Oops, i did it again ◈ ft. Vilhelm

Accoudé au bar, le visage posé au creux des paumes, elle a l'regard qui divague, rien de suffisamment intéressant aux environs pour retenir son attention. « J'm'emmerde » Soufflé - sans doute pour la trente-sixième fois de l'heure. Y a pourtant du monde - mais pas assez à son goût, ou pas suffisamment intéressant du moins. Y a qu'un habitué - trop charitable pour ce monde, ou simplement intéressé par un verre sur le compte de la maison, qui s'évertue à tenter de lui tenir un peu la discussion. « Eh, c'est pas l'dernier acteur que tout le monde commence à s'arracher ?» Pour l'interpeller -fonctionne à moitié, relève seulement le regard désintéressé pour l'porter par-delà la fenêtre, distingue une crinière blonde et des traits à la douceur qu'elle a tendance à naturellement ressentir. Silhouette qui ne lui parle pas vraiment - sans doute car elle est plutôt vieux films lorsqu'elle est collée à sa télé. « J'paris que tu peux pas réussir à avoir une photo avec lui.» Si les mots se veulent être une mauvaise blague - ça suffit à éclairer l'obscurité de ses iris, amusement ourlant les lippes. Y a pas un mot qui lui échappe - alors qu'elle croise le regard de l'habitué qui détachait seulement son attention de la silhouette par la fenêtre, un air de " challenge accepted " collé aux traits. « Carmen, t'es en plein shift.» Tonalité désabusé d'Ryung qu'elle reconnaît - sans pour autant se retourner alors que les pas mènent à la porte, un vague salut de la main pour signaler qu'elle reviendrait plus tard, et qu'elle n'avait vraisemblablement que peu faire du rappel à l'ordre de l'ami et collègue.

Objectif à l'esprit, elle n'perd pas de temps pour retrouver la trace de la silhouette solaire précédemment aperçue une fois la rue rejointe. Des airs d'un peu trop habitués aux filatures, lorsque l'apparence est illusoirement altérée. Juste de quoi s'assurer être méconnaissable si le danois venait à être un peu trop sur ses gardes. Les pas sur ceux de l'acteur - distance préservée par souci de discrétion, trottoir avec lesquels elle alterne, s'amuse de l'adrénaline pulsant lentement au creux des veines. Situation prend un autre tournant - lorsque l'intéressé pénètre au sein d'un restaurent du quartier. Hausse les épaules - se contente d'observer un instant le blond s'installer, avant de décider que ça ne suffirait pas à la rebuter.

Patiente - quelques instants, délaisse l'illusion et entre à son tour, quelques minutes plus tard, au sein de la bâtisse, lorsque la dernière table disponible est prise. Parfait. Elle demande naturellement une table - lorsqu'un.e serveureuse l'accueille, on lui répond sans grande surprise qu'iels sont complets. Se contente de rétorquer - qu'une place reste vacante à la table de la victime de son ennui, demande dans une politesse feinte si cela ne dérange pas qu'elle s'assied à cette table ; on lui répond simplement alors de voir avec ce dernier. « Bonjour » Glissé dans une douceur qui ne lui correspond pas - pour celleux la connaissant, un air légèrement embarrassé teintant ses traits, sourire aux inclinaisons confuse - comme si elle s'excusait par avance de la situation, collé aux lèvres. Qui était l'acteur des deux déjà ? « Excusez-moi de vous déranger, mais est-ce que vous attendez quelqu'un ?» Demande - au cas où, même si elle avait attendu un peu avant d'entrer dans la bâtisse pour parer à cette éventualité, aucune vision ne lui était spontanément venu pour répondre à sa question - too bad. « Le restaurant est plein et il y a un de leur plat que je voulais vraiment essayer.» La carte sur laquelle le regard a glissé lorsqu'elle est rentrée - juste le temps de saisir un nom de plat qu'elle pourrait ressortir au besoin. « Si vous n'attendez personne, est-ce que ça vous dérangerait si je me joignais à vous ?» Ouais non, on la voit jamais aussi poli. Doigts passé dans sa chevelure brune - comme si elle avait besoin de se redonner un peu contenance, comme si elle était vraiment soucieuse de pouvoir déranger le danois dans son repas - ce qui n'est évidemment pas le cas. Elle n'a pas grand chose à faire du restaurant ni de leur plat - elle veut simplement sa photo pour le défi, et elle se dit que ça passera sans doute mieux si elle arrive à sympathiser un minimum avec le principal intéressé.
Crédits : nepheli

