[Mission] Mayhem at the library - Judd, Silas &amp; Caleigh

Judd avait toujours aimé lire. Dans ses plus anciens souvenirs, il se rappelait avoir un livre à ses côtés, ouverts sur des pages passées au feutre ou annotées par ses parents pour l’aider dans sa compréhension. Et même s’il avait un faible pour la fiction, les ouvrages d’apprentissage et historique sur la magie étaient ses préférés. Alors, à chaque fin de mois, il se rendait à la Grande Bibliothèque de New Town pour dégoter de nouvelles lectures, quel que soit le sujet. Tant qu’il y avait à apprendre, le pyromancien prenait tout, sans exception. Gourmand des mots comme certain·es l’étaient des confiseries.

Il avait profité d’un jour de congé pour s’y rendre en pleine après-midi au lieu de ses habituelles soirées : il y avait plus de monde, surtout des érudit·es des Coven prêt·es à se remplir l’esprit d’informations, mais cela ne le dérangeait pas. Tant qu’il trouvait une place où s’installer, avec assez d’espace pour poser son thermos sur une chaise, son carnet et sa trousse à stylos sur la table, tout allait bien. Aujourd’hui, il avait choisi un ouvrage sur le 16e siècle et l’impact de la colonisation humaine sur les communautés magiques d’Amérique du Sud. Souvent, Judd se demandait pourquoi il aimait tant les humains malgré leur facilité à faire la guerre et à attaquer d’autres personnes par pure discrimination et haine.

La Sentinelle était installé depuis bien une heure quand des bruits étranges lui firent relever la tête de son livre. Les lunettes tombant sur son nez, les prunelles sombres lorgnant par-dessus, il vit quelques personnes se diriger promptement vers le fond de la bibliothèque. Surement un souci de réservation ou pire pour un·e lecteurice, un livre présent dans les registres, mais absent des étagères. Mais plus les secondes passaient, plus l’agitation s’emparait de la grande salle. Et lorsqu’un livre lui frôla le crâne comme une Mercedes sur une autoroute, il comprit que ce n’était pas qu’une histoire de bouquins. Enfin si, mais pas les habituelles.

Abandonnant sa place, il rangea ses lunettes dans son étui avant de se diriger à son tour vers le point de ralliement suspecté. Plus il avançait, plus le vide au-dessus de lui se transformait en place du marché un samedi matin. Lui et son mètre quatre-vingt-dix se prenaient plus de rafales de pages que de livres lus dans le mois.

- Bordel, qu’est-ce qui se passe ?

Qu’il demanda aux personnes qu’il avait rejointes, d’un air aussi inquiet que surpris face à l’attaque littéraire qui n’avait rien de fictionnelle cette fois-ci.

Résumé:

29 ans (29.08.1994 ♍︎).

Mayhem at the library

21.02.24

TW : aucun

Depuis combien de temps est-il assis sur cette chaise inconfortable, le dos arrondit, les épaules inclinées vers l’intérieur, les bras empilés sur une petite pyramide de livres à la couverture épaisse et reliée, le menton appuyé sur la surface de sa main, à observer son aînée qui ne décroche pas de son bouquin ? Il a arrêté de compter mais, s’il veut bien se taire pour une fois, son estomac, lui, fait de la résistance. « J’ai faim. » Il soupçonne qu’elle ne l’écoute pas puisqu’elle n’a aucune réaction, pas même un froncement de sourcils, alors, accablé d’être ainsi ignoré dans pareilles souffrances, il ferme les yeux en soupirant, de famine et de désespoir, marmonnant une nouvelle fois : « J’ai. Faim. »

Toujours rien. Il pourrait mourir d’inanition que sa soeur, indigne, ne quitterait pas le paragraphe qu’elle dévore, à tel point que la page recouverte d’une écriture élégante frôle presque le bout de son nez ; un instant, il se retient même de flanquer un léger coup contre l’arrière de l’ouvrage afin qu’il cogne contre sa figure féminine mais, il est d’une humeur bien trop affable pour un tel geste. Plutôt, il use de sa télékinésie pour que le livre lui échappe des mains, se refermant d’un coup d’un seul sur ses genoux. Feignant l’innocence, Sílas appuie son menton dans la paume de sa main en disant, l’air de rien mais piètre menteur tout de même : « Mince, tu sais à quelle page tu étais, au moins ? » Si elle veut lui répondre, elle n’en a pas vraiment le temps : des bruits de vacarme se font rapidement entendre dans la vaste bibliothèque, obligeant tous les visiteurs à lever le nez — et les yeux assortis, vers la source de cette curieuse manifestation auditive. Voyant que certaines silhouettes s’échappent rapidement vers le fond de l’établissement, il rehausse l’un de ses sourcils en demandant, d’une voix pleine d’espoir : « C’est l’heure de la pause, non ? » Puisqu’un véritable ouragan de pages reliées passe suffisamment près de son visage pour qu’il effectue un geste de repli, il comprend que, non, ce n’est pas tout de suite qu’il va pouvoir manger. Est-ce le moment opportun pour demander à Alaois de lui ramener des crêpes ?

