[Terminé] you're heaven to me — (Cat)

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’’Arrêtez de faire n’importe quoi ! Vous ne voyez pas que je galère assez comme ça ?’’ c’est une sentence courroucée qui est soufflée d’un ton plus bas que nécessaire, et qui n’attend aucune réponse puisque, bien sûr qu’ils le voient galérer, les deux familiers qui se chamaillent pour récupérer les pépites de chocolat laissées au fond du bol, poussant des grognements hargneux en se battant sur le plan de travail, manquant même de faire tomber le plateau posé au bord du comptoir ’’Vous allez m’énerver, et c’est pas le moment que j’sois énervé !’’ pas le jour qui célèbre la naissance de son petit-ami — bien qu’il ne sache toujours pas quel âge il a, celui-là ’’Mais t’es toujours énervé !’’ - ’’Ça c’est bien vrai, déjà de bon matin t’es énervé, regarde !’’ les lèvres pincées sous la nervosité, il glisse la pointe de sa langue sur ses dents du haut en venant gratter son sourcil avec l’une de ses mains, essayant de contenir tout l’agacement qu’il recèle puisque, il ne peut décemment pas crier et risquer de réveiller Cat alors que le petit-déjeuner surprise n’est pas achevé — s’il l’est un jour, ce sera un miracle ’’Je suis énervé à cause de vous, dégagez de là et t-a-i-s-e-z-v-o-u-s !’’ il a courbé le dos pour s’incliner en leur direction afin de ne pas avoir à hausser le ton, mais sa voix, même murmurée, hache les syllabes avec nervosité pour leur faire comprendre qu’il n’a aucune envie de plaisanter, et qu’il n’est pas question qu’on mette en périls son plan, même si son plan est déjà périlleux à la base. Parce qu’il n’est pas doué en cuisine, Sílas, tout le monde le sait et surtout lui-même, mais la connaissance de ses maigres talents ne l’empêchent pas d’être armé de bonne volonté, si bien qu’il s’est exfiltré du lit, sans réveiller son homme, pour filer en cuisine, rapidement rejoint par Bart et Icarus qui avaient promis de l’aider mais qui, ce matin, ont visiblement changé d’avis et qui se sont donnés comme but premier de l’emmerder : mission réussie !

Après mille péripéties et galères culinaires qu’il aurait dû prévoir mais qu’il n’a pas anticipé, en laissant un véritable champ de ruines dans la cuisine — qui heureusement n’est pas la sienne d’ailleurs, le trio achève enfin la préparation du plateau : Bart est le premier à partir en direction de la chambre avec un petit paquet entre les pattes supérieures, suivi de près par Icarus qui tient le sien par un cordon tenu entre ses babines — très humiliant comme il l’a dit quelques secondes auparavant et, pour fermer le cortège de pâtissiers en (mauvaises) herbes, Sílas qui, n’ayant pas la possibilité de le tenir, le fait plutôt léviter à sa hauteur grâce à la télékinésie. ’’Attendez le piano !’’ un grognement agacé s’élève depuis les familiers qui, non contents d’attendre devant la porte, suivent des yeux le musicien qui installe son instrument numérique sur son support, remuant simplement ses doigts dans le vide avant de les suspendre au-dessus des touches blanches et noires.


’’1, 2...’’ il n’a pas le temps de compter jusqu’à trois que, déjà, Bart et Icarus poussent la porte de la chambre sous les premières notes qui s’élèvent, dans une rythmique jazz revisitée pour l’occasion, mais la mélodie est rapidement recouverte par les voix des familiers qui beuglent plus qu’ils ne chantent, produisant un rire discret aux lèvres du coréen. ’’Happy birthday to you ! ’’ - ’’Happy birthday to you !’’ c’est assez pitoyable à entendre mais aussi terriblement attendrissant, et les deux familiers sont suffisamment fiers d’eux pour se rapprocher du lit afin de sauter sur ce dernier, laissant les deux cadeaux tenus par Bart (puisque Icarus a perdu le sien dès qu’il a ouvert la bouche) auprès de Cat, sans cesser de chanter (ou d’essayer) ’’Happy birthday dear…’’ Bart tend ses deux pattes en tordant sa tête vers Icarus qui, mettant quelques secondes à réagir, finit par gueuler un ’’EUH… CAT !’’ qui semble le surprendre lui-même ’’Happy birthday to you !’’ alors que le piano s’interrompt, les deux familiers s’applaudissent eux-même sans quitter le principal concerné des yeux, duquel Sílas se rapproche en tenant le fameux plateau entre ses deux mains : ce dernier comporte du café — sans sucre et corsé puisque c’est ainsi que Cat l’aime, des cookies qui ne sont point réguliers mais qui par chance ne sont pas cramés, un moelleux (on l’espère) au citron, des pancakes (parce qu’ils n’ont pas réussi à faire des crêpes fines) avec du miel, ainsi que des fruits découpés dans un bol (là, c’était facile, sauf quand Bart a voulu mettre des poireaux pour, on cite, « se venger de toutes les fois où Cat l’a obligé à manger des légumes verts ») ’’Je te jure que tout ça est comestible… Ils m’ont aidé.’’ ce n’est peut-être pas l’argument qui l’aidera à le convaincre, mais cela n’empêche pas le musicien de se pencher vers son homme pour lui voler un baiser, chuchotant ensuite tout contre ses lèvres ’’Joyeux anniversaire, mon amour.’’ - ’’Eh oh, on vous dérange pas ?’’ râle Icarus en zieutant sur le plateau garni puisque, de toute évidence, s’il a participé à sa conception, il est prêt à donner de sa personne pour l’alléger. ’’Tu veux tes cadeaux avant ou après avoir mangé ?’’ - ’’On veut manger !’’ à la fois exaspéré et amusé, le coréen mordille le coeur de sa lèvre inférieure en tournant son menton vers leurs familiers, pendant que son dos s’appuie contre la tête de lit. ’’C’est à Cat de décider, je crois que c’est son anniversaire.’’ et voilà que les deux familiers se tournent vers le principal concerné, le regard larmoyant pour le faire pencher du bon côté du plateau, à défaut de penser à la balance...

