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The stronger the pain, the harder the fight w/Carmen

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Theodore Lansbury
Isolationniste
Theodore Lansbury

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La discordance des temps modernes

Trombinoscope : The stronger the pain, the harder the fight w/Carmen Ba486a959c61c4313e32138cbc001b9f-Convert-Image
Face claim : Jonathan Bailey
Pronoms RP : Il
Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
Compte en banque : 374
Arrivé.e le : 27/09/2024
Messages : 26
   

the stronger the pain, the harder the fight
7 septembre 2024




tw : deuil, alcool

Les pierres qui flottaient dans le liquide ambré s’entrechoquaient délicatement, comme une danse doucement violente et intrigante. Theodore entretenait le rythme, faisant tourner le verre de whisky entre ses doigts sur le comptoir de bois sombre, observant la valse étrange sans faire attention à ce qui se passait autour. Dans sa tête, le chiffre 12 tournait en boucle comme une mélodie. 12 ans, déjà, seulement. Le temps était une chose étrange quand on n’en saisissait plus tellement les subtilités. Il y a 12 ans, il se souvenait si bien, si parfaitement, le cœur serré, la boule dans le ventre qui ne s’était pas envolée de la journée alors qu’il avait millimétré chaque petite minute pour s’assurer que tout serait parfait. Que tout semblerait ordinaire jusqu’à finalement sa grande déclaration qu’il avait répété mille et une fois dans sa tête. Et puis Ayda, comme tout le temps, imprévisible, impatiente, qui avait tout éclaté en débarquant comme une tornade le matin pour lui dire que le scoop de l’année se présentait, sujet de fin d’année parfait, il fallait qu’elle file et… Et elle était partie, laissant Teddy seul, l’écrin dans la poche de sa veste de costume qu’il n’aurait même pas l’occasion de porter, du coup.

Plongeant ses lèvres dans l’alcool de 12 ans d’âge - il avait fait exprès - Teddy en apprécia la fraîcheur apportée par les pierres qui venaient de se fracasser contre le verre avant de retrouver leur curieux tango quand il le reposa délicatement. Les cubes semblèrent frissonner tout à coup et prirent lentement la forme d’étoiles imparfaites à cinq branches. Souriant d’un air triste, Theodore les observa essayer de s’imbriquer l’une l’autre maladroitement. Et repensa au ciel qui constellait Edimburgh 12 ans plus tôt, alors que déçu de voir la nuit trop s’avancer, il avait squatté le toit sous leur mini chambre étudiante pour y allumer une cigarette qui le fit trop tousser. La déception lui faisait décidemment prendre de mauvaises décisions. Finalement, Ayda l’y avait rejoint, sans qu’il ne l’entende, de son pas trop aérien qui lui semblait toujours frôler le parquet sans s’y poser. C’était incroyable Teddy, incroyable ! J’étais là, aux premières loges, et figure-toi… Il se souvenait de chaque mot prononcé, de ce récit sur le scandale amoureux provoqué par le fils cadet d'un représentant du conseil des aéromanciens. Se souvenait surtout des tâches d’encre encore fraîche sur ses doigts qu’elle faisait voleter dans le ciel en parlant. Ca ne va pas ? finalement demandé alors que Teddy savait lui-même qu’il n’arrivait cette fois à masquer le bout de tristesse qui ne l'avait pas quitté depuis le matin. Pourtant, il avait essayé de se raisonner. Il ferait ça demain, ou le week-end qui suivrait. Et finalement, tout le discours qu’il avait imaginé prononcer sous les vitraux préférés de son restaurant préféré à elle se déroula, là, sous les étoiles. Le cœur qui débordait, Theodore lui avait posé la question. Tu veux m’épouser, Ayda ? Il n’avait même pas la bague sur lui, mais tant pis. Le cri dans la nuit lui apporta la réponse alors que l’aéromancienne se fendait d’un looping incontrôlé avant de venir poser ses lèvres sur les siennes, ses fesses encore à quelques centimètres les tuiles. Au fond, ça avait été le moment parfait. Parfaitement spontané. Comme elle.

