Phoebe Von Neergaard ⨳ Tout est chaos, à côté

Hazelnut ✧ Pour caractériser Phoebe, on peut parler de ventre sur patte. Gourmande, elle aime manger et surtout bien manger. Véritable critique culinaire, la jeune femme a un très bon palais et peu reconnaître les aliments d’un plat les yeux fermés. Par contre elle préfère le salé au sucré, mais globalement elle mange de tout ! Il faut prendre des forces quand on est sportive !

Rust ✦ La blonde a l’air d’avoir un esprit assez ouvert et plutôt souple quand on ne la connaît pas beaucoup. Toutefois, elle sait se montrer butée. Cela dépend des sujets, mais si elle pense avoir raison elle n’écoute pas réellement les arguments de l’autre. Phoebe a un cruel manque d’écoute et débattre avec elle n’est pas une mince affaire.

Magenta ✧ Petite, elle se révélait capricieuse. Elle voulait un ballon, elle pleurait pour l’avoir en même pas 30 secondes. Phoebe était le cauchemar de tout parents lors des sorties familiales. Des caprices pour pas grand chose... Si cela s’est calmé, c’est vrai que parfois les vieilles habitudes ressortent et il lui arrive encore aujourd’hui de faire une moue boudeuse si vous lui refusez quelque chose.

Mallow ✦ Malgré ces défauts, l’hydromancienne a un cœur tendre et elle tend de plus en plus à devenir une meilleure personne. Avant son entrée à l’Académie, et même un peu au début, elle se montrait parfois orgueilleuse sans s’en rendre compte. Sa famille lui a souvent rabâché qu’elle grandissait parmi les meilleurs, qu’elle avait tout pour elle et que les autres n’étaient que des pions, mais Phoebe a fini par dépasser tout ça. Elle a rencontré de nouvelles personnes, de toute classe sociale confondues, de toutes origines. La jeune fille qu’elle était a ainsi appris à faire preuve d’humilité. Elle aime briller, être sous les feux des projecteurs, oui, elle ne s’en cache pas, mais ça ne la gêne pas non plus de s’effacer au profit d’un groupe, de mettre en valeur le travail d’une équipe, le travail des autres. Le « je » devient un « nous ».

Lavander ✧ Une couleur calme qui se rapporte à cette fleur évoquant la loyauté. Phoebe fait preuve d’une loyauté sans faille à partir du moment où elle offre sa confiance. Sa parole vaut de l’or, quand elle la donne, vous pouvez être sûre qu’elle la tiendra. Elle a beau aimé parler, elle est capable de garder un secret juste parce qu’elle vous l’a promis. Il faut simplement que promesse soit faite, ne vous plaignez pas que vous n’êtes pas prévenu.

Purple ✦ Elle se caractérise aussi beaucoup par son anticonformisme. À croire qu’elle n’a pas dépassé la phase du « non ». Elle s’est beaucoup cherché à l’adolescence, a chercher sa place dans ce monde qu’elle ne comprenait pas. Elle n’aime pas les étiquettes, elle n’aime pas les injustices, elle n’aime pas non plus les règles qui n’ont aucun sens ou qui en contredit une autre. Elle préfère vivre comme bon lui semble, au grand désespoir de ses sœurs. Pour l’instant, son anticonformisme est surtout lié aux règles de sa famille, mais par moment elle s’interroge sur ce monde qu’elle ne cesse de découvrir.

Blood orange ✧ L’impulsivité chez Phoebe est à double tranchant. C’est ce qui l’amène à ne pas se contrôler et a réagir sous le coup d’une émotion trop forte. Cependant, c’est aussi ce qui la rend attachante, car elle montre qui elle est sans aucun filtre, sans aucun masque. Nature peinture.

Fire red ✦ On en vient à sa franchise parfois brûlante. La blonde n’est pas une personne colérique, tout simplement parce qu’elle dit les choses dès que ça ne va pas, que ça plaise ou non. Même si ses parents et ses sœurs lui ont sans cesse répété de faire attention à ses paroles, que proposer un bonbon à la menthe à un monsieur en lui disant que c’est pour son haleine ce n’est pas très gentil, c’est plus fort que Phoebe. Si quelque chose ne lui convient pas, ça sort avant même qu’elle n’y ait réfléchi. Pour sa défense, elle avait 7 ans quand elle a proposé ce bonbon au monsieur, et ses intentions étaient bonnes.