Quand il revenait ici, il aimait retrouver une vie plus simple, loin du maquillage et des lumières pour donner une jolie image à la caméra. Certes, il aimait son métier, jouer différents scénarios, différentes émotions au fil des scènes. Un monde de paillettes en soi, où on faisait rêver les gens, mais Vilhelm préférait les choses simples, sans fioritures même si plus les années avancent, plus c'était compliqué de passer inaperçu vu sa notoriété. C'est peut-être pour ça aussi qu'il profite encore des quelques bribes e son anonymat pour aller dans ce petit restaurant tenu à Leith, le couple de gérants était des hydromanciens qui lui avaient bien sauvé la mise à sa majorité et depuis, c'était un peu comme des grands-parents de cœur, qui en plus, cuisinaient merveilleusement bien et pour le sorcier un peu difficile au niveau de la nourriture, c'était un exploit. C'est bien pour ça que dès qu'il revenait de façon plus certaine en ville, le blond partait les voir, pour au moins un repas, histoire de donner des nouvelles et de retrouver le goût de leurs plats qu'il dévore à chaque fois, même les légumes, c'est pour dire.

Son pas est assez rapide, dans la rue, parce qu'il est pressé de les retrouver, mais aussi parce qu'il sait qu'avec la dernière série qui venait de sortir, où son rôle était plus important, les yeux curieux pourraient sûrement le reconnaître plus facilement. Il a bien cette impression d'ailleurs, d'être suivi, même si après quelques regards en arrière, il n'a pas l'impression de retenir un visage en particulier... Après tout, peut-être que c'était juste une impression ? Porte de l'établissement poussé, c'est avec un grand sourire qu'il accueille le câlin que lui fait la gérante, avant de se diriger vers la table qu'on lui avait réservée. S'il prend le temps de lire cette carte qu'il connaît maintenant par cœur, le danois hésite encore un peu, entre deux plats qui lui ont terriblement manqué alors qu'il était dans le nord de l'Italie ces dernières semaines. Et alors que son choix est fait, une voix lui fait relever le nez de sa carte. Apercevant une femme dont le grain de peau semble impeccable, Vilhelm lui sourit, attendant qu'elle termine de lui parler, alors qu'elle termine de lui expliquer ce qui l'amène ici. Lui qui se disait que, peut-être elle était l'une de ses nouvelles fans, plus âgée peut-être, mais aussi plus respectueux car moins dans la démonstration et l'euphorie peut-être ? Il est, en tout cas, agréablement surpris de voir que ça n'a aucun lien avec son activité, mais que la belle souhaite juste goûter un des plats succulents proposés.

" Non, je n'attends personne, je serais ravi de partager ma table avec vous. Quel plat êtes-vous venu goûter ? " Qu'il répond, dans un doux sourire, faisant signe à la brune de prendre place alors qu'il lui tend la carte, faisant signe au gérant qui semblait affolé, que tout allait bien de son côté. " Je suis Vilhelm, d'ailleurs, quitte à partager une table, autant discuter un peu si ça ne vous dérange pas."


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L'attention volatile - et l'art de s'engouffrer dans des idées impulsives, pas vraiment à pouvoir dire que c'était rare qu'elle s'embarque dans ce genre de situation l'oniromancienne. Où y a rien qui la guide - si c'n'est l'adrénaline et le défis auxquels elle est un peu trop mordue, donne un peu d'sens à cette vie qui lui semble trop vide, trop pleine d'ennui. Alors se mettre à suivre un parfait inconnu - apparemment star du petit et grand écran, ça détonne finalement pas trop de son chaos habituel. Se demande quand même - s'il en a l'habitude, d'être suivi, s'il est des célébrités aux groupies intenables lorsqu'iels le reconnaissent, avant de décider que finalement, c'est pas son problème ; elle est charmante oui. Se contente de marcher sur ses pas à lui - et d'élaborer rapidement un plan d'action qui n'lui demande honnêtement pas grande réflexion. Objectif en fil directeur, le reste qui relèvera de l'improvisation habituelle.

Regard glissant un instant sur la devanture du restaurant - elle est certaine de ne jamais y avoir mis les pieds, en dépit de sa proximité avec le Friday. Pas que l'inconnu et l'imprévu s'avèrent suffisant pour la rebuter - presque des airs de contraire, pas vraiment hors de son élément à finalement avoir l'audace de s'inviter à la table du danois ; en y mettant tout de même les formes s'il vous plaît. Quand même surprise - de l'air serein du principal intéressé, qui ne semble pas même accompagné d'une quelconque sécurité. S'en était vaguement assurée avant d'approcher le blond - ça aurait été dommage de se faire recaler par un.e quelconque garde du corps quand même.