« C’est quoi ce bordel ? » La question n’attend pas vraiment de réponse, mais il pivote sur sa chaise à la recherche de l’objet volant identifié, en fronçant durement ses sourcils au-dessus de ses billes mordorées. Se levant en même temps que sa soeur, tous deux suivent le mouvement pour rejoindre l’attroupement de curieux et d’inquiets ayant survécu aux grimoires volants, qui traversent la pièce tels de redoutables projectiles. « Bordel, qu’est-ce qui se passe ? » C’est une excellente question mais, comme il n’a pas vraiment de réponse à donner sinon ‘’les livres sont devenus fous’’, il se contente de tordre sa bouche en une grimace perplexe. Levant ensuite le menton vers le plafond, il fronce lentement ses sourcils en suggérant, à peine sûr de lui : « Euh... Les livres sont trop nombreux pour ma télékinésie mais… Peut-être à plusieurs… » Reste à savoir s'ils sont assez nombreux, et surtout si l’idée est probante ou non. Où sont les gens censés garder un oeil sur les lieux, déjà ?!

résumé:

Mayhem at the library

"Books are a uniquely portable magic." / @Judd Rivera & @Sílas Carter

Le silence était loin de régner dans cette bibliothèque. Caleigh, les yeux rivés sur les pages de son livre, s’évertue à ignorer le petit monstre qui l’a accompagnée dans ses recherches. Elle tourne les pages, sans un regard pour son frère, qui passe soudain de plaintes muettes à des plaintes bien trop bruyantes. « J’ai faim. » Un soupir d’agacement manque de lui échapper, mais Caleigh tient bon. Elle reste impassible. Lui, par contre, ne se retient pas du tout de soupirer. « J’ai. Faim. » Si dehors, elle semble parfaitement concentrée, ça fait bien plusieurs minutes qu’elle relit encore et encore la même phrase. Ce sale gosse a gagné, mais la brune est bien trop fière pour l’admettre et ne détourne donc absolument pas ses yeux des pages.

Enfin, jusqu’à ce que son livre tombe comme par magie -littéralement- sur ses genoux, fermé. Caleigh cligne des yeux en observant l’ouvrage, avant de relever lentement ses pupilles vers le petit monstre de frère qui la nargue, en plus de ça. Un claquement agacé de langue est tout ce qu’elle a le temps de répondre, puisque le silence est brisé par autre chose que la famine de Sílas. Elle fronce les sourcils, tournant son attention vers les bruits assourdissants au fond de la bibliothèque, puis les personnes qui semblent le fuir. « C’est l’heure de la pause, non ? » Un soupir lui échappe cette fois. “C’est pas drôle, Sí-” Elle ouvre des yeux ronds, observant les livres fendre l’air autour d’eux. Médusée, elle suit leurs trajectoires du regard tout en posant son livre sur la table, avant de se lever d’un seul geste avec son petit frère. Ils s’approchent du groupe qui s’est amassé pour regarder les ouvrages prendre leur envol. Un homme à leur côté prend la parole pour dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. « Bordel, qu’est-ce qui se passe ? » Enfin, surtout pour elle, puisque Sílas déjà exprimer ses pensées sur le sujet un peu plus tôt. “Je n’en ai aucune idée…” Sidérée, elle secoue la tête pour se ressaisir lorsque son petit frère propose une piste pour régler la situation. « Euh... Les livres sont trop nombreux pour ma télékinésie mais… Peut-être à plusieurs… » Côté télékinésie, elle ne va pas pouvoir faire grand-chose. “Pour ce plan-là, je ne peux rien faire. Et pas sûre que je puisse charmer des livres… Ça ne marche déjà pas sur toi, Sílas…” Une pique gratuite adressée à son petit frère, qu’elle regrette aussitôt. Ce n’est pas le moment enfin, Caleigh… Tu ne peux pas te comporter comme ça en public. Tu es la Brume Salvatrice. “Heu, je veux dire… Je ne suis pas sûre que mouiller les livres soit une bonne idée.”

Résumé:

Mayhem at the library

- Euh... Les livres sont trop nombreux pour ma télékinésie, mais… Peut-être à plusieurs…

Il tourna la tête vers l’inconnu qui venait de prendre la parole, rassuré de savoir qu’il y avait au moins un aéromancien dans le groupe. Mais oui, à lui tout seul… Il lui faudrait une concentration extrême et il semblait bien jeune pour avoir atteint la maitrise parfaite de ses dons. Après, les apparences ne faisaient pas tout et Judd avait peut-être devant lui un jeune bourrasqueur qui manquait simplement de confiance.

- Pour ce plan-là, je ne peux rien faire. Et pas sûre que je puisse charmer des livres… Ça ne marche déjà pas sur toi, Sílas…

Une seconde voix, féminine cette fois-ci, lui fit arquer un sourcil. Pas une aéromancienne donc et les deux semblaient se connaitre. Peut-être deux ami·es au vu de la pique de la seconde sur le premier. Ou une tentative de séduction quelque peu… pimentée ? Qui était la Sentinelle pour juger les nouvelles façons de se charmer à l'époque où les sms avait remplacé les missives enflammées ?