Gold ✧ Jaune, couleur de la gaieté. Elle met un point d’honneur à être de bonne humeur, à se montrer positive. Vent de fraîcheur et petit soleil même lorsque le ciel écossais est recouvert et qu’il pleut, l’hydromancienne se montre la plus joyeuse possible, de jour comme de nuit. Véritable fêtarde, avec elle vous ne devriez pas vous ennuyez et rester de marbre.

Mandarin ✦ Par contre, avec Phoebe, c’est souvent… Trop. Énergique, mais trop. Bavarde, mais beaucoup trop. Il faut toujours réussir à suivre avec elle. Petit conseil : dès le matin, prenez une bonne mandarine sucrée accompagnée d’un jus de fruit pour une double dose de sucre pour mieux suivre cette pile électrique.

Sun ✧ La sorcière peut se montrer très démonstrative, physiquement comme mentalement. Elle a besoin de contact Phoebe. Elle aime faire des câlins tout comme elle apprécie en recevoir. Mais elle est parfois envahissante… En effet, même si elle vous connaît seulement depuis 1h, elle est capable d’avoir un contact même léger avec vous. N’hésiter pas à lui dire que ça vous gêne, sinon elle continuera. Et même en lui disant il peut arriver qu’elle retombe dans ses travers, alors il faut parfois répéter.

Viridian green ✦ Cette couleur mêle le vert parfois associé au poison au bleu que nous pouvons mêler à la tranquillité et à la méditation. Elle représente la possessivité de la sorcière. Un trait de caractère dont elle a tout à fait conscience et sur lequel elle travaille depuis plusieurs années, s’étant amélioré. Aujourd’hui ça transparaît surtout dans ses relations intimes et parfois ses amitiés les plus fortes.

Emerald green ✧ Comme the Wicked Witch, l’hydromancienne peut devenir verte de jalousie. Plus jeune, il lui est arrivé d’être jalouse de son frère et ses sœurs et c’est là que son pire caractère ressort : elle fait tout pour qu’on s’occupe d’elle, qu’on la regarde elle. Et puis il y a le plan amoureux. Une relation qui a commencé jeune, où Phoebe était encore en construction, une confiance en elle encore faible. Des querelles intenses avec des crises de jalousie. Maintenant, c’est une émotion qu’elle n’aime pas ressentir et qu’elle essaye de réprimer, mais le naturel revient au galop et selon les personnes en face c’est parfois difficile de garder ça pour soi…

Green ✦ Peace and love. Elle aime gagner, oui, mais elle veut gagner avec ses compétences et pas en trichant. Puis elle sait reconnaître quand elle a perdu et félicite toujours les joueurs s’ils ont été honnêtes et eut un bon jeu. Elle est fair-play. Et puis, elle aime la vie, elle aime les gens, et même si on lui dit toujours de se méfier, elle veut leur faire confiance… Jusqu’ici ça a payé, ayant fait de bonnes rencontres, mais elle n’est à l’abri de rien.

Sky blue ✧ Chaque nuage représente quelque chose. Quand elle était petite, la sorcière adorait raconter des histoires à partir de rien. Maintenant, son imagination apparaît dans ses carnets à dessin. La blonde a tendance à dessiner ses rêves, du moins ce dont elle se souvient, chaque matin. Des choses parfois sombre liée à sa peur du noir et parfois du plus colorée. Simple loisir et manière pour elle d’exprimer son imagination, elle ne le partage pas avec n’importe qui. Quand elle était à l’Académie, elle appréciait dessiner des petites créatures mignonnes pour s’amuser. Depuis l’adolescence elle customise ses vêtements en jean soit avec des pin’s, soit avec de la peinture et broderie. Mais elle se sent peu confiante dans son art, aussi parce qu’une école d’art l’a refusé.

Celestial blue ✦ Autant, elle arrive à parler et à faire autre chose à côté, autant, si elle s’ennuie il n’est pas impossible qu’elle se retrouve la tête dans les nuages. Elle se montre facilement distraite si ce qu’elle fait ne l’intéresse guère. Il suffit que quelque chose la préoccupe et si vous vous confié à elle elle n’écoutera pas vraiment, bien que vous puissiez en avoir l’impression car elle a l’art et la manière de camoufler cela.

Sea ✧ Elle se sent libre. Elle est libre. Mais cette liberté la rend parfois insolente à n’en faire qu’à sa tête, comme bon lui semble sans toujours prendre en considération ceux d’en face. Ce n’est pas volontaire, car Phoebe aime les gens. Elle n’a rien de spécial contre eux et peut donner beaucoup d’amour à ses proches, simplement que la blonde ne voit pas toujours plus loin que le bout de son nez. C’est aussi pour cela que ses parents ont tenu à l’envoyer aux États-Unis pour ses études, qu’elle s’ouvre un peu au monde qui l’entoure et ça a payé puisqu’elle y a découvert le monde du travail et a un peu améliorer cette insolence, tant qu’on ne la lance pas dans des sujets fâcheux.

Social Network ✦ Sans grande surprise, c’est une jeune fille pleine de couleur que vous avez devant vous et qui est très sociable. Qu’elle vous connaisse ou non, elle vous parlera comme si vous étiez son ami. En réalité, ses amis très proches se comptent sûrement sur les doigts d’une main, mais elle aime être entourée. Son frère lui a parfois dit de faire attention, que si ça se trouve ces gens dont elle s’entoure s’en fiche d’elle et son simplement attirée par son charme de l’écume, mais à ça, Phoebe rétorque que ça reste une part d’elle-même.

Chapitre 1 : Un coup de pieds dans la fourmilière

Hey, toi. Oui, toi là. J’imagine que si tu es là, c’est parce que tu as une certaine curiosité mal placée de connaître ma vie. Je comprends, à ta place, j’aurais aussi envie d’en savoir plus sur la vie de Phoebe Von Neergaard. Une vie palpitante, mais pour la comprendre, il faut remonter le temps et parler d’avant ma merveilleuse apparition au sein de la famille Von Neergaard. Il faut dire ce qui est, en plus de donner des coups de pieds quand j’étais dans le ventre de ma maman, j’ai aussi donné un gros coup de pieds dans la famille avant même de naître. Oups…

Vous êtes perdus, je le comprends, attendez, je vais vous expliquer. Il y a mon père : Harold Ludwig Von Neergaard qui était marié à Margrethe Von Ahlefeldt. De cette union, sont nés Freya, Liv, Lisbet et mon frère adoré Vilhelm. Une belle vie, la famille parfaite vue de l’extérieur. Une bonne situation financière due à l’entreprise familiale, mais l’amour n’est pas toujours éternelle. Je dois l’avouer, mon père a quelque peu dépassé les limites. Il a rencontré Faye Nichols, une américaine, il est tombé amoureux de ma belle maman. Alors il a fini par craquer, et vous vous doutez bien, j’ai débarqué. Il a clairement eu le cul entre deux chaises, d’un côté sa femme pour qui il n’avait plus de sentiments et qui n’était qu’une relation de convention avec qui il a eu 3 filles et qui était enceinte de leur héritier Vilhelm. De l’autre, sa maîtresse, celle qu’il aimait vraiment et qui était enceinte de moi. Harold a fini par choisir sa maîtresse, n’en déplaise à certaines… Mais il n’a pas pour autant abandonné ses premiers enfants et malgré tout le bruit que ça a engendrer dans la société mondaine, il a un peu cassé les codes en me ramenant moi et ma mère dans cette société. Je fais partie intégrante de cette société, même si ma mère ne vient pas de ce monde et je continue de représenter mon père quand je dois aller à des événements… Ainsi, vous comprenez bien maintenant que mon existence elle-même a causé beaucoup de problème au sein de cette famille, car c’est loin de passer inaperçu.  

Par contre, même si j’ai apporter le malheur chez les Von Neergaard comme le dirait ma chère sœur Freya, j’ai fait le bonheur de ma Meemaw -ma grand-mère maternelle-, car j’étais sa première petite fille ! Bon, léger soucis, je ressemble plus à mon père physiquement et je suis hydromancienne, c’est vrai qu’elle aurait préféré que je prenne plus du côté Nichols, mais c’est comme ça et ça ne l’empêche pas de m’aimer comme la prunelle de ses yeux.

