[Terminé] [Topic Commun] Fais ton Yule !

Le froid commence à s'installer, et déjà la neige est au rendez-vous. Les quelques frileux se pressent dans les cafés et autres pubs à la recherche d'un peu de chaleur, tandis que les plus courageux bravent le froid afin de chercher des cadeaux à offrir aux plus jeunes en cette période de fêtes. Une chose est certaine : la fête de l'hiver est bientôt là.

Cette année, comme à son habitude, le coven des Enfants des Vagues a investi le quartier de Old Town afin de préparer la célébration de la saison hivernale. Les balcons se parent de stalactites, de belles sculptures incroyablement détaillées décorent les murs des bâtiments et une immense patinoire s'étend sur une grande partie du Grass Market. Grâce aux aéromancien.ne.s les plus expérimenté.e.s, la pluie annoncée à la météo du jour est remplacée par de petits flocons qui n'entament pas la bonne humeur générale.

Au programme aujourd'hui : jeux en bois pour les enfants, concours de sculpture de neige, marché artisanal spécial fêtes de fin d'année et un spectacle sons et lumières prévu en fin d'après-midi. Venez donc attraper un verre de vin chaud et admirer les efforts de vos ami.e.s hydromancien.ne.s !

Explication du sujet :

Vous pouvez poster autant de fois que vous le désirez ! Pensez tout de même à laisser un peu de place pour tout le monde, et à surtout inclure les arrivants un peu esseulés. C'est l'occasion pour vous de nouer des liens avec des personnages différents, alors ne restez pas uniquement avec vos partenaires habituels de rp !

Essayez de faire des posts courts (max : 500 mots) afin de faciliter les interactions.

Merci de mettre un petit résumé de votre post rp en spoiler à la fin du post, où vous pouvez taguer les personnes que vous mentionnez dedans. Comme ça, pas besoin de lire 30000 pages pour que les retardataires puissent s'intégrer

Nous passerons sur ce sujet au moins une fois par semaine, afin de faire avancer le schmilblick, mais nous pouvons relancer plus souvent en cas de besoin.

Amusez-vous bien

Crédits ; unknown, faerihouses

20/12/23


Message envoyé à  @Kwan Liya, en pleine nuit à une heure indécente. Mais il la sait insomniaque, petite dormeuse aux heures de sommeil trop rares qui rattrape la fatigue accumulée avec des litres de thé le lendemain. Fête sorcière commune, salon fermé pour la journée et rien de mieux à faire que d'aller y faire un tour. Ichabod aurait pu rester chez lui, avec Dante sa minuscule chauve-souris. Mais il a besoin de se changer les idées. Et qui de mieux pour l'accompagner que son amie et collègue Liya ?

Parce qu'elle est au courant de tout, maintenant. Presque. Qu'ils ont rompu cette règle tacite entre eux de ne pas aborder leurs passés respectifs, pour s'ouvrir -bien évidemment- devant des tasses de thé earl grey le mois dernier. Dans le fond ça leur a fait du bien à tous les deux. Un poids qui s'est enlevé de leurs épaules, se confier l'un à l'autre s'est avéré productif. Si le sujet n'a plus été réellement abordé une fois sorti du salon de thé, tous les deux gardent désormais précieusement les secrets de l'autre. Fardeau partagé de deux adultes un peu paumés, tentant d'oublier que leur enfance n'a pas été aussi libre et radieuse qu'elle aurait dû l'être.

Il est un peu en avance, l'Aéromancien. Emmitouflé dans son écharpe, couvert d'un gros •pull over sous sa veste pour contrer la •fraîcheur, Ichabod s'est placé comme convenu dans leurs échanges par sms près de la patinoire pour l'attendre. Quelques •flocons de neige tombent pour finir de planter le décor et enchanter les petits et les grands. Sans doute les Aéromanciens ? qu'il suppose.  
Crédits ; 1001cocktails.com

20/12/23


C'est la réponse qu'elle avait pianotée et envoyée en moins d'une minute à son ami, bien qu'elle soit étonnée de le voir debout si tard... Ce n'était pas dans ses habitudes, mais au vu des derniers évènements, c'était normal.



C'était le dernier message qu'elle envoya après avoir eu l'heure et le lieu de rendez-vous, écoutant pour une des rares fois ses conseils et allant, elle aussi, rejoindre son lit douillet.

Et quelques heures plus tard, la voici en train de scruter la foule qu'elle voit devant elle, à la recherche d' @Ichabod Karlsson , bonnet sur la tête, écharpe autour du coup et grand manteau sur le dos, l'oniromancienne à quand même un peu froid, mais elle oublie bien vite cette condition à chaque fois qu'elle se rend compte que les flocons l'entoure et surtout que bientôt, elle pourra se réchauffer les mains avec un bon verre de vin chaud. Enfin, elle voit le tatoueur un peu plus loin et se dirige directement vers lui, arborant un grand sourire pour le saluer.

" J'espère que ça ne fait pas trop longtemps que tu m'attends ! "

Ça l'embêterai un peu en vrai, de l'avoir fait attendre, c'est qu'elle s'était presque mise en retard, a ne pas entendre son réveil sonner. Heureusement que Tiangou l'avait réveillée, avant qu'elle ne soit vraiment en retard.


Crédits ; 1001cocktails.com

   On aurait pu s'attendre à ce que les Enfants des Vergers n'apprécient que peu la saison hivernale. Après tout, c'est à ce moment de l'année que la nature semble la plus morne, que les arbres sont nus et que les animaux hibernent. Mais ce serait négliger les plantes qui ne fleurissent qu'à compter de décembre comme le chèvrefeuille, le jasmin, ou la rose de Noël telle que la nomment les humains. Ceridwen chérie les saisons comme elles viennent, chacune dans son unicité, car la nature est un cycle est à toujours de quoi offrir à ceux qui savent où chercher.
   De toute façon, même si elle était frileuse, il est hors de question pour la représentante des botanomanciens de ne pas se montrer lors d'un événement aussi important et fédérateur que la célébration de Yule. Est-ce que tout doit être politique ? Off the record, elle vous répondrait que oui. Elle doit prendre soin de son image, s'assurer du soutien indéfectible de ceux qui l'ont menée jusqu'ici. Mais officiellement, elle se contente de se promener parmi les différents stands, de profiter des confiseries, du vin chaud, et des produits vendus par les petits producteurs locaux.
   Son gros chat de mari au bras, @Adama Ofori, Ceridwen fait donc ses premiers pas sur la scène de la place Grassmarket, un sourire commercial figé sur le visage, saluant poliment de loin les connaissances et collègues qui la reconnaissent dans la foule. Il y a quand même des limites : elle est là pour s'afficher, montrer son accessibilité, mais elle ne cherche pas à comploter. Elle ne saurait imposer un tel ennui à Adama qui, s'il l'a soutient dans ses ambitions, est aisément barbé par ce genre de discussion. Alors, quand elle repère de loin la patinoire mise en place par les Enfants des Vagues, elle ne peut s'empêcher de se remémorer leur toute première danse ensemble, avant même de se connaître, il y a de cela une vingtaine d'année. Elle s'arrête et suspend ses bras autour du cou du beau zoomancien à la peau d'ébène dont les couleurs sont si bien mises en valeur par le contraste du paysage laiteux. Monsieur m'accorderait-il l'honneur de m'accompagner sur la glace avant de nous ravitailler ? Elle dépose un tendre baiser sur ses lèvres.

Crédits ; UNKNOWN, FAERIHOUSES

20/12/23

Le bout du nez rosé par ce temps glacial, Maja lève les yeux au ciel et se laisse un peu de temps pour apprécier les flocons qui se déposent sur ses joues fraîches et sa crinière dorée. Emmitouflée sous d'épaisses couches de vêtements, la poupée bien que frileuse ne se laisse pas abattre. Et puis la neige, de toute façon, c'est bien mieux qu'un soleil radieux qui la fait parfois souffrir.