A la réponse de Vilhelm, il y a la courbe du sourire qui s'étire un peu, arabesque reconnaissante s'y glissant.« Merci.» Soufflé, les onyx croisant un instant le regard plus clair de son interlocuteur, avant que les doigts n'accrochent le bois de la chaise afin de s'installer à son tour. Carte tendue saisit au passage - visage incliné dans un remerciement silencieux. « Leur punjabi chole, j'ai entendu dire qu'il était excellent.» C'est faux - elle n'a jamais entendu parler de ce restaurant et encore moins de ce plat qui était le seul dont-elle avait retenu le nom sur la carte ; qu'elle ne regarde qu'après avoir répondu.

Il y a la douceur du sourire du blond et la sérénité de son attitude qui l'interpelle un peu Carmen, toujours plus méfiante de celleux à l'air trop doux - trop pur, pour un monde trop rude - trop dur. « Absolument pas, ce sera plus agréable que d'à peine oser se regarder dans le blanc des yeux chacun face à nos plats.» Trait d'humour étiré - p'têtre la phrase la plus sincère qu'elle est sortie depuis le début, rire à demi échappé. « Carmen. enchantée Vilhelm.» Quelqu'un peut lui donner une médaille pour cet effort inouïe de politesse s'il vous plaît ? Restes d'une vieille éducation que les années n'ont su effacer - d'autant plus lorsqu'elle est intéressée dans l'histoire ; sourire se fait plus doux aux lèvres - s'accorde à ce que renvoie l'hydromancien. « C'est la première fois que vous venez ici ?» Se doute de la réponse - au geste précédemment esquissé par le danois, qui, si elle ne s'est pas retournée pour en avoir la certitude, devinait être adressé à un.e des membres de l'établissement ; mais autant lancer la discussion, non ?

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"Il l'est, c'est même un des plats phares."

Ce n'était peut-être pas LE plat qui avait fait la réputation de ce restaurant, mais c'était l'un de ceux qui sont le plus demandés. Et puis, il faut dire que l'hydromancien n'est pas le plus impartial pour ce restaurant : il estimait qu'il dépassait même certains étoilés, parce que, ici, tout était fait maison, délicieux et surtout, on en avait pour son argent. En plus de ça, les propriétaires étaient adorables, que demander de plus ? Le sorcier propose ensuite de faire connaissance, vu qu'ils partagent une table et il est agréablement surpris par la réponse faite par la personne en face de lui. Il laisse d'ailleurs un petit rire s'échapper suite à ce trait d'humour avant de reprendre.

" Je suis bien d'accord ! Mais parfois, certaines personnes n'aiment pas trop ça, discuter avec des inconnus." Même si là, ça aurait été clairement étrange, de juste manger sans rien se dire après s'être invité à une table. Petit mouvement de tête pour répondre à l'enchantement de la rencontre, le blond vient s'asseoir correctement sur sa chaise, alors qu'il laisse Carmen faire son choix. " Aucunement, je suis même un habitué, si on peut dire ! Alors si vous avez des questions, n'hésitez pas." Après tout, s'il pouvait aider une petite nouvelle dans ce restaurant et la pousser à revenir ici dès qu'elle en avait l'occasion, l'acteur aurait tout gagné. Vient ensuite le moment de commander, sans grande surprise pour la personne prenant la commande, l'hydromancien prend toujours la même chose et une fois les plats notés, il faut un peu de patience avant qu'on ne leur apporte leurs plats. C'est pourquoi le sorcier prend l'initiative de s'intéresser à son invitée surprise.  "Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Carmen ? " Une question certes bateau quand on y pense, mais qu'on ne connaissait pas la personne avec qui on mangeait, c'était toujours une question qui aidait pour lancer les conversations. Et puis, ce n'est pas comme si Helm se fichait de la réponse, il voulait savoir ce que faisait cette charmante dame qui ne semblait pas le reconnaitre, pour son plus grand bonheur.

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La réponse du danois lui soutire un sourire amusé - en contient et retient les courbures habituellement moqueuses, qui auraient fait tâches dans l'instant se voulant innocent. « Phare... Syllabes laissées en suspend - l'air faussement songeur, un instant. C'est le cas de le dire, puisque c'est sa réputation lumineuse qui m'a permis de trouver le chemin de ce restaurant.» Ouais, qu'importe le rôle étirant ses traits, l'humour de l'oniromancienne restait toujours ras les pâquerettes. Pour son plus grand plaisir - et le plus grand déplaisir des personnes autour d'elle. Étire la métaphore du phare que l'enfant des eaux colle au plat énoncé - dévie le regard l'instant suivant sa blague, le baisse sur la table comme si elle ne savait pas où regarder - comme si elle était embarrassée de son humour désolant. Comme si - car ce sont juste des airs qu'elle étire, juste de quoi tenter d'éveiller la sympathie. Vient pourtant raccrocher la clarté des pupilles de l'acteur suivant - assume ne pas être si embarrassée que ça, peut-être le jeu de chercher à savoir si Vilhelm serait du genre à renchérir ou non.

« Ça aurait quand même été osé de m'inviter à votre table pour vous imposer un silence gênant le reste du repas.» Rire discret - rire éphémère, qui glisse des lèvres. Après, est-ce que Carmen s’embarrassait de se retenir d'un geste parce-qu'elle serait " osé " ? Non. Mais est-ce que le blond avait besoin de le savoir ? Non, pas dans l'immédiat. A l'affirmation de son interlocuteur - avouant plutôt relevé de l'habituer que du nouvel arrivant, elle hoche vaguement la tête pour tout signe d'approbation - à la main tendue en cas de question. Il a l'air trop bienveillant, il a l'air trop innocent Vilhelm - et elle se demande, s'il joue des apparences comme elle ou s'il est simplement trop bon pour un monde trop con.

Commandes prises - punjabi commandé, c'est l'acteur qui reprend et relance - la conversation. La malice se glisse dans les airs - et l'audace marque un peu plus le sourire, peut-être que l'échange pourrait s'avérer plus amusement - plus intriguant, que ce qu'elle s'était imaginé. « Ce serait trop simple de vous donnez directement la réponse, non ? » L'amusement brillant aux creux des iris qui ne décrochent pas de celles du danois, attend un instant avant de renchérir. Voir ce qui se dessinera dans le regard de l'hydromancien et de laisser exister un temps l'invitation silencieuse en filigrane aux creux des mots, à se joindre au jeu. « Que pensez-vous que je fais dans la vie, Vilhelm ?» Répond à l'interrogation par sa propre question, pas à chercher à éviter le sujet - mais plutôt à rendre les banalités un peu plus attrayantes, un peu plus entrainantes ; combler le temps en attendant leur commande - et le moment opportun pour demander sa photo, aussi.

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L'humour un peu nul dont fait preuve Carmen fait rire Helm, qui disons-le, était adepte des jeux de mot et d'expression du genre, parce que souvent, il valait mieux des traits d'humour plein de philosophie dans les hautes sphères, pour montrer qu'on était supérieur aux petites gens, qu'elleux ne pouvait pas nous comprendre, car trop simples d'esprit. Mais le blond aimait aussi cet humour, plus simple, plus spontané, plus authentique. C'est bien pour ça qu'il vient répondre. "Ils ont changé l'ampoule il n'y a pas longtemps, la lumière est plus forte donc on voit mieux le restaurant maintenant." Après tout, le couple avait revu leur publicité, il n'y a pas si longtemps, pour se mettre un peu au goût du jour, alors ça marchait, non ?

"Oh, je suis certain que certaines personnes seraient capables de le faire, soit par timidité soit parce qu'elles sont beaucoup trop aigries. " Comme ses sœurs, par exemple, rien qu'elles, où même sa mère, d'une certaine façon, toujours tiré aux quatre épingles, jamais un mot inutile... oui, ça aurait été leur genre." Mais ça ne semble pas être notre cas, alors c'est parfait ! " Parce que sinon, le repas aurait été vraiment insipide, malgré les épices contenues dans les plats du restaurant.

"Mince, moi qui pensais que ça serait facile ... " Il fait une petite moue, l'hydromancien, mais ne perd pas son sourire pour autant alors qu'il observe Carmen, se demandant bien ce qu'elle pouvait faire dans la vie. "Hm.. voyons voir... Vous osez aller vers les autres, êtes ouverte et vive d'esprit... Votre posture n'est pas affaissée, quoiqu'un peu tendue ... Vous semblez savoir comment vous faire entendre sans aller dans la confrontation et vous avez une certaine prestance... Vous occupez bien l'espace sans pour autant ne rien laisser aux autres... Est-ce que vous travaillez dans la culture ? " Le regard pétillant, il attend la réponse de son invitée du jour, se demandant si son raisonnement était bon, ou non... après tout, il n'était pas physionomiste, même s'il en avait déjà joué un dans une série qu'il avait tourné l'année passée, mais entre la fiction et la réalité, il y avait un énorme fossé. Cependant, il reste persuadé qu'elle était en relation avec du public, au vu de son aisance à être en société, mais elle ne semblait pas pour autant faire un métier du style hôtesse de caisse ou chose du genre, c'est pour ça que travailler dans la culture, ça lui semblait être une bonne piste.

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