knock knock, i was lost w/Penny
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La discordance des temps modernes
Trombinoscope :
Face claim : Jonathan Bailey
Pronoms RP : Il
Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
Compte en banque : 346
Arrivé.e le : 27/09/2024
Messages : 24
tw : /
L’air était frais ce matin. Rien toutefois de suffisamment violent pour venir entacher la motivation matinale d’un Theodore comme trop souvent levé aux aurores. Mais chaque chose en son temps s’il vous plait. Une fois le sacro-saint thé avalé - british, of course, la même marque depuis toujours - et une première douche prise pour se débarrasser des résidus de rêve de la nuit passée, Teddy avait tout de même profité qu’on était samedi pour ne pas se précipiter tout de suite comme le voulait la routine de la semaine. Cette fois, c’était la routine du week-end, celle où on prenait le temps - mais certainement pas de dormir. Croquant dans une biscotte à moitié fraîche, il avait entamé un livre qui trainait là depuis des lustres, cadeau de son frère qui lui avait juré que c’était une merveille. Posé sur le tabouret, ses pieds nus sous ses fesses pour y chercher un peu de chaleur, Theodore s’était laissé emporter dans l’univers d’Ergotopia, dystopie foisonnante où un coven d’enfants des vagues soumettait lesdits enfants à une charge de travail hallucinante au service d’une population qui multipliait maladies et accidents… Réellement passionnant. A tel point d’ailleurs que levant la tête, l’anglais réalisa que le soleil était désormais bien levé lui aussi, et que peut-être l’air serait moins frais que lorsqu’il avait aéré quelques heures plus tôt.
Coup de vent dans la chambre sur la mezzanine pour enfiler ses baskets et un sweat sans manches gris sur son jogging noir, et déjà, Percival piaffait sur place d’impatience. C’était que la lecture avait un peu trop duré à son goût, et que le caracal détestait esquiver les passants sur le trottoir quand ils étaient trop nombreux. « Pardon peluche. » lâcha Teddy en caressant la tête à hauteur de main, s’attardant sur une des longues oreilles qui finit par lui chatouiller la paume. « Ce n’est rien. » répondit la douce voix du familier dans sa tête. Fallait-il que Theodore commette un crime pour que Perceval se fâche, amour inconditionnel, etc. Mais l’heure n’était pas aux câlins - la routine du samedi prévoyait ça pour la sieste du début d’après-midi - et descendant les escaliers en trottinant, le duo affronta finalement le bitume et l’air glacé mais pas tellement humide d’Edimburgh. Direction comme souvent Green Bank, seul réel écrin de verdure de la ville où Theodore aimait volontiers s’oxygénait alors que ses poumons réclamaient. Ses pas le portèrent dans le silence de ses pensées anesthésiées par le début d’effort et le tumulte de la rue vivante à souhait. Les pyromanciens étaient un peuple bruyant, vivant, et friand du marché qu’il esquiva en passant par une rue parallèle pour éviter d’avoir à s’arrêter à chaque échoppe pour saluer les visages connus, par pure politesse.
1h20 plus tard, à bout de souffle et nimbé d’une sueur bienfaitrice qui dessinait un étrange motif sur le molletonné de son sweat, Theodore ralentit finalement le pas, encore emporté par son élan jusqu’au milieu d’un passage clouté. Un coup d’oeil à sa montre connectée, le seul gadget numérique dont il voyait à peu près l’utilité, le sorcier réalisa l’heure un peu plus avancée que les samedi habituels - 11h02 - et entreprit d’allonger le pas pour rejoindre plus vite le confort du loft et entreprendre l’activité suivante : cuisiner ce qu’il aurait acheté au marché. Ayant couru 20 min de plus, le chemin n’était toutefois pas tout à fait le même, et se perdant dans le dédale des ruelles du quartiers des enfants des vergers, Theodore peinait quelque peu à s’y retrouver. Tout de même, il n’allait pas devoir sortir son GPS pour cette bête affaire, non ? Ses yeux cherchèrent le soleil et tachèrent de se repérer de cette manière, alors que Perceval reniflait le trottoir pour aider le pyromancien, lui aussi sans doute pressé de lover ses coussinets dans un plaid. Quand tout à coup, les oreilles frétillèrent, comme à l’affut de quelque chose alors que le félin s’arrêtait, tendu, concerné. « Percy, qu’est-ce qui … » Mais la question n’eut pas le temps d’être terminée que l’infatigable animal galopait dans une direction. Infatigable, certes, mais surtout doté d’un instinct redoutable - d’autant plus depuis que le duo était empreint de responsabilités qui consistaient à protéger d'autres êtres.
Courant à sa suite, sans réellement réussir à le rattraper, Theodore chercha la connexion mentale avec son familier. Mais rien à faire, si ce n’était le pister jusqu’à finalement traquer sa queue qui se faufilait derrière une porte en bois. Coup d’oeil rapide à la devanture pour jauger la situation - Pics&Guilles, quel drôle de nom - Theodore poussa finalement la porte de ce qui était une boutique de vêtements pas tellement grande, ses yeux à l’affut de son familier pour comprendre le comportement inhabituel. L’inhabituel, ça n’annonçait rien de bon. « Perceval ? » Les deux pattes avant posées sur le comptoir, son familier semblait guetter quelque chose qui se trouvait derrière. Et même pas la jeune vendeuse à laquelle Teddy prêta finalement attention. « Oh bonjour ! Je suis désolé pour cette irruption, mais Perceval semble… Est-ce que tout va bien ? » s’enquit-il sans même réaliser qu’il n’avait absolument rien de présentable, les cheveux mouillés en désordre sur son front, le haut encore trempé d’un triangle de sueur. La bienséance attendrait qu’il ait réponse à ses questions avant de se révéler, tant pis.
L’air était frais ce matin. Rien toutefois de suffisamment violent pour venir entacher la motivation matinale d’un Theodore comme trop souvent levé aux aurores. Mais chaque chose en son temps s’il vous plait. Une fois le sacro-saint thé avalé - british, of course, la même marque depuis toujours - et une première douche prise pour se débarrasser des résidus de rêve de la nuit passée, Teddy avait tout de même profité qu’on était samedi pour ne pas se précipiter tout de suite comme le voulait la routine de la semaine. Cette fois, c’était la routine du week-end, celle où on prenait le temps - mais certainement pas de dormir. Croquant dans une biscotte à moitié fraîche, il avait entamé un livre qui trainait là depuis des lustres, cadeau de son frère qui lui avait juré que c’était une merveille. Posé sur le tabouret, ses pieds nus sous ses fesses pour y chercher un peu de chaleur, Theodore s’était laissé emporter dans l’univers d’Ergotopia, dystopie foisonnante où un coven d’enfants des vagues soumettait lesdits enfants à une charge de travail hallucinante au service d’une population qui multipliait maladies et accidents… Réellement passionnant. A tel point d’ailleurs que levant la tête, l’anglais réalisa que le soleil était désormais bien levé lui aussi, et que peut-être l’air serait moins frais que lorsqu’il avait aéré quelques heures plus tôt.
Coup de vent dans la chambre sur la mezzanine pour enfiler ses baskets et un sweat sans manches gris sur son jogging noir, et déjà, Percival piaffait sur place d’impatience. C’était que la lecture avait un peu trop duré à son goût, et que le caracal détestait esquiver les passants sur le trottoir quand ils étaient trop nombreux. « Pardon peluche. » lâcha Teddy en caressant la tête à hauteur de main, s’attardant sur une des longues oreilles qui finit par lui chatouiller la paume. « Ce n’est rien. » répondit la douce voix du familier dans sa tête. Fallait-il que Theodore commette un crime pour que Perceval se fâche, amour inconditionnel, etc. Mais l’heure n’était pas aux câlins - la routine du samedi prévoyait ça pour la sieste du début d’après-midi - et descendant les escaliers en trottinant, le duo affronta finalement le bitume et l’air glacé mais pas tellement humide d’Edimburgh. Direction comme souvent Green Bank, seul réel écrin de verdure de la ville où Theodore aimait volontiers s’oxygénait alors que ses poumons réclamaient. Ses pas le portèrent dans le silence de ses pensées anesthésiées par le début d’effort et le tumulte de la rue vivante à souhait. Les pyromanciens étaient un peuple bruyant, vivant, et friand du marché qu’il esquiva en passant par une rue parallèle pour éviter d’avoir à s’arrêter à chaque échoppe pour saluer les visages connus, par pure politesse.
1h20 plus tard, à bout de souffle et nimbé d’une sueur bienfaitrice qui dessinait un étrange motif sur le molletonné de son sweat, Theodore ralentit finalement le pas, encore emporté par son élan jusqu’au milieu d’un passage clouté. Un coup d’oeil à sa montre connectée, le seul gadget numérique dont il voyait à peu près l’utilité, le sorcier réalisa l’heure un peu plus avancée que les samedi habituels - 11h02 - et entreprit d’allonger le pas pour rejoindre plus vite le confort du loft et entreprendre l’activité suivante : cuisiner ce qu’il aurait acheté au marché. Ayant couru 20 min de plus, le chemin n’était toutefois pas tout à fait le même, et se perdant dans le dédale des ruelles du quartiers des enfants des vergers, Theodore peinait quelque peu à s’y retrouver. Tout de même, il n’allait pas devoir sortir son GPS pour cette bête affaire, non ? Ses yeux cherchèrent le soleil et tachèrent de se repérer de cette manière, alors que Perceval reniflait le trottoir pour aider le pyromancien, lui aussi sans doute pressé de lover ses coussinets dans un plaid. Quand tout à coup, les oreilles frétillèrent, comme à l’affut de quelque chose alors que le félin s’arrêtait, tendu, concerné. « Percy, qu’est-ce qui … » Mais la question n’eut pas le temps d’être terminée que l’infatigable animal galopait dans une direction. Infatigable, certes, mais surtout doté d’un instinct redoutable - d’autant plus depuis que le duo était empreint de responsabilités qui consistaient à protéger d'autres êtres.