Inspire, expire. Maja se sent bien et pour une fois, elle n'est pas accablée par la foule, bien au contraire. Ses pas craquent sous la neige au sol et elle se dit alors que ces petits moments de vie sont ceux qui pansent les bleus au coeur. De ses mains gantés, elle attrape doucement son téléphone. Pas de réponse. Elle lève les yeux, le cherche du regard. Pas de Cináed à l'horizon.

Elle lui avait pourtant dit à l'avance, il avait accepté. Peut-être qu'il est au lit avec une autre de ses conquêtes rencontrées. Maja soupire à cette idée. Ils devaient passer un peu de temps ensemble, comme autrefois, et pas juste chez elle en pleine nuit quand elle manipule ses rêves.

Elle range son téléphone, se frotte les mains et elle attend. Encore.

Crédits ; Tiard Schulz, unsplash

20/12/23

Dernier baiser volé dans la froideur ambiante, le cœur n'y est qu'à moitié quand les lèvres tremblent — de froid, pas d'émotion. Jolie brunette sous son bonnet s'accroche à son bras et lui glisse un « je t'appelle plus tard » au creux de l'oreille, qu'il n'entend même pas ; dans sa poche son téléphone vibre, rappel à l'ordre de la promesse faite à Maja.
Maja qui compte sur lui, Maja qui l'attend, quand lui-même batifole, perd son temps. « Ouais, à plus... » Les températures glaciales environnantes le rendent acariâtre en plus d'être un piètre menteur, car d'aucuns sait qu'un « à plus » il n'y aura pas. L'enfant des volcans grelotte, souffle dans ses mains gantées de cuir dans un vain espoir de les réchauffer ; le bout du nez et des oreilles rougis par le froid, ses taches de son ressortent plus que d'ordinaire sur ses joues pâles. Pyromancien faiblard sous les affres climatiques des magnificences réalisées par ses homologues Hydromancien, braverait pourtant un désert de glace pour faire plaisir à la poupée de cristal, lui rendre un semblant de pareil de tout ce qu'elle fait pour lui. Le sorcier se montre souvent égoïste, n'en oublie pourtant pas d'avoir un cœur, qui pour Maja déborde de gratitude et de bien d'autres sentiments. Ceux-là même qu'il tente de noyer dans des étreintes sans importance et sans lendemains, comme ces mêmes bras dans lesquels il s'est réveillé ce matin.
Au loin, Maja est là, aussi solaire qu'un levé d'astre sur un lac gelé, son seul sourire ayant, même de loi, le pouvoir de le réchauffer un peu.
Pour se faire pardonner, Cináed contourne la foule, passe par derrière et s'arrête au chalet de vin chaud le plus proche. Contre quelques billets couronnés, échange deux gobelets fumants et retourne vers l'endroit où sa blonde amie l'attend. Se faufile jusqu'à elle dans son dos à pas de loup et, une fois tout près de son oreille, paré de son sourire le plus caustique, manifeste enfin sa présence. « Pardon, y avait la queue ! » Fieffé menteur s'amuse de sa surprise réussie, entend se faire pardonner en lui tendant sa boisson dans un sourire sincère, le seul qu'à elle il adresse toujours. « Pardon. J'suis naze, t'as le droit de m'en vouloir. Mais avant, sache quand même que je suis là malgré ces températures indécentes, et que rien que ça c'est un prodige. » Un prodige rien que pour toi, Maja, comme tout ceux que tu opères depuis des années sur moi...

Crédits ; Tiard Schulz, unsplash

20/12/23

Le pas est désespérément lent dans cette foule réunie pour célébrer Yule. Pas friand des festivités sorcières, encore moins quand les hydromanciens se mettent à l’honneur – comme s’ils avaient besoin de ça. Il avait fallu le convaincre hardiment et répéter encore et encore ce qu’il ne voulait pas entendre : se mettre son coven à dos n’était jamais une bonne idée pour un nouveau départ durable. Il ne peut ravaler son mépris mais doit faire bonne figure, au moins un jour comme aujourd’hui.

« Tu traines. » Renfrogné, les mains dans les poches et la tête dans les épaules, Peryn constate froidement. Quelle idée de merde. Eh, petit con, joue pas à ça, dans l’eau je te trace. « C’est vrai, mais on est pas dans l’eau, là, gros boudin. » Le boudin il t’emmerde. Attends-moi, putain. Peryn s’arrête pour laisser le temps au phoque de rebondir mollement jusqu’à lui. Depuis leur arrivée en ville, Helium n’avait encore jamais exploré ne serait-ce que le port, reprochant à son humain de lui refuser des balades terrestres. C’était un désastre garanti pourtant, mais voilà : quitte à se faire chier, autant se trainer ensemble. Le plus dur avait été de le hisser dans le taxi pour aller jusqu’à Grassmarket.

C’est joli, ici. « C’est mieux quand ya pas ces horreurs », qu’il marmonne en désignant une sculpture de glace. Bah t’as qu’à me sortir quand c’est mieux alors. Bon, tu connais des gens ? Tu me présentes ? Soupir embué. Peryn lève les yeux pour chercher un visage familier dans les environs : il n’en connait pas beaucoup, encore aujourd’hui. Ya Ichabod un peu plus loin avec une femme qu’il ne connait pas, tatouages qu’il devine vaguement. Maja est là aussi – son profil en tout cas, en compagnie elle aussi. Peryyyyyn. Heliuuuuuum, ta gueule. Viens, on va aller patiner plutôt, ce sera fun. Ouais… on a pas la même conception du fun. Helium, t'es lent, grouille ! MAIS TA GUEULE !

Résumé:

Crédits ; 1001cocktails.com

Ronan n’attend même pas la réponse de sa cousine. Elle enfile à la va-vite son manteau le plus chaud – celui avec un capuchon ourlé de fausse fourrure – sa tuque et ses moufles tandis qu’elle s’échappe de la maison, porte-clé coincé entre ses belles incisives blanches. Bastet patiente déjà à côté de la voiture, un bonnet rouge enfoncé sur sa grosse tête pour protéger ses rondes oreilles du froid. (C’est complètement inutile. Les lions de l’Atlas ont des poils plus longs que leurs frères africains. Mais le sorcier aime tellement Noël pardon, Yule, qu’elle n’a pas pu s’empêcher d’y aller all out.) À peine quelques minutes et elles ont rejoint les limites d’Old Town ; la pyromancienne y abandonne sa voiture pour lui épargner les malheurs de la neige.

Ronan a tenté de traîner ses colocs, sans succès. Toustes occupé.e.s en cette magnifique journée. Pareil pour la plupart des Roseline. (Ça vieillit trop vite, ces adelphes.) Pouvaient pas se libérer ne serait-ce que quelques heures pour profiter de la fête. Qu’à cela ne tienne : la blonde n’allait pas laisser cette occasion s’échapper. Elle ne survient qu’une fois par année. Ça lui rappelle les célébrations qu’elle organisait avec sa mère sous le sapin illuminé. Il fait froid ; c’est justement le moment de se bouger le derrière et d’allonger les journées courtes.

Sur place les groupes s’amassent déjà. L’enfant des volcans survole du regard les visages et repère aussitôt quelques présences familières. Mais elle n’est pas venue ici pour faire la conversation. Peut-être quelques achats, le marché est magnifique dit-on – plus tard, cela dit. Non, comme d’habitude Ronan est venu avec une idée précise en tête. Celle de construire la plus grosse et la plus incroyable des sculptures de neige qu’un.e pyromancien.ne puisse créer, histoire d’en mettre plein la vue aux hydros.

Un fort.

Elle s’aperçoit vite que c’est plus difficile que prévu. La neige fond trop rapidement dans ses mains. Ça doit être à cause du froid. Ouais, c’est ça, à cause du froid. (Curse her fire heritage.) Tout le monde sait que les enfants des volcans sont allergiques au froid. Son nez se teinte déjà de rouge. Bastet tente de l’aider avec sa truffe déjà toute mouillée mais se plaint bientôt de la température à son tour. Fais attention, Ro, tu vas attraper la mort. Son sorcier l’ignore. Avec rage elle s’empare d’un petit tas de neige et le lance, protégée par son demi mur érigé avec difficulté.

