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Come on baby girl, you're a badass witch

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Aphrodite E. Fitzgeralt
Expansionniste
Aphrodite E. Fitzgeralt

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Trombinoscope : Come on baby girl, you're a badass witch 19d7f1648d4d62518140fe4111f7fdc4f0c90fe2
Face claim : Izzy Nicholls
Pronoms RP : (She/her)
Âge : 27 ans
Tuer le temps : Danseuse de l'Aube, elle célèbre et s’unit avec la nature au cœur de son Coven.
Familier : Diane, une petite biche.
Compte en banque : 4206
Arrivé.e le : 19/03/2024
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Come on baby girl, you're a badass witch
novembre 2023



never let you down girl

Le crépuscule avait enveloppé les lieux de la mauvaise herbe. L’atmosphère était semblable à une étreinte douce et rassurante. Il faut dire qu’Aphrodite a toujours mis un point d’honneur à son intérieure, lieux où elle se sentirait à l’aise et dans son petit monde. Certains trouveront certainement que son séjour est trop chargé de meubles et de babioles ; il n’en est rien pour la botanomencienne. Si son intérieur ressemble à l’antre d’un vieux druide, elle en serait heureuse. Les murs, parés de toiles paisibles, de fleurs séchées, de miroirs à milles et une formes. Et la lumière tamisée des lampes créait un sanctuaire de paix, un refuge contre les tumultes du monde extérieur.
Avec sa grâce habituelle, elle préparait une tasse de thé, choisissant soigneusement les feuilles les plus aromatiques, celles qui apportaient réconfort et apaisement. Le parfum délicat du thé s'élevait, emplissant l'air telle la promesse de tranquillité. Elle savait que chaque détail comptait, chaque geste, aussi infime soit-il, pouvait offrir un moment de répit à son amie tourmentée, là, enfermée dans ses pensées.
En jetant un coup d'œil vers le canapé orangé, elle vit April, son amie, celle qu’elle considérerait comme sa sœur, affaissée sous le poids invisible de ses nouvelles responsabilités. La jolie rousse semblait si faillible à cet instant, et cela fendait le cœur d'Aphrodite. Elle ressentait une pointe de douleur en écho à l'angoisse de son amie. Comment pouvait-elle soulager cette peine, apaiser ces tourments ? Elle s'approcha doucement, comme la brise printanière, et lui tendit la tasse fumante.

« Tiens, prends ça, » murmura-t-elle. « Ça te fera du bien. »

Elle s'installa à côté de l’âme perturbée,  en espérant que sa présence soit réconfortante et solide comme un roc au milieu de la tempête. Elle hésitait, puis posa une main légère sur l'épaule de son amie, un geste empreint de tendresse et de soutien inconditionnel. Dans ces moments-là, Aphrodite aurait voulu prendre toute l’angoisse de la férue de champignon et la porter sur ses propres épaules. Elle aurait donné ses épaules larges pour la soulager, ne serait-ce qu’un petit peu.

« Tu sais, ils t'ont choisie pour ce poste parce qu'ils ont vu en toi quelque chose de spécial, » dit-elle doucement. « Tu es capable, plus que tu ne le crois. »

Aphrodite sentit une vague de timidité l'envahir. Elle n'était pas toujours à l'aise avec les mots, surtout lorsqu'il s'agissait d'exprimer ses sentiments profonds. Mais, avec la chroniqueuse des feuillage, tout semblait plus simple, plus naturel. April était son refuge, comme le cœur de la forêt.

« Tu n'es pas seule dans cette aventure, » continua-t-elle, sa voix emplie d'une certitude tranquille. « Je suis là, à tes côtés, et je crois en toi. »

Le silence qui s'ensuivit n'était pas lourd de non-dits, mais plein de compréhension partagée. Aphrodite resta ainsi, offrant sa présence comme un havre de paix, une île de stabilité dans un océan d'incertitude.