Courant à sa suite, sans réellement réussir à le rattraper, Theodore chercha la connexion mentale avec son familier. Mais rien à faire, si ce n’était le pister jusqu’à finalement traquer sa queue qui se faufilait derrière une porte en bois. Coup d’oeil rapide à la devanture pour jauger la situation - Pics&Guilles, quel drôle de nom - Theodore poussa finalement la porte de ce qui était une boutique de vêtements pas tellement grande, ses yeux à l’affut de son familier pour comprendre le comportement inhabituel. L’inhabituel, ça n’annonçait rien de bon. « Perceval ? » Les deux pattes avant posées sur le comptoir, son familier semblait guetter quelque chose qui se trouvait derrière. Et même pas la jeune vendeuse à laquelle Teddy prêta finalement attention. « Oh bonjour ! Je suis désolé pour cette irruption, mais Perceval semble… Est-ce que tout va bien ? » s’enquit-il sans même réaliser qu’il n’avait absolument rien de présentable, les cheveux mouillés en désordre sur son front, le haut encore trempé d’un triangle de sueur. La bienséance attendrait qu’il ait réponse à ses questions avant de se révéler, tant pis.
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La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
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Face claim : Kaya Scodelario
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Familier : Un lynx ibérique, une femelle nommée Volusa. Assez peu sociable, à la fâcheuse tendance à mordre les fesses qui passent devant elle...
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Arrivé.e le : 14/07/2024
Messages : 61
Les journées de Penelope au travail étaient souvent très identiques. En réalité, ça l'ennuyait beaucoup, parce qu'elle produisait les commandes - souvent des ourlets que les gens ne savaient pas faire eux-mêmes, ce qui avait le don de la saouler - et elle en créait d'autres quand elle avait du temps. Souvent, elle papotait avec son familier, des questions existentielles parce qu'il faut au moins ça pour s'occuper. Volusa avait développé une passion "chasse aux souris" depuis que le quartier en était infesté, et elle avait la fâcheuse tendance à ne pas les manger parce qu'elle vaut mieux que ça. En conclusion, elle agissait comme un chat des égouts, entre bagarres avec d'autres familiers et souris chassées, et se prenait pour une duchesse quand on la regardait. Penny était en train de travailler sur un pantalon de costume lorsqu'elle eut faim. La faim qui déchire le ventre, coupe dans l'élan de la créativité, le gargouillis fut violent. Elle posa son oeuvre et s'approcha du comptoir sur lequel Volusa se comptait les griffes. Elle avait derrière celui-ci un sandwich triangle au cheddar, chutney de figue et dinde qu'elle avait eu pour le deal à 4 pounds à Tesco avec un paquet de chips et une bouteille de sprite. Les moustaches de Volusa s'agitèrent un peu, Penny pensa qu'elle sentait l'odeur de la dinde mais elle n'eut pas le temps de croquer dedans qu'un familier déboula dans la boutique et mis ses grosses pattes sur le comptoir, le regard rivé sur son lynx ibérique.
De façon surprenante, elle ne semblait pas interloquée par cette irruption brutale, au contraire de sa maîtresse dont la bouche formait un "O" presque parfait. « Dis donc toi ! » s'écria-t-elle alors que le sorcier responsable de ce félin arrivait également. Le regard de Penelope se posa sur l'homme, qui revenait vraisemblablement d'un footing - ou bien avait-il coursé son familier jusqu'à sa boutique - à en juger par la transpiration qui éructait de ses pores. Immédiatement, elle se dit qu'elle voudrait bien avoir une irruption pareille dans son magasin tous les jours, mais pas au moment de manger, parce qu'elle avait le dalle. La scène était ubuesque. « Euuuuuh bonjour » répondit la zoomancienne, les yeux aussi écarquillées que son familier. De l'électricité soufflait dans l'air, Penny avait l'air stupide avec son sandwich aux figues, et Volusa... La sorcière lui jeta un coup d'oeil en remarquant qu'elle se penchait vers l'avant pour regarder attentivement le caracal. Elle se paya même le luxe de produire un son qu'elle ne faisait jamais, comme si elle essayait de séduire quelque chose. C'était un espèce de ronron plus prononcé, aux accents plus roulés. Pour une fois, il ne lui vint même pas à l'esprit de déguerpir avec son sandwich. Un rire un peu nerveux s'échappa des lèvres de Penelope et elle répondit enfin à l'homme qui se tenait devant elle : « Je suis un peu confuse, je ne m'attendais pas vraiment à une entrée aussi originale » - elle jeta un coup d'oeil à son accoutrement de sportif et il ne fallait pas être devin pour savoir qu'il n'était pas client, mais simple victime de son familier - « vous avez un familier avec du caractère ». La remarque était un peu bonne enfant, mais au moins la sienne se tenait calme. La zoomancienne remarqua rapidement qu'elle avait la queue qui frétillait un peu sans réellement comprendre ce que cela signifiait. Sans doute valait-il mieux ne pas le savoir dans le fond. Si naturellement, elles avaient toutes deux une relations toute spéciale, il restait toujours des secrets à explorer avec elle.
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Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
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Arrivé.e le : 27/09/2024
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Toute sa vie, Theodore avait fait en sorte de ne jamais trop attirer l’attention. Ca n’était pas là de la timidité mal placée, peut-être un léger manque de confiance en lui, mais c’était aussi et surtout un profond trait de caractère né sans doute au contact d’une famille un peu trop grandiloquente. Teddy aimait passer inaperçu, ne pas trop en faire, ne pas parler plus fort que les autres, bien qu’il ne jugeait personne qui en ressentait le besoin - après tout, il avait épousé une aéromancienne. Aussi, les situations incongrues avaient tendance à le mettre quelque peu mal à l’aise, d’autant plus quand il ne parvenait pas à décoder exactement ce qui se passait. La jeune femme, son sandwich arrêté à mi-chemin du comptoir et de sa bouche, lui déballa elle-même sa propre confusion, lui faisant rosir légèrement les joues alors qu’elle le qualifiait d’original - du moins son entrée. Définitivement un adjectif qu’on ne lui accolait jamais. Confus oui, ça c’était le bon mot pour ce qu’il ressentait. Confus et penaud aussi, alors qu’il fichait ses mains dans la grande poche avant de son sweat pour se redonner une contenance. « Je suis navré… » De quoi, il ne savait pas tellement. Mieux valait couper court à cette interaction curieuse, récupérer Perceval, souhaiter une agréable journée et un bon appétit à la vendeuse, et retourner à sa petite vie tranquille, une chappe de gêne collée à la peau quelques minutes qui s’évanouirait sûrement quand il prendrait sa douche.
Mais Perceval ne semblait définitivement pas de cet avis. La remarque de l’inconnue fit lever un sourcil à l'anglais alors qu’il essayait lui-même de comprendre le comportement de Percy. Ses yeux avaient enfin capté le lynx sur le comptoir, qui semblait en pleine interaction avec son caracal - interaction incompréhensible pour tout humain qui se respectait. Perceval, enfin… tenta-t-il mentalement sans grand résultat. Le félin était captivé par l’autre en contre-plongée, sa queue balançant dans un rythme curieux et frénétique. « Ecoutez, ça ne lui ressemble pas, je… » C’était bien la première fois que Theodore avait à justifier le comportement de son familier, et la chose ne lui plut pas tellement. Perceval n’était en rien son enfant, juste, le prolongement de son âme, alors quoi… Le mutisme du caracal le perturbait, lui qui savait très bien s’exprimer pour défendre une opinion ou apaiser une situation. Passant une main dans ses cheveux trempés, Theodore essuya le surplus de sueur sur son jogging, un peu dégoûté, et revint à la jeune femme. « Et je ne suis pas très présentable, dans une boutique comme la vôtre, c’est assez… » Inconvenant. C’était le mot qui correspondait, inconvenant. Allait-elle penser qu’il voulait essayer des vêtements alors qu’il transpirait comme un étalon après une course ? « Mais ne vous gênez pas pour moi, finissez votre bouchée ! Je vais… » Son esprit essayait de se lier au caracal, en vain, et la situation le perturbait profondément. Impuissant, Theodore soupira. Il restait l’option de le laisser faire sa vie, mais le laisser en fardeau à la pauvre vendeuse n’était pas entendable. « Je dois vous avouer que je suis démuni. » Et c’était un aveu assez peu agréable. Theodore sentait bien que quelque chose se passait, quelque chose de profond. De perturbant.
Finalement, Perceval sortit de son mutisme et poussa un cri strident, le même que petit, il produisait pour réclamer sa pâtée, rôdant devant le comptoir sur un mètre en fixant le lynx, comme frustré de ne pas pouvoir monter et que l’autre familier ne descende pas. De ses doigts sortis de sa poche, Theodore fit émerger une lumière douce et chaleureuse alors que ses phalanges semblaient danser dans le vide. C’était toujours de cette manière qu’il parvenait à l’apaiser dans les moments d’anxiété - car oui, les familiers aussi se montraient anxieux figurez-vous. Le regard sombre du félin fut attiré par la lueur mais s’en détourna. Au moins les cris s’étaient arrêtés. L’animal aussi, assis en contre-bas, toujours subjugué par le lynx. « Je crois que votre familier lui fait de l’effet. » C’était enfoncer une porte ouverte, mais que dire de plus. Peut-être que comme pour les ados gênés par leurs parents, le fait de l’entendre dire à une inconnue gênerait suffisamment Perceval pour le faire revenir à la raison. Hélas… non.