Du côté paternel, en revanche, c’est plus délicat… Mon grand-père, je l’ai souvent amusé, alors lui, il m’adorait, mais ma grand-mère et alors mes demi-sœurs, c’était autre chose…

Chapitre 2 : Ce ne sont pas des sirènes mais des harpies

Mes chères sœurs, que dire ? Pour vous expliquer, on va faire une par une, ce sera beaucoup plus simple.

Freya Von Neergaard. La fille parfaite, l’héritière, mais qui n’est pas voué à diriger l’entreprise familiale bien que ses ambitions sont fortes. La fille qui aurait presque préféré être un homme pour assouvir ses ambitions, mais qui doit se comporter plutôt comme une femme mielleuse, douce, belle, adorable, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. (Alors qu’entre nous, elle aurait juste pu s’affirmer beaucoup plus pour qu’on lui laisse de la place même si c’est une femme, mais bref elle vit encore avec des idées arriérées au lieu de se battre.). Ma Némésis. Une vraie harpie. Tous ceux qui la voient ont l’impression de voir un ange, mais je vous jure, c’est une harpie. Déjà, elle ne m’apprécie pas à cause de ce qu’a fait notre père à sa mère. Ça, encore, je peux l’entendre même si moi, je n’y suis pour rien dans l’histoire. Mais en plus, elle a essayé maintes et maintes fois de me façonner pour que je devienne comme elle, pour qu’au moins je représente bien la famille et rattrape les erreurs de notre père m’avait-elle dit. Sauf que moi, je vis comme je veux, que ça lui plaise ou non. Comme je l’ai décidé. Si elle, elle a voulu coller aux idées de sa mère, grand bien lui fasse, ce n’est pas mon problème. Elle et moi, on est de vrais chiens et chats à se disputer à chaque fois qu’on se voit. Nous n’avons pas du tout la même vision de la femme, et elle n’a jamais réussi à m’endoctriner. Pour autant, nous n’avons pas coupé toutes communications puisque mon père continue de faire en sorte qu’on se voit. On se retrouve lors de réunions de familles, pour l’anniversaire de notre père ou à la naissance de son premier enfant, entre autres. Si Freya et moi ça ne collera certainement jamais, je suis contente quand je vois mes neveux et nièces, toutes soeurs confondues. J’ai juste l’espoir qu’ils arriveront à penser par eux-mêmes et à ne pas se laisser endoctriner, mais ce n’est pas une mince affaire.

Liv Von Neergaard. Deuxième harpie. En vrai, Liv et moi on s’est pas mal ignorée. Elle a souvent été du côté de Freya lors de nos disputes, ce qui fait que nous ne sommes pas les meilleures amies du monde. Tout comme la première, elle n’a pas trop apprécié les agissements de notre père, mais elle ne m’a jamais cherché trop de noises quand elle n’était pas accompagnée de Freya. Elle jugeait que le mieux c’était de m’ignorer et c’est vrai qu’on a très peu discuter elle et moi. Mais les quelques fois où on se parlait ça pouvait partir en dispute : Soit elle défendait Freya, soit elle n’était pas contente, car avait marché sur un de mes lego laissé par terre ou que j’avais abîmé sa plus belle robe en la coloriant… D’une certaine manière, on peut dire que j’ai une vraie relation de sœur avec elle à se disputer pour des broutilles ! Mais on n'a pas la partie positive de cette relation à se pardonner malgré les bêtises et se protéger l’une et l’autre.