Un grondement sourd en contre-bas de son tabouret le sortit de ses souvenirs. Perceval, allongé paisiblement, frétilla de l’oreille droite alors que Theodore concentrait son attention sur lui. Ne te retourne pas. Mais l’alcool ayant déjà fait son effet quelque peu, le sorcier n’obéit pas, pivotant légèrement avant que Perceval ne vienne donner un coup de tête dans sa bottine pour l’en empêcher. Docile, Teddy retourna à la contemplation des étoiles rocheuses, intrigué tout de même pas la raison de l’attitude étrange de Percy. Jusqu’à ce que finalement, une silhouette ne vienne dans son champ de vision périphérique, sans qu’il n’ait même à la regarder - ce qu’il fit tout de même, en coin. « Pas ce soir. » lâcha-t-il d’un ton sec, aussi sec que le whisky qu’il s’enfila d’une traite car il savait bien que c’était peine perdue avec elle. « S’il te plait. » La politesse ne marcherait pas mieux, pas plus que le ton de sa voix qui démontrait plus que n’importe quel mot qu’il était vulnérable. Pour ça encore aurait-il fallu faire preuve d’une certaine empathie. Et Carmen Callaghan semblait en être franchement dépourvue.
Carmen Callaghan
Expansionniste
Carmen Callaghan

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La discordance des temps modernes
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Trombinoscope : The stronger the pain, the harder the fight w/Carmen YiQVCzr0_o
Face claim : Taylor Lashae
Pronoms RP : she/her
Âge : 39 ans - À défier le temps.
Tuer le temps : Passe-temps officiel en tant que [ Responsable de salle au friday 13th ], certainement la seule fois où vous verrez Carmen et responsable dans la même phrase. Officieusement, elle répond au rôle d' [ émissaire et négociatrice ] pour le groupe dans les affaires moins légales.

Familier :
The stronger the pain, the harder the fight w/Carmen C6a6e5efcd9d4e659be0400abf0ba90e
Tempérament de l'animal aussi chaotique que celui de sa sorcière, [ chèvre alpine ] en acolyte indéfectible. Voyelles espagnoles, [ Cariño ] en prénom, qu'elle trouvait sonner bien lorsque sa mère les échappaient. Le plus souvent raccourcit en un Cari - plus court, et parce-qu'elle galérait à prononcer cariño plus jeune surtout.

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Arrivé.e le : 08/07/2024
Messages : 1069
   


THE STRONGER THE PAIN...
07.09.2024





"... the stronger the fight "
tw : décès, deuil, alcool, colère, nourriture, irrespect du deuil d'autrui, être une sale personne de A à Z

Un, deux. Respire. Un, deux. Expire. Un, deux. Oublie.
Trois, quatre. Frapper. Trois, quatre. Encore. Trois, quatre. Trop fort.
Cinq, six. Défouler. Cinq, six. Refouler. Cinq, six. Contrôler.

La respiration mesurée, les poings dominés, l'ensemble est contrôlé - maîtrisé, dans ce qui a des airs de défouloir exutoire. Ça l'est - mais sans lâcher prise, pas vraiment, pas totalement - elle sait que y aura pas de retour en arrière, si elle lâche tout. Alors elle respire - dans la rage expirée, selon ses propres règles. Le sentiment trop familier - dompté, canalisé, depuis des années. L'émotion muselé - qui mord que lorsqu'elle le décide, qui attaque que lorsqu'elle l'autorise. Tout contrôler - même l'incontrôlable. Et c'est pour garder le contrôle - qu'elle s'autorise à frapper plus fort, à frapper encore, le sac de frappe. Car elle sait, car elle sent - que le cœur est un peu plus lourd, que le cœur est un peu trop lourd. Qu'il y a le manque qui étouffe un peu et la colère qui souffle - près d'un deuil mal fait, près d'un deuil pas fait, comme à l'approche de chaque date fatidique - de chaque date souvenir, quand on a perdu quelqu'un. Dans deux mois - ça fera onze ans sans Saskia. Dans deux mois - elle a l'impression que c'est demain.

Le souffle reprend - quand finalement, ça suffit. Que le sac de frappe est délaissé dans le coin aménagé au sein du loft - et qu'elle préfère noyer le corps sous l'eau de sa douche. Les gouttes qui ruissèlent sur la peau - comme si ça lavait la douleur et que ça ravivait les souvenirs - car elle était une enfant de Thalassadora sa femme, car elle existait toujours un peu dans ses recoins azurs. Et qu'elle a toujours peur - d'oublier la courbe de son sourire, comment ses joues se creusaient de demi-lunes lorsqu'elle était heureuse, combien elle entendait la liberté de son rire et le nombre de fois où elle avait juré que ses boucles étaient aussi indomptables que les vagues, à les démêler après les heures au creux du vent à rêver au bord du fleuve.

