Vilhelm Von Neergaard ⨳ Blood runs thicker than water

Doux et amical, se pliera toujours en quatre pour que vous vous sentiez à l'aise. -  Il a ce petit truc, cette aura autour de lui, qui vous enveloppe et vous apaise, sait épauler, réconforter parfois sans un mot. - La malice habite pourtant son regard, encore plus quand on le provoque, le met au défi. Aime d'ailleurs provoquer des réactions chez les autres, qu'importe lesquelles, aime jouer, parfois un peu trop, avec le feu. - Fierté parfois mal placée, quand il arrive à accomplir le défi lancé, soutirer un sourire ou même un soupir à la personne qui est malheureusement sa distraction du moment. - Têtu comme une mule, c'est ce que sa mère n'arrête pas de dire, prêt à tout pour atteindre ses objectifs, qu’importe ce que c'est. - Travailleur, autant une bénédiction qu'une malédiction quand on le voit réussir, mais souvent au prix de sa santé. - Confiance en lui boostée, n'a pas peur du ridicule, en joue même, car il se sait gaffeur, à transformé cette tare, aux yeux de sa famille, en force. - Dynamique, énergique, Vilhelm a besoin de bouger, en permanence, à l'impression de se rouiller s'il reste trop longtemps immobile. - Bien que grand fêtard, est plutôt adepte du "la fête est plus folle sans alcool", déteste perdre le contrôle de soi, se tient très éloigné de ce genre de substance, ne boit qu'en présence de gens de très grande confiance. - Parfois immature, indécis, trop crédule, il ne réfléchit pas toujours, avant de parler, avant de croire les autres. - Dissonance qui se fait en lui, entre celui qu'on veut qu'il soit et celui qu'il est vraiment, poids trop lourd sur ses épaules, qu'il ignore parce qu'il refuse de les perdre. - Pudique, sur sa vie privée, sur sa famille, son véritable lui, préfère garder des secrets plutôt que de voir la déception dans les yeux de ses parents. A cette tendance a se refermer sur lui-même, à vite adopter le rôle du parfait héritier, plus docile, plus calme, quand les grandes occasions familiale sonnent.

Plongée dans les souvenirs,

Helm se laisse porter par le courant, se laisse sombrer au milieu de l'océan. Ici tout est plus calme, ici, tout est plus simple. Pas de pression, ni de l'air sur sa peau, ni de la gravité sur son corps, encore moins celle de sa famille sur ses frêles épaules. Ici, il n'y a ni cris, ni remarque acerbes, encore moins de soucis, il n'y a que le doux son des courants, des mouvements créés par les animaux aquatiques. Et au loin, très loin, quelques murmures de la ville, ce vacarme parfois oppressant d'une vie qui semble aller bien trop vite pour le pauvre sorcier. Pieuvre qui vient se poser sur son torse, la voilà qui s'inquiète, lui demande ce qui lui arrive "Pourquoi est-ce que l'océan coule de tes jolis yeux ?", il ne sait pas trop, Vilhelm, c'est juste ainsi, il aimerait tellement cacher à son familier la raison de son cœur barbouillé, de son esprit torturé, mais il ne peut pas le faire, car les deux êtres sont reliés, à la vie, à la mort, quoi qu'il arrive.

"Quelques cauchemars, sans doute."

C'était certainement ça, en réalité, ces nuits sont toujours aussi agitées, encore plus quand le tonnerre se mettait à grogner. " Pourquoi ne pas leur en parler ? " Parce que son père a toujours dit que ce n'était qu'un rêve, que rien n'avait existé, cette fameuse nuit. Pourtant, bien qu'adulte, Vilhelm se sent comme ce petit garçon, alors qu'il sent des bras étrangers l'attraper, le tirer de ses draps pour retourner sous la pluie battante, que pendant un instant, il se sent seul, démunie, face à une situation qu'il ne contrôle pas. Helm se souvient, de cette pensée qu'il avait à ce moment précis "Est-ce que je les reverrais ?" Parce que, de toute évidence, personne ici, ne semblait entendre ses cris, alors qu'il était emporté. Peur panique qui s'est transformé en phobie et si l'histoire s'est bien terminé, l'enfant lové dans les bras de sa mère, les dégâts dans sa psyché sont bien présents, car de cette nuit, ne reste plus qu'une peur de cet orage, lui qui les aimait tant. De cette nuit, ne reste plus que le sentiment d'être seul avec son fardeau, alors qu'on lui interdit de parler de tout ceci. "Un mauvais rêve" dira Harold,son père, "une chimère", dira Margrethe, sa mère. Si bien que, même lorsque le sujet sera de nouveau abordé, des années plus tard, Vilhelm devenu adolescent répètera la même chose, "ce n'était qu'un mauvais rêve, une chimère, rien de plus. "