Je l’ai, enfin… Je l’avais plutôt avec ma troisième sœur. Lisbet Von Neergaard. Troisième harpie. Aujourd’hui, je la considère comme une harpie aussi, mais ça n’a pas toujours été le cas. Lisbet est la plus gentille des trois et je trouvais la plus mature bien qu’elle soit la plus jeune des harpies. C’est-à-dire qu’elle elle ne m’en a pas voulu, elle en a voulu à notre père, mais ne m’a pas rejeté pour autant. Parfois, elle s’est occupée de moi et j’aimais bien discuter avec elle. Je l’écoutais aussi et je ne vous dis pas le nombre de fois où elle m’a arrêté dans une bêtise. Mais en grandissant ça a coincé. Lisbet, elle a un peu le mauvais rôle : en plein milieu de toute cette famille, elle veut s’entendre avec tout le monde, mais ce n’est pas possible. Élevé dans les mêmes idées que ses sœurs elle était en accord avec elles et si elle me défendait et bien elle risquait de se disputer avec Liv et Freya. Puis, de mon côté, mes idées ne collaient pas aux siennes, on a parfois débattu en vain. Lisbet et moi avons donc fini par être plus distantes. C’est pourtant la seule des trois à qui j’ai envoyé quelques nouvelles quand j’étais aux États-Unis et j’ai l’espoir qu’on arrive à nouveau à se retrouver sans partir dans des débats risquant la dispute.

Chapitre 3 : Un frère au milieu de toutes ces sœurs

Dans la famille, on est beaucoup de filles, c’est vrai. Mais il y a Vilhelm. L’héritier, celui qui porte tout sur ses frêles épaules. Mon demi-frère, mais que je considère presque comme mon jumeau. Quelques mois, seulement, nous sépare et on se ressemble beaucoup lui et moi. On essaye de s’affranchir des règles dictées par la famille, mais si pour moi, c’est chose aisée vu ma position, pour lui, c’est plus complexe. Il faut dire que moi, même si j’ai les pieds dans le monde mondain, mon père ne compte pas me faire hérité de sa société, est un peu plus laxiste avec moi ne cherchant pas à tout prix à me marier -sinon il a ma mère sur le dos aussi- j’ai plus de liberté dirons-nous. En échange de cette liberté, je dois juste faire attention lors des événements mondains et de faire la fierté familiale en sortant avec de bonnes notes à l’Académie. Un deal que j’ai accepté et presque respecté. Il y a eu quelques écarts, mais on y reviendra.

Vilhelm, lui, il n’a pas cette chance. D’ailleurs, au début, quand on était tout petit, on n'était pas les plus proches… Lorsque nous étions ensemble, j’essayais de l’emmener avec moi pour jouer dehors, mais il n’avait pas le droit. Haute comme trois pommes, je ne comprenais pas et finissais par aller jouer seule. Il ne me parlait pas beaucoup bien que moi, je tentais de lui parler beaucoup ! Mais un jour, il a vécu quelque chose de compliqué… Futur héritier, on voulait s’en prendre à lui, je n’avais pas vraiment compris ce qu’il s’était passé, mais furtivement en pleine nuit, j’avais quitté ma chambre pour le rejoindre dans la sienne et venir lui tenir compagnie pour ne pas qu’il soit seul. C’est ce qui nous a amenés par la suite à avoir comme tradition de souvent se retrouver dans la chambre de l’un et de l’autre. Il sait que j’ai peur du noir, donc il venait aussi me calmer quand il m’entendait pleurer et vice-versa. Si nous n’étions pas toujours ensemble du fait de la garde partagée qu’il subissait, dès qu’on se voyait, c’était Vilhelm et Phoebe contre le reste du monde ! Et ce, encore maintenant. C’est la seule personne de la famille à qui je me confie totalement. Même ma Meemaw, je ne me confie pas autant. Je serai toujours là pour lui et inversement.

Chapitre 4 : La vie est faîtes de rencontres qu'on n'oublie jamais

Par contre, je peux compter sur d’autres personnes que ma famille grâce à mes rencontres à l’Académie ! Ma meilleure amie ? Maeve Ó Fearghail. Colocataire dès la première année à l’Académie, si nos débuts ont mal commencé à cause de la confusion entre une mouette et un goéland, on a fini par se lier d’une forte amitié. Elle a été là pour moi durant l’Académie, mais ça a continué même quand je n’étais plus à Édimbourg. On échangeait beaucoup et elle a même eu l’occasion de venir me voir sur la côte. Elle fait clairement partie de ma famille de cœur ! C’est aussi grâce à elle que durant le secondaire, j’ai osé monter un club de foot féminin. Je suis allée voir l’entraîneur avec d’autres filles qui voulaient aussi jouer au foot pour lui demander de nous entraîner au même titre que les garçons, je ne vous dis pas la tête qu’il a fait ! Il a fini par accepter et après, j’avais Maeve pour m’encourager avec les pompons à chaque entraînement et match ! Une perle cette fille.

