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[ Abandonné ] onirisme ☾ ft. Maïa
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onirisme
@"Maïa Hamilton" & @Alasdair Galbreath
Clouds are marching along. Singing a song, just like they do. If the clouds were singing a song. I'd sing along, wouldn't you too ?
tw : mention de taxidermies ☽ ☾ L'obsidienne gobe le macrocosme, ses ombres proliférant aux ruelles étriquées pour se repaître des ultimes empreintes diurnes. Quelques éclats fendent son velours couleur ténèbre, incandescent autour d'un astre qui domine, assise sur son trône d'étoiles. La nuit a emporté les badauds, arrachant les consciences pour mieux les border de son murmure cotonneux. L'antre des merveilles s'est éteinte, les murs jonchés d'ombres décharnées sous les regards vitreux de bestiaux trépassés devenus gardiens. À l'étage siège le maître des lieux, ouaté dans un temple de couvertures cerné par des étagères encombrées de babioles hétéroclites toutes aussi singulières les unes que les autres, tel le prolongement de son musée personnel. Autel sacré où la magie opère. Sommeil profond, maître des songes s'en est allé, vagabondant aux lubies amphigouriques de son subconscient. L'étourneau s'est également envolé, sa carcasse au plumage gonflé lové à la gargue du sorcier.
Le royaume interne est devenu plaine sans frontière, arpentant les landes de son subconscient aux nuances d'automne bigarrées et à la fragrance des feuilles mortes tapissant le sol. Volatile tournoie autour de son mage, s'offrant une escapade paisible où ils ne franchiraient guère les portes de leur cocon commun. Juste Alasdair et Caelum, reclus à leur petit monde qu'ils peuvent modeler selon leur désidérata. Il avait toujours apprécié l'automne, lorsque les chaleurs étouffantes de l'été s'éteignent et que les teintes se métamorphosent, lorsque la pluie noircissait les pierres d'Edimbourg, lorsque le petrichor montait aux naseaux, les paumes réchauffées par une tasse de thé chaud. Presque autant qu'il aimait le printemps. Maître des songes se laisse alors tomber dans un tas de feuilles aux couleurs chaudes, sous un rire qui s'envole en toute légèreté, rejoint par le familier qui se dissimule sous l'amas qui bruisse à chacun de ses bonds. Alors il dessine des formes complexes aux nuages, le ciel devenant sa toile, tous deux égarés dans une bagatelle de deviner ce qui s'esquisse sous leurs mires.
Âpre pré-sentiment tord soudainement les tripailles de l'oniromancien, décelant l'anomalie au sein de son monde parfait. Intrus. Le mot court à son encéphale comme le ferait un frisson saumâtre. Quelqu'un — ou quelque chose — venait de déchirer la paroi de son rêve pour s'y infiltrer. « Nous sommes observés. » qu'il souffle mentalement à l'étourneau, demeurant mutique afin de ne guère éveiller les soupçons. « Je vais faire un tour. » transmets psychiquement le volatile avant de fendre l'air, disparaissant dans un vol de reconnaissance pour tenter de déceler l'auteur de la faille.
Réflexe défensif immédiat, Maître des songes tord son univers, appelle l'ombre ténébreuse d'une nuit sans étoiles où seule la lune pleine domine, surplombant en œil aveugle. La plaine se moût, l'humus humide vomissant une forêt de troncs aux branches décharnées prêts à saisir l'intrus de leurs phalanges insidieuses. Il pourrait presque se changer en monstre, Alasdair, paré à aborder une gueule emplie de tenailles affutées pour défendre le territoire de ses propres rêves, façonner une meute de loups aux babines avides de chairs. Cette nuit, il serait le cauchemar de ce qui venait de franchir les portes de son royaume sans y avoir été convié, tant qu'il n'était pas certain qu'il ne risquerait rien.
Le royaume interne est devenu plaine sans frontière, arpentant les landes de son subconscient aux nuances d'automne bigarrées et à la fragrance des feuilles mortes tapissant le sol. Volatile tournoie autour de son mage, s'offrant une escapade paisible où ils ne franchiraient guère les portes de leur cocon commun. Juste Alasdair et Caelum, reclus à leur petit monde qu'ils peuvent modeler selon leur désidérata. Il avait toujours apprécié l'automne, lorsque les chaleurs étouffantes de l'été s'éteignent et que les teintes se métamorphosent, lorsque la pluie noircissait les pierres d'Edimbourg, lorsque le petrichor montait aux naseaux, les paumes réchauffées par une tasse de thé chaud. Presque autant qu'il aimait le printemps. Maître des songes se laisse alors tomber dans un tas de feuilles aux couleurs chaudes, sous un rire qui s'envole en toute légèreté, rejoint par le familier qui se dissimule sous l'amas qui bruisse à chacun de ses bonds. Alors il dessine des formes complexes aux nuages, le ciel devenant sa toile, tous deux égarés dans une bagatelle de deviner ce qui s'esquisse sous leurs mires.
Âpre pré-sentiment tord soudainement les tripailles de l'oniromancien, décelant l'anomalie au sein de son monde parfait. Intrus. Le mot court à son encéphale comme le ferait un frisson saumâtre. Quelqu'un — ou quelque chose — venait de déchirer la paroi de son rêve pour s'y infiltrer. « Nous sommes observés. » qu'il souffle mentalement à l'étourneau, demeurant mutique afin de ne guère éveiller les soupçons. « Je vais faire un tour. » transmets psychiquement le volatile avant de fendre l'air, disparaissant dans un vol de reconnaissance pour tenter de déceler l'auteur de la faille.
Réflexe défensif immédiat, Maître des songes tord son univers, appelle l'ombre ténébreuse d'une nuit sans étoiles où seule la lune pleine domine, surplombant en œil aveugle. La plaine se moût, l'humus humide vomissant une forêt de troncs aux branches décharnées prêts à saisir l'intrus de leurs phalanges insidieuses. Il pourrait presque se changer en monstre, Alasdair, paré à aborder une gueule emplie de tenailles affutées pour défendre le territoire de ses propres rêves, façonner une meute de loups aux babines avides de chairs. Cette nuit, il serait le cauchemar de ce qui venait de franchir les portes de son royaume sans y avoir été convié, tant qu'il n'était pas certain qu'il ne risquerait rien.