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[Terminé] The remorse you can't hide ft. Nero

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Ichabod Karlsson
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Ichabod Karlsson

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Face claim : Andy Biersack
Pronoms RP : he/him (il/lui)
Âge : 33 ans
Tuer le temps : Tatoueur chez BAD DECISIONS à Leith. Etudes d'architecture qu'il n'a pas terminées, au lieu de créer des plans il les encre sur la peau de ses client.e.s.
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DANTE minuscule chauve-souris discrète qui murmure à l'oreille de son sorcier, mutique le reste du temps.

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Arrivé.e le : 10/11/2023
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The remorse you can't hide
10.11.23



TW : Deuil, mort d'un enfant, famille violente

La soirée qui semble déjà bien entamée. Heure indécente en ce vendredi soir, ou est-ce déjà samedi ? En relevant ses prunelles bleues vers l'horloge accrochée sur le mur du salon de tatouage, l'Aéromancien constate qu'il n'est plus très loin d'être le lendemain. Dans une quinzaine de minutes il sera minuit. Minuit l'heure du crime comme l'a dit ce vieux poète Belge, Maurice Carême. Samedi onze novembre arrive, à moins qu'il ne décide d'appliquer la règle suivante :

Tant que je n'ai pas dormi ce n'est pas encore demain.

Sans doute devrait-il fermer boutique. Le shop est officiellement fermé depuis un petit moment maintenant, mais Ichabod a préféré rester. Ses collègues sont partis les uns après les autres après qu'ils aient dîner tous ensemble ici, rejoignant leurs appartements ensuite pour y passer le reste de la soirée. Soirée pizza bière qui est une sorte de tradition régulière observée au sein de l’équipe de Bad Decisions Tattoo. L’occasion de se retrouver entre collègues et amis pour passer un bon moment ensemble, bien que la conversation finisse toujours par dériver inévitablement sur leur travail de tatoueurs.

C'est qu'il gamberge pas mal dernièrement Ichabod. Les célébrations d'honneur aux ancêtres sont passées et terminées depuis quelques jours maintenant. Si le jeune homme n'a clairement pas eu envie de visiter la tombe du grand-père McGuire, décédé il y a quelques années, c'est sur une autre qu'il s'est rendu. Dante sa chauve souris à ses côtés, visite nocturne pour être certain de ne croiser personne. Ichabod est mort, vive Ichabod. Du moins, c'est probablement ainsi que sa famille voit les choses depuis son départ. Mais un détail sur la stèle a retenu son attention. un coquelicot rouge et quelques graines de tournesol.

Aurelius n'est pas un ancêtre mais un frère parti trop tôt. Depuis qu'il est en âge d'avoir ses propres réflexions, le benjamin de la famille Karlsson déplore que les festivités soient nommées ainsi. Aurelius n'a pas eu le temps de vivre assez longtemps pour être un ancêtre. Mort dans sa jeunesse, avant même que l'adolescence ne commence. Souvent, il se demande comment auraient été les choses s'il n'était pas décédé prématurément. TOUT aurait été différent. Nero n'aurait pas été blâmé pour un accident, peut-être aurait-il été moins insupportable, sans doute seraient-ils tous les trois partis de cette famille toxique en se soutenant les uns les autres. Mais son décès a tout changé. Longtemps, le plus jeune fils Karlsson a cru que l'aîné était responsable de la mort d'Aurelius. Nero dont il était terrifié lors de son enfance et de ses jeunes années adolescentes, avant de finalement retrouver un brin de courage. Pour les mauvaises raisons, parce que son aîné s'en était pris à sa petite amie du moment à l'Académie. Preux chevalier, l'adrénaline et les hormones y jouant probablement beaucoup, leur dernière interaction s'est soldée en altercation physique.

Et puis la terrible vérité, tombée comme le couperet froid d’une lame. Nero n’est pas responsable. La vérité qui est arrivée trop tardivement pour réparer quoi que ce soit, les années de réflexion loin du foyer Karlsson qui ont permis à Ichabod de démêler son ressenti. Un simple accident. Si monstre il y a dans cette tragique histoire, ce n’est pas leur frère mais bel et bien ces humains qui s’en sont pris à deux enfants par haine envers les sorciers. Nero finalement, est tout autant une victime. Seulement lui, est malheureusement resté en vie pour en pâtir. Parce qu’il fallait bien trouver un responsable à blâmer, faute de pouvoir retrouver les humains coupables d’un tel crime. Parce qu’en tant qu’aîné, il aurait dû protéger Aurelius. Mais il n’avait qu’une dizaine d’années. Qu’était-il censé faire au juste, contre des adultes bien que ces derniers soient dénués de magie ?

En voyant ce coquelicot et ces graines offertes, le tatoueur a immédiatement compris qui était venu. Nero enfin semble se rebeller contre les règles autoritaires du clan Karlsson-McGuire. Il n’est pas censé avoir le droit de visiter la tombe d’Aurelius, en guise de punition et de châtiment puisqu’il a été jugé coupable de sa mort. Ichabod non plus, n’est pas certain que leur génitrice apprécierait de savoir qu’il est venu. Lui aussi est finalement mort à ses yeux, bien qu’il soit certain qu’elle ne l’ait pas pleuré bien longtemps contrairement à Aurelius. Qu’importe qu’il n’y ait pas de pierre tombale à son nom à lui, l’Aéromancien sait que c’est sans doute tout comme pour elle.  Les feuilles tombés époussetées, les fleurs un brin fanées retirées délicatement pour s’assurer que ce qu’il reste d’Aurelius pour assurer sa mémoire soit présentable. Assortiment de chrysanthèmes japonais blancs. Si l’on associe souvent cette fleur au deuil, l’un de ses clients officiant comme fleuriste lui a néanmoins confié qu’il y avait aussi une seconde signification dans le langage des fleurs : la vérité. Trait d’esprit discret soulignant et affirmant à son frère, qu’il est au courant de la vraie version des faits.

Ce coquelicot néanmoins, Ichabod y repense régulièrement ces derniers jours. Surpris que Nero puisse défier la famille, lui qui semblait prêt à toujours les défendre malgré la violence.

La clochette de l’entrée le sort de sa rêverie soudaine, et de son croquis de coquelicot qu’il a entamé il y a une bonne heure. L'espoir vain qu'en couchant le motif sur le papier, il puisse cesser d'y penser, d'être obsédé par cette situation. Minuit sonne. Est-ce quelqu’un a oublié quelque chose avant de rentrer ? Sans doute aurait-il du fermer la porte pour éviter qu’un client tardif, n'ayant rien à faire ici, ne vienne l’ennuyer. Néanmoins, quand son regard se pose sur l’intrus, son cœur ratte un battement. Fantôme du passé, revenu le hanter. D’un geste mécanique et extrêmement lent, Ichabod repose son carnet et son crayon sur le bureau.

Qu'est-ce que tu fais ici ? Est-ce que c'est vraiment toi ? Pourquoi ? Pourquoi maintenant ?Est-ce que c'est une mauvaise blague ? Est-ce que j'imagine des choses ? Est-ce que je me suis assoupis sur mon bureau et que c'est un rêve, mon esprit qui me joue un mauvais tour ?

Trop de questions qui se bousculent soudainement dans son esprit, si bien qu'Ichabod reste muet et interdit. Faute de savoir pas où commencer.

Nero Karlsson
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Nero Karlsson

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Âge : 35 ans
Tuer le temps : Bourrasqueur des Enfants des Vents depuis 2016, il est destiné à avoir un grand avenir en politique. Avenir dont il ne veut pas, assurément, mais qu'il n'a pas vraiment d'autre choix que de poursuivre sous peine de conséquences désastreuses.
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Freja, la chouette chevêche qui semble en permanence en colère. Ce n'est pas qu'une apparence, croyez-le ; elle déteste tout et tout le monde. Attention aux coups de bec !

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10.11.23



TW : Deuil, mort d'un enfant, famille violente

“Il faudrait que je revois Ichabod pour les retouches, mais normalement tout est bon !”

Ichabod.

“Oui, mon tatoueur ! Pourquoi tu fais cette tête, Nero ? Tu le connais ?”

Ichabod.

Un prénom un peu spécial, qui n’est pas porté par beaucoup de gens dans le monde. Ichabod, vieux nom anglais issu d’une autre langue bien plus lointaine. La coïncidence est quand même étrange et plutôt forte, non ? Ichabod…mais c’est impossible. Ca ne peut pas être lui. Pour la simple et bonne raison qu’il est parti il y a des années maintenant, qu’il a déserté Edimbourg, a sûrement traversé les frontières pour s’éloigner le plus possible de ceux qui tentaient de l’enchaîner. Non…ça ne peut être lui.

“Il ressemble à quoi, ton tatoueur ?”
“Bah…grand, brun, tatoué, les yeux bleus…”

Non, c’est impossible. Ca ne peut être la même personne. Pourtant, mon coeur a vite raté quelques battements, ma respiration s’est faite irrégulière et mon esprit a commencé à se scinder en deux, comme d’habitude. Il m’a fallu un effort colossal pour que Thanikos ne reprenne pas le dessus, trigger par des émotions difficile à gérer. Non…ça ne peut être lui. De toute façon, mon Ichabod est blond, pas brun.

Mais malgré tout, un espoir persiste inconsciemment. Un espoir qui tourne encore et encore dans mon esprit, qui ne veut plus me lâcher. Et si…? Non. Cela ne se peut. Il ne serait pas resté là. Et puis…Leith, vraiment ? Ce quartier terrible n’est pas le repaire d’un Karlsson. Pourquoi ne serait-il jamais rentré à la maison ? Il est forcément parti d’Edimbourg. Il ne peut pas…mais si c’était vraiment lui ? Non, je refuse. Je…c’est impossible. Il serait rentré. Il ne m’aurait pas abandonné. A moins que…qu’il me déteste de l’avoir laissé tomber pendant si longtemps. De l’avoir laissé seul avec mes bourreaux, de ne pas l’avoir protégé comme je l’ai si souvent fait toutes ces années. Il aurait cultivé cette haine encore et encore. Alors peut-être…

Je suis incapable de dormir. J’ai tourné, viré, déchiré entre mon envie d’avoir le coeur net et la crainte de lui faire face. S’il s’agit vraiment de lui, je suis certainement la dernière personne qu’il aimerait voir. J’aurais voulu me déplacer avec Lucius, c’était même notre deal mais…mon pauvre amant n’a pas supporté l’heure tardive, et le voilà plongé dans les bras de Morphée depuis deux bonnes heures maintenant. Je n’ai pas le courage de le réveiller, surtout si c’est pour une fois encore ne pas savoir que faire et ne pas bouger pendant un petit moment. Non, je ne veux pas le perturber dans son sommeil. Il serait invivable par la suite, c’est certain.

Il est minuit moins le quart, et je me décide enfin à bouger. D’un geste mécanique j’enfile chaussures et veste, lance un dernier regard vers la chambre où dorment mon petit ami et son familier, et m’apprête à sortir lorsqu’un petit hululement attire mon attention.

“Tu vas enfin le voir ?”
“Oui.”
“Je viens pas, hein. J’aime pas les situations gênantes.”
“Je ne te force pas.”

Je comprends bien la décision de Freja de rester avec les deux autres, et c’est donc sans regret que je la laisse en arrière. Sa relation avec le reste de la famille est difficile, au point de disparaître plus souvent que la normale lorsque je dois rester au manoir familial. Ce n’est pas sa faute bien entendu, et je ne l’en blâme pas ; son enfance à elle aussi, a été marquée par de mauvais traitements. Il est normal qu’elle refuse d’approcher un Karlsson qui ne soit pas moi. Pourtant, j’aurais bien souhaité avoir son soutien, si cet homme s’avère effectivement être celui que je crois.

L’air extérieur est frais et humide, mais je ne m’en formalise pas. Profitant des courants d’air, je flotte au-dessus des toits en direction du quartier qui ne me voit jamais : la zone portuaire de Leith, véritable coupe-gorge à certains endroits. Je n’arrive toujours pas à croire qu’un Karlsson choisisse de s’y installer, mais l’espoir subsiste néanmoins dans mon coeur. De toute façon, il y a de grandes chances pour qu’il ne soit pas là…ou que ce ne soit pas lui, tout simplement. A cette heure, tout ce que je verrai sera la vitrine éteinte d’un salon de tatouage peut-être un peu suspect.

La première chose que je remarque en arrivant dans la rue désignée est ce néon rouge qui orne la devanture du salon : “Bad Decisions Tattoo”. Suspect donc, mais je suis bien trop perturbé pour juger. La lumière du shop est allumée, quelqu’un est visiblement toujours présent…mais ça ne sera pas lui, j’en suis sûr. Peut-être est-ce même une lumière automatique contre les voleurs, ça ne m’étonnerait pas dans ce quartier. Il paraît qu’il y en a beaucoup des comme ça. Ca ne peut pas…

J’aperçois une silhouette à travers la vitre, un homme qui visiblement est concentré à sa tâche. Je reste un petit moment là, à l’observer de loin sans savoir quoi penser. Je ne sais pas encore…je ne vois pas très bien d’ici. Et s’il ne me reconnaissait pas ? Non, je ne dois pas penser ainsi. Ah…je suis perdu. Assez pour réveiller Thanikos en tout cas.

“Tu crois que c’est Bobod ?”
“Je ne sais pas. Je ne pense pas. Il est parti, non ? Ils disent qu’il a dû quitter le pays.”
“Oui mais…c’est bizarre, non ? Lulu a dit que le type était sûrement aéromancien…”
“Je sais. Mais…mais il a pu se tromper. Jager rêve beaucoup.”
“Si tu rentres pas, tu sauras jamais.”

“Et si tu continues à me parler comme ça, je m’en vais. Tu me déconcentres.”

La rue est déserte, heureusement. Je n’ai pas besoin que le monde entier soit témoin d’une conversation avec moi-même. Thanikos reste enfin silencieux, mais je sais qu’il n’est pas loin ; il observe, attend un seul moment de faiblesse de ma part pour ressortir. Je sens son excitation, son appréhension qui se mêle à la mienne. Quoi qu’il arrive, je dois faire le premier pas.

Une profonde respiration, et je pousse la porte du shop qui ne me résiste pas, étonnamment. L’endroit est donc bel et bien ouvert. La silhouette se redresse au loin, pose son regard sur moi, enfin. Et cette fois, j’ai l’impression que le temps s’arrête.

C’est lui, il n’y a plus l’ombre d’un doute. Mon sang, mon frère, un tiers de mon âme retrouvé. Il a changé, pourtant je le reconnais sans mal. Sa peau est encrée, ses cheveux sont bel et bien passés du blond au noir, mais ses yeux trahissent si bien son appartenance à notre famille. Sans un mot, incapable de détacher mon regard de son visage, j’avance dans le salon pour me stopper à deux mètres de lui. Je…je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas comment briser la glace. Ca a toujours été lui le bavard de la famille, pas moi. Je me suis toujours contenté de répondre. A part ces quelques années à l’Académie, où…mais il ne vaut mieux pas y penser.

“Ichabod…?”

Je n’arrive toujours pas à y croire. Est-ce un rêve ? Peut-être que j’ai fini par sombrer aux côté de Lucius sans m’en rendre compte, que son pouvoir rend mon rêve plus vivide qu’à l’ordinaire. J’aimerais le toucher pour m’en assurer, mais mon éducation et ma pudeur légendaire empêchent mes mouvements. Trop de passif entre nous. Trop de regrets, de souffrance.

“Je croyais que…tu étais parti. Loin.”

Ichabod Karlsson
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TW : Deuil, mort d'un enfant, famille violente

« Oui. »

Question conne, réponse qui l'est tout autant. A quoi bon cacher son prénom. De longues minutes sont déjà passées sans que l'un ou l'autre n'ouvre la bouche, à simplement se fixer mutuellement de manière malaisante. Un trait commun dans leur famille, dans leur fratrie : une propension à fixer longuement les choses et surtout les gens de leurs yeux bleus perçants. Fils Karlsson qui donnent l'impression de dévorer votre âme d'un regard.