La boule vient percuter le dos d’un homme accompagné d’un phoque qui se dirigeaient ensemble vers la patinoire. Oh. Oh. Elle éclate de rire. Alors ça c’est une idée. Une merveilleuse idée. (Si elle arrive à faire des boules un peu plus grosses – tâche presque impossible.) L’homme pourra aisément prendre sa revanche. C’est probablement un hydromancien.

Probablement. Il a un phoque, non ? Ou c’est une otarie ? Logique. Peut-être qu’elle pourrait en faire son allié pour construire le fort.

Des enfants (et quelques adultes) ont observé la scène. Iels semblent prêt.e.s à contribuer aux efforts pour semer le chaos.

Résumé :

Crédits ; unknown, faerihouses

“Cette célébration a entièrement perdu son côté rituel ! Quelle idiotie de faire participer n’importe qui, vraiment. Nous n’allons pas nous mêler à la plèbe, et puis quoi encore ?!”

Voilà les paroles auxquelles j’ai droit une fois de plus. La fête de l’hiver est toujours un sujet sensible pour les Karlsson, toutes le sont en vérité. Oh, il faut entendre les vociférations de Madame Karlsson durant la fête de l’été ! Nous avons notre propre célébration à New Town, aussi vous ne la verrez jamais mettre un pied à Old Town. Lui non plus, d’ailleurs. Ce qui me laisse le champ libre pour “représenter la maison Karlsson”, sans avoir à masquer complètement qui je suis.

Mais cette fête est aussi difficile pour moi. Parce que j’ai l’impression d’être de trop, parce que je dois constamment surveiller mes arrières. Et si on me voyait m’amuser ? Et si je parlais à quelqu’un qui n’en vaut pas la peine, un pauvre de surcroît ? Les yeux et les oreilles de mes détracteurs sont partout, qu’il s’agisse de fidèles de la famille ou de nos ennemis. Je dois éviter les scandales à tout prix, et c’est peut-être pour ça que je n’arrive pas à me détendre.

Lucius voulait que nous nous retrouvions ici, et si j’ai longtemps refusé par crainte de trahir notre relation, j’avoue avoir fini par craquer en voyant les décorations se mettre en place dans le quartier ces derniers jours. J’aimerais avoir une vie normale, pour une fois. C’est peut-être pour ça que mes pas me mènent finalement au centre de Grassmarket.

Tout de noir vêtu, comme à mon habitude, j’ai tout de même enfilé une longue cape noire dont la capuche est rabattue sur mon crâne. J’aime autant continuer à passer inaperçu, n’être qu’une ombre qui peut s’enfuir en flottant à tout moment. Restant dans un coin, adossé à l’un des bâtiments en croisant les bras, j’observe la foule d’un regard aiguisé. Une grosse bestiole toute molle attire mon attention ; un sourcil levé, je l’observe avancer tant bien que mal, et quelque chose en moi me pousse à la faire voler, juste pour m'amuser, lui jouer un tour. Je me ravise néanmoins ; il vaut mieux éviter d’utiliser ma magie pour le moment, histoire de ne pas me trahir. Je crains toujours les répercussions. Mais ce serait drôle de voir ce machin flotter, tout de même !

J’aperçois Ichabod de loin, en pleine conversation avec une demoiselle, et fronce un peu plus les sourcils. N’a-t-il pas peur d’être vu par notre famille ? Se fait-il suffisamment confiance, ou au contraire, se doute-t-il que la célébration n’est pas assez bien pour un Karlsson ? Allez savoir. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas forcément rassuré de voir de nouveau ce visage familier. Ah, que fait Lucius ? Compte-t-il réellement venir, ou s’est-il endormi comme d’habitude en oubliant la fête qui bat son plein si proche de son logement ? Je commence à m’impatienter. Est-ce que je devrais monter le chercher, ou fuir le plus loin possible ?

résumé:

Crédits ; unknown, faerihouses

“Woaaaaaaaaaah look how they've changed everything here ! So cooooool !”

Le quartier de Old Town n’a rien à voir avec l’apparence qu’il arbore habituellement. Je suis surexcité de découvrir les nouveautés, qu’il s’agisse des statues, des jeux ou des décorations. Même le marché me fait de l’oeil, c’est dire ! Tout est absolument parfait, à l’exception près qu’il manque un peu de plantes par-ci par-là. C’est pas grave, je peux en ramener ! C’est d’ailleurs ce que je fais, déposant des graines ici et là pour faire pousser quelques petites boutures vertes au milieu de la glace. Bon, elles ne dureront pas longtemps…mais c’est tout de même mieux un peu de vert, n’est-ce pas ?

Un type me crie dessus, hydromancien certainement, disant que je défonce son oeuvre. Moi, je la trouve plus jolie comme ça ! Je lui donne une fleur blanche, un sourire au visage, qui se fane immédiatement lorsqu’il la jette à terre en continuant de crier. Ah…pauvre homme ! Il doit avoir passé une mauvaise journée. Ce n’est pas grave ! C’est important d’exprimer sa colère, s’il en a besoin. Je le salue tout de même, et m’enfonce dans la fête.

Pour une fois, je ne suis pas pieds nus ; j’ai mes tatanes touchgrass aux pieds, demande express de ma mère qui craignait que je finisse par vraiment perdre un orteil sur la glace. Pour une fois, j’ai bien fait de l’écouter ; il est vrai que la patinoire géante est sympathique, mais elle doit aussi être super froide !

En approchant de la foule, je reconnais quelques visages qui me font sourire encore davantage. J’ai vraiment l’impression d’être un gamin au milieu d’un magasin de jouet ! Les lumières, les gens, les décoration, qu’est-ce qui pourrait être mieux ? Je sautille sur place, peut-être un peu trop énergique, et finis par escalader la fenêtre du rez de chaussée d’un immeuble proche pour avoir une vue d’ensemble sur la rue.

C’est qu’elle s’étend loin, la fête ! Elle grouille de monde, aussi. Je saute à terre et continue mon exploration…jusqu’à me prendre une boule de neige en pleine poire. Ohoh ! Qui est le malin qui m’a visé, là ?!

“Heeeeeey ! Not fair ! Who did this, huh ? Who ? Wanna know what I do to bad kiddos ?!”

Accroupi à terre, je ramasse suffisamment de neige pour en faire une belle boule bien grosse. Puis, ne sachant pas trop où viser, je la lance droit devant moi…pour la voir s’écraser en plein sur la tête d’un étrange et énorme phoque, cible parfaite pour une bataille, qui n’avait probablement rien demandé.

“Whoooooopsiiiiiie ! Sorry ‘bout that, brother ! Just a bit of snow, y’know ?”

résumé:

Crédits ; unknown, faerihouses

L’aspect décoratif de la fête de l’hiver lui avait toujours plu. Suivant les directives d’âmes plus artistiques qu’elle, Moira avait prêté main forte lors des préparatifs des réjouissances à venir. Après de longues minutes à user de ses dons pour parer les bâtisses de motifs divers, l’hydromancienne avait la satisfaction de voir leurs efforts prendre forme. Les différentes sculptures avaient de l’allure, et maintenant que sa tâche du jour était accomplie, elle comptait bien profiter un peu des festivités. Après tout, après l’effort, le réconfort.

Tandis qu’elle avançait au milieu des espaces ainsi aménagés, la jeune femme réajusta son manteau pour se protéger du froid. Il serait bête de tomber malade avant même d’avoir pu profiter du fruit du labeur de son Coven. Sùmaid observait quant à lui leur environnement, à l’abri de son bocal contre sa hanche. Moira vérifia que la bandoulière tenait bien à son épaule pour éviter tout glissement malheureux.

Elle sortit son téléphone de sa poche, espérant avoir reçu un message à présent. C’est dans un soupir qu’elle constata qu’aucune des nombreuses notifications qu’elle balaya n’avait le moindre intérêt. Ironique de songer qu’elle n’attendait des nouvelles que d’une seule personne.

Se mordant les lèvres, elle hésita à de nouveau se montrer demandeuse. Elle se doutait que son cher et tendre avait mieux à faire que de converser avec elle, mais Moira avait on ne peut plus hâte de le retrouver une fois son office terminé. Elle craignait qu’Haesik ne soit monopolisé par son miel et son vieux mentor encore de longues heures.