Et ce soir, elle a la tête un peu trop pleine du passé - de ce qui est dépassé. Le " t'as rien écouté " auquel elle avait répondu par un " j'étais trop perdue dans ton sourire " un soir où Saskia essayait encore de lui apprendre à cuisiner - qui résonne. Et la nuit qu'elle avait passé à essayer de faire des stroopwafels, de combien ça avait été un carnage - dont elle se souvient. Et les rires entremêlés - alors que Saskia avait tenu à les goûter, malgré que la moitié soient cramées - qu'elle oublie pas. Et ce soir, elle se dit qu'elle sera mieux entourée de monde Carmen. A danser sur les mots anodins, à tanguer sur les rires incongrus et à valser sur les provocations faciles.

Trop facile même - la provocation, quand à la porte du bar franchit, aux premiers pas esquissés - il y a une silhouette trop familière plus loin, penché sur le bar. Theodore. Elle sait qu'il a la tête un peu trop pleine du passé - lui aussi. Que c'est une constante - que c'est redondant ; car comment regarder le présent et l'avenir lorsqu'il semble si vide ? Mais elle sait aussi - que lui, ça a l'air de le bouffer, qu'il a l'air de s'y laisser aller. Que ce qui le domine - c'est la tristesse, là où elle verse dans la colère. Et la différence est brûlante - latente, renvoie à une possibilité, une réalité, qu'elle supporte pas - celle où la perte fait tellement mal qu'on s'en remet pas. « Quoi ? T'as mal dormi ?» L'air désobligeant, l'air nonchalant - alors qu'elle s'adosse au bar, impose sa présence qu'elle sait ne pas être désirée ; pas qu'elle en ait grand chose à faire.

Y a le regard qui se perd sur le verre du brun - descendu d'une traite, et la moue méprisante qui se perd sur les traits. C'est trop facile de boire, d'oublier - c'est ce qu'elle se dit, depuis des années ; comme si elle savait mieux que les autres alors qu'elle sait rien.  « T'as fais des cauchemars ?» Est-ce qu'iels font les mêmes ? Ceux qui brisent le cœur une nouvelle fois - quand on se réveil. Ceux qui rappel l'absence - le manque. « Ou t'as passé une sale journée peut-être ?» Y a la moquerie - qui se glisse au coin des lèvres, elle s'en cache pas - le cache pas, l'a jamais fait depuis la première fois où iels se sont accroché‧es. Ou plutôt, depuis la première fois où elle a décidée d'être injustement horrible - envers la sentinelle. « Tu t'es pris une raclée à l'entraînement ?» Y a l'ombre d'un rire qui se meurt aux lèvres - un éclat de mépris qui y résonne. Insiste - encore et encore, ignore le pas ce soir, valse sur le s'il te plait malgré la vulnérabilité criante qu'elle entend dans les mots. Ça l'empêche pas d'être la plus horrible. Cherche à enclenché tous les boutons - frôlé les contours d'une blessure encore écarlate ; juste pour le faire réagir, juste pour le tirer de sa léthargie qu'elle supporte pas, c'est viscérale. « Y a pas d'bras pour te dire " t'en fais pas, ça va aller " Y a plus les bras que tu voudrais, pour te réconforter ? qui pourrait s'y entendre. Un air faussement peiné - à l’hypocrisie criante, collé aux traits. Parce-que trop facile de frôler l'indécence - de savoir où se glisser, sur quels mots jouer, quand les fêlures sont les mêmes. Parce-que c'est trop simple d'être une saloperie, juste parce-qu'elle peut l'être.