Toute sa vie, Theodore avait fait en sorte de ne jamais trop attirer l’attention. Ca n’était pas là de la timidité mal placée, peut-être un léger manque de confiance en lui, mais c’était aussi et surtout un profond trait de caractère né sans doute au contact d’une famille un peu trop grandiloquente. Teddy aimait passer inaperçu, ne pas trop en faire, ne pas parler plus fort que les autres, bien qu’il ne jugeait personne qui en ressentait le besoin - après tout, il avait épousé une aéromancienne. Aussi, les situations incongrues avaient tendance à le mettre quelque peu mal à l’aise, d’autant plus quand il ne parvenait pas à décoder exactement ce qui se passait. La jeune femme, son sandwich arrêté à mi-chemin du comptoir et de sa bouche, lui déballa elle-même sa propre confusion, lui faisant rosir légèrement les joues alors qu’elle le qualifiait d’original - du moins son entrée. Définitivement un adjectif qu’on ne lui accolait jamais. Confus oui, ça c’était le bon mot pour ce qu’il ressentait. Confus et penaud aussi, alors qu’il fichait ses mains dans la grande poche avant de son sweat pour se redonner une contenance. « Je suis navré… » De quoi, il ne savait pas tellement. Mieux valait couper court à cette interaction curieuse, récupérer Perceval, souhaiter une agréable journée et un bon appétit à la vendeuse, et retourner à sa petite vie tranquille, une chappe de gêne collée à la peau quelques minutes qui s’évanouirait sûrement quand il prendrait sa douche.
Mais Perceval ne semblait définitivement pas de cet avis. La remarque de l’inconnue fit lever un sourcil à l'anglais alors qu’il essayait lui-même de comprendre le comportement de Percy. Ses yeux avaient enfin capté le lynx sur le comptoir, qui semblait en pleine interaction avec son caracal - interaction incompréhensible pour tout humain qui se respectait. Perceval, enfin… tenta-t-il mentalement sans grand résultat. Le félin était captivé par l’autre en contre-plongée, sa queue balançant dans un rythme curieux et frénétique. « Ecoutez, ça ne lui ressemble pas, je… » C’était bien la première fois que Theodore avait à justifier le comportement de son familier, et la chose ne lui plut pas tellement. Perceval n’était en rien son enfant, juste, le prolongement de son âme, alors quoi… Le mutisme du caracal le perturbait, lui qui savait très bien s’exprimer pour défendre une opinion ou apaiser une situation. Passant une main dans ses cheveux trempés, Theodore essuya le surplus de sueur sur son jogging, un peu dégoûté, et revint à la jeune femme. « Et je ne suis pas très présentable, dans une boutique comme la vôtre, c’est assez… » Inconvenant. C’était le mot qui correspondait, inconvenant. Allait-elle penser qu’il voulait essayer des vêtements alors qu’il transpirait comme un étalon après une course ? « Mais ne vous gênez pas pour moi, finissez votre bouchée ! Je vais… » Son esprit essayait de se lier au caracal, en vain, et la situation le perturbait profondément. Impuissant, Theodore soupira. Il restait l’option de le laisser faire sa vie, mais le laisser en fardeau à la pauvre vendeuse n’était pas entendable. « Je dois vous avouer que je suis démuni. » Et c’était un aveu assez peu agréable. Theodore sentait bien que quelque chose se passait, quelque chose de profond. De perturbant.
Finalement, Perceval sortit de son mutisme et poussa un cri strident, le même que petit, il produisait pour réclamer sa pâtée, rôdant devant le comptoir sur un mètre en fixant le lynx, comme frustré de ne pas pouvoir monter et que l’autre familier ne descende pas. De ses doigts sortis de sa poche, Theodore fit émerger une lumière douce et chaleureuse alors que ses phalanges semblaient danser dans le vide. C’était toujours de cette manière qu’il parvenait à l’apaiser dans les moments d’anxiété - car oui, les familiers aussi se montraient anxieux figurez-vous. Le regard sombre du félin fut attiré par la lueur mais s’en détourna. Au moins les cris s’étaient arrêtés. L’animal aussi, assis en contre-bas, toujours subjugué par le lynx. « Je crois que votre familier lui fait de l’effet. » C’était enfoncer une porte ouverte, mais que dire de plus. Peut-être que comme pour les ados gênés par leurs parents, le fait de l’entendre dire à une inconnue gênerait suffisamment Perceval pour le faire revenir à la raison. Hélas… non.
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Familier : Un lynx ibérique, une femelle nommée Volusa. Assez peu sociable, à la fâcheuse tendance à mordre les fesses qui passent devant elle...
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Le merveilleux lien qui unissait les familiers à leur sorcier avait toujours eu un aspect presque poétique pour Penelope. Volusa était une extension d'elle-même, elle la comprenait, mais également mettait de la lumière sur les zones d'ombres qui pouvaient être les siennes. Pour autant, il lui semblait parfois qu'elle ne la suivait pas complètement, finalement comme si son âme savait des choses dont elle-même ne pouvait se douter. Penny avait quelques fois eu cette impression étrangère et familière, comme celle de savoir quelque chose que l'on ignore, comme un talent que l'on découvre un peu par hasard, au gré de l'évolution et de la vie. La scène qui se déroulait devant ses yeux relevait presque du mystique. Son lynx avait toujours su, plus ou moins vite, que les choses allaient fonctionner ou non avec telle et telle personne qui finissait dans son lit. Elle le lui disait, Penny, vexée, ne voulait rien entendre et ne surtout pas faire face à une énième déception. A son grand-âge - elle avait presque trente ans - elle avait parfois l'impression d'être désespérée et vaincue. Que les affaires ne fonctionnent pas trop dans sa boutique n'était pas très étonnant en soi, bien que Penelope soit une bonne publicité à ses services. Avec son tailleur bleu clair, son serre-tête de la même couleur, son pantalon aux accents empruntés chez Desigual et ses baskets New Balance, on pouvait dire qu'elle sortait de l'ordinaire. Tout chez elle sortait de son imaginaire, à l'exception de ses baskets, qu'elle avait malgré tout customisées d'une étoile jaune sur chaque côté, brodées à la main.
Penny essaya d'entendre ce que son lynx avait à lui dire par la pensée, mais c'était un brouillon qu'elle ne comprenait pas. Les sens de son familier étaient en ébullition, brouillait sa propre perception. Elle avait la capacité de se connecter dans la mesure du possible au vivant, en ce sens qu'elle pouvait capter des pensées par le toucher, mais elle n'osa pas essayer sur le caracal. Qui sait s'il avait également les dents qui traînent comme Volusa ? La couturière sembla revenir sur terre lorsque l'homme essaya de se justifier tant bien que mal. Elle lui offrit un pauvre sourire, aussi démunie que lui, délaissa son sandwich à la dinde sur le comptoir. « Volusa, tu pourrais descendre... ». Le néant lui répondit, ce qui s'avérait très curieux. Elle avait l'impression qu'elle lui bloquait l'accès alors qu'elle faisait sa vie avec son congénère félin. Lorsque l'individu plaisanta en disant qu'elle lui faisait de l'effet, une partie d'elle-même s'étouffa, à la fois parce que cela semblait être le cas, également parce qu'elle avait l'impression que Volusa était bien contente et que c'était réciproque, mais aussi parce qu'elle ne comprenait pas quelle pulsion suicidaire il prenait à ce familier. « Je... » - en réalité les mots se perdaient et se mélangeaient dans la tête, résultat du tissu d'émotions qui explosaient dans sa poitrine.
« Il a bien du courage » dit-elle en laissant s'échapper un rire non contrôlé et nerveux, « elle a plus tendance à pincer qu'à draguer ». Sans doute que Penny n'aurait pas dû dire cela, puisque Volusa, pour une fois, sembla se reconnecter à elle pour gueuler dans son crâne : « PARDON ? ». Comme une vengeance - absurde, elle se vengeait d'elle-même - le lynx se saisit du sandwich à la dinde et sauta du comptoir pour se coller au caracal, l'air de dire qu'elle lui faisait une offrande à base de viande. Une exclamation outragée s'interrompit dans la gorge de la sorcière. Elle aurait mieux fait de se faire une soupe à la citrouille, là au moins, elle se serait abstenue de lui voler ses victuailles. « J'hallucine » commenta-t-elle, « je ne l'ai jamais vue comme ça ». Elle n'osa pas ajouter qu'il devait lui faire de l'effet et préféra plutôt entamer une présentation sommaire : « Elle s'appelle Volusa. Moi je suis Penelope ». Puisque les deux familiers désiraient faire leurs affaires, autant que chacun sache le prénom de l'autre, non ?
