Cinaed MacCulloch ⨳ Gaslighting
Mes parents adoptifs, eux, possèdent une certaine noblesse écossaise. Contrairement à mon nom de naissance, je suis donc principalement britannique, cependant si j'écarte les bras au zénith, ma tête demeure à Greenwich alors que mes mains sont à la fois au levée et coucher du Soleil.
La partie émergée de l’iceberg pour commencer : un homme souriant, plutôt réservé mais sympathique, sportif, agréable, dynamique. Le collègue qui ne fait pas de vague, le voisin qui ne fait pas de bruit. Ponctuel au travail, ponctuel à la salle, il dit Bonjour en arrivant et Au revoir en partant, un chic type. Quand vous demandez ce qu’il a fait le week-end, il y aura pêle-mêle des cross en vélo dans les bois, des concerts de musiques dont vous ne voulez pas entendre le son, ou alors du travail, encore du travail.
Étrangement, il est rarement accompagné ; vous le savez, il est taciturne, solitaire, peu enclin à la conversation.
La partie engloutie contredit dès lors une partie de cette image. Le sourire empêche de hurler, le sport de sombrer, et le VTT à travers bois ou le roller sur les routes humides d’Écosse, à pleine vitesse, offrent une sensation extrême pour se rappeler qu’on est vivant. Car le souffle coupé, la sueur perlée et le T-Shirt détrempée offrent un silence dans l’esprit, une absence d’images, une sérénité rare et éphémère qui endiguent ses pensées anxieuses et, parfois, suicidaires. Peu le savent, derrière son sourire élégant et son regard pétillant se cache un démon qui le ronge. Ne pas s’ouvrir pour ne pas souffrir, tel est le credo du Cináed, dont le mutisme et les grognements sont ses meilleurs moyens de communication. Et la nuit, quand le calme silencieux fait résonner les pensées, d’autres échappatoires apparaissent ; drogues, alcool, musiques tonitruantes qui se terminent souvent au lit après un rapide « toi, moi, sexe ? », pour ensuite s’écrouler rejoindre le monde des cauchemars.
Pour éviter de trop avoir à nuits agités, dans le mauvais sens du terme, le pyromencien dépend beaucoup de Maja, son amie oniromancienne qui lui peint des rêves gais et sereins pour s’éloigner des monstruosités habituelles.
Cependant, une chose que s’était dite Cináed dans sa jeunesse, quelque chose auquel il s’attachait beaucoup, était de ne manipuler et contrôler personne. D’être honnête. De ne pas influencer quelqu’un pour parvenir à ses fins, que ce soit pour obtenir un résultat physique, concret, ou émotionnel, ou encore de l’ordre de l’argumentaire. Son métier aujourd’hui l’en empêche, et sa relation avec Maja dépeint tout le contraire.
Il ferait mieux de retourner en thérapie.
- Métis d'un égyptien et d'une philippine, il grandit principalement entouré de sa famille maternelle. Mélange entre la vie humaine du quartier asiatique de Londres et de la vie sorcière écossaise.
- A ses neuf ans, il se fait adopter par une famille sorcière écossaise, versée dans l'art de la pyromencie d'une part, et de la distillerie de whisky d'une seconde. De la précarité et l'insécurité, Cinaed passe à l'abondance.
- Malgré cela, il demeure un enfant silencieux et traumatisé, ne se faisant que peu d'amis.
- Pour éviter que le drame de sa famille se reproduise, il devient policier, mélant sécurité humaine et sorcière, jurant aussi à protéger le secret.
- Il découvre la sexualité tardivement, et la sienne encore plus tardivement.
- Il a repris contact avec sa famille maternelle et embrasse la culture philippine. On découvre aussi quelques secrets de sa mère, mais pas la totalité.
- Vivant à l'extrême, Cinaed cherche à rattraper le temps perdu en cherchant un ressenti "intense" bien que souvent fade.
Comme un miroir permettant de contempler mon âme, comme un rappel à l’ordre, je gardais, sur une étagère faite de reste de fûts de whisky, les œuvres de mon père ; des babioles faites en pierres précieuses qui, chacune d’entre elle, m’évoquait un souvenir d’une précision inouïe à chaque fois que je les voyais. Après chacun de ses écarts, il m’en offrait une, comme pour se faire pardonner ; et les voyant, en observant ma chambre garnie de ces merveilles colorées, on voyait à quel point c’était un père auparavant idéal, aujourd'hui honni. Car on ne connaissait alors pas l’histoire.
Elle était belle à en mourir. On le disait irrésistible.
Je ne savais comment ils s’étaient rencontrés mais je connaissais la raison de leurs venues en Albion. La famille de ma mère s’était installée à Londres au milieu des années cinquante pour fuir la pauvreté des Philippines, ils n’avaient que peu prospérer cependant par la suite, peinant à apprendre la langue ou s’intégrer, dans la société humaine du moins. Du côté de celui se faisant appeler mon père, il déclarait descendre d’un pharaon. Son coven égyptien appuyait se propos et j’étais destiné à avoir de grandes responsabilités dans la société sorcière du Moyen-Orient. De mon point de vue, j’imaginais plutôt un anglais venu coloniser l’Egypte et sa région à la fin du dix-neuvième, profitant des beautés locales et lui laissant un souvenir pérenne. Peut-être que cette femme avait en effet du sang royal, mais qu’importe. En effet, son comportement à l’Académie Arabe l’avait poussé à prendre ses distances avec la société égyptienne, sachant pertinemment qu’un héritage l’attendait un jour ou l’autre. Il vivait de peu, de rien, clamant que s’il le voulait, il rentrait et serait couvert d’or.
Il ciselait des objets en pierre précieuse, principalement en verre ; Ô quel artiste, que chacune de ses créations se faisait priser par nos pairs ou par le commun des mortels. Et elle, elle travaillait dans la boutique familiale de nourriture d’Asie du Sud-Est et de babioles philippines. Accessoirement, elle vendait quelques-unes de ses productions et, à chaque fois, on lui disait qu’elle chance elle avait d’avoir un époux si merveilleux.
En dehors de l’école, je passais le plus clair de mon temps dans la boutique, accompagné de ma mère ou mes grands-parents ; parfois j’aidais comme un enfant le peu, emballant des fruits dans un sac en plastique ou livrant des produits à une mamie du quartier. Assez turbulant après ces « heures de travail », j’effrayais ma famille à grimper n’importe où, courir dans tous les sens et pédaler à fond sans regarder. Mon père disait, à raison, que j’étais un saltimbanque et, à tort, que j’allais devenir un artiste comme lui. Un gymnaste, un acrobate, un cracheur de feu du Cirque du Soleil.
Il m’invitait parfois dans son atelier, mais jamais je ne restais ; cela m’ennuyait. Je préférais clairement courir dehors, jouer avec le vent et les feuilles, et entendre au crépuscule l’épounement de mes parents ou grands-parents beuglant mon nom. Séref ! Séref !, rentre tout de suite, parfois en arabe, parfois en anglais, parfois en philippin, ces mots se hurlaient dans le brouhaha coloré de notre quartier ; Encore un peu, clamai-je à chaque fois, de ma voix cristalline perçant les murs de néon, d’or et de jaspe|
Une tortue à la carapace multicolore, faite de plusieurs pierres, toutes des jaspes. Un regard bienveillant et joueur, un sourire malicieux et pétillant, brillant, pour une sculpture ne tenant que dans la paume d’un enfant.