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Alaois avait bien senti son homme s'extirper de ses bras un peu plus tôt, ça l'avait même un peu réveillé, mais il s'était bien vite rendormit, le bouclé, parce qu'il avait sommeil et qu'à cette heure-ci, en général, Sílas finissait par revenir rapidement. Alors, c'est rassuré que le sorcier s'était rendormit, d'un sommeil si lourd, qu'il n'avait pas remarqué l'absence de son sorcier, ni même les éclats de voix qui semblaient provenir de la cuisine. Non, rien de tout ça. Et ce n'est qu'en entendant de la musique commencer ainsi que des voix s'élever pour lui souhaiter un bon anniversaire. Encore groggy de sommeil, l'aéromancien peine à ouvrir les yeux, se les frottent même alors qu'il comprend ce qui se passe et c'est totalement attendrit qu'il se redresse dans le lit, un petit sourire aux lèvres alors qu'il regarde les trois compères, les yeux brillants tant il est ému, encore plus en voyant le plateau préparé pour le petit déjeuner. " C'est vraiment adorable... merci à vous trois... En tout cas, ça a l'air vraiment bon."

Répondant au baiser qu'on lui vole, Alaois finit tout de même par rire, en entendant la réflexion du félin, il vient d'ailleurs le titiller encore plus, venant offrir un nouveau baiser à celui qui l'aime, sous les jérémiades de Bart, qui n'en peut visiblement plus d'attendre et en voyant les deux larmoyants qui le regard, le plus âgé cède, bien entendu. "Je pense qu'on peut manger avant, le café froid, ce n'est pas très bon, après tout... " Forcément, le raton-laveur saute de joie, manquant d'ailleurs de renverser le plateau, heureusement que le bouclé avait réussi à stabiliser le tout à temps. " Et puis, moins il y a de choses dessus et moins il y a de chance de salir les draps..... Attention, ne mettez pas de miettes partout les enfants. " Le voilà qui sert les deux familiers d'abord, non sans écouter leurs protestations et puis, tournant son regard vers le coréen, il lui offre un petit sourire, malicieux. "Tu as bien réussi ton coup.... je me suis rendormis aussi sec en pensant que tu allais revenir... pancakes ?"

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Les deux familiers, qui ont cessé de se disputer pour brailler un chant de réjouissance absolument décousu et qui ne comporte que trop peu de notes justes pour être agréable à l’oreille, grimpent sur le lit en hurlant comme des fous furieux, jouant même de leurs pattes pour être le premier à souhaiter un ’’joyeux anniversaire’’ digne de ce nom au principal concerné, lui produisant un sourire et un regard émus qui valaient vraiment la peine de se donner tout ce mal. ’’C'est vraiment adorable... merci à vous trois... En tout cas, ça a l'air vraiment bon.’’ - ’’Promis c’est pas empoisonné !’’ et c’est pas du tout suspect, dit comme ça, si bien que Sílas secoue son menton dans de petites ondulations négatives en lui lançant un regard presque désespéré, avant d’oublier l’idiot qui lui sert de familier en même temps qu’il abandonne le piano, venant se loger auprès de son petit-ami en apportant le plateau du petit-déjeuner, savamment préparé par les trois idiots qui entourent désormais Cat, mais pas pour le plus grand bonheur de tous ’’On a compris c’est bon !’’ grogne Icarus en se mettant volontairement entre eux, sans que cette intrusion n’éteigne le sourire suave qui est venu se loger sur les lèvres du musicien, et sans qu’il ne détache ses yeux du visage de son amoureux.

’’Qu’est-ce qu’ils sont chiants…’’ marmonne-t-il en soupirant, passant ensuite la pointe de sa langue sur le bord de sa lèvre supérieure, ses yeux passant d’un familier à l’autre ; le sien étant tout près de lui, il ne discerne pas vraiment le caractère intrusif de sa présence et pose simplement sa main sur son pelage pour le caresser, poussant Icarus à lever un regard presque provocateur vers Cat. ’’Je pense qu'on peut manger avant, le café froid, ce n'est pas très bon, après tout... ’’ n’aimant pas du tout ce breuvage, il grimace en remontant sa main au niveau des oreilles de son familier, qu’il flatte de quelques caresses tout en poursuivant la discussion ’’Ce n’est pas très bon tout court, tu veux dire ?’’ il le dit sur le ton de la plaisanterie puisqu’il n’aime ni l’odeur ni le goût, lui, mais cela ne l’empêche pas de servir une tasse à Cat, de sa main libre. ’’Il n’a pas mangé depuis combien de temps ?’’ demande le Chat en toisant les manières de Bart, sans perdre les flatteries offertes par son sorcier, contre lequel il se blottit davantage. ’’Et puis, moins il y a de choses dessus et moins il y a de chance de salir les draps..... Attention, ne mettez pas de miettes partout les enfants. ’’ le crâne appuyé contre la tête-de-lit, il bascule sa nuque vers Cat en disant, d’un ton à la fois taquin et tendre ’’Quand je dis que t’es parfait…’’ se rendre compte que son copain est aussi maniaque que soi est une façon de retomber amoureux de lui, oui.