Mais il n'y a pas que pour cela, que l'enfant des vagues ressent le besoin de se laisser couler, engloutir par l'océan. Il a du mal à supporter la pression, celle qu'on lui met depuis la naissance. Après tout, il le seul enfant masculin de tous les enfants Von Neergaard, il est celui qui fera prospérer le patronyme, celui qui héritera de l'entreprise familiale et si pour l'instant, on le laisse bien faire ce qu'il veut, qu'on le laisse être acteur, tout ceci est calculé, étudié. Dans sa cage dorée, Helm s'amuse, s'invente mille et une autre vie, alors que dehors, on voit une opportunité de créer une autre égérie de la marque de cosmétique de son père, quoi de mieux qu'un jeune homme qui commence à se faire connaitre pour ramener le feu des projecteurs sur l'entreprise ? Mais, il ne faut pas que l'hydromancien s'éloigne trop de son chemin non plus, formaté depuis l'enfance, il sait bien, que ses manières, ses comportements sont toujours décortiqués, critiqués, si jamais une faute était commise. Dos toujours bien droit, tenue impeccable et sourire radieux aux lèvres, qu'importe les situations, Helm se doit d'être parfait, parce que c'est ce qu'on attend de lui, toujours, en toute circonstance, dans tous les domaines. Surtout l'école, car, chaque année, c'est la course pour savoir qui ramènera le meilleur bulletin et chaque année, l'enfant le moins fort obtient le droit de passer ses vacances d'été enfermé dans la bibliothèque, avec des professeurs à domicile, pour l'aider à combler ses difficultés. Vilhelm l'a subi une fois, l'été de ses huit ans et ce fut l'été le plus ennuyant de toute sa vie, plus jamais il n'a souhaité revivre cette expérience.

C'est assez drôle de voir que j'étouffe plus à l'air libre que sous l'eau.

Mais l'ambiance est toujours si tendue, avec ses sœurs, entre les trois plus grandes : Freya, Liv et Lisbet, désignées comme les harpies en chef, qui font payer aux trois plus jeunes des années à tenter d'être la perfection, sans jamais y arriver, pour bien des raisons. Helm a du mal à supporter ce trio, surtout quand il s'en prend à ses deux petites sœurs, Phoebe et Solveig, certes, ces deux dernières ne sont peut-être pas de la même mère, après la tromperie de leur père. Mais les pauvres enfants n'y sont pour rien, alors pourquoi faire porter sur leurs épaules le poids d'histoires qui ne sont pas les leurs ? Si le sorcier s'est toujours démené pour défendre les plus jeunes, quand elles étaient au centre des brimades des harpies, mais seul contre toutes, avec une mère qui passait son temps à fermer les yeux sur ce genre de comportement, a continué de créer un fossé, entre les deux parties de la fratrie, Helm se rangeant assez rapidement du côté de son père qui, même s'il avait fauté, était plus juste dans son éducation, répétant que ça finirait par passer aux plus âgées, sans que ça ne soit réellement le cas, même aujourd'hui.

Mais il n'y a pas que ça, le poids de tes propres mensonges te cause bien du tort.

Non, c'est vrai. Et il y en as tellement, des mensonges qu'il sert à sa famille pour les voir sourire, les voir approuver ses choix. Pourtant, il ne voulait pas abandonner sa carrière actuelle, ne voulait pas reprendre les rênes de l'entreprise paternelle, préférant largement la laisser aux mains de Freya, cette vipère, qui n'avait de cesse de lui rappeler qu'en tant qu'ainée, c'est elle, qui devrait avoir ce privilège. Et dans le fond, elle n'a pas tout à fait tort, ça convient totalement à Vilhelm, mais les décisions des parents sont unanimes, Freya n'est pas destinée à être à la tête de cette société, elle peut en être une autre égérie, avoir ses parts, mais rien de plus.