« Je ne suis jamais parti. »

Quoi que, aux yeux de leur famille, Leith c'est sans doute le bout du monde. Un coin lointain et étranger, qu'ils regardent du haut dans leur jolie maison bien décorée, bien rangée, bien située dans les quartiers huppés de New Town. Si le quartier est déjà couteux et qu'il n'y a que les plus riches qui s'y installent, par effet de zèle et pour prouver qu'ils sont mieux que tout le monde, les Karlsson habitent dans le coin le plus cher du quartier le plus cher. Comme si la richesse matérielle valait réellement quelque chose, comme si elle signifiait forcément que l'on est au-dessus de tout et de tout le monde. Alors Leith, pour ses parents, pour Nero, c'est un peu l'équivalent d'un pays en développement. D'un bidonville qu'on regarde avec dégoût et dédain avant de mieux s'installer dans son canapé en cuir confortable qui a coûté une petite fortune. Un endroit que l'on juge sans réellement connaître.

« C'est juste que vous n'avez rien à faire à Leith. »

Ichabod se détache encore et toujours des Karlsson, se détache de son foutu nom de famille. Appuie avec beaucoup d'insistance sur ce vous, pour s'en éloigner le plus possible, pour affirmer qu'il ne fait plus partie de cette foutue famille depuis bien longtemps. Peut-être même depuis toujours, lui le petit dernier, qu'on a toujours laissé de côté dans la fratrie. Parce qu'il y avait avant lui Nero l'aîné destiné dès sa naissance à reprendre les rênes une fois l'heure venue. Puis Aurelius le second que leur mère aimait et protégeait tant, effrayée d'avoir failli le perdre dès les premiers instants. Lui, il n'était qu'une pièce rapportée, un enfant en plus qu'elle n'avait pas réellement désiré. Le dernier des fils, peut-être qu'elle l'aurait aimé d'avantage s'il avait été une fille. Dans le fond, il n'en sait rien et ne peut pas en être certain mais... s'il avait été une femme il aurait au moins pu changer de patronyme en se mariant. Prendre le nom de son mari, effacer l'ardoise. Un avantage qu'elles ont probablement sur eux les hommes, pour une fois. On peut bien leur laisser au moins ça.

« Plus maintenant qu'il n'y a plus de raison de venir ici. Plus depuis qu'il n'y a plus personne à visiter à l'hôpital. »

Couteau que l’Aéromancien remue dans la plaie. Sa plaie, leur plaie commune. Vingt deux ans qu’Aurelius n’est plus de ce monde officiellement, plus longtemps en réalité si l’on considère que leur frère est mort le jour de l’agression. Vingt quatre longues années qu’il n’a plus parlé ni réagi, vingt quatre ans pourtant qu’Ichabod espère vainement qu’il l’entende quand même d’une manière ou d’une autre. Que ce soit lors des visites à l’hôpital ou désormais, peu importe où il se trouve. Oh, il a déjà souhaité plus d’une fois être nécromancien. Peut-être qu’il aurait pu parler avec lui ainsi, ne pas vraiment le perdre s’il était capable de communiquer avec l’au-delà. Mais il n’en est rien, Aurelius est parti pour eux.

« J’ai appris la vérité. Toute la vérité. C’est pour ça que je suis parti et que je reviendrais jamais. »

Karlsson aussi maladroits l’un que l’autre, l’aisance Oratoire du benjamin de la famille semble en cet instant s’être fait la malle loin de lui. Lui qui d’ordinaire ne cherche jamais ses mots, ne bafouille en aucune circonstance, face à Nero et aux fantômes du passé qu’il ramène avec lui, en cette période particulière suivant les célébrations de l’honneur aux ancêtres, il se retrouve à ne plus savoir quoi dire. Les mots si justes qui sortent habituellement de sa bouche avec facilité se cherchent et s’emmêlent dans son esprit. Son aîné qui pour un Aéromancien n’a jamais eu la langue bien pendue, aussi étrange que cela puisses paraître étant donné leur magie, n’a jamais été bien doué dans ce domaine. Mais Ichabod, si.

Pourtant, faute de savoir comment tout lui dire, il attrape son carnet de croquis. Tend l’objet à l’autre fils Karlsson dans un geste visant à faire un premier pas, littéralement, vers l’autre en se rapprochant pour qu’il puisse s’en saisir de ses propres mains. Il comprendras probablement en regardant ce coquelicot. Presque terminé, dont il ne manque que quelques détails.

« Je te pardonne, Nero. »

Il n’est pas responsable. Ce n’est pas de sa faute, si Aurelius les a quittés si vite et de manière si brusque.

« Pour tout. »

Ce n'est pas de sa faute non plus, s'il s'est montré parfois infecte dans leur adolescence. Il en a maintenant conscience, Ichabod. Sait que c'était sans doute une réaction au traitement que lui infligeait leurs parents.

« Pour ce que ça vaut. Si au moins ça a la moindre valeur pour toi. Mais au moins, c’est dit. »
Nero Karlsson
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Il n’est jamais parti. Il n’a jamais quitté Edimbourg, peut-être même jamais quitté le quartier où il s’est réfugié comme un rat cherchant à fuir ceux qui tentent de l’exterminer. J’ai beau chercher le mensonge dans son regard, je n’en décelle aucun. Peut-être qu’il me dit la vérité alors ? Mon coeur se serre à cette idée. S’il ne ment pas, alors nous étions si proches durant toutes ces années sans parvenir à se retrouver. Le destin souhaite-t-il à ce point s’acharner sur notre famille ? Est-ce une nouvelle punition qui s’abat sur moi, celle d’être définitivement seul ? Je ne veux pas être seul. Je ne serai jamais seul. Je veux l’être…Ah, me voilà perdu, une fois de plus.

“vous” n’avez rien à faire à Leith. Ce “vous” m’intrigue, me blesse même. Pourquoi se détache-t-il à ce point de son passé ? Ne porte-t-il plus le nom de Karlsson ? Ca m’étonnerait qu’il ait pu en changer. Mais cela expliquerait au moins qu’il ait disparu de la circulation. Tout du moins, disparu de nos vies. Son prénom pourtant, est un héritage de cette famille qu’il renie avec tant d’aisance. Pourquoi le refuse-t-il alors ? Pourquoi ne veut-il pas l’embrasser, revenir, me rejoindre enfin ?
Tu es aussi un Karlsson, Ichabod. Toi non plus, tu n’as rien à faire ici.
C’est ce que j’aimerais lui dire, mais les mots restent bloqués dans ma gorge. Je perds mes moyens, je me sens marchant sur un fil tel un funambule, un gouffre sans fin s’étendant sous mes pieds. Si je lâche prise, c’est la fin. Si je lâche prise, je perds entièrement le contrôle de moi-même.

Mais il ne m’aide pas beaucoup, Ichabod. Ses paroles sont un véritable coup de poignard en plein coeur, si bien que je pose une main sur ma poitrine avec cette impression d’avoir été réellement touché. Mentionner l’hôpital, Aurelius à demi-mots, est plus douloureux que je l’aurais cru. Surtout après tant d’années…pourquoi est-ce que j’ai toujours aussi mal ? Ca fait plus de vingt ans. Sûrement que depuis le temps, le deuil devrait être terminé. Pourtant, j’ai l’impression qu’il nous a quitté la semaine dernière à peine. J’en porte le fardeau depuis le premier jour. Je détache mon regard de celui de mon frère, incapable de le soutenir, ressentant cette monstrueuse culpabilité qui pèse sur mes épaules depuis l’attaque. Je l’ai abandonné, lui aussi. Lui a perdu ses deux frères d’un seul coup, tout en vivant toujours avec le fantôme de l’un d’eux. Et je l’ai abandonné.

Mon visage se relève aussitôt lorsqu’il m’avoue connaître la vérité désormais. De quelle vérité parle-t-il ? Il n’y a rien à savoir. Rien à deviner. Aurelius est mort par ma faute, je l’ai tué indirectement. Si c’est de ça dont il parle, alors cela signifie qu’il n’avait encore pas de doute à ce sujet. Peut-être s’est-il enfui en pensant que je le tuerai à son tour ? Peut-être croit-il que j’ai tenté d’effacer tout risque de perdre mes privilèges…le désespoir m’oppresse d’un coup, et je regrette de l’avoir retrouvé.

Il se rapproche, et j’ai envie de m’enfuir en courant. Pourtant je reste planté là, appréhendant chacun de ses faits et gestes. Alors lorsqu’il me tend son carnet, j’avoue que je ne comprends pas très bien. Et puis, en étudiant l’objet entre mes mains, mes yeux s’écarquillent soudainement.

Ce n’est pas anodin, comme dessin. Un coquelicot rouge vif, extrêmement bien détaillé, comme s’il y avait mis toute son âme. Je relève lentement le regard vers lui, et les connexions se font enfin dans mon esprit abîmé.

Il est allé le voir, lui aussi. Sûrement après moi, pour avoir cette inspiration. Lui aussi a bravé l’interdiction familiale, quand bien même je doute qu’il l’ait reçue dans son enfance. Tel un fantôme, il s’est rendu sur sa tombe et lui a porté ses hommages. Quand j’y pense, c’est cruel d’empêcher un enfant de parler à son propre frère. Moi, je comprends…mais lui ? Il ne devrait pas avoir à le faire en cachette.

“Tu…tu me pardonnes ?”

Là, je dois avouer que je ne comprends plus rien. De quoi me pardonne-t-il exactement ? D’avoir détruit notre famille ? D’avoir assassiné notre frère ? De m’être battu avec lui ? De l’avoir abandonné pendant toute une année ? Je suis confus, et je crois que ça se voit sur mon visage. “pour tout.” Non, ça ne m’aide pas plus, ça, Ichabod. Je ne comprends pas où tu veux en venir. Pourquoi tu me donnes cet espoir, alors que je n’ai clairement pas le droit de l’avoir.

“Tu ne dois pas me pardonner, Ichabod. Je ne mérite pas ce pardon. Il a bien trop de valeur.”

Il pense sûrement que je me fiche de son avis, mais c’est tout l’inverse. Je ne peux pas accepter qu’il m’offre ainsi un début de rédemption, pas après ce que j’ai vu. Pas après ce que j’ai fait. Je suis coupable de tous les maux dont on m’accuse, et je ne peux pas lui permettre de placer si facilement ce baume sur mes plaies. Je dépose le carnet sur la table de l’accueil et me rapproche à mon tour, mes yeux plongés dans les siens. Ma détresse est palpable, malgré cette putain d’habitude de masquer absolument toutes mes émotions.

“Je nous ai fait du mal, à tous. A lui. A toi. A nos parents. Je ne mérite pas ton pardon, même après toutes ces années. Ne me donne pas cet espoir Ichabod…s’il te plaît.”

Ma voix se brise sur ces derniers mots, comme une imploration. Je crois que j’aurais préféré qu’il me frappe de nouveau, me rassure sur le fait que nous sommes séparés depuis si longtemps parce que je mérite d’être seul. Parce que c’est mon devoir. Parce que c’est mon purgatoire.

“J’aurais presque voulu que tu me frappe. Que tu m’insultes, me repousse immédiatement. Mais le pardon…? Ichabod…j’ai tué notre frère. Comment peux-tu me pardonner si facilement ?”

Je ressens un début de colère monter en moi, nourrie par la frustration de son comportement. Je m’attendais à un mur, et me voilà face à une guimauve. Mais je suppose que c’est ainsi que le temps fait son oeuvre. Presque quinze ans de séparation, et le voilà prêt à passer outre mes exactions. Ca ne devrait pas se passer ainsi.

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Ichabod Karlsson

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Tuer le temps : Tatoueur chez BAD DECISIONS à Leith. Etudes d'architecture qu'il n'a pas terminées, au lieu de créer des plans il les encre sur la peau de ses client.e.s.
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DANTE minuscule chauve-souris discrète qui murmure à l'oreille de son sorcier, mutique le reste du temps.

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The remorse you can't hide
10.11.23



TW : Deuil, mort d'un enfant, famille violente, thérapie de conversions, harcèlement scolaire

Pourquoi Ichabod a-t-il eu cet espoir naïf un court instant, que Nero accepterait son pardon ? S'il s'attendais à ce que l'autre réponde que ça lui importais peu, s'il avait raison dans le fond la forme n'est pas celle qu'il avait imaginé. Le salon fermé, Ichabod qui nerveusement chercher son paquet de cigarettes pour s'en allumer une. Pas besoin d'aller dehors à une heure pareille. Longue bouffée de nicotine, les nerfs qui le saisissent dans ces retrouvailles. Combien d'années ? Peut-être... Douze ou treize ans ? Plus d'une décennie en tout cas qu'ils ne se sont pas vu. Plus longtemps encore qu'ils ne se sont pas adressés la parole. Tout les deux ont beau partager le même sang et le même nom, le tatoueur se rend à l'évidence : c'est comme s'ils étaient des étrangers. Trop longtemps qu'il n'a pas eu affaire aux Karlsson. S'il pensait qu'il ne serait plus habitué, les choses reviennent pourtant naturellement. Ichabod qui recrache une épaisse fumée grise avant de poser de nouveau son regard sur ce visage qui lui fait face. Des années en plus, des deux côtés, mais les traits restent étrangement familiers. Et similaires entre eux.

« Je t'ai dis que je connaissais la vérité, non ? »

Il s'attrape une canette de coca, s'assure d'un geste du poignet qu'elle est vide. Reste de la soirée Pizza terminée depuis bien longtemps, il y fait tomber sa cendre et soupire.

« Ils te t'ont pas expliqué pourquoi je suis parti, n'est-ce pas ? »

Oh, Ichabod s'en doute très fortement. Dire les choses n'a jamais été le fort des parents Karlsson. En dehors des reproches constants en vers leur progéniture.

« J'ai pris ta défense. Indirectement, quand tu n'étais plus là. Parce qu'ils m'ont avoué où tu allais vraiment en été. Une vérité en a entraîné une autre et j'ai enfin su que la mort d'Aurelius était accidentelle. »

Oui, Nero est un sale type. Était du moins ? L'est il toujours ? Les gens peuvent changer, lui-même n'est plus l'adolescent qu'il a connu et vu pour la dernière fois avant qu'il ne parte faire une année d'échange aux USA. Mais pour autant, méritais-il d'aller dans un centre pour soigner une maladie qui n'en est pas une ? Une déviance imaginaire ? S'il n'est pas vraiment concerné par la question personnellement, n'ayant toujours aimé que le genre opposé au sien, Ichabod sait que ce n'est pas quelque chose que l'on choisit. Que ce n'est pas une tare, qu'il n'y a rien à fixer chez quelqu'un qui est homosexuel. Parce que ça n'a rien à voir avec un quelconque dérèglement mental.

« C'est pas une maladie, c'est pas contagieux et ça ne se soigne pas parce que c'est comme ça et puis c'est tout. C'est comme être grand ou petit, gros ou mince, t'y peux rien c'est la nature qui t'as fait comme ça. »

Reniflement lié à l'énervement, Ichabod qui tire sur sa clope plus fort qu'à l'accoutumée.

« T'avais dix ans, t'as cru que t'allais faire quoi, contre des adultes qui s'en prennent à deux gosses ? Même sans magie. Vous étiez des enfants. S'il y a un monstre dans cette histoire, ce sont les humains qui vous ont attaqué, pas toi. T'es tout autant une victime qu'Aurelius. C'est juste que toi, t'as eu le malheur de rester en vie. »

Pas qu'il aurait préféré que ce soir Nero, cloué dans ce lit d'hôpital a dépérir pendant deux longues années. Non, certainement pas. Mais Ichabod le plaint d'être vivant puisqu'il en a essuyé les conséquences, en pâtis encore aujourd'hui et s'en voudras probablement toute sa vie.

« Il fallait un coupable, c'est toi qu'ils ont blâmé. ça aurait pu être n'importe lequel de nous trois, il y en aurait un qui aurait pris pour les autres dans une histoire pareille. »
Nero Karlsson
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10.11.23



TW : Deuil, mort d'un enfant, famille violente, thérapie de conversion, harcèlement scolaire

J’ai l’impression que ma réponse ne lui a pas plu. Il insiste sur cette histoire de “vérité”, et j’avoue que je ne comprends pas très bien où il veut en venir. Les sourcils froncés, je secoue simplement la tête à sa question. Non, ils ne m’ont rien dit. Pourquoi l’auraient-ils fait ? Je n’ai pas eu d’explication en rentrant, lorsque j’ai constaté que la chambre d’Ichabod était entièrement vide. Aucune explication quand j’ai posé la question, à part peut-être une gifle de la part de madame Karlsson pour avoir osé le mentionner. J’en ai conclu tout seul que ce départ était lié au mien, que mon frère avait décidé d’abandonner sa famille à cause des mauvais traitements. Lui qui a toujours vécu derrière un bouclier, derrière moi qui le protégeais aussi longtemps que je le pouvais, s’est retrouvé au front du jour au lendemain. Alors j’ai supposé qu’il n’a pas apprécié l’expérience. Me serais-je trompé ?

