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[Abandonné] The mess

Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

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Trombinoscope : [Abandonné] The mess 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 34 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3234
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1106
   


The mess

juin 2024 feat  @Joseph Bellingham   


Il regardait la boutique d’un air décontenancé. Si Davi avait accepté de bouger les portes-vêtements pour créer un espace central plus ouvert, il ne s’était pas attendu à réaliser autant de changements avec l'aide de son équipe : tapis, lampe à pied, étagères en bois pour les accessoires et même l’espace discussion et repos avaient été changés de place. Il n’y avait bien que l’accueil et la caisse qui restait toujours au fond, près des deux cabines d’essayage dont les rideaux en lin clair avaient été préférés aux anciens de velours vert sapin. Oui, l’ensemble était plus agréable à l’oeil et le positionnement des portes-vêtements formait un chemin guidant vers les accessoires, souvent délaissés au profit de plus grandes pièces. Oui, l’espace divan avec le tapis et la lampe à pied créaient un cocon encore plus douillet, comme Davi l’avait espéré lors de son ajout, quelques mois plus tôt. Et oui, la lumière et la légèreté qui ressortaient de ce nouvel agencement convenaient parfaitement à l’ADN de la marque. Mais Davi était de ces personnes qui positionnaient le routinier bien au-dessus de la nouveauté. Et bien que tous ces changements apportaient à la boutique un vent de fraicheur, le couturier n’arrivait toujours pas à statuer sur ce qu’il en pensait.

- Si tu ne t’y fais pas, on pourra rechanger. Mais on est toustes d’accord pour dire que les vêtements sont bien mieux mis en valeur ainsi que les accessoires que tu as confectionnés avec amour, le mois dernier.

La confiance qui émanait du timbre de Mary lui tira un mince sourire. Si elle avait conscience que tous ces changements - de la boutique aux nouvelles têtes dans l’équipe - avaient tendance à remuer un peu trop Davi, elle savait aussi lui rappeler que ces choix s'alignaient à ce qu’il voulait, au plus profond de lui. C'était Davi qui avait initié les nouveautés, pour le bien de la marque et de sa clientèle, pas son équipe. Le paradoxe bien présent était délicat à accepter pour le couturier, mais si Mary savait quelque chose, c’était que Davi mettait toujours en premier la pérennité d’Assunção même si cela signifiait aussi des changements dans sa propre psyché.

- On verra d’ici une semaine. Nos client·es auront surement un mot ou deux à dire. Et puis, tant qu’on ne touche pas à l’atelier…

Regard de connivence envers la vendeuse, qui ne ne put s’empêcher de rigoler. Au moins l’un·e des deux exprimait ses émotions avec facilité ! L'atelier était son antre, son capharnaüm bien organisé qu'il avait besoin de maitriser sans que rien ne bouge d'un centimètre. Et si Davi aimait ce que devenait l'espace vente, il n'était pas encore prêt à remuer les étagères de son atelier de couture.

La boutique était ouverte depuis deux heures et les premiers retours semblaient unanimes : plus de lumière, de chaleur et surtout, la sensation d’avoir plus d’espace pour déambuler et prendre toute la mesure de la collection actuelle. Si Assunção était une marque de haute couture, Davi souhaitait tout de même garder une certaine sensation de terre-à-terre dans la façon de mettre en valeur les vêtements. Ajouter de l’espace et du vide était une bonne idée, mais pour pallier à ce côté “lointain”, le couturier avait fait attention à ajouter ici et là quelques fauteuils cosy et des plantes supplémentaires. De l’espace oui, mais pas au point où l’impression d’être dans un musée empiétait sur celle d’être dans une boutique.

Profitant de l’absence de client·es, le brésilien s’occupait de quelques reçus à la caisse, tandis que Mary, seule vendeuse aujourd’hui, humidifiait légèrement les grandes feuilles de Monstera qui prenaient un bain de soleil bien mérité après la grisaille de ces derniers jours. Le léger tintement de l’entrée ne lui fit pas de suite relever les yeux, conscient qu’il perdrait le fil de son compte et que Mary saurait accueillir comme il se doit la personne qui venait d’entrer dans les lieux.