Ma vie, nos vies, sont ici.
C’est un pyromancien, on apprend pas cette magie sous la pluie, sous la neige ?
On habite au Royaume-Uni, il étudiera ici. On va pas l'envoyer à l'autre bout du monde quand même !
Son chat se mis à feuler. L’oiseau s’envola, quittant la pièce et rejoignant le brouillard londonien.
Il tapa du poing sur le premier meuble venu. Un objet en tomba, se brisant aussitôt.
S'il ne progresse pas comme il faut, on l'envoie à Alexandrie, comme les hommes de ma famille.
Ne t’énerve pas pour ça, on en a déjà discuté.
Je ne suis pas énervé, cria-t-il.
Répéta-t-il.
Je n’entendais tous les mots à travers les murs fins de notre appartement trop petit pour trois.
Car des cris les couvraient, des cris étouffés.
Et d’autres coups, non pas sur des meubles.
S’il a de mauvais résultat, tu entendras parler de moi.
Le début du mois de Mars marquait mon anniversaire, et malgré la nouvelle richesse sous laquelle je me noyais, je ne pouvais rentrer chez moi pour une célébration ! Cela me rendait plutôt joyeux, peu à l'académie connaissaient ma date de naissance et je n'aimais être forcé à inviter des gens pour fêter quoi que ce soit. Mes parents, non. Dès lors, la fin de l'année scolaire serait festive avait dit Maman. Des amis à eux, à mes parents, seraient invités, des amis à moi aussi, des camarades de classe plutôt, des gens que je côtoyais et qui me tolérais.
On était venu les chercher, mes « amis » et moi je les accompagnais, m'efforçant de n'être trop silencieux ; certains étaient déjà venus et s’excitaient d’avance de voir le regard éberlué des seconds devant ma demeure. Un petit château perdu dans la campagne du Ross and Cromarty Shire. Une longue allée en gravier blanc bordée de futs usés gerbés de fleurs menait à cette baraque faisant office de maison, lieu de bal et siège de la distillerie MacCulloch. Ces briques rouges ornées de fer forgé noir offraient un havre de paix pour les sorciers de la haute voulant quitter la société cachée. J’étais supposé m’y sentir chez moi ; je m’y sentais comme un trophée.
L’enfant pauvre, au métissage indistinct, victime d’une tragédie, martyr d’une société allant de mal en pis, sauvé de cet abyme dans laquelle je plongeais, en allant jusqu’à modifier son nom pour effacer les tourments du passé. Ils m’aimaient, je pense, de manière inconditionnelle, mais n’avaient jamais eu la même proximité que j’avais ressenti avec ma mère ou mes grands-parents. Ils m’avaient forcé, dès le début, à les appeler Papa et Maman ; je ne parlais pas. Prononcer ce mot pour la première fois eut le même effet qu’un nouveau-né balbutiant devant le parent hagard et émerveillé. C'est là qu'ils me demandèrent si je voulais garder mon nom ou en changer, eux ne savaient trop encore sur quel pied danser. J'avais juste dit "oublier" avant d'attendre une paire de journées pour reparler.
A douze ans, je communiquais de manière suffisante pour m’éviter trop de rendez-vous chez des spécialistes, mais pas assez pour ne plus être suivi ; pourtant, mon débit n’augmenta que peu avec le temps et la cicatrisation.
Comme prévu, mes parents nous attendaient sur le perron de la demeure, satisfaits de voir l’étonnement sur le visage d’adolescents. Ils m’enlacèrent et souhaitèrent la bienvenue à mes « amis », les invitant à faire comme chez-eux sans trop abimer les tapis nonobstant. Nous prîmes nos douches dans nos chambres respectives, car nous en avions chacun une, avant de descendre, habillé de nos meilleurs atours, pour le premier repas de ce séjour de fête.
Ce soir devait être en petit comité, juste entre nous. La table avait été dressée pour l’occasion, couverte de fleurs, d’une nappe blanc immaculé, et couvertes de mets trop délicats pour des gamins, mais pas assez fins pour le palais gourmets des adultes. Pour moi, tout avait la même saveur, fade, insipide, et manquant cruellement d’épices ou de piment.
Bien entendu, les adultes trinquaient avec du whisky tandis que nous, jeunes et impertinents, attendions que leurs dos soient tournés pour emprunter une bouteille que jamais nous aurions pu nous acheter. Après une gorgée, Maman s’exclama :
Vous êtes tous les bienvenues ici, vous savez. Ici, dans cette maison, ici, auprès de Cinaed. Et nous vous remercions d’être venus. Que serait une maison sans habitant ? Sans joie ? Alors on voulait faire les cadeaux plus tôt. Généralement on attend le dessert mais je suis trop impatiente !
Je craignais un cheval comme présent, ou un club de golf. La tempête devait juste passer, le temps de subir les festivités, la foule, les regards braqués sur moi. Encore deux jours. Fébrile, un paquet dans les mains, je vis ses deux yeux émeraudes|
Un cœur de pierre vert, un zamarat comme il me l’avait dit, si fidèle à l’origine anatomique ; il m’offrait le sien, me l’avait offert à ma naissance. Deux ventricules transparents avec des tubes presque tentaculaires, une création magnifique, effrayante et fascinante.
Sauf que personne ne savait cuir au barbecue.
Ma mère voulait absolument mariner la viande. Mon père tenait à gérer les braises, les flammes, et la cuisson, après tout le feu appartenait à son domaine.
Le temps passait.
De l’émerveillement commença à venir l’impatience. Et quelques bières bues. Je me tenais sur le canapé, on m’avait autorisé à manger des chips, j’avais le paquet dans les mains, et je regardais mon père ; une cannette dans une main, la grille dans l’autre, il la tournait en maugréant. Ma mère n’avait pas coupé la viande comme il fallait, la cuisson trainait. C’était de sa faute. Elle vint voir, douce, apportant une bière de plus (elle en avait aussi, c’était jour de fête). Ne voyant plus rien, j’osai demander alors
Quand c’est qu’on mange ?
Peut-être une fois de trop.
Mon père répéta la question, je crois. C’était la faute de ma mère si la viande ne cuisait pas.
Trop épais les morceaux.
Tu ne m’as pas écouté.
Tu ne m’écoutes jamais.
Arrête de pleurer.
Tu m’écoutes ?
Il la gifla. Avec le gril. J’entendais le bruit du métal sur son visage. Le son des barreaux brûlant sa joue. Et son cri.
Avec les exams de fin d’année, c’est pire, clamai-je. J’arrive pas à dormir. Le stress fait tout remonter.
Maja me regardait, m’écoutait, attendrie par mes propos, cherchant un moyen d’aider du mieux qu’elle pouvait. Mon esprit était un lac empoisonné, placide, où chaque remous risquait d’attirer les cadavres de poissons à la surface.
Quand je ferme les yeux, je revois tout.
Dans le silence, j’entends tout.
Encore et encore.
Et quand je dors, j’y suis
Jusque dans les rêves, il me poursuit.
On était tous deux assis dans un coin d'un salon, deux ado qui devaient réviser mais qui parlaient de tout et de rien à la place : je n’étais clairement pas le meilleur élève, le sport m'aidait à garder la tête haute. La discussion venait de dévier sur mes cernes et mon assoupissement en cours de littérature alors que je buvais du thé pour deux.
Tu peux effacer les cauchemars, demandai-je, intrigué quant à l’oniromancie.