Penny essaya d'entendre ce que son lynx avait à lui dire par la pensée, mais c'était un brouillon qu'elle ne comprenait pas. Les sens de son familier étaient en ébullition, brouillait sa propre perception. Elle avait la capacité de se connecter dans la mesure du possible au vivant, en ce sens qu'elle pouvait capter des pensées par le toucher, mais elle n'osa pas essayer sur le caracal. Qui sait s'il avait également les dents qui traînent comme Volusa ? La couturière sembla revenir sur terre lorsque l'homme essaya de se justifier tant bien que mal. Elle lui offrit un pauvre sourire, aussi démunie que lui, délaissa son sandwich à la dinde sur le comptoir. « Volusa, tu pourrais descendre... ». Le néant lui répondit, ce qui s'avérait très curieux. Elle avait l'impression qu'elle lui bloquait l'accès alors qu'elle faisait sa vie avec son congénère félin. Lorsque l'individu plaisanta en disant qu'elle lui faisait de l'effet, une partie d'elle-même s'étouffa, à la fois parce que cela semblait être le cas, également parce qu'elle avait l'impression que Volusa était bien contente et que c'était réciproque, mais aussi parce qu'elle ne comprenait pas quelle pulsion suicidaire il prenait à ce familier. « Je... » - en réalité les mots se perdaient et se mélangeaient dans la tête, résultat du tissu d'émotions qui explosaient dans sa poitrine.
« Il a bien du courage » dit-elle en laissant s'échapper un rire non contrôlé et nerveux, « elle a plus tendance à pincer qu'à draguer ». Sans doute que Penny n'aurait pas dû dire cela, puisque Volusa, pour une fois, sembla se reconnecter à elle pour gueuler dans son crâne : « PARDON ? ». Comme une vengeance - absurde, elle se vengeait d'elle-même - le lynx se saisit du sandwich à la dinde et sauta du comptoir pour se coller au caracal, l'air de dire qu'elle lui faisait une offrande à base de viande. Une exclamation outragée s'interrompit dans la gorge de la sorcière. Elle aurait mieux fait de se faire une soupe à la citrouille, là au moins, elle se serait abstenue de lui voler ses victuailles. « J'hallucine » commenta-t-elle, « je ne l'ai jamais vue comme ça ». Elle n'osa pas ajouter qu'il devait lui faire de l'effet et préféra plutôt entamer une présentation sommaire : « Elle s'appelle Volusa. Moi je suis Penelope ». Puisque les deux familiers désiraient faire leurs affaires, autant que chacun sache le prénom de l'autre, non ?
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La situation lui semblait réellement inextricable. Cela ne faisait que trois minutes, certes, mais trois minutes de profond malaise, c’était long. Terriblement long. En tant que sentinelle incandescente, Theodore se devait pourtant de savoir trouver des solutions simples et diplomatiques à bien des moments de tension, et le fait était qu’il y arrivait la plupart du temps… avec des sorciers. Et quoiqu’on disait de leur espèce, de son caractère imprévisible et pénible, la chose était tout de même plus évident qu’avec leurs incontrôlables familiers. Tout aussi perdue, la jeune femme semblait ne pas savoir comment réagir non plus, et se fendit finalement d’une pique à l’attention du lynx qui semblait provoquer une réaction. L’animal vola la pitence de la jeune femme pour venir en faire cadeau à Perceval qui, aussi bien élevé qu’il était, n’hésita pas une seule seconde à venir en voler une bouchée. « Mais enfin ! » s’exclama le sorcier, démuni, en écho parfait à la vendeuse elle-même choquée de la tounure des événements. Theodore esquissa un geste pour tenter de retirer le sandwich des crocs du caracal, se résigna finalement. Il ignorait comment le lynx pourrait le prendre, et l’heure n’était pas à tenter une altercation avec un félin.
La voix de la maîtresse des lieux le détourna une nouvelle fois de la scène lunaire qui se produisait, alors qu’il s’efforçait d’imprimer les noms dans sa mémoire pour ne pas commettre d’impair. « Enchanté. Theodore. Lansbury. » Pourquoi diable avait-il ressenti le besoin de donner son nom de famille, telle était la question. Et maintenant surtout, quoi dire, quoi faire ? Perceval en était à grignoter un bout de poulet sans vergogne, lovant sa queue contre celle quasi inexistante du lynx dans une débauche d’affection qu’il ne lui avait jamais connu. « Je vais payer pour votre sandwich, vraiment, je suis désolé. » Tâtant de ses mains les poches de son jogging, Theodore réalisa tout à coup qu’il n’avait bien évidemment pas son porte-monnaie sur lui, comme tout coureur qui se respectait. « Enfin je repasserai pour ça. » Ce qui impliquait une seconde interaction donc, alors autant faire en sorte que celle-ci ne soit pas trop étrange. Et puisqu’après tout son familier ne voulait pas lui parler, après une énième tentative, autant briser la glace avec la seule personne disponible et susceptible de lui faire oublier son terrible inconfort.
« Votre boutique est réellement… charmante. » Adjectif choisi après avoir laissé son regard se balader sur quelques pièces qui ressortaient. Il avait manqué dire originale, un peu comme la propriétaire des lieux après qu’il ait inspecté son look. Le mélange des genres était indéniablement de bon goût, mais Theodore se fit la remarque que jamais, oh grand jamais, il n’aurait osé porter des choses aussi excentriques - plus maintenant, du moins. « Et le nom est joliment trouvé. » fit-il la remarque tout haut, se rappelant de ce qu’il avait lu sur la devanture. Fils d’aéromancien, anciennement marié à une journaliste, Theodore avait toujours été sensible à la façon dont les mots s’agençaient. Pendant ce temps, sûrement après une conversation mentale dont il avait exclu son sorcier, Perceval décida de sauter sur le comptoir et de filer dans l’arrière-boutique avec le lynx. Affreusement gênant. « Vous, hm, vous avez… Désolé, je n’arrive pas à penser à autre chose que... » Coup de menton en direction de leurs invisibles familiers. En tant que prolongement de sa propre âme, le fait que Perceval courtise ce lynx le mettait réellement mal à l’aise envers la jeune femme. Surtout maintenant qu’il s’était fait cette réflexion. Il se sentait comme un papa qui aurait exigé de son fils qu’il laisse la porte de la chambre ouverte pour pouvoir y jeter un coup d’oeil, et dont l’ordre aurait été bravé. Décidément, son manque d’autorité ne s’appliquait pas qu’avec Filomena… Depuis la pièce inaccessible, léger feulement provenant d’il ne savait lequel des deux. Les joues rouges, Theodore écarquilla les yeux. « Hm, auriez-vous… un verre d’eau peut-être ? Je, je reviens de jogger, et euh… » Et il n’y avait rien d’autre à ajouter. Rien d’autre à faire qu’attendre et combler le silence, peut-être. Mais où étaient les zoomanciens quand on en avait besoin ?
La situation lui semblait réellement inextricable. Cela ne faisait que trois minutes, certes, mais trois minutes de profond malaise, c’était long. Terriblement long. En tant que sentinelle incandescente, Theodore se devait pourtant de savoir trouver des solutions simples et diplomatiques à bien des moments de tension, et le fait était qu’il y arrivait la plupart du temps… avec des sorciers. Et quoiqu’on disait de leur espèce, de son caractère imprévisible et pénible, la chose était tout de même plus évident qu’avec leurs incontrôlables familiers. Tout aussi perdue, la jeune femme semblait ne pas savoir comment réagir non plus, et se fendit finalement d’une pique à l’attention du lynx qui semblait provoquer une réaction. L’animal vola la pitence de la jeune femme pour venir en faire cadeau à Perceval qui, aussi bien élevé qu’il était, n’hésita pas une seule seconde à venir en voler une bouchée. « Mais enfin ! » s’exclama le sorcier, démuni, en écho parfait à la vendeuse elle-même choquée de la tounure des événements. Theodore esquissa un geste pour tenter de retirer le sandwich des crocs du caracal, se résigna finalement. Il ignorait comment le lynx pourrait le prendre, et l’heure n’était pas à tenter une altercation avec un félin.
La voix de la maîtresse des lieux le détourna une nouvelle fois de la scène lunaire qui se produisait, alors qu’il s’efforçait d’imprimer les noms dans sa mémoire pour ne pas commettre d’impair. « Enchanté. Theodore. Lansbury. » Pourquoi diable avait-il ressenti le besoin de donner son nom de famille, telle était la question. Et maintenant surtout, quoi dire, quoi faire ? Perceval en était à grignoter un bout de poulet sans vergogne, lovant sa queue contre celle quasi inexistante du lynx dans une débauche d’affection qu’il ne lui avait jamais connu. « Je vais payer pour votre sandwich, vraiment, je suis désolé. » Tâtant de ses mains les poches de son jogging, Theodore réalisa tout à coup qu’il n’avait bien évidemment pas son porte-monnaie sur lui, comme tout coureur qui se respectait. « Enfin je repasserai pour ça. » Ce qui impliquait une seconde interaction donc, alors autant faire en sorte que celle-ci ne soit pas trop étrange. Et puisqu’après tout son familier ne voulait pas lui parler, après une énième tentative, autant briser la glace avec la seule personne disponible et susceptible de lui faire oublier son terrible inconfort.
