils d'apaisement autant vers la dodo que vers Cecil et Effie. « Ca va aller. » Les mots s'adressent à toustes, et ta main est certaine, sereine quand elle se pose sur le plumage de la dodo. « Oui, je sais, tu as eu peur, tu protèges tes œufs, tu es une bonne mère, souffles-tu tendrement à l'oiseau, assise à même le sol boueux, entre Cecil et la dodo : ça va, Cecil ? Effie ? » Ta question est presque rhétorique tant flottent encore dans l'air les restes de la peur de la familier et de son sorcier. Tu pourrais presque la sentir sur ta langue. « J'ai besoin d'une réponse, Cecil. » Et malgré la gestuelle qui s'efforce de maintenir le calme, malgré la magie qui continue de tisser le lien entre toi et la dodo, il y a comme une inquiétude pour lui qui se glisse dans les inflexions de ta voix.
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tw : possessivité

Peut-être que t'es carrément malhonnête. Peut-être que t'es pas vraiment serein à faire valser, valdinguer son coeur. Mais t'as jamais promis d'être quelqu'un de bien alors que tu vois bien que Jingyi ne comprend pas les sous-entendus, ce que tu insinues. Quand elle ne décèle pas les pièges et les espoirs que tu glisses à pas feutrés, dans des espoirs secrets. Il y a un contentement, une satisfaction à penser qu'un petit morceau d'elle, un tout petit bout d'elle est un peu à toi. Que celui-là, comme cette danse, personne ne te le prendra. Et son rire, c'est du sucre sur tes pensées. Ca éclate comme les bulles de ce cocktail, de ce spritz que tu ne bois qu'avec elle. A la promesse, un sourire t'échappe, dérape, écho d'un éclat de soleil, d'une pointe de chaleur à même le coeur. Il y a pas à dire, c'est beau comme tu l'aimes. C'est beau comme à elle, seule, elle ramène des univers et des jours au milieu de tes nuits. " Je te le promets, je suis à toi, à deux loupés de coeur, tu n'as pas conscience de la portée de tes mots, de tes actes. Tu ne vois pas vraiment, pas tellement les indices qu'elle sème, que vos peines et vos joies sont les même. Je serai toujours avec toi, murmures-tu. Peut-être plus à toi-même qu'à elle. Peut-être plus pour te convaincre que t'es plus fort que les responsabilités, la destinée qui t'attendent. Peut-être pour te prouver qu'elle sera immuable, éternelle dans les voiles de ton existence. Quand la zoomancienne parle de prétendantes, de leur danger, tu renifles. Non. Il n'y en a pas. Un petit silence, tu te racles la gorge. Elles n'ont aucune chance ; je ne veux pas me marier. " Du moins pas avec elles. Du moins pas avec des inconnues. Du moins pas avec une qui ne porte pas le nom de Jingyi, qui ne fait pas le tour de ton coeur et qui n'éclaire pas de mille éclats ta vie. Et tu sais comme tes pensées feraient hurler, crier ton père. Tu sais le regard que porterait ta mère sur toi et la fierté dans les prunelles de ton frère.

Mais ça fait si mal, si ce n'est pas elle.
Ca fait si mal de s'arracher le coeur.

Et Jingyi est ton parfait opposé : le coeur si doux, si bon qu'il peut réchauffer le plus froid des glaçons. Qu'elle prétend qu'Effie ne l'embête pas, qu'elle est toujours tendre avec l'insupportable familier. L'enfant des Vergers a toujours calmé le jeu entre vous, a toujours ménagé panda et porteur pour ne rien froisser, rien entacher. Tu sais l'avis qu'elle porte sur ta stature, tu sais comme le poids des responsabilités l'inquiète. Elle a si peur que ça te tue. Elle a si peur qu'un jour, le point de non-retour soit franchi. Alors Effie renifle et rouspète, tempête : " Ma santé ? Tout ce qu'il veut, c'est que tout soit bien stable et bien rangé. Et je m'ennuie teeeeeeeellement, ronchonne la petite créature. " Il y a un haussement d'épaules, un détachement à peine posé. Les caprices sont habituels, sont une éternelle ritournelle. Pourtant, la proposition de l'ornithologue fait couiner de plaisir ta partenaire de toujours : " Vraiment ? Oh ! Ca me rend si heureuse. " Comme pour montrer sa reconnaissance, la panda rousse frotte sa truffe délicate à la main de la sorcière. L'amour est visible, indivisible dans la tendresse, la douceur du geste. Il n'y a pas que toi. L'un‧e et l'autre, vous semblez aussi épris‧e et captif‧ve de l'attention de Jingyi. L'un‧e et l'autre, vous en redemandez. Aux mots de Fang, Effie glapit, frétille de la queue dans un plaisir indescriptible - tu le sens remonter dans ton dos, sur chacune de tes vertèbres. " Un pommier ! Mais c'est si bien ! Je veux tellement m'y percher et y faire la sieste en mangeant des bambous. Et tu ne peux t'empêcher de glisser, de lâcher. Tu sais tellement comment lui parler. " Et toi, quand est-ce que tu oseras te dévoiler, tout avouer ? Quand est-ce que tes mains arrêteront de trembler ?