- Heu, je veux dire… Je ne suis pas sûre que mouiller les livres soit une bonne idée.

Quel trio de qualité iels faisaient ! Et personne à l'horizon qui les rejoignaient pour gérer la situation : la bibliothèque s'était vidée aussi vite que la billetterie du Eras Tour de Taylor Swift.

- Une aquamancienne, un aéromancien et un pyromancien dans une attaque de livres. On dirait le début d’une mauvaise blague.

Judd expira longuement avant de se baisser à nouveau en voyant un dictionnaire lui foncer dessus. N’y avait-il vraiment plus personne pour venir les aider ? Les gérant·es de ce lieu ? À moins qu’iels soient déjà occupées à tenter de régler la source du problème : les livres n’avaient pas pu se mettre à voler tout seuls !

- Je peux potentiellement lester quelques livres au vol en me servant des pierres du sol. Ça pourrait vous aider ?

Proposa-t-il à l'attention de l'aéromancien.

- Et peut-être que vous… Oulah.

Cette fois-ci, c’était une revue légère, mais coupante comme un rasoir qui frôla son crâne nu.

-… pouvez essayer de toucher seulement les couvertures avec des jets d'eaux pour faire pareil sans trop les abimer et on tente de les attraper, madame…

La brune lui disait quelque chose, mais impossible de mettre un nom sur son identité ! À vrai dire, c’était la même chose de son ami, Judd était persuadé l’avoir déjà croisé au 13th.

Résumé:

Mayhem at the library

Seul, on avance plus vite. Mais ensemble, on avance plus loin !
Pensez à tirer les dés pour voir si votre plan grandiose fonctionne sur les livres hey

attention à ne pas tout cramer, à ne pas les mouiller ou à ne pas les envoyer sur la tête de quelqu'un en essayant de les maîtriser. aah

29 ans (29.08.1994 ♍︎).

Mayhem at the library

21.02.24

TW : aucun

Lorsque le livre échoue mystérieusement sur ses cuisses, la Sorcière sait aussitôt qui doit-elle tenir pour responsable de cette curieuse perte : mais si elle porte un regard assurément culpabilisant sur ce dernier, elle s’abstient de tout commentaire, empêchée par les livres voletant au-dessus de leurs têtes qui détournent bien heureusement son attention. « C’est pas drôle, Sí- » Ce n’est pas de sa faute si elle n’a pas d’humour : il ne faut pas oublier que le premier enfant est toujours un brouillon par rapport au chef-d’œuvre qu’est le dernier.

Mais puisque ce n’est pas l’heure de la pause (dommage pour son ventre affamé), Sílas est bien obligé de se lever de sa chaise pour suivre la troupe de curieux, qui observent les livres s’échapper des étagères, sans que personne ne tente quoique ce soit pour les retenir. « Pour ce plan-là, je ne peux rien faire. Et pas sûre que je puisse charmer des livres… Ça ne marche déjà pas sur toi, Sílas… » Puisqu’il ne comprend pas trop le sous-entendu, outre le fait qu’il soit plus têtu que la couverture des vieux ouvrages, il nargue sa soeur d’un regard narquois avant de répondre, d’une voix sifflante : « C’est pas comme ça que tu vas réussir à me ramener chez toi, tu sais. » « Heu, je veux dire… Je ne suis pas sûre que mouiller les livres soit une bonne idée. » Une deuxième grimace se dessine sur son visage, tandis qu’il apparaît comme hésitant durant quelques secondes : et pourquoi pas ?

« Bon, il y a d’autres aer… » Ses bras se dépliant pour que ses paumes atterrissent sur ses hanches, le coréen balaye les alentours du regard tout en parlant, n’ayant même pas remarqué que tous les autres badauds étaient partis pendant qu’il se chamaillait avec sa soeur. « …Euh…Ils sont où, les autres ? » Fronçant ses sourcils sous l’incrédulité, il mordille l’intérieur de sa joue tout en regrettant de ne pas avoir décampé pendant qu’il était encore temps : il n’ira pas jusqu’à dire qu’il l’a dit, mais il l’a dit. « Une aquamancienne, un aéromancien et un pyromancien dans une attaque de livres. On dirait le début d’une mauvaise blague. » Bizarrement, il n’a pas vraiment envie de rire pour le moment. « Je peux potentiellement lester quelques livres au vol en me servant des pierres du sol. Ça pourrait vous aider ? » Prenant une fine inspiration nasale, il hausse ses épaules en contemplant l’essaim de livres qui tourbillonnent au-dessus d’eux. « Je crois qu’il faut tout tenter… » « Et peut-être que vous… Oulah. » Ayant reculé d’un pas sous l’attaque subie par leur acolyte du jour, il se place à côté de sa soeur sans quitter Judd des yeux. « Ils viennent beaucoup vers vous, hein… Vous leur devez de l’argent ? » Il parle un peu trop vite puisque, au moment même, une encyclopédie furieuse fonce en leur direction en fendant l’air, l’obligeant à se déplacer rapidement en arrière, attrapant les épaules de sa soeur au passage pour lui éviter d’être assommée. Elle n’a plus beaucoup de neurones en état de fonctionner, il ne faudrait pas qu’elle perde les derniers survivants. « … pouvez essayer de toucher seulement les couvertures avec des jets d'eaux pour faire pareil sans trop les abimer et on tente de les attraper, madame… » On tente de les attraper ? Il se croit dans Pokémon ?

