Robes et colère | Jingyi

TW : Tocophobie, angoisses, malaise, grosdophobie
En ce début d'été, alors que j'aurai pu et aurai dû être au travail. J'étais là au milieu de cette boutique de New Town à essayer des robes de mariée les unes plus clinquantes que les autres. Évidemment je n'étais pas là de mon plein gré depuis l'âge de douze ans je ne cessais de dire que je ne voulais pas me marier avec le second fils des Galbreath.

Andrew et moi avions des visions du monde totalement différentes. Il souhaitait avoir des enfants, moi pas. Ou du moins je ne voulais pas être enceinte, l'idée de porter un enfant me terrifiait. L'idée des nausées matinales, du corps qui va changer et peut-être ne jamais revenir à ce qu'il était avant la grossesse me terrifiait. Non si un jour je voulais des enfants nous adopterons ou ma compagne les portera parce que vraiment l'idée d'être enceinte me donnait des cauchemars.

Enfin si je voulais être libre d'aimer une autre femme il fallait que je me libère de cette épée de Damoclès que j'avais au dessus de la tête. Ma mère demande à la vendeuse si elle aurait des robes plus colorée de à la coupe plus Bollywood. Ce fut la première fois que j'ouvrais m'a bouche depuis que nous étions dans cet enfer.

- Maman la famille Galbreath est une famille britannique tout ce qu'il y a de plus classique tu penses vraiment qu'Helen va te laisser faire de ce mariage un truc plein de couleurs et de bijoux en or voyant ? déjà que je ne veux pas épousé Andrew mais si en plus tu veux imposer ta vision de MON MARIAGE ÇA VA MAL FINIR.

et merde ma dernière phrase dite dans la colère avait attiré l'attention de tout le monde, je devins rouge pivoine. La vendeuse me proposa une robe bustier blanc cassé, comme ça elle n'était pas tout à fait blanche donc cassait un peu les classiques tout en restant dans le carcan classique des britannique. J'acceptais volontiers de l'essayer même si l'envie n'était clairement pas là lorsque je reviens ma mère était entrain de hurler à toutes les femmes qui voulaient l'entendre qu'il fallait me convaincre de porter une robe indienne et de me convaincre également de lui faire beaucoup de petits-enfants mes yeux s'étaient embués de larmes mais je ravalais mon désespoir qu'un enfant des vergers aurait pû ressentir à quatre kilomètres à la ronde.

- Maman je t'ai déjà dit que ce n'était pas les enfants le problème mais le fait d'être enceinte

«C'EST RIDICULE TOUT ÇA TOUTES LES FEMMES RÊVENT D'ÊTRE ENCEINTES»Non pas toutes ces rêves étaient ceux de ma mères pas les miens. Bien évidemment elle avait hurler ces mots et avaient attiré l'attention de tout le magasin.

J'avais la tête qui tournait j'avais l'impression que j'allais vomir. Il s'agissait probablement d'une chute de tension dûe à l'angoisse provoquée par ma tocophobie. La vendeuse -cette femme était un ange, vraiment- attrapa mon bras pour m'aider à m'asseoir sur une chaise. Elle me dit qu'elle allait m'apporter un verre d'eau et un biscuit pour m'aider à me sentir mieux.

«pas de biscuits elle a déjà du poids à perdre»

La vendeuse ne dit rien mais si ses yeux avaient été des armes nous serions entrain de préparer les obsèques de ma mère.

Elle prit à partie une jeune femme que je ne reconnus pas de suite à cause du malaise qui rendait ma vision trouble mais il ne me fallut que quelques dixièmes de secondes pour reconnaître sa voix lorsqu'elle répondit aux salutations agressives de ma génitrice.

- Jingyi... ne ... laisses tomber

avais-je soufflé sachant très bien que celle que je considérais comme ma sœur allait foutre un coup au mental de celle qui me sert de mère si elle lui disait ce qu'elle pensait de se mariage forcé et de ce besoin de se servir de mon utérus comme d'une couveuse.

«Ziya laisse-la parler je suis certaine qu'elle sera d'accord avec moi, il n'y a pas meilleur parti qu'Andrew Galbreath pour se marier et avoir des enfants»

Je ne répondis pas, prise de nausées je n'étais pas en état de parlementer avec un mur.

La vendeuse revint avec un verre d'eau et un petit gâteau industriel. Je la remerciais observant avec stress l'échange entre ma mère et Jingyi.



Crédits ; Natalieescatorocio sur Tumblr