Son explication me fait écarquiller les yeux, petit à petit. Mon coeur rate un battement, mes poils se hérissent sur ma peau, des sueurs froides coulent dans mon dos. Il…il sait pour le camp ? Personne ne doit le savoir, à part nos parents et moi-même. Personne ne doit apprendre que j’ai fini là-bas, plusieurs fois même. Rien que de le mentionner, je sens l’air se raréfier autour de moi, la panique m’envahir. Les souvenirs envahissent mon esprit, tous les traumatismes, et en plus de devoir les gérer, je sens Thanikos chercher à prendre possession de mon corps. Je secoue la tête, tente de retrouver mon calme, et me détourne de mon frère. J’observe la décoration des murs du salon sans vraiment la voir, me tordant les mains de stress. Il faut que je me calme. Il faut que…

“Arrête.”

Ma voix est faible, et je sais qu’il n’a rien entendu car il continue à tenter de me rassurer. Je n’aurais rien pu faire ? Certes, peut-être que j’aurais eu du mal. Mais j’aurais dû essayer. M’interposer. Être frappé à sa place, même. C’était mon rôle. C’est ce qui m’a été reproché, d’avoir survécu là où il a fini par succomber. Je baisse le regard sur mes mains, à moitié en train de dissocier. Est-ce que je vais réussir à garder le contrôle pour le reste de la soirée ? C’est une question à laquelle je ne saurais quoi répondre.

“Tu te trompes, je…tu te trompes sur toute la ligne. Ils ont raison. S’ils ont fait ça, c’est parce qu’il y a une raison. Non ?”

J’ai besoin d’y croire. Parce que c’est plus simple pour moi de me dire que je mérite tout ça. Que je suis une mauvaise personne, un monstre. C’est mon purgatoire. Alors si ce n’est pas vrai, s’ils n’ont aucune raison d’avoir fait ça, comment est-ce que je pourrais m’en sortir ? Réaliser ça me briserait, j’en suis sûr.

Je me retourne vers lui, les yeux rivés dans les siens. Je suis complètement perdu. Ces retrouvailles n’étaient peut-être pas une bonne idée…pourtant, quelque chose en moi allume la flamme de l’espoir. Peut-être que c’est un début ?

“Merci d’avoir pris ma défense. Alors que…qu’on était encore en mauvais terme à l’époque.”

C’est rare pour moi d’exprimer ma gratitude à qui que ce soit, même s’il s’agit de la famille. Je ne remercie personne, ne m’excuse jamais. Tout m’est dû, c’est ainsi que j’ai été élevé. Les seuls qui méritent des excuses et des remerciements sont mes parents, et ils les attendent de pied ferme. Alors les autres ? C’est impossible.

Je veux lui parler moi aussi !
Non. Tu restes tranquille ou je m’en vais.
Mais c’est pas juste ! J’ai jamais le droit de lui parler ! Ca fait trop longtemps en plus !
“Ferme-la.”

Ces derniers mots m’ont échappé, et je grimace en m’en rendant compte. Je me racle la gorge, giflant mentalement l’alter qui tente de m’échapper. Les efforts colossaux que je mets en oeuvre me donnent une migraine aiguë qui me fait porter la main à ma tempe. Les émotions à fleur de peau, les sentiments complexes me font si mal que je peine à comprendre ce que me dit mon frère. Je finis par me planter devant lui, les mains dans les poches pour m’empêcher de les tordre dans tous les sens.

“Est-ce que…t’as du temps, ce soir ? J’aimerais savoir ce que tu es devenu, après…tout ça.”

Je fais semblant de rien, comme si les voix à mes oreilles n’étaient pas plus fortes encore que le bruit de la vie à l’extérieur. J’étouffe dans ce salon de tatouage. Je ne sais pas si c’est l’endroit ou la situation, mais je peine à respirer et j’aurais bien besoin d’un verre. Comme d’habitude, l’alcool est la solution à tous mes problèmes. Lucius serait probablement inquiet de le savoir, hmm.

“Bien sûr si t’es occupé, je reviendrai plus tard. Peut-être.”

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CW alcool, cigarette

S’ils ont fait ça, c’est parce qu’il y a une raison. Non ?
« Autre que la cruauté ? Non. »

Foutue langue d'Aéromancien, qui sait toujours quoi dire. Même et surtout dans les pires moments. Les mots qui blessent facilement, qui visent là où ça fait mal avec justesse. Sans doute que les paroles d'Ichabod sont au final plus douloureuses que les coups qu'il pourrait mettre. Nero pourtant, le remercie d'avoir pris sa défense. Ichabod hoche simplement la tête en guise de réponse. Fils de pute ou non, personne ne mérite ce traitement. Là n'est pas la question, là n'est pas le problème principal de cette situation.

Ferme-la
« Pardon ? »

Lui qui était occupé à finir sa clope n'a pas parlé. Peut-être que... Nero se parlait à lui-même ? Il se souvient que ça lui arrivait parfois à la maison. Une particularité de son frère, certaines personnes se parlent à elles mêmes et ça n'a rien de vraiment dramatique ni d'étrange. Déduisant donc qu'il s'agit de cela, il n'y prête pas plus attention et jette son mégot dans le fond de coca de cette cannette.

Cette fois-ci, Nero lui parle directement il en est certain. Le voilà donc qui reporte son attention, les sourcils froncés et l'air sévère. Il n'en est pourtant rien, le benjamin ayant malheureusement hérité d'un air de famille commun à leur grand-père. Si les deux hommes n'ont rien en commun, la ressemblance est pourtant présente entre Ichabod et son ancêtre. Comme un sale coup du destin, pour lui rappeler qu'il n'échapperas jamais vraiment à cet héritage. Qu'il le veuille ou non, qu'il soit encore sur le testament ou simplement rayé.

« Est-ce que j'ai l'air occupé ? »

Probablement qu'il n'y a pas de bon moyen de se retrouver après tant d'années. Attrapant son blouson en cuir sur la chaise, enfournant ses clopes dans ses poches, il se saisit du trousseau de clefs qui traînaient sur son bureau. Ces dernières laissent entendre un tintement métallique le temps qu'il cherche celle correspondant au salon de tatouage. De toute évidence, ils ne vont pas picoler ici.

De toute évidence non plus, songe Ichabod en fermant la porte du studio derrière eux à double tour, Nero ne voudra certainement pas risquer d'être vu dans un bar de Leith. La fameuse réputation des Karlsson à la quelle ils tiennent tous tant pour préserver les apparences. Un regard sur la silhouette frêle de son aîné et il esquisse un sourire amusé. On ne pourra pas les blâmer d'avoir influencé l'autre dans les conneries, une fois devenus adultes. Leurs tatouages respectifs sont visibles, il se doute bien que Nero en a d'autre probablement sur les bras. Comme quoi. Ils se ressemblent finalement plus qu'ils ne le pensaient tout les deux : la preuve en est qu'ils ont terminé tatoués. A coup sur, contre l'avis de leurs parents. Oh, pour lui c'est déjà trop tard il se sait renié. Mais pour Nero ? C'est plus surprenant.

« Mon appartement est à cinq minutes à pieds d'ici. Je dois avoir de quoi boire un coup. »

A manger par contre, c'est moins sur. Mais vu l'heure, son frère a probablement déjà dîner lui aussi. Le trajet se fait dans le silence. L'immeuble qu'habite Ichabod est semblable à ceux du quartier : plutôt ancien, plutôt modeste. Petit immeuble de seulement deux étages néanmoins. Les escaliers sont montés deux à deux par le plus grand de la fratrie pour aller au dernier étage, et la porte déverrouillée. Oh, il s'attend déjà aux réflexions de son aîné : comment peux-tu vivre ici, alors que tu es un Karlsson ? Si le quartier est loin d'être luxueux, qu'Ichabod vit dans la simplicité on se doute tout de même dès le premier coup d'œil de quel genre de personne habite ici.

Un homme célibataire à n'en pas douter étant donné le manque d'équipement dans la cuisine minimaliste. Sans doute que la réflexion est un brin sexiste, mais fidèle aux clichés masculins, l'Aéromancien n'a aucune habilité en cuisine. Se nourrissant principalement de plats à emporter, à réchauffer ou de nouilles instantanées. Elle est bien loin, la vie qu'il menait chez les Karlsson il y a encore quelques années : il n'y a l'évidence pas de domestique qui travaille dans ces lieux. Néanmoins, il se paye le luxe d'employer une femme de ménage venant une fois par semaine. Finalement, on ne change jamais vraiment : à trente deux ans, il ne fait toujours pas sa propre lessive. Du moins, s'il n'y est pas obligé.

Appartement tout de même ordonné, possédant un salon en bas et une mezzanine plus haute où se trouvent la chambre et la salle de bain. La hauteur qui trahis sans doute un brin sa magie, enfant des vents qui dort en haut de son perchoir sous les toits : il profite souvent de la pluie sur son velux, allongé dans son lit d'où il observe les éclairs lors des nuits d'orages. L'œil avisé remarqueras d'ailleurs une chauve souris, pendue tête en bas sur la balustrade qui ouvre l'une de ses ailes pour tenter de voir ce qu'il se passe. Avec sa mauvaise vue, Ichabod sait que Dante n'y voit rien : mais il entend tout grâce à ses oreilles. Des pas qu'il a peut-être reconnu, malgré les années, comme étant ceux de Nero.

Sortant deux verres propres qu'il dépose sur la table basse après avoir déposé son blouson dans l'entrée et retirer ses bottes, le benjamin apporte une bouteille de whisky -écossais bien entendu- et un bol de glaçons. Rien pour couper l'alcool, en espérant que son frère aime boire son verre sans le diluer. ça non plus il n'en sait pas grand chose : tous les deux se sont quittés jeunes, s'ils avaient l'âge de boire pourtant légalement, ils n'étaient à l'évidence sans doute pas aussi expérimentés qu'ils ne le sont aujourd'hui.

« Si tu préfères, il me reste de la bière au frais. »

Mais lui a besoin de plus fort dans son verre que d'une blonde actuellement. L'alcool est versé et fait craquer les glaçons, Ichabod qui sans sourciller vide le fond de son premier verre pour se mettre en conditions. La nuit n'est pas terminée et promet d'être longue.
Nero Karlsson
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TW : Alcool, mention d’alcoolisme

Mes pensées hurlent à mes oreilles, murmurent, me déconcentrent sur ce qui se passe dans la réalité. J’essaye de faire taire un Thanikos bien trop entreprenant, mais d’autres choses viennent et j’ai déjà peur qu’il s’agisse de…de quelqu’un d’autre. Il y a des années de cela, j’ai cherché s’il existait un nom à ma condition, et ce que j’ai trouvé m’a plus effrayé qu’autre chose. Incurable…impossible à canaliser…des alters qui apparaissent à chaque nouveau traumatisme…je ne peux pas me permettre d’en voir d’autres débarquer. S’ils arrivent, est-ce que je ne finirai pas par disparaître ? Moi l’hôte, l’originel, le propriétaire de ce corps. Je ne veux pas…non, je ne peux pas laisser faire mon esprit. Je dois recoller les morceaux. L’empêcher de s’éparpiller davantage.

Puisque Ichabod semble partant, je le suis silencieusement à l’extérieur de son salon en conservant les mains dans les poches de ma veste. Je ne peux m’empêcher de le détailler du regard. C’est qu’il a beaucoup changé, en plus de dix ans de temps. Je ne le connaissais pas avec des tatouages, les cheveux courts, bruns, la carrure un peu plus large. Et plus je le regarde, plus j’ai l’impression de voir une version alternative de moi-même. Alors que les années et les kilomètres nous ont séparés, alors que tout semblait faire croire que nous allions grandir en opposé l’un de l’autre, nous sommes étrangement semblables. C’est…assez perturbant, quand on y pense. Je croyais que ce traitement était réservé aux jumeaux, mais il semblerait qu’une fratrie aussi proche en âge que la nôtre soit également touchée.

“Comme tu veux.”

Je n’ai pas mon mot à dire sur l’endroit où nous nous rassemblons, mais je suis néanmoins rassuré qu’il ne décide pas de m’emmener à l’extérieur. Déjà, parce que je n’aime pas m’afficher dans cet endroit pourri ; Leith est un quartier que nous évitons comme la peste en tant que Karlsson, à cause du côté populaire de l’endroit. Nous nous y rendons seulement pour des échanges diplomatiques, de rares soirées mondaines organisées par les hydromanciens les plus hauts placés, des visites au port lors de la fête des glaces, ou qu’importe comment ils l’appellent. Le moment où les sorciers fabriquent des sculptures en début d’année. En dehors de ces rares moments, je sais que si j’étais reconnu ici, j’aurais quelques problèmes à la maison.

Mais aussi, je n’ai pas envie qu’on me voit dans un état vulnérable. Je sais que je suis instable, aujourd’hui en particulier, et j’ai peur de craquer à un moment donné dans la soirée. Si c’est devant lui, c’est embêtant mais pas bien grave. Mais craquer en public ? Je n’ose même pas imaginer le scandale que cela donnerait. Non, il vaut mieux que je fasse attention, et que nous allions loin de tous ceux qui risqueraient de rapporter mon comportement à qui que ce soit. Les tabloids, mais aussi et surtout ma famille. J’aimerais éviter les coups inutiles, si possible.

Mon frère n’a pas menti, quand il a affirmé qu’il habitait tout proche. Je grimace en voyant l’immeuble se dessiner, et mon visage reste figé dans une expression de dégoût que je peine à masquer alors que nous escaladons les escaliers jusqu’à son perchoir. Bon…j’ai l’habitude - plus ou moins - de la façon dont les gens vivent dans ce genre de quartier, côtoyant Lucius depuis un petit moment. Mais je ne le comprendrai jamais je suppose. Encore plus lorsqu’il s’agit d’Ichabod, qui n’avait auparavant jamais vécu dans ce genre de taudis. Lui qui vient de l’élite, le voir ainsi déchu a quelque chose d’extrêmement triste.

L’intérieur ne paie pas de mine, et je ne sais même pas à quoi je m’attendais. J’observe le tout, toujours cette même expression qui ne semble pas partir de mon visage, et soupire en constatant qu’effectivement mon frère est tombé bien bas. Même le salon de Lucius a l’air plus accueillant ! Je lève le regard vers le deuxième étage, notant cette différence avec mon amant. Mes yeux accrochent une minuscule boule noire, et je comprends au bout de plusieurs secondes tout de même qu’il s’agit d’un familier peu conventionnel. Quel est son nom déjà ? Je ne m’en rappelle plus.

“Dante !”

Je plaque la main devant ma bouche, giflant mentalement celui qui a laissé son excitation transparaître à travers moi. Mais il semblerait que ni le familier ni mon frère ne s’en formalisent, aussi je me contente de le rejoindre près de son canapé, où je m’installe prudemment.

“Non, du whisky, c’est bien. Il me faut quelque chose de fort, ce soir.”

Avec les années, ma tolérance à l’alcool a grimpé en flèche. C’est peut-être ce qui me pousse à consommer toujours plus, à boire tous les jours ou presque, à tenter de me dérober lorsqu’on pointe du doigt que j’en prends peut-être un peu trop. L’alcool, ce n’est pas comme la drogue, après tout. C’est seulement pour…calmer mes nerfs, décompresser. Alors je prends le verre qu’il me propose, et en bois une longue rasade sans broncher. Je sais apprécier le whisky tout de même, il ne sert pas qu’à faire taire les nombreuses voix qui murmurent à mes oreilles. Je jette un coup d’oeil à Ichabod, et esquisse un mince sourire en voyant qu’il a déjà terminé son propre verre. Ah, quelque chose me dit que lui aussi a des traumatismes accroché à ses chevilles.

“Donc…tu vis ici depuis longtemps ? Et le salon ? J’ai cru comprendre qu’il existait depuis un petit moment déjà…”

Suffisamment en tout cas pour que Lucius y aille pour beaucoup de ses tatouages depuis des années, d’après ses dires. Est-ce l’oeuvre de mon cadet, ou a-t-il simplement rejoint une équipe sur place ? Je n’en sais rien. Peut-être qu’il a fini par créer sa propre vie, qui sait ? Après tout, je me souviens qu’il avait commencé quelque chose à l’Académie, un petit business artistique. Même si je faisais semblant de me moquer, que je suivais la doctrine familiale qui répugnait l’art, je ne pouvais m’empêcher d’être jaloux de lui et de son talent. Au moins, il a pu en faire quelque chose, même si ce n’est pas très noble.