La vérité trébuche, te percute : peut-être jamais. Tu as si peur de la voir s'envoler, se dérober entre tes doigts. Un peu de la même façon qu'on éteint son téléphone et qu'on ghoste à tort et à travers. Et il y a des débuts d'angoisses tenaces dans le fond du coeur. Il y a des océans d'horreurs dans le creux du ventre de réaliser que c'est peut-être là, qu'elle va te ghoster, t'oublier. Comme si tu n'avais jamais existé. Comme si l'abandon était déjà consommé. De ses joues rouge cerise, tu sembles entendre le chant de ta propre damnation, de ta condamnation. De ses pas déjà si éloignés de toi, tu prends peur, tu cours, accoures pour la toucher, garder encore un instant, un moment de tendresse. Et à tes questions inquiètes, à la résonnance de ta détresse, elle glisse un oubli de crème solaire. La zoomancienne force le contact, et tu sens pourtant la chaleur sur son front : " Tu as peut-être attraper un coup de soleil ? Un coup d'je t'aime, chantonne Effie dans ton cou. J'sais pas comment, faut qu'j'me rappelle si c'est un rêve, t'es super belle. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages sur des bateaux qui font nauf* - Effie, ça suffit. Cette fois, c'est toi qui t'embrasse et t'enflamme, le sang affluant dans ton cou, embrasant la peau de ta nuque et de tes épaules. Un raclement de gorge plus tard : Bref, je veux dire que le soleil est parfois assassin. On regardera ça en sortant de la forêt d'accord ? " Il y a une promesse silencieuse de prendre soin d'elle. Il y a l'inquiétude tellement sensible, tellement palpable dans l'air qui vous entoure.

Le silence te répond, est un ami de longue date. Et tu regrettes presque de ne pas avoir dans ce style de pochette que porte parfois certain‧e‧s sorcier‧e‧s avec la fameuse crème solaire que vous avez tous‧te‧s chez les Enfants Vagabonds. Et alors que vous déboulez sur la clairière, que tu peines à t'habituer au soleil, Effie frappe déjà, échappant à ta surveillance. Et tu te jettes sur elle, l'enveloppant de tes bras, faisant une armure de ton corps. Une pensée t'amuse alors que les coups de bec pleuvent sur le dos, les épaules, les hanches : un accident impliquant une zoomancienne, une dodo, une panda rousse et un oniromancien, ça ferait un excellent titre dans le prochain journal. Peut-être même digne d'un Darwin Award.