« N'oublie jamais ça. »

Les pensées d'Aphrodite dérivaient doucement, se rappelant les innombrables moments partagés avec sa complice. Elle se souvenait des rires, des pleurs, des secrets échangés sous la lueur des étoiles, tout comme à cet instant présent.
La musique douce en fond, le parfum du thé, la chaleur rassurante de la main sur l'épaule – tout cela tissait un cocon de confort autour d'elles. La soirée avançait, mais dans cet appartement baigné de lumière douce, un nouveau moment partagé entre ces deux cœurs. Et puis, elle réfléchissait déjà a ce qu’elles allaient grignoter- ou boire- dans la soirée.
April MacLeòid
Isolationniste
April MacLeòid

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Trombinoscope : Come on baby girl, you're a badass witch Rain-flowers
Face claim : Bree Kish
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Tuer le temps : Chroniqueuse des feuillages en panique permanente.
Familier : Dùghlas, fier taureau des highlands, grand, roux et laineux.
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novembre 2023



never let you down gir
On avait bien fini par rappeler April, et elle avait attendu, sagement, un refus qui n'était jamais venu. A l'annonce de la nouvelle, elle avait bien remercié, et s'était en silence assise dans son salon, entre deux sacs de mycélium, l'air hagard. Puis, ses parents étaient passés, Mamò dans un coin, l'air raide et satisfait, les autres emplis de joie à l'idée de faire enfin partie de la grande histoire sorcière. Ils avaient bu, ri et mangé, et April avait donné le change pendant un temps, avant de les congédier sous prétexte de fatigue. Elle n'avait pas avalé un morceau.

Les oreilles bourdonnantes, elle s'était appuyée sur Dùghlas, et avait pris une grande inspiration pour contrer le pic d'anxiété naissant dans son ventre et qui s’apprêtait à lui traverser le cœur. Rester seule, c'était l'assurance de s'effondrer misérablement, et elle n'avait envie de voir qu'une seule personne sur cette planète à cet instant présent.

"Aphrodite. Je peux passer?"

-----

Dùghlas avait promis d'aller paître plus loin et pas dans le jardin d'Aphrodite de son propre chef, signe que la situation était grave. Il était rare que le taureau décide seul de ne pas être une menace botanique, mais même lui avait compris que ça n'allait pas.

A la porte, April, décoiffée, encore plus pâle que d'habitude, avait juste éructé un "ils ont dit oui" malingre. Aphrodite avait compris tout de suite, et l'avait faite rentrer. C'était pour ça qu'elle avait été son premier réflexe. Aphrodite était sa meilleure amie, une sœur, et la seule personne au monde à qui elle avait pu avouer sans honte qu'elle ne voulait pas du tout de ce poste et qu'elle avait juste poussé sa candidature pour que sa famille se rende compte qu'elle n'était pas faite pour ça. C'était aussi la seule capable de comprendre l'ampleur du désastre qui venait de s'asseoir dans son canapé orange.

-----

L'environnement de l'appartement d'Aphrodite était en surface différent de celui d'April; mais les deux avaient le même goût pour les babioles et une certaine forme de maximalisme dans leur demeures respectives. Mais April n'aurait pas supporté une seconde de plus ses piles de livres montant jusqu'au plafond et risquant de s'effondrer à chaque instant, ses figurines à moitié peintes sur un coin de table-atelier-bureau et sa collection de vaisselle en forme de petits animaux rigolos. Au contraire, le logement de son ami la rassurait, l'odeur du thé aussi, et si elle était restée muette jusque là, elle sentait qu'elle se détendait un peu. Pas au point de se dire que tout irait bien, mais au point d'avoir moins envie de pleurer; toutes les victoires étaient bonnes à prendre.

Elle prit la tasse des mains de son amie et murmura un remerciement. Elle eut un petit pincement au coeur en évoquant ses capacités.

"Ou alors, ils ont enfin eu pitié des MacLeòid et ils ont voulu rendre Mamò heureuse avant qu'elle ne casse sa pipe."

April chassa l'idée d'un geste de main, et se reconcentra sur ce que disait Aphrodite. C'était l'angoisse qui parlait, et elle commençait à dire n'importe quoi, alors même que son amie faisait de son mieux pour la réconforter. La nouvelle chroniqueuse des feuillages était touchée. Profondément.

Dans son malheur, elle avait bien du bol de l'avoir, et sans elle, ça n'aurait pas été pareil: ni avant, ni maintenant.

"Je sais, Aphrodite. Merci. J'ai de la chance que tu soies mon amie."

La botanomancienne tenta un sourire maigre - mais elle avait les larmes aux yeux, engluée dans ce qui lui semblait être une tâche insurmontable dont elle ne pouvait désormais plus se dépêtrer.

"C'est juste que j'y connais rien, à tous ces trucs. Imagine, je vais devoir faire des choses ce printemps, et c'est tellement énorme et je ne saurais pas quoi faire? Je vais passer pour une idiote, c'est certain."

En le prononçant, l'échec devenait réel, et April se rapprochait du précipice.