C’est là qu’on peut voir la différence de priorité : le coréen, lui, s’en fiche totalement de les abîmer du moment qu’eux ne l’abîment pas lui. « Bon, allez… » Claquant sa langue sur son palais, il plisse légèrement ses paupières en tentant de dissiper ses pensées désordonnées, alors que ses mains se rapprochent l’une de l’autre, paumes légèrement ouvertes et doigts repliés, tandis que ses yeux se lèvent vers les livres qui virevoltent au-dessus d’eux ; sous l’impulsion de ses pouvoirs, une vingtaine de manuscrits s’immobilisent d’abord avant de redescendre calmement pour se poser sur le sol, sursautant quelque peu avant de totalement se stabiliser sur l’immense tapis. Considérant sa petite pile de livres en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, il racle discrètement sa gorge avant de déclarer : « Bon ben… On ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé. »

résumé:

Mayhem at the library

"Books are a uniquely portable magic." / @Judd Rivera & @Sílas Carter

Caleigh se tient droite, Caleigh se reprend, parce que Caleigh est une personne importante. Et surtout, ses manies enfantines et les chamailleries qu’elle a avec son frère ne sont pas vouées à être connues. C’est une facette d’elle qu’elle refuse de montrer, car ça briserait ce masque qu’elle essaye de garder bien solide. Mais sous l’agacement, après avoir supporté pendant ce qui lui a paru des heures les chouineries de son monstre de frère qui n’est pas capable de se tenir en bibliothèque, oui, elle a un peu craqué. Mais elle s’est rapidement reprise, en partie grâce à la remarque cinglante de son frère d’ailleurs, et heureusement leur partenaire de misère n’a pas relevé.

Lorsque son frère commence à évoquer la possibilité d’autres aéromanciens, il s’arrête brutalement en regardant autour de lui. Elle suit son regard, aussi médusée que lui de trouver qu’ils ont tous quitté le bateau. « …Euh…Ils sont où, les autres ? » Elle hausse les épaules. “Je crois bien qu’il n’y a plus que nous trois…” Leur compagnon prend la parole, surenchérissant. « Une aquamancienne, un aéromancien et un pyromancien dans une attaque de livres. On dirait le début d’une mauvaise blague. » Caleigh sourit nerveusement. Il n’a franchement pas tort, mais elle rira plus tard. Il ébauche alors un plan d’action, pour ceux d’entre eux qui ne sont pas capables de télékinésie. Elle sursaute, lorsque l’interlocuteur est attaqué. Son frère se place à côté d’elle et, par réflexe, elle pose une main dans le haut de son dos, quelques secondes, avant de la laisser retomber le long de son corps. « Ils viennent beaucoup vers vous, hein… Vous leur devez de l’argent ? » Elle soupire. “Ce n’est vraiment pas le moment pour-” Elle n’a pas le temps de finir sa remontrance, puisqu’un livre les vise à présent. Sílas l’attrape par les épaules, lui évitant une belle bosse et un repos loin d’être choisi. Elle lui sourit pour le remercier, avant de prêter attention à la suite de la stratégie de Judd. « … pouvez essayer de toucher seulement les couvertures avec des jets d'eaux pour faire pareil sans trop les abimer et on tente de les attraper, madame… » Spontanément, elle répond à l’interrogation. Parce que oui, il n’y a pas le temps pour les plaisanteries, mais il y a le temps pour les présentations. “Carter. Caleigh Carter. En tout cas, ça vaut le coup d’essayer.”

Tandis que son frère va de son côté pour tenter d’arrêter les livres, Caleigh s’éloigne à son tour pour viser un autre groupe de livres. Après s’être baissée pour éviter leur assaut, la Brume Salvatrice repère une fontaine à eau, plus loin. Elle inspire profondément et tend la main vers celle-ci. L’objet tremble quelques secondes, avant que l’eau ne s’en échappe, pour venir jusqu’à elle, au-dessus de sa main. De l’autre, elle fait des cercles, séparant en petites sphères le liquide à sa disposition. Puis, elle lève ses mains vers le haut, envoyant chaque sphère sur la couverture d’un livre. Deux dizaines de livres sont touchés et perdent de la hauteur, permettant à Caleigh de commencer à les attraper un à un. Ils sont, fort heureusement, intacts. Elle jette un coup d'œil à son frère, qui est parvenu à en récupérer autant qu’elle. Bien, ils s’en sortent plutôt pas mal pour l’instant.

Résumé:

Mayhem at the library

Le claquement de langue du jeune homme l’amusa pendant une seconde. Judd était habitué à entendre le même son de la part de son co-équipier, Edme. Une seule seconde, oui, car son attention fut vite happée par la présentation de la jeune femme. Caleigh Carter. N'était-ce pas le nom de la Brume Salvatrice, ça ? Oh, il y repensera après car un autre livre se rapprocha à vive allure de son crâne nu - ils avaient vraiment un soucis avec lui - tandis que l’inconnu tentait d’utiliser son aérokinésie pour les arrêter. Judd préféra se baisser de quelques centimètres plutôt que de finir un Atlas dans la figure, avant de finalement se relever face aux réussites de son nouveau compagnon d’infortune.

- Bon ben… On ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé.
- Vous êtes bien dur avec vous-même…

Une pile de livres calmés se dressait devant le trio. C'était plus qu'une tentative ! L’aquamancienne était toujours à l’oeuvre et s’en tira elle-aussi à merveille, grâce à une maitrise impressionnante de sa magie. Judd hocha de la tête, bien content d’avoir à ses côtés deux jeunes sorciers talentueux. Lui se concentra à son tour, les paumes faces au sol pour se servir des pierres composant le carrelage brillant.

- Manquerait plus que je foute le feu à la Grande Bibliothèque…

Ce n’était même pas murmuré : Judd savait ce qu’il faisait. Même s’il n’avait pas conscience de quel type de pierres était sous ses pieds, il savait qu’elles seraient à la hauteur. Il avait foi en elles, comme depuis sa plus tendre enfance. Le sol se mit légèrement à trembler et de larges morceaux de carrelage se fissurèrent avec précision avant de s’élever dans les airs à la recherche de livres à lester. Le regard haut, les mains agiles, la Sentinelle Incandescente se concentra pour ne pas abimer les couvertures, les pages ou pire, blesser quelqu’un par un morceau de carrelage trop vif et imprévisible. Mais tout se passa à merveille et les pierres filantes se comportèrent comme les notes d’une partition maitrisée depuis des décennies.
Une bonne dizaines de livres retombèrent sur le sol, bloqué par le poids des morceaux de carrelage qui les empêchèrent de s’envoler à nouveau. Il en restait encore pas mal mais à trois, iels avaient transformé l’heure de pointe en une balade plus agréable.

Un regard vers le sol, légèrement abimé puis un autre vers ses comparses, le pyromancien ne perdit ni son sérieux, ni son calme.

- Je payerai les travaux.

C’était mieux que de payer des bouquins qu'on ne trouvait nulle part ailleurs !

- Bon. Ms. Carter et… M.l'Aéromancien, ça va nous prendre du temps de tous les arrêter.

Résumé:

29 ans (29.08.1994 ♍︎).

Mayhem at the library

21.02.24

TW : une drama queen au langage grossier

« Vous êtes bien dur avec vous-même… » Sílas hausse les épaules en contemplant sa petite pyramide de livres, ne sachant pas s’il doit s’en réjouir ou non puisque, dans les faits, il a l’impression d’avoir contribué non pas à l’échelle d’une pierre à l’édifice, mais plutôt d’un caillou jeté dans du gravier. « Si vous le dîtes. » Marmonne-t-il tout bas en tournant son menton pour contempler l’oeuvre de sa grande soeur, qui s’exécute dans la même lignée que lui : des dizaines de livres sont ainsi immobilisés grâce au don de Caleigh, à laquelle il adresse un sourire emplit d’une fierté qui n’a pas besoin d’être formulée.

C’est alors au tour de Judd de faire une tentative : la figure tournée en sa direction sous la curiosité, le coréen l’observe faire en faisant parfois rouler ses billes mordorées vers le plafond, surveillant qu’aucun livre ne se dirige tout droit vers son crâne ou celui de sa soeur. Le plus âgé est suffisamment maître de ses pouvoirs pour le manier avec brio, si bien qu’il parvient à lester une bonne dizaine de livres qui se retrouvent bloqués sur le sol pour alléger le trafic des bouquins voguant au-dessus de leurs têtes. « Pas mal du tout ! » Ayant les bras croisés contre son torse, le coréen hoche son menton de haut en bas d’un air enjoué avant de suivre le regard de son interlocuteur, afin de constater les dégâts vers le sol. Ah « Je payerai les travaux. » - « Ils devraient plutôt vous remercier d’essayer de régler la situation, non ? » Il manquerait plus qu’on leur reproche les dégradations : au moins, ils tentent de résoudre le problème au lieu de laisser les livres propager une véritable tornade dans la bibliothèque. « Surtout que le carrelage ne doit pas compter grand…. Chooooose... » Évitant un livre de justesse, il se cache derrière sa soeur et se croit à l’abri derrière son bouclier humain mais, un glossaire ne semble pas apprécier sa technique de défense puisqu’il se prend le coin de la couverture contre la tempe, l’obligeant à pousser un cri qui est autant de surprise que de douleur : « AH PUTAIN SA RACE » Le langage fleuri est accompagné d’un mouvement de la main, qu’il apporte contre sa blessure en plissant légèrement la paupière concernée. « ÇA FAIT MAL » Juste au cas-où ce n’était pas clair pour ses deux interlocuteurs, voilà, c’est clair maintenant. Il a mal. « Je saigne ? » Demande-t-il en tendant son profil heurté vers sa soeur, pour qu’elle juge de sa blessure (de guerre).

Puisqu’il pense survivre (du moins pour l’instant), Sílas en revient sagement à la conversation et au plus urgent, posant de nouveau son regard sur celui qui prend la parole. « Bon. Ms. Carter et… M.l'Aéromancien, ça va nous prendre du temps de tous les arrêter. » - « Carter aussi. » Précise-t-il en remuant légèrement le bout de son nez, nez qu’il lève en direction du flux d’ouvrages qui passent toujours au-dessus de leurs têtes en soupirant d’agacement. « J’suis pas bénévole ici, moi. » Il veut bien faire preuve de bonne volonté mais passer la journée à foutre une raclée aux livres n’est clairement pas dans ses projets. « Pourquoi il n’y a pas de responsable dans cette foutue librairie ? Ils ont pris la fuite ? » Tout en parlant, une articule l’une de ses mains pour crocheter plusieurs livres qu’il abat contre le sol, sans se préoccuper de leur état. S’il ne veulent pas qu’on abîme leurs précieux ouvrages, ils n’ont qu’à s’en occuper eux-mêmes : CQFD. « On peut pas aller manger quelque chose, plutôt ? J'ai faim. » Et il est blessé, si vous avez oublié.

résumé:

Mayhem at the library

"Books are a uniquely portable magic." / @Judd Rivera & @Sílas Carter

Les présentations faites - enfin, pour Caleigh en tout cas-, les efforts pour calmer les livres qui volaient furieusement dans toute la bibliothèque commencent. D’abord ceux de Sílas, qui en immobilisa un bon nombre. Face à la remarque modeste de ce dernier, leur compagnon d’infortune réplique : “Vous êtes bien dur avec vous-même…” Si elle ne le manifeste pas, Caleigh est tout à fait d’accord. Mais pour l’heure, elle se concentre surtout sur sa part du travail, arrêtant à son tour une dizaine de bouquins.

Enfin, ils peuvent observer les exploits du pyromancien. La Brume Salvatrice observe les morceaux de carrelage s’élever sous la magie de Judd pour lester une dizaine de livres avec succès. Caleigh sourit brièvement lorsque c’est au tour de son frère de féliciter leur partenaire de galère. Puis, suivant les regards des deux hommes vers le sol, elle grimace. Efficace, oui, mais les dégâts ne sont pas moindre. « Ils devraient plutôt vous remercier d’essayer de régler la situation, non ? » Il n’a peut-être pas tort, mais pour autant ce n’est pas certain qu’ils apprécient énormément la méthode. « Surtout que le carrelage ne doit pas compter grand…. Chooooose... » S'apprêtant à le réprimander, c’est un livre qui le fait à sa place en s’attaquant à l’aéromancien. Elle ne peut empêcher un soupir exaspéré lorsqu’il se cache derrière elle, avant de se retourner brusquement en l’entendant crier. Elle apporte aussi sa main à sa tempe, Caleigh, mais c’est plutôt parce que Sílas la fatigue. “Oui, tu saignes… En tant que médecin, j’affirme que tu n’en as plus pour très longtemps. Fais ton testament.” Elle secoue la tête, se reprenant. Décidément, il est particulièrement dur d’être une adulte responsable à côté de cet énergumène. Adressant à Judd un sourire gêné, elle rajoute : "Veuillez m'excuser."

Caleigh se tourne vers Judd, alors que celui-ci prend la parole. ”Bon. Ms. Carter et… M.l'Aéromancien, ça va nous prendre du temps de tous les arrêter.” Caleigh contemple les livres qui volent encore joyeusement dans tous les sens. Il y en a encore beaucoup trop. Elle ne relève pas la présentation de son frère, occupée à réfléchir à comment régler la situation plus rapidement. “Vous avez raison, Monsieur… ?” Elle venait de réaliser, en effet, qu’elle ne lui avait pas demandé son nom. Mieux vaut tard que jamais. « J’suis pas bénévole ici, moi. » Sérieusement, Sílas ? Elle n’apprécie pas non plus particulièrement ce qui se passe, mais tout de même. « Pourquoi il n’y a pas de responsable dans cette foutue librairie ? Ils ont pris la fuite ? » Encore une fois, l’herbe lui est coupée sous le pied : elle est outrée de voir le jeune homme utiliser sa magie pour maltraiter de pauvres livres. “Bon sang, tu peux pas faire plus doucement ?” Un soupir. Son regard balaye la pièce pour trouver une autre fontaine à eau. Le responsable va l’entendre, en tout cas… Quand elle saura où iel est. « On peut pas aller manger quelque chose, plutôt ? J'ai faim. » Elle se tourne vers lui, les yeux écarquillés. “Tu n’es pas sérieux ? On ne va pas simplement quitter la bibliothèque en laissant tout ça en plan !”

Résumé:

Mayhem at the library

Félicitations, votre mission est accomplie !
Le personnel de la bibliothèque pour vous remercier de votre aide précieuse, vous offre le repas du midi !
NB : vous pouvez continuer si vous le souhaitez avec le déjeuner entre vous, ou arrêter ici

Mayhem at the library

- Carter aussi.

Pendant un instant, le regard de Judd passa de l’un·e à l’autre, cherchant à comprendre le lien qui les unissait. Ce n’était pas ses affaires, bien que les taquineries de Ms Carter envers son homonyme semblait plus tenir de l’adelphie que du couple. Mais à nouveau, cela ne le regardait pas et Judd s’empressa de penser à autre chose et surtout, de se baisser lors d’une nouvelle attaque livresque.

- Vous avez raison, Monsieur…
- Judd. Judd Rivera.

Quant à son poste au sein du Coven des Volcans, iels auraient bien l’occasion d’en parler un jour, quand il n’y aurait plus de livres volants ou de volonté de nuire envers de simples lecteurices assidus. Quoique… Le 2e Carter semblait bien plus intéressé à l’idée de manger que de sauver d’autres ouvrages. La mention d'un repas fit légèrement gargouiller son ventre.

- On peut pas aller manger quelque chose, plutôt ? J'ai faim.
- Tu n’es pas sérieux ? On ne va pas simplement quitter la bibliothèque en laissant tout ça en plan !

Judd arqua un sourcil face à la conversation des deux, persuadé à présent qu’il s’agissait bien de deux adelphes au vu de la façon de se répondre. Ça lui tira un sourire amusé alors que son regard se leva vers le plafond. Les livres semblaient moins virulents et moins nombreux. Peut-être avaient-ils fait le boulot nécessaire et que c’était suffisant… Ou que quelqu’un avait pris les commandes de la situation à un autre endroit de la Bibliothèque.

- Je suis assez d’accord avec M. Carter. Nous avons déjà empiété sur le rôle des Bourrasqueurs ou d’autres aéromanciens bien plus qualifiés que nous…

Il regarda Caleigh pour ne pas laisser penser à Silas qu’il n’était pas un bon aéromancien, avant de reprendre.

- Et puis….
- S’il vous plait ! Bonjour ! Je vous ai vu à l’oeuvre, merci de votre aide, nous nous occupons du reste, j’ai prévenu des collègues qui vont arriver.

Une femme, d’une quarantaine d’années portant une longue robe fleurie leur fit signe de la main. Elle avait de court cheveux qui piquaient vers le haut : iels n'étaient pas les seul·es à avoir été attaqué visiblement. Mais ce n’était pas trop tôt qu'une responsable d'ici vienne les prévenir.

- Donc on peut… partir sans aucune conséquence ?

Sa voix porta aussi loin que possible, au vu de la distance à laquelle la bibliothécaire se trouvait. Judd parlait autant des attaques potentielles en sortant du lieu que des livres légèrement humides ou des pierres arrachées au sol.

- Oui, oui, allez déjeuner ! Au coin, il y a un restaurant sympa, dites de mettre sur la note de Griselda !

Elle disparut aussi vite qu’elle était arrivée, tel un vent frais du matin qui venait vous rappeler qu’il était temps de rentrer. Se retournant vers les Carter, Judd remonta sa paire de lunette par réflexe.

- Et bien, visiblement, nous sommes invités à déjeuner par la Grande Bibliothèque. Je ne suis pas de service aujourd’hui, je ne dirais pas non à un repas tout frais payé pour nos humbles services. Qu’en dites-vous ?

Résumé:

29 ans (29.08.1994 ♍︎).

Mayhem at the library

21.02.24

TW : une drama queen au langage grossier

Après avoir assimilé son patronyme à celui de sa soeur, Sílas observe les ricochets que font les yeux du troisième de leur groupe, passant de l’un à l’autre dans un élan visiblement perplexe ; ne sachant discerner les soupçons de l’inconnu, il plisse légèrement ses paupières en le fixant plutôt, en attendant qu’il livre simplement son nom. Ce dernier ne lui évoque rien de particulier, mais comme il n’est pas franchement doué pour les retenir — certains diront que c’est de la mauvaise volonté, il pourrait aussi bien l’avoir croisé au moins six fois qu’il ne s’en souviendrait guère davantage. « Enchanté. » C’est dit sans grand effort, mais vu les circonstances on lui pardonnera son manque d’enthousiasme : levant plutôt le nez vers les bouquins qui continuent de voleter dans l’air, il plisse son nez en même temps qu’il fronce ses sourcils, le tout venant s’agrémenter d’un sourire satisfait lorsque les gargouillements du ventre de Judd se font entendre, lui donnant raison. Si, ça lui donne raison : inutile de négocier. « Votre ventre est d’accord avec moi. » Il le constate avec malice, et même sa-soeur-la-râleuse n’est pas suffisante à lui faire perdre son sourire, et encore moins son objectif : ils sont deux contre deux. Lui et le ventre de Judd, et Judd et Caleigh. « Je suis assez d’accord avec M. Carter. » Comment ne pas l’être ? « Nous avons déjà empiété sur le rôle des Bourrasqueurs ou d’autres aéromanciens bien plus qualifiés que nous… » - « Vous êtes en train d’dire que j’suis pas doué ? » Penchant légèrement son menton sur le côté, il cligne plusieurs fois des cils en essayant de trouver un autre sens à ces paroles, sans savoir s’il doit s’en sentir vexé ou non.

Heureusement, son attention est rapidement détournée par la silhouette d’une femme venant en leur direction, et qui les libère des responsabilités qui ne sont pas les siennes : soulagé, Sílas redresse ses épaules en affichant un sourire conquis en se retournant vers sa soeur, affichant une expression qui veut clairement dire ‘’j’ai gagné’’, et à laquelle la brune doit être bien trop habituée pour en être encore agacée. Quoique. « Et bien, visiblement, nous sommes invités à déjeuner par la Grande Bibliothèque. Je ne suis pas de service aujourd’hui, je ne dirais pas non à un repas tout frais payé pour nos humbles services. Qu’en dites-vous ? » Les bras croisés contre son torse, il pivote sur ses talons pour se retourner vers Judd, auquel il demande, curieux : « Vous n’êtes pas en service de quoi ? » Il a aucun de politesse que de délicatesse, si bien qu’il parle comme un enfant qui n’a aucun filtre, et il n’en éprouve aucune gêne. « Je dis qu’on y va avant qu’elle change d’avis. » Puisqu’il a déjà oublié le nom de la femme s’étant présentée à eux, Sílas empoigne le bras de sa soeur en disant, d’une voix joyeuse : « On récupère nos affaires et on se retrouve devant l’entrée. » Ne laissant le choix ni à l’un ni à l’autre, Sílas traîne sa soeur jusqu’à leur ancienne position afin d’enfiler sa veste à la hâte, attendant patiemment qu’elle rassemble son bordel — à ses yeux de maniaque, ça l’est — avant de rejoindre Judd. « J’ai faim. » Si jamais quelqu’un l’ignorait encore. « C’est lequel, de restaurant déjà ? »

résumé:

Mayhem at the library

"Books are a uniquely portable magic." / @Judd Rivera & @Sílas Carter

Apprenant enfin le nom de leur partenaire d’infortune, Caleigh adresse un sourire poli et amical au dénommé Judd Rivera. C’était agréable d’enfin pouvoir nommé celui qui les assistait dans ce désastre. Un désastre qui ne semblait pas prêt d’être terminé, puisque des livres continuaient de voler à travers la pièce. Caleigh ne l’avouera pas pour son image parfaite, mais il était vrai que l’idée de passer la journée à arrêter des livres fous ne l’enchantait pas. Cependant, lorsque son petit frère parle de manger à la place, elle s’offusque de son comportement irresponsable : ils ne peuvent pas simplement partir comme ça, alors le désordre règne encore. Malheureusement, il semble que Caleigh soit en minorité : le premier indice est le gargouillement qui émane du ventre du pyromancien, gargouillement qui n’échappe pas au petit monstre qui voit l’opportunité de renverser la tyrannie de sa soeur. « Votre ventre est d’accord avec moi. » Caleigh secoue la tête, dépitée. Quel gamin. « Je suis assez d’accord avec M. Carter. » L’hydromancienne hausse un sourcil. « Nous avons déjà empiété sur le rôle des Bourrasqueurs ou d’autres aéromanciens bien plus qualifiés que nous… » Elle pense à ses paroles un instant. Il n’a pas tort, après tout : ce n’est pas leur rôle. Et puis, ils pourraient finir par abîmer les livres. Cet homme est plein de sagesse. « Vous êtes en train d’dire que j’suis pas doué ? » Caleigh secoue la tête au questionnement de Sílas. “Non, pas du tout. Il dit surtout que nos magies, la pyromancie et l’hydromancie, pourraient finir par abîmer les livres.”

Une femme s’approche d’eux, interrompant la conversation sur la suite des événements. C’était une responsable, qui les remerciait de leur aide et leur offrait le déjeuner, expliquant que des collègues allaient s’en occuper. “Et bien, visiblement, nous sommes invités à déjeuner par la Grande Bibliothèque. Je ne suis pas de service aujourd’hui, je ne dirais pas non à un repas tout frais payé pour nos humbles services. Qu’en dites-vous ?” Curieuse lorsque Judd affirme qu’il n’est pas de service, heureusement son frère s’occupe de lui demander : elle n’aurait pas osé de peur d’être indiscrète. C’est l’avantage, parfois, d’avoir un frère qui se fiche bien d’être indiscret. Ou casse-pied. Ou un petit monstre. Petit monstre qui s’accroche maintenant à son bras, joyeux. « On récupère nos affaires et on se retrouve devant l’entrée. » - “Sílas, attends-” Elle lance un regard impuissant vers Judd, alors que son frère la traîne vers leurs affaires. Elle récupère sa veste et range ses affaires en vrac dans son sac, avant de suivre le jeune homme pour rejoindre leur aîné. « J’ai faim. » Caleigh roule ses yeux vers le haut. Qu’il est épuisant. « C’est lequel, de restaurant déjà ? » Caleigh ne se souvient pas d’un nom, seulement des indications. “Je crois que la responsable a dit qu’il était au coin de la rue. Il ne me semble pas qu’il y ait beaucoup de restaurants, dans cette direction, on ne devrait pas peiner à trouver."