Et tu sais, tu as confiance que Jingyi ne te laissera pas là, ne te laissera pas souffrir. Bientôt, d'ailleurs, elle se stoppe. Tu respires plus fort, grippant tout ton corps autour de ta familier. Tu te crispes et tu sais que c'est pas bien. Mais la zoomancienne ne te laisse pas le temps ; en une poignée de secondes, les muscles se délassent, tout ton corps se relâche. Tu n'oses pourtant pas bouger alors que les mots de ton amie te parviennent difficilement, lentement. Alors qu'elle rassure l'animal, que les plumes se délacent sous ses doigts, tes yeux restent braqués, bloqués sur terre, ton menton dans les poils d'Effie. Bientôt elle s'assoit entre vous et tu respires plus facilement, plus doucement. La première question semble te provenir d'un épais brouillard, dans une purée de pois. La seconde te fait sursauter et Effie lâche un : " Tu m'étouffes, Cecil ! " Et enfin, tu te redresses, ne la relâchant pas pour autant. " Une minute, tu demandes à elle et à toi alors que tu inspectes religieusement la panda rousse. Doucement, tu retires la terre, la boue de son pelage, inspectant qu'elle n'ait rien de casser, absolument rien de douloureux. Cecil, je vais bien. Tais-toi, je n'ai pas fini. L'autorité ne souffre pas d'autres arguments alors que tes yeux tombent dans les siens. Et que pour une fois, une unique fois, la familier, qui a réponses à tout, se la ferme. Tes doigts passent sur son ventre, redressant ses pattes. Tu la tournes comme si c'était une poupée de chiffon pour inspecter son dos, sa queue avant de soupirer de soulagement. Tu la relâches enfin et tes yeux sont lourds, accusateurs, rage silencieuse alors que l'adrénaline commence à se tirer, que la douleur parcourt ton dos, tes hanches. Je ... Je suis désolée, fait-elle d'une toute petite voix, en baissant oreilles et tête vers le sol. Présentes tes excuses à Jingyi. Parce que c'est elle qui s'est le plus inquiétée. Et retournes aux abords de la clairière." La familier s'excuse doucement, sans regarder la zoomancienne, reniflant bruyamment. Tu sens qu'elle retient à peine ses larmes alors qu'elle rejoint les abords de la clairière où elle peut vous voir mais ne peut plus interagir.

Et doucement, tu te retournes vers ton éternelle amie et tu ne sais si c'est la descente émotionnelle, la peur d'avoir des regrets ou autre mais tu viens lentement la prendre dans tes bras alors qu'elle est dos à toi. Ton torse posée contre elle, tu viens l'entourer, la garder un moment, un long moment contre toi. " Désolé. Je vais bien, lui souffles-tu. Et toi ? " Les mains viennent se poser sur son ventre, sages et douces, rassurantes et calmes. Tu es là, elle aussi, tout va bien. Tout ira bien.

Ton torse s'appuie un peu plus. Peut-être pour s'ancrer à la réalité. Sans doute pour en profiter un instant. " Comment va maman Dodo ? " Parce que tu sais comme les volatiles de toutes espèces ont sa tendresse. Tu sais comme l'animal a dû avoir peur. Et peut-être que l'espérance voudrait que l'instant de calme après la tempête dure une éternité. Peut-être que tu voudrais rester avec elle dans cette forêt. Peut-être qu'il y a la sensation qu'ici-bas rien ne peut vous atteindre, vous étreindre.

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* Coup de soleil de Richard Cocciante
Xie Jingyi
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THERE SHE WAS ... SO BEAUTIFUL AND FREE
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Un geste de la tête répond aux excuses d'Effie, tu as la peine pour la panda rousse punie, mise à l'écart mais tu sais comme ces punitions sont parfois nécessaires, comme Effie et ses caprices peuvent provoquer catastrophes et incidents au moindre laxisme. Alors tu laisses Cecil faire, mais tu laisses aussi Fang rejoindre la panda rousse. Voletant autour d'elle, tu sais que le colibri prend le temps de lui expliquer que les mamans animaux ont peur quand on s'approche de leurs petits et que les œufs sont fragiles pendant l'incubation. Que, oui, Jingyi et lui aiment toujours Effie, mais quand même, elle vient de faire une bêtise là.

Effie éloignée et la Dodo calmée, tu relâches l'oiseau sur une dernière pensée : « vas-y, tu peux rejoindre tes œufs, tu es en sécurité, on ne va pas s'approcher plus, on est désolé‧e‧s de t'avoir dérangée. ». Et aussitôt, la mère dodeline jusqu'à son nid, calant l'œuf dans la chaleur de son corps. Un souffle soulagé t'échappe et tu t'apprêtes à te relever quand, soudain, Cecil t'enveloppe de ses bras et de son odeur ; et tu te figes, sans trop savoir quoi faire, comment réagir, comment agir. Le moment s'étire entre vous et le silence se tisse. Autour, la forêt semble se taire, retenir son souffle comme toi, tu retiens le tien. Et enfin, Cecil te répond, murmure tout prêt de ton oreille. Provoque un frisson que tu te dépêches d'ignorer. « Ca-ça va, j'ai eu peur pour vous, et pour la maman dodo. » Doucement, lentement, le dos vient rencontrer le torse alors qu'inconssciemment, tu prends appui sur le Galbreath. « La maman va bien, elle est calme, regarde. » Un geste de la tête désigne le nid. C'est toi qui ne vas pas bien, ton cœur bat la chamade et malgré la distance entre Feng et toi, tu sens tout la désapprobation de ton familier, toute sa fatigue à te voir rechuter si facilement dans tes vieilles affections, tes anciennes déceptions.

