[Topic Commun] Le bal de la longue nuit

05/09/2022

Le bal de la longue nuit

31.10.24

La nuit du 31 octobre approche et avec elle le Bal de la Longue Nuit, l'événement le plus attendu de l'année pour les Enfants Vagabond‧es. Un bal masqué (ohé ohé) où la frontière entre le réel et l'imaginaire, entre les vivants et les morts, devient floue. C’est un moment où les illusions prennent vie, et où chaque ombre semble avoir une histoire à raconter.

Cette année, afin de renforcer les liens entre toustes les sorcier‧ères en ces temps compliqués, le Coven des Enfants Vagabonds a décidé d'ouvrir ses portes à l'entièreté de la population d'Edimbourg.

La grande salle du bal est illuminée par des chandeliers flottants et des lanternes vacillantes, projetant des reflets dansants sur les murs ornés de tentures sombres. Les convives, vêtu‧es de masques et de costumes élaborés, se faufilent entre les illusions et les ombres, échangeant des rires feutrés et des murmures.

Certain‧es y viennent par curiosité, d'autres pour tisser des liens ou échanger des secrets, et peut-être que d'autres encore espèrent trouver des réponses parmi les échos de cette nuit où la frontière avec le monde des ancêtres est la plus fine. Mais attention : en cette nuit particulière, les désirs et les peurs peuvent prendre forme, et tout ce qui semble n'être qu'un jeu pourrait se révéler bien plus réel qu'on ne l'imagine.

Il n'y a pas d'ordre particulier pour ce Topic Commun, venez comme vous êtes avec votre plus belle tenue !
Limitez vos réponses à 500 mots maximum et postez un petit résumé pour que celleux prenant le train en cours de route puissent savoir rapidement ce qu'il se passe
Kiki la couleuvre fera quelques apparitions pour vous aider à semer le chaos

Si vous voulez vous déguiser pour le bal :
Copiez/collez et remplissez ce petit bout de code au tout début de votre post RP pour afficher un nouvel avatar de votre personnage dans sa tenue de bal. Il se superposera sur celui de base

Code:

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23/04/2023

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Il est un peu stressé ce soir, Lucius. Fatigué aussi. Lui qui enchaîne les heures de travail et trouve toujours une justification quelconque pour expliquer ses horaires à rallonges à Nero. Lucius qui continue de sourire en disant qu'il va bien. Qu'il le vit bien. Que ça va s'arranger, oui, ça doit s'arranger. Iels trouveront bien une solution, pour cette histoire de pouvoirs disparus. Nuggets reviendra également. Au moins, son chat a le bon goût de ne toujours pas aimer sortir, pour ne pas riquer de se perdre dans les champs entourant leur petit cottage. Son Altesse préfère toujours l'intérieur de la demeure et le confort des canapés et plaids répartis un peu partout. Lucius lui, n'est pas plus reposé qu'à l'ordinaire. Il attendait avec impatience le bal de cette année : C'est une super opportunité professionnelle, Nero. Parce qu'on lui en a enfin confié la décoration. Il a préparé cette soirée depuis plus d'un mois, sélectionné les fleurs et les couleurs, dessiné jusqu'à tard dans la nuit pour imaginer les compositions florales présentes aux murs et sur les quelques tables. Puis après, il aura l'excuse du jour de l'honneur aux ancêtres demain, pour une fois de plus s'échapper à la fleuristerie et ne pas affronter la réalité de sa situation. Après ?.. Après il y aura les fêtes de fin d'années à préparer. Puis la Saint Valentin. Puis le printemps et la fête des roses des enfants des vergers. Jager trouveras une excuse aussi longtemps qu'il le faudra.

Ce qui l'angoisse aussi, c'est que ce soir, c'est leur première sortie officielle en publique. En dehors de cet enterrement l'été dernier. Lucius n'est toujours personne, mais on l'a vu dans les journaux aux côtés de Nero. Son anonymat ne dureras pas éternellement. Et le masque de ce soir n'y changeras surement rien. Ils ont prévu des tenus s'accordant entre elles, pour marquer le coup. C'est une étape importante de leur relation, le fleuriste en a conscience. Il faut marquer le coup. Alors, dans son costume il prend une grande inspiration avant d'enfiler son masque après avoir garé sa voiture non loin. Il va falloir y aller. Sa sieste de cet après midi lui aura au moins fait du bien, tout comme le café ingurgité avant de venir ici pour y passer une longue nuit.

Résumé Lucius est stressé et fatigué, entre la perte de pouvoirs, la déco du bal et le fait de sortir publiquement avec Nero pour la première fois et ainsi, officialiser leur situation. Enfilant son masque, il espère ne pas être trop vite reconnu pour se complaire dans son anonymat.

09/10/2023

Le bal de la longue nuit

31.10.24

La vie est...compliquée ces derniers temps. A peine guéri que je dois m'occuper d'un Lucius au fond du gouffre à son tour, incapable d'assumer qu'il n'accepte pas cette perte de magie. Je ne lui en veux pas. Je le trouve même incroyablement fort, pour quelqu'un qui vient de tout perdre d'un coup. A sa place, je pense que ça aurait été la goutte de trop. Egoïstement, je suis même heureux que ce soit lui qui est impacté, pas moi...et je m'en veux de penser ainsi. Assez pour faire énormément d'efforts, et lui proposer une sortie de couple. Une véritable sortie de couple, pas un rendez-vous pour un enterrement quelconque.

Lucius est un Enfant Vagabond. Cette soirée, elle est pour lui. Il l'a préparée en amont, ce n'est pas pour laisser les autres s'amuser sans participer. Ca le stresse beaucoup, moi aussi, mais je me fais violence. Il doit sortir, pour autre chose que se buter au travail en faisant semblant de rien.

Un bal masqué, c'est une assurance que nous ne serons pas reconnus dans l'immédiat. Une assurance de se montrer sans trop se montrer, d'assumer sans assumer. Oh, il faudra bien retirer ces masques pour consommer sur place ; mais l'espace de quelques minutes, nous serons toujours dans notre bulle, protégés du reste du monde. C'est déjà ça de pris.

Silencieux sur le trajet, je sens mes entrailles se nouer à mesure que nous approchons de l'endroit ciblé. La paranoïa ne semble pas vouloir me laisser tranquille. Et si on me reconnaissait instantanément ? Après tout, ma main gauche planquée sous des gants en cuir noir est toujours bandée. Et si mes ennemis en profitaient pour m'humilier ? Et si on cherchait même à nous...éliminer sur place ? Respire, Nero. C'est toi qui a voulu venir. Assume maintenant.

Le masque désormais sur le visage, je jette un coup d'oeil à l'homme qui m'accompagne et sens une bouffée de chaleur monter jusque sur mes joues. Il est...incroyablement beau, dans cette tenue. J'ai eu du mal à le laisser prendre le volant si vite. J'aurais voulu avoir un petit moment privilégié avec, mais...ce n'était pas l'heure. Pas encore. Nous avons toutes les autres nuits pour profiter l'un de l'autre.

"C'est le moment de vérité."

Les convives sont déjà nombreuses à se presser aux portes du château sélectionné pour l'occasion. La salle de bal sera pleine à craquer, c'est certain. Peut-être passerons-nous inaperçus ?

Résumé :

14/07/2024

Ça s'était passé un matin. En s'éveillant d'un cauchemar désagréable, Penny avait senti que Volusa était agitée à côté d'elle. Pourtant, elle ne l'entendait plus. Une crainte s'était insinuée, qui n'avait pas de sens, mais découvrir son familier sans aucune voix, sans aucun lien avec elle, lui donna l'impression qu'elle n'était qu'un animal inconnu. Pourtant, elle reconnaissait ses caractéristiques, les poils légèrement plus clairs sur l'arrière de ses oreilles, ce qui contrastait avec son pelage. Face à ces transformations, Penelope avait hurlé, s'était rendue compte que plus rien n'allait. Sa magie était impactée, elle se sentait ordinaire, sans plus rien. Fade.

Elle avait passé trois jours à fixer la vitre de sa chambre sans manger, sans aller travailler, avait pleuré des litres, pour finalement apprendre qu'elle n'était pas la seule dans ce cas. Cela lui faisait une belle jambe.

Pour lui changer les idées, heureusement, les Enfants Vagabonds avaient ouvert leur soirée privée aux autres sorciers. L'occasion d'une belle promotion pour son magasin. Alors, pour ne pas penser à sa magie qui n'était plus, Penny avait tout donné sur son costume. Un magnifique costume vénitien, avec un loups bordeaux qu'elle avait fabriqué elle-même. Elle avait travaillé jusque tard le soir pour produire sa pièce, pendant plusieurs jours, se nourrissant quasiment exclusivement de sandwichs triangles. Quand elle avait émergé de sa chambre habillée de sa pièce, il était évident qu'elle n'avait pas réellement pris de douche depuis quelques jours.

Quoiqu'il en soit, elle vint donc habillée de son costume, une pièce au manteau en taffetas bordeaux, aux bordures or, bottes noires sous la robe à froufrous crème. Sur son visage, un loup de la même couleur que le manteau, dont la forme des yeux ressemblaient à ceux d'un lynx. Son maquillage lui donnait une peau d’albâtre. La salle principale donnait un frisson à Penelope, malgré tout, elle restait droite comme il faut. Elle se fichait un peu au fond d'elle d'être reconnue, au contraire. Plus on la voit, et moins elle se sentait fade sans sa magie... Elle chercha du regard des gens qu'elle connaissait, Dubh par exemple. Cela lui faisait bizarre de ne pas être accompagnée de Volusa mais elle trouva que c'était mieux de s'y rendre seule. Son lynx faisait une dépression et perdait beaucoup trop ses poils pour être sortable.