’’Tu as bien réussi ton coup.... je me suis rendormis aussi sec en pensant que tu allais revenir... pancakes ?’’ - ’’Ce devait être des crêpes…’’ il l’avoue avant de faire une petite moue boudeuse, considérant les fameuses crêpes, dont l’une est présentement dévorée par Icarus. ‘’Mais elles étaient trop épaisses, j’ai pas trop compris pourquoi.’’ parce qu’il est autant doué en cuisine qu’Icarus l’est en délicatesse, mais il préfère ne pas faire le rapprochement entre les deux ’’C’est un miracle que tu n’aies pas été réveillé avec le boucan qu’ils ont fait, les deux.’’ Icarus, qui s’interrompt, lève sa truffe vers son sorcier en ayant l’air d’être injustement accusé. ’’Avec du miel, j’en veux bien une.’’ abandonnant le pelage de son familier, sa main glisse machinalement sur la cuisse de Cat mais c’est sans compter sur Icarus qui décide de le mordre au niveau de l’avant-bras, le faisant sursauter en ramenant sa main aussitôt contre son torse ’’Mais t’es malade !’’ - ’’J’ai confondu avec la crêpe.’’ qu’il dit, en reprenant son petit-déjeuner l’air de rien…

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" Tu sais que c'est généralement ce qu'on dit quand c'est empoisonné ?" Regard suspicieux au félin, Cat finit par éclater de rire, venant remercier son petit-ami d'un baiser alors que son familier décide de venir s'interposer, heureusement que Bart n'était pas comme ça, préférant baver devant le plateau, des étoiles dans les yeux en voyant toute la nourriture posée dessus. "Entre un glouton et un aigri, on est servi tiens" " Et moi, je suis sage !! " Ignorant totalement la provoque que fait le dit aigri, Alaois vient voler un dernier baiser à Sílas avant de se redresser, prêt à entamer son petit-déjeuner d'anniversaire, pour le plus grand plaisir de Bart. "Mais si c'est très bon ! On a juste des goûts différents ! " Attrapant la tasse qu'on lui tend, Cat vient ensuite regarder le raton, à la remarque du chat... Quand il a mangé pour la dernière fois n'est pas une bonne question, non, il faudrait plus demander s'il y a vraiment une fin à son estomac, ça serait plus juste. Servant le rongeur, Cat met en garde, il ne veut aucune miette dans le lit, même si les draps seront certainement changés après ce n'était pas une raison pour tout salir. Et quand le coréen vient le complimenter, l'irlandais lui retourne son sourire. " J'espère l'être assez pour que tu restes amoureux aussi."

Suite à cela, le brun s'étonne de ne pas avoir été réveillé par le départ de son homme plus tôt, c'est que normalement, à peine l'aéromancien bougeait, le plus âgé se réveillait, mais là... Il fallait croire qu'il avait besoin de repos. Petit rire quand on lui dit que les dit pancakes devaient être des crêpes, il commence déjà à en préparer quelques-uns pour l'amour de sa vie. " Je te rassure, quand j'ai commencé à faire des crêpes, elles étaient encore plus épaisses que ça... C'est pas facile. " Venant prendre du miel pour ensuite le mettre sur la nourriture de Sílas, il finit par suspendre son mouvement, en regardant, un peu dubitatif, Icarus qui, semble-t-il, avait mordu son sorcier. " Il n'a pas mangé depuis combien de temps ? " Il a son petit air narquois en disant ça, avant de prendre un bout de crêpe/pancake pour l'ajouter à ce qu'il avait déjà, tendant ensuite l'assiette préparer avec amour à Sílas. " Après, s'il est trop affamé, on peut aussi les mettre dans le salon et profiter tous les deux de ce petit-déjeuner au lit.  " " Eh mais j'ai rien fait moi ??? Icarus arrête d'être méachant, je veux manger !! "

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’’Tu sais que c'est généralement ce qu'on dit quand c'est empoisonné ?’’ bien sûr que non, il ne le sait pas, Icarus, puisqu’il lève un regard interloqué vers celui qui se veut faussement méfiant, ayant à peine le temps de grommeler un ’’Il est pas futé, je viens de dire le contraire…’’ qui donne l’impression qu’il est dépassé par les évènements, mais pas suffisamment pour vouloir s’adoucir et contredire le bouclé, puisqu’il se contente de le toiser d’un oeil perplexe, comme s’il doutait sincèrement de sa capacité à mener une réflexion à son terme ’’Et c’est sans doute pour ça que vous êtes ensemble.’’ il a pensé tout haut, Icarus, mais sa propension à dénigrer son sorcier — et maintenant son petit-ami, ne l’empêche pas de venir se loger entre eux dans un souci de proximité entre les deux : il ne doit pas y en avoir, justement. ’’Entre un glouton et un aigri, on est servi tiens’’ les lèvres de Sílas se fendent d’un petit rire amusé tandis que ses yeux effectuent un mouvement rotatif pour passer brièvement sur les familiers, dont l’un se défend d’un ’’Et moi, je suis sage !!’’ qui n’a pas toujours été vrai, tandis que l’autre se targue d’un ’’Moi je m’en fous’’ qui n’est en rien adoucit par les caresses que son sorcier lui offre, puisque ce dernier ose défier son autorité en embrassant de nouveau celui que le Chat considère comme un intrus mais qui, dans les yeux du musicien, est bercé d’amour et de tendresse. Et preuve qu’il l’aime incontestablement d’un amour aussi sincère que véritable, Sílas grimace à peine quand Cat affirme que ’’Mais si c'est très bon ! On a juste des goûts différents !’’, et même s’il rétorque aussitôt un ’’Les tiens sont discutables.’’ qui s’accompagne d’un sourire taquin, il déchante rapidement lorsque son Chat croit bon de rajouter ’’La preuve : il est avec toi.’’ faisant basculer sa tête en arrière pour cogner contre le mur, il pousse ses lèvres en avant dans une moue boudeuse, questionnant Cat du regard pendant quelques secondes avant de conclure avec un ’’Je dirais plutôt que je suis la preuve qu’il peut faire le bon choix.’’

Bart étant trop occupé à surveiller que les préparations ne disparaissent pas mystérieusement du plateau, il doit être rassuré quand Cat lui offre enfin la nourriture tant convoitée, mais Sílas ne le voit pas vraiment se réjouir puisqu’il est entièrement accaparé par l’homme qui se tient à côté de lui, et duquel il doit juger être trop éloigné puisqu’il glisse ses deux mains sous le Chat pour le déplacer à côté de Bart, se rapprochant de son homme jusqu’à ce que leurs hanches se frôlent ’’C’est mieux comme ça’’ dit-il d’une petite voix en inclinant le menton pour embrasser son épaule, avant de redresser son visage quand il entend ’’J'espère l'être assez pour que tu restes amoureux aussi.’’ il n’a pas trop de doute à ce sujet, puisque son coeur ne cesse de s’étonner de la beauté de ses traits et de son âme, et qu’aucune lassitude n’est venu faner le bonheur qu’il éprouve en étant simplement à ses côtés. ’’Je crois que tu n’as pas trop d’inquiétude à avoir de ce côté là.’’ qui se fait entendre pendant qu’il glisse sa main sur la sienne pour entrelacer leurs doigts durant quelques secondes, avant de la libérer.

Mais même l’amour borné qu’il lui porte n’est pas suffisant pour le rendre doué en cuisine : la preuve, les pancakes sont des crêpes ratées, mais heureusement, Cat ne semble pas trop s’en formaliser ’’Je te rassure, quand j'ai commencé à faire des crêpes, elles étaient encore plus épaisses que ça... C'est pas facile.’’ - ’’C’est pas trop mal pour une première fois, donc ?’’ ce n’est pas vraiment de la fierté qui passe dans son regard, mais ce n’est pas loin de l’être non plus ! De toute façon, il n’a pas vraiment le loisir d’entendre la réponse puisque son Chat décide de le mordre, le faisant sursauter sur place et redresser ses épaules sous la douleur certes passagère, mais suffisamment aigüe pour qu’il garde les sourcils froncés ’’Il n'a pas mangé depuis combien de temps ?’’ l’oeil courroucé, il fixe son Chat pendant quelques secondes en tenant son poignet, sans que le principal concerné ne réagisse, se contentant de manger sa part en feignant l’ignorance pure et simple de son méfait ’’Je vais le tuer.’’ toujours pas de quoi faire réagir le Familier, mais Sílas se console en prenant l’assiette que son beau brun lui tend. ’’Du miel aux pancakes, j’adore.’’ piochant une fourchette sur le plateau, il picore un morceau pour le glisser entre ses lèvres, sans que cela ne lui laisse le temps de répondre en premier à la proposition de Cat ’’Eh mais j'ai rien fait moi ??? Icarus arrête d'être méachant, je veux manger !! ’’ - ’’Il t’arrive de penser à autre chose que la bouffe, dans la vie ?’’ la question n’attend pas de réponse et Sílas l’ignore autant que possible, préférant planter sa fourchette dans un deuxième morceau de pancakes, qu’il dirige vers Cat, sans le regarder puisque ses yeux sont braqués en direction d’Icarus ’’Tu te calmes ou je t’enferme à la cave’’ il y a une cave, ici ? ’’Et tu feras moins le malin sans tes veilleuses en forme d’oursons comme dans ta chambre’’ dévoilant plus ou moins inconsciemment une information compromettante sur son familier, il ne comprend pas son air offusqué et demande aux deux autres, le plus simplement du monde ’’Ben quoi ?’’

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La moue boudeuse de son petit ami fait exploser de rire l'aéromancien. Sílas était beaucoup trop adorable, ça en devenait criminel. Se calmant et surtout s'attendrissant ensuite, le brun vient planter son regard dans celui du boudeur, lui offrant un doux sourire, alors qu'une main vient caresser sa joue. " Le meilleur choix possible, mais bon, c'est un ronchon de première, il n'y connaît rien, en amour. Alors forcément, il juge. " Petit sourire plus joueur cette fois-ci, il vient ensuite préparer les assiettes de chacun, connaissant les habitudes alimentaires des deux autres personnes partageant sa vie depuis quelques mois maintenant. Et quand du mouvement se fait près de lui, le bouclé est ravi de voir que le félin n'est plus entre eux et surtout, que son homme est maintenant contre lui. "Beaucoup mieux oui..." Qu'il murmure, ne pouvant s'empêcher d'admirer Sílas, avant d'aller lui voler un baiser, lorsque leurs doigts s'entrelaçant, sous les petits "hiiiiiii" hystérique du raton, qui a l'impression de voir un couple Disney devant lui, comme dans ses films.  