Durant les entraînements, j’ai aussi rencontré un garçon. Enfin, je le connaissais déjà, on était de la même promo, mais on a fait attention à l’un et l’autre durant le foot. Compétition entre nous, matchs amicaux où on n'arrêtait pas de se charrier l’un et l’autre, des sentiments autres sont nés avec le temps. C’est mon premier et seul amour pour le moment. Entre nous, ça a été les montagnes russes. Un jour, on s’aimait, le jour suivant, on se déchirait. Les feux de l’amour pourrait-on dire aussi. Jalousie, possessivité, bien qu’on s’aimait passionnément, on faisait ressortir nos pires défauts… Avec le recul, je me dis que c’était peut-être trop toxique entre nous pour que ça fonctionne, mais il n’est toujours pas sorti de ma tête bien que nous nous sommes séparés dès l’instant où je partais pour les États-Unis.

Chapitre 5 : Lost in the deep end

Fin de l’Académie, mon père m’a envoyé en Amérique. Ma Meemaw vivait à San Diego, j’allais parfois la voir quand j’étais plus jeune avec ma mère, mais là, c’était un départ pour quelques années et seule. Je n’avais pas respecté les règles… Bonnes notes à l’Académie ça allait. Bien me tenir en public, je m’étais amélioré ! Il y a juste eu un jour où je n'en ai fait qu’à ma tête. Vilhelm allait se fiancer. À une nunuche à froufrou. Vraiment, non. Hors de question. Sauf que lui, il ne pouvait rien faire. Alors j’ai pris les choses en main avec ma petite sœur Solveig qui ne voulait pas voir son grand-frère partir. On a gâché le repas de rencontre entre les familles. Mon père était dans une telle rage… Mais c’était pour protéger mon frère et je ne regrette rien ! C’est pour ça que je me suis retrouvé, seule, sans aide financière de mon père non plus, à San Diego.

Après, ce n'est pas la mer à boire. Je vivais quand même chez ma Meemaw qui a bien ri quand je lui ai tout raconté et moi, je me débrouille même sans argent de poche. J’ai là-bas enchaîné les études : Histoire de l’art puis étude de journalisme. L’histoire de l’art ça m’a un peu ennuyé, disons que j’aurais aimé pratiquer, mais je ne trouvais aucune école d’art voulant de moi, donc j’ai lâché l’affaire. Le journalisme ça m’a bien plu par contre ! Et alors tenir le journal de l’université où j’étais, quel plaisir. J’ai découvert un monde de revendications, de manifestation, une certaine liberté de paroles et ça faisait un bien fou ! Vie à 100 à l’heure, je m’étais fait plusieurs amies, j’ai découvert les soirées étudiantes, j’ai aussi profité de ma vie de célibataire. J’avoue que par moment, j’ai utilisé mon charme de l’écume pour séduire quelques personnes… Mais chut. Je travaillais aussi les étés pour avoir un peu d’argent. Meemaw faisait partie d’un country club et ils avaient besoin de personnel donc j'ai rejoint l'équipe sur plusieurs étés. Étude finie, au lieu de retourner sur Édimbourg, je suis resté en intégrant le country club à l’année. Oui, avec mon diplôme, j’aurais pu faire mieux comme m’avait dit mon père, mais moi j’étais bien là-bas ! Seulement… En 1 an tout a basculé.

Tw : harcèlement moral, dépression
Les humains jusqu’ici ne m’ont pas paru mieux ou pires que les sorciers. Ceux que je rencontrais étaient sympas, d’autres un peu idiots, mais ça, on a la même chose dans le monde sorcier. Puis j’ai rencontré un homme… À vomir. Je le déteste. Je le déteste de tout mon être. Je le déteste de toute mon âme. Et je me suis détesté… Manager qui a du pouvoir sur moi, qui a profité de ce pouvoir, je me suis laissée faire comme une vraie gamine, je me suis tue pleurant silencieusement durant la nuit. Rien de physique, mais du harcèlement moral dont j’ai pris conscience bien trop tardivement. Il était entré dans ma tête, m’avait manipulé et isolé du reste des collègues. J’ai été punie, humilié pour des choses injustifiées et il prenait un malin plaisir à le faire. C’est des amis et Meemaw qui se sont alertés en voyant ma perte de poids et la fatigue accumulé. Démission donnée, j’ai bien mis 1 an à m’en remettre, ne voulant même plus sortir et j’avoue même que j’appréhende mon nouveau travail…

Chapitre 6 : I'm back bitches

Décision de revenir à mes origines, de quitter San Diego pour un nouveau départ dans la vie active, j’ai mis un peu de temps préférant revenir en étant sûre d’avoir du travail. Je ne voulais surtout pas voir les harpies prendre un malin plaisir à me dire que j’étais la ratée de la famille, ni décevoir encore plus mon père avec qui la relation s’est tout juste améliorer. Alors je ne suis que standardiste pour Leith FM, mais j’ai réussi à avoir un poste. De retour depuis fin avril 2024, je commence ce nouveau travail au mois de juin, la boule au ventre. Boule au ventre aussi de croiser mon passé amoureux, car trop d’années sont passées et je ne sais pas ce qu’il est devenu. Ce n’est pas un retour grandiose comme je l’imaginais, mais je ne me démonte pas et fais comme si de rien était. J’ai encore bien trop de choses à vivre pour me laisser avoir par des émotions si négatives. On efface tout et on recommence.

Récap chronologique:

☾ Liberté d’esprit, liberté de corps. Phoebe assume son corps tel qu’il est, et si elle aime les vêtements amples et un peu “garçon manqué” d’après ses sœurs, elle porte aussi des robes courtes et moulantes depuis son voyage. Redécouverte de son corps, apprenant à l’aimer et le chérir, cette jeune femme s’affranchit souvent de soutien-gorge et a déjà pratiqué le naturisme sur les plages. Néanmoins, ce qu’elle préfère le plus porté c’est le jean : en pantalon, en veste, en chemise, en salopette, en robe, le jean c’est la vie !

☼ Phoebe est celle qui à son travaille amène des viennoiseries à chaque réunion, celle qui ne vient jamais les mains vides quand on l’invite quelque part et qui est capable de dépenser une bonne partie de ses économies pour offrir un jolie cadeau à un.e ami.e très chère.

☾ Elle a grandit entourée de chiens. Quand Phoebe était petite, ses parents ont eu une dalmatienne, qui a donné naissance à 5 autres dalmatiens. Ils n’ont gardé qu’une femelle de la portée. Aujourd’hui encore, Phoebe et cette demoiselle appelée Dina sont très proche.

☼ Frère qui déteste le sucre, elle a souvent été présente pour manger les petits gâteaux que Vilhelm ne pouvait refuser lors des soirées mondaines.

☾ Adolescente elle tenait des journaux intimes, elle a reprit ça il y a peu sur conseil d’un psychologue en Amérique. À côté de ça elle a pleins de carnets car elle aime beaucoup la papeterie. Sur ces carnets elle écrit des essais, mais elle dessine aussi. Et si elle utilise un téléphone portable, elle aime encore envoyer des lettres.

☼ Elle n’a pas attendu, à peine revenue à Édimbourg, Phoebe a rejoint une association de lutte pour les droits des femmes. Féministe qui ne se cache pas, elle est la première à aller manifester s’il le faut.

☾ Durant l’Académie, Phoebe a intégrer un club de foot, d’astronomie et a fini par laisser le foot pour les beaux-arts.

☼ La blonde a quelques croyances qui en font bien rire certains. L'astrologie elle y croit, la numérologie aussi, elle a toujours avec elle un petit gri-gri qui l'a fait se sentir bien lors de période de stress (c'est un porte-clé d'un chien en peluche que lui a offert Maeve) et elle adore la lithothérapie. Sa pierre favorite est le lapis-lazuli ayant un collier et un bracelet avec cette pierre.

☾ Cliché d'hydromancienne, certainement, mais comme elle dirait "et alors ?". Il y a un endroit qui à tendance à apaiser directement Phoebe, un endroit où elle aime aller, se réfugier, c'est près de la mer ou, à défaut, un point d'eau.