Tu peux transformer les mauvais rêves en bon ?
Mes yeux roulèrent vers elle, Kidlat ronronna de plus belle, embaumant la pièce de son musc saveur pop-corn. On disait que j’avais un regard de chiot, attendrissant. Des yeux de faon, expressifs, d’où sortaient toutes mes émotions, et desquels personne ne pouvait résister. Sous mon œil gauche, un pansement sur la joue, le résultat d’une chute en skate la veille. Le bad boy au grand cœur, le ténébreux au regard fondant, j’aurais pu me percevoir ainsi si je ne me détestais pas tant.
Je ne veux pas te raconter comment ça s’est passé. C’est trop horrible, je n’ai pas envie que tu ais des cauchemars à cause de moi. Et je l’ai déjà raconté tellement de fois, à des médecins, à la police, à des gens voulant m’aider, que je n’en peux plus, Maja. Je n’en peux plus.
J’avais neuf ans, repris-je un peu plus tard, vérifiant que personne d'autre ne pouvait nous entendre, c’était il y a si longtemps, j’ai l’impression que c’était hier.
C'est p't'être que moi, mais à mon sens ya pas le même traitement.
Il avait un chat et parce que c’était un chat, il essayait de se faire pardonner ; ça marchait presque ; quelques jours plus tôt, deux je crois, ou plutôt trois, il avait tué le familier de ma mère.
Mon chat-ours posa son menton sur mon genou, se sentant coupable malgré lui.
Et puis ce soir-là, elle a voulu partir. Ça en été trop. Ses parents habitaient à quelques rues ; ils étaient juste au-dessus de la boutique, on avait les clefs. Elle a dit
Je ne paie plus le loyer tant que tu es là. Je pars avec Séref, quand je reviens, tu es parti.
Il cria, cria fort. Il y avait une petite pièce devant la porte d’entrée. Un vestibule, pas vraiment, on était trop pauvre pour avoir un vestibule. Un dégagement, voilà. Et il se tenait devant.
Tu partiras pas, imposa-t-il. Tu as besoin de moi.
Je me trouvais sur le balcon, comprenant pas trop ce qu’il se passait. J’allais pas bien depuis la mort de l’oiseau de ma mère et elle m’avait dit de faire mes bagages, sans trop saisir.
Pousse-toi.
Il faudra me passer dessus.
D’accord.
Il la gifla, elle ne broncha pas. Je ne voyais pas Kidlat, et commençais alors à m’inquiéter.
Elle s’avança vers lui, le bousculant, essayant de le bousculer. Il lui prit le visage entre ses mains et chuchota. Elle lui cracha au visage. Avant de crier, de douleur. Sa peau crépitait, je l’entendais d’ici, voyant les mains de mon père devenir incandescente.
Maman, hurlai-je.
Je repris mon souffle, ne pouvant continuer.
Rien ne semblait avoir changé dans le salon, les autres élèves studieux. Que mes larmes et mes tremblements.
Volte-face. Son visage toujours dans ses mains. Un craquement. Si précis, si perceptible. La dernière note avant le silence, avant son effondrement.
Il vint vers moi.
Je me mis à crier, à crier de toutes mes forces. Je savais que des gens, des voisins regarderaient le boucan ; on entendait tout dans le quartier. Et j’avais peur, terriblement peur.
Quelqu’un défonça la porte.
Kidlat était parti chercher à l’aide. On connaissait des sorciers dans le voisinage.
Depuis, je ne peux que penser que si je n’avais crié son nom, elle serait encore en vie. Défigurée, mais en vie.
Tu peux vraiment faire partir ces images, ce son, ces odeurs, de mes rêves ?
Hey, le faux arabe, tu te casses ?
Bandoulière d’une main, seconde paume sur la porte, prête à l’ouvrir, je me figeais. Ils aimaient m’appeler ainsi ici depuis quelques semaines, depuis qu’ils avaient découvert que je parlais arabe alors que je n’en avais point l’habit ni le nom.
T’as pas envie de prendre ta douche avec nous, mistinguette ?
Tu veux pas fêter la victoire ?
On est pas assez bien pour toi ?
Tout ce que je voulais résidait dans un tube de tabac à fumer en plein air avant de me laver, si possible après qu’ils aient terminé. Je me figeai, ne voulant répondre à leurs accusations, à ce racisme latent, à cette homophobie que je prenais sans aucune raison. Je ne voulais pas me justifier, juste fumer ma clope, mais semblait-il ils avaient besoin d’un mot d’excuse pour que je sorte.
Pour crier la nuit et tous nous réveiller, tu es le premier, mais pour essayer de gagner ou boire un coup ya plus personne.
Je reconnaissais sa voix ; depuis le premier jour, depuis mon entrée à l’école de police, il ne m’aimait pas car mes notes battaient les siennes, mes performances allaient au-delà des siennes et, pire, j’avais plus de thune que lui. Sa main se mit sur mon épaule pour me forcer à me retourner. M’exécutant, ma tête se leva car il en mesurait une de plus.
Je veux juste fumer une clope.
Il me gifla. Doucement, sans faire mal, juste pour assurer sa fausse domination. L’adrénaline du match revint, le sang battant dans les tempes nerveusement.
Tu veux pas te mettre à poil devant nous car tu bandes c’est ça.
Il dit qu’il a une copine.
J’avais vraiment une copine.
Une copiiine, mima un troisième en agitant ses mains d’une manière supposément féminine.
Tu ne peux pas rester car -ça- t’excite.
Mon harceleur-en-chef désigna son corps flasque et pendant en s’approchant encore plus de moi. Mes poings se serrèrent ; je voulais me défendre mais nous n’étions à arme égales ; je voulais déchainer ma colère, ma rage mais une voix en moi m’empêchait de l’écouter.
Ne sois pas comme lui.
Tu n’es pas lui.
N'agis pas comme lui.
J’suis sûr qu’tu bandes, chuchota-t-il. J’suis sûr qu’il bande.
Assortissant le geste à la parole, sa main s’approcha de mon intimité. Mais je l’en empêchai, m’en emparant aussitôt. Commençant à lui écraser chaque doigt, je vis son visage se tordre de douleur, tout en essayant malgré lui de garder une contenance.
Je voulais lui briser sa main. Lui brûler. Tordre son bras et l’humilier publiquement. Mais j’avais juré ne pas être comme celui qui se faisait appeler mon Père. Être exemplaire et ne contrôler personne, ne blesser que pour se défendre, et au minimum, pour ma survie et ma sécurité.
Mais il y avait cette voix qui m’intimait de l’écraser et le réduire en cendre.
La pression sur ses phalanges augmenta jusqu’à entendre un léger couinement émaner de sa bouche molle. Lorsque je lâchai l’emprise, il recula d’un pas, rouge écarlate, agitant du mieux possible sa main endolorie, faisant mine de ne pouvoir l’utiliser.
Désolé Meghan Fox, un porc ne se
Et je claquai la porte des vestiaires.
Kidlat m’attendait devant la porte, invisible à leurs yeux. Je vérifiais que personne n’était autour avant de lui offrir une caresse, le remerciant à la fois sur sa présence et de son tuyau sur les fantasmes de mon Némésis. Je ne m’étais pas fait beaucoup d’amis à l’Académie déjà, puis très peu à la formation sorcière sur la préservation du secret, mais dans l’école de police humaine, je n’avais jamais autant ressenti la solitude.