« Votre boutique est réellement… charmante. » Adjectif choisi après avoir laissé son regard se balader sur quelques pièces qui ressortaient. Il avait manqué dire originale, un peu comme la propriétaire des lieux après qu’il ait inspecté son look. Le mélange des genres était indéniablement de bon goût, mais Theodore se fit la remarque que jamais, oh grand jamais, il n’aurait osé porter des choses aussi excentriques - plus maintenant, du moins. « Et le nom est joliment trouvé. » fit-il la remarque tout haut, se rappelant de ce qu’il avait lu sur la devanture. Fils d’aéromancien, anciennement marié à une journaliste, Theodore avait toujours été sensible à la façon dont les mots s’agençaient. Pendant ce temps, sûrement après une conversation mentale dont il avait exclu son sorcier, Perceval décida de sauter sur le comptoir et de filer dans l’arrière-boutique avec le lynx. Affreusement gênant. « Vous, hm, vous avez… Désolé, je n’arrive pas à penser à autre chose que... » Coup de menton en direction de leurs invisibles familiers. En tant que prolongement de sa propre âme, le fait que Perceval courtise ce lynx le mettait réellement mal à l’aise envers la jeune femme. Surtout maintenant qu’il s’était fait cette réflexion. Il se sentait comme un papa qui aurait exigé de son fils qu’il laisse la porte de la chambre ouverte pour pouvoir y jeter un coup d’oeil, et dont l’ordre aurait été bravé. Décidément, son manque d’autorité ne s’appliquait pas qu’avec Filomena… Depuis la pièce inaccessible, léger feulement provenant d’il ne savait lequel des deux. Les joues rouges, Theodore écarquilla les yeux. « Hm, auriez-vous… un verre d’eau peut-être ? Je, je reviens de jogger, et euh… » Et il n’y avait rien d’autre à ajouter. Rien d’autre à faire qu’attendre et combler le silence, peut-être. Mais où étaient les zoomanciens quand on en avait besoin ?
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Face claim : Kaya Scodelario
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Âge : 28
Familier : Un lynx ibérique, une femelle nommée Volusa. Assez peu sociable, à la fâcheuse tendance à mordre les fesses qui passent devant elle...
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Penelope portait bien mal son surnom, parce que la sorcière n'avait généralement pas un penny sur elle. Les fins de mois étaient dures à boucler, et elle se préoccupait davantage de son loyer que de ce qu'elle allait bien pouvoir mettre dans sa panse. Cela expliquait sans doute qu'elle ait les traits si fins, presque trop raffinés. L'on voyait sans doute légèrement trop le creux de ses joues, comme celui de ses reins lorsque rien ne l'habillait. C'était d'autant plus étonnant donc que Volusa se sente pousser des ailes au point de voler son repas pour le partager avec le familier d'un inconnu, qui lui était par extension inconnu à elle aussi. Si peu sociable qu'elle était, plus encline à mordre les fesses de passants qui se promenaient trop près, son attitude n'avait aucun sens. Ses ronrons ne semblaient pas avoir davantage de sens non plus et Penny se trouvait bien cloche dans cette situation. D'autant plus que son ventre faisait un tel bruit qu'elle se demandait si l'individu qui rentrait de sa course à pied l'entendit. Elle ressentit une pointe d'agacement, parce qu'il semblait aussi surpris qu'elle de la situation alors que c'était son familier à lui qui était entré dans leur boutique, tout alerté sans doute par l'odeur de son lynx à elle. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Theodore après s'être présenté, se proposa de lui rembourser son repas, qui ne valait pas grand chose il est vrai, mais qui avait au moins le mérite de la caler comme il faut. « Je trouverai un moment pour aller m'en acheter un autre plus tard » assura-t-elle. La phrase était calme, le ton se rouspétait pourtant un peu. C'est que Penelope ne pensait pas qu'à son argent perdu dans la gueule de son familier mais aussi à la perspective de laisser boutique close le temps de se pointer au Tesco à deux kilomètres de là. Elle craignait toujours de l'effet que faisait une boutique fermée, aussi rentrait-elle parfois très tard, bien après l'heure habituelle de fermeture des commerces. "Au cas où" répétait-elle lorsqu'elle rentrait parfois à vingt-et-une heure passée à l'appartement où ses colocataires la regardaient complètement ahuris.
Le compliment dont se fendit Theodore la fit un peu rougir de fierté et de gêne à la fois. Elle ne payait pas de mine, mais elle avait chiné tous ses meubles en bois soit sur vinted, soit au vide grenier du coin, pour aménager une petite boutique aux tons bois foncés. Sur certaines étagères, des pulls plus ou moins excentriques avaient remplacé les blouses légère de saison estivale. Sur un mannequin non loin du petit comptoir, une jupe patineuse jaune à bandes ocres se mariait à merveille - en tout cas dans le regard de la couturière - avec la chemise rougeâtre en lin. « Si vous cherchez un endroit où vous habiller avec un peu d'originalité » commença Penny avant de faire un geste de la main vers l'ensemble de sa modeste boutique, « vous savez où venir ». Même si avec sa belle gueule, la jeune femme doutait qu'il s'habille réellement avec les goûts qui étaient les siens. Mais parfois, l'originalité se cache dans un simple accessoire, dans une broderie sur une chaussure, une plume sur un chapeau. Fallait-il être ouvert d'esprit pour accepter de porter ce qui nous plaît sans se préoccuper du regard d'autrui. « Merci pour le compliment ». Penelope sursauta lorsque le caracal se décida à suivre Volusa dans l'arrière boutique et la sorcière s'essaya à une remontrance mentale mais se heurta, une fois encore, à un mur froid. Bizarre. Elle ramena son regard vers l'individu en face d'elle, rougit de plus belle, émoustillée presque par l'implosion de sensations contraires qui l'envahissaient.
Les familiers sont une extension de l'âme. Pourtant, ces deux-là semblaient se reconnaître, curieusement, comme si quoi ? Ils avaient vécu une vie antérieure ensemble ? Penny ne savait que penser de cette situation, elle qui mettait un point d'honneur à ne fréquenter sérieusement personne. Elle s'en voulu immédiatement de cette pensée d'ailleurs, se fustigea silencieusement : ce n'était pas parce que leurs familiers fricotaient qu'il en serait de même d'eux. Il suffisait de les regarder pour comprendre qu'ils étaient bien mal assortis et surtout très mal-à-l'aise vis-à-vis de cette situation. Quand le feulement parvint aux oreilles de la couturière, elle fila dans l'arrière boutique alors que l'homme finissait à peine sa phrase, comme si elle allait répondre à sa demande alors qu'elle avait envie de se cacher dans un trou de souris : « VOLUSA » la sermonna-t-elle à voix basse, comme pour que Theodore ne l'entende pas, « non mais tu me fiches la honte ! ». Le lynx darda sur elle un regard de défi et répondit, culottée qu'elle était : « Ça ne te regarde pas ». Ah bon ? « Moi je crois que si, tu arrêtes de ronronner et tu reviens gentiment ». Pendant tout l'échange, elle n'avait pas regardé le caracal une seule seconde. Penny revint pourtant seule devant l'homme, remarqua qu'elle avait oublié l'eau, se fendit d'un « oups », repartit dans l'arrière boutique où les deux familiers semblaient toujours apprendre à se connaître. Elle souffla bruyamment, revint au comptoir avec une bouteille d'eau des Highlands de 2 litres, rien que ça et la posa un peu trop fort sur le comptoir, sans lui présenter de verre. Penny émit un gloussement un peu stupide, s'essuya les mains sur ses cuisses : « Hum, je n'ai pas de verre » - elle le regarda, figée comme un épouvantail - « mais ce n'est pas grave darling ». Elle voulu se redonner de la contenance et ouvrit la bouteille pour ajouter : « Repartez avec ! ». Elle donnait un peu l'impression quand même de le dégager de sa boutique. « Heu, ils étaient sages ». Bah tiens, ça lui ferait une belle jambe.
Le compliment dont se fendit Theodore la fit un peu rougir de fierté et de gêne à la fois. Elle ne payait pas de mine, mais elle avait chiné tous ses meubles en bois soit sur vinted, soit au vide grenier du coin, pour aménager une petite boutique aux tons bois foncés. Sur certaines étagères, des pulls plus ou moins excentriques avaient remplacé les blouses légère de saison estivale. Sur un mannequin non loin du petit comptoir, une jupe patineuse jaune à bandes ocres se mariait à merveille - en tout cas dans le regard de la couturière - avec la chemise rougeâtre en lin. « Si vous cherchez un endroit où vous habiller avec un peu d'originalité » commença Penny avant de faire un geste de la main vers l'ensemble de sa modeste boutique, « vous savez où venir ». Même si avec sa belle gueule, la jeune femme doutait qu'il s'habille réellement avec les goûts qui étaient les siens. Mais parfois, l'originalité se cache dans un simple accessoire, dans une broderie sur une chaussure, une plume sur un chapeau. Fallait-il être ouvert d'esprit pour accepter de porter ce qui nous plaît sans se préoccuper du regard d'autrui. « Merci pour le compliment ». Penelope sursauta lorsque le caracal se décida à suivre Volusa dans l'arrière boutique et la sorcière s'essaya à une remontrance mentale mais se heurta, une fois encore, à un mur froid. Bizarre. Elle ramena son regard vers l'individu en face d'elle, rougit de plus belle, émoustillée presque par l'implosion de sensations contraires qui l'envahissaient.