"Ça se trouve, personne d'autre ne s'est proposé et ils m'ont choisie moi pour ne pas laisser le poste vacant dans l'espoir que je ne foute pas tout en l'air jusqu'au prochain recrutement."

Elle s'affaissa encore un peu plus dans le canapé. Ses doigts vinrent rencontrer ceux de son amie, pour s'ancrer un peu dans la réalité. Elle se sentait pathétique, et seule la danseuse de l'aube était capable de l'empêcher de faire une vrille de stress.

"C'était une idée débile de postuler à ça. C'était un plan stupide et c'est la dernière fois que je fais un plan pour quoi que ce soit. Maintenant, j'ai un nouveau job dont je ne veux pas, et Mamò ne me laissera jamais tranquille."

Aphrodite E. Fitzgeralt
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Aphrodite E. Fitzgeralt

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novembre 2023



never let you down girl


Les angoisses grouillaient et fourmillaient de tout son être. Ils auraient été possibles de les apercevoir si l’on se concentrait suffisamment, cela en était certain. April était submergée par ses émotions, et surtout, par cette situation qui lui échappait. Aphrodite connaissait les circonstances ainsi que les raisons des décisions et agissements de son amie. Une sorte de jeu aux mauvaises circonstances et aux issues non désirées. La blondinette savait également toute la pression que cela lui conférait, sans oublier le tempérament de la botanomancienne à la chevelure fauve.

Rapidement, la chroniqueuse en devenir déblatéra rapidement des mots emplis d’angoisse et de peurs, assassins d’égo en son propre nom. Aphrodite demeura silencieuse. Elle avait déposé sa tasse sur l’une des tables gigognes en face d’elles. Son buste, couvert d’un châle en crochet marron, était désormais tourné vers l’âme tourmentée. Son regard empathique et doux l’observait, et son oreille était attentive.
Plus April prenait la parole, plus elle paraissait se rapprocher d’un vide abyssal qui aurait pu l’emporter en son cœur,  à n’importe quel moment.

Elle avait bien vu, ce petit voile aqueux qui recouvrait ses jolis orbes ambrés. Tentant de rester sereine, Aphrodite garda une mine détendue pour instaurer une impression de solidité. Dans un geste plutôt lent et empreint de douceur, ses doigts allèrent à la rencontre des siens pour saisir ses mimines tremblantes. De ses pouces, la danseuse de l’aube lui caressait le dos des mains, d’un rythme similaire à celui que l’on accorderait à une bestiole à poil long.

Le bleu de ses yeux la scrutait, oubliant presque son propre poids sur sa jambe sous son bassin qui s’engourdissait au fil du temps. Les paroles paniquées de son amie finirent par se fondre dans la quiétude de l’appartement d’Aphrodite, ses soupirs se heurtant contre les parois molletonnés des diverses tapisseries kitschs. Elle décida de prendre la parole, doucement, gardant ses mains autour de celle d’Avril, comme une bouée de sauvetage.

« Quand j’ai commencé en tant que Danseuse de l’Aube, j’y croyais pas. Je pensais me planter royalement, je ne dansais que pour moi, pour me calmer. Je n’y connaissais pas grand-chose : j’étais terrifiée, en fait. Je n’avais que l’herbe et Diane pour me calmer. » Elle marqua une pause, en souriant doucement. « Je te rassure, je ne veux pas ramener la chose à moi. C’est juste que c’est normal d’être autant stressée, nerveuse et effrayée par un nouveau job avec des responsabilités comme celles-ci. »

Ses poumons se remplissaient d’air, et elle expirait doucement, se calant sur le rythme de sa tendre amie.

« Je ne pense pas qu’ils soient aussi durs que tu ne l’es envers toi-même. Je connais tes capacités, ils l’ont certainement reconnue. »

La main droite de la pulpeuse aux reflets d’or se détachait doucement de l’autre, pour venir replacer une boucle sauvage qui cachait le regard brumeux d’Avril. Elle souriait naïvement.