« Cecil ? Tu finis par oser, par demander - ne quittant pas ses bras alors que tu te tords le cou pour capter son regard, lire ses traits : Tu es sûr que ça va ? Tu as mal quelque part ? » Et soudain, tu rougis d'un coup de la proximité de vos visages, tu rougis encore de t'imaginer combler l'espace dans un baiser digne de tes romans favoris. Alors tu lâches la première banalité qui te vient à l'esprit dans un petit rire gêné : « Je crois que nos projets de brunch ne vont pas pouvoir se réaliser aujourd'hui. On est couvert‧e‧s de terre et de boue. »
Cecil Galbreath
Isolationniste
Cecil Galbreath

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Trombinoscope : [Terminé] there she was ... so beautiful and free ; jingyi 12e3b0bc087c908e26e34be45a7e73c8
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
Compte en banque : 888
Arrivé.e le : 28/07/2024
Messages : 1072
   
there she was ...

so beautiful and free.
- with  @Xie Jingyi


tw : possessivité

La dureté de tes mots, de tes expressions avec ta familière est rare. C'est l'histoire de quelques épisodes qui émaillent vos vies. C'est quelques bribes, des séquences déjà effacées. Certain‧e‧s diraient même que t'es trop laxiste, trop permissif avec la panda rousse, que ses caprices sont le reflet de ton manque de fermeté. Mais comment assassiner, tuer l'unique liberté qu'a ton âme ? Comment briser ta moitié d'âme ? Les yeux glissent un instant sur la tête basse et pelucheuse de l'animal, les petites larmes glissent déjà dans ses poils, son chagrin glissant à même ton coeur. Tu résistes à l'envie d'aller la chercher, de l'enlacer, de la consoler. Tu claquemures tes sentiments, te tournant vers la zoomancienne alors que de quelques battements d'ailes, Fang glisse sous le vent pour rassurer, tenter d'enrayer le chagrin. Geste vain, geste soudain, geste dont tu es reconnaissant, dont tu chéris la tendresse.

Parce que tu ne peux pas toujours être bourreau et douceur pour ton Effie.
Tu ne peux pas lui inculquer des leçons et chasser ses larmes. Alors tu laisses à d'autres les pleurs mouillés, les accès de chagrin. Tu laisses Effie étirer ses pattes pour accueillir Fang contre elle, réclamer un peu de tendresse. Parce qu'elle aime être aimée. Parce qu'elle veut être rassurée, assurée de ça. Parce que la panda a toujours eu une faiblesse pour l'oiseau. Comme tu en as une pour sa porteuse.

Et alors que la Dodo s'éloigne, retrouve la quiétude de son nid et enveloppe de ses plumes l'oeuf, tu ne résistes plus à envelopper de tes bras ton amie. Tu n'hésites pas à la respirer, à engouffrer de tes poumons son odeur, sa chaleur, sa douceur. Elle frémit tant tu es proche, elle ne te repousse pourtant pas. Et tu l'enveloppes plus fort dans ton étreinte, tu la gardes si fort contre ton coeur, ton corps. Son dos s'appuie sur ton torse, tu en frémis aussi. Et tu n'as pas envie d'ignorer comme ça fait du bien de l'avoir contre toi. Tu n'as pas envie de laisser ton coeur aller et flétrir. Tu n'as pas envie d'oublier le soulagement, la douceur. Jingyi expire qu'elle va bien, qu'elle a juste eu peur pour vous deux et la Dodo. Toi aussi, t'as eu peur. Surtout pour cette idiote d'Effie. Tu sens la désapprobation dans le creux de ton esprit, tu sens que ta moitié d'âme veut gronder, râler mais là, plus rien, si ce n'est les réactions de l'Enfant des Vergers ne semblent exister.