Résumé :

25/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Le bal de la longue nuit, voilà ce qui m’attendais. J’avais conscience de l’importance de cet événement depuis un moment, mais c’était la première année où un individu comme moi était autorisé à y aller. Alors oui j’étais curieux mais surtout nerveux, car ce monde n’était absolument pas le mien. J’appartenais à la nature et non aux rêveries mais j’avais décidé de faire un effort, un effort pour m’intégrer à nouveau à cette société que j’avais quitté, une décennie plus tôt, mais aussi pour partager à nouveau des souvenirs avec ma sœur et mes amis. Après tout, à part moi et Jamie, tout le reste de la bande avait sa place dans ce monde, j’allais simplement devoir faire de mon mieux pour ne pas paraître trop nerveux.
Depuis combien de temps n’avais-je pas participé à une soirée chic, hum ? J’étais un baroudeur, un aventurier, un homme de terrain et, je devais bien l’avouer, les soirées raffinées et civilisées me paraissaient toujours étrangères. Je me rappelais de ce que mon père nous avait expliqué de cette soirée, mais je n’y avais jamais prêté beaucoup d’attention. Aujourd’hui je devais faire un effort, aujourd’hui je devais me montrer, même si j’allais être partiellement caché par le masque qui couvrirait une partie de mon visage.

L’important n’était pas de me faire reconnaître mais plutôt connaître. L’important était de renouer à nouveau avec cette communauté car, coven ou pas coven, nous étions tous liés par notre magie et par notre Histoire.
Je n’étais plus seul. Ce soir allait être le premier pas en direction de cette vérité.

Ce retour aux sources était compliqué, autant pour moi que ma soeur cadette. J’étais encore rongé par la culpabilité et elle, c’était son sommeil qui lui avait été volé. Je ne l’avais vu dans cet état qu’à l’époque où nous vivions encore tous ici, et encore…alors oui, j’avais des questions et des craintes, mais je les gardais pour moi, pour le moment. Ce soir, nous allions plonger dans son univers, en espérant que l’expérience l’appaise plus que je ne pouvais le faire. J’avais décidé, pour l’occasion, de me draper d’un costume simple et élégant, aux teintes bleu nuit, assorti au masque qui allait au moins cacher la partie supérieure de mon visage, question d’anonymat.

Alors oui, j’étais élégant, mais j’avais vraiment l’impression d’être un pingouin, engoncé dans ce costume sur mesure. J’étais habitué au décontracté mais, ce soir, je pouvais faire un effort. J’attendais que Abigail soit prête et, enfin, après qu’elle ait enfilé sa tenue, il était temps pour nous de faire notre entrée, dans cette salle où le bal aurait lieu. « Allez, en piste. Oublions le reste, juste pour ce soir. » Avançais-je en lui prêtant mon bras.

Résumé:

23/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Un regard dans son rétroviseur lui fit remarquer une nouvelle fois l’absence d’Hailey qui s'était évaporée dans son jardin, quelques minutes avant son départ. Plus indépendante et silencieuse que jamais, elle a vaqué à ses occupations tandis qu’il se préparait à une nuit pas comme les autres. Ajustant une mèche rebelle avant de clairement laisser tomber, Adriel quitta sa voiture garée non loin de l'établissement où les festivités annonçaient des retrouvailles salées pour bon nombre d’entre eux.

Car si le bal de la longue nuit était spécial en tout point pour les Vagabonds depuis des décennies, l’année 2024 était marqué par cette magie retirée au sein de tous les Covens, chaque mage décélérant à sa manière sans sombrer dans l’inutilité. Loin de se laisser abattre malgré ses capacités oniriques réduites à zéro, Adriel n’avait eu cesse de continuer son rôle d’espion comme il savait le faire, ayant toujours allié sa magie avec ses compétences d’intrusions physiques au sein des groupes suspects. Quand bien même les missions étaient plus restreinte, au vu de leur incapacité à se rendre en zone humaine, le chuchoteur passait une grande partie de son temps à préparer le terrain en ligne, décaler par les nuits qui n'étaient plus propices à sa magie.

Il régnait une atmosphère étrange, presque un peu suffocante, le manque de magie se lisant sur certains visages masqués, quand il rentra dans la Grande Salle, décorée avec soin et où les fleurs omniprésentes ne lui donnaient pas l’impression de rentrer dans un magasin de parfum. C’était à l’inverse, doux et raffiné et Adriel ne put s’empêcher de s’en approcher, caressant de ses longs doigts quelques pétales avant de ne prendre qu’une seule fleur qui l’intéressait, la laissant à l’intérieur de son veston. Laissant par la suite son regard erré au milieu des convives, pour la plupart masqué, il vit de loin les silhouettes de Caleb et Abi, pour la première fois depuis dix ans au sein de cette grande salle, dans la promesse de faire partie des festivités pour les prochaines années.

Ses mains se levèrent discrètement pour prendre deux coupes et une verrine qui passaient sur le plateau d’un serveur pressé, se dirigeant vers eux, arrivant silencieusement derrière eux en leur servant un remontant dont il s’en passait depuis des années. Dans quelques heures, ils auraient également un autre événement à fêter et suivant les paroles de son ami, Adriel ne put qu’approuver ces dires.

_ “Et vous avez même le droit de dévaliser le bar.” Il était temps d’honorer les Ancêtres comme souvent seuls les Vagabonds savaient le faire, celle où la frontière du réel et de l’imaginaire existait toujours, indépendamment du fait qu’ils avaient perdu leur magie. Si sa posture était plus qu'amical avec eux en temps normal, il s'imposait néanmoins une certaine distance en public. Mais son regard pétillant ne pouvait être un leurre, bien trop charmé par leur présence. “Sympa le noeud Cal', je pari qu'il va quand même sauter par-dessus le lustre avant la fin de la soirée."

Résumé
Il arrive en ayant pris soin de se maquiller selon les traditions de Día de Muertos et fait clairement abstraction de la situation "catastrophique" pour apprécier cette nuit comme chaque année. Piquant une des fleurs installée par @Lucius Jager pour plus tard, il rejoint Caleb et Abi en les invitant à profiter de la soirée.

10/05/2024

Le bal de la longue nuit

@Cecil Galbreath @Helen Galbreath + mention de @Lucius Jager

nuit du 31 octobre 2024, Plaines oniriques

TW : Inquiétude prononcée, pression familiale, propos suprémacistes, alcool, solitude

❝Beaucoup mieux ainsi.❞commentais-je en arrangeant une dernière fois le col de Cecil, maintenant dépourvu du moindre pli. Reculant d'un pas, j'observais mon fils d'un œil appréciateur puis hochais la tête avant de saisir mon propre masque. D'ordinaire convoité, le bal de la longue nuit était cette année d'autant plus nécessaire qu'il permettrait aux nombreux sorciers de s'exempter -au moins le temps d'un soir- des tourments du quotidien. Bref coup d'œil sur le profil esseulé de mon fils, l'absence d'Effie n'étant pas encore une chose acquise pour moi. Comment le pourrait-elle, de toute façon ? Un sorcier sans pouvoirs, sans familier...quelle identité lui restait-il ? J'avais retourné chaque livre, chaque feuillet de l'Ethereum, sondé chaque esprit nocturne capable de m'apporter des réponses, des solutions. En vain. Rien de tout ce que j'avais été en mesure de collecter n'avait été utile. Mais je continuerai, dès les premières lueurs de l'aurore vagadonde. Je continuerai car l'échec n'a jamais eu sa place ici. ❝Il est temps d'y aller.❞ fis-je sans autre forme de cérémonie, tournant la tête vers le bureau où Richard s'était enfermé quelques heures plus tôt, déclinant l'invitation. Encore.

Cecil -quant à lui- avait accepté de m'accompagner. D'aucuns diraient qu'il n'avait pas eu le choix et que mes protestations, mes remarques impromptues et les nombreux sermons inquiets que j'avais déversé sur lui ces dernières semaines n'étaient pas étrangers à sa réponse. Pour ma part, je me refusais à croire ces inepties. Si Cecil assistait au bal avec moi cette année, c'est uniquement pour passer un peu de temps avec sa maman. Et d'ailleurs, de façon plus pragmatique, je ne voyais personne d'aussi qualifié que moi pour l'y emmener. Premièrement parce que je suis sa mère, celle qui reste la plus à-même de le protéger maintenant qu'il n'a plus ses pouvoirs et son familier. Deuxièmement, parce que j'ai près d'une décennie de danse de salon à mon actif et que cela peut s'avérer très utile -voire même sauver des vies- dans ce genre de rassemblement. Troisièmement, parce qu'il n'a toujours pas de fiancée ou de petite amie en ligne de mire pour prétendre à une cavalière officielle. Et enfin, parce que ça ne serait pas la première fois que je le ramènerais à la maison après une soirée trop alcoolisée (ce qui de toute manière, ne saurait arriver ce soir étant donné je les aurais à l'œil, son verre et lui).

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La salle de bal était fort bien agencée, digne de la plus belle soirée de l'année. Scrutant le moindre centimètre carré à la recherche du plus petit détail baclé, je dus bien admettre que ❝Et bien, il semblerait que Jager se soit enfin senti utile au Coven, aujourd'hui.❞ déclarais-je sous le masque en effleurant l'imposante arche florale de l'entrée du bout des doigts. Bien loin des aspirations de mes enfants pour notre communauté, Lucius avait toujours eu cette propension à fuir devant les possibles responsabilités qui lui incombaient en tant que Vagabond. Un affront qu'il tentait peut-être de gommer aujourd'hui en investissant la galerie d'une pluie de fleurs savamment ordonnées...qui sait. Poursuivant l'analyse d'un œil aiguisé, je m'arrêtais cette fois sur les costumes, fixant le profil endimanché et très élégant de l'un des convives au loin ( @Adriel Rhodes).

NB : La robe portée par Helen est celle du gif d'en-tête.

crédits ; i'm-possible (gif)

RESUME:

29/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Elle contemple le ciel sombre depuis de longues minutes, alors que le brouhaha commence à se faire entendre. Depuis la nuit de septembre, la communauté sorcière a prit un tournant que personne ne se serait imaginé et chaque jour est un moment difficile à passer. À chaque rencontre avec des ami·es d'autres Covens ou des Vagabond·es privé·es de leur magie, Shelley tente de son mieux de garder le sourire, d'offrir son temps et surtout, d'accompagner celleux qui ont besoin d'être guidé·es dans leurs activités. Et ce soir-là, alors que les Ancêtres devraient être au coeur des pensées de la nécromancienne, qu'elle a mit toute son âme dans l'organisation du bal de la Longue Nuit avec ses collègues, elle ne peut s'empêcher de s'imaginer la fracture visible qu'il y aura, entre les invité·s. Certain·es auront leur familier à leur côté, alors que d'autres, auront un vide dans le regard. Un creux dans le myocarde difficile à dissimuler. Expirant bruyamment pour se donner du courage, elle glisse enfin sa main dans les griffes pailletées d'Archibald. Tout va bien se passer.