« Et puis, tu peux toujours essayer. Peut-être que tu te dévoileras à toi-même dans ce ‘job dont tu ne veux pas’. Au pire, tu démissionnes, et tu tentes quelque chose qui te retourne les tripes, dans ta spécialité ? »

Mais Aphrodite était déjà convaincue par les capacités de cette personne qu’elle considérait comme une sœur. Sa propre peur et la pression familiale avaient toujours eu cette insidieuse tendance à la saboter, elle, qu’elle trouvait si extraordinaire de toute sa personne.
Doucement, elle reprit ses deux mains dans les siennes en les rapprochant de son propre cœur. Éprise de ce sentiment bienheureux, elle lâcha :

« Dans tous les cas, je crois en toi et je serais derrière tes miches, autant pour te soutenir que pour casser des rotules. » Son rire raisonnait faiblement, étouffé par la musique. « On se commande un truc à manger, on se fait un karaoké et on sort boire un verre après tout ça ? Tu pourras hurler à pleins poumons tout ce que tu veux extérioriser, ça te fera un bien monstre ! »


April MacLeòid
Isolationniste
April MacLeòid

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novembre 2023



never let you down girl

Aphrodite lui expliquait son parcours de danseuse de l'aube. April avait toujours admiré son amie pour ses capacités à mouvoir gracieusement son corps, d'une, mais aussi et surtout à s'ajuster à une vie pour le coven, au moins pour l'instant. Mais le rôle semblait fait pour sa gracieuse amie, et April n'aurait vu personne d'autre à cette place : c'est comme elle était née pour être danseuse de l'aube en cet instant. Si Aphrodite semblait en fait s'être posé la question et s'être interrogée sur ses capacités à réussir, la nouvelle chroniqueuse des feuillages n'en avait, elle, jamais douté.

C'était d'ailleurs ce qu'elle avait envie de lui répondre. Aphrodite, je t'aime, mais c'est pas pareil. Elle était brillante, et elle aimait ça. Là, April n'avait même pas osé imaginer se retrouver dans cette situation, et si elle appréciait le conseil et qu'on reconnaisse que son anxiété était justifiée, elle avait du mal a trouver des parallèles entre sa situation de désastre ambulant et celle de sa glorieuse amie. (A tort ou a raison, d'ailleurs ; mais les évènements avaient de toutes façons bien entamé ses capacités cognitives et sa propension à prendre du recul rapidement, qui n'était déjà pas ce par quoi elle brillait d'une manière générale).

Elle prit cependant la décision de ne rien dire du tout : son angoisse ne lui rendait pas service, mais ça n'était pas une raison pour envoyer paitre Aphrodite qui tentait de l'aider et de la soutenir en étant absolument adorable - d'autant qu'elle avait probablement raison, finalement. April ne savait pas. April ne savait plus. April n'avait pas mangé et avait mal au crâne. April se sentait comme un choupisson posé dans une boite de chaussure remplie de ouate après avoir été ramassé sur le bord de la route. April venait de décider de se laisser mollement porter par la voix de son amie, et sourit faiblement.

"Peut-être que tu as raison. Je sais pas. Dans tous les cas, ils ont pris leur décision."

Et c'était vrai, qu'elle pouvait toujours partir. Alors évidemment, Mhamò la détesterait d'abandonner quelque chose de prestigieux et essayerait à nouveau de la marier au premier zoomancien venu. Mais peut-être qu'elle pourrait repartir aux États-Unis? Mais elle n'avait pas du tout envie de quitter l'Écosse à nouveau. Et puis...et puis...et puis...

La sorcière secoua doucement ses membres pour les dégourdir, et but un peu de thé. La perspective d'Aphrodite se battant à ses cotés lui mettait du baume au coeur, et celle de son amie en guerrière bottant les miches de ses ennemis encore plus. Suffisamment pour ravaler ses larmes, un peu, et tenter un trait d'humour.

"Tu vas devoir commencer par un ennemi de taille: Mhamò est convaincue que sa recette de haggis végétarien doit rentrer dans les annales du coven."

April eut un petit rire. Aphrodite avait déjà été invitée à déjeuner, et elle savait.

Et elle n'avait visiblement pas envie de la laisser désespérer longtemps. La botanomancienne se serait bien vautrée dans sa tristesse encore un petit peu, mais elle aurait largement le temps au réveil demain matin de se remettre à paniquer. Son amie impulsait le mouvement, et il était hors de question de ne pas la suivre, même en reniflant comme une pauvrette.

Elle avait raison, même si elle n'avait pas l'énergie de suivre avec son degré d'entrain. Mais il fallait bien qu'elle se nourrisse, quitte à retomber sur une comfort food un peu habituelle.

"Faisons ça. Je n'ai rien avalé depuis la nouvelle. C'est chiant si je veux encore manger mexicain?"

Et après, karaoké, et sortir boire un verre. April renifla discrètement son aisselle, un peu trop à l'aise. Elle pouvait sortir sans incommoder personne. Par contre, si elle devait affronter le reste du monde...

Elle eut un rire humide.

"Peut-être qu'il va falloir faire un truc pour ma tête aussi."
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