La brune décida de se montrer raisonnable en replaçant son mobile dans la poche de son pantalon, tout en étant consciente qu’elle cédera bien vite à la tentation de le reprendre en main.

Afin de tuer le temps, elle s’appliqua à observer les passants, leur imaginant encore une fois des vies extraordinaires. D’un visage à l’autre, elle attribuait des destins tantôt dramatiques tantôt comique à chacun d’eux.

Son petit jeu la lassa rapidement cependant. Frileuse, elle se dirigea vers un stand vendant du vin chaud afin de trouver un peu de réconfort entre ses mitaines glacées.

Elle ne put résister à la tentation d’acheter une deuxième coupe. Pendant que le vendeur lui préparait sa commande, elle reprit son téléphone.



Un peu embarrassée mais certainement pas désolée, Moira prit les deux boissons avant de partir à la recherche de son petit-ami, le prétexte pour le trouver au creux de sa main.

Après tout, il ne pourra pas lui reprocher d’avoir voulu s’assurer de son confort ?

Résumé:

Crédits ; KaraLuthor

Oh non. Voici un Lucius, l'air perpétuellement endormi et enfariné, qui arrive aux festivités de Yule. Emmitouflé le nez dans sa grosse écharpe, si Jager n'est pas pyromancien il semblerait que par mimétisme, l'enfant vagabond craigne particulièrement le froid. Entre son gros manteau et son écharpe, il n'y a que ses petits yeux fatigués qui dépassent. Il regrette déjà d'être sorti lorsqu'il constante le froid et la neige fine. Oh, ça fait partie du décors et de la féérie, il en a bien conscience. Mais tout de même ? Le fleuriste n'est pas certain de voir beaucoup d'enfants des volcans ici. Ou alors... Peut être avec un gigasmoosh en plus sur les épaules ? Oh, il aurait dû prendre son gros plaid. Quitte à avoir l'air de sortir du lit, autant y aller jusqu'au bout non ?

Les sculptures de glaces ont pris place pour décorer, il y en a une, qui est recouverte de fleurs... Elle est différente des autres et Lucius le remarque. Dans sa rêverie, il s'arrête pour l'observer, jugeant que les fleurs blanches ne mettent pas totalement en valeur. Lui aurait opté pour une autre couleur, plus vive, pour offrir du contraste. Et pourquoi pas, par exemple, les classiques Poinsettia. Avec leur rouge vif, ces fleurs que l'on retrouve sur les tables à noël en décoration auraient été de bon goût. Et dans le thème, plus que les Petite pervenche. Oh, c'est toujours joli les fleurs vivaces un peu sauvages. Il aime en utiliser dans ses compositions parfois, pour donner un côté plus naturel et champêtre. Ce n'est pas la saison en plus, ces fleurs étant normalement de sortie en mars, février au plus tôt et durant jusqu'à Mai.

Il est trop poli pour critiquer l'œuvre de l'homme qui se tiens à côté en pestant. Alors il sourit, caché dans son écharpe :

« C'est très original, vous avez eu une bonne idée d'ajouter des fleurs. »

Peut-être que comme ça, il arrêteras de marmonner dans sa barbe ?

Le voilà reparti à la recherche de Nero. Lucius a été surpris de savoir qu'il serait présent. Encore plus qu'il lui sous entende à demi mots qu'il aimerait le voir là-bas. En publique. Pour une relation qui doit rester caché... C'est un peu étonnant.

Jager qui rêve trop même éveillé, se réveille immédiatement en voyant quelque chose arriver dans sa vision périphérique. Une boule de neige. Son cerveau s'active, rapidement, pour une fois. Si la boule lui arrive en pleine poire, il va vraiment avoir encore plus froid !
Tentant d'éviter le projectile, s'il y parviens et que c'est... un phoque ? qui se la prend dans la poire, il manque de tomber sur une jeune femme portant des gobelets de vin chaud. Mais, comme les héros des films d'actions, si on avait filmé la scène au ralenti pour faire un plan super cool... On le verrait dévier la trajectoire. Pour éviter de plaquer au sol une hydromancienne qui n'a rien demandé... Ce soit lui qui termine à ses pieds. BOOM.

Crédits ; UNKNOWN, FAERIHOUSES

Moira se trouvait dans un dilemme impossible : terminer au plus vite son vin chaud pour accéder à son téléphone et guetter un message de la part de son homme, ou renoncer à se comporter comme une adolescente amoureuse et se retenir pour profiter de la boisson avec lui. Elle sentait le jugement de son familier en sa direction, et la jeune femme se retenait de lui adresser une remarque cinglante. Jouer les demoiselles follement éprises ne lui allait pas du tout, mais il semblait bien que son ancien livreur de miel ne lui laissait guère le choix en la manière.

Tandis qu’elle sirotait le plus lentement possible son gobelet, du mouvement lui fit tourner la tête vers sa droite. Une bataille de boules de neige s’annonçait, et Moira écarquilla les yeux. Il était hors de question qu’elle se retrouve au centre des tirs. Elle comptait bien conserver son apparence modèle, au moins le temps de retrouver Haesik. Son manteau bordeaux paraitrait bien moins distingué après avoir pris l’humidité.

Elle commençait à s’éloigner de la scène de crime, lorsque tout s’enchaîna très vite. Un homme de stature imposante approchait d’elle beaucoup trop vite à son goût. Une boule de neige volait en sa direction, et il semblait bien déterminé à l’éviter.

Jusque-là, rien de problématique. Hormis qu’il fonçait droit sur elle.

Moira eut à peine le temps de réagir, anticipant déjà la catastrophe et imaginant les différentes teintes de rouge qui décoreraient sa toilette lorsque ce grand dadais l’aura percuté. La jeune femme émit un léger bruit de protestation en plaçant ses bras devant elle, sachant pertinemment que cette précaution ne servira à rien une fois qu’elle serait ensevelie sous la montagne que représentait le jeune homme.

Il lui paraissait vaguement familier, mais dans sa volonté de protéger son honneur et son apparence, elle ne s’y attarda pas.

Fort heureusement – pour elle, en tout cas – ledit maladroit venait de tomber au sol de tout son long, juste devant elle. Par réflexe, Moira recula de quelques pas, comme si le sort pouvait littéralement la contaminer.

Pourquoi n’attirait-elle que des garçons incapables d’être un minimum adroits ?...

- Attention, bon sang ! Vous avez failli ruiner ma tenue !

Agacée, elle secoua la tête. Vraiment rien dans la tête ces bons hommes…
Elle allait s’éloigner à grands pas, avant qu’un raclement de gorge discret émanant de sa hanche ne lui fasse lever les yeux au ciel.

Bien sûr, sa bonne conscience personnelle et portable en avait décidé autrement.

Essayant de s’éloigner avant que Sùmaid ne fasse une réflexion, elle enjamba le jeune homme d’un air dédaigneux.
Elle n’avait pas fait trois pas qu’un nouveau raclement de gorge de la part de l’hippocampe ne lui tire un énorme soupir.

Calant tant bien que mal l’une des coupes sur un étal non loin, elle revint sur ses pas pour tendre le bras à l’homme à terre.

- Je vais remettre cette miniature à la mer un jour, grommela-t-elle en ignorant son familier, trop occupée à proposer son aide, la mine fermée.

Résumé:

Crédits ; KaraLuthor

1m91, tout en longueur, étalé par terre aux pieds d'une jeune femme. Oh, il s'est un peu fait mal sur le coup dans sa chute Jager. Mais il n'a rien de cassé, au pire, peut être un bleu sur le bras qui sortiras d'ici quelques heures. C'est tout de même moins dramatique que de renverser quelqu'un avec deux verres de vin chaud. D'ailleurs... En l'entendant faire sa petite réflexion lorsqu'elle l'enjambe, il fronce les sourcils le fleuriste: Quelle horrible personne superficielle.

Il n'aime pas ça les gens qui dénigrent les autres, ne pensent qu'à eux et qui font preuve d'égoïsme. Oui, ça aurait été dommage de se tâcher de vin chaud, mais est-ce que c'est la fin du monde pour autant ? Il se serait excusé, aurait même proposé de payer le pressing pour aider et réparer son erreur. Mais là ?... Il change soudainement d'avis, en se disant qu'elle n'a pas l'air sympa celle-là. Elle aussi d'ailleurs semble changer d'avis. Appuyé sur ses mains pour commencer à se relever, son échappe qui dans la chute a glissé et laisse entrevoir son visage, il voit un bras tendu pour l'aider. Bon. Peut-être qu'elle a dit ça sur le coup de la colère et de l'émotion, alors ? ça arrive à tout le monde.

Acceptant cette main tendue, Lucius prend un instant pour épousseter son manteau après sa chute avant de s'excuser :

« Désolé, j'ai failli vous renverser. Plus de peur que de mal, heureusement. Je vais bien, d'ailleurs. »

La pique qui n'était peut-être pas nécessaire. Le côté passif agressif qui ressort chez lui dans cette situation. Non mais, la base de la politesse, ça aurait été de lui demander s'il ne s'était pas fait mal avant de penser à son outfit. Non ?

Lorsqu'il relève la tête pour observer le visage qu'il lui fait face, Lucius s'empresse soudainement de remettre son écharpe sur son nez pour se cacher de nouveau. Oh, il a changé en plus de dix ans depuis l'époque de l'Académie. Toujours aussi grand certes, mais plus musclé et les cheveux courts. Finit la carrure de fil de guimauve étirée aux cheveux longs. Des tatouages en plus, tous cachés par son attirail afin de se protéger du froid. Mais il espère qu'elle ne l'a pas reconnu, bien trop embêté et soudainement gêné par la situation. Lui, sait très bien qui elle est : Moira. Il avait un crush sur elle, un coup de cœur adolescent lors de leur scolarité. Jeune homme maladroit, qui ne savait pas comment s'y prendre avec les filles. Il ne lui a jamais avoué ses sentiments, avec le recul, il avait finit par se dire qu'il n'était pas vraiment amoureux. Que c'était juste le charme de l'hydromancienne qui lui avait fait tourner la tête. Et depuis tout ce temps ? Il n'a plus quinze ans. Il est passé à autre chose, surement qu'elle aussi. Si tant est qu'elle ait compris à l'époque, qu'il avait un faible pour elle.
Crédits ; UNKNOWN, FAERIHOUSES

TW : Sans

Noël approchait pour les humains et, du côté sorcier, la fête de l’hiver battait son plein. Haesik s’était levé très tôt ce matin là et, accompagné par son vieux mentor, qui était encore de la majorité des fêtes à titre honorifique, bien qu’il se soit effacé pour lui laisser le poste de mystique des essaims, il avait commencé à installer leur stand pour se préparer à accueillir leurs premiers visiteurs.

- Descendez de là, vous allez finir par vous briser la nuque !

Comme d’habitude, le vieillard n’en faisait qu’à sa tête. Il avait suffit qu’il s’absente pendant trois petites minutes pour le retrouver perché sur une chaise, dans un équilibre précaire.

Eoghan : Je ne sais pas qui est l’abruti qui a monté ce barnum mais il va s’écrouler sur nos têtes si on ne le rafistole pas !

- Laissez-moi faire. J'ai d'autres choses à faire que de vous conduire à l'hôpital.

Voyant qu’il n’avait aucune intention de coopérer, le jeune homme était venu se placer à sa hauteur et il l’avait délogé de son perchoir par la force, s’attirant des protestations vigoureuses.

Ils s’étaient chamaillés jusqu’à ce que les premiers clients commencent à pointer le bout de leur nez puis ils avaient retrouvé sérieux et courtoisie pendant quelques heures, distribuant gracieusement une boisson fortifiante de leur cru pour aider les promeneurs à affronter le froid mordant qui planait sur le marché.

Finalement, le portable d’Haesik avait fini par vibrer. Sa batterie l’avait lâché juste après qu’il ait lu le message de Moira lui demandant de lui indiquer sa localisation aussi, il avait faussé compagnie à son binôme pour se mettre à sa recherche, un plateau de petits gobelets plein de leur remède naturel entre les mains.

Sa nature de zoomancien aurait pu lui permettre d’emprunter l’odorat d’un animal pour trouver sa trace mais Dalsoon s’était chargée de la pister de bonne grâce, bienheureuse de se dégourdir enfin les pattes.

Sa queue avait commencé à s’agiter joyeusement lorsque la belle brune et son élégant manteau bordeaux avaient finalement été en vue. Devant elle, un inconnu à la silhouette imposante qui ne semblait pas en mener large. Amusée, la louve était venue se frotter aux jambes de la demoiselle avant de la taquiner.

Dalsoon : Tu as toujours l’art et la manière de mettre les inconnus timides à l’aise, à ce que je vois !

Un sourire était né sur le visage de son bipède avant qu’il s’approche de la belle brune à sa suite et, non sans avoir jeté un regard appréciateur à la tenue qu’elle avait mis tant de coeur à protéger, dépose un tendre baiser sur ses lèvres.

Son père serait furieux de les voir s’afficher ainsi en public, risquant de ruiner sa réputation et de faire fuir une fois pour toutes les prétendants dignes de ce nom de son unique héritière mais il n’était plus le gamin effacé qui avait fui devant ses menaces, une dizaine d’années plus tôt.

Une fois sa petite amie saluée, il s’était retourné vers Lucius, qu’il ne se souvenait pas avoir déjà croisé, et il lui avait tendu une main aimable avant de lui proposer un échantillon de breuvage en provenance de son stand.

- Ça vous aidera à éviter de tomber malade avec vos vêtements mouillés... Si vous préférez fuir, c'est le bon moment. Je vais la retenir.

Une petite moue boudeuse ne tarderait sans doute pas à venir saluer sa plaisanterie...

Résumé:

Crédits ;

Le géant avait déjà perdu de sa superbe en s’affalant au sol devant elle, et cette descente aux enfers semblait continuer avec une timidité soudaine. L’inconnu avait replacé son écharpe autour de sa bouche et son nez pour se dissimuler, après que Moira l’ait aidé à se relever. Il lui avait répondu d’un ton un peu cinglant, lui apprenant qu’il se portait bien – ce qui intéressait assez peu Moira, à vrai dire. S’il s’était cassé quelque chose, elle aurait dû user de ses faibles talents de guérisseuse sur lui, et elle n’y avait pas écrit bénévole sur son front en cette période de fêtes.

Intriguée par ce grand gaillard qui lui paraissait étrangement réservé, elle pencha la tête.

- Il vaut mieux ça qu’une jambe dans le plâtre, mais vous devriez vraiment faire plus attention à là où vous tomberez, la prochaine fois.

Elle fit mine d’épousseter sa manche, lorsqu’une grande louve en peluche blanche vint se lover entre ses jambes.

Un sourire ravi vint instantanément aux lèvres de Moira. Si Dalsoon était là…

La brune se pencha pour caresser affectueusement le pelage soyeux du familier, secouant la tête à sa remarque.

- Allons, je ne suis pas si terrifiante. Mais j’avoue qu’il n’y a qu’un seul timide que j’aime mettre à l’aise…

Quand l’on parlait du loup – à ses pieds – Haesik choisit pile ce moment pour apparaitre. Moira tourna immédiatement toute son attention sur lui, se souvenant vaguement de l’homme qui s’était vautré devant elle quelques instants plus tôt.

L’hydromancienne accorda un air ravi à son petit-ami alors qu’il se penchait pour la saluer, et c’est avec enthousiasme qu’elle lui rendit son baiser, fermant les yeux un instant pour apprécier leur petit moment hors du temps. Elle fut tentée de prolonger ce délice trop court, mais les bonnes mœurs l’en empêchèrent.

Elle se rappelait à peine des raisons qui l’avaient poussée à se refuser de telles marques d’affection pendant des semaines, maintenant qu’elle n’attendait que cela de ses journées.

Moira s’apprêtait à se pencher contre lui, quand sa prise de parole l’arrêta net. Elle dévisagea le zoomancien, indignée.

- Mais ! C’est ainsi que tu me présentes ?! Et de toute façon, essaie de me retenir de faire quoi que cela soit – non mais je rêve…

Après un hochement de tête bref envers l’inconnu, elle commença à revenir sur ses pas, l’air fermé et lèvres pincées. Visiblement contrariée, elle retourna récupérer le verre de vin chaud qu’elle avait posé précédemment.

De mauvaise grâce, elle le tendit à Haesik.

- Tiens. Même si tu ne le mérites pas.

Son agacement fondit quelque peu en remarquant enfin le plateau de boisson entre les mains du coréen. Sans attendre, elle déposa le vin dessus tout en récupérant un des gobelets.

- Je suppose que c’est pour moi –

Ce n’était certainement pas tout à fait le cas, mais elle n’allait pas se gêner. Alternant entre les verres mielleux et de rouge, elle finit par laisser le premier qu’elle eut terminé sur le plateau.

Elle acheva son petit échange en croisant les bras et esquissant quelques pas au loin, la mine renfrognée.

Résumé:

Crédits ; KaraLuthor

La vitesse de pointe est atteinte en quelques minutes malgré la lenteur évidente d’un Peryn renfrogné, les mains dans les poches et le regard baissé vers son ami – comme pour s’assurer d’esquiver toute connaissance ici présente, toute conversation étrange. Helium ronchonne bien entendu, déception réelle de ne pas être présenté, lui l’être qu’on ne voit pas, malgré la satisfaction de passer un moment avec son sorcier loin des côtes portuaires qu’il ne connait déjà que trop bien. Tu me les présenteras quand-même, hein ? Une vague d’inconfort le traverse et il se trouve incapable de répondre au tac-au-tac, efforts concentrés pour maintenir un visage plus ou moins impassible.

Oui Helium, c’est promis. Juste… pas aujourd’hui. T’es sérieux ? Je suis là aujourd’hui ! Demain tu vas encore oublier, et tu vas pas me répondre, et moi je vais attendre sur mon caillou…. Un rocher, Helium. C’est un rocher quand ça sort de la mer. Eh quoi, t’as honte de moi ? L’inconfort se fait électrochoc. Les muscles se tendent, le souffle se coupe et son visage s’empourpre aussitôt. Les jambes ploient pour le ramener à genoux à côté du phoque et ses mains se posent doucement sur le corps au pelage court. Dis pas ça, Helium, jamais. J’ai pas honte de toi. De moi, par contre…


Quelque chose vient s’écraser dans son dos. Il n’a pas besoin de se retourner pour en connaître la matière, mais cet assaut soudain le surprend, traits tirés déformés par l’incompréhension. Des rires autour de lui, des enfants qui se penchent pour ramasser la neige, et les premières boules qui volent autour d’eux. Peryn ? Monticule blanc s’écrase à son tour sur sa tête ronde, qu’il rentre un peu dans son cou. Aaaaah, les salauds les salauds les salauds ! Un rire étranglé s’émancipe de sa gorge trop tendue et il se relève pour épousseter son manteau. Peryn, on est des hydro ou pas ? Général Helium, en attente de ton plan de bataille. ON LES FUUUUUME !

Ils savent quoi faire, eux, duo improbable isolé au milieu des tirs. Helium rampe, son imposante masse plaquée au sol pour ramener de la neige autour de lui, et Peryn en ramène un maximum par un procédé vaguement similaire. Parfois, un projectile vient les heurter et l’excitation monte entre les deux compères. Puis, quand le tas est assez conséquent, Helium se met à sautiller sur place pour l’encourager. Mains effleurent la masse qui s’anime soudainement, change de densité, s’éveille. Un fin muret de glace se dresse devant eux et ils se glissent en dessous de cet abri provisoire. HELIUM, MUNITIONS !

Le phoque reprend sa danse autour d’eux, tentant de ramener le plus de matière à son sorcier qui forme dans la hâte son arsenal. Dans ses mains, chaque poignée blanche se courbe pour former une jolie boule de neige, légère mais dense – parfaite pour du tir au pigeon.  FEU, FEU, FEU ! L’assaut est lancé. La blonde derrière son muret décomposé de neige ? Mange, mange, mange. Le gamin qui court pour les contourner en riant ? Bim, dans la tête, essaye même pas. L’homme qui a tiré sur Helium ? Tatatata, tu vas voooiiiir.

Résumé:

Crédits ; 1001cocktails.com

Il semblerait que les festivités de Yule soit un spot privilégié pour les rendez-vous amoureux. Un jeune homme et une imposante louve blanche retrouvent Moira, le sorcier est sans doute à peu près de leur âge. Si Lucius ne sait pas qui il est, étant donné le baiser qu'ils échangent et leur proximité, il devine facilement quel genre de relation ils entretiennent tous les deux.

Visiblement exposant, et certainement PLUS SYMPATHIQUE que sa compagne, le jeune homme lui propose une boisson chaude pour se remettre de ses émotions. Une bonne odeur de miel s'en dégage et l'Oniromancien devine qu'il doit être l'un des exposants du marché. Sourire aux lèvres sous son écharpe, oubliant un instant pourquoi il a envie de se cacher afin de ne pas risquer d'être reconnu par Moira, il se saisis d'un Goblet. Un pas sur le côté, pour s'éloigner des tirs qui commencent à s'intensifier.

« C'est très gentil, merci. »

Et le voilà qui baisse son écharpe pour mieux humer le parfum qui se dégage du gobelet offert. Y tremper le bout des lèvres et découvrir le goût sucré de la boisson, apporté par le miel. Une chose est sure, s'il ne s'est pas cassé un bras mais juste ridiculisé en publique, il n'a pas perdu sa journée.

« Hm, c'est vraiment incroyable ! Vous êtes du coven des vergers je suppose ? »

Nouveau pas sur le côté, alors que la bataille commence à prendre de l'ampleur. Lucius et toute sa carrure, plaqués contre un bout de chalet pour éviter d'être visé une nouvelle fois. Il a déjà assez froid comme ça, malgré la boisson réconfortante qu'on vient de lui offrir gentiment. Son "date" à lui n'est pas encore là. Ou alors, il ne s'est pas manifesté. Il aperçoit pourtant de loin son frère aîné, qui semble chercher une solution afin d'éviter la zone de guerre.

Lucius lui, commence à se sentir de trop au milieu du couple. Se demande un instant si Moira est plus sympathique en privé avec son petit ami, qui somme toute, lui a fait une très bonne première impression. Son gobelet à la main, il le lève de nouveau pour le remercier :

« J'ai quelqu'un à retrouve aussi, merci encore pour le gobelet ! Je passerai sûrement en chercher un autre au stand plus tard. »

Et le voilà, suivant le conseil du Coréen : fuyant pendant qu'il retiens Moira. A la recherche de Nero, qui malheureusement n'est pas aussi grand et repérable que son petit frère Ichabod.

Crédits ; UNKNOWN, FAERIHOUSES

Dans la vie, tout va parfois très vite. Liya arrive, décrochant un sourire sincère à l'Aéromancien par sa présence.

« Non, t'en fais pas pour ça j'ai pas attendu. »

Le plan de la journée, c'était de profiter de l'après midi pour se retrouver. Prendre un vin chaud ensemble, peut-être flâner dans les allées pour visiter un peu. Profiter des installations artistiques de glace des Hydromanciens pour apprécier la beauté de leur art, éventuellement faire un tour à la patinoire. Mais voilà que la fête de l'hiver se transforme en véritable zone de guerre. Regardant Liya un instant, Ichabod se demande comment faire pour passer à travers les tirs ennemis. Il n'y a pas vraiment d'autre chemin possible pour rejoindre le stand de vin chaud. Qui selon les dires d'un jeune homme venant de retrouver son binôme, est un peu peuplé. Qu'importe l'attente, les tatoueurs ne sont pas vraiment pressés par le temps... Par contre, il faut réussir à s'en sortir indemnes.

« Liya ? Je crois qu'on va devoir courir au travers du no man's land pour mériter notre vin chaud. »

Le pire c'est que ce ne sont même pas les enfants qui semblent être les instigateurs. Ichabod reconnaît plusieurs personnes dans les troubles faits : Il y a Zephyr qui est un client du Shop, Peryn qui est un type avec qui il a sympathisé et aime faire de la philosophie de comptoir et... Ce pauvre Lucius qui s'est vautré par terre : également un client du salon, bien qu'il soit plus souvent avec Liya qu'avec lui. Si l'Oniromancien est ici, peut être que son frère aussi. Si Ichabod garde ça pour lui, sachant très bien que son frère préfère garder ça secret, il sait quelle relation unie les deux hommes.

Prenant son courage à deux mains, attrapant sa collègue par l'épaule, il soupire pour rassembler sa concentration :

« 3,2,1 GO ! »

Et les voilà à courir, au milieu des tirs. Une première boule les frôle, Ichabod qui baisse la tête à temps pour l'éviter. La seconde lui arrive droit dessus et l'Aéromancien a le réflexe de lever la main. Malheureusement doué surtout pour les rouleaux de sopalin, s'il tente de dévier la trajectoire il n'y arrive pas réellement. Et le voilà donc, le visage plein de neige à s'essuyer en râlant comme un vieux grand père ronchon.

« MAIS J'VEUX JUSTE UN VIN CHAUD MOI MERDE ! »

Crédits ; 1001cocktails.com

Une voix qu'elle ne connaît que trop bien retentit dans ses oreilles et la poupée ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire radieux. Visage illuminé, elle fait semblant de croire à son excuse. En général, le vin chaud, c'est assez rapide à distribuer et il n'y pas qu'un seul stand qui en distribue… Mais le bonheur de voir sa frimousse lui fait déjà oublier son retard. Ses excuses lui suffisent, elles ne devraient pas, mais elle ne peut se résoudre à agir autrement quand il est là. « Oui t'es naze, mais t'es là, c'est tout ce qui compte. » Maja a cette question qui lui brûle les lèvres, cette curiosité mal placée, cette volonté de trouver une réponse à ce qui la taraude, même si elle sait que ça risque de lui mettre un bleu au coeur. « Une nouvelle ou une habituée cette fois-ci ? » Elle sait, il sait, mais le pyromancien qui lui cause du mourron, l'as qui pique son coeur n'a pas le temps de répondre que des projectiles sont jetés dans les airs. Chanceux. Des boules de neige qui volent de par et d'autre et Maja reconnaît facilement l'auteur de la bataille. Maja s'exclame alors « Oh, mais c'est Peryn ! » sans expliquer à son ami de toujours qui est Peryn. Un peu de mystère, pour une fois, ça ne fait pas de mal.

Maja s'amuse alors de la scène qui se dessine devant ses yeux, cette âme d'enfant qu'elle n'a jamais pu laisser s'exprimer, elle cette innocente opprimée. Les prunelles brillantes d'une lueur qui la caractérise, de ce bonheur qui ne demande qu'à sortir, elle se baisse, regarde Cináed avec ce sourire béant greffé au visage « Tu te joins à moi ? » L'air amusée, elle ramasse de ses mains pantouflées un petit amas de neige. Le froid lui gèle ses doigts frêles mais elle confectionne sa boule, ronde, parfaite -car tout doit toujours l'être, avant de la lancer sans trop bien viser.

La course de cette boule si parfaite atterrit sur un homme qui ressemble à une faucheuse, vêtu d'une cape et d'une capuche qui recouvre son visage. Prise derrière la tête, l'homme - ou l'ombre, selon les points de vue, se retourne. Merde. Maja regarde Cináed, les yeux inquiets, à la recherche de son aide. « Oh non, pas lui »

Résumé:

Crédits ; Drew Farwell, Unsplash

20/12/23

Liya est rassurée de savoir que son collègue n'a pas attendu, elle s'en serait voulu, après tout, il faisait assez froid. Mais tout va bien, heureusement que son fidèle familier l'avait réveillée à temps. Ils allaient pouvoir profiter de Yule un peu, d'un bon vin chaud et peut-être même qu'elle trouverait les derniers cadeaux qu'elle doit faire parmi les différents stands. Pourtant, tout ne semble pas se passer comme prévu, la tatoueuse y est habituée, dans un sens, mais tout de même. En entendant Ichabod lui parler de no man's land, la brune tourne la tête et découvre avec une certaine surprise la bataille de boule de neige qui a éclaté non loin d'eux. Elle y reconnait Lucius, qui se retrouve à terre, le pauvre et puis un client du shop, qui est assez perché d'ailleurs, mais assez drôle en général. Elle aperçoit également sa petite Maja, accompagnée d'un homme et quelque autres visages qu'elle croise ici et là dans la ville. Très bien .... il allait falloir traverser ce champ de bataille, sinon pas de vin chaud, ce n'est pas si difficile, n'est-ce pas ? Liya hoche la tête, déterminée et attend le signal, se mettant à courir au "go". Tout semble bien se passer jusqu'à ce qu'Ichabod soit touché en plein visage. L'oniromancienne ne peut s'empêcher d'éclater de rire devant le comique de la situation, venant ensuite ramasser un peu de neige pour en faire une boule.

" Tu sais ce qu'on dit ? Parfois, la meilleure défense, c'est l'attaque. "

Elle repère ensuite l'un des endroits où plusieurs boules de neige semblent partir, n'ayant pas vu d'où venant l'attaque dirigée contre son ami, Liya en conclut que c'est de là que venait et lance sa munition, droit vers  @Peryn Tanner


Crédits ; 1001cocktails.com

C’est le chaos. Partout où le regard se pose, la neige vole – mais pas en flocons. Les bras en l’air, Ronan annonce sa victoire : le WOUHOU énergique est rapidement interrompu par une boule qui s’écrase sur son visage. Puis elle s’en mange une autre en pleine poitrine. Et une autre sur la nuque. Et une autre. À ce rythme-là, impossible de riposter. Il lui faut user d’autres armes, celles que la pyromancienne maîtrise un peu mieux. Lui, là. L’hydromancien. Celui qu’elle avait visé le premier. Il semble particulièrement à son aise. Trop, même. Derrière son fort, son véritable fort, celui qui met en rogne la blonde par sa perfection. Il lui a suffit que d’un mouvement de la main, comme ça, et c’est lui qui est devenu le roi de la place. Faut qu’elle le détrône.

Du coin de l’œil, elle s’aperçoit que des gens familiers se sont joint à la bataille. Il y a Liya, entre autres. Y’a aussi Lucius qui se plante sur le sol et normalement, si la situation n’avait pas été sérieuse, l’enfant des volcans se serait bien marré de sa gueule. L’envie de les saluer passe rapidement, ses objectifs prennent le dessus sur sa volonté de socialiser. Plus tard.

Malgré les protestations de Bastet, Ron s’élance. Plusieurs fois elle manque de s’effondrer sous les coups. Elle persévère, difficilement, s’arme de son courage éternel et de sa détermination mordante. Adresse une dernière prière à sa famille, à ses ami.e.s, à sa femme au cas où elle ne survivrait pas à ce violent combat. Les tirs ennemis ne l’arrêteront pas : seule la mort mettra fin à sa destinée.

La mort ou la victoire. La vraie victoire, la victoire complète. Celle qu’elle peut atteindre en fonçant sur l’hydromancien sans réfléchir. BANG. Saisissant le gaillard par la taille, les deux rencontrent le sol tapissé de neige. Mauvaise idée. Y’a aussitôt le gros phoque – ou l’otarie ? – qui semble vouloir s’interposer et Ronan se redresse, les mains en l’air mais le regard ardent. Pas question qu’elle se fasse rouler dessus (mourir par écrasement, non mais !). Une trêve ! Je suis ici pour une trêve, la blonde lâche avec un sourire stupide. Toi et moi, on peut conquérir la place. Elle a à peine le temps de terminer sa phrase qu'une énième boule de neige lui rebondit sur la joue et là, c'est mort, c'est fini, elle en peut plus. Elle se penche pour attraper de la neige amassée par le phoque (poussée vers elle par Bastet) et lance à son tour. Nous faut un plan. Elle réfléchit. Je lance, tu lance, nous lançons, ils lancent. Fière de sa stratégie bricolée si rapidement (en quelques secondes à peine), elle crie au-dessus du mur à qui veut l'entendre :

ANY LAST WORDS?

Résumé :

Crédits ; unknown, faerihouses

TW : Sans

Bingo. Comme il s’y était attendu, Moira avait eu tôt fait de lui jeter un regard assassin et de se renfrogner. Si son attitude théâtrale avait parfois le don de l’agacer, force était de reconnaître qu’Haesik trouvait également que cela contribuait à son charme, d’une certaine manière.

Un sourire discret affiché sur le visage, il avait accueilli le verre de vin chaud qu’elle lui avait tendu avec sa main libre, effleurant ses doigts avec tendresse avant de la laisser se servir à son tour sur son plateau, puis il avait reporté son attention sur Lucius.

Sans se départir de sa timidité apparente, l’homme s’était extasié au sujet du goût de son breuvage médicinal et lui avait indiqué qu’il passerait lui rendre visite sur son stand un peu plus tard.

- Effectivement, je suis zoomancien et en charge des abeilles du coven.

Il lui avait expliqué brièvement où il pourrait trouver l’ancien mystique des essaims et leurs marchandises quand il aurait terminé de vaquer à ses occupations avant de le regarder s’éloigner pendant quelques secondes et de se retourner vers sa petite amie.

Celle-ci s'était éloignée de quelques pas pour afficher son mécontentement mais, toute occupée qu'elle l’était à faire la mou, elle n’avait manifestement pas conscience que la bataille de boules de neige à laquelle elle espérait échapper prenait rapidement de l’ampleur et se rapprochait dangereusement de sa position.

Dans un geste chevaleresque, le jeune homme était rapidement venu se placer devant elle lorsqu’une sphère de neige assez compacte avait été envoyée dans sa direction, l'arrêtant avec son dos juste à temps pour l’empêcher de l’atteindre.

- Argh, je suis touché !

Exagérément dramatique, il avait rivé un regard taquin dans celui de la belle brune.

- Un tel sacrifice mérite bien ton pardon, non ?

S’ils ne se décidaient pas à s’éloigner du terrain de jeu, ils ne tarderaient sans doute pas à être complètement dépassés par des attaques multiples. Le coréen se sentait d’humeur joueuse, aussi s’était-il efforcé d’inciter sa partenaire à se laisser contaminer par l’atmosphère enfantine qui régnait sur les lieux.

- Laisseras tu cette attaque impunie ? Tu as pourtant une réputation à tenir, il me semble…

Miss Auchincloss, terreur d'Edimbourg, pourfendeuse des ennemis de la mode…

Résumé:

Crédits ;

Bras croisés, Moira tournait ostensiblement le dos à Haesik, le visage fermé. Elle était loin d’éprouver le mécontentement grandiloquent qu’elle prétendait, mais elle savait que ses mimiques dramatiques ne manqueraient pas d’attirer l’attention de son petit-ami. Elle en abusait volontiers, à vrai dire. Si cela pouvait lui garantir quelques mots doux, elle n’allait pas se priver.

Et puis, après tout, il l’avait bien cherché à se montrer si désagréable devant son interlocuteur précédent. Pour la peine, il n’aura même pas de compliments sur son miel, nah.
Pas pour l’heure en tout cas. Peut-être d’ici cinq minutes. Le géant en faisait suffisamment éloge comme cela pour qu’elle n’en rajoute une couche, visiblement.

L’ambiance semblait s’animer autour d’eux, et Moira se fit la réflexion qu’ils ne devraient pas tarder à s’éloigner, quand elle vit une boule de neige foncer sur elle. Clignant des yeux, elle s’apprêta à placer ses mains devant ses yeux pour les protéger.

Ce fut évidemment le moment que choisi Haesik pour s’interposer, dans toute la splendeur du justicier arrivé pile à temps. Aussitôt, il prétendit souffrir terriblement de ce coup, et Moira se surprit à rire malgré elle.

L’hydromancienne sentit fondre toute prétention d’agacement. Son sourire s’élargit, les yeux brillant d’amusement et de tendresse. Elle se jeta ainsi littéralement dans ses bras, telle une demoiselle sauvée du dragon.

- Mon héros !

Prétextant vérifier l’état du mal, elle passa rapidement ses mains gantées dans son dos. La vague de froid qui saisit le bout de ses doigts exposés par ses mitaines ne laissait pas de place au doute : il avait été attaqué sans pitié.

Secouant la tête, elle épousseta tant bien que mal l’humidité, comme si cela pouvait avoir une quelconque utilité.

- Cela est donc une habitude chez toi de te trouver au bord du rhume quand je suis là.

Taquine, elle acheva d’évoquer leur passé lointain en déposant un baiser sur sa joue. Son mouvement galant méritait bien cette petite récompense. Elle pouvait littéralement sentir Sùmaid rouler des yeux, tout en étant secrètement ravi de les voir se comporter en adolescents extatiques, expérience dont ils avaient malheureusement été privés.

Ils se rattrapaient bien, à son humble avis.

D’ordinaire sage et d’un naturel aussi froid que la neige à leurs pieds, Moira sentit ses résistances s’abaisser aussitôt lorsque le coréen lui proposa de se joindre à la bataille qui faisait rage. Elle hésita quelques secondes.

Est-ce que la Gardienne des écrits pouvait bien se permettre de s’adonner à de telles frivolités ? Mais cela faisait partie intégrante de la fête de l’hiver – d’autant que son Coven participait à l’organisation…
Et il n’avait pas tort : qu’allait-on penser d’elle, si elle laissait passer ce genre d’action sans agir.

Au diable les conventions. Elle se sentait redevenir plus insouciante en la compagnie de son homme. Comment avait dit son père déjà ? "Une mauvaise influence…"
S'il savait.

L’écossaise se baissa donc pour rassembler un peu de neige entre ses mains et former une boule à peu près décente.

- Tu as parfaitement raison, love. Défendras-tu mon honneur également ?

Et sur ces belles paroles, elle balança la boule de neige dans le tas, peu soucieuse de qui cela tomberait. En tout cas, cela se dirigeait vers une jeune femme blonde qui criait par-dessus un mur.

Résumé:

Crédits ; KaraLuthor

La meilleure défense, c'est l'attaque Elle a raison, pour le coup, Ichabod ne rechigne pas à l'avouer et se montre de bonne foi. Hochant la tête, l'Aéromancien s'approche du centre de la place. Hé, il n'y a pas de règles, non ? Peryn s'est bien fait un mur après tout.
Invoquant donc sa magie des vents, Ichabod bouge les bras pour créer une sorte de mini tornade. And now ? It's show time. Pour une fois, sa magie ne fait pas des siennes pour réussir à peut-être impressionner un peu Liya. En dehors de sa télékinésie PARFAITE sur les rouleaux de sopalin à destination de Sun, il n'a pas particulièrement brillé ces derniers temps. S'il ne vise pas avec précision, ça lui laisse le temps de toucher plusieurs personnes.

Utiliser la force de son ennemi contre lui, le tatoueur ne créé par les boules mais se contente de les dévier d'un coup de vent puissant :

Sa première victime est une personne en train de voler, Ichabod s'amuse d'un rire en constatant que la silhouette ayant retiré sa capuche n'est autre que son frère. Une nouvelle boule vole sur une femme, un peu plus loin mais le courant d'air d'Ichabod semble avoir dévié vers elle. S'il ne se trompe pas, c'est la représentante des Botanomanciens. AH, a la guerre, on est tous égaux face aux tirs. Un autre Botanomancien -à croire que ça ne suffit pas d'être un serial killer de plantes au benjamin Karlsson, il faut qu'il s'en prenne aux enfants des vergers ?- prend aussi une boule en plein dessus et il s'agit de Zephyr, l'un des instigateurs de cette bataille. Et puis, c'est ce qui de loin lui semble être un jeune couple : il ne les connaît pas, mais c'est une jeune femme blonde -à priori terrorisée par son frère aîné- et un gars aussi grand que lui, qui justement, disait qu'il y avait la queue au stand de vin chaud quelques moments plus tôt.

Crédits ; 1001cocktails.com