Crédits : karen & ari
Theodore Lansbury
Isolationniste
Theodore Lansbury

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La discordance des temps modernes

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Pronoms RP : Il
Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
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Arrivé.e le : 27/09/2024
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the stronger the pain, the harder the fight
7 septembre 2024




tw : deuil, alcool

Les soirées sombres, teintées de tristesse, Theodore y était habitué maintenant. Terrible de se dire qu’on s’habituait à ça, mais avait-il seulement le choix ? L’absence d’Ayda était désormais une constante de sa vie, condamné qu’il était à la poursuivre sans elle. Ne lui restait plus que ça, les souvenirs, les célébrations du temps où il était heureux, où il n’était pas cette version fantôme qui en convoquait un à sa table, ou au comptoir ce soir, en l’occurrence. Parfois, il y invitait d’autres pour éviter que les souvenirs ne prennent trop de place. Anton, son frère, Cecil… Mais ce soir, Theodore avait fait le choix de la solitude pour se morfondre à loisir, sans avoir à parler, à expliquer. Comment on expliquait, après tout, ce qu’un cœur ressentait ? Le silence pour seul ami, voilà ce qu’il lui fallait. Et certainement pas un moment passé en déplaisante compagnie. A peine avait-il entendu le timbre de la voix cassante que déjà, Theodore se fustigeait de n’avoir pas passé la soirée chez lui. Le whisky 12 ans d’âge, ça se trouvait dans les magasins, après tout. Mais chez lui, tout faisait plus mal.

Déjà, ignorant ses demandes, Carmen attaquait. Entre elleux, jamais de bonsoir, jamais de réelle politesse. Plus maintenant. Theodore avait pourtant essayé la voie diplomatique les premières fois. Avait pensé que ça n’était que le débordement d’une âme triste et malheureuse qui s’était défoulée sur lui - ça arrivait. Et puis, ça s’était reproduit, chaque fois que leurs chemins se croisaient. A la question de savoir ce qu’il lui avait bien fait, posée une fois ou deux, Carmen n’avait jamais pris la peine de répondre. Et s’acharnait sur sa carcasse, souvent aux moments les moins glorieux de sa vie, avec un plaisir qu’une âme comme lui ne comprenait pas. Pourquoi chercher à faire mal, comme ça ? Quelque chose lui avait toujours fait penser qu’elle savait sa peine. Peut-être l’avait-elle lu dans la gazette à l’époque, ou avait-elle attrapé une conversation au vol. Au fond, qu’importait la raison. Carmen était une plaie faite femme, un instrument de torture qu’il ne savait qui lui avait envoyé. Souvent, Theodore avait la patience, mais ce soir, oh ce soir… Déjà deux verres dans le nez, le coeur à vif, ça n’annonçait rien de bon. Première pique, revêche. Presque sage. Bien dormir, oh ça, il ne faisait plus. Plus que quand il se soulait, et ce soir sans doute dormirait-il sans rêve, mais pour le reste… Deuxième salve, elle insistait. Muré dans son silence, Theodore fixait son verre vide, faussement calme. Troisième hypothèse, en plein dans le syndrome de l’imposteur mais ce soir, c’était bien le cadet de ses soucis. « Arrête. » lâché avec un peu de fermeté en sachant pour autant que c’était peine perdue. Car bientôt, l’assaut de trop.

Levant les yeux vers elle, Theodore sentit les affres de la colère s’emparer de son esprit. Les doigts de sa main droite laissèrent échapper de légères étincelles, presque imperceptibles, incontrôlables surtout. C’en était trop cette fois. Requin émotionnel, à renifler le sang des blessures, Carmen frappait souvent là où ça faisait mal. Dépassait souvent les limites. Mais là, elle les avait outrepassées. « Et toi, pas de bras pour te retenir quand tu dépasses les bornes ? Pas de lèvres pour t’empêcher de dire des conneries ? » Theodore n’était pas du genre à jurer. Pas pour rien du moins. Mais là, ça n’était pas rien. C’était trop. Du plus loin qu’il la connaissait, Theodore n’avait jamais vu Carmen avec quelqu’un. Et se laissa à penser ce soir qu’après tout, c’était normal. Qui voudrait bien d’une pareille vipère pour partager sa vie ? « Je vous ressers ? » Avec un sens du timing déplorable, la serveuse vint interrompre le combat de regard et Teddy acquiesça, observant le liquide ambré remplir son verre. « Et pour votre amie, ça sera ? » Décidément, voilà une jeune femme pas tellement douée pour déchiffrer les interactions humaines. « Rien, elle reste pas. » Bien sûr, il aurait pu corriger l’erreur. C’aurait été lui faire trop d’honneur que de la qualifier d’ennemie. C’était ce qu’elle voulait, et il ne lui donnerait pas. Rien qui viendrait nourrir son petit sourire satisfait qui, il le savait, comptait bien squatter le comptoir jusqu’à ce que lui parte. Mais pas ce soir. Putain, pas ce soir.
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