Vêtue d'un costume en velours bleu nuit, d'une chemise à jabot claire surmontée d'un spinelle bleu cobalt et d'une paire de boots noires compensées de 13cm, Shelley s'engouffre dans la salle discrètement. Son masque, un entremêlement de racines, de fleurs bleues et de bourgeons argentées dissimule à peine son visage. Si lors des anciens Bals de la Longue Nuit, elle avait privilégié un loup opaque et lisser ses cheveux bouclées pour devenir une personne parmi tant d'autres, cette année, la nécromancienne s'est décidée à se montrer un peu plus : Shelley est parfaitement consciente qu'un visage connu est une ancre pour celleux qui en ressentent le besoin. Archibald, vêtu d'un col à froufrou blanc, ne la lâche pas, même s'il ne peut résister à l'envie de lever la tête et de s'extasier devant le décor floral.

"Il a fait un incroyable travail" glisse timidement le pangolin.
"Lucius a un talent naturel pour les compositions florales."
"J'espère qu'il va bien."
"Moi aussi Archie, moi aussi" souffle la Gardienne.

Car Shelley a beau avoir communiqué avec l'oniromancien ces dernières semaines, elle n'a pas osé lui demander pour sa magie. Elle n'a pas voulu s'immiscer dans sa vie privée, au risque de le blesser là où il a peut-être déjà le coeur meurtri.
S'avançant dans la salle tranquillement, Shelley a le sourire accueillant et le coup de tête poli. Elle croit reconnaitre Penelope, avec sa magnifique tenue. Sa chère Penny qui a perdu sa magie, Shelley ira la saluer dès que possible pour la féliciter sur son costume et la prendre dans ses bras, au passage.

"Shelley, prends une grande respiration." pense le Pangolin alors que sa sorcière baisse le visage vers lui, surprise de sa remarque."Je crois que c'est Helen Galbreath là-bas."

Un inspiration de manquée plus tard, voilà la nécromancienne qui relève les yeux : ah oui, c'est bien Helen. Pas le moins de doute, personne ne porte aussi bien les cheveux blonds qu'elle.

"Elle est si élégante......."

Shelley ne répondra pas à Archie. Shelley restera bloquée au milieu de la salle, le regard rivé sur l'oniromancienne en robe de soirée, accompagnée de son fils.

Résumé

Spoiler:

14/04/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

April avait l'air d'avoir dormi dehors, après une énième nuit passée sur la banquette de la bibliothèque à la recherche de réponses, et elle fronça les sourcils en pensant à tout ce qu'elle devait faire pour reprendre forme humaine avant le bal. Tout cela commençait par une bonne douche, et la botanomancienne regarda l'eau s'écouler entre ses pieds en réfléchissant aux évènements des derniers mois. La perte de sa magie avait été abominable, et Dùghlas sans réponse avait été le coup de grâce. Elle n'avait jamais réalisé à quel point son familier était un pilier, et n'avait jamais compris non plus à quel point sa magie l'aidait dans sa vie de tous les jours.

Sans empathie magique, elle ratait de plus en plus d'interactions sociales, ne comprenait plus du tout les situations et était incapable de se projeter dans ce que pouvait ressentir autrui. Perdue dans un monde qui lui avait brutalement échappé, elle s'était refermée d'un coup sec, et limitait ses échanges au strict minimum.

Sortie et essuyée, elle regarda la robe qu'elle avait prévu pour ce soir, avant que tout ne se précipite définitivement. Dùghlas l'adorait, lui faisant remarquer qu'elle avait l'air d'une grosse salade. April faisait semblant de se vexer; mais rien ne semblait plus délicieux pour son familier qu'une grosse salade. Désormais, le vert pâle lui semblait nauséeux, et elle eut envie de pleurer. Non, ça n'irait pas. Maussade, la sorcière la rangea dans un carton, et dégaina une robe qu'elle avait porté pour le mariage d'un cousin, et son masque de base. Elle ressemblait à une gigantesque tapisserie, mais ça ferait bien l'affaire pour cette soirée qu'elle aurait bien troqué pour n'importe quoi d'autre.

Mais la sorcière n'était pas sotte, et voyait bien que son état s'était nettement amélioré depuis qu'elle était retournée à la bibliothèque plutôt que de rester enfermée chez elle à manger de la soupe en sachet dans le noir. Elle n'avait pas d'autres solutions que de se lever un matin après l'autre et d'essayer de vivre tant bien que mal. Il ne lui restait plus grand chose - mais l'ordre n'avait pas réussi à faire disparaître totalement sa formidable envie d'exister, et ce même si elle n'était plus que l'ombre d'elle-même.

Elle trouverait l'énergie de se jeter à corps perdu dans la recherche de la solution encore et encore, et ça, personne ne pouvait le lui retirer. Et ça impliquait d'aller serrer des mains et d'essayer de rencontrer les responsables des savoirs des autres covens en cette soirée déguisée.

April sortit de chez elle, et, prise de remords, alla embrasser le museau de Dùghlas, qui la chassa d'un coup de tête.

"Je te promets que je ne vais pas faire la fête, mais que je travaille a te faire revenir. Ne sois pas fâché après moi, s'il te plaît."

Dùghlas ne répondit pas.

-------------

Arrivée au bal, April ne put se retenir de laisser échapper un petit bruit d'approbation: Lucius, qui était sa deuxième raison de faire le déplacement, s'était surpassé: c'était très beau, et elle n'était pas certaine d'avoir fait aussi bien la dernière saison pour les évènements des vergers. Elle avait encore des leçons à prendre, une fois qu'elle aurait résolu son problème. Dans la foule, elle chercha Lucius du regard, avant de réaliser qu'il s'agissait d'un bal masqué et qu'elle n'avait aucune chance de le retrouver comme ça.

Contrairement à Helen Galbreath, qu'April avait reconnue immédiatement et qu'elle chercha instinctivement à fuir. Dans un demi-tour confus avec sa longue jupe, elle bouscula accidentellement une très grande dame à coté d'elle, s'excusa, remarqua qu'elles avaient le même masque, puis eut envie de s'enfoncer dans un trou et de quitter la pièce.

"C'est joli en bleu."

La soirée allait être longue.

Résumé:

Le sachiez-tu? Cet avatar incroyable vient d' @Helen Galbreath, qui est bien mal remerciée dans ce RP.

25/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Le bal de la longue nuit. Cela fait si longtemps que je n’y ai pas pris part que je ressens un mélange d’appréhension et d’excitation. L’une de mes célébrations favorites, où la vie danse avec la mort, où les convives se parent de leur plus beau costume. C’est certainement le seul moment de l’année où je me décarcasse autant pour ma tenue, où je la travaille, la réfléchis. Et cette année je suis particulièrement inspirée, de retour à Edinbourg mais riche de nouvelles expériences. Sur mon lit m’attend ma robe de mariée, métamorphosée pour l’occasion au grand damn de ma mère qui n’a pu retenir un hurlement de stupeur devant le noir de jais que j’ai laborieusement obtenu. Je trouvais cela particulièrement approprié, telle une digne conclusion pour cette robe, lui donner l’occasion d’être autre chose que le symbole d’une erreur de parcours. Assise face au miroir de ma coiffeuse, je m’applique à maquiller mon visage, prenant modèle sur les photos souvenirs de mon voyage au Mexique lors des célébrations de Dia de los Muertos. Sous cette couche de noir, les poches sont mes yeux passeront inaperçues, c’est une aubaine. J’ajoute des strass sur le contour des yeux, glisse des roses rouges en tissus dans mes cheveux coiffés puis enfile enfin ma robe, dans une émotion partagée, là encore. Lorsque je rejoins Caleb, je suis soulagée de voir qu’il a enfilé un costume à défaut d’accepter que je lui peinturlure le visage. Il aura joué le jeu à sa manière et ça représente beaucoup à mes yeux. C’est donc avec joie et honneur que je passe mon bras autour de celui qu’il m’offre.

La tête haute, j’évolue dans la salle de bal à son bras, les yeux émerveillés par le décor minutieux des lieux. Le coven a fait un travail admirable qui est d’autant plus appréciable étant donné le climat actuel. Les gens avaient besoin de magie et c’est ce qui leur est offert sous leurs yeux. Les miens partent à la recherche de tête connues, je crois même repérer @Penelope Chatterton sous un masque vénitien. Mais, alors que j’allais répondre à Caleb, je sursaute à l’arrivée d’Adriel, une main posée sur mon cœur qui a eu un raté.

« Adri, bon sang ! On ne… » Mais, alors que je me tourne vers lui, les mots me quittent en même temps que mon souffle. Mes yeux parcourent rapidement le maquillage de son visage pour revenir constamment à ses prunelles reconnaissables entre toutes, comme pour vérifier son identité. Enfin, je retrouve la parole bien que toujours subjuguée. « Mr Rhodes, quelle élégance ! Et toujours cette volonté de me faire boire… » que j’ajoute, dans un sourire malicieux, en prenant l’une des coupes qu’il nous apporte.

Résumé:

14/02/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Il faut parfois se sortir les doigts du cul. Si Lorenzo a longuement hésité à mettre son beau costume noir orné de citrouilles oranges vives, finalement, le Botanomancien s'est décidé pour une tenue plus sobre. Il auras d'autres occasions de mettre son costume citrouilles - il n'y a pas besoin d'être à la période de Samhain pour ça. La bruine saisonière ne l'arrêteras pas au contraire : c'est totalement de circonstances pour célébrer son cucurbitacée favori, à toutes les sauces et sous toutes ses formes. J-lo doit d'ailleurs se limiter de ne pas poster en permanence des recettes aux potirons, potimarrons, courges e tutto il resto della famiglia et tout le reste de la famille dans le groupe Whatsapp de cuisine dont il fait partie.

Quand certain.es se languissent de la saison automnale pour les célébrations telles que le bal de la longue nuit ou l'honneur aux ancêtres, lui préfère vénérer les cucurbitacées. Il a d'ailleurs rendez vous, pour se faire tatouer une cinquante huitième citrouille très prochainement.

Dans le fond, son costume favori n'était pas de circonstances. Premièrement, parce que ça pourrait être mal vu de porter quelque chose de trop extravagant en des temps si sombres, où l'austérité est malheureusement de mise. Du moins, c'est ce que pense l'ostéopathe, la situation étant à double tranchant : ça aurait pu aussi apporter un peu de joie par les temps qui courent. Deuxièmement, parce qu'il n'aurait pas respecté le principe de mascarade... Consistant à porter un masque.

C'est un peu à la dernière minute qu'il a finalement trouvé l'outfit idéal. Toujours selon lui. Un masque de lapin et son nœud papillon en cuir assorti. C'est un peu à la dernière minute aussi, que Lorenzo s'est décidé de venir sociabiliser au bal de la longue nuit. La plante d'intérieur qu'il est craint le froid, n'apprécie pas le manque de soleil et s'avère capricieuse lorsque la météo n'est pas au beau fixe. C'est quelque chose sur quoi il travaille, sortir d'avantage et se forcer un peu. Pour rester en forme et ne pas se contenter de dévorer un curry de potimarron devant une émission de cuisine.

Le bal étant ouvert à toustes en cette année spéciale, l'enfant des vergers espère qu'une option vegan sera disponible au milieu des petits fours et des verrines. Grimaçant déjà en voyant les coupes de champagne en évidence, il lui faut prendre une grande inspiration pour essayer d'attraper un serveur et lui demander s'il y a quelque chose ne contenant pas d'alcool. Malheureusement, ce dernier est alpagué par un homme voulant visiblement offrir une coupe à sa belle. Ou peut être qu'ils ne sont pas ensemble ? Ne pouvant malheureusement pas se questionner d'avantage lorsque le pauvre serveur finit par s'emmêler les pieds tout seul, Lorenzo écarquille les yeux en posant une main sur sa bouche pour tenter d'étouffer, sans succès un énorme :

« HAN PETARD ! »

Se désaltérer attendras. Pendant qu'il s'occupe de relever le malheureux serveur, en demandant tout de même :

« Rien de cassé ? Je vous remet en place sinon... »

Un autre homme visiblement choqué que le semi coupable pas si coupable ait fuit les lieux de son crime, se fait justicier littéralement masqué.

résumé
Lorenzo a décidé d'une tenue "pas trop trappe à l'œil" (selon ses critères douteux) pour le bal. Il espère trouver quelque chose à boire sans alcool, le serveur pressé chez qui @Adriel Rhodes a pris de quoi servir à @Abigail Reid se vautre de tout son long. (dé) Un justicier masqué se met en tête dans la confusion générale que l'Oniromancien est le coupable devant répondre de ses crimes et se dirige vers le petit groupe d'amis pour faire justice. J-lo ne connaissant pas @Helen Galbreath dans la vraie vie et inversement, aucun des deux ne semble savoir (pour le moment) qu'ils échangent sur un groupe de cuisine WhatsApp depuis des mois et qu'il est celui emmerdant tout le monde avec ses recettes à la ~~con~~ courge.

[dsl je vous met dans la sauce mais je sais que vous aimez le chaos et que vous m'en voudrez pas trop ? ]

28/07/2024

le bal

de la longue nuit

- with @"everyone"

tw : auto dépréciation, angoisse, pression familiale, perte de magie, état dépressif, pensées noires, abandon, culpabilité.

Le vide. Il ne reste que du vide et ce calme infini ; pas de petites pattes sur le sol, de rires au milieu des jouets, de ronflements. Plus ce corps lové, blotti contre toi. Qu'est-ce qu'elle te manque. Qu'est-ce que tu t'en veux. C'est de ta faute. C'est toujours de ta faute. Même lorsque ta mère ajuste ton col. Même lorsqu'elle jette ce soupir, ce regard vers le bureau de ton père.

Ta faute. Ta faute. Ta faute.

20 jours. 20 jours de brouillard, dans le coltar. 20 jours de vide. 20 putain de jours sans magie, sans Effie. Et t'erres, comme une âme en peine, du manoir Galbreath à Hermitage. Tu vagues, sans but, sans comprendre, sans savoir où tu vas. Parfois tu te retrouves chez Jingyi, blotti dans un plaid sur la terrasse, à observer les bambous. Ceux qu'elle avait tellement hâte de déguster. À d'autres moments, ta mère te parle d'un sujet ou d'un autre dont tu ne prêtes qu'une oreille distante. Le regard perdu dans le vide, cherchant encore sa présence. Parce que t'as besoin d'y croire. Parce que son absence, c'est tout de toi qui est parti, qui s'est enfui.

Tout ça, c'est vraiment de ta faute. Uniquement de ta faute.

Et il y a des moments d'absence, des instants où tu n'as plus pied avec la réalité. Il y a d'autres où tout te revient (quand tu vois la petite panda rousse manger goulûment, quand elle te regarde comme si elle ne te reconnaissait pas, comme si elle ne te connaissait pas). Il y a des moments où tu t'effondres ou plus rien ne compte. Et il y a la peur : et si ça ne revient pas ? Et si tu restes comme ça ?

Tes yeux passent vers ta mère brièvement. Sublime dans sa robe, le masque ravissant ses traits pour ne laisser qu'une bouche soigneusement maquillée. Un autre soir, tu l'aurais complimenté. Un autre Cecil, le vrai, lui aurait dit qu'elleux deux allaient éblouir la salle de bal. Que cette nuit est pour elleux. Aujourd'hui, il n'y a qu'une voix monocorde, que des yeux vides pour la contempler : " Maman ... Est-ce que tu m'aimes encore ? Est-ce que je te déçois ? Est-ce que je suis un mauvais fils ? Les questions tournent, se bousculent et te donnent des maux de crâne. Non, rien. " Tu laisses s'évader les mots avec une difficulté risible, avec quelque chose d'interdit, avec quelque chose qui reste sur les lèvre : maman, je suis tellement désolé d'être un raté.

Tout est de ta faute.

Si seulement tu avais été plus rapide. Si seulement tu avais tiré une balle dans la tête de cet enfoiré. Si seulement.

Les yeux suivent les fleurs. Le vrai Cecil, lui, se serait extasié, aurait cherché à trouver Lucius. Un autre que toi lui aurait dit comme la décoration est belle, comme il fait des merveilles. Il a toujours eu un millier de talents ton cousin. Il fallait juste qu'ils fleurissent le temps d'un long et douloureux hiver. C'est beau ce qu'il fait. Contrairement à ce que t'es toi, à ce que tu as fait ou n'as pas fait.

La voix de ta mère te fait cligner deux fois des yeux, tourner la tête vers elle et ouvrir la bouche en "o" parfait. Il y a des mots qui se bousculent sur ta langue, des sons qui veulent se former et un simple et calme : " Il a du talent. Il en a toujours eu. " Disloqué de cette réalité (où Effie n'est pas là) ( où elle ne peut se réjouir de rien ), tu es bien fatigué. Tu es si fatigué.

Lentement les yeux vont et viennent et tu observes une figure du serveur s'écrouler au milieu des convives. A une époque, tu aurais bougé, l'aurais redressé. A une époque, tu t'en serais mêlé. " Tu devrais lui dire à Lucius, pourquoi ça te coûte autant de parler, qu'il a du talent. Un silence, les yeux qui se ferment alors que les bois de ton masque donne l'illusion que tu es plus grand encore que d'habitude. On regrette toujours ce qu'on n'a pas eu le temps de dire. " Tu te penches doucement et cueilles la joue de ta mère d'un baiser doux, d'un de ceux que tu pourrais aussi regretter si tu ne le fais pas.

Et les yeux reviennent à la salle de bal. Si vides, si dépourvus de vie. C'est comme si tout s'était envolé ce 15 Septembre. C'est comme si tu y étais resté là-bas, au milieu des gardes et des combats. C'est comme si tu n'étais pas rentré alors que les yeux vont de tenue en tenue, de visages en visages. C'est comme si tu cherchais quelqu'un ou quelque chose.

Peut-être qu'elle ne viendra pas. Elle aurait raison après tout, de t'en vouloir. Elle aurait raison ; c'est toujours de ta faute.

Spoiler:

25/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Je n’étais pas à ma place ici et je le savais, mais je savais aussi que je devais me forcer à sortir, voir des gens, reconnecter avec ce monde qui était le mien. Le temps de l’isolement était terminé, il était temps pour moi de retrouver des visages familiers, mais aussi d’accompagner ma soeur qui, elle aussi, avait bien besoin de se changer les idées. J’aurai voulu faire plus, bien plus pour elle, mais savoir qu’elle avait à nouveau des troubles du sommeil était tout ce que j’avais besoin de savoir, pour comprendre qu’elle n’allait pas bien. Elle pouvait faire bonne figure, comme nous l’avions appris jadis, mais elle me comprenait aussi bien que je la comprenais, elle. Les questions viendraient quand elle s’en sentirait prête, la pousser n’était pas la bonne solution alors, pour l’heure, je plongeais dans ce monde en espérant que nous passerions, tous les deux, une agréable soirée.
Ma nervosité, ma crainte, ma culpabilité, j’enfonçais tout cela au plus profond de moi depuis que j’avais attrapé ce masque, et je m’autoriserai à les ressentir…plus tard. Ma famille passait avant mes ressentis personnels, toujours.

Heureusement, je m’autorisais à nouveau un sourire en entendant une voix agréablement familière, celle d’une des personnes qui avaient été laissées derrière, quand j’avais pris la poudre d’escampette. Mais Adriel ne m’en tenait pas rigueur, du moins il ne le montrait pas. Hochant la tête en guise de salutations, je soufflais « Hey, je sais bien me tenir quand il le faut…enfin je crois. J’aime beaucoup ton costume en tout cas, chapeau. » L’alchimie n’était pas encore revenue, pas totalement en tout cas et c’était ma faute, car j’étais encore sur la réserve. J’étais encore trop prudent, je marchais sur des oeufs par crainte d’aborder un sujet qui pourrait fâcher, par crainte…par crainte, tout simplement. Oui, il me faudrait du temps pour être aussi franc, souriant et solaire que je l’étais jadis mais cela finirait par revenir, en espérant que mes camarades soient aussi patients que je devais l’être envers moi-même.

Alors que nous reprenions la conversation, rassuré de voir que Abi et Adri s’entendaient toujours aussi bien, le chaos survint lorsqu’un serveur trébucha, non loin de nous. Cette chute parvenir à me sortir de ma léthargie, j’étais sur le point d’aider à relever le malheureux quand un autre intervint…un autre dont la voix me disait quelque chose. M’assurant que le serveur allait bien et qu’il était prêt à reprendre sa route, je me tournais vers l’homme au masque de lapin et, l’invitant à une ferme poignée de main, je me présentais d’un « Eh bien, eh bien. En voilà une tête familière…enfin une voix. Je ne m’attendais pas à te voir ici. » Je ne le présentais pas, pour garder l’anonymat que le masque suggérait, mais j’était tout de même néanmoins content de voir un autre visage familier, ici, ce soir. Intrigué de le voir ici, comme un poisson hors de l’eau, je m’autorisais un petit sourire en repensant à notre dernière conversation. Je lui avais fait part de mes doutes quant à mon futur ici mais, en me voyant ici un mois plus tard, Lorenzo devrait aisément comprendre que « Comme tu peux le voir, j’ai fini par prendre ma décision. On verra ce que ça donne… »

C’était un…acte de foi, pour ainsi dire. J’essayais, je me donnais une chance. L’avenir allait me dire si j’avais tort ou raison, mais au moins j’essayais.

Résumé:

27/07/2024

Le bal de la longue nuit

Topic commun

tw: psychophobie intériorisée, hiérarchisation des traumas, workaholic, perte d'un être cher

Parfois tu as l'impression que tu te perds.

Chaque journée est rythmée par la préparation et les distributions de paniers-repas organisées par ta famille au sein de la ville. Par tes visites à Cecil, le temps que tu passes avec lui. Tes recherches avec April et Maeve. Ton travail, l'œuf de la maman dodo a éclos - ça a un peu illuminé ta journée de voir ce petit miracle.

Tu te lèves désormais bien avant le soleil et tu te couches aussi bien après lui. Tu sautes les repas, tu es devenue une habituée du coffee shop près de chez toi.

Parfois tu as l'impression que tu te perds.
Et tu te laisses faire.

Tu fais comme on t'a toujours appris dans ta famille : tu enfermes le tout dans une boîte pour l'oublier, ne jamais en parler et avancer. Tu ravales tes peurs, tes pleurs et même si ça t'étouffe, tu fais comme si ça n'est pas là. Jusqu'à croire en tes propres mensonges.

Tu ne dois pas être faible.
Tu n'en as plus le luxe, désormais. Pas quand certain‧es ont besoin de toi. Pas quand certain‧es vivent tellement pire que toi.

« On voit encore tes cernes. » Commente le familier avec un air triste. Ce soir, le colibri t'abandonnera, il te l'a déjà dit. Voir Cecil sans Effie est trop difficile, c'est lui rappeler tout ce que la petite panda n'est plus, tout ce que leur relation a perdu. C'est le souvenir des griffes et de la gueule de la panda tendues vers lui avec avidité. Tu n'as pas insisté, tu le forces déjà à rester tous les jours avec le sorcier pour t'assurer que Cecil ne reste pas seul. « Je sais, je n'ai pas fini mon maquillage. »

Tu n'es pas oniromancienne mais toi aussi, tu sais tisser des illusions à ta façon.

Quand tu entres dans la grande salle du bal, tes yeux sont attirés par la décoration. Ces évènements n'ont rien de nouveau pour toi : tu as toujours été invitée par Cecil lorsqu'il le pouvait. Mais le contraste avec ton propre coven est toujours aussi saisissant, aussi percutant.

Ce soir, ombre et pénombre dansent de concert sur la mélodie des conversations murmurées et des rires feutrés. Dans ta robe traditionnelle, peut-être que tu te sens un peu déplacée au milieu de toutes ces tenues élaborées, très travaillées. Et nerveusement, tes doigts viennent réajuster le masque doré qui couvre ton visage, faisant tinter les ornements dans tes cheveux. Tu ne reconnais personne dans la foule de masques et de silhouettes inconnues. Tu as même peur, un moment, de ne pas trouver Cecil. Un instant, tes doigts paniqués fouillent dans les plis de ta robe, cherchent la surface lisse et rassurante de ton téléphone pour lui envoyer un message - quand tu reconnais une figure. Haute. Sèche. Masquée de bois de cerf, comme il te l'avait dit en t'invitant. Alors tes doigts relâchent le téléphone qui retombe au fond de la poche ; rassemblent les plis de tissu précieux pour t'approcher.

Jusqu'à accrocher son regard.
Et un instant, l'infinie tristesse et le vide béant que tu y lis te coupent le souffle, te brisent le cœur. Un moment, tes pas s'accélèrent et tu veux le prendre dans tes bras, lui jurer que bientôt tout ira mieux. Que tu feras tout ce que tu peux pour lui rendre Effie et sa magie, pour qu'il retrouve sa vie. Souvent, tu le lui souffles, alors qu'il se niche dans tes bras, contre toi. Tu n'es jamais vraiment sûre qu'il t'entende réellement.

Puis tu te souviens que vous n'êtes pas seul‧es ici et maintenant. Et toute ton éducation te revient, te modèle de ses mains. « Bonsoir madame Galbreath, souffles-tu dans un salut poli et respectueux qu'on réserve, dans ta culture, aux aîné‧es. Unies dans votre inquiétude pour l'oniromancien, vos quotidiens parfois entremêlés à l'occasion de tes visites au manoir Galbreath, Helen Galbreath t'intimide moins. D'elle, tu perçois désormais la mère dont Cecil te parle avec tant d'amour. Ce même Cecil auquel tu offres un sourire doux, tendre à défaut d'oser saisir sa main : Bonsoir. Merci encore pour ton invitation. »

Résumé & jets de dés:

10/05/2024

Le bal de la longue nuit

@Cecil Galbreath @Xie Jingyi + mention de @Lucius Jager et @Shelley Prasad

nuit du 31 octobre 2024, Plaines oniriques

TW : Inquiétude prononcée, pression familiale, propos suprémacistes, alcool, solitude

Les étoffes étaient riches, chatoyantes, brodées. Certaines avaient la douceur de la soie, d'autres captaient la lumière des chandelles alors que les sequins posés que les écharpes* suivait le mouvement de leur sorcière. Même les Botanistes semblaient avoir fait un effort. C'est qu'on ne mettait pas les mains dans la terre ici, et on frottait ses chaussures avant d'entrer. Par les Ancêtres c'était un bal ! Un bal secret qui plus est, ce qui était chez nous autres Vagabonds synonyme de raffinement, d'élégance et de bonnes manières.
De nouveau, j'analysais les invités un à un, reconnaissant certains profils, certaines postures et ce, sans avoir à faire tomber les masques. Parmi elles, celle de @Shelley Prasad notre nouvelle Gardienne des âmes que je me promis de féliciter un peu plus tard, ainsi que l'un de nos chuchoteurs oniriques @Adriel Rhodes autre personnalité reconnue du Coven que je tenais en haute estime. "Il a du talent. Il en a toujours eu." affirma Cecil, toujours à mes côtés. Sous les bois de cerf qui ornaient son visage, je ne distinguais aucun sarcasme, aucune fourberie. Le pensait-il vraiment ?❝Mmh.❞fis-je pour toute réponse, d'une tonalité parfaitement neutre pour éviter de le contrarier. Personnellement, je n'aurais pas dit ça comme ça...

Je tournais la tête, soudainement intéressée par le bruit caractéristique du cristal qui se brise au sol en mille flocons* de verre. Quel gâchis. Aucun des Galbreath ne bougea, mère et fils observant silencieusement le serveur se remettre péniblement sur pieds. On avait pas idée de se donner en spectacle de la sorte ! Qui l'avait embauché celui-là ? Vraiment, toute cette mascarade* pour attirer le regard sur soi...il y avait fort à parier que nous nous passerons de son savoir-faire l'an prochain. Comme si de rien était, Cecil me reparla de Lucius, poursuivant ainsi une conversation que je pensais terminée. Peut-on vraiment parler de talent ? Certains fleuristes se prennent pour des artistes, mais la seule chose qu'ils font, c'est de coller des fleurs dans un vase. Et le lendemain, les pétales finissent par se faner, je ne vois pas pourquoi certains paient si cher pour ça. Pour ma part, je préfère les belles plantes qui ne meurent jamais, comme disons...moi, par exemple."On regrette toujours ce qu'on n'a pas eu le temps de dire." Le doux baiser sur ma joue me prit par surprise -léger tressaillement sous le masque de dentelle noire- et je cessais immédiatement mes fanfaronnades intérieures. Le sourire savamment orné de rouge perdit de sa superbe. Quelques secondes de silence s'immiscèrent entre nous, rompant avec l'euphorie des lieux. Puis aposant une main protectrice sur son épaule, je ne pus retenir un faible soupir compatissant.❝Est-ce que tu préfères rentrer ?❞ demandais-je en comprenant qu'il faisait mention d'Effie. La grisaille* avait repris ses droits, inondant la salle de bal comme elle avait inondé note quotidien depuis ce fameux jour où mon Cecil était revenu à la maison sans magie.❝Ce n'est pas grave, tu sais. Ce bal n'est pas si important que ça.❞ Je pouvais comprendre. Sans magie, sans Siretia, je n'aurais probablement pas mis les pieds ici. Quoiqu'on en dise, nous étions toutes les deux très liées, à notre manière. Peut-être n'aurais-je pas dû forcer mon fils à venir ici.

"Bonsoir madame Galbreath." Je pivotais, et détaillais la nouvelle venue de la tête aux pieds, s'arrêtant sur le drapé écarlate, les motifs, le masque doré aux pampilles carillonnantes qui se levèrent ensuite vers Cecil. "Bonsoir. Merci encore pour ton invitation." Ton invitation ? Quelle invitation ? De quoi elle parle, Mrs. Doolitle ? Je lançais un regard oblique en direction de mon fils.
Ah.
Je vois.
Visiblement, ce n'était pas la soirée en elle-même qui posait problème, mais plutôt en compagnie de qui on avait prévu de la passer. Un problème de forme, et non de fond. Je n'étais pas Oracle, mais à mon avis, Cecil n'avait plus l'intention de rentrer maintenant qu'il avait trouvé une cavalière à la hauteur de ses attentes. J'auscultais une dernière fois la zoomancienne du regard.❝Mademoiselle Xie. Bienvenue au Bal de la longue nuit.❞ finis-je par faire d'un ton monocorde, lui rendant au moins la politesse.

*= défi saisonnier
NB : La robe portée par Helen est celle du gif d'en-tête.

crédits ; i'm-possible (gif)

RESUME:

09/10/2023

Le bal de la longue nuit

31.10.24

L'avantage d'un bal aussi gigantesque que celui-là, c'est que malgré les regards qui se tournent vers nous, personne ne semble me reconnaître et donc chercher à reconnaître l'homme qui m'accompagne. Oh, ça doit être peu courant de voir un couple d'hommes se rendre dans un tel endroit ; après tout, les Karlsson ne sont pas les seuls à avoir l'homosexualité en horreur. Mais je ne ressens pas ce jugement posé sur ma personne, ce soir. Pas alors que nous passons le pas de cette salle de bal que je soupçonne être à moitié une illusion.

L'endroit est richement décoré, tant avec les efforts du coven qui organise l'événement qu'avec ceux du fleuriste ayant travaillé d'arrache-pied pour fleurir l'endroit. Je ne suis pourtant pas très fleurs - la famille préférait généralement tabler sur des espèces blanches lors des repas, ce qui ne rendait peut-être pas justice aux plantes - et pourtant j'ai cette sorte de fierté d'admirer le travail colossal abattu par mon amant. J'en oublierais presque ses journées entières d'absence, ses retours si tard à la maison, ses départs si tôt le matin comme s'il n'avait pas constamment besoin de sommeil avec sa condition. J'en oublierais presque que cette magnifique décoration n'est qu'une excuse de sa part pour ne pas avoir à s'occuper de sa magie disparue.

En voyant quelques familiers se balader, je grimace sous mon masque. Dans l'état actuel des choses, ramener son compagnon à un rassemblement où certains ne peuvent plus être en contact avec a quelque chose de sinistre. J'ai dû insister pour que Freja reste à la maison, qu'elle surveille Nuggets plutôt que de m'accompagner. J'ai dû lui rappeler que j'étais avec Lucius et que je ne le lâcherais pas, qu'elle n'avait pas besoin de s'inquiéter - elle qui avait juré de ne plus JAMAIS me quitter. Mais au fond, je ne voulais juste pas attirer l'attention sur moi de par un familier un peu trop reconnaissable. On peut faire passer ça pour de l'altruisme, non ?

Un bruit de verre brisé attire mon attention, et je hausse un sourcil en voyant l'un des serveurs les quatre fers en l'air. Allons bon...ils auraient pu faire un effort sur le personnel ! Les Vagabonds sont trop ouverts et sympathiques pour leur propre bien, à engager n'importe qui sous prétexte qu'il faut "laisser sa chance à tout le monde". Je lève les yeux au ciel, mais finis par les reporter sur la scène et...sens immédiatement le rouge me monter aux joues.

Que...qu'est-ce qu'il fout là, lui ? Je sais que c'est lui. Je le reconnaîtrais au milieu d'une foule compacte - ce qui est presque le cas ici, soyons honnêtes. Son masque le couvre à moitié, son costume sobre ne le démarque pas et pourtant je suis sûr de ne pas me tromper. Figé sur place, mes mains se tordent pour me calmer - geste que je regrette instantanément, la gauche étant toujours fragile et douloureuse. Est-ce que je devrais lui parler ? Non, il n'est pas seul. Ce n'est pas correct, Lucius est avec moi. D'ailleurs, je devrais me détourner...Lucius est là, non ? Je...oh bordel, cette situation est gênante.

"Hum...euh...on devrait aller...euh...partons d'ici."

Résumé :

23/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Ce ne fut que lorsqu'Abi fit un élégant tour de pied vers lui qu’il remarqua sa robe teintée de noire, presque certain de l’avoir vu ailleurs. Figé pendant une fraction de seconde devant son visage qui faisait miroir au sien, il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en coin, cachant habilement un clin d’œil à son compliment, l'éclat de ses yeux dévoilant qu’il n’en pensait pas moins de la jeune femme. Son attention fut tirée vers @Caleb Reid qui en fit autant, bien qu’avec un peu de réserve, et Adriel n’eut d’autres choix que de s’incliner poliment devant tant de belles paroles à son encontre.

_ “Rien que pour vous ce soir.”

Autant le fait de sortir des costumes trop bien taillé habituellement que les coupes qu’il avait réussi à dégoter alors que le serveur s'étalait soudainement de tout son long un peu plus loin. Par instinct, il avait passé son bras sur la taille d’Abi, écartant également le pan de sa robe qui traînait derrière elle et qui aurait pu provoquer sa chute, un éclat de verre pouvant vite faire des dégâts. Parmi les murmures lancés contre le serveur maladroit, il entendit l’exclamation d’un homme, sonnant presque typique d’un élève de sa promotion. Ce fut l’approche de Caleb à son encontre qu’il se rendit compte que @Lorenzo Hyde était également parmi la foule proche, tentant d'évaluer l'état de santé du serveur, son ami semblant lui confirmer son retour.

_ “Même le serveur se plie en quatre pour vous souhaiter la bienvenue.”

Il l’avait soufflé à @Abigail Reid , conscient que le bruit avait attiré bon nombre de regards sur eux. Si Caleb ne semblait que peu à l’aise dans l’exercice de cette soirée, le chuchoteur n’allait pas se priver de les détendre un peu, bien que les boissons aidaient déjà un peu. Pourtant, un autre homme s'était approché d’eux, pointant du doigt Adriel en lui reprochant d’avoir fait tomber le serveur. Haussant les sourcils devant l’accusation, il se demanda quel mouche avait piqué cet inconnu pour s’en prendre à lui et décida de rester calme pour ne pas attirer plus de regard sur eux.

_ “Tenez, prenez ceci, c’est excellent.” Lui fourrant la verrine entre les mains, Adriel vit l’homme s'éloigner sans un mot et soupira silencieusement. Le monde sorcier était nerveux, sous tension constante depuis que de nombreuses personnes avaient perdu leur magie et leur patience. “Abibel, je peux te confier une mission nourriture ou tu auras tout englouti sur le chemin ?”

Résumé
- accepte les compliments d'Abi et Caleb, non sans leur retourner. Faut dire qu'Abi a opté pour le même style que lui. Remarque Lorenzo à sa voix et observe leur échange avec Caleb
- Eloigne la jeune femme des possibles éclats de verre et repousse sa robe en se disant que le serveur avait trébuché dessus.
- Eloigne aussi l'autre coincé et demande à Abi si elle veut bien s'adonner à une mission plateau de mignardise.

29/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

Shelley n'a pas le temps de bugguer plus longtemps, qu'on la bouscule un peu et la ramène parmi les convives. Se tournant d'un quart sans perdre son sourire (il en faut beaucoup pour que la nécromancienne perde son équilibre sur ses échasses, encore plus sa joie visible), elle tombe nez à nez avec... son masque, dont les nuances sont différentes mais les finitions bien reconnaissables.

"C'est joli en bleu."
"Et c'est très joli en vert et rouge !" qu'elle répond en écho, trouvant aussi le motif de la robe de l'inconnue de très bon goût - Shelley et les fleurs, une histoire d'amour en 45 chapitres et 3 tomes.

Prête à reprendre la parole, un "HAN PÉTARD" sonore suivi d'éclats de verre lui fait vivement tourner la tête, les yeux ronds comme des soucoupes, les sourcils un poil froncés par l'inquiétude. Trop tard pour gérer l'incident, un pauvre serveur est déjà au sol ainsi que le contenu de son plateau. Heureusement, plusieurs personnes l'aident déjà à se relever.

(lancer de dés)

"Oh par les Ancêtres..." La nécromancienne prend une longue inspiration et expire lentement : tout va bien. Tout va bien sauf que le Bal vient tout juste d'ouvrir ses portes et il y a déjà un problème. Pas vraiment le temps de chercher le fautif - de toute façon, Shelley n'a pas envie de lâcher son ombre ce soir - elle cherche des yeux un·e collègue, pour venir l'aider à nettoyer l'incident. Personne. Sauf...
La voilà qui se retourne vers l'inconnue à la robe fleurie, oubliant qu'ici, elle est une convive et Shelley, l'une des organisatrice. De toute façon, la Gardienne n'a jamais été très douée, pour respecter les étiquettes et la hiérarchie.

"Vous êtes occupée ? Ça vous dit de... m'aider deux minutes ? Juste pour faire la sécurité autour de la scène de crime pour que personne ne se blesse pendant que je passe un p'tit coup de balais ? "

Où sont les aéromancien·nes, quand on a besoin d'elleux ? Surement en retard : à force de se donner le mot sur les voies aériennes libres, iels avaient fini par créer des bouchons dans le ciel.

"Je vous en serais éternellement reconnaissante."

Et l'éternité, chez les Vagabond·es, ce n'est jamais une parole en l'air.

Résumé

Spoiler:

14/07/2024

Penelope n'était pas assez concentrée pour se trouver quelqu'un avec qui passer le reste de la soirée. Elle avait déposé son royal séant sur un tabouret haut, en faisant grande attention à ce que son manteau ne soit pas plié dans la manoeuvre. Elle se fit la réflexion qu'elle aurait pu tout aussi bien ne pas venir dans le fond, qu'essayer de sortir pour se changer les idées ne fonctionnerait pas, elle qui de toute façon, était une âme en peine sans Volusa. La maladresse d'un serveur la fit sortir de sa torpeur, bien qu'elle ne sursauta pas. Des personnes s'étaient éloignées de la scène, petit attroupement qui n'en était pas un. Elle remarqua curieusement que certains semblaient s'être reconnus au point de discuter entre eux, ce qui lui parut finalement curieux puisqu'on pouvait simplement essayer de rencontrer de nouvelles têtes, caché sous un masque. Elle rêvassait à cette idée-là, s'imaginant que son prince charmant se trouvait peut-être sous un masque. L'image de l'individu qui avait fait irruption dans sa boutique lui revint en mémoire et Penny décida de le chasser de son esprit. Elle se demanda si elle ne viendrait pas donner un coup de main à nettoyer avant de se faire la réflexion qu'elle risquerait de gâcher son beau travail. Si elle avait reconnu Shelley de loin, elle se serait déplacée sans attendre. Mais bon ! De ce fait, elle se décida à s'attaquer à des petits-fours pour se remplir la panse aux frais de la princesse vagabonde.

Spoiler:

28/07/2024

le bal

de la longue nuit

- with @"everyone"

tw : auto dépréciation, angoisse, pression familiale, perte de magie, état dépressif, pensées noires, abandon, culpabilité.

Entre les lumières, les couleurs, la vie s'agitant tout autour de toi, tu as l'impression que tout te dépasse. Comme si le décalage s'installe. Comme si tu n'étais pas vraiment là, pas vraiment ici. Un fantôme. Peut-être que c'est ce que tu es devenu. Peut-être que c'est ce qui reste de toi : un corps vide, des expressions sans vie et de la détresse pulsant sous la carne. De la détresse dont tu peux pas parler. De la détresse bloquée au fond de la gorge. Un cri qui ne les atteindra jamais. Un cri que ta mère, ta soeur, que Jingyi n'entend pas. Que personne ne pourra jamais entendre.

Et pourtant, tu jures, tu promets ; tu fais des efforts. Tu te tiens du bout des doigts sur les versants de la réalité. Tu te forces à garder les yeux grands ouverts alors que t'as tellement sommeil. Tu donnes péniblement le change parce que tu le leur dois (à ta mère, à ton père, à tes adelphes), parce que t'as pas le droit de t'effondrer. C'est pour les faibles tout ça. C'est pour celleux qui n'y arrivent pas, qui n'y arrivent plus. Est-ce que t'en as un jour été capable ? Alors que ce monde va si vite, entre les éclats de verre, les discussions, les rires. Est-ce que t'es pas un échec à toi tout seul ? Est-ce que tu sers encore à quelque chose ? Tu n'as pas cette impression dans le sursaut de ta mère, dans sa surprise. Tu l'as encore moins lorsqu'elle enveloppe ton épaule de sa main et que tu te penches pour qu'elle chuchote à ton oreille. Il y a un instant de trouble : es-tu devenu si faible ? Et elle renchérit, uniquement animée d'une volonté de protection, que tu ne vois plus, que tu ne comprends pas. Tu n'y vois que ton état. Tu n'y vois que ce que tu es ou n'es plus. Faible, diminué, un empoté. Les boucles blondes captent la lumière des chandeliers, les yeux clairs se tournent dans les siens. Tu tentes un "non, non " de la tête, tu veux la rassurer, lui promettre que t'es pas inutile, lui prouver que t'es pas un boulet. Que tu peux rester. Mais par pitié, qu'elle continue à te regarder. Par pitié qu'elle continue à t'aimer.

Mais les yeux captent sa silhouette, ce rouge qui l'enveloppe. Il y a le tintement de son masque à chaque pas et tu en as le souffle coupé alors qu'une petite étincelle s'allume en toi ; elle est tellement irréelle, elle est tellement belle. Et la pensée insidieuse, cruelle : est-ce qu'elle ne te déteste pas ? Pour ce que t'es. Pour ce que t'es devenu. Et soudain la peur, la peur de ne pas être à la hauteur, la sensation d'être un imposteur, un menteur. Elle vous salue et elle a des arabesques polies, douces de sa voix. Elle semble prendre toutes les précautions du monde. Toi, tu n'as qu'une envie, c'est caresser de ta main la sienne. C'est laisser paresser ta peau sur la sienne dans cet étrange silence, dans cette confidence de celleux qui n'en reviennent pas vraiment, pas tellement. Tu n'as qu'un espoir, c'est d'un peu l'aimer. C'est d'un peu être moins imparfait. " Bonsoir, il y a un discret sourire, un frémissement dans les yeux si vides. Non, merci à toi d'être venue. Tu pensais qu'elle ne viendrait pas. Tu as encore l'impression qu'il ne s'agit que d'un rêve, que d'un mirage. Et il y a les yeux de ta mère qui te transperce, il y a cette impression de déception qui te dévore la peau. Et très lentement tes yeux se tournent vers elle alors que les mots franchissent ses lèvres. La froideur, la platitude de sa voix te stoppent le coeur. Il y a un froid qui s'abat et le choc te fait froncer, froisser les sourcils. Oh tu connais ta mère. Tu sais bien son caractère (peut-être un peu vieux jeu) (peut-être un peu précieux par moment) mais jamais, jamais, jamais tu n'as été autant bouleversé par ce que tu vois en elle. Jamais tu n'as senti autant de dédain, de froideur, de rancœur. Pas envers la femme qui t'a mise au monde. Pas envers celle qui t'emmènera sur les sommets les plus hauts. Pas envers celle qui a toujours veillé sur toi. Et la mâchoire se crispe, la fatigue dévore tes muscles et finit par laisser place à l'agacement : Maman, tu expires avec une maîtrise difficile à avoir, en sentant tellement d'émotions sur le fil de ta peau. Est-ce qu'il y a un problème ? La brutalité, la franchise des mots sortent sans la main gantée de la politesse. Parce que tu ne vas pas le supporter qu'elle la rejette elle. Parce que tu sens tes émotions déferlés en toi comme une vague infernale. Est-ce que je te déçois comme tous les autres ? Et tu dégages ton bras, exténué. Je sais que je ne suis plus rien sans ma magie. Je ne suis plus un bon fils sûrement. Peut-être que tu veux me cacher au fond du manoir. Qu'importe, en vérité, le coeur saigne, s'emmêle en pensant au désamour qu'elle peut te vouer, au milliers de déceptions que tu représentes. Qu'importe mais ne t'en prends pas à Jingyi. Un silence. Elle m'a sauvé la vie. Elle nous a toustes sauvés ce soir-là." Et tu l'aimes. Tu l'aimes tellement.

Spoiler:

05/02/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

TW : maladie

Malgré leur situation familiale qui se fragilise, les Hasting — presque — au complet, sont là. Le déclin de leur matriarche doit être gardé secret, à l’abri des murs de leur somptueuse propriété, sans l’ombre d’une quelconque menace pouvant faire circuler l’odieuse rumeur que la mère éparpille ses souvenirs autant que sa conscience ; c’est indigne de leur nom, tout bonnement impensable pour le clan qu’ils forment. Alors, quand on questionne l’absence de Kali, le père se fend d’un elle est souffrante évasif, qui n’est ni un mensonge éhonté ni une vérité absolue, mais qui semble suffisamment satisfaire les curieux trop polis pour qu’ils ne poursuivent pas le sujet outre mesure.

Derrière son masque qui recouvre le haut de son visage, et qui est assorti à sa tenue traditionnelle indienne, qui va de paire avec celles de ses adelphes et de son paternel d’ailleurs, Ethel caresse l’assemblée du regard sans prendre la parole, assurant simplement le rôle que les siens ont revendiqué ce soir : sauver les apparences. C’est le mot d’ordre et il est plutôt simple mais, lorsqu’une silhouette familière se profile à l’extérieur, un peu plus loin que les portes d’entrées — il la reconnait au premier coup d’oeil, cette silhouette, et il oublie un peu les directives données en la voyant. Mains sagement croisées dans son dos, il suit @Vilhelm Von Neergaard des yeux en faisant rouler ses lèvres l’une contre l’autre, le perdant un peu dans son champ de vision mais rencontrant le regard, plein de sous-entendus, de sa soeur aînée. ’’Quoi ?’’ qu’il lui souffle avec réprobation sans ternir le sourire malicieux qu’elle porte, mais il ne s’en préoccupe guère puisque, n’ayant désormais qu’une idée en tête, il se défend d’un ’’Je reviens.’’ et avant qu’un quelconque vent de protestation souffle sur son élan, il délie ses mains et entame une traversée tranquille au milieu des convives, afin de retrouver son meilleur ami au-dehors. ’’Bonsoir, vous’’ qu’il souffle d’une voix mesurée, une octave en-dessus de la normale, en passant derrière lui pour le contourner, profitant de sa position changeante pour admirer sa tenue. ’’Tu es très beau, ce soir.’’ non, en réalité, Vilhelm l’est tout le temps mais, en cette occasion spéciale, il peut le dire sans penser que son compliment peut être utilisé contre lui. ’’Je suis content que tu sois là.’’ il le dit en glissant ses iris dorés dans les siens, cristallisés de bleu comme un lac gelé portant mille nuances, et en retenant presque son souffle. A-t-il seulement le droit de ressentir tout cela ? Il en doute mais, redressant son menton, il détourne le regard en demandant, l’air de rien ’’On y va ?’’

résumé:

25/09/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

L’attitude de mon frère, loin de la maison, dans un milieu qui lui est étranger, m’amuse. Lui, le nouveau chef de famille, le protecteur, me fait l’effet d’un poisson hors de l’eau. Du bout des doigts je l’incite à porter à sa bouche la flûte que lui a offert Adriel car cela pourrait probablement l’aider à se détendre. Puis, le manque de sommeil étant de plus en plus important, je n’ai pas le temps de saisir l’accident qui se déroule dans mon dos qu’Adriel m’en préserve déjà. Cela devient une habitude qui ne manque pourtant pas de me surprendre, là encore, surtout ce naturel avec lequel il m’écarte du danger. Je reste bêtement à le fixer, les yeux levés vers son visage avant de cligner des paupières et de m’ancrer à la réalité. Les convives n’ont pu qu’assister à la chute du malheureux qui ne doit plus savoir où se mettre, le pauvre.

« J’ai toujours dit que c’était une robe à les faire tous tomber. »

Que je plaisante à mon tour à la réflexion d’Adriel, bien que gênée à l’idée que cet assemblage de tissu puisse être à l’origine d’un tel désordre. Caleb semble reconnaître celui qui vient en aide au serveur mais s’abstient de nous faire les présentations, me faisant hausser un sourcil. Alors que j’allais lui en faire la remarque, en bonne sœur trop fatiguée pour faire preuve de délicatesse, Rhodes détourne habillement mon attention en usant de ce surnom qu’il m’a donné bien des années plus tôt.

« Je préfère chaton. »

Que je souligne avant de m’éloigner, attrapant les pans de ma robe entre mes doigts et traversant la salle pour rejoindre les tables sur lesquelles reposent les délicieux mets proposés pour réveiller nos papilles. Je me saisis d’une assiette et commence à piocher, prenant un peu de tout, y allant à l’instinct alors que j’ignore même ce que j’attrape. Lorsque la faïence devient à peine visible entre les mignardises, je prends le chemin inverse mais m’arrête au bout de quelques pas, alors que j’arrive à la hauteur de ce masque vénitien que j’avais repéré plus tôt.

« Penny ? » Que je demande bien que les grands yeux derrière le loup ne laissent que peu de doute quant à son identité. Je m’écarte pour admirer sa tenue et siffle d’admiration. « Tu t’es surpassée ce soir ! » Je pointe le rouge des roses artificielles dans mes cheveux. « Tu noteras que j’ai mis un peu de couleur, pour une fois. » Je pose une main sur son bras, dans un geste d’affection. « Je suis heureuse que tu sois venue te perdre chez les Vagabonds. »

Résumé:

08/07/2024

Le bal de la longue nuit

ft. everyone

tw: dissociation, ptsd en sous-texte, mention de nourriture

Soupir de l'ami - qui l'arrache à ses airs de spectatrice face au monde. « C'est l'heure.» d'y aller au bal. Un soupir qui lui échappe aussi. Parce-qu'elle n'a pas envie - n'a plus envie de rien, même pas d'emmerder son monde, mais y a la fierté qui ne s'est pas perdue contrairement à l'enchantée. Celle qui pousse à donner silencieusement tort à ses géniteurs - à chaque bal, chaque année. À prouver qu'elle avait pas besoin d'elleux - pour réussir sa vie ; qui n'a pourtant jamais autant eu des airs d'échec.

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L'entrée franchit - y a un frisson qui parcourt l'échine de Carmen. Elle sait - combien la frontière entre illusion et réalité sera fine, ce soir, combien celle entre présent et passé le sera d'autant plus - ça semble bien ironique au vu des derniers évènements. Et elle n'est pas certaine d'aimer y valser cette année - à ne plus pouvoir les manipuler ni les discerner clairement, les jeux de l'esprit. Mais y a les doigts sur le bras de Ryung qui permette de s'ancrer un peu - même si tout a des airs de spectacle dont-elle ne fait pas partie.

La décoration est jolie - même si elle l'a remarque à peine. Le regard qui se perd sur les étoffes et les masques, voit sans vraiment apercevoir ; pourtant elle se demande - s'il y a peut-être Cecil et Liya quelque part. Mais elle n'a pas vraiment le temps de se demander - encore moins de se faire à l'idée de peut-être les chercher, que le bruit du verre se brisant retentit - et qu'il y a les doigts qui se crispent autour du bras de l'ami, qu'il y a l'impression d'entendre des cris et que le regard vrille un instant - à chercher, à se demander - si quelque chose va exploser, comme ce soir là. Mais tout va bien - c'est ce qu'elle lit dans la sérénité du regard de Ryung, même si elle y perçoit clairement qu'il regrette tous ses choix de vie à avoir accepté de l'accompagner ; oups. « Tu vois soufflé je suis pas le seul facteur chaotique.» C'est creux, c'est plat, y a pas d'espièglerie ni de rire dans la voix. Elle essaye pas non plus - mais elle sait que c'est ce qu'elle est censée dire, que c'est comme ça qu'elle réagit - d'habitude.

Les pas qui mènent à côté du buffet - sans trop savoir pourquoi, y a que le regard qui reste accroché au spectacle découlant du malheureux incident de lae serveur‧euse ayant dit bonjour un peu trop passionnément au sol. Il y a des mots - échangés entre deux femmes à côté de qui les ont pas menés, qui parviennent à moitié, qui l'empêche pourtant pas de décocher un « Normalement, c'est le genre de spectacle qui se regarde avec du popcorn.» Le visage masqué désignant brièvement l'amas se formant autour de la scène du délit. « J'imagine que le faire avec des mignardises, c'est la version améliorée.» Épaules vaguement haussés - peut-être que les mots auront l'air à côté, peut-être que Ryung lui dira qu'elle a rien perdue de sa capacité à débiter des conneries à la minute, finalement - même si ça sonne juste automatique. « Vous pensez que l'incident va être glissé sous le tapis ou que ça va suffire à déclencher des hostilités ?» Et parler, même pour rien dire - ça permet d'oublier que tout a l'air trop vide, que y a plus assez de vie pour animer les mots. Alors autant avoir l'air d'être prête à prendre les paris, au moins ça évitera l'ennui.

Résumé:

14/07/2024

Penny était un train de suçotter son pouce discrètement lorsqu'une voix très familière lui parvint aux oreilles. Elle fit mine de se gratter le coin de la bouche à la place pour réagir. Abigail se tenait devant elle, si bien déguisée qu'à dire vrai, elle ne l'aurait pas reconnu si elle ne lui avait pas parlé. « Tu as l'oeil » s'écria-t-elle en essuyant discrètement son pouce à l'intérieur de sa manche, « la couleur te va à ravir ». Elle la regarda attentivement, presque avec un plaisir sincère à regarder son costume - déformation professionnelle - « tu devrais vraiment en mettre plus souvent ». C'est que la sobriété de l'une détonnait de l'excentrisme de l'autre. Mais parfois, les opposés s'attirent.

Et justement, quoi de plus opposé que leurs deux magies. Si les Enfants des Vergers célébraient la vitalité, les Enfants Vagabonds célébraient la fin des cycles, la mort et le renouveau qui suit. Ce n'était pas pour rien que Samhain était une de leur fêtes finalement... « J'admets ne pas venir souvent dans les Plaines oniriques » confirma la couturière, « peut-être que tu pourrais me faire visiter davantage, un de ces quatre ? ». Penelope était toujours ravie de sortir prendre l'air, surtout dans les autres Covens - où elle trouvait la magie plus classe que chez elle...
Elle attrapa un petit four à la saucisse lorsqu'une deuxième personne se joint à elle. Le petit four dans la bouche, il manqua de prendre le mauvais chemin et de l'envoyer direct chez les Préparateurs de Sommeil Eternel. L'humour de la femme lui plut, sans qu'elle ne sache bien pourquoi et elle répondit, un peu pince-sans-rire, « je pense que l'incident serait plutôt mis sous terre ». Peut-être que c'était mal-venu, elle, elle se trouva franchement drôle quand même. Penny ne sut pas à quoi elle faisait référence en parlant d'hostilités, aussi se tourna-t-elle vers Abigail pour qu'elle éclaire sa lanterne. Pendant un instant, elle oublia que son familier n'était pas avec elle, qu'elle ressemblait davantage à une humaine qu'à une sorcière désormais. Abigail n'était pas encore au courant, c'était mieux comme cela.

résumé :

29/04/2024

Le bal de la longue nuit

31.10.24

TW : //

Faisant les dernières recommandations à sa sœur et ses amies, pour jouer le rôle du prince des étoiles jusqu'au bout (compliment fait par Eir.) Vilhelm regarde ensuite le trio s'avancer pour entrer au bal, reste un peu en dehors, pour laisser le temps à Phoebe de se faire remarquer et peut-être aussi parce qu'il est un peu nerveux, qu'il avait besoin de temps avant de rejoindre son meilleur ami. C'est complètement idiot, qu'il ne peut s'empêcher de penser, c'était Ethel, ça faisait des années qu'ils se connaissaient, se côtoyaient, qu'ils s'invitaient ici et là. Mais contrairement aux autres fois, il y avait ces sentiments, de plus en plus présents, qui lui faisaient tourner un peu la tête, parce que le danois ne pouvait plus les ignorer et qu'il n'était pas certain que la réciproque soit aussi vraie.

Vilhelm inspire un bon coup, comme pour se donner du courage, pour calmer son cœur un peu trop actif sur le moment. Mais tout ça est ruiné en quelques instants alors qu'il ressent cette présence, sa présence, celle qu'il reconnaîtrait entre milles. Un fait bien étrange qui pourtant, lui fait dire que, peut-être, l'oniromancien était le bon et il aimerait tellement que ce soit le cas. Et malgré l'angoisse qui le bouleverse une nouvelle fois, l'hydromancien ne peut s'empêcher ses lèvres de s'étirer dans un large sourire tout en soufflant un " Bonsoir très cher.". Ethel maintenant devant lui, il ne peut s'empêcher de l'observer, de l'admirer, au travers de son masque, sentant un petit soubresaut se faire au compliment, que le sorcier ne peut s'empêcher de lui renvoyer. " Et que dire de toi ? Cette tenue te va à ravir." Yeux qui captent ceux du cartographe, Helm retient les centaines de compliments qui lui viennent en tête, parce qu'ils ne sont que des meilleurs amis. Et même s'il sent ses joues prendre une petite teinte rosé quand Ethel dit être content, le danois tente de garder contenance. " Et je suis content que tu m'aies invité." le terme exact était : extrêmement heureux, mais aussi très angoissé, mais ça, c'était une autre histoire et il préférait la garder pour lui, pour le moment.

"Hm.... Ça fait 3 minutes que Phoebe est rentrée... On peut y aller !! " dans un rire, le blond vient entrer dans la salle, se retrouve un peu le souffle coupé, en voyant la décoration. C'était grandiose, encore plus avec l'homme à ses côtés. Repérant bien vite le buffet, c'est à son tour de faire signe à son meilleur ami avant d'ouvrir la marche. Un petit verre de soft, rien de mieux pour calmer son palpitant maltraité par Ethel, sans que ce dernier ne le veuille, d'ailleurs. Attrapant ce qui lui semble être un verre sans alcool, son regard se pose quelques instants sur @Carmen Callaghan , @Penelope Chatterton et @Abigail Reid , qu'il salue d'un petit mouvement de tête, ne voulant pas interrompre leur discussion avant de reporter son attention sur Ethel. " Ils se sont vraiment surpassé cette année, pour la déco... Oh, je ne t'ai pas trop fait attendre, d'ailleurs ??"

résumé:

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