A la proposition de regarder la Dodo, tu restes plus focalisé sur Jingyi avec un " Mhmh c'est bien." Ce n'est pas que tu n'en as rien à faire, c'est simplement que le volatile n'est pas ta priorité alors que les mains glissent sur le ventre de l'ornithologue. Tu es tout entier tourné vers ton amie et à la façon dont tu l'as fait avec Effie, il y a la tentation d'égarer tes mains sur elle, de vérifier, inspecter que tout va bien. De t'en assurer personnellement. Tu te retiens difficilement, tu réprimes les envies, les intentions aussi bonnes soient-elles ne sont pas toujours les bienvenues. Tes intentions ne sont pas non plus innocentes, ni bienveillantes. Tu sais qu'il y a toujours ce risque de se laisser aller, tu sais que subsiste l'envie de combler la distance, l'embrasser à peine perdue, à tendresse lente. Et tu te dis qu'il ne faut pas, que tu ne dois pas. Tu te dis que tu ne peux pas.

Il n'y a jamais eu vraiment que de l'amitié entre vous. Il n'y aura jamais, jamais, jamais que de l'amitié. Tu t'entêtes, t'accroches sur le versant de cette pensée. Tu te dis que c'est ainsi, que cela doit rester ainsi. Qu'il ne vaut mieux rien gâcher, rien tuer. Parce que tu n'es pas sûr de survivre à son absence. Parce que tu ne sais plus ce que c'est d'être sans elle. Alors pourquoi tes mains se dirigent sur ses hanches, remontant en douceur sur elle pour finir sur ses épaules ? Alors pourquoi ton coeur va plus vite que ta tête ?

Il y a un sursaut au son de ton prénom, à la question à même sa langue alors qu'elle te demande si tout va bien. Alors que tu vois l'inquiétude dans ses pupilles, que vos souffles se mêlent, s'entremêlent. Que le rouge monte dans ta nuque quand tu réalises votre proximité, vos corps si proches. Tes bras se ferment tout autour de ses épaules, l'attirant contre toi un peu plus. " Je vais bien, réponds-tu simplement et tu remercies tous tes ancêtres réunis de t'avoir fait si calme, si serein alors que ton visage reste neutre. J'avais juste besoin de toi ... " Tu admets parce que peut-être que ça t'a un peu atteint. Parce que peut-être que ton coeur ne s'en retrouve que plus grignoté, déstabilisé par les sentiments. Le petit rire te ramène pourtant à la réalité, crevasse le moment d'éternité alors qu'elle admet la logique : vous êtes trop crades pour un brunch. Tu hoches la tête, noyant ton nez dans ses cheveux, prenant encore une inspiration, prenant un peu de courage. " En effet. Sans être tenue de soirée exigée, je doute qu'on m'accepte ainsi. " Il faut dire qu'entre les égratignures, la boue collant à ton jogging et les lunettes de soleil que tu as perdu dans la manoeuvre, il n'y a plus grand chose de présentable. " Est-ce que je te dépose chez toi ? " Tu te sépares d'elle, enfin, avec de trop nombreux regrets. Tu lui offres ta main pour la redresser, regardant son apparence et la tienne : " Vraiment on dirait qu'on vient de prendre un bain de boue. " Petit trait d'humour au milieu de l'éternel sérieux, au milieu de l'éternel sérénité. Tu l'aides à se redresser doucement. " Quel dommage qu'on ait pas pu bruncher. "

Tu aimes ces moment privilégiés, ces instants où il n'y a que vous deux, ces moments où le temps semble être avec vous, plutôt que contre vous. Et lentement ta main se referme sur elle : " Désolé. J'aurai aimé plus de temps. " Les regrets se bercent et se nichent d'aveux pernicieux et expirent un semblant de supplique pour avoir encore quelques minutes, quelques heures. Rien que quelques secondes avant que tes obligations te fauchent.

Sur le chemin du retour, tu récupères Effie, la logeant dans ton haut dans un cri de surprise, dans un élan de " sois sage et tais-toi. " Il n'y a que quelques mètres et enfin quelques kilomètres avant de vous séparer et une part de toi en veut à ta familière d'écourter, d'écarteler la tendresse que vous pourriez partager. Il y a les yeux qui soufflent déjà un tu vas me manquer.
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