Mais le secret le plus terrible à garder, celui qui fait frémir l'enfant des vagues rien qu'à l'idée qu'il soit découvert, c'est son homosexualité, qu'il a comprise l'année de ses quinze ans alors qu'au club de théâtre, il est tombé sous le charme de ce jeune homme. Lui qui ne s'était jamais senti attirée par ses camarades féminines ni même par l'idée même d'amour, comprenait enfin pourquoi : parce que ce n'était pas les femmes qu'il aimait, mais bien les hommes. Information jalousement gardée, aux yeux de toute sa famille, parce que ça ne correspondrait pas à leur vision de la famille parfaite, ni même à la perfection qu'il voyait en leur Helm. Alors, il n'a jamais parlé d'amour, esquivait toujours les conversations. "vivons heureux, vivons cachés." C'était son crédo, quand il tombait dans les bras d'un autre, cachant ses chagrins d'amour, quand ils étaient présents. Vilhelm cachait même ses blessures, que cet homme lui faisait parce qu'il pensait que tout lui appartenait un peu trop, même le corps et l'esprit de son amant. Tant de non-dit, qu'il garde au fond de soi, pour ne pas briser l'image de l'héritier parfait, pour ne pas risque de voir cette famille se déchirer, même si à mesure que le temps avance, l'étau se resserre, le faisant de plus en plus suffoquer.

Toujours ballotté entre deux eaux, sans jamais réussir à choisir quelle voie prendre.

Et quand il remonte enfin à la surface, Vilhelm affiche un grand sourire, alors qu'il rejoint sur le rivage, ces personnes qui l'attendaient pour rentrer parce qu'après tout, la pause était terminée.

Chrono:

4ème né d'une fratrie de 6, 3 sœurs le précèdent, 2 lui succèdent, elles ont respectivement Freya (38 ans), Liv (36 ans) , Lisbet (33 ans), Phoebe (25 ans)  et Solveig (15 ans). - Vouvoiement comme règle primordiale dans sa famille, que ce soit en public ou en privé. Il n'y a qu'avec les plus jeunes que le sorcier ose vouvoyer, car plus petites et plus proches de lui - Malgré tout, sa famille passe avant tout. - Absolument gaga de la petite dernière, petite princesse sait bien comment faire fondre son frère malgré ses caprices. - A chaque naissance, une activité était attribuée aux enfants, mais pas de couture ou de broderie, comme il aurait aimé, mais plutôt le sport et plus précisément, l'escrime, jugé assez noble pour quelqu'un comme lui. - Toujours parfaitement habillé, pas un seul fil ne doit dépasser, aucun plis disgracieux ne doit se faire sur le tissu. Et même si la tenue vous parait un peu débraillée, sachez que tout est parfaitement étudié pour. - Après sa première année à l'Académie, sa mère a installé un bocal pour les mots laids, vu que Vilhelm avait apprit quelques gros mots, bizarrement, le bocal était toujours pleins. - Si ses grandes sœurs préféraient la compagnie de majestieux félins ou canidés de race, Helm, lui a toujours préféré les choses simples, bien loin de se soucier d'un possible pédigrée. Lui préfére de loin Balder, un crapaud qu'il a recueillit tout petit et qu'il s'amusait à cacher dans les draps de ses sœurs pour les entendre hurler au moment du coucher, quand il estimait qu'elles avaient été trop méchantes avec lui. - Eir adore la poésie et demande souvent à l'hydromancien d'en lire pour elle. - Sorcier qui déteste le sucre, goût qui écœure plus que tout au monde, et ce, depuis tout petit, préfère ce qui est salé et épicé. - Déteste que les aliments soient mélangé dans son assiette, préfère les gouter un a un avant de, possiblement les mélanger. - A toujours eu une aversion pour les légumes verts, maintenant adulte, il accepte d'en manger un peu, du moment que la couleur ne domine pas son assiette.