“Je peux te poser une question ?”

Elle me trotte dans la tête depuis que j’ai entendu son prénom pour la première fois ce soir. J’ai tenté de trouver la solution par moi-même, en vain. J’ai besoin de savoir.

“Pourquoi est-ce que tu n’es jamais rentré ? Tu n’en as pas eu envie ? Jamais ?”

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CW alcool, cigarette
Le Whisky semble lui convenir et c'est tant mieux. Bouteille laissée ouverte sur la table, Ichabod sait qu'ils se serviront eux-mêmes. Ils sont adultes, leurs jeunes années sont loin derrière eux : désormais ils connaissent leurs limites. Sauront se montrer raisonnables. Peut-être. Prenant place dans un fauteuil face à Nero, le tatoueur passe ses mains sur son visage fatigué. Une chance que demain ses rendez-vous ne commencent qu'à quinze heures, et que ce soit son après midi retouches uniquement. Il n'aurait clairement pas été en état de faire un travail soigné et précis, les lignes de ses dessins d'architecture auraient été bâclées et il n'aurait pas été satisfait. La conscience professionnelle l'empêche de se montrer trop distrait, de manquer de sérieux. Premièrement, parce que cette encre restera sur la peau de ces gens-là, en toute logique, jusqu'à la fin de leurs vies. Deuxièmement, parce qu'il tient à sa réputation en tant qu'artiste. Un Karlsson ne change jamais vraiment. Si la famille se soucie de son image publique lisse et parfaite, lui n'en a pas grand chose à faire. Par contre, Ichabod prend soin de son travail : ses clients sont sa vitrine et son gagne pain.

« Je suis venu à Leith après mes études. »

Sans doute qu'il devrait clarifier, pour lui expliquer. Il est là pour ça, parce que Nero est curieux de savoir ce qu'il a fait durant toutes ces années. Ce serait mentir de dire que lui aussi n'est pas un peu curieux. Que lui aussi n'a pas quelques questions, bien qu'elles soient différentes de celles de son frère. Le whisky qui remplit de nouveau son verre, les clopes jetées sur la table basse et le cendrier déjà à moitié plein tiré vers lui.

« J'ai eu mon diplôme à l'Académie et ensuite, je suis allé faire des études d'Architectures. Je suis parti trois ans du côté humain, pour l'école. »

Enième cigarette de la journée allumée. Il sait que le sujet de l'autre côté est particulièrement sensible et le resteras toujours. S'il n'était pas bien loin, du côté des humains, Ichabod a tout de même eu l'impression de vivre dans un pays étranger pendant quelques années, coupé ainsi des sorciers. Sur le coup, ça semblait être la meilleure option à ses yeux : sortir de l'Edimbourg Sorcier, pour être certain qu'on ne viendrait pas le chercher là-bas. Trois ans ont suffit à l'oublier, avant qu'il n'aille se terrer à Leith. Là non plus, peu de chances de croiser un Karlsson dans les parages.

« On va dire que j'ai eu ma licence. Difficilement, j'ai dû travailler pour subvenir à mes besoins et payer l'école. J'ai bossé un peu partout, dans des cafés, dans des bars... Là où il y avait de la place pour moi. Je suis revenu du côté sorcier avant de terminer le cursus, qui normalement dure cinq ans et je suis devenu tatoueur. Ici à Leith. ça va faire dix ans. »

Une histoire abrégée, Nero n'a pas forcément besoin de connaître tout les détails de la vie d'Ichabod. Pour le moment, ça devrait suffire à satisfaire sa curiosité. La cigarette au coin des lèvres, il hoche simplement la tête lorsque son aîné lui demande s'il peut lui poser une question. Et le voilà qui rigole lorsqu'il lui demande pourquoi il n'a jamais voulu revenir.

« J'allais te demander pourquoi toi, tu es revenu. »

Verre de whisky à la main, sourire aux lèvres, il secoue la tête avant d'en boire une gorgée :

« T'étais littéralement parti sur un autre continent. Il y avait tout un putain d'Océan entre toi et les Karlsson. Je comprends pas pourquoi t'es pas resté là bas. Tout comme toi, tu ne comprendras sans doute pas pourquoi je n'ai jamais voulu revenir. »

Aussi semblable soient-ils, leurs différences sont des plus marquées.

« J'ai aucune envie d'être associé à ces gens-là. Ils ont fait plus de mal que de bien, dans leurs vies. Peut-être bien que je vis dans un quartier craignos, mais au moins, j'ai la conscience tranquille. Tout ce que j'ai, je ne le dois qu'à moi-même et personne ne pourras jamais plus me dire quoi faire ni quoi penser. On ne se doit rien eux et moi et c'est très bien comme ça. »

Longue rasade d'alcool qui cette fois-ci lui brûle la gorge et lui arrache une lègre grimace de la bouche.

« Tu sais bien que j'ai jamais aimé qu'on me dise quoi faire et comment agir. Que j'ai toujours voulu décider pour moi-même. »

Ce qui lui avait valu plusieurs punitions dans son enfance. Ichabod qu'on a laissé de côté, plus par désespoir qu'autre chose : on ne ferait rien du benjamin Karlsson, il valait mieux se concentrer sur les deux premiers et laisser le petit dernier dessiner dans son coin. Peut-être que les parents ont eu l'espoir que s'ils ne feraient jamais de lui un homme important, il pourrait peut être devenir un artiste reconnu ? L'hypocrise de la famille qui le débecte, quand il y songe. Couvrir les murs d'œuvres d'arts pour décorer la maison avec des tableaux et autres décorations signées par de grands noms : uniquement pour le paraitre, sans appréciation de l'art, sans estime aucune pour les artistes.

« De toute manière, c'est pas comme si j'étais important pour eux. Même avant de partir. »

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10.11.23



Je bois ses paroles, à défaut de boire le reste de whisky dans mon verre. Il serait resté ici tout ce temps ? Non, apparemment il aurait bougé ailleurs pendant quelques années. Le temps des études, hein…je me demande ce qu’il faisait à ce moment-là ? Sûrement quelque chose dans l’art, le connaissant. Rien qui ne soit assez bien pour notre famille, trop ancrée dans la politique et les apparences.

Mais j’étais à des années-lumière d’imaginer qu’il allait rejoindre nos ennemis, se cacher dans un monde qui n’est pas le nôtre. Je fronce les sourcils, finissant mon alcool pour en rajouter. Alors qu’il a appris la vérité sur la mort d’Aurelius, il s’est quand même mêlé à ceux qui ont détruit notre famille ? Pourquoi ? Etait-ce une tentative de suicide de sa part ? Oh, Ichabod…qu’as-tu fait…

Alors qu’il me raconte ses problèmes dans cette vie que je ne connais pas, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il a tout de même cherché les problèmes. Pourquoi être parti si c’était pour galérer autant ? Pourquoi se plonger dans ce monde qui n’est pas fait pour nous, si c’était si difficile ? Rester est plus simple. Profiter de l’argent, de l’héritage familial. Trouver des contacts ainsi, se montrer, se baigner dans le prestige de la famille Karlsson-McGuire. Je me garde bien de le dire, pourtant. Parce que je sais qu’il se défendra, et que sa défense risque de faire craqueler la mienne. Ses mots sont des coups de poignard dans ma poitrine, et je ne sais même pas pourquoi. Peut-être parce que je me mets des oeillères depuis si longtemps, à tenter de justifier ce que je vis au quotidien. C’est pour ça que je n’en parle jamais à personne. Le secret est tellement plus confortable.

“Hmm ?”

Pourquoi moi, je suis revenu ? Je le regarde d’un air interloqué, ne comprenant pas où il veut en venir. Puis il s’explique, et tout devient plus clair. A mesure qu’il me reproche d’être revenu en enfer, mes lèvres s’étirent en un sourire triste. La vérité, c’est que personne ne comprendra jamais pourquoi. Parce que…j’avais ma vie, là-bas. Des amis. Une nouvelle famille. J’étais heureux. Et je crois que c’est ça qui m’a effrayé. Parce que je n’en ai pas le droit, tout simplement.

“Parce que c’était mon devoir.”

Ichabod ne saura jamais rien de la pression qui pèse sur mes épaules depuis ma naissance. Il ne sait pas ce que c’est d’être l’aîné de la famille, de devoir rentrer dans un moule trop restrictif qui finit par couper tout ce qui dépasse. Il ne sait rien de tout ce que j’ai sacrifié pour lui permettre à lui de vivre sa vie comme il l’entend. Croit-il vraiment que si je n’étais pas là il aurait tout aussi facilement pu s’échapper ? Non. Ils l’auraient retrouvé, se seraient assuré qu’il ne tente jamais plus de partir. Ils l’auraient brisé comme ils m’ont brisé. Et ça, je ne pouvais pas le permettre.

“Tu étais important. Compliqué à maîtriser, mais important. Enfin…c’est ce qu’ils disaient, avant que tu disparaisses. Puis tu as disparu, et ton nom est devenu tabou à la maison.”

Je soupire longuement, et termine cul sec mon deuxième verre de whisky. Son histoire, j’aurais aimé qu’elle soit la mienne. Je suis jaloux de sa liberté, même si je sais qu’il en a bavé pour l’obtenir. Mais il avait toujours cet espoir de s’en sortir. Moi ? Je sais que c’est impossible. Pas après toutes ces années. Je laisse échapper un petit rire rien que d’y penser.

“Tu sais…j’avais ma vie, là-bas.”

Y penser est douloureux. Parce qu’une fois encore, j’ai l’impression d’avoir laissé une partie de mon âme que je ne parviendrai jamais à récupérer. Je déglutis avec difficulté, ravale des émotions trop puissantes qui ne doivent pas éclater. Je ne peux pas me permettre de paraître faible, encore moins devant mon propre sang. Alors comme d’habitude, un masque d’impassibilité se colle à mon visage et toutes les fêlures qui commençaient à se montrer disparaissent comme par magie. Je le fixe d’un regard vide, absent.

“J’avais des amis. J’ai même rencontré…quelqu’un. Il m’a supplié de rester. J’étais censé, mais…je ne sais pas. Ca semblait trop beau. J’étais heureux, là-bas. Ce n’était pas normal. Et je devais revenir pour toi. Je…j’ignorais que tu étais déjà parti.”

En un an de temps, je n’ai pas eu de nouvelles de la part de mon frère. Que ce soit de lui ou du reste de la famille, je ne savais pas ce qu’il faisait. Si j’avais su, serais-je rentré aussi vite ? J’aurais peut-être laissé tomber cet enfer, plongé dans un idéal, goûté à la liberté plutôt que de m’enchaîner à nouveau.

“Quand je suis rentré, j’ai vu ta chambre vide. Il n’y avait plus rien, comme si c’était une chambre d’ami. J’ai demandé où tu étais. Ils n’ont pas apprécié. M’ont dit que tu ne faisais plus partie de la famille, désormais. Je n’avais pas le droit d’en demander plus, alors…je n’ai jamais rien su. Je me suis fait une raison. Mais c’était pour te protéger que je suis rentré…et au final, ça n’a servi à rien.”

Le temps a passé depuis, le dégoût d’apprendre l’inutilité de mes décisions s’est presque effacé. Pourtant, je sens mon esprit se briser un peu plus à chaque réalisation. Repenser à Chris est toujours aussi douloureux, cet homme qui m’a donné un aperçu de la liberté, qui s’attendait à ce que je finisse ma vie avec lui. Il avait des rêves de grandeur, et ignorait tout de mon passé. C’est peut-être ça, qui m’a fait partir. Parce que je ne voulais pas le perdre…alors j’ai préféré le repousser, sans un mot. Il doit me haïr, maintenant.

“Pendant que j’étais parti…qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? Est-ce qu’ils t’ont frappé ? Blâmé ? Enfermé dans le placard ? Brûlé ?”

L’inquiétude transparaît dans ma voix. J’ai toujours tout fait pour qu’il ne subisse pas leurs foudres - littéralement, parfois - mais sans bouclier pour le protéger, se sont-ils tournés vers lui pour assouvir leurs pulsions ? Monsieur McGuire était toujours parmi nous à ce moment-là, en prime…lui qui était le plus véhément de tous.

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TW alcool, cigarette, famille violente, mort d’un frère
Des années à se déconstruire, des années à apprendre ce qui est normal ou non au sein du monde réel, en dehors des murs du manoir imposant des Karlsson. Plusieurs petites copines qui en ont essuyé les plâtres, surtout l’étudiante en psychologie avec qui il sortait. Oh, Ichabod comprend bien ce que Nero raconte : ne pas avoir le droit d’être heureux. Lui aussi a ressenti ça plus d’une fois. Surtout les premières années. Avec cette étudiante justement, humaine de l’autre côté. Ils s’entendaient bien tout les deux, elle était douce et l’a beaucoup aidé. Quitte à peut-être s’oublier un peu elle-même, pour le reconstruire lui. Mais Ichabod savait cette relation foutue d’avance, par le simple fait qu’il ne pourrait jamais lui dire certaines choses. Les mensonges constants qui ont eu raison du couple, elle qui a sans doute cru qu’il était en réalité en train de la tromper ou quelque chose du genre. Ichabod qui a caché beaucoup de choses à sa petite copine de l’époque, qui s’en veut un petit peu. Qui s’en veut surtout d’avoir accordé son amour et sa confiance à une humaine, à une personne qui fait partie du même peuple que ceux responsables de la mort d’Aurelius, ceux responsables de tous les malheurs des Karlsson. Pas que leur vie était spécialement heureuse avant qu’il ne finisse inerte, mais elle était plus supportable. S’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier et qu’il le sait, le remord et la honte sont toujours là. Encore un point similaire qu'il relève entre Nero et lui : tout les deux ont eu quelqu'un, tout les deux sont partis en s'interdisant le bonheur conjugal.

« C’est de ma faute. »

Ichabod qui se lève un instant pour ouvrir rapidement la fenêtre à Dante. La nuit est bien entamée et il est normal pour sa chauve souris de sortir à une heure pareille. Il ne blâme pas son familier, bien qu’il lui lance un regard un brin désapprobateur. Parce que lui a le choix de partir et de s’envoler loin de cette conversation franchement gênante et difficile entre Nero et lui. Dante parle très peu, ne chuchote qu’à son oreille à lui. S’il ne comptais pas sur des paroles de soutien de la part de sa moitié animale, le sorcier aurait néanmoins apprécié qu’il reste présent physiquement.

« Parce que j’aurais sans doute du essayer de te contacter pour te dire que j’étais parti. Mais je ne pensais pas que tu reviendrais. Encore moins pour mes beaux yeux. Et surtout, je ne savais pas comment aborder le sujet avec toi… Puisque… Enfin, tu sais comment ça s’est terminé entre nous. »

Nero qui termine son verre lui aussi, la bouteille à peine ouverte qui déjà commence à décliner. Qu’importe. Ce n’est pas sain, ils le savent tous les deux, mais le font tout de même. Ichabod qui esquisse un petit sourire lorsque son aîné s’inquiète. Tu aurais dû y penser avant de partir tout seul. Il se retiens pourtant de le dire. Conscient que ce serait surtout le ressentiment qui s’exprime, que ce ne serait pas productif. Des années de thérapie.

« Tu sais bien que depuis que je les dépasse d’une tête, ils n’ont plus osé. »

Des deux frères pourtant, le benjamin est très probablement le moins dangereux des deux. Nero est après tout devenu bourrasqueur une fois adulte, en charge de la sécurité des membres importants de leur coven, des secrets des enfants des vents. Lui, il est l’artiste de la famille. Le plus compliqué à gérer, mais surtout parce qu’il a toujours eu cette vision que personne n’a jamais réellement compris. Dans une sphère sociale où artiste ce n’est pas une carrière digne de ce nom. A n’en pas douter, s’il était resté, on l’aurait poussé vers la politique avec son affinité pour les mots. Oh, il aurait pu être représentant des enfants des vents s’il l’avait voulu, à n’en pas douter. Peut-être même grand orateur. Les pots de vin des Karlsson et la réputation de leur nom de famille aurait beaucoup aidé, mais il sait qu’il aurait tout de même eu le mérite d’avoir été meilleur que les autres dans ce domaine.

« J’en suis venu aux mains avec notre géniteur, le soir de la dispute. ça s’est envenimé entre nous, j’ai rendu les coups. »

Hors de question de les appeler autrement que géniteur et génitrice. Ichabod qui en aucun cas ne veut partager quoi que ce soit avec eux. Ils lui ont transmis un patrimoine génétique, et c’est tout. C’est déjà trop.

« Je suis revenu quelques jours plus tard en pleine nuit, en passant par la fenêtre comme un voleur. J’ai récupéré mes affaires dans un sac et je ne suis jamais revenu. A l’Académie, je savais qu’ils ne pourraient rien me faire. Et ensuite… Je savais que jamais ils ne viendraient me chercher de l’autre côté. Ce n’est pas de gaité de cœur que j’y suis allé, crois moi. »

Prenant la liberté de les resservir tout les deux une fois de retour vers la table basse de son salon, le tatoueur recrache sa fumée de cigarette. Il a l’estomac noué, à parler de tout ça.

« Je sais pas trop ce que tu en penses. Je ne sais pas si tu te dis que j’ai été courageux. Mais pour être honnête, j’avais peur, Nero. J’ai préféré aller du côté des humains pour me faire oublier, de crainte d’être retrouvé. Plutôt que de savoir ce qu’il se passerait si on mettais la main sur moi. Et toi et moi, on sait très bien qu’ils n’auraient pas mis bien longtemps à savoir où j’étais. Toi et moi, on sait très bien ce qu’il se serait passé si on m’avait ramené de force à la maison après ma fugue. »

Et il ne préfère pas y penser. Juge avoir été suffisamment tourmenté par ces pensées par le passé.

« C’est d’ailleurs inquiétant, que tu m’ait quand même retrouvé. »

Est-ce qu’ils savent ? Après toutes ces années, il doute qu’on cherche à le ramener dans la famille. Comment expliquer qu’un fils a disparu du jour au lendemain, revienne si différent après tout ce temps ? Revienne avec cette dégaine, qui ne correspond pas à l’idée que l’on se fait d’un Aéromancien fils de bonne famille très influente sur le point économique et politique au sein de la ville d’Edimbourg.

« L’évocation de mon nom est peut-être taboue. Mais ça ne m’assure en aucun cas qu’ils ne t’envoient pas pour essayer de me convaincre de revenir. Tu sais pourtant qu’entre toi et moi, dans un plaidoyer, ce n’est pas toi qui vas gagner. »

Parce que des trois gamins, il a toujours été le meilleur dans ce domaine de leur magie. S'ils en venaient à se battre néanmoins, Ichabod est maintenant certain qu'il ne ferais probablement pas le poids face à l'autre. Aussi risible que serait la situation d'un point de vue extérieur, étant donné leur différence de taille. Alors, le tatoueur compte encore une fois sur ses paroles. Comme toujours, comme à chaque fois, pour éviter d'en venir au conflit. Sa verve qui plus d'une fois l'a sorti de situations compromettantes, lui a éviter de nombreux ennuis.

« Je ne reviendrais jamais, Nero. J'ai trop à perdre maintenant pour faire marche arrière et rentrer après tout ce temps. A l'évidence, vivre dans un taudis me conviens parfaitement. Pour tout l'or du monde, je n'échangerai pas ma vie contre le confort du manoir. Parce que ma liberté, elle, n'a pas de prix.»
HRP: et pour tout le reste il y a mastercard

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Les familiers ne sont pas prêt à entendre notre discussion il semblerait, puisque la minuscule chauve-souris de mon frère abandonne le navire à son tour. Freja n’a même pas osé mettre une patte dans cette histoire, préférant largement rester avec un Lucius endormi qui ne risque pas de la mettre mal à l’aise. Pourtant, je sais que lui comme moi aurait préféré avoir un peu de soutien, une ancre pour l’empêcher de dériver et de plonger dans des souvenirs plus douloureux les uns que les autres.

Il prend le blâme pour lui, mais la réalité est différente. Si j’avais su qu’il était parti, est-ce que j’aurais aussi abandonné ma vie idyllique de l’autre côté de l’Atlantique ? Peut-être que je serai resté un peu plus longtemps, mais j’aurais fini par revenir malgré tout. Parce que je n’ai pas droit au bonheur. Parce que c’était trop compliqué de cacher un passé qui m’a tant blessé. Parce que malgré mes relations là-bas, quelque chose manquait à mon coeur et je ne savais pas ce que c’était. Je n’ai toujours pas trouvé, d’ailleurs. A croire que la vie elle-même me fait des coups de pute, si vous me pardonnez cette expression.

Je grimace à son explication, me souvenant très bien comment notre dernière interaction s’est terminée. Nous nous sommes battus à l’Académie, devant un attroupement de curieux qui n’avaient jamais vu des frères se mettre dans ce genre d’état avant. Les paris étaient pris, ceux contre moi étant plus nombreux. Mais en réalité, je ne pense pas avoir perdu cette bagarre. Nous avons fini tous les deux à l’infirmerie, bien amochés, emporté là par les professeurs prévenus. Des années de frustration, de secrets, de non-dits ayant mené à une cassure dans notre relation déjà bien dégradée. Non, réellement, j’aimerais ne pas me souvenir de ce moment de notre vie.

Je suis rassuré tout de même qu’ils ne l’aient pas pris pour cible. Je sais jusqu’où ils peuvent aller, et je sais qu’ils n’auraient pas hésité une seule seconde à s’en prendre à lui s’ils l’avaient pu. Mais effectivement, là où ma carrure ne me permet pas de m’opposer à eux, lui semble être protégé par un corps plus allongé, des muscles facile à développer, une volonté qui n’a encore jamais été brisée par des années de mauvais traitement. J’esquisse un sourire triste, mais satisfait ; mon départ ne l’a pas tant abîmé que ça.

Mais soudain, je me fige dans mon geste, le verre de whisky à quelques centimètres de mes lèvres. Il s’est…battu avec notre père ? Je n’arrive pas très bien à me le représenter. Monsieur Karlsson est un aéromancien accompli, qui sait faire usage de sa magie d’un côté offensif. Comment a-t-il pu le combattre ? Rivaliser avec lui ? Je n’ai pas souvenir qu’Ichabod ait été très doué en magie, lui qui ne semblait vivre que pour ses dessins. J’ai même souvenir d’une course des bourrasques où nous nous sommes affronté, et où je l’ai vite distancé. C’est vraiment étrange à mon sens, mais je n’ose pas le relever. Peut-être que l’adrénaline l’a aidé, l’effet de surprise également. Mon frère a changé si vite que je ne suis même pas sûr de réellement le connaître aujourd’hui.

“Tu t’es caché d’eux…”

La peur panique que je ressens par rapport à nos parents semble partagée, même s’il fait semblant de rien. Mon petit frère s’est mêlé à nos ennemis pour s’assurer de ne pas être retrouvé, d’avoir le droit à sa liberté. Son courage, je l’admire aujourd’hui. Je comprends qu’il a dû en baver, qu’il a passé des années à regarder par-dessus son épaule dans la crainte de voir apparaître un Karlsson ou un McGuire. Je frissonne lorsqu’il communique cette crainte que je ne connais si bien, celle que j’ai subi depuis des dizaines d’années.

“Ils t’auraient fait disparaître.”

Ils auraient au moins tenté de le briser, de casser cette volonté qui semble collé à sa peau. Devant leurs efforts vains, ils auraient certainement fait de lui un martyr. L’auraient sacrifié pour se faire passer pour de pauvres victimes touchés par la tragédie. Et alors j’aurais véritablement été le seul survivant de cette lignée. Comment aurais-je réagi ? Aurais-je supporté la perte d’un autre frère ? Je l’ignore. Je ne pense pas. Mais aurais-je alors abandonné cette vie, cherché la liberté à mon tour, me serais-je vengé ? Impossible de le savoir.

D’un coup, Ichabod semble méfiant envers moi. Son regard se fait plus dur, sa voix plus froide, et j’ai la sensation qu’il tente de me percer à jour. Je desserre la mâchoire, prends le temps de finir mon nouveau verre d’alcool et de le reposer sur la table basse. Croit-il réellement qu’ils m’auraient envoyé s’ils savaient qu’il était là ? Non, ils auraient demandé à des domestiques de se déplacer, de peur qu’il m’embrigade dans ses conneries. Je soupire longuement, et regarde la bouteille d’alcool d’un air pensif. Ah…il semblerait que nous ayons tous les deux le même vice. Je prends le temps de me servir un verre, laissant le silence s’installer entre nous. Je ne lui ai ni confirmé, ni infirmé que je viens de la part de notre famille. Est-ce que je peux lui dire la vérité ? Thanikos me dit que oui, mais je n’ai pas confiance. Alors j’attends encore, jusqu’à ce que mon alter devienne si bruyant que je claque la langue contre mon palais d’agacement et me tiens la tempe.

“Ce n’est pas eux qui t’ont retrouvé. Et même si j’aimerais que tu reviennes…je sais qu’il me faudra plus qu’une soirée alcoolisée pour te convaincre.”

Si j’arrive à te convaincre un jour. Je bois une longue rasade de whisky - l’alcool, c’est de l’eau - et croise les jambes en tailleur sur le canapé. Là, dans cette position, je ressemble davantage à un enfant qu’à un homme adulte. Mes pensées se baladent vers Lucius, et malgré moi, les coins de mes lèvres s’étirent en un sourire tendre. Sourire qui ne tarde pas à disparaître lorsque je m’en rends compte, pour ne laisser qu’un visage inexpressif de nouveau.

“Disons que je connais l’un de tes clients, et qu’il a accidentellement mentionné ton nom au détour d’une conversation. Je dois dire, Ichabod, que si tu souhaitais réellement qu’ils ne te retrouvent pas, il aurait fallu adopter un prénom plus classique. John, Arthur, Brandon ou que sais-je encore.”

Après tout, son nom à lui ne passe pas inaperçu, et je suis sûr qu’il a eu de nombreuses réflexion concernant cette appellation si “étrange”. Je ne souris pas, mais mes yeux pétillent tout de même de malice.

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TW alcool, cigarette, famille violente, mort d’un frère, idées suicidaires
Cette foutue famille, qu'il ne pensait plus jamais revoir, ne plus avoir sur son dos. Ichabod qui se rend compte que l'on échappe jamais vraiment au passé, qu'il aurait sans doute du quitter le pays pour ne jamais être retrouvé, ou se noyer dans le port pour être définitivement débarrassé. Changer de prénom aurait également pu être une solution et le benjamin esquisse un sourire amusé à cette proposition :

« J'y ai songé. Mais non. C'est pas à moi de changer de prénom, je fais déjà suffisamment d'efforts et de sacrifices pour me détacher des Karlsson. »

Revenir, il ne le feras jamais. Pas après tout ça, pas après les mensonges permanant. Il y a beaucoup trop de secrets dans le nid des Karlsson. Ichabod se sait de toute manière déjà mort et enterré pour eux, le sentiment est réciproque et il s'étonne toujours de ne pas voir une stèle avec une tombe vide à son nom lors de ses escapades nocturnes discrètes au cimetière. Probablement que ça aurait été moins embarrassant de le déclarer mort, pour éviter de tâcher leur si précieuse réputation.

« Et je sais aussi qu'il me faudra plus d'une soirée alcoolisée pour te convaincre de partir toi aussi. »

Pourtant ce serait ce qu'il y aurait de mieux pour Nero. Quitter cette famille incapable de l'accepter tel qu'il est, pour qu'il puisse vivre sa vie et apprendre que lui aussi a le droit au bonheur malgré tout ce qu'on a pu lui faire croire. Bourrage de crâne qu'il sait d'avance bien ancré dans sa psyché, Ichabod qui est conscient que ça prendra du temps. Si une telle chose est même possible à vrai dire.

C'est donc un client qui a laissé échapper son prénom. Des tatoués il y en a dans tout l'Edimbourg. Difficile de savoir de qui il s'agit. L'aéromancien ne lui en tiens d'ailleurs aucunement rigueur : il ne pouvait pas savoir tout simplement. Parce que le benjamin ne parle pas, jamais de son passé. Encore moins avec des clients dont il n'est pas spécialement proche. Peu de gens sont au courant, beaucoup ignorent tout un tas de choses sur lui et ça lui conviens parfaitement : après tout on vient souvent à Leith pour disparaitre et il n'est pas le seul à éviter les questions sur sa vie d'avant. Il n'y a donc rien qui soit spécialement suspect dans son cas et ce client, n'avait aucune idée d'avoir lâché une véritable bombe.

« Je suis curieux, je n'ai pas trop changé là-dessus. »

Et il aimerait savoir maintenant de qui il s'agit. D'un homme déjà, que Nero connaît. Drôle de situation, lui qui ne voulais surtout pas être vu en compagnie des simples gens de tout les jours à l'époque, aurait-il changé ? Le fait que son aîné se rebelle déjà suffisamment pour visiter la tombe d'Aurelius alors qu'on le lui interdit est prometteur. Le fait qu'il parle à une personne ordinaire également. Mais de là à dire que la partie est gagnée ? Oh non.

« Mais toi, tu ne me diras pas qui c'est n'est-ce pas Nero ? »

Nero et ses innombrables secrets, Nero qui ne dit jamais rien. Foutus Karlsson, les chiens ne font pas des chats. Si l'on parlait dans cette famille, les choses iraient déjà mieux. Quoi que. Deux âmes perdues, voilà ce qu'ils sont tous les deux. Deux âmes foutues depuis le début dans ce bas monde. Ichabod qui lève son verre, comme s'il voulait soudainement célébrer quelque chose. Sans savoir quoi dire, de nouveau, incapable de trouver les mots justes. Mieux vaut donc avaler le contenu du verre silencieusement. Ou trouver au dernier moment de quoi se rattraper aux branches pour ne pas avoir l'air trop bête face à son frère :

« A ton poste dans le coven, je suppose, y en aura au moins un de nous deux qui aura réussi. »
Nero Karlsson
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The remorse you can't hide
10.11.23



Ichabod a des idées bien arrêtées, lui aussi. C’est le propre d’un Karlsson, mais il préférerait certainement mourir que de l’avouer. Quoi qu’il en soit, lui qui veut se faire oublier semble poser la limite sur son prénom. Qui sait ? Peut-être qu’au fond, il n’a pas tant envie que ça de couper entièrement les ponts avec sa famille…peut-être qu’elle est là, ma chance de le ramener à la maison. Avec un peu de temps et de persuasion, si je parviens à utiliser mon pouvoir correctement, je réussirai mon coup.

Pour le moment, la discussion dérive sur moi et mes petits secrets. Là pour le coup, je ne suis pas très à l’aise, et j’aurais préféré rester sur quelque chose de moins…personnel. Je grimace, évite son regard en sachant bien qu’il serait capable de me soutirer la vérité. Mais en réalité, je ne sais pas si je peux lui faire confiance. Parce que je ne connais pas vraiment cet homme qui me fait face, après des années à l’avoir perdu de vue. A l’époque, je suis certain qu’il aurait pu me dénoncer au monde entier, juste pour le plaisir de retirer mon petit sourire arrogant d’un visage qui ne montrait pas ses véritables émotions, déjà à l’époque. Mais maintenant ? Ah. Je peux toujours…lui en parler un petit peu, n’est-ce pas ?

“Je préfère éviter.”

Mais si je reste ici et que je continue à boire de l’alcool, il y a de fortes chances pour que la vérité finisse par m’échapper. Je soulève mon verre, et étouffe un petit rire à son toast. Sérieusement ? Il n’a rien trouvé de mieux à dire que ça ?

“Comme si j’avais le choix, hein…”

Mais tout est un bon prétexte pour boire. Alors je termine mon verre d’une traite, sais broncher, et le repose sur la table basse. Ok…là, je commence à ressentir les effets de l’alcool. J’ai un peu plus chaud, mes yeux peine à faire la focale sur lui. Je retire mon sweat noir, enfin, me mettant en T-shirt et dévoilant par la même occasion des bras entièrement encrés. Ah…c’est vrai qu’il ne s’attendait peut-être pas à voir tout ça, même s’il devait s’en douter avec ma gorge et mes mains visibles. Je baisse les yeux sur mes mains, regarde mon bras gauche qui n’est malheureusement pas encore terminé. Un soupir de ma part, et je reporte mon attention sur lui.

“Je les ai tous fait en amérique, sur l’année. A l’origine c’était censé être juste un, et…enfin tu connais ça, non ? Une fois que t’as mis le nez dedans, c’est plus possible de faire marche arrière. Mais depuis que je suis ici, je n’ai pas pu en faire, ni même terminé celui qui reste inachevé.”

Parce que je n’ai pas eu le temps, parce que je n’ai pas non plus osé me rendre moi-même dans un salon de tatouage de peur qu’on me prenne sur le fait. La famille n’a pas vraiment apprécié que je revienne avec toutes ces altérations sur le corps. Si au début ils ont voulu me faire passer sous le laser, en voyant la quantité d’encre sous ma peau - et surtout le résultat du laser sur certains individus, ce qui me rendrait plus immonde encore à leurs yeux - ils se sont contentés de me faire passer sous les pinceaux d’une maquilleuse à chaque soirée prévue.

“Ils n’ont pas aimé. Mais de nos jours, le maquillage fait beaucoup. Et ça dissuade l’ennemi de voir un mec sinistre plein de tatouages.”

Je hausse les épaules et me réinstalle plus confortablement, reprenant cette position un peu enfantine qui me fait me sentir mieux dans un tel moment. C’est Lucius qui m’a dit qu’on l’emmerdait moins depuis qu’il était tatoué, encore plus depuis qu’il pousse à la salle selon ses dires. C’est vrai que face à un mec de deux mètres deux fois plus musclé que moi et tatoué de partout, je ne ferais pas le fier. J’ai rencontré un autre type du même genre une fois, une espèce de hippie qui, s’il le voulait, aurait pu me faire voler à travers la rue. Bien entendu, mon ego n’a pas du tout apprécié cette pensée, et ne l’apprécie toujours pas.

“Le type qui m’a mené jusqu’à toi…il est inhabituel. C’est pas le genre de mec qu’on trouve chez les Karlsson, alors tu peux être certain qu’il ne fera pas cette bourde avec un autre que moi. Je sais que je devrais pas le revoir si souvent, mais…”

Mais je m’y suis attaché. Mais il me permet de retrouver un semblant d’âme, un peu de bonheur. C’est paradoxal ; je sais que je devrais partir, parce que je n’ai pas le droit d’être heureux. Pourtant me voilà, à tenter une toute nouvelle relation alors que la dernière en date s’est si mal terminée. Je serre mes jambes contre ma poitrine, le regard fixé droit devant.

“Je suis déchiré entre mon devoir et mes envies. C’est incompatible. Déjà, je sais que dans pas longtemps je vais de nouveau avoir le droit à la discussion sur les fiançailles. J’en ai brisé deux…la troisième sera la bonne. Mais comme je ne suis toujours pas guéri, je n’arrive pas à m’en réjouir. Les femmes…c’est vraiment pas pour moi. Et elle le sait, oh oui…elle le sait si bien.”

Ichabod Karlsson
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TW alcool, cigarette
Comme s'il avait le choix... Ichabod applique une doctrine très simple à sa vie : on a toujours le choix. Philosophe de comptoir émérite, l'Aéromancien estime que puisque les Hommes sont dotés de conscience et de libre arbitre, tous sont libres de leurs propres choix dans la vie. Nero avait le choix, il n'a juste pas eu le courage de le faire et s'est plié aux attentes de la famille en abdiquant sans rechigner. Mais ça, il préfère éviter de lui envoyer dans les dents. Estimant avoir déjà sorti son quota d'horreurs pour le moment, en ramenant le sujet d'Aurelius sur le tapis.

Les verres sont vidés encore une fois. Nero semble avoir enfin un peu plus chaud avec l'alcool. Lui aussi sent ses joues s'empourprer légèrement, leur complexion d'albatre à tous les deux ne tardant jamais à le montrer clairement lorsqu'ils commencent à être enivrés. Imitant son aîné en retirant son pull over noir pour laisser apparaître un débardeur blanc, Ichabod soupire en s'avachissant dans son fauteuil. Hum, voilà qu'il lui parle de ses tatouages. Reportant son attention sur les bras tatoués de son frère, il constate en effet quelques finitions manquantes.

« Tu devrais passer au salon terminer tout ça. De nuit, si tu préfères, pour la discrétion. »

Parce qu'il se doute bien que son frère n'a pas très envie de se montrer à Leith, encore moins de venir en pleine journée pour faire face à ses collègues. La situation serait embarrassante pour tout le monde, leur ressemblance étant flagrante l'un comme l'autre ne peuvent renier partager le même sang. Et la vérité, c'est qu'Ichabod tiens aussi à ce que ça ne se saches pas. Etale rarement publiquement son nom de famille pour cette raison, ne parle pas forcément de son appartenance au coven des enfants des vents lorsqu'il vit parmi les enfants des vagues. Le benjamin qui une nouvelle fois se retiens une quelconque réflexion, laissant simplement échapper un petit rire à sa remarque. Un type sinistre et tatoué... Mais avec une carrure aussi frêle que la sienne... On a vu plus impressionnant pourtant.

« J'ai une collègue féminine, qui a un tatouage sur le visage. Je pense qu'elle doit prendre un fond de teint qui ne couvre pas trop, parce que ça se voit toujours. »

En toute honnêteté, il n'a jamais parlé conseil beauté avec Liya. Ichabod qui a ses petits secrets, ne compte pas parler de sa folle jeunesse à Nero. Pas pour le moment du moins, pas si tôt dans leurs retrouvailles. Il avait l'air bien plus androgyne autrefois. Les cheveux très longs, de l'eye liner à outrance et avec excès parfois. Probablement parce qu'il voulait casser son image de fils parfait de bonne famille, même si personne ne connaissait ce passé parmi les habitants de l'Edimbourg humain. Nero lui confirme que le type qui a balancé son prénom autour d'une conversation n'a rien à voir avec le cercle des Karlsson. ça, il s'en serait bien douté. Par contre, que son frère évoque des histoires de fiançailles juste après, lui fait hausser un sourcil. Le banjamin qui retrouve la même expression que leur grand père McGuire soudainement, sans réellement le vouloir. Se rallume une clope en se servant un verre, observant Nero d'un œil perçant en réfléchissant. Est-il en train de lui avouer que ce gars là dont il ne dévoile pas l'identité serait plus qu'un simple ami ?... Peut-être.

« Y a pas de honte à être gay, même si elle affirme le contraire avec le géniteur. »

Malgré la ressemblance partagée d'Ichabod avec leur aïeul, il est certain que grand-père Mcguire n'aurait jamais sorti une chose pareille. Il se racle la gorge, laisse tomber ses cendres en se remettant à l'aise dans son fauteuil. La posture le trahis, le dos encore droit malgré le fait qu'il soit détendu. C'est qu'on ne gomme pas si facilement des années de formatage.

« Si je revenais avec une copine au bras, sans doute qu'ils te foutraient la paix avec ça. Mais j'ai pas de copine en ce moment, et ils n'approuveraient sans doute pas le choix de compagne quoi qu'il arrive. Ils n'ont surement pas envie de me revoir non plus et le sentiment est partagé. S'il y a un mariage un jour, ils ne seront pas invités à rencontrer la future Madame Karlsson. Je m'assurerai qu'elle n'ait rien en commun avec l'actuelle Madame Karlsson. »

Gorgée de whisky pour faire passer, comme si prononcer Madame Karlsson lui avait arraché la gueule. Ce qui est totalement le cas, le tatoueur qui préfère se brûler avec l'alcool plutôt qu'en prononçant ce nom maudit.

« Pas sur que j'ai des gosses non plus d'ailleurs. C'est un choix dans la vie ça aussi. On verra le moment venu avec la personne concernée j'imagine. Je suis pas totalement opposé à l'idée, mais pas non plus totalement pour. Parce que j'ai pas nécessairement envie de transmettre notre génétique de fils de putes. »
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The remorse you can't hide
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Mon frère me propose de terminer ces pièces éternellement inachevées, et je dois avouer que c’est tentant. Parce que je suis toujours frustré de les voir dans un tel état, simplement parce que la famille n’accepterait pas de me voir pousser la porte d’un salon de tatouage une nouvelle fois. C’est la seule raison pour laquelle je n’ai jamais entendu son nom avant notre petite conversation fatidique avec Lucius. Je suppose que les tatoueurs se connaissent tous ici, la ville n’est pas non plus immense malgré sa population suffisamment installée. Il y a beaucoup de trafic aussi, avec l’Académie. Alors…j’en aurais certainement entendu parler avant.

“Je n’y connais pas grand-chose en maquillage, mais ce qu’on me met sur la peau est assez lourd. Et ça disparaît complètement là-dessous.”

Alors que je n’ai pas uniquement de petits tatouages un peu merdique qu’on voit sur la peau des jeunes femmes, ceux qui marquent la jeunesse, qu’on regrette ensuite. Non, les miens sont tout de même massifs, et c’est d’autant plus un challenge de les faire disparaître.

Mais le sujet des tatouages est clos, et une fois de plus, j’aurais préféré m’y attarder. La vision d’Ichabod sur l’homosexualité…ah, disons que ça ne devrait pas m’étonner, de la part d’un type qui a renié absolument tout ce qui faisait de lui un Karlsson. Evidemment qu’il se placera contre les parents, la famille entière, si ça lui permet de s’en détacher encore plus. Mais je ne crois pas ce qu’il me dit. Parce que je sais que je suis malade, que cette honte est normale. Je me garde bien de le lui dire cependant ; je ne suis psychologiquement pas prêt à avoir cette conversation, une fois encore. Trop instable pour une discussion intense, trop instable pour me plonger dans mes propres traumas.

“Si tu revenais…ils te trouveraient une fiancée immédiatement. Parce que c’est ce qu’ils font, pour remettre les membres qui dérivent sur le droit chemin.”

Lorsque je suis rentré des USA, avec ma nouvelle apparence et un peu de rébellion dans mon esprit, ils se sont assurés de me mater. Puis, cherchant sûrement de l’aide à l’extérieur, ils m’ont trouvé une future femme à marier. Une jeune fille stricte qui n’avait rien demandé elle non plus, et que je ne pouvais pas supporter. Je ne sais même plus comment ces fiançailles ont fini par être brisées…mais je crois que sa famille a eu droit à un petit scandale, déclenché par sa faute. Peut-être que j’avais quelque chose à voir là-dedans, j’en sais rien. Je ne me souviens plus. Tout ce qui m’importait, c’était que j’avais retrouvé un semblant de liberté pour un temps.

“Ah, c’est vrai que tu es assez vieux pour avoir la conversation des gamins, hein.”

Ne l’ayant pas vu depuis presque quatorze ans, je vois toujours mon petit frère comme étant un adolescent un peu turbulent, et certainement pas un adulte accompli. Mais il est vrai que maintenant, il peut avoir cette conversation avec ses conquêtes. Fonder une famille, avoir des enfants, vivre dans un petit cottage perdu en pleine campagne…toutes ces choses qui plaisent tant à la majorité des gens.

“Tu y vas un peu fort. De toute façon, s’il doit y avoir une descendance des Karlsson, ce sera à toi de t’en occuper. T’as quand même pris tous les avantages au niveau génétique, tes enfants seraient forts et beaux. Moi…franchement, je ne sais même pas si ça fonctionne.”

Ouh, ça, c’est une conversation que je n’aurais pu avoir sans un coup de pouce de l’alcool. Le whisky me débride, il me fait m’ouvrir sur des sujets que je considérerais tabou à l’origine. Comme cette histoire de gamins. Fut un temps où je voulais en avoir…pendant peut-être cinq minutes, une fois tous les ans. Puis je me souviens de mon état mental, et je réalise que c’est impossible.

Un petit sourire se dessine sur mon visage, alors qu’une fois de plus Lucius me revient en tête. Est-ce que lui souhaiterait avoir des gosses ? Est-ce qu’il aimerait en adopter, peut-être ? Nous ne sommes pas ensemble depuis suffisamment longtemps pour que cette conversation s’impose.

“Rien que d’imaginer devoir coucher avec une femme pour ça…j’ai envie de vomir.”

Car chez les Karlsson, les enfants doivent être faits naturellement. Pas de fécondation in vitro, pas de mère porteuse, un véritable couple qui termine dans le même lit et fornique jusqu’à enfin former une petite graine. L’idée même me rend malade.

“Je vais devoir y passer, je sais mais…j’ai espoir d’être trop vieux maintenant. Qu’on me laisse tranquille. Mais elle en a parlé il n’y a pas longtemps. Elle en a marre que je sois juste un boulet à trimballer je crois, elle veut me placer quelque part. Mais s’ils me laissaient au moins gérer mon argent seul, je ne serais pas un boulet pour eux.”

C’est le paradoxe de cette famille. Ils ne cessent de me répéter à quel point ils font tout pour moi, que je devrais être reconnaissant, qu’ils me façonnent pour être l’homme parfait, et ils ne me laissent aucune chance de prendre mon envol. A croire qu’ils aiment me voir rôder à la maison, me prendre pour un défouloir les mauvais jours.
Ichabod Karlsson
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TW alcool, cigarette, mention de thérapie de conversion
Les années qui s'ajoutent inexorablement au compteur, contre les quelles on ne peut rien faire ni lutter. Elles s'accumulent, finissent par devenir insignifiantes probablement au bout d'un moment. Quand on se considère soit trop vieux pour compter, ou qu'on reste jeune malgré le corps qui commence à fatiguer. Il n'a plus vingt ans Ichabod, il le sent bien le matin quand il a mas au dos ou qu'il peine à se remettre d'une soirée où il a bu plus que de raison. Il y a encore quelques années, il enchaînait les soirées à picoler avec ses cours la journée et un taff à mi temps en fin d'après midi. Ces années là sont derrière lui, son corps se rappelle à lui pour l'empêcher de continuer à mener ce rythme de vie effréné. Y a les genoux qui craquent, l'envie de s'foutre au lit à vingt deux heures parfois, la flemme de sortir boire un coup en pleine semaine un jeudi soir. Mais il y a aussi et surtout les normes sociales qui arrivent pour faire pression : terminé l'adolescence et l'adulescence à partir d'un certain moment. On commence à vous demander si vous avez une moitié, si c'est sérieux et que vous comptez vous marier. S'il y a un projet de bébé. Ses potes commencent à tous être parents, avec plus ou moins de succès en fonction des situations de chacun. Lui ? Il faudrait déjà qu'il arrive à se gérer lui-même avant d'y songer.

C'est pourtant ce qu'on attend d'eux. Même et en particulier de Nero. Lui est probablement mort aux yeux de Karlsson mais son aîné est toujours avec eux.

« Tu devrais pas te forcer à faire ce genre de trucs. Tu sais que c'est pas sain, au fond d'toi j'en suis certain. Pas sain pour toi, pas sain pour la nana qui n'auras rien demandé non plus et encore plus malsain pour les potentiels gamins qui vont grandir dans ce bordel et devenir des adultes aussi paumés que nous deux. Si ça s'trouve la fille elle espérait peut-être se marier et avoir la paix avec sa famille, qu'on lui lâche la grappe à elle aussi. T'en sais rien. C'est plus dur pour elle que pour nous. J'suis certain que y a tout un tas de gonzesses qui veulent pas forcément un mariage et des enfants. Qu'elles aimeraient trouver un gars qui les force pas à se plier aux normes. »

Mais c'est compliqué et il le sait bien Ichabod. Parce qu'il connaît le milieu dans lequel ils ont grandi tout les deux. Que chez les puissants de ce monde ça ne parle quasiment jamais d'amour, que tout est question d'affaires pour lier des familles entres elles, faire prospérer le nom, le patrimoine, la thune. Un peu incertain, sachant qu'il va probablement aborder un sujet sensible, le benjamin se lève de son fauteuil. Remplit le verre de son aîné et pause une main sur son épaule. Il se veut réconfortant, c'est étrange pour lui d'avoir un contact physique avec Nero depuis toutes ces années. Mais il veut lui faire savoir qu'il est là.

« C'est pas normal qu'on ait essayé de te soigner parce que t'es homo. C'est carrément interdit dans certains pays du côté des humain, parce que c'est considéré comme un truc barbare, cruel et arriéré d'un point de vue scientifique et droits humains, tout ça. J'sais pas ce que t'as pu vivre là-bas, mais j'imagine le pire. Et j'suis désolé d'avoir rien fait pour toi. Parce que je savais pas. Mais si j'avais su à l'époque Nero, même avec tout nos différents, j'aurais fait quelque chose. »

Quoi au juste ? Il sait pas forcément, ce qu'il aurait fait Ichabod. Tous les deux étaient encore des adolescents, mais probablement qu'il aurait quand même essayé de faire quelque chose. Lui proposer un plan de fugue quelconque. Allez trouver les services de police pour signaler les abus. Ou au minimum, lui apporter son soutien. Le Benjamin n'a jamais manqué de courage. Peut-être moins casse cou que les deux premiers qui allaient volontiers tester les limites de leur magie. Mais de toujours, Ichabod s'est placé comme celui défendant les oppressés. Celui qui quand ils étaient gosses s'interposait dans les bagarres. Celui qui à l'Académie... A foutu une raclée à son propre frère. Celui qui si il avait su, aurait tenté de lui venir en aide.
Nero Karlsson
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TW : Thérapie de conversion, homophobie banalisée, famille dysfonctionnelle
”Tu devrais pas te forcer à faire ce genre de trucs.” Ah ? Et qui d’autre pourrait le faire dans ce cas ? Toi, mon frère ? Toi qui nous as abandonné sans un regard en arrière, sans même songer un seul instant à tout ce que j’ai fait pour toi ? Non, tu ne feras rien, tu me laisses toute la responsabilité sur les épaules encore une fois, tout en m’accusant de ne pas m’en débarrasser. Je ne peux pas laisser la famille derrière, pas après tout ce que nous avons tous traversé. Pas après ce que j’ai abandonné pour eux, qu’il s’agisse d’une vie que je n’espérais de toute façon pas vivre ou une liberté qui me faisait tant envie. Je suis resté pour rattraper la merde des autres, qu’on le dise clairement. Parce que c’est mon devoir en tant que fils aîné, un devoir qu’il ne fait même pas l’effort de comprendre.

“Je m’en fiche des autres, Ichabod. Encore plus des femmes. Si je dois rester bloqué dans un mariage avec l’une d’elle, qu’elle partage mon dégoût, soit. Si je dois coucher avec pour avoir des enfants parce que je suis la dernière personne de cette famille à pouvoir le faire, SOIT. Ne me demande pas d’avoir de l’empathie pour cette hypothétique famille.”

A force de vivre au milieu de la plèbe, mon petit frère est déconnecté de la réalité. C’est ce que je comprends alors qu’il parle d’amour, de liberté, de bonheur dans une famille. Comme si nous avions le droit d’être heureux dans un mariage ! Dans notre milieu, le bonheur passe au dernier plan. Tout ce qui compte est l’apparence, l’éducation, la richesse. Les unions ne sont pas heureuses, et alors ? Elles portent tout de même un certain prestige. Même si je hais cette idée, je sais que je ne pourrai pas y couper. Pour la réputation de notre famille, parce que je dois le faire. Mes préférences personnelles ? Elles n’existent pas, dans ce monde. Qu’importe que je finisse par vomir chaque soir, après avoir couché avec ma femme. Que je doive prendre des potions pour que ça fonctionne en bas, que je boive pour oublier cette vie merdique. C’est mon devoir.

“Arrête.”

Il fait remonter des souvenirs que j’aurais préféré garder enfouis, une fois de plus. Mentionner le camp me crispe, me donne envie de hurler, de vomir. Me rappeler de ce qu’il s’est passé là-bas, chaque été pendant plusieurs années, me fait physiquement mal. Je pâlis d’ailleurs à vue d’oeil, et je n’arrive pas à soutenir son regard. Même Thanikos préfère s’en aller plutôt que de supporter ce mal-être, me laissant seul face à ces traumatismes qui m’ont meurtri. Mes mains se crispent sur mes jambes, les jointures en deviennent blanches.

“C’est normal ce qu’ils ont fait. Il fallait…il fallait me guérir, pour l’avenir. Au moins essayer. Ca n’a pas marché, mais ils ne sont pas censés le savoir. Je sais le masquer maintenant.”

Parce qu’avant, c’était plus compliqué. Parce que je croyais que je pouvais le supporter, agir et me cacher quand leur regard se posait sur moi. Mais ils ont fini par le savoir. Il fallait que je le masque davantage. Que je comprenne d’où ça vient, qu’il s’agit réellement d’une maladie, d’une déformation de mon cerveau. Je relève le visage pour le regarder dans les yeux.

“Ils m’ont montré à quoi ressemblait mon cerveau, tu sais ? Et à quel point il était anormal. Alors c’est bien beau de dire que c’est pas une maladie, qu’on y peut rien…c’est pas la première fois que j’entends ce discours. Mais j’ai vu les preuves scientifiques. J’ai vu la comparaison. C’est faux.”

Je sais qu’il ne me croira pas, parce qu’il est persuadé d’avoir raison. Mais si ce n’était pas une maladie, pourquoi existe-t-il un traitement dans ce cas ? Pourquoi ferait-on subir ça à des gens comme moi ? Pourquoi ont-ils…rien que d’y penser, j’ai encore envie de vomir. A moins que ce soit le whisky, déjà.

“Je ne suis pas normal, Ichabod. Ne l’ai jamais été. C’est de naissance, il paraît. Le dernier jour, j’ai appris que je ne pourrai jamais être normal. Que c’était trop tard, qu’il aurait fallu me lobotomiser à la naissance pour s’assurer de virer tout ce qui était mauvais. Parce que je n’étais pas réceptif au traitement. Ca arrive, tu sais ? J’ai abandonné, mais je sais qu’un jour il faudra quand même que je rentre dans le rang. Pour la famille.”

Encore une fois, je mets de côté l’individu pour le collectif. C’est ce qu’on est censé faire en tant que fils des Karlsson, et c’est ce qu’il a abandonné en quittant ses fonctions. “Fonctions”, hein…comme si nous étions payés pour ça. Je soupire longuement, et profite d’un moment de silence pour terminer un nouveau verre d’alcool. Je ne suis pas bavard d’ordinaire, mais là ? Les mots coulent par mes lèvres en un flot continu. On dirait Thanikos, c’est terrible.
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Tuer le temps : Tatoueur chez BAD DECISIONS à Leith. Etudes d'architecture qu'il n'a pas terminées, au lieu de créer des plans il les encre sur la peau de ses client.e.s.
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TW alcool, mariage arrangé, mention de thérapie de conversion

« T'as assez souffert comme ça Nero. »

Pris au dépourvu, il en perd sa verve. Ichabod sent son estomac se nouer, la tête commencer à lui tourner. Le sujet est difficile, l'alcool n'aide pas à garder les pieds sur terre et la tête froide. Il se contente de serrer l'épaule de son frère une dernière fois pour exprimer un soutien pudique, avant de presque tituber jusqu'à sa cuisine pour en fouiller les placards. Paquet de tortillas vidées dans un gros bol, pot de sauce ranch sorti pour les tremper dedans. Il va falloir éponger. Un Karlsson digne de ce nom ne se mettrais pas dans cet état. S'ils étaient vraiment les fils si parfaits que voulaient avoir leurs parents, tous les deux ne seraient pas en train de se mettre une cuite monumentale avec une bouteille de whisky qu'ils ne prennent même pas la peine de diluer. Ils ne seraient pas là à avoir ces conversations qui ont trop tardé. Un Karlsson digne de ce nom ne mangerai pas non plus ce genre de trucs. Encore moins avec ses mains. Alors pour faire bonne figure, il calle un rouleau de sopalin sous son bras pour s'essuyer les mains. Trempe ensuite sa chips pour encourager silencieusement Nero a se laisser aller lui aussi. Si tant est qu'il en soit capable.

Parce que le benjamin se rend bien compte de la situation. Que malgré quelques petits espoirs, son aîné reste bel et bien déterminé à rester et à rentrer dans le moule. Qu'ils se retrouvent trop tard tous les deux pour pouvoir changer quoi que ce soit à la vie de l'autre. Nero ne partiras pas, Ichabod ne reviendras pas. Sans doute que l'ivresse y joue, alors qu'il boit une nouvelle gorgée.

« C'est peut-être à moi de commencer à faire des efforts. Pour nous deux. Pas pour eux, jamais. Je compte pas renier ma vie, mais s'ils veulent te forcer... »

Long soupir en levant les yeux vers son plafond.

« Peut-être que je pourrais accepter plus facilement de me marier que toi, pour t'éviter au moins ça. J'reviendrais pas, je changerai pas de métier, je refuserai de me couvrir avec du fond de teint comme tu le fais en dehors des photos du mariage histoire de maintenir l'illusion. Mais je pourrais peut-être dire oui, si ça peut t'éviter de souffrir. »

Il n'en a pas envie. Pas envie de revoir les Karlsson McGuire, pas envie de voir leur petit air satisfait. Jamais il n'iras leur demander pardon, les supplier de le reprendre dans la famille. Il ne promettras pas de changer, de devenir ce qu'ils avaient prévu pour lui. Rentrer dans les clous, très peu pour lui. Mais là tout de suite, dans son esprit embrumé par le liquide ambré, c'est le moindre mal. Lui n'aurait pas à vivre avec l'impression de se détester, d'aller contre sa nature aux côtés d'une femme. Lui aurait surement moyen de trouver un compromis avec la femme qu'on lui choisirait pour porter les gènes des petits Karlsson qu'il faudrait faire et assurer la pérennité du nom. Ce serait sans doute plus sain pour Ichabod que pour Nero, de s'acquitter de cette tâche. Plus sain pour les inévitables gamins.

Il a la voix qui tremble comme ses mains, le verre qu'il préfère reposer pour ne pas risquer de le briser en serrant trop fort pour ne pas pleurer. Inutile sans doute de préciser que lorsqu'il porte le nom des Karlsson, un garçon n'est pas encouragé dans son éducation à montrer des sentiments. Ou même à les éprouver.

« J'accepterai, de leur faire des p'tits enfants avec qui ils voudront, si en échange, on a notre liberté tous les deux. »

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Sa phrase me fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Je n’ai pas l’habitude de me plaindre de ma situation. Personne ne sait ce que ça fait, d’être le fils aîné des Karlsson. Tous se disent que j’ai une vie facile, une petite cuillère en argent dans la bouche, que je peux faire tout ce que je désire sans aucun problème. Mais la réalité, Ichabod la connaît. Du moins, il s’en doutait…et je n’ai fait que lui confirmer. La vérité, c’est que ma vie est un enfer. Que l’enfer ne se terminera jamais, jusqu’à ma mort. Car même lorsque mes parents seront enterrés, je devrai faire bonne figure pour continuer leur héritage. Car d’ici là, je serai enchaîné à une femme, avec des enfants, que je devrai élever par moi-même. Cette boucle ne sera jamais terminée…et je ne pourrai jamais m’en sortir.

Alors oui, j’ai assez souffert. Mais ce n’est pas terminé. C’est peut-être pour ça qu’elle me blesse autant, cette simple phrase. Je ne remarque même pas qu’il s’est déplacé, sursaute lorsqu’il revient pourtant. Parce que je suis perturbé, parce que je sens que je risque de disparaître à tout instant. Je sens Thanikos se renforcer alors que je m’affaiblis, à mesure que les souvenirs remontent. Je dois me reprendre. Couper cette conversation, fuir peut-être, avant que mon frère ne voit une facette de moi que j’ai toujours réussi à lui cacher. Je ne dois pas craquer.

“Quoi ?”

Trop perturbé par mes propres problèmes, je n’ai pas totalement saisi ce qu’il raconte. Non, en fait, c’est même plus que ça : je n’ose pas y croire. Vient-il de me proposer de me décharger un peu de cette responsabilité qui pèse sur mes épaules ? De se proposer pour reprendre une partie des rênes afin de m’offrir un semblant de liberté ? Je n’ose même pas y croire. Il a des conditions bien entendu, mais c’est un début ! Il songe sincèrement à revenir, du moins en partie. Je ne serai plus seul. je serai libre. Je pourrais enfin commencer à vivre !

Mais la réalité me rattrape d’un seul coup, alors que l’espoir commençait à naître en moi. Mon regard plein d’espoir se voile, et mon visage s’assombrit. Il y a trop de facteurs à prendre en compte, ça ne fonctionnera jamais. Déjà…je ne pourrais pas imposer ça à mon propre frère, pas après avoir fait tant d’efforts pour qu’il soit hors de danger et qu’il ne connaisse pas la véritable éducation des Karlsson. Oh, il en a pris, des coups. Des réflexions. Mais la plupart du temps, il était ignoré plutôt que torturé. La négligence plutôt que la maltraitance, qui bien qu’étant une forme de maltraitance en soi, ne l’a pas brisé comme son grand frère.

“Tu n’as pas à te sacrifier pour moi, Ichabod. C’est mon rôle de te protéger. Mais…c’est gentil.”

Je suis maladroit dans mes paroles, mais l’idée est là. J’ai le dos large comme on dit, et je n’ai pas envie que mes efforts pour le garder hors de danger soient vains. Je ne veux pas lui gâcher sa vie d’adulte.

Nouveau verre servi, j’ignore les chips triangulaires en ne sachant pas vraiment ce que c’est. Manger avec les mains me répugne également ; j’ai déjà testé avec Lucius, et je n’étais pas à l’aise. Au final, je reste un Karlsson, et mon éducation m’empêche de me “lâcher” comme la plupart des gens ici. Je suis par contre surpris que mon frère soit si bien intégré dans ce nouveau monde, au point qu’un oeil avisé ne comprendrait pas qu’il vient d’ailleurs.

“Même si tu reviens…ça ne changera rien à ma vie. Tu peux leur faire du chantage, les menacer, ils s’en foutront complètement. Ils m’ont entre leurs mains…pourquoi est-ce qu’ils me lâcheraient, hein ? Leur petit protégé, tout juste bon à se plier à leurs demandes. Leur punching ball, qui n’a pas le droit de fuir. Ils ne me libéreront jamais, Ichabod. C’est trop tard pour moi.”

Je ne sais pas si c’est l’alcool qui délie ma langue, mais les secrets ressortent et je comprends que je commence à craquer. Le whisky termine au fond de mon gosier une nouvelle fois. J’ai la tête qui tourne, l’impression de flotter sur un bateau. Ah, je crois que je commence à être saoul.

“Tu n’as pas envie de faire ça. Alors ne le fais pas. Profite de ta liberté. Moi…je ne l’aurai jamais. Ou peut-être que si, mais je n’en profiterai pas. Parce que je suis complètement brisé, Ichabod…y’a des choses qui fonctionnent plus, là-dedans.”

Je désigne ma tête, un sourire triste aux lèvres. Je ne peux pas lui révéler mon véritable état, de crainte qu’il se mette à fuir lui aussi. Parce que j’ai si peur de perdre ceux que j’aime. Parce que j’ai besoin d’être entouré, après avoir compris que la solitude face aux mauvais traitements était la raison de mes nombreux snap.

“Même si je voudrais que tu reviennes…pour ne plus être tout seul…je sais que c’est mauvais.”

Il ne pourrait pas réapparaître comme une fleur dans cette famille, pas après avoir disparu pendant si longtemps. Il faudrait expliquer ce retour soudain, et je ne suis pas certain que nos parents le laissent faire. Ils sont tout de même plus puissants que nous, du moins…pour le moment. Alors ils auront l’avantage.

“Si tu reviens, ils te feront du mal à toi aussi. Je veux pas…j’ai pas pris les coups à ta place pour que tu les reprennes à cet âge. C’est trop tard. Ca ne sert plus à rien. Je suis juste…heureux de voir que tu es encore en vie, et que tu as réussi à leur échapper. A faire ta vie. C’est tout ce qui compte.”

J’ai une boule dans la gorge rien que de le mentionner. Parce que c’est vrai, au fond ; je suis heureux de le voir aussi bien installé, dans une toute nouvelle vie. Parce que les ressentiments sont loin derrière maintenant, nos années d’adolescence sont passées depuis belle lurette. Si je l’ai détesté un court moment pour son ingratitude alors que je savais bien qu’il n’était au courant de rien, cette haine s’est vite diluée lorsque j’ai découvert qu’il avait disparu. Maintenant, il ne reste plus que l’amour que je porte à un frère enfin retrouvé.
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S'il tente tant bien que mal de rassurer son frère sur le sujet, d'essayer de trouver des compromis dont lui-même n'a pas envie rien n'y fait. Ichabod qui renifle pour s'empêcher de craquer, préfère se noyer dans son whisky et hausser les épaules. Nero a raison, c'est trop tard pour lui. Il n'y a plus rien à faire, à part éventuellement attendre la mort des parents ou la sienne. Qu'est-ce qui serait finalement le meilleur scénario ? Le Benjamin n'en sait rien. Mais espère néanmoins que si c'est lui qui part, il le feras paisiblement sans s'en rendre compte. Il n'y aura que ceux qui restent pour le pleurer. Pas grand monde sans doute. Il y auras Ichabod, et peut-être ce type qu'il suspecte d'être plus qu'un ami pour son aîné. Deux personnes, c'est assez peu, mais au moins ils ne l'oublieront pas totalement. C'est toujours mieux que personne pour s'en souvenir.