Enfin j’allumai ma clope, marchant en direction de la caserne, puant la transpiration et le dégoût ; je trainais. A la base, je voulais les rejoindre au bar pour célébrer la victoire, j’étais même prêt à payer une tourner ou deux, l’alcool m’aidant à oublier leurs défauts, cependant la colère me ceignait dans la solitude. J’en allumai une seconde, puis une troisième, déambulant lentement alors que le soir tombait, contrairement à mon rythme cardiaque toujours effréné, hurlant à vouloir une dose plus forte, toujours plus forte.
Ils sortirent enfin des vestiaires du stade, nous n’allions dans la même direction. L’un au loin me vit, il me regarda et cracha au sol, son glaviot brilla comme une opale|
Un œil oudjat en opale, supposé me protéger du mauvais sort. M’a-t-il réellement protéger de quoi que ce soit ? De qui que ce soit ?
Quoi ?
Dire qu’il te ressemble. Il est beau parce qu’il te ressemble.
Et ?
On dit jamais qu’il me ressemble, comment je dois le prendre moi ?
La bière se posa sur la table, ponctuée d’un soupir las.
Il a ton caractère.
Tout le monde tombe sous son charme, il tient ça de toi.
Et de toi.
Rien ne le prouve. Il va être comme toi, à avoir plein de prétendantes.
C’est toi qui avait plein de filles à tes pieds.
Plus maintenant, toi tu continues.
Sohan, ne soit pas jaloux de ça.
Je ne suis pas jaloux !
Tu sais bien qu’il n’y a que vous deux dans ma vie, toi et Seref.
Je ne suis pas jaloux.
Et tout le monde dit que tu es un père merveilleux. Tu es un père merveilleux.
Je l’entends jamais.
Écoute mieux.
Me donne pas d’ordre.
Mais…
Je me sens exclu, je suis le seul égyptien dans une communauté asiatique.
Tu n'as pas à te sentir exclu.
Tu me dis quoi ressentir maintenant ?
Non !
Le bruit d’une bouteille se renversant de la table.
Bordel ma bière. Pousse toi, il m’en faut une et du sopalin.
Le bruit d’une mère se renversant sur la table.
Le gala commençait à se terminer ; des voitures démarraient pour rentrer, des nœuds papillons coulaient tandis que le flux d’alcool tarissait, non pas que nous n’en avions plus, mais les invités avaient moins soif.
Pas moi.
Un verre à la main, je continuai à faire acte de présence. Papa et Maman savaient que je n’aimais pas leurs réceptions, la foule et les gens en général, et ne s’offusquaient guère quand je refusais leurs invitions mais pour ce soir, ils avaient insisté.
Ce n’est pas une fête comme les autres, avaient-ils expliqué, c’est politique.
Pour rencontrer des gens.
Se montrer.
Et se faire des amis, des amis haut-placés.
J’en avais vu, en effet, ce soir-là. Le maire d’Edinburgh, d’Inverness et Glasgow, quelques leader de régions, des ministres écossais et britanniques, il y avait même eu des membres de la famille royale. Quant au côté sorcier, des éminences du coven été présent, évidement, et d’autres éléments avaient été invité. La distillerie MacCulloch savait recevoir, clairement.
Un des pontes humains m’avait dit
Dommage que tu sois si jeune, ça se remarquerait une montée en grade si rapide. Mais ça viendra, ne t’en fais pas.
Un autre continua
Tu aurais pu rentrer par la grande porte, pourquoi tu as préféré monter les grades un à un ?
Ils ne savaient pas que j’avais grandi dans la pauvreté et que ce genre de raisonnement m’échappait, d’autant plus que je cherchais d’un côté l’exemplarité, de l’autre agir en mon nom, mes actes et mon expérience et non mes origines et ma lignée.
Ils n’avaient pas l’air de comprendre.
Las, et profitant du calme après mes obligations, je pris un verre sur le buffet et m’en allait dans le jardin pour aspirer à de la tranquillité et de la nicotine. Les serveurs et traiteurs que nous avions employés commençaient à ranger la nourriture, ne laissant que l’alcool couler à flot ; je m’échappai, pour éviter une énième conversation, par l’arrière du manoir, me faufilant parmi les employés.
Une fois dans le jardin, je déboutonnai un peu ma chemise, profitant de l’air estival. Aucun nuage dans le ciel, une lune gibbeuse illuminant le gazon, un silence d’or et de grillons, cela me convenait bien mieux. Il n’y avait qu’au loin le brouhaha de la plonge, le jet d’eau et le tintement des couverts.
Me posant sur le perron, j’enlevai chaussures et chaussettes que j’installai bien parallèles à mes côtés avant d’allumer une cigarette.
Ô que la fatigue harassait mon corps.
Une seconde clope vint. Je voulais aller me coucher mais il fallait que je serve de façade, que je serre encore quelques mains. Boudeur, je trainais, affalé sur les marches quand je le vis, papillonnant au loin, un jeune serveur. Il devait avoir mon âge car je pouvais discerner ses traits qui s’avançaient vers moi.
T’aurais du feu, me demanda-t-il.
Je sortis mon briquet et lui allumai sa cigarette. Le silence s’installa entre deux volutes. Il se posa à côté de moi, sur le perron.
T’as pas envie d’être ici, dit-il après un certain temps.
Toi non plus.
C’est bien payé.
Pareil.
Nous ricanâmes un peu avant de laisser la tranquillité du lieu revenir. Ne demeuraient que nos deux souffles. Bientôt, il n’y eu plus l’excuse de la cigarette et aucun de nous ne deux ne voulait retourner à l’intérieur.
T’en veux, proposai-je en sortant ma poudre blanche de la poche de mon pantalon. Il acquiesça. J’improvisai une planche, un support, depuis mon paquet entamé. On renifla à l’arrache, au clair de lune.
On était proche.
Je sentis sa main sur ma cuisse.
La surprise apparu sur mon visage, invisible dans la nuit ; jamais je n’avais pensé être attiré par un homme mais au vu de la réaction de mon corps, j’allais me laisser tenter. Il commença à déboutonner mon pantalon sous le regard interloqué des étoiles ourlées de jais|
Peut-être sa toute première sculpture pour moi. Un chat-ours noir, fier, fort, pouvant être suspendu entre des branches.
Les cris m’avaient réveillé ; une dispute comme le font des adultes ; une dispute comme le font les gens qui s’aiment. Ma mère m’avait pris dans ses bras, j’avais terminé la nuit chez mes grands-parents ; sur le trajet, le sang qui coulait du nez de ma mère avait tâché mon pyjama. Trop pauvres pour en racheter un autre, je l’avais gardé quelques temps.
Le trajet en bus se faisait sans encombre et se terminait bientôt.
Impossible de dormir dans le train, bien trop bondé, ou le car cahotant à l’extrême ; la fatigue pointait. Cependant, l’émerveillement des derniers jours à visiter Manille ou les régions rurales me tenait en haleine. Visage collé sur la vitre, je continuai de contempler, à moitié amorphe, le paysage ; comme une pièce d’un puzzle qui venait compléter une partie de moi, je comprenais mieux, je vivais mieux, je découvrais un morceau de mon âme, de mes origines. Je me plaisais, ici, pour ces vacances.
Pourtant, une boule au ventre grandissait alors que le trajet continuait.
On en avait pas parlé.
Un sacré non-dit.