Les familiers sont une extension de l'âme. Pourtant, ces deux-là semblaient se reconnaître, curieusement, comme si quoi ? Ils avaient vécu une vie antérieure ensemble ? Penny ne savait que penser de cette situation, elle qui mettait un point d'honneur à ne fréquenter sérieusement personne. Elle s'en voulu immédiatement de cette pensée d'ailleurs, se fustigea silencieusement : ce n'était pas parce que leurs familiers fricotaient qu'il en serait de même d'eux. Il suffisait de les regarder pour comprendre qu'ils étaient bien mal assortis et surtout très mal-à-l'aise vis-à-vis de cette situation. Quand le feulement parvint aux oreilles de la couturière, elle fila dans l'arrière boutique alors que l'homme finissait à peine sa phrase, comme si elle allait répondre à sa demande alors qu'elle avait envie de se cacher dans un trou de souris : « VOLUSA » la sermonna-t-elle à voix basse, comme pour que Theodore ne l'entende pas, « non mais tu me fiches la honte ! ». Le lynx darda sur elle un regard de défi et répondit, culottée qu'elle était : « Ça ne te regarde pas ». Ah bon ? « Moi je crois que si, tu arrêtes de ronronner et tu reviens gentiment ». Pendant tout l'échange, elle n'avait pas regardé le caracal une seule seconde. Penny revint pourtant seule devant l'homme, remarqua qu'elle avait oublié l'eau, se fendit d'un « oups », repartit dans l'arrière boutique où les deux familiers semblaient toujours apprendre à se connaître. Elle souffla bruyamment, revint au comptoir avec une bouteille d'eau des Highlands de 2 litres, rien que ça et la posa un peu trop fort sur le comptoir, sans lui présenter de verre. Penny émit un gloussement un peu stupide, s'essuya les mains sur ses cuisses : « Hum, je n'ai pas de verre » - elle le regarda, figée comme un épouvantail - « mais ce n'est pas grave darling ». Elle voulu se redonner de la contenance et ouvrit la bouteille pour ajouter : « Repartez avec ! ». Elle donnait un peu l'impression quand même de le dégager de sa boutique. « Heu, ils étaient sages ». Bah tiens, ça lui ferait une belle jambe.
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Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
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Tout en voulant invoquer un peu de normalité dans la situation, Theodore réalisait à chaque phrase qu’il prononçait qu’il ne faisait que rendre la chose plus bizarre à chaque fois. Proposer à quelqu’un de lui rembourser sa pitance volée plus tard, voilà qui n’était pas vraiment normal. Mais qu’est-ce qui l’était, aujourd’hui ? Qu’est-ce qui l’était même, en ce moment ? Le monde sorcier semblait sur le point de voler en éclat, et la seule matinée que Teddy s’était autorisée pour prendre un peu soin de lui apportait son lot de contrariété. La jeune femme eut beau dire qu’elle se débrouillerait seule pour manger un morceau, volé par son propre familier, le pyromancien n’en était pas moins affreusement gêné, acquiesçant bêtement à sa proposition à défaut de proposer une solution plus immédiate. Mais après tout, il n’avait rien d’autre en stock pour le moment, alors… Rien d’autre que des paroles qui lui semblèrent bien futiles, piochées au rayon des bavardages dont il n’était pas un grand habitué. La jeune femme sembla touchée par les compliments, rougissant un peu avant de lui faire un ersatz de publicité adorable. « J’y songerai. » répondit-il poliment alors que son oeil n‘avait accroché absolument aucune pièce qu’il n’oserait porter. Mais vu qu’il lui avait promis une autre visite, peut-être pourrait-il se faire pardonner cette rencontre étrange en lui achetant quelque chose.
Enfin, ils avaient là d’autres problèmes à gérer pour le moment, à commencer par l’attitude absolument inexcusable de Perceval qui se permettait une exploration bien mal venue. Tout à coup, Theodore réalisa que ça y était peut-être, pour lui aussi. Peut-être que les curieux événements qui impactaient les sorciers en ce moment le frappaient à son tour. Non, impossible, il avait réussi à produire de la magie quelques minutes plus tôt. Mais si la connexion perdue avec son familier était le signe que… Non. Ne pas dramatiser. Surtout pas. Pourtant, Theodore se fendit d’un réel aveu, désemparé. Après tout, comment aurait-il pu penser à autre chose ? Mais il fallut bien, et réclamer un verre d’eau n’était peut-être pas la meilleure solution. Après tout, il dérangeait déjà assez Penelope comme ça. Penelope qui s’était d’ailleurs elle aussi enfuie dans l’arrière-boutique, le laissant si désespérement seul qu’il aurait bien choisi de fuir si la chose était permise. Par Pyroluxion, Perceval, s’il te plait… Aucune réponse, encore. Est-ce que tu m’entends au moins ? Est-ce que je te perds ? Yeux clos, le sorcier chercha du plus fort de son être à se connecter au caracal, jusqu’à ce que finalement… Je suis là, Teddy. Soulagé, Theodore poussa un long soupir. Veux-tu bien être raisonnable maintenant ? Comme dans l’attente d’un texto, Teddy eut la sensation d’être laissé en vu. Il fallait dire que la voix de Penelope, qui houspillait le lynx, n’aidait peut-être pas Percy à se concentrer. Ca ne pouvait être que ça, n’est-ce pas ?
Finalement, la jeune femme revint, avant de s’enfuir à nouveau pour lui chercher une bouteille d’eau. Décidemment, après le repas, il la dévalisait totalement. « C’est déjà très gentil, merci. » répondit-il alors qu’elle s’excusait presque de ne pas lui délivrer un service cinq étoiles. Avançant de quelques pas pour attraper la bouteille, Theodore fut sujet à un violent coup de chaud alors que la jeune femme se permettait une certaine familiarité. Voilà des années que personne ne l’avait appelé de cette manière. Et surtout, personne d’autre qu’Ayda. Gêné, le pyromancien se figea quelques secondes, les yeux ronds, avant d’attraper la bouteille et de la porter à ses lèvres d’un geste un peu tremblant. Le goulot rendait l’opération compliquée, et après une simple gorgée qui ne le désaltéra en rien, Theodore opta pour l’option dévalage, s’enfilant un demi-litre sans vergogne ni tellement de classe, s’épargnant quand même un bruitage désagréable une fois la chose terminée. Mais l’eau semblait lui avait éclairé un peu l’esprit, et lui vint une idée pour mettre fin à tout ça.
« Perceval ! » clama-t-il d’un ton suffisamment fort pour s’assurer que cela atteigne l’arrière-boutique. « Notre garde commence dans moins de deux heures. Je te promets que nous reviendrons voir ta nouvelle amie, alors dépêche-toi, nous avons assez perdu de temps comme ça. » L’attente suite à sa déclaration lui parut durer une demie-éternité alors qu’il fixait la jeune femme, peinant quand même à maintenir son regard. « Après tout, je vous dois tout un panier repas maintenant. » enchaîna-t-il pour justifier le fait qu’il ait proposé de revenir. Mais est-ce que cela sonnait comme une invitation ? Est-ce que c’était déplacé ? Oh, par tous les esprits, il commençait à perdre pied. Fort heureusement, Perceval pointa à nouveau sa truffe sur le comptoir, accompagné de Volusa. Ouf. Theodore se doutait bien que l’appel du devoir serait plus fort que… Qu’il ne savait trop quoi, à dire vrai. Je te rejoindrai au portail à l’heure, promis. Quoi ? La proposition était inadmissible. Mais avait-il le choix ? Oui, on avait toujours le choix. « Je ne bougerai pas d’ici sans toi, tu m’as compris ? » lui répondit-il à voix haute. Le caracal lui lança un regard de défi avant de détaler à l’arrière à nouveau. Cette journée pouvait-elle réellement être pire que ça ?
Tout en voulant invoquer un peu de normalité dans la situation, Theodore réalisait à chaque phrase qu’il prononçait qu’il ne faisait que rendre la chose plus bizarre à chaque fois. Proposer à quelqu’un de lui rembourser sa pitance volée plus tard, voilà qui n’était pas vraiment normal. Mais qu’est-ce qui l’était, aujourd’hui ? Qu’est-ce qui l’était même, en ce moment ? Le monde sorcier semblait sur le point de voler en éclat, et la seule matinée que Teddy s’était autorisée pour prendre un peu soin de lui apportait son lot de contrariété. La jeune femme eut beau dire qu’elle se débrouillerait seule pour manger un morceau, volé par son propre familier, le pyromancien n’en était pas moins affreusement gêné, acquiesçant bêtement à sa proposition à défaut de proposer une solution plus immédiate. Mais après tout, il n’avait rien d’autre en stock pour le moment, alors… Rien d’autre que des paroles qui lui semblèrent bien futiles, piochées au rayon des bavardages dont il n’était pas un grand habitué. La jeune femme sembla touchée par les compliments, rougissant un peu avant de lui faire un ersatz de publicité adorable. « J’y songerai. » répondit-il poliment alors que son oeil n‘avait accroché absolument aucune pièce qu’il n’oserait porter. Mais vu qu’il lui avait promis une autre visite, peut-être pourrait-il se faire pardonner cette rencontre étrange en lui achetant quelque chose.
Enfin, ils avaient là d’autres problèmes à gérer pour le moment, à commencer par l’attitude absolument inexcusable de Perceval qui se permettait une exploration bien mal venue. Tout à coup, Theodore réalisa que ça y était peut-être, pour lui aussi. Peut-être que les curieux événements qui impactaient les sorciers en ce moment le frappaient à son tour. Non, impossible, il avait réussi à produire de la magie quelques minutes plus tôt. Mais si la connexion perdue avec son familier était le signe que… Non. Ne pas dramatiser. Surtout pas. Pourtant, Theodore se fendit d’un réel aveu, désemparé. Après tout, comment aurait-il pu penser à autre chose ? Mais il fallut bien, et réclamer un verre d’eau n’était peut-être pas la meilleure solution. Après tout, il dérangeait déjà assez Penelope comme ça. Penelope qui s’était d’ailleurs elle aussi enfuie dans l’arrière-boutique, le laissant si désespérement seul qu’il aurait bien choisi de fuir si la chose était permise. Par Pyroluxion, Perceval, s’il te plait… Aucune réponse, encore. Est-ce que tu m’entends au moins ? Est-ce que je te perds ? Yeux clos, le sorcier chercha du plus fort de son être à se connecter au caracal, jusqu’à ce que finalement… Je suis là, Teddy. Soulagé, Theodore poussa un long soupir. Veux-tu bien être raisonnable maintenant ? Comme dans l’attente d’un texto, Teddy eut la sensation d’être laissé en vu. Il fallait dire que la voix de Penelope, qui houspillait le lynx, n’aidait peut-être pas Percy à se concentrer. Ca ne pouvait être que ça, n’est-ce pas ?