Finalement, Alaois se penche un peu plus sur la confection des crêpes pancake, veut rassurer son amour que lui aussi, a mit du temps avoir de savoir les faire assez fines pour en manger deux ou trois avant de commencer à sentir son estomac remplit. Après tout, ses premiers essais étaient proches du résultat qu'il avait devant les yeux. Et même si ce n'était pas réellement des crêpes, ça n'enlevait rien au fait que c'était très bon et surtout, préparé avec amour, sachant que le sorcier près de lui n'était pas un grand cuisinier et qu'il n'avait sûrement pas dû être aidé avec les deux énergumènes qui leur servent de familier autour. Il offre donc un grand sourire à Sílas, avant de lui répondre, en hochant la tête. " C'est même très bien pour une première fois ! Si tu veux, la prochaine fois que j'en fais, je te montrerai comment faire pour affiner la pâte comme il faut une fois sur la poêle.  "Mais ce petit moment est interrompu par les crocs acérés d'un félin en manque d'attention, il semblerait. Et le bouclé ne peut s'empêcher de renvoyer les propres mots d'Icarus, tout en le fixant d'un air désespéré. Mais pas le temps d'y penser plus, il n'allait pas laisser un chat grincheux gâcher son petit-déjeuner d'anniversaire, c'est pour ça qu'il rapporte l'assiette qu'il venait de préparer à son petit ami, pour qu'il puisse oublier sa douleur avec un peu de douceur et surtout de sucre. Même si la discussion entre les deux familier ne peut que le faire rire. Après tout, les voilà qui commence à se disputer, l'un parce qu'il veut manger en paix et que l'autre devrait en faire de même, au lieu d'être méchant, l'autre en restant grincheux et en le traitant encore et toujours d'estomac sur pattes. Le serveur tente d'ailleurs d'arrêter cette discussion animée et sans le savoir, voilà qu'il donne une information compromettante, qui laisse un sourire carnassier apparaître sur les lèvres du plus âgé, alors qu'il fixe, d'un air bien satisfait, le félin offusqué.

"Rien, ne t'en fait pas, tu sais comment il est quand on est trop proche..."
"Oh, toi aussi, tu as des veilleuses ?? Si tu veux, j'en ai une en forme d'ourson, je ne l'utilise plus trop, je peux te la laisser quand on est à l'appartement de Cat ! Tu verras, elle fait plein de couleurs, mais tu peux choisir celle que tu veux ! "
"Oh, comme c'est gentil de ta part, Bart. Je suis certain qu'Icarus serait ravi d'avoir ta petite veilleuse ourson, il ne fera plus de vilains cauchemars comme ça. "

Il rit intérieurement, bien content d'avoir trouvé l'un des points faibles de son adversaire, lui qui cherchait depuis le début, voilà qu'il avait maintenant l'ascendant sur lui et que c'était plaisant... Bart semble vouloir en rajouter une couche, finit de manger sa dernière bouchée avant de sauter du lit, courant vers la porte en criant qu'il voulait voir la collection d'Icarus, faisant exploser de rire son sorcier. Une fois le félin sortit de la chambre, Alaois vient fermer doucement la porte, avec sa magie, avant de soupirer un "Enfin tranquille..." Avant de se tourner un peu plus vers Sílas, prenant doucement son visage entre ses mains pour venir l'embrasser. " Merci, vraiment, pour tout ça, c'est l'un des meilleurs anniversaires que je passe. "

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’’Le meilleur choix possible, mais bon, c'est un ronchon de première, il n'y connaît rien, en amour. Alors forcément, il juge.’’ être qualifié de meilleur choix possible gonfle son égo qui n’a guère besoin d’être ainsi flatté, mais cela ne l’empêche pas de lever légèrement le menton en recourbant le coin de ses lèvres comme s’il fanfaronnait d’être ainsi considéré, et s’il ne se targue pas d’un « je sais » pour le prouver, c’est tout ce que son expression de fierté traduit. Mais son visage se radoucit considérablement quand, son flanc collé contre celui de son homme, il appuie le haut de son dos contre la tête-de-lit en lançant des regards assassins en direction des deux familiers lorsque cela lui paraît nécessaire — inutile de préciser qu’ils collectionnent les œillades réprobatrices, dont l’autorité est visiblement défaillante puisque les deux continuent de râler mais, le baiser que lui offre Cat le détourne de ses préoccupations, les lèvres de son petit-ami étant comparables à une caresse dont il ne pourrait jamais se lasser, et qui est comme une onde apaisante qui, durant un court instant, entrecoupe le flot continu de ses pensées parfois tortueuses. C’est nouveau pour lui, tout ça, ce déballement mièvre et ces petites attentions affectueuses qui lui donneraient probablement envie de se filer quelques claques s’il pouvait se voir sourire aussi niaisement face à son petit-ami mais, lorsqu’il le regarde et lorsqu’il l’écoute, il sent bien qu’il y a quelque chose, en lui, qui échappe totalement à son contrôle, et il ne sait pas s’il a envie d’en reprendre les rênes ou s’il souhaite lui laisser les pleins-pouvoirs ’’Rien, ne t'en fait pas, tu sais comment il est quand on est trop proche...’’ échappant un léger rire effilé et bas, il roule des yeux en appuyant l’arrière de son crâne contre le mur derrière lui, les yeux posés sur le félin qui, comme d’habitude, partage sa bonne humeur massacrante. ’’J’oubliais… On devrait garder nos distances quand il est là, ça nous rappellerait les gestes barrières pendant le Covid.’’ - ’’Oh, toi aussi, tu as des veilleuses ?? Si tu veux, j'en ai une en forme d'ourson, je ne l'utilise plus trop, je peux te la laisser quand on est à l'appartement de Cat ! Tu verras, elle fait plein de couleurs, mais tu peux choisir celle que tu veux ! ’’ retenant tant que possible le rire qui essaye d’échapper à sa vigilance pour glisser sur ses lèvres dans des accents moqueurs, Sílas comprime ses lippes dans un sourire espiègle en baissant les yeux vers son assiette, n’étant nullement aidé par l’intervention de son complice ’’Oh, comme c'est gentil de ta part, Bart. Je suis certain qu'Icarus serait ravi d'avoir ta petite veilleuse ourson, il ne fera plus de vilains cauchemars comme ça.’’ tournant son menton vers Cat en glissant ses doigts fins et longs sur ses lèvres pour masquer leur expression amusée, il marmonne un ’’Tu es mesquin…’’ qu’il est bien le seul à entendre puisque Bart décampe avec l’impulsion de la curiosité et Icarus le suit peu de temps après, avec l’intention — sans nul doute vaine — de préserver sa dignité. ’’Je suis pas très doué pour garder un secret, je crois… Même si, techniquement, il n’a jamais précisé que je n’avais pas le droit d’en parler.’’ peut-être qu’il se cherche des excuses pour se dédouaner de toute responsabilité dans cette affaire, mais la culpabilité ne l’étrangle guère puisqu’il se réjouit d’avoir enfin un moment de tranquillité avec son homme, faisant glisser une main le long de son bras lorsque celui-ci vient l’embrasser. ’’Merci, vraiment, pour tout ça, c'est l'un des meilleurs anniversaires que je passe.’’ si la formule est gratifiante, il ne peut s’empêcher de courber légèrement l’intérieur de ses sourcils en penchant son menton sur le côté, n’étant pas assez fallacieux pour s'empêcher de rétorquer, d’une voix joueuse ’’Un carnage dans notre lit, une chanson qui te crève les tympans et des crêpes pas franchement réussies… T’es pas bien difficile.’’ soutenant son regard durant quelques secondes avant d’accentuer son sourire, il revient capturer ses lèvres avant de se reculer légèrement pour attraper les fameux cadeaux, qui n’ont toujours pas été déballés. ’’Et ça, c’est le pire. Parce que je suis nul pour faire des cadeaux, et que les deux autres…’’ doigts repliés contre sa paume excepté le pouce, il désigne la porte dans son dos pour parler de leurs familiers ’’…Ne sont pas plus doués que moi.’’ c’est donc pour cette raison qu’il y a trois polars qui ne sont pas présents dans sa bibliothèque (ils ont vérifié et ce fut une opération commando), deux petites peluches anti-stress qui ressemblent étrangement à Bart et Icarus (grand moment dans le magasin, oui), ainsi qu’un bracelet en argent avec leur initiales entrelacées et gravées d’un côté, et leur date d’anniversaire de l’autre. ''Si ça ne te plaît pas, on dira que c'est leur faute, pas vrai ?'' il ne cherche pas vraiment à être rassuré... ou peut-être que si, un peu.

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L'aéromancien vient prendre une mine faussement outrée face à l'accusation qu'on lui laçait. Franchement, que son homme lui dise ça, c'était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité... Déjà qu'avant, il parlait d'avoir des distances de sécurité de type comme pendant le covid, quand le familier de Silas était là ... non, vraiment, c'était "trop" " Moi ? Mesquin ? tu n'es pas mieux..." Alaois ne peut pas s'empêcher de ricaner, encore plus quand il voit le raton et le chat courir en dehors de la chambre, enfin, il allait avoir un moment seul avec son homme. Il rajoute même, après avoir ramené l'hydromancien contre lui. " Techniquement, s'il ne l'avait pas dit.... tu n'as rien à te reprocher." Est-ce qu'il se servait souvent de cet argument au quotidien ? Peut-être... même s'il savait aussi quand certaines informations étaient trop confidentielles. Mais pour les petits secrets de type "je dors avec une veilleuse", il n'aurait eu aucun scrupule à utiliser son argument.

Venant plonger son nez dans le cou de son amant, Cat vient remercier ce dernier pour cette journée d'anniversaire, qui était parmi l'une des meilleures à son sens, parce qu'il était avec l'homme qu'il aimait et c'était ce qui rendait cette journée encore plus spéciale. Pouffant un peu à la réplique de l'enfant des vagues, le brun vient déposer un petit baiser sur sa peau avant de se redresser, pour mieux le regarder, un petit sourire au coin des lèvres. " Non, c'est vrai, du moment qu'il y a toi dans l'équation, tout me va, qu'importe les miettes ou les crêpes un peu trop épaisses." C'était sincère, vraiment. Qu'importe les situations les plus merdiques possibles, du moment que le médecin était près de lui, tout allait bien.

Son sourire disparaît ensuite, pour laisser apparaître un petit froncement de sourcil, quand Silas vient lui dire qu'il était nul pour faire des cadeaux et surtout, que les deux idiots poilus n'avaient pas été d'une grande aide. L'hydromancien ne s'en rendait peut-être pas compte, mais la moindre petite attention était suffisante pour Cat, car après tout, la vie n'avait pas été tendre avec sa famille alors, il savait se contenter d'un dessin fait sur un bout de papier déchirer ou même d'une fleur à moitié écrasé. Pour lui, tout ce qui comptait, c'était le geste, l'intention, rien de plus. "Tss, je suis certain que c'est super ! Puis comme on dit, c'est l'intention qui compte, non ? " Attrapant le premier paquet, il devine très facilement que se sont des livres et rien que pour ça déjà, son amoureux avait tout bon. Il suspend tout de même son geste, pour observer le sorcier près de lui. " S'ils nous embêtent trop, je dirais ça ! " Les polars apparaissent alors et un grand sourire éclaire le visage du gérant de bar, alors qu'il dévore déjà les résumés. Il allait devoir faire attention a ne pas tout lire d'un coup, sinon, en trois jours, c'était terminé... Le deuxième cadeau le fait rire, alors qu'il vient les montrer fièrement à son petit ami. " C'est Bart et Icarus ????? J'en avais plus en plus... c'est parfait !! " Heureux avec presque rien, on l'avait bien dit. Il se sentait plus que gâté, tout semblait avoir une signification pour l'instant et ça réchauffait vraiment son cœur.

Et puis, le dernier cadeau vient humidifie légèrement son regard, alors qu'il découvre les gravures faites. A quel moment est-ce que Silas s'était dit que ça n'allait pas lui plaire ? Relevant le regard vers l'autre sorcier, il ne peut s'empêcher de lui demander " Tu sais ce que symbolise l'argent, chez les enfants des vents ?" parce que, ce n'était pas n'importe quoi, après tout... Passant le bout de ses doigts sur les initiales, il ne peut s'empêcher de se noter mentalement de faire appel à la magie, pour les cacher quand il sera à l'extérieur, pour garder leur secret encore un peu longtemps. Mais une chose était certaine, ce bracelet serait toujours autour de son poignet. D'ailleurs, il vient le tendre à l'hydromancien, un petit sourire ému aux lèvres. " Je l'aime beaucoup, en tout cas... tu me le mets ? "

Et quand le bijou est enfin attaché, Cat vient l'observer un peu, semblant satisfait de comment tout ceci rendait. Il vient ensuite glisser ses mains sur les joues de Silas, venant déposer un tendre baiser sur ses lèvres, puis un deuxième, comme pour le remercier de tout ceci. L'aéromancien finit tout de même par se reculer un peu, collant leurs fronts l'un contre l'autre sans lâcher ses joues qu'il caresse doucement de ses pouces, venant lui murmurer un petit "Je t'aime. ".

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’’Moi ? Mesquin ? tu n'es pas mieux...’’ s’il émet un tsksksksksksks avec sa langue, c’est pour mieux accompagner l’expression de déception factice dont s’est parée son visage, mais le reproche glisse sur l’épaule qu’il soulève dans un mouvement souple, comme pour mieux faire rebondir l’amusement qui se hisse jusqu’à ses lèvres en les courbant lentement d’un sourire presque fripon, qui lui accorde un charme enfantin tout à fait imparable ’’C’est toute la haute opinion que tu as de moi, donc ?’’ Sílas feint à peine la susceptibilité en remontant ses sourcils, comme pour ajouter de la gravité à son masque de sérieux, jugeant visiblement indigne l’affirmation qu’on attribue à sa personne ’’Je pensais que tu me connaissais mieux que ça… Et que tu savais que j’étais pire.’’ un ricanement mutin espace ses lèvres pendant qu’il se penche pour abandonner son assiette vide sur le plateau devant lui, se laissant ensuite volontiers rapatrier auprès de son homme, dans tout le confort doucereux que cette sensation d’appartenance lui procure, même s’il n’avouera jamais — pas même sous la torture, qu’il a encore des petits frémissements dans le ventre chaque fois que Cat l’entoure de ses bras. ’’Et les gestes barrières, monsieur Ó Fearghail ?’’ il le rappelle sans réelle volonté de les voir se matérialiser entre eux, puisqu’il n’a aucune envie de quitter l’étreinte de ses bras, mais il minaude tel un mauvais garnement incapable de se montrer sérieux plus de quelques secondes, taquinant l’aéromancien juste pour le plaisir de l’agacer, avec cet amusement dilué dans l’expression attendri de son sourire ’’Techniquement, s'il ne l'avait pas dit.... tu n'as rien à te reprocher.’’ - ’’Tu as raté ta vocation d’avocat, je crois…’’ murmurant ces quelques mots en agrippant le tissu de son t-shirt entre son pouce et son index, Sílas l’attire contre lui dans un rapprochement symbolique puisqu’il n’en avait pas vraiment besoin pour atteindre ses lèvres et lui voler un baiser mais, ses doigts maintiennent leur prise durant quelques secondes, dans un désir devenu besoin de sauvegarde, sous l’essor de l’amour interminable qu’il lui porte. Il a longtemps eu peur des sentiments nourris à son égard, d’ailleurs, ayant bien des difficultés à en entrevoir les limites et les contours, si mal habitué à être traversé par ces grands élans sentimentaux qui ne lui inspiraient rien d’autre que du mépris autrefois, et il y a fort à parier qu’il se serait auto-flagellé d’être si niais face à la beauté de son homme, si admiratif du son de sa voix, si gourmand du goût de sa peau, si avide de l’odeur de ses cheveux… Il l’aime sans trop savoir comment cet amour s’est installé dans son coeur, puisqu’il n’a pas vraiment eu le choix, Sílas, les sentiments ne lui ont demandé aucune autorisation avant de débarquer, il n’a signé aucun contrat pour leur permettre de s’installer dans son coeur mais, sans qu’il ne prenne garde, sans même qu’il n’entende ou ne voit l’amour arriver, il était déjà, tapissant chaque recoin de son palpitant. Le médecin dirait sûrement — avec ce ton sarcastique qui est presque une arme de défense pour lui, qu’un coeur est rien de plus qu’une pompe qui sert à redistribuer le sang dans le corps, mais l’homme amoureux qu’il est, celui qui détaille chaque trait du visage de son petit-ami sans se lasser, celui qui glisse sa main jusqu’à sa joue juste pour en effleurer l’épiderme du bout des doigts, celui qui a fomenté cet anniversaire surprise alors qu’il n’avait jamais formulé un effort de ce type avant aujourd’hui, est presque sûr qu’il y a autre chose dans son palpitant, un secret bien gardé que la science n’a pas encore réussi à percer.

Mais il s’en fiche, Sílas, de savoir précisément ce qui se passe dans son coeur ; la certitude  que tout est mieux depuis qu’il est là lui suffit amplement, et rien ne lui semble plus précieux que le contact de son corps contre le sien, de ses cheveux qui effleurent son menton et de sa bouche qui vient de semer un baiser contre sa gorge. ’’Non, c'est vrai, du moment qu'il y a toi dans l'équation, tout me va, qu'importe les miettes ou les crêpes un peu trop épaisses.’’ pressant ses lèvres autour d’un sourire d’une infinie tendresse, le chirurgien-en-perdition soutient le regard de son homme en n’étant pas tout à fait sûr de savoir quoi répondre tant il n’a pas l’usage de ses émotions comme Alaois ; il s’en veut, parfois, d’être bien moins éloquent que lui avec les mots, puisque même s’il fait des efforts colossaux pour ouvrir la porte scellée de ses sentiments et de les articuler verbalement, parfois, elle refuse de coopérer. Alors, c’est peut-être pour détourner l’attention de son incapacité émotionnelle qu’il lui permet enfin d’ouvrir ses cadeaux, quand bien même les deux familiers ne sont pas là pour assister à leur déballage. ’’Tss, je suis certain que c'est super ! Puis comme on dit, c'est l'intention qui compte, non ?’’ en baissant le menton vers les cadeaux (presque) soigneusement emballés, il fait claquer sa langue sur son palais avant de dire, sans trop réfléchir et d’un ton digne d’un automate : ’’Ça, c’est ce que les gens bien élevés disent pour faire bonne figure…’’ il en sait quelque chose, Sílas, il est presque un professionnel en la matière ’’On va voir si t’es bien élevé, du coup.’’ il fait danser ses sourcils sur son front avant de calmer son expression en se tassant un peu contre l’oreiller derrière lui, peu serein à l’idée que ses cadeaux ne lui plaisent pas. Les livres semblent être une première réussite alors il détend la crispation nerveuse de ses épaules, mais il mordille toujours le coin de sa lèvre inférieure quand il entame le second ’’C'est Bart et Icarus ????? J'en avais plus en plus... c'est parfait !!’’ - ’’Tu aurais dû voir le sketch qu’ils m’ont fait dans le magasin quand ils s sont reconnus…’’ il admire, une nouvelle fois, l’auréole de joie sincère et brute qui se dessine sur le visage d’Alaois, gonflant ses joues sous son sourire, plissant le coin de ses paupières, retroussant un peu son nez droit… C’est une vision à la fois fascinante et adoucissante, et il se formule l’idée qu’il aimerait bien l’admirer jusqu’à la fin de ses jours.

Puis, vient le dernier cadeau, un peu plus personnel, pour lequel les deux familiers n’ont pas été consultés — même s’ils se sont chamaillés pour emmitoufler l’écrin dans du papier. Au moment où le bracelet apparaît dans sa petite boite, Sílas se rapproche légèrement en pinçant le coeur de sa lèvre, son regard sondant l’expression de son petit-ami à la recherche du moindre indice sur son avis sur le bijou et quand sa bouche s’apprête à formuler un tu n’es pas obligé de le porter, Alaois le devance ’’Tu sais ce que symbolise l'argent, chez les enfants des vents ?’’ oh merde tout à coup accablé d’un air penaud, de ceux qui mélangent anxiété et incertitude, Sílas relève ses sourcils en faisant vagabonder son regard entre le bijou et son homme, en ayant l’impression d’avoir commis un impair — pour changer ’’Euh…Non…’’ il sourit par nervosité, ce qui rend son rictus franchement amer et inconfortable, mais il tente de trouver une remédiation en disant, d’un ton plus aigu : ’’Mais on peut peut-être l’échanger ?’’ il n’est pas loin de proposer l’idée de s’en servir en décoration quelque part — ça pourrait tenir des torchons, qui sait, quand Alaois tend son poignet pour qu’il l’y attache le bijou. Un brin hésitant, il lui lance un regard qui semble sous-entendre faut pas te forcer mais il finit par redresser son dos ainsi que ses mains pour s’exécuter, sans grande fierté puisqu’il a l’impression de s’être loupé sur ce dernier cadeau alors qu’il était le plus important à ses yeux, et ce qu’il pense être un échec accablant le rend profondément triste. ’’Je suis sûr qu’on peut encore l’échanger…’’ sa voix n’est pas aussi déterminée que précédemment mais il se recule dans le lit jusqu’à ce que son dos heurte le mur, pendant que son cerveau se charge de le torturer avec des phrases moralisatrices, cette voix perfide ne se taisant que lorsque Cat vient se saisir de son visage pour l’encadrer de ses mains, en échouant quelques baisers contre ses lèvres. Lui fait glisser ses paumes le long de ses bras, guidant ses doigts de ses coudes jusqu’à ses poignets, faisant légèrement tinter le bracelet en argent pendant qu’il répond à chacun de ses baisers, avec une ferveur amoureuse qui est comme un baume appliqué sur ses pensées. ’’Je t'aime.’’ abaissant le voile de ses paupières en retrouvant son souffle, ayant l’impression tout fait inexplicable que les syllabes prononcées par Cat viennent de le libérer d’un poids qu’il ignorait peser sur son être, Sílas presse une nouvelle fois ses lèvres contre les siennes avant de répondre à son tour, dans un écho qui est bien loin de la réalité de ses sentiments : ’’Je t’aime aussi.’’