Les joies des retrouvailles, sans doute, après tant d’années sans voir mes grands-parents, nous n’avions juste parlé du présent, puis j’étais parti dans la capitale, profiter des monuments et de la vie nocturne, mais maintenant, de retour à la campagne, chez eux, il faudra en parler.
Ils m’attendaient à l’arrêt de bus, naturellement, ne voulant pas perdre une seconde de ma présence. Nous marchâmes alors jusqu’à leur baraque, je pris ma douche et vidai le sac de l’excursion ; profitant d’un séjour à la capitale, je leur avais pris moult babioles dont ils avaient besoin ou qui leur ferait plaisir. Déjà bien riche au Royaume-Uni, ici j’aurais pu être le roi du pétrole, même si cela ne me convenait guère.
Un repas gargantuesque gisait sur la table. On s’installa et continuait à parler de tout et rien. Cela faisait tellement du bien. Elle m’expliqua ses recettes et me tendit même un classeur ; dedans, toutes ses recettes, à elle et à sa propre grand-mère, mêlant l’anglais et le philippin, parfois pour des phrases absurdes. Bien entendu, vers la fin on pouvait lire des trouvailles de ma mère.
Je reconnaissais encore son écriture.
Le silence s’installa.
Et puis vint la question.
Pourquoi vous ne m’avez pas adopté ?
Couperet.
Je ne vous en veux pas. Pas du tout. Juste, je veux votre point de vue.
On était dans le village d’à côté, commença-t-il. Je ne sais pas si tu te souviens. Le mariage de mon cousin, un des seuls avec qui on avait gardé des contacts. Puis, dans la semaine, l’enterrement de sa grand-mère, on a dû rester.
Et puis on voulait revenir ici, dans nos terres, découvrir nos racines. On avait léguer à ta mère la boutique.
On comptait rester encore un peu à Londres, puis revenir. Mais les festivités ont continué jusqu'au milieu de l'été. Mariages, célébration sorcières locales ?..
C’est pendant la célébration, reprit-elle, qu’on a appris. Par téléphone. On est rentré dès qu’on a pu, tu t’en doutes. Ca faisait, une semaine ?
Une semaine oui, c’est ça. Peut-être un peu moins.
Six jours je dirais. On est allé te voir, je sais pas si tu t’en souviens ?
Non.
Tu bougeais pas. Tu parlais pas. Je sais même pas si tu mangeais tout seul ou si une infirmière t’aidait.
Et puis il y avait la procédure d’adoption qui avait déjà été entamée. Ils pensaient qu’on habitait plus à Londres, que tu n’avais donc pas de proche en ville.
D’un autre côté, on ne supportait plus mettre les pieds dans la boutique, ou chez nous. On se voyait pas y vivre.
Et puisqu'on ne s'était pas manifesté à temps, c'était difficile de dire qu'on te ramènerait à Manille.
A cause de la vente, le gouvernement pensait que tu n'avais aucune famille sur le sol britannique.
Et c’était compliqué, et un peu trop tard pour l’administration humaine. Comme tu es un sorcier, ta famille a dû mettre les bouchées doubles pour accélérer les procédures et éviter que tu ne te retrouves en centre ou en famille humaine.
Et puis on avait peur que si on intervenait, la famille de Sohan le fasse aussi.
Et ça on voulait pas.
Tu les connaissais pas.
Ils ne te connaissaient pas.
On les connaissait pas. Et on voulait pas te mettre dans leurs griffes.
Ils doivent pas être méchant. Je sais pas, l’instinct ?
Et après, comme tu as changé de nom, on ne t’a pas retrouvé.
Je remarquai qu’elle tremblait comme une feuille. Moi aussi. M’approchant d’elle, je vins l’étreindre et posai ma tête sur son épaule.
Il n’y a pas une seule journée sans qu’on le regrette, sanglota-t-elle, de ne pas s’être battu pour t’avoir.
Mais on savait que ça aurait été à tes dépends.
Il se leva et s’en alla dans sa chambre.
Je sais, s’arrêta-t-elle soudainement de pleurer.
Elle prit le livre de recette et en chercha une en particulier.
On va faire un ginataang bilo-bilo, elle adorait en manger.
Lisant la recette, je commençai à me souvenir du dessert de mon enfance.
Et toi aussi je crois !
On s’essuya nos larmes pendant qu’elle entama le rinçage du riz et moi l’épluchage des patates douces.
Les fruits ont pas le même goût ici, j’ai pas envie de rentrer.
Ha ! Je les ai retrouvées !
La voix venait de l’étage.
Les pas se précipitèrent dans l’escalier. Mon grand-père portait une boite en bambou tressé qu’il tenait comme un trésor.
Ce sont toutes les photos qu’on a gardées.
Olala, qu’elle est belle.
Oh oui. Elle avait beaucoup de prétendant.
Et elle a aimé beaucoup d’hommes.
Avant qu’elle ne soit avec lui ?
Ô, même en étant avec, ricana ma grand-mère, complice de ses méfaits.
Les femmes de cette famille, si tu savais mon petit, termina son époux avec un regard étincellant.
On feuilletait les images, dégustant le dessert au riz gluant que nous avions préparé quand soudain mon esprit détective me frappa.
Qui a pris les photos ? Sur celle-là on nous voit tous.
Innociento, je ne sais pas si tu te souviens. Un pyromencien venu de Cuba ou Porto-Rico.
Porto-Rico.
Il n’aimait pas ton père mais il trainait souvent à la boutique.
Ha oui, je me souviens, c’est lui qui m’a offert mon premier skate. Et qui m’a appris à m’en servir.
Et c’est pour ça qu’on ne le voyait sur aucune des photos.
Je crois qu’il est retourné en Amérique. Il pouvait plus.
Il a gardé les négatifs avec lui, les photos sont précieuses attention.
Je peux juste garder celle-là ?
On nous y voyait tous les quatre dans la boutique, chacun affairé à quelque chose. J’emballais des fruits dans un sac en plastique sous l’enseigne or et rubis|
Un nénuphar en rubis. Si fin, si délicat, qu’il semblait flotter. Je n’avais jamais oser le mettre sur l’onde mais, narrait-il, il avait insuffler sa magie pour le faire défier les flots.
Les murs fins d’un logement peu salubre.
Je t’aime tellement que je sais quand tu les as et quand tu les as pas. C’est pas normal.
J’ai du retard.
T’es allé voir un autre, encore, questionna-t-il avec une gifle d’interrogation.
Non.
Tu m’as trahi, encore ?
Elle sanglota. J’entendis quelque chose tomber au sol, sans doute elle.
On se touche plus mais je le respecte, c’est difficile en ce moment. Mais je les vois, les clients, ils te font les yeux doux.
Tu me fais mal Sohan.
Et toi tu me fais pas mal ? Tu sais que celui-là on le gardera pas. Tu avais quoi en tête ?
Sohan, arrête je t’en prie.
Et tu veux voir un médecin maintenant ? Pour te le faire aussi ?
Bonjour, je suis Cinaed MacCulloch et je récupère le dossier pour lequel vous avez témoigné. Vous voulez un thé ?
Elle acquièca, je fis signe qu’on lui en apporte un ; j’entendais l’agitation derrière la vitre sans teint.
Le jugement a bientôt lieu, dans deux semaines pour être exact, et nous avons comme preuve votre témoignage uniquement, alors j’aimerai le revoir avant qu’il ne passe devant le juge, cela vous convient.