Finalement, la jeune femme revint, avant de s’enfuir à nouveau pour lui chercher une bouteille d’eau. Décidemment, après le repas, il la dévalisait totalement. « C’est déjà très gentil, merci. » répondit-il alors qu’elle s’excusait presque de ne pas lui délivrer un service cinq étoiles. Avançant de quelques pas pour attraper la bouteille, Theodore fut sujet à un violent coup de chaud alors que la jeune femme se permettait une certaine familiarité. Voilà des années que personne ne l’avait appelé de cette manière. Et surtout, personne d’autre qu’Ayda. Gêné, le pyromancien se figea quelques secondes, les yeux ronds, avant d’attraper la bouteille et de la porter à ses lèvres d’un geste un peu tremblant. Le goulot rendait l’opération compliquée, et après une simple gorgée qui ne le désaltéra en rien, Theodore opta pour l’option dévalage, s’enfilant un demi-litre sans vergogne ni tellement de classe, s’épargnant quand même un bruitage désagréable une fois la chose terminée. Mais l’eau semblait lui avait éclairé un peu l’esprit, et lui vint une idée pour mettre fin à tout ça.
« Perceval ! » clama-t-il d’un ton suffisamment fort pour s’assurer que cela atteigne l’arrière-boutique. « Notre garde commence dans moins de deux heures. Je te promets que nous reviendrons voir ta nouvelle amie, alors dépêche-toi, nous avons assez perdu de temps comme ça. » L’attente suite à sa déclaration lui parut durer une demie-éternité alors qu’il fixait la jeune femme, peinant quand même à maintenir son regard. « Après tout, je vous dois tout un panier repas maintenant. » enchaîna-t-il pour justifier le fait qu’il ait proposé de revenir. Mais est-ce que cela sonnait comme une invitation ? Est-ce que c’était déplacé ? Oh, par tous les esprits, il commençait à perdre pied. Fort heureusement, Perceval pointa à nouveau sa truffe sur le comptoir, accompagné de Volusa. Ouf. Theodore se doutait bien que l’appel du devoir serait plus fort que… Qu’il ne savait trop quoi, à dire vrai. Je te rejoindrai au portail à l’heure, promis. Quoi ? La proposition était inadmissible. Mais avait-il le choix ? Oui, on avait toujours le choix. « Je ne bougerai pas d’ici sans toi, tu m’as compris ? » lui répondit-il à voix haute. Le caracal lui lança un regard de défi avant de détaler à l’arrière à nouveau. Cette journée pouvait-elle réellement être pire que ça ?
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Bon bon bon...
Penelope n'avait pas réellement la fibre commerçante. Un jour, elle s'était prise le chou avec une vieille bourgeoise venue pour un manteau sur mesure. Sur le coup, la zoomancienne avait flairé le bon plan. Malheureusement, Madame était imbuvable, elle lui avait fait retoucher quinze (QUINZE) fois un manteau en fausse fourrure - elle voulait de la vraie fourrure, une vraie Cruella, mais Penelope avait invoqué son impossibilité à la satisfaire en raison de son Coven et avait bredouillé qu'elle ne prendrait pas le risque de se faire expulser pour la satisfaire - avant de lui dire qu'elle était "sotte" avec ses mains. C'en fut trop pour la jeune femme qui dans la force de l'âge, l'avait menacé avec son aiguille à tricoter de déguerpir de sa boutique avant qu'elle ne finisse dans son œil. Volusa avait proposé de s'occuper du canari familier de la bourgeoise, mais la rage de Penny n'allait pas jusque là. Quoiqu'il en soit, elle s'essaya à faire passer un peu de publicité à son invité impromptu. Il n'avait pas une tête à mettre des habits comme elle en produisait, mais après tout, les meilleures surprises sont les plus inattendues. Mais de toute façon, tout semblait aller de mal en pis. Son lynx ne voulait pas l'écouter, le familier de Theodore non plus. Ils étaient tous les deux dans une impasse et lui dans une flaque de transpiration qui ferait gondoler son sol (c'est une blague). Finalement, l'individu essaya de ramener son familier à la raison. Pour une fois, Penelope ne pouvait pas prendre aveuglément la défense de Volusa qu'elle n'avait jamais entendu ronronner comme cela. En fait, elle se désolidarisait totalement d'elle tellement elle lui faisait honte, ce qui était stupide, puisqu'elle était juste une partie de son âme. Comme quoi, on peut ne pas s'assumer entièrement, songea Penelope.
La couturière se dandina un peu, gênée qu'il soit si pressé et que son caracal ne soit pas disposé à le suivre. Il évoqua de nouveau le panier repas qui lui avait été arraché de la bouche et elle gloussa un peu stupidement, touchée qu'il s'arrête en fait sur un détail comme celui-ci : « C'est juste un deal à 4 pounds de chez Tesco vous savez ». Elle se sentit un peu humiliée de manger si mal, mais écoutez, ainsi soit-il, il faut s'assumer. Et puis en plus, elle n'était pas coutumière de l'humiliation, elle qui assumait tout de toute façon. « Vous êtes sentinelle ? ». Sa curiosité avait débordé pour cacher sa gêne. Ses joues prirent une teinte rosée, de la même couleur que ses lèvres dont le rouge à lèvres était parti dans la matinée. « Enfin, ça ne me regarde pas en réalité... Mais vous savez ce que moi je fais comme occupation alors je suppose que c'est de bonne guerre ? ». Bah tiens, drôle d'arrangement avec la réalité. Finalement, peut-être que la solution pour que les deux familiers arrêtent de se courtiser dans l'arrière boutique, ce serait qu'elle sorte avec Theodore. Elle y songea mais Penelope ne savait pas comment proposer de le raccompagner sans que cela ne paraisse bizarre. « Toute la situation est bizarre de toute façon ». La conscience de Volusa toucha la sienne et Penny fut surprise de l'entendre à nouveau. « Ecoutez, je peux peut-être vous raccompagner ? Avec un peu de chance ils vont nous suivre et puis en plus, je dois repasser à Tesco pour mon sandwich » - elle essaya de se donner de la contenance en le regardant dans les yeux - « de toute façon, je n'ai pas de client actuellement ». Le caracal ne semblait pas déterminé à suivre son maître sans Volusa. Mais peut-être que s'ils sortaient tous les deux, eux-mêmes les suivraient ? « Belle idée ». Humpf.
(632)Penelope n'avait pas réellement la fibre commerçante. Un jour, elle s'était prise le chou avec une vieille bourgeoise venue pour un manteau sur mesure. Sur le coup, la zoomancienne avait flairé le bon plan. Malheureusement, Madame était imbuvable, elle lui avait fait retoucher quinze (QUINZE) fois un manteau en fausse fourrure - elle voulait de la vraie fourrure, une vraie Cruella, mais Penelope avait invoqué son impossibilité à la satisfaire en raison de son Coven et avait bredouillé qu'elle ne prendrait pas le risque de se faire expulser pour la satisfaire - avant de lui dire qu'elle était "sotte" avec ses mains. C'en fut trop pour la jeune femme qui dans la force de l'âge, l'avait menacé avec son aiguille à tricoter de déguerpir de sa boutique avant qu'elle ne finisse dans son œil. Volusa avait proposé de s'occuper du canari familier de la bourgeoise, mais la rage de Penny n'allait pas jusque là. Quoiqu'il en soit, elle s'essaya à faire passer un peu de publicité à son invité impromptu. Il n'avait pas une tête à mettre des habits comme elle en produisait, mais après tout, les meilleures surprises sont les plus inattendues. Mais de toute façon, tout semblait aller de mal en pis. Son lynx ne voulait pas l'écouter, le familier de Theodore non plus. Ils étaient tous les deux dans une impasse et lui dans une flaque de transpiration qui ferait gondoler son sol (c'est une blague). Finalement, l'individu essaya de ramener son familier à la raison. Pour une fois, Penelope ne pouvait pas prendre aveuglément la défense de Volusa qu'elle n'avait jamais entendu ronronner comme cela. En fait, elle se désolidarisait totalement d'elle tellement elle lui faisait honte, ce qui était stupide, puisqu'elle était juste une partie de son âme. Comme quoi, on peut ne pas s'assumer entièrement, songea Penelope.
La couturière se dandina un peu, gênée qu'il soit si pressé et que son caracal ne soit pas disposé à le suivre. Il évoqua de nouveau le panier repas qui lui avait été arraché de la bouche et elle gloussa un peu stupidement, touchée qu'il s'arrête en fait sur un détail comme celui-ci : « C'est juste un deal à 4 pounds de chez Tesco vous savez ». Elle se sentit un peu humiliée de manger si mal, mais écoutez, ainsi soit-il, il faut s'assumer. Et puis en plus, elle n'était pas coutumière de l'humiliation, elle qui assumait tout de toute façon. « Vous êtes sentinelle ? ». Sa curiosité avait débordé pour cacher sa gêne. Ses joues prirent une teinte rosée, de la même couleur que ses lèvres dont le rouge à lèvres était parti dans la matinée. « Enfin, ça ne me regarde pas en réalité... Mais vous savez ce que moi je fais comme occupation alors je suppose que c'est de bonne guerre ? ». Bah tiens, drôle d'arrangement avec la réalité. Finalement, peut-être que la solution pour que les deux familiers arrêtent de se courtiser dans l'arrière boutique, ce serait qu'elle sorte avec Theodore. Elle y songea mais Penelope ne savait pas comment proposer de le raccompagner sans que cela ne paraisse bizarre. « Toute la situation est bizarre de toute façon ». La conscience de Volusa toucha la sienne et Penny fut surprise de l'entendre à nouveau. « Ecoutez, je peux peut-être vous raccompagner ? Avec un peu de chance ils vont nous suivre et puis en plus, je dois repasser à Tesco pour mon sandwich » - elle essaya de se donner de la contenance en le regardant dans les yeux - « de toute façon, je n'ai pas de client actuellement ». Le caracal ne semblait pas déterminé à suivre son maître sans Volusa. Mais peut-être que s'ils sortaient tous les deux, eux-mêmes les suivraient ? « Belle idée ». Humpf.
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Face claim : Jonathan Bailey
Pronoms RP : Il
Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
Compte en banque : 346
Arrivé.e le : 27/09/2024
Messages : 24
tw : /
Theodore n’avait jamais été la personne la plus imaginative qui soit. Certes, quand il s’agissait de façonner du verre, il avait longtemps été doué. Mais à dire vrai, il était souvent plus question de reproduire la réalité, une touche d’originalité en plus éventuellement, que de réellement créer quelque chose sorti tout droit de sa tête. Pas comme Ayda qui parfois s’amusait à dessiner d’étranges petites créatures sur des post-its qu’elles disséminait dans l’appartement, et qu’il lui arrivait de façonner pour lui faire plaisir. Aussi arrivait-il sacrément à cours d’idées pour amener son caracal à lui obéir. Si même l’appel du devoir ne fonctionnait, vraiment, il ne savait sur quelle corde tirer - sûrement parce qu’il n‘avait jamais eu à le faire. Il faudrait qu’ils aient une conversation, et une sérieuse s’il vous plait. En attendant, c’était bien avec la jeune sorcière que Teddy se voyait forcé de bavarder, quoi que rien de ce qui se passait là n’était léger à son sens. Elle avait beau dire, tout de même, elle se retrouvait sans repas et ça ne se faisait pas.
Mais avant qu’il n’ait le temps de décocher une nouvelle stupidité sur l’utilité de se nourrir, la couturière l’orienta sur un tout autre sujet, qui le concernait lui cette fois. Sa déduction était bonne, et Theodore n’en prit pas offense, même si elle-même semblait gênée de lui demander ça. « Oh, ce n’est rien. Je suis sentinelle incandescente, tout à fait. » Les mots, toujours, avaient cette saveur étrange quand il les prononçait. Comme s’il usurpait un titre auquel il n’avait pas droit. Plus encore désormais que la souveraine ignée était bloquée en monde humain, loin de sa protection qui de toute façon était désespérément faillible. Y penser lui fit un pincement au coeur, mais Theodore n’en montra rien, affichant un sourire aimable qui contrastait avec l’attitude digne et peut-être fière qu’on était censé avoir quand on représentait son coven, mais que voulez-vous. « Ca n’a rien d’un secret. » glissa-t-il dans un sourire qui se voulait cette fois complice alors qu’il la sentait encore un peu gênée. Mais prononçer le mot lui glaça un peu plus le sang, lui qui en portait un si lourd ces derniers jours. Ils n’étaient que peu à savoir pour Filomena, et la situation le rongeait au point qu’il en perdait parfois le sommeil. Et si ses seuls instants de répit se voyaient contrariés comme ce midi, voilà qui n’allait rien arranger…
Mais Penelope le sortit de ses pensées en trouvant une solution, elle, à ce problème inextricable qui avait un bref instant quitté son esprit. Le raccompagner, oui, riche idée ! Tout à coup, Theodore se sentit gêné à son tour d’être planté là comme un piquet, à faire peut-être fuir le client en s’accaparant la pauvre vendeuse. Qu’elle le mette dehors, c’était tout naturel. « Bien sûr, oui ! » répondit-il quasi au garde à vous en se tournant vers la porte, mimant un geste galant pour la laisser passer devant lui. Son regard trouva le sien, et il en fut légèrement troublé. Assez pour le fuir quelques secondes plus tard en direction de l’arrière-boutique, d’où les pointes des oreilles de Perceval émergèrent de dessus le comptoir alors que les familiers se mettaient à les suivre. « Ca marche… » chuchota-t-il à l’attention de la sorcière comme pour ne pas faire fuir leurs rebelles créatures. « Vous êtes un génie. » lui glissa-t-il même alors qu’il se faufilait par la porte entrouverte que la jeune femme ferma derrière eux une fois que Perceval et Volusa l’avaient passée eux aussi.
Bon, restait à s’assurer que la suite se passerait correctement. Si nous marchons avec elles jusqu’à Tesco, tu me suivras après ? Léger silence. D’accord Teddy. Ouf. OUF ! « Après une ultime négociation, je crois que vous devrez nous supporter encore jusque votre Tesco. Enfin, si ça vous convient ? » Theodore ignorait le chemin jusqu’à ce magasin qu’il ne fréquentait jamais, mais imaginait bien que la jeune femme ne faisait pas un détour de 12 km pour se nourrir. La rue n’était pas si peuplée pour un dimanche pourtant ensoleillé, et Theodore eut cette drôle de sensation, inexplicable, alors qu’il réalisait qu’il marchait aux côtés d’une charmante jeune femme, seul - ce qui ne lui était pas arrivé depuis près de 20 ans. Ou alors si, sûrement, mais jamais en ressentant cette forme de trouble qui le fit poser la première question qui lui vint en tête. « Vous êtes ouverte un dimanche ? » Oui, merci Theodore pour la porte ouverte enfoncée. « Quand est-ce que vous vous reposez ? » Lui aurait bien dormi 6 mois d’affilée, mais hélas, la biologie et ses obligations l’en empêchaient. Esquivant une vieille dame qui ne démordait pas de sa trajectoire initiale, Theodore frôla de sa bras nu la veste de la jeune sorcière. Le contact lui cala un coup de chaud, comme s’il avait touché sa peau alors que pourtant... C’est agréable, non ? La voix de Perceval le surprit, surtout considérant la teneur de sa remarque. Quoi ? Oui, certes, mais… Quoi ?
Theodore n’avait jamais été la personne la plus imaginative qui soit. Certes, quand il s’agissait de façonner du verre, il avait longtemps été doué. Mais à dire vrai, il était souvent plus question de reproduire la réalité, une touche d’originalité en plus éventuellement, que de réellement créer quelque chose sorti tout droit de sa tête. Pas comme Ayda qui parfois s’amusait à dessiner d’étranges petites créatures sur des post-its qu’elles disséminait dans l’appartement, et qu’il lui arrivait de façonner pour lui faire plaisir. Aussi arrivait-il sacrément à cours d’idées pour amener son caracal à lui obéir. Si même l’appel du devoir ne fonctionnait, vraiment, il ne savait sur quelle corde tirer - sûrement parce qu’il n‘avait jamais eu à le faire. Il faudrait qu’ils aient une conversation, et une sérieuse s’il vous plait. En attendant, c’était bien avec la jeune sorcière que Teddy se voyait forcé de bavarder, quoi que rien de ce qui se passait là n’était léger à son sens. Elle avait beau dire, tout de même, elle se retrouvait sans repas et ça ne se faisait pas.
Mais avant qu’il n’ait le temps de décocher une nouvelle stupidité sur l’utilité de se nourrir, la couturière l’orienta sur un tout autre sujet, qui le concernait lui cette fois. Sa déduction était bonne, et Theodore n’en prit pas offense, même si elle-même semblait gênée de lui demander ça. « Oh, ce n’est rien. Je suis sentinelle incandescente, tout à fait. » Les mots, toujours, avaient cette saveur étrange quand il les prononçait. Comme s’il usurpait un titre auquel il n’avait pas droit. Plus encore désormais que la souveraine ignée était bloquée en monde humain, loin de sa protection qui de toute façon était désespérément faillible. Y penser lui fit un pincement au coeur, mais Theodore n’en montra rien, affichant un sourire aimable qui contrastait avec l’attitude digne et peut-être fière qu’on était censé avoir quand on représentait son coven, mais que voulez-vous. « Ca n’a rien d’un secret. » glissa-t-il dans un sourire qui se voulait cette fois complice alors qu’il la sentait encore un peu gênée. Mais prononçer le mot lui glaça un peu plus le sang, lui qui en portait un si lourd ces derniers jours. Ils n’étaient que peu à savoir pour Filomena, et la situation le rongeait au point qu’il en perdait parfois le sommeil. Et si ses seuls instants de répit se voyaient contrariés comme ce midi, voilà qui n’allait rien arranger…
Mais Penelope le sortit de ses pensées en trouvant une solution, elle, à ce problème inextricable qui avait un bref instant quitté son esprit. Le raccompagner, oui, riche idée ! Tout à coup, Theodore se sentit gêné à son tour d’être planté là comme un piquet, à faire peut-être fuir le client en s’accaparant la pauvre vendeuse. Qu’elle le mette dehors, c’était tout naturel. « Bien sûr, oui ! » répondit-il quasi au garde à vous en se tournant vers la porte, mimant un geste galant pour la laisser passer devant lui. Son regard trouva le sien, et il en fut légèrement troublé. Assez pour le fuir quelques secondes plus tard en direction de l’arrière-boutique, d’où les pointes des oreilles de Perceval émergèrent de dessus le comptoir alors que les familiers se mettaient à les suivre. « Ca marche… » chuchota-t-il à l’attention de la sorcière comme pour ne pas faire fuir leurs rebelles créatures. « Vