Les Sorcier·ères

La magie étant héréditaire, tout enfant né de deux parents sorciers sera lui-même sorcier. Si ses parents possèdent deux pouvoirs différents, l’enfant prendra alors le pouvoir de l’un des deux, l’autre étant automatiquement désactivé pour le restant de ses jours. Il est possible, bien que très rare, d’enfanter un.e sorcier.ère dont la magie n’est pas représentée par ses parents. Dans ce cas, cela signifie que la famille possède un ancêtre proche usant de cette magie, qui a été transmise passivement. Il est nécessaire d’avoir cette magie des deux côtés pour la voir ressurgir chez l’enfant. (Pour les science nerds : l’allèle magique devient récessif s’il n’est pas exploité)

Voici un organigramme pour vous expliquer plus en détail cette particularité :



Note : il est impossible de voir ressurgir une magie ayant disparu il y a plusieurs générations :

Mariage
Les unions sont célébrées dans les temples principaux de chaque coven.
Deux sorciers ne possédant pas la même magie peuvent s’unir, à moins que leur coven ne s’y oppose pour une raison ou pour une autre (querelle passagère, incompatibilité annoncée par l’Ancre des Serments chez les Enfants des Vergers…) Autrement, iels peuvent choisir un temple ou organiser deux cérémonies distinctes.
Les mariages homosexuels ne sont pas reconnus : les sorciers ayant une politique nataliste de peur de voir disparaître leur magie, iels n’encouragent pas une pratique qui, selon elleux, risque de faire baisser la natalité. L’opinion publique est en revanche plutôt favorable à une ouverture des unions homosexuelles.

Union sorcier/humain
Bien que rien n’interdise en théorie une telle union, elle serait mal perçue par le reste de la communauté sorcière. Le secret magique est mis en péril à chaque union de ce genre, ce qui inquiète les dirigeants des covens. De plus, la procréation entre humains et sorciers est difficile ; si par miracle un enfant naît de cette union, il ne possédera aucun pouvoir. Néanmoins, son instinct lui donnera un attrait irrésistible pour l’élément manipulé par son parent sorcier.

Croyances & Religion
La religion sorcière majoritaire est animiste, c’est à dire que les sorcier.ère.s attribuent aux éléments une âme semblable à l’âme humaine. Certain.e.s élèvent toutefois les Esprits Elémentaires originels en tant que Panthéon Divin. En Grande Bretagne, comme dans toute l’Europe Occidentale, les sorcier.ère.s pensent descendre directement de ces esprits ; en vénérant leurs ancêtres, iels vénèrent ainsi leurs supposés dieux. C'est pourquoi les ancêtres jouent un rôle extrêmement important dans la vie d'un.e sorcier.ère.

Funérailles
Si les covens ont chacun un cimetière et vénèrent tous leurs ancêtres, les funérailles sont tout de même confiées aux nécromancien.ne.s par commodité, assisté.e.s des Oracles du coven concerné. Dans le cas des funérailles d’un.e Enfant Vagabond.e, les nécromancien.ne.s pratiquent le Famadihana ; cette pratique n’est cependant pas utilisée pour les autres défunt.e.s, trop ancrée dans les traditions du coven.

Le Famadihana consiste à déplacer le corps d'un.e défunt.e tous les sept ans ou lorsque cela est nécessaire, suite au rêve d'un.e membre de la famille concernant leadit.e défunt.e. Le corps est exhumé, ses linges changés, puis il est promené à travers les Plaines Oniriques dans une procession incluant famille et Oracles avant d'être inhumé à nouveau.

Traditions communes
Les sorcier.ère.s célèbrent le premier jour de chaque saison. Iels se rassemblent ainsi dans le quartier neutre de Old Town pour les fêter, tout en organisant également des cérémonies supplémentaires en fonction de leur affinité magique. Ainsi, le printemps est réservé aux Enfants des Vergers ; l’été voit apparaître de magnifiques cérémonies chez les Enfants des Volcans et les Enfants des Vents ; l’automne semble inspirer les Enfants Vagabonds ; l’hiver se voit attribué aux Enfants des Vagues.

Le Nouvel An est également célébré par toustes les sorcier.ère.s, bien qu’il ne porte aucune réelle signification et soit plutôt calqué sur les célébrations humaines.

Le Nouvel An lunaire est fêté par le Coven des Enfants des Vagues en compagnie du Coven des Enfants Vagabonds ;  iels investissent alors la zone neutre de Old Town, mais organisent également de très vastes cérémonies dans leurs quartiers respectifs. Le reste des Covens s’est récemment mis à fêter cette date par mimétisme, les parades attirant les badauds indépendamment de leur magie.

L’Honneur aux Ancêtres est célébré par tous les covens. La période de célébration va du 31 octobre au 2 novembre inclus, et il s’agit de la plus grande célébration des ancêtres jamais fêtée. Fortement inspirée du Día de Muertos mexicain, cette fête arrivée aux alentours des années 1990 a progressivement remplacé le traditionnel Samhain jugé trop proche des religions humaines. Samhain reste néanmoins privilégié par les plus âgé.e.s ou les plus conservateur.rice.s.

Durant la grossesse, la famille sorcière prie les esprits de la nature et de leurs ancêtres d'offrir une protection à l'enfant. Cette prière, issue à l'origine d'une tradition d'Amérique du Sud, est censée aider l'enfant à apprivoiser sa magie dès sa naissance. Elle ne diffère pas en fonction des pratiques magiques et rituelles de chaque coven.

A la naissance, la magie de l'enfant se manifeste autour de ellui, jusqu'à prendre une forme animale. Le familier apparaît donc dans le berceau du bébé, lié à lui à tout jamais. Pour cette raison, il est courant - en particulier chez les hydromancien.ne.s - de placer une bassine d'eau près de l'enfant dès les premières heures de sa vie au cas où son familier soit aquatique.

Un familier peut prendre n'importe quelle forme animale qui existe déjà sur terre, et s'y tient jusqu'à sa mort. On dit que comme il est l'incarnation même de l'esprit ayant donné ses pouvoirs au/à la sorcier.ère, il adaptera sa forme en fonction de cela. Ainsi, les aéromancien.ne.s possèdent généralement des oiseaux, les pyromancien.ne.s des animaux issus du désert, les hydromancien.ne.s des animaux aquatiques ou amphibiens etc. Ce n'est cependant pas exclusif : il y a de nombreuses raisons pour que cette règle soit transgressée, à commencer par une ascendance mixte. Les sorcier.ère.s elleux-mêmes ne comprennent pas encore totalement comment fonctionne ce système, et certain.e.s pensent qu'il s'agit plutôt d'une manifestation de la personnalité.

TW : mention de meurtre animal et de suicide

Bien qu'il ait une forme animale, le familier est à la fois immunisé à la maladie et au temps dans une certaine mesure. Il grandit et vieillit en même temps que saon sorcier.ère, mais ne décédera pas de vieillesse avant ellui. Il est cependant possible de tuer un familier ; c'est d'ailleurs l'atteinte la plus prisée des ennemis d'un.e sorcier.ère, car la mort de son familier est une épreuve insupportable. C'est perdre une partie de sa vie, perdre un bout de son âme, et nombreux.euses sont les sorcier.ère.s préférant mettre fin à leurs jours plutôt que de vivre seul.e.

Le familier peut vivre loin de saon sorcier.ère, bien que cela varie en fonction de l'espèce animale. Un oiseau ou un poisson pourra s'éloigner dans un rayon allant jusqu'à 50 km, là où un animal domestique classique (chat, chien...) ne dépassera pas les 10 km. Généralement, les deux sont inséparables.

Le familier peut se rendre invisible aux yeux des humain.e.s. Cela permet aux sorcier.ère.s de passer d'un monde à l'autre sans devoir le laisser en arrière et sans risquer de choquer la foule, si celui-ci a pris une forme plus atypique (animaux de la forêt, de la savane...). Au naturel cependant, il reste bel et bien visible aux yeux de toustes.

Les familiers peuvent communiquer avec les sorcier.ère.s, qu'il s'agisse de leur sorcier.ère lié.e ou d'un.e étranger.ère. Ils ne peuvent par contre pas communiquer avec les humain.e.s, ce qui donne parfois des situations cocasses lorsqu'un.e sorcier.ère semble se mettre à parler à son animal de compagnie.

Lorsqu'un.e sorcier.ère meurt, son familier disparaît. Puisque les familiers sont faits de magie pure et ne sont pas de réels animaux, ils redeviennent simplement des résidus de magie une fois l'énergie du/de la sorcier.ère leur ayant donné vie disparue.

Toustes les sorcier.ère.s ne possèdent pas de familier. Parfois, la magie choisit de ne pas se manifester, et ne le fera jamais. C'est vu comme un mauvais présage, porteur de malchance. L'enfant est donc confié aux Oracles qui le bénissent et tentent de conjurer le mauvais sort. Parfois, cette bénédiction suffit à faire apparaître un familier ; la plupart du temps, cependant, rien ne se produit. Lea sorcier.ère est donc ostracisé.e de son coven, car on croit qu'iel apportera de mauvaises choses aux autres sorcier.ère.s.


À l'Académie, lea sorcier.ère sans familier est souvent harcelé.e. Une fois adulte cependant, il est courant qu'iel camouffle ce manque en justifiant que son familier est libre et en vadrouille. Les covens ne gardant pas de dossier concernant les sorcier.ère.s sans familiers, iels sont libres de mentir sans conséquence. Attention cependant aux spécialistes de la mémoire comme les nécromancien.ne.s, qui seraient capables de se souvenir d'une naissance sans familier dans leur coven.

Mis à part la stigmatisation par les autres sorcier.ère.s, il n'y a aucune corrélation entre l'absence de familier et la pratique de la magie. Un.e sorcier.ère ne possédant pas de familier n'aura pas spécialement une mauvaise maîtrise de ses pouvoirs.

Située au sud-est de Green Bank, il s'agit de l'unique école de sorcellerie de Grande Bretagne. Ce château a été construit dès la création du Edimbourg Sorcier, sur un vaste terrain qui permet à toustes les élèves de s'exercer au maniement de leur magie. Un grand lac creusé et rempli artificiellement par un groupe de botanomancien.ne.s et d'hydromancien.ne.s abrite de nombreuses espèces aquatiques.

Par commodité et pour ne faire aucune différence, toustes les jeunes sorcier.ère.s sont à l'internat à l'année, quand bien même leurs familles habiteraient à quelques minutes de l'Académie. Toustes les jeunes sorcier.ère.s se doivent de suivre des cours dans cette école, sous peine de sanctions pour la famille. Bien entendu, il existe des cas exceptionnels : maladie, hospitalisation de longue durée... ce qui n'empêche pas une scolarisation suivie par des professeurs agréé.e.s, et un examen national à passer dans les locaux.

Afin de laisser le choix aux sorcier.ère.s de vivre parmi les sorcier.ère.s ou les humain.e.s, un diplôme équivalent au bac est délivré en même temps que le diplôme de fin d'études. Ainsi, il est tout à fait possible de poursuivre des études du côté humain sans être bloqué par des histoires de papiers.

L'Académie est une école publique : l'inscription y est gratuite, et des aides financières existent au sein de chaque coven pour les élèves ne pouvant pas acheter leurs fournitures.

Notes : - Pour les personnages nés en fin d'année, pensez à décaler leur rentrée d'un an.
- L'Académie n'étant pas jouable sur notre forum, elle n'apparaît pas dans les zones de jeux.

Le cursus académique est découpé en 3 cycles : primaire (6 ans - 11 ans, soit 5 années) secondaire (11 ans - 15 ans, soit 4 années) et tertiaire (15 ans - 19 ans, soit 4 années). L'année commence le 1e septembre et se termine le 1er juillet, sauf la dernière année de secondaire (15 juin) et la dernière année de tertiaire (20 juin). Un examen a lieu à la fin du secondaire (équivalent du brevet), et le diplôme final a lieu à la fin du tertiaire (équivalent du bac).

L'Académie calque son programme scolaire en partie sur le programme humain. Les cours d'histoire sont axés sur l'histoire sorcière, les programmes de sciences mélangent sciences pures et magie, et l'EPS offre un défi supplémentaire prenant en compte la magie du/de la sorcier.ère. Les langues, la littérature ou encore les maths sont les mêmes d'un côté comme de l'autre.

En plus de ces cours, l'Académie offre un enseignement poussé de la magie théorique comme pratique. Dispatchés à travers la semaine, du lundi au samedi inclus, ces cours sont généralement les plus appréciés de tous parmi les élèves. Ils sont également les plus éprouvants, tant physiquement que mentalement.

Les classes sont mixtes, cependant les cours d'EPS et de Magie se passent uniquement entre pratiquant.e.s d'une même magie.

Lea sorcier.ère peut choisir de rejoindre un club, qu'il s'agisse de sport, d'art ou de sciences. Généralement, le club proposera un projet sur la durée qui sera présenté en fin d'année ou durant une occasion spéciale. Pour le sport, le rugby semble être le plus prisé parmi les sports proposés.

Pourquoi un Serpent?
Vers le Ve siècle, Saint Patrick, qui s'occupait d'évangéliser l'Irlande, prit en chasse les druide.sse.s symbole de l'ennemi païen, et donc de la tentation du diable pour les chrétien.ne.s. Dans les légendes, les druide.sse.s sont représenté.e.s par des serpents ; on dit alors que Saint Patrick a chassé les serpents d'Irlande pour parler de cette extermination. Les druide.sse.s, sorcier.ère.s de leur époque, se cachèrent à travers toute la Grande Bretagne. Lorsque les choses se calmèrent enfin, iels se rassemblèrent à nouveau en secret, créant le premier coven alors mixte. Lea chef.fe du coven prit pour symbole le serpent, en signe de défiance face aux humain.e.s.

L'apparition des covens et du Conseil Sorcier
A mesure que les sorcier.ère.s se multipliaient et absorbaient de nouvelles têtes, le coven mixte s'est scindé en plusieurs covens rassemblant les utilisateur.rice.s d'une même magie. Naturellement, une structure s'est imposée et un.e chef.fe s'est hissé.e au sommet de chaque coven.

Afin de garder une certaine cohésion, les chef.fe.s se réunissaient régulièrement pour échanger des informations, parler politique et organiser la protection des sorcier.ère.s persécuté.e.s par les humain.e.s. C'est l'émergence du tout premier Conseil Sorcier, dont la première réunion officielle eut lieu vers l'an 550 (date approximative déterminée par les historien.ne.s sorcier.ère.s). L'un.e des membres fut désigné.e pour présider cette petite assemblée, et devint la première Excellence Serpentine en hommage au/à la tout.e premier.ère chef.fe du coven mixte.

Le problème des covens mixtes
A l'origine au nombre de sept, correspondant aux sept magies utilisées, les similarités entre botanomancien.ne.s et zoomancien.ne.s puis entre nécromancien.ne.s et oniromancien.ne.s ont forgé une alliance si solide entre ces covens qu'ils ont fini par créer deux covens distincts : les Enfants des Vergers rassemblant les amoureux de la nature, et les Enfants Vagabonds rassemblant les noctambules aguerri.e.s.

Cependant, cette alliance posa problème au sein du Conseil Sorcier à bien des égards. Tout d'abord, les Enfants des Vergers et Enfants Vagabonds possédaient deux voix chacun au sein du Conseil, donnant automatiquement plus de poids à leurs décisions. Lorsqu'il leur a été demandé de choisir un.e unique représentant.e, les deux se sont offusqués en pointant du doigt le besoin de représenter tous leurs membres, donc toutes les magies. Après de nombreuses délibérations, le Conseil a accepté que tous les covens aient deux représentant.e.s chacun.

Le moment le plus marquant dans l'histoire du Conseil Sorcier est certainement son grand sacrifice de 1350. Les dix membres, alors toustes chef.fe.s et sous-chef.fe.s de leurs covens respectifs, ont sacrifié leur vie en se vidant de leur magie afin de créer l'Edimbourg Sorcier et d'offrir un sanctuaire protégé aux sorcier.ère.s permettant de pratiquer leur magie en toute sécurité.

Le Conseil Sorcier était à l'origine étroitement lié aux chef.fe.s des covens, cependant suite à la mort soudaine de ces chef.fe.s, une nouvelle façon de gérer le Conseil est apparue. Les Conseiller.ère.s étaient désormais élu.e.s parmi tous les membres des covens ayant plus de quarante ans et souhaitant se présenter à l'élection, indépendamment de leur rôle. A cette époque, il s'agissait encore d'un rôle à vie. L'Excellence Serpentine devint par contre un rôle temporaire : le Conseil élut lea président.e parmi ses membres pour une durée de 10 ans renouvelable.

C'est en 1710 que le Conseil adopta la politique des 10 ans, influencé par la création récente du Parlement de Grande Bretagne du côté humain et se calquant sur la durée de règne d'un.e Président.e. Les membres du Conseil ne furent alors plus élu.e.s à vie, mais pour une durée de 10 ans, réduite à 7 ans dans les années qui suivirent. La durée de la présidence fut également réduite à 7 ans au même moment.

Depuis 1950, il n'est plus obligatoire d'avoir 40 ans pour siéger au Conseil. La seule exigence à ce sujet est d'être majeur.e et d'avoir obtenu son diplôme de fin d'études.

L'alignement politique d'un individu (sa tendance à préférer l'isolationnisme ou l'expansionnisme) peut être influencée par son entourage. En effet, les vieilles familles ont tendance à suivre des idées isolationnistes plutôt qu'expansionnistes. Il est donc possible que les familles discriminent ceux qui ne pensent pas de la même façon. Cependant au niveau de l'échelle du coven, ou plus largement à l'échelle du Conseil Sorcier, cet alignement ne subit pas de discrimination.

Le Conseil Sorcier, de par sa position de protecteur de l'Edimbourg Sorcier, aura tendance à virer du côté isolationniste. On retrouve cependant quelques expansionnistes à sa tête, qu'il s'agisse de sorcier.ère.s prônant l'harmonie avec le monde humain ou d'autres souhaitant s'étendre et les asservir. Cependant le status quo a toujours été observé dans les hautes sphères entre isolationnistes et expansionnistes. On pourrait pourtant argumenter que les isolationnistes ont le monopole du pouvoir, puisque "ne rien faire" et conserver le secret magique correspond précisément à leurs idées.

Les radicaux (isolationnistes qui chassent les expansionnistes, expansionnistes qui menacent le secret magique...) ne sont en revanche pas tolérés dans la société. S'iels ont tout à fait le droit d'exprimer leurs idées publiquement, tout acte haineux entraînera une condamnation en justice.