Je sais ce que vous allez me dire, brusqua-t-elle.
Je cherche juste à relier les pointiller, la justice fait son travail, je dois juste apporter les faits les plus clairs possibles.
Ses bras se croisèrent, elle se replia dans son siège, me regardant un peu de haut.
Désolé, pensai-je alors. Après avoir déclamés les paroles d’usage et allumé l’enregistrement, je repris.
Il y a un premier élément, une vidéosurveillance, vous étiez au courant ?
Elle secoua la tête.
Pour l’audio, la témoin nie de la tête. On voit le présumé coupable de dos faire des mouvements, décris-je après une courte pause, mais on ne le reconnaît pas. On devine juste.
Alors que moi j’ai tout vu.
J’hochai la tête.
Vous avez tout vu en effet. Samedi 4 Novembre 2023, 2h37 du matin selon l’enregistrement. Vous faisiez quoi ?
Je rentrais chez moi, continua-t-elle d’un air blasé. Je finissais mon shift du boulot, le temps de prendre une douche et fumer une clope à la fenêtre, avant d’aller me coucher. Mais j’ai déjà dit tout ça.
Merci. Je sais, mais je préfère l’entendre de votre bouche que d’un papier. Comme dit, je récupère l’affaire. Et là, qu’est-ce que vous voyez ?
Ya cette meuf-là. Elle est immigrée, personne la calcule. De temps en temps ya une voiture qui s’arrête et lui parle. Ca faisait quelques mois qu’elle était là, j’avais compris son jeu. Ca me dérangeait pas, faut bien qu’elle vive. Et là, ya un type qui débarque. Elle est dans l’abri bus, pour se protéger du vent et du froid, et lui il est de l’autre côté de la rue. Je vois un truc qui brille dans sa main mais je m’inquiète pas. Alors je me prépare à me coucher.
Vous voyiez bien ?
Pas vraiment. Et je suis fatiguée. Mais je sais qu’il est de l’autre côté de la rue.
La porte s’ouvrit soudain, après un léger tapotement. Le thé. La témoin entoura la tasse de ses mains ; la buée recouvrit ses lunettes.
On a du lait si jamais.
Non merci, c’est gentil.
Je lui offris un sourire sincère.
Désolé de vous faire revivre la scène mais avez-vous vu l’agression ?
J’étais en train de secouer mes oreillers. Vous savez, quand rien ne bouge et qu’ya un mouvement, ça nous attire l’œil ? Bah, là, ça m’a attiré l’œil. Ils avaient pas bougé les deux, mais il n’avait plus l’objet brillant dans les mains. On le voit à la vidéo ?
Bouche toujours close, le silence s’installa.
Puis je vois l’objet brillant revenir au type. C’est un couteau. Il revient en volant.
En volant ?
Oui. Et puis il repart, le couteau.
Il lui lance le couteau ?
C’est ce que j’aurais dit, mais encore le couteau revient dans sa main. Il le fait voler deux trois fois encore jusqu’à ce qu’elle tombe. Et puis il s’en va. Là, j’appelle la police mais c’est trop tard. On doit le voir à la vidéo, non ?
Elle insistait sur la vidéo.
On ne le voit pas. Il est de dos.
Ha.
Elle semblait déçue. Et un peu abattue.
J’aurais une question pour vous. Est-ce qu’il l’a touchée, physiquement ?
Non. Il était trop loin.
Aucun contact physique ?
Rien je vous dis. Vous me croyez pas, je le vois bien dans votre regard.
Oh que si je la croyais, cette pauvre dame.
C’est pas moi que vous devez convaincre, madame, ce seront les jurés. Vous devrez les convaincre que le couteau a volé par magie, plusieurs fois. Vous étiez fatiguée ce soir là ?
Je rentrais du travail.
Et comment qualifierez-vous le climat écossais à cette saison, en pleine nuit ?
Il faisait nuit, il pleuvait ou il y avait du brouillard.
Ou les deux, on est en Ecosse.
Je sortais d’une poche un premier document.
Selon la station météorologique la plus proche, on constate en effet une légère bruine et un brouillard, rendant la visibilité assez incertaine.
Mais c’est ce que j’ai vu.
Oui, et vous êtes la seule témoin.
Son thé était vide.
J’ai une autre question maintenant. Vous n’êtes pas obligée d’y répondre tout de suite, mais vous devrez durant le procès. Sur la vidéosurveillance, on voit la silhouette du présumé coupable. Il porte des gants rouges. On retrouve des traces de laine rouge dans les blessures de la victime, comment vous expliquez leur présence ?
Je ne sais pas, avoua-t-elle après un temps de réflexion.
Parce que nous, nous les sorciers, en avions mis et avions trafiqué les preuves.
Pour qu’ils s’y retrouvent, il faut que l’homme ait touché la victime.
Les fibres peuvent avoir été sur le manche du couteau avant l’envol, tenta-t-elle.
Peut-être. Et pour celles se retrouvant dans les zips du blouson de la victime, à plusieurs centimètres des plaies ?
Je lui montrai les différentes photos des légistes et coupai l’enregistrement. Me levant, je tapotai sur la vitre pour demander deux nouveaux thés.
Je vais être honnête avec vous, mentis-je. Des gants rouges, tout le monde peut en avoir. On en a pas retrouvé dans l’appartement du présumé coupable, sans doute jetés.
Brulés, par nos soins.
Car dépourvu de sang sur les mains.
Le couteau n’a aucune fibre dessus, ni de digitale, rien. Vous êtes la seule véritable preuve et elle n’est pas tangible avec les faits. Si vous ne convainquez pas le jury, il risque d’y avoir non-lieu.
Mais c’est ce que j’ai vu.
Le thé arriva. J’en bu une gorgée.
C’est ce que vous croyez avoir vu. La fatigue, le climat et la violence de l’acte peuvent avoir changé votre perception. Vous avez été sous le choc et votre cerveau, pour vous protéger, a modifié l’histoire.
Non, vous mentez.
On est pas prêt à la violence du monde, jamais, continuai-je. Mais vous en avez été témoin malgré vous, durant un moment de faiblesse. Alors plutôt que de vous faire dire « pourquoi ? », votre cerveau vous pousse à dire « comment ? ».
Elle secoua la tête et commença à s’énerver.
Quand j’étais petit, mon père a tué ma mère.
Elle s’arrêta net.
J’étais à quelques mètres.
Ma botte secrète.
Vous regardez tous les dessins que j’ai fait après, on voit ma mère avec la tête en feu, comme s’il la brulait entre ses doigts, comme s’il y avait des flammes qui sortaient de ses paumes. Mon cerveau refusait de croire en la violence de mon père alors il a flouté la scène, vous voyez ? Vous me croyez ?
Je…
Les jurées vous croiront ?
Vous avez le choix de rester sur votre version, quitte à avoir un non-lieu, la presse locale vous traitant de folle, ou vous pouvez non pas revoir votre version avec vos émotions, mais avec votre logique.
La graine venait d’être plantée. En magie, elle n’y croirait moins. Surtout, elle n’en parlerait plus.
L'estime en moi se déracinait encore un peu, pourrissant jusqu'au plus profond des troncs, ne laissant qu'une écorce frêle.
–1–Amateur de glisse, vous me trouverez plus souvent sur un skate, des rollers ou un vélo qu'à pieds ou en voiture. L'hiver je pratique le snowboard dans les pistes écossaises. Juste un frisson, de slalomer dans les bouchons, et une liberté que peu peuvent comprendre. –2– Amateur de cuisine épicée et pimentée, je me suis mis depuis peu à la cuisine des Philippines. Je ne suis pas un bon cuistot mais je me débrouille, attention juste à votre palais. –3– En 2019, lors d'un rassemblement de la plus haute importance, j'ai remporté le prix de Mister T-Shirt mouillé de la police écossaise, mais j'ai perdu celui du buveur de bières cul-sec, préférant les alcools plus forts pour oublier le bourbier dans lequel je me trouvais. –4– Parlant d'habits, je ne les apprécie guère, préférant sentir l'air directement sur ma peau. Dès que je le peux, je les ôte. Pourtant, le froid britannique et mon sang volcanique me poussent à porter couches sur couches. Les compagnies d'électricité m'adorent. –5– Sur mon bureau au travail, on peut trouver une photo prise dans une distillerie familiale. On m'y voit poser auprès des employés et du Prince Henry. –6– Mon appartement, dans l'Edinburgh humain, est une véritable serre ; trop chauffée, j'y fais vivre des plantes qui ne devraient pas pousser à cette latitude. –7– Parfois, j'ai envie de tout plaquer pour devenir volcanologue. –8– Je parle couramment anglais, arabe et philippin. Mes parents essayent de m'inculquer un peu du gaélique écossais. Au final, j'ai gardé mon accent de fils de prolétaire londonien. –9– Stressé et anxieux, je mâchouille souvent un bâton de réglisse, c'est plus sain que des bonbons ou une cigarette, et utilise beaucoup des boules antistress à malaxer ou des appareils pour occuper les mains. J'ai donc une très bonne poigne. –10– Flic plutôt laxiste, si je vous vois jeter quelque chose au sol, je sors cependant mon badge et vous offre une belle amande.
–1– Son nom signifie Eclair en philippin, et il sent bon le pop-corn. –2– Il apprécie se placer en hauteur, sur les arbres, les lampadaires, ou autre, pour vous observer. –3– Plutôt agressif et protecteur, je suis celui qui le retient de vous donner un vilain coup de papatte. 4– D'apparance carnivore, il adore en réalité les fruits. Bien entendu les figues et les fruits très sucrés, mais il a découvert les agrumes et vous pouvez le voir manger souvent des citrons, oranges ou pamplemousse en faisant la moue car "ça pique." –5– C'est lui l'humoriste. –6– Quand il ne vagabonde pas sur les toits ou ne dort pas, Kidlat aime s'agripper à mon dos ; trouvez moi un bon kiné. –7– Quand on sort en forêt ensemble, moi en cross et lui en accrobranche, on se perd souvent et on s'attend longtemps à la lisière. Trop indépendants dans la nature pour rester ensemble. –8– Il veut qu'on déménage pour avoir un hamac et une baignoire. Ou une piscine. Ou les trois.–9– Des deux, c'est lui qui parle. –10– Pas forcément très adroit, il fait de nombreuses bétises dont il est parfois la victime. Je me souviens encore de la fois où il s'est enfermé dans un fût vide renversé sur sa tête, par ses soins.
Chétif volatile au plumage iridescent évoquant les nébuleuses et au bec sarcastique, [ étourneau sansonnet ] (sturnus vulgaris) répondant au sobriquet de Caelum.
un loustic bien torturé tu nous fait là
j'crois j'ai une piste pour te foutre mon énergumène dans les pattes :haha:
contente de vous revoir
Giulietta, Casoar qui tiens plus du paon vaniteux que de la descendance d'un terrible raptor, ne se vexe que lorsque l'on mentionne la taille imposante de son postérieur.
Barthelemy Aristide Celestine Booth of Dunham Massey, Emperor of trash, raton-laveur excentrique qui n'a pas la langue dans sa poche et aime se mettre dans des situations périlleuses.
@Alasdair Galbreath Hâte de voir comment tu vas me le mettre dans mes pattes olala
@Elizabeth Roseline Yes, faisons un club des traumatisés !
Ne pas s’ouvrir pour ne pas souffrir, tel est le credo du Cináed, dont le mutisme et les grognements sont ses meilleurs moyens de communication.
Bon courage pour la fin de ta fiche !
Sans nouvelles de ta part, ta fiche sera archivée le 27/03 et ton compte supprimé
Je suis pas contre un petit délai ! J'essaie de finir ma fiche dimanche normalement
@Judd Rivera Merci <3 Content que le petit Cin' plaise. Et don't worry, il y aura un tl:dr tw-free haha
@Priyanka Gilmore Règle n°1 : ne jamais regretter olala Merci <3
- On aurait besoin d'éclaircissements concernant
- A l'heure de la validation et même du premier post de cette fiche,
- Il a été adopté vers 9 ans, mais
- Il n'en est fait mention nulle part, mais pourquoi Cinaed a-t-il changé de prénom ? Est-ce une volonté de la famille de l'intégrer plus facilement en Ecosse ? En France, il est bien possible de changer le prénom d'un mineur de moins de 13 ans sans son accord sous réserve que l'officier d'Etat Civil accepte (il peut refuser s'il trouve la démarche non légitime, c'est à dire si le prénom de l'enfant n'est pas un frein à sa vie personnelle et sociale). Au UK, la démarche n'est pas très différente mais coûte presque 50£ (gratuite en france). Autant il est possible que les parents adoptifs de Cinaed payent volontiers ce changement, autant on aimerait bien qu'il soit fait mention de ce changement et de sa raison quelque part dans la fiche !
- Chapitre 7 : il est fait mention que Cinaed rentre chez lui pour son anniversaire, or les élèves de l'académie ne rentrent qu'aux vacances d'hiver (s'ils le veulent) ou d'été (obligatoires).
Concrètement pour tout ce qui concerne l'Académie, je te laisse revoir cette annexe sur la sorcellerie en général, cette annexe un peu plus développée et l'annexe sur la géographie pour tout ce qui se passe ailleurs dans le monde !
- Chapitre 10 :
(TW drogue)(TW drogue)Chapitre 23 : "T’en veux, proposai-je en sortant ma poudre blanche de la poche de mon pantalon."
Chapitre 29 : "Comme tu es un sorcier, ta famille a dû mettre les bouchées doubles pour accélérer les procédures et éviter que tu ne te retrouves en centre ou en famille humaine."
Globalement, ce chapitre n'est pas logique. Dans la vraie vie, à part s'il y a un gros problème au niveau de la famille,
- Il faudrait que
- Il serait plus intéressant, afin que tout le monde ait la chance de lire cette fiche, de
- Ce serait bien, si possible, de
- C'est un tout petit machin, mais
- On aurait besoin d'éclaircissements concernant qui est son père.
-> Sehan n'est en effet par son père biologique ; Cin' ne le sachant pas (et écrivant à la première personne), je n'avais jamais mis qu'il s'agissait de son père, mais que cette personne prétendait l'être. Pour plus de clarté :
"L'autre continent vient d'outre-atlantique, Porte-Rico pour être exact, mais à l'heure à laquelle j'écris ces lignes, je n'ai fait aucun test ADN et j'imagine tout autre chose. Car quelqu'un a prétendu être mon père, mensonge inconscient ou assumé, et j'imagine dès lors avoir 50% de ses gênes ; ce dernier se vante clairement d’être le direct descendant d’un pharaon, pourtant son visage d’albâtre prouve qu’il descend plus d’un colon anglais que d’une lignée royale. "
" Contrairement à mon nom de naissance, je suis donc principalement britannique, cependant si j'écarte les bras au zénith, ma tête demeure à Greenwich alors que mes mains sont à la fois au levée et coucher du Soleil. "
- A l'heure de la validation et même du premier post de cette fiche, Cinaed a 30 ans ! On est en avril 2024, attention
-> Changement horaire, il est né une année différente désormais !