« Mon client là. C'est ton copain ? »

Les pieds dans le plat, les deux en avant pour y plonger sans tourner autour du pot. C'est l'alcool qui parle plus que la politesse, mais il préfère changer de sujet. Essayer de parler d'amour, même s'il connait déjà le fond de l'histoire. Ou s'en doute très fortement. Un peu comme quand on regarde un film au scénario si prévisible qu'on en devine la fin après dix minutes devant l'écran. Qu'on sait que ça va mal finir et nous déprimer pour le reste de la soirée ou au moins, nous décevoir. Le tatoueur sait déjà une chose, que Nero ne sera jamais publiquement avec cette homme. Parce qu'être homosexuel ça n'existe pas chez les Karlsson, que c'est carrément une maladie qu'il faut soigner, une tare qu'il faut effacer. Que si les parents étaient au courant de sa relation, ce pauvre gars qui n'a sans doute rien demandé à personne se retrouverait dans la turbo merde du jour au lendemain. Et c'est triste. Ichabod qui estime que chacun fait bien ce qu'il veut dans son lit et avec qui il veut, que ça ne regarde personne d'autre que les personnes concernées et que ça n'impacte en rien la valeur de qui que ce soit. Nero est gay. c'est un fait. C'est comme ça et il n'y a pas à chercher d'explications ni à le cacher. On ne le changeras pas, il le sait. Tout le monde le sait, même si certains tentent de se persuader qu'il est possible de le faire rentrer dans la norme, de lui faire aimer les femmes.

« Tu n'veux toujours pas me dire qui c'est je suppose. Mais j'ai bien deviné que c'était pas juste un pote pour toi. Le fait que tu le mentionne et que juste après t'embrayes sur les histoires de mariage... C'est pas anodin tu sais. »

Quille son verre et regarde d'un œil morne la bouteille qui se vide. Trempe un doritos dans sa sauce pour oublier qu'il n'y aura bientôt plus rien à boire à ce rythme. Ichabod reconnaissant tout de même de l'ivresse que ça lui procure, à lui comme à Nero pour parler plus librement qu'ils ne l'auraient sans doute fait en étant sobres. Pour avaler la pilule, se faire une raison qu'ils ne pourront rien changer, ni l'un ni l'autre. Qu'il faut accepter leurs vies actuelles comme passées, essayer d'avancer même si le chemin est une impasse sans issue pour l'aîné des fils Karlsson. On a toujours moyen de tout de même passer en force pour continuer, mais ça implique de défoncer un mur à coup de marteaux, voire carrément de le faire exploser avec de la dynamite ou une voiture bélier. Et ça, il sait que son frère en est actuellement incapable. Qu'il se contente de fixer le cul de sac, en rêvant sans doute de ce qu'il y a derrière.

Nero Karlsson
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Cette histoire me déprime, et je crois que je ne suis pas le seul à ressentir cela. C’est peut-être pour cette raison qu’Ichabod laisse planer un silence un peu gênant, ce genre de silence qu’on espérerait ne pas entendre dans une conversation. Mais finalement, ce n’est pas plus mal. Je reprends un peu pied avec la réalité, je me rends compte que je me suis beaucoup confié en très peu de temps, avec un homme qui désormais n’est plus qu’un inconnu. Bien trop confié, en réalité ; ces traumas que je porte sur mon dos depuis si longtemps, que j’ai réussi à lui cacher alors que nous vivions sous le même toit, il les connaît maintenant. Pas tous, certes - il y en a bien trop pour en parler lors d’une seule conversation - mais suffisamment pour qu’il en paraisse tout déprimé. Ah. Aurais-je cassé mon propre frère ?

Je m’apprête à me rattraper, cherchant un moyen de relancer la conversation sans paraître trop gênant - ce qui est extrêmement compliqué pour moi, je ne vais pas me mentir à moi-même - mais c’est finalement Ichabod qui se lance. Damn. Voilà que j’aurais préféré que ce soit moi, finalement. Le rouge me monte aux joues, j’évite son regard alors qu’il parle de son “fameux client”. On ne peut rien lui cacher, à celui-là ! Trop perspicace, lui qui pourtant était dans son monde à l’époque, à ne pas faire attention à ce qui se passait autour. Mais c’est ma faute, bien entendu. Je me suis trahi tout seul.

“Hmm…”

Est-ce que je peux réellement le lui révéler ? C’est dangereux, de mettre plus d’une seule personne dans la confidence. Dangereux de laisser quelqu’un d’extérieur à notre couple savoir qu’il existe. Oui, mais c’est Bobod ! Ca ne change RIEN au propos de base, merci, Thanikos. Ichabod est comme les autres, il ne peut pas garder un secret jusque dans la tombe. C’est un homme simple maintenant, et je ne suis pas encore certain de ses intentions. S’il en profitait pour me nuire ? S’il cherchait avant tout à se protéger lui-même en m’amadouant, puis à se venger pour ce que je lui ai fait subir lors de nos jeunes années ? Je n’ai pas été un enfant de choeur avec mon petit frère, en particulier lors de l’adolescence. Alors comment croire qu’il a réellement enterré la hache de guerre ? Comment croire qu’il ne nous dénoncera pas aux parents, bravant l’interdit pour simplement me voir tomber ?

Tu es vraiment trop parano, Nero. Ca te fait déjà du mal. Fais-lui confiance, un peu, pour une fois !

Mon alter a raison, mais je me sens tout de même mal à l’aise. Ichabod m’a percé à jour avec trop d’aisance pour quelqu’un que je n’ai pas vu depuis près de quatorze ans, et je n’aime pas ça. Pourtant, j’ignore si c’est Thanikos qui a fini par me convaincre ou si c’est l’alcool qui me débride un peu, je finis par soupirer ; au diable la sécurité. Mon frère ne reviendra pas dans la vie des Karlsson simplement pour me faire du mal, il se brûlerait les ailes au passage.

“Hmm, c’est l’homme avec qui je sors actuellement.”

J’aurais pu tout simplement lui dire que c’est mon copain, certes, mais j’ai encore du mal à l’admettre. Parce que d’un point de vue extérieur, cette relation est vouée à l’échec. Parce que le dire ainsi, ça me détache psychologiquement de toute responsabilité. Parce que si ce n’est qu’un homme “comme ça” je peux ignorer la douleur dans mon coeur quand je rentre chez moi par la fenêtre après avoir passé la nuit avec lui, en sachant bien que son existence même serait menacée si on savait.

“Il est…assez régulier dans ton shop depuis quelques années, si j’ai les bonnes informations. On s’est rencontrés dans le cadre de nos jobs respectifs. Il est tout mon opposé, mais j’ai quand même tenté ma chance et ça a marché. J’aurais peut-être pas dû, mais…je ne sais pas ce que j’ai pensé à ce moment-là. J’en avais marre de juste papillonner. D’ordinaire, je ne table pas sur les sorciers. Et j’évite de revoir plusieurs fois le même type. Mais lui…je sais pas. Notre relation est très instable, c’est ma faute évidemment. Il est si doux…je ne le mérite pas, c’est sûr. Pourtant il reste avec moi. Il m’a accepté, alors que je l’ai laissé tomber pendant des mois.”

Rien que de penser à Lucius, mon visage s’éclaire aussitôt d’un sourire niais. Sans l’alcool, je n’aurais certainement pas autant parlé. Je n’aurais rien laissé paraître non plus, d’ailleurs. Mais je me sens en confiance - plus ou moins - chez Ichabod. Il doit y avoir un peu de Thanikos dans cette soudaine assurance bien sûr, mais c’est aussi beaucoup de moi.

“Grand, tatoué de partout, a tendance à s’endormir absolument partout sans aucune raison. C’est tout ce que je peux te dire de lui, et je sais déjà que ce sera suffisant.”

Ichabod Karlsson
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Et contre toute attente, Nero se livre et s'ouvre un peu. Avoue timidement qu'il est l'homme du moment. Mais Ichabod devine que ce n'est pas juste comme ça. Il est doux. Il est gentil. C'est à priori une bonne personne et on ne fait généralement pas ce genre d'éloges à un simple plan fesses qu'on ne voit que de temps en temps pour occuper ses draps entre deux. La relation semble à peu près sérieuse, bien qu'elle soit complexe. Des absences, dues à la peur de le perdre ? Il a commis les mêmes erreurs que son frère, les commet encore parfois. Quand lui aussi trouve une fille avec qui il s'entend bien, finit par tout gâcher inévitablement. Parce qu'il pense qu'il n'est pas assez bien pour elle. Parce qu'il finit par la faire fuir avec tout ses problèmes, ou disparait tout simplement de peur de trop en dévoiler sur son passé. Partir avant qu'elle ne parte. Pour ne pas être blessé dans son orgueil, Ichabod préfère briser les cœurs.

Il écoute patiemment, note chaque détail pour tenter de deviner l'identité du mystérieux petit ami. Mais il n'a pas à réfléchir bien longtemps, quand Nero lui parle d'un détail particulier. Des gens qui s'endorment sur sa table de tatouage, il en a eu assez peu dans sa carrière. Des gars trop déchirés pour rester éveillés principalement, après une soirée bien arrosée et assaisonnée. Mais il y en a un qui n'a pas besoin de ça. Un qui est gentil aussi et qui correspond parfaitement à la description. La clope à la main, le benjamin rigole avant de l'allumer. Merde alors, il ne le pensait pas de ce bord-là. C'est qu'on ne sait jamais vraiment finalement ?

« Je vois exactement qui c'est. »

Est-ce que c'est une bonne chose ? Allez savoir. Lucius, c'est son nom, n'est en tout cas pas un sale type de ce qu'il en sait. Un gars un peu perdu, constamment avec un air confus, mais il n'a pas l'air d'être une mauvaise personne. C'est probablement ce qu'il faut à Nero, quelqu'un pour le réparer lui aussi.

« C'est bien, il est gentil. »

Et il ne sait pas trop quoi dire d'autre à son aîné. Parce qu'ils n'ont jamais eu ce genre de conversations tout les deux. Frères mais pas assez proches, déjà trop déchirés pour en parler quand ils ont tout les deux commencé à avoir l'âge de commencer à fréquenter. Sans doute que s'ils ne s'étaient pas tant éloignés, ils auraient pu en discuter. Nero aurait pu trouver du soutien chez Ichabod pour sa sexualité. Lui aurait pu confier à son grand frère ses doutes d'adolescent. Mais non. Il a fallu que la vie, ou plutôt une mort, les sépare. Que la seule fois où ils aient parlé de ce sujet, ce soit dans les insultes. Parce que la fille en question était une hydromancienne, boursière, d'un milieu populaire dont Ichabod était amoureux à l'académie. Parce qu'il a fallu qu'ils s'appellent Karlsson, et que son frère extériorise en devenait la pire des raclures lors de leurs jeunes années. Derniers échanges dans les coups de poings et dans les cris à s'insulter comme des pourris, à se rendre les coups. Avec le recul, le tatoueur songe qu'ils en avaient besoin tous les deux. Que ça leur a finalement fait du bien, d'en venir aux mains. Que sans ça, ils n'auraient jamais pu avancer ni l'un ni l'autre. Lui n'aurait pas pu partir si facilement de la famille sans regrets s'il n'y avait pas eu cette rupture entre eux, n'aurait jamais pu se détacher.

Un bruit contre sa fenêtre lui fait relever la tête. Dante de retour, l'aube qui pointe son nez et lui fait froncer les sourcils. Déjà ?

« Il est tôt. »

Difficilement, il se lève de son fauteuil. Titube quelque peu jusqu'à sa fenêtre pour ouvrir à son familier et frissonne en sentant l'air frais du matin contre la peau dénudée de ses bras.

« Irish coffee pour commencer la journée ? »

et terminer la bouteille dignement.

Nero Karlsson
Isolationniste
Nero Karlsson

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Trombinoscope : [Terminé] The remorse you can't hide ft. Nero 8bac06d0315109a4bd4d5ae02aed14a5215ab0cf
Face claim : Ricky Olson
Pronoms RP : he/him
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Bourrasqueur des Enfants des Vents depuis 2016, il est destiné à avoir un grand avenir en politique. Avenir dont il ne veut pas, assurément, mais qu'il n'a pas vraiment d'autre choix que de poursuivre sous peine de conséquences désastreuses.
Familier : [Terminé] The remorse you can't hide ft. Nero Chouette-cheveche-162023
Freja, la chouette chevêche qui semble en permanence en colère. Ce n'est pas qu'une apparence, croyez-le ; elle déteste tout et tout le monde. Attention aux coups de bec !

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The remorse you can't hide
10.11.23



Evidemment qu’il voit qui c’est. Il est loin d’être idiot, ayant des gènes de Karlsson. Ou plutôt…avec l’éducation qu’il a reçue. Certes, je sais qu’il peinait un peu à l’école - du moins d’après les standards de notre famille - mais son esprit est tout de même suffisamment éveillé. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde, j’en conviens ; Lucius en premier, d’ailleurs. Mon cher petit ami n’a pas la lumière à tous les étages selon mes critères, mais ça le rend mignon. Exaspérant parfois, certes, mais mignon.

Ichabod approuve mon choix de partenaire d’une phrase bateau qui me fait hausser un sourcil. Je n’attendais pas ce genre de réaction, mais au fond, c’est une sensation étrange que d’être approuvé par quelqu’un de la famille. Je n’aurai jamais cela de la part de nos parents, et je n’ai pas non plus d’amis suffisamment proches pour leur avouer que je sors actuellement avec un homme. Alors entendre ces quelques mots me met du baume au coeur, même si je ne montre rien. Nero l’impassible, Nero sans émotions. Je n’ai pas mérité ce surnom de “masque de fer” à l’Académie pour rien.

Le soleil commence à se lever, je le vois à ses premiers rayons. Nous sommes visiblement restés longtemps à discuter lui et moi. J’ai pourtant la sensation que le temps s’est arrêté, que nous venons à peine de nous installer dans son salon. La bouteille est presque entièrement terminée, je sens la fatigue de mon corps en plus de celle de mon esprit qui est toujours partagé entre l’envie de se reposer et celle d’empêcher Thanikos de prendre le contrôle. C’est tout aussi épuisant que de faire remonter des souvenirs d’une autre époque, pour être honnête.

“Oui…le temps passe vite, parfois.”

Et il va bientôt être l’heure de se quitter, car je n’ai pas envie de rester la journée entière à ses côtés. Pas que je ne l’estime pas désormais, non, loin de là ; mais simplement parce que je me sais instable, et que j’ai besoin de retrouver les bras d’un certain fleuriste pour me sentir mieux. Pour garder les pieds sur terre, ne pas dériver trop loin et perdre le contrôle.

“C’est toi qui dose.”

Un irish coffee pour commencer la journée, pour des supposés descendants d’irlandais, ça a un côté ironique. Mais cette boisson est surtout là pour nous rappeler à quel point nous sommes brisés tous les deux, alcooliques notoires planqués sous des airs supérieurs. Ah. Lucius va probablement s’inquiéter, mais il est trop tard pour songer à cela. J’accepte donc volontiers la boisson chaude sévèrement relevée avec le fond de bouteille, et observe le lever de soleil d’un air pensif.

J’ai appris beaucoup en quelques heures. Beaucoup de mensonges ont été dévoilés, la hache de guerre enterrée, elle qui n’avait pas de raison d’exister. Mais surtout, je sais désormais que j’ai un nouvel allié en la personne de mon propre frère dans cette vie clandestine que j’ose vivre hors du cocon familial. Qui sait ? Peut-être qu’avec son soutien et la présence de Lucius, je pourrai m’échapper de ma prison dorée. Ah, pourquoi oser rêver ? L’espoir n’est pas fait pour un Karlsson. Je devrais me contenter d’apprécier ces retrouvailles, et de disparaître comme si de rien n’était. Comme si je n’avais pas retrouvé une partie de mon âme dans ces rues mal famées, comme si Ichabod était toujours mort à mes yeux. Un sourire triste se dessine sur mon visage, éclairé par les premiers rayons du soleil ; une fois de plus, c’est moi qui referme cette porte ouverte à regret. Je n’ai pas le droit de fuir.

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