Il a été adopté vers 9 ans, mais a-t-il été à l'école en Egypte de 6 à 9 ans ? Il faudrait en faire mention, même si c'est juste une petite phrase pour dire "j'ai été à l'Académie en Egypte" (pour rappel, celle-ci se situe à Alexandrie). S'il n'y est pas allé, pourquoi ? Les sorciers ont forcément géré son éducation à distance, on ne laisse pas un enfant sorcier vagabonder volontairement dans le monde humain au risque de mettre en danger le secret magique !
-> Il n'a jamais mis les pieds en Egypte si ce n'est pour sa naissance (voyage de ses parents et pire timing possible). J'ai éclairci ce point.
" Malgré ma naissance dans la capitale égyptienne, comme un stigmate indélébile puisque je ne revis ensuite qu'en histoires et promesses les terres du Nil, je n’ai que la nationalité britannique"
(concernant une dispute entre le père et la mère)
"Je me sens exclu, je suis le seul égyptien dans une communauté asiatique.
Tu n'as pas à te sentir exclu.
Tu me dis quoi ressentir maintenant ?"
- Chapitre 7 : il est fait mention que Cinaed rentre chez lui pour son anniversaire, or les élèves de l'académie ne rentrent qu'aux vacances d'hiver (s'ils le veulent) ou d'été (obligatoires). Ils ne peuvent pas quitter l'Académie en-dehors de ces périodes.
-> J'avais complètement zappé cette info, désolé !
Voilà les modif apportées :
Le début du mois de Mars marquait mon anniversaire, et malgré la nouvelle richesse sous laquelle je me noyais, je ne pouvais rentrer chez moi pour une célébration ! Cela me rendait plutôt joyeux, peu à l'académie connaissaient ma date de naissance et je n'aimais être forcé à inviter des gens pour fêter quoi que ce soit. Mes parents, non. Dès lors, la fin de l'année scolaire serait festive avait dit Maman. Des amis à eux, à mes parents, seraient invités, des amis à moi aussi, des camarades de classe plutôt, des gens que je côtoyais et qui me tolérais.
On était venu les chercher, mes « amis » et moi je les accompagnais, m'efforçant de n'être trop silencieux ;
- Il n'en est fait mention nulle part, mais pourquoi Cinaed a-t-il changé de prénom ?
C'est pour mieux l'aider à vivre son traumas. Je l'avais expliqué laconiquement ici (quant au coût du changement, les parents de Cin' sont plutôt blindé, c'est une broutilles 50 £ )
"L’enfant pauvre, au métissage indistinct, victime d’une tragédie, martyr d’une société allant de mal en pis, sauvé de cet abyme dans laquelle je plongeais, en allant jusqu’à modifier son nom pour effacer les tourments du passé."
J'ai rajouté cette petite phrase pour clarifier la chose :
Ils m’avaient forcé, dès le début, à les appeler Papa et Maman ; je ne parlais pas. Prononcer ce mot pour la première fois eut le même effet qu’un nouveau-né balbutiant devant le parent hagard et émerveillé. C'est là qu'ils me demandèrent si je voulais garder mon nom ou en changer, eux ne savaient trop encore sur quel pied danser. J'avais juste dit "oublier" avant d'attendre une paire de journées pour reparler. "
- Concernant le passage dans l'école, quelques modifications pour être plus adéquats.
"On était tous deux assis dans un coin d'un salon, deux ado qui devaient réviser mais qui parlaient de tout et de rien à la place : je n’étais clairement pas le meilleur élève, le sport, humain et sorcier, m'aidait à garder la tête haute. La discussion venait de dévier sur mes cernes et mon assoupissement en cours de littérature alors que je buvais du thé pour deux."
"repris-je un peu plus tard, vérifiant que personne d'autre ne pouvait nous entendre,"
"Je repris mon souffle, ne pouvant continuer.
Rien ne semblait avoir changé dans le salon, les autres élèves studieux. Que mes larmes et mes tremblements. "
-Pour le chat, j'ai tone down et modifié comme convenu :
"Je trouve qu'on leur pardonne tout, aux chats"
"C'est p't'être que moi, mais à mon sens ya pas le même traitement."
- Pour la drogue, l'idée dans ma rédaction est de raconter un peu du vent, des anecdotes, où par-ci par-là, comme des petites touches, on découvre qui est Cin'. Ce passage a pour but de faire comprendre comment Cin' découvre son homosexualité tardive, mais aussi comment ça se passe dans sa famille, mais aussi qu'il se drogue un peu. Donc oui, ça sort un peu de nulle part, mais je trouvais ça assez cohérent au contexte (une fête de richou). Cependant, pour amener l'idée un peu plus en amont, dans le chapitre du vestiaire j'ai rajouté ce passage :
"J’en allumai une seconde, puis une troisième, déambulant lentement alors que le soir tombait, contrairement à mon rythme cardiaque toujours effréné, hurlant à vouloir une dose plus forte, toujours plus forte."
- Concernant l'adoption, j'ai simplifié. Dans ma tête c'était clair et simple mais en me relisant à froid, pas du tout omg.
Au final, les grands-parents maternels ont légué la boutique avant le drame (ô fortune) et sont partis aux Philippines
Les grands-parents paternels ont dû être au courant, mais ne sont jamais intervenus.
"Et puis on voulait revenir ici, dans nos terres. On avait léguer à ta mère la boutique.
On comptait rester encore un peu à Londres, puis revenir. Mais les festivités ont continué jusqu'au milieu de l'été. Mariages, célébration sorcières locales ?.."
"Et puis on avait peur que si on intervenait, la famille de Sohan le fasse aussi.
Et ça on voulait pas.
Tu les connaissais pas.
Ils ne te connaissaient pas." (Ils connaissent son existence mais l'ont vu qu'une fois ou deux quoi).
D'autant plus que les grands-parents maternels sont britanniques (au moins l'un d'eux), j'imagine la paniqué en se disant "on va l'envoyer à quelle Académie si l'enfant déménage avec nous ?". En gros, personne est intervenu. Et comme il est britannique, pas besoin de chercher à l'envoyer dans un autre pays
- Ce serait bien, si possible, de séparer plus efficacement le présent du flashback.
Avec les quelques clarifications sur le fait qu'il n'est jamais allé en Egypte, ça aidera peut-être ? (je vois pas du tout comment vous avez pu imaginer qu'il y est allé, mais puisque vous l'avez compris, my bad hein ! J'avoue ça doit perturber et on doit rien capter)
J'ai centré les titres et mis une barre | à la fin des chapitres. L'idée est d'avoir une rupture, quand Cin' voit une pierre précieuse, le temps s'arrête et il repense à la babiole faite par son père, elle-même faite pour se faire pardonner (j'ai essayé de le préciser un peu mieux dans l'intro). D'où l'absence de ponctuation, c'est un arrêt net, violent.
- J'ai pisté les erreurs dans les Edinburgh (dédicace au Edindeburg )
Voilàà, j'espère que c'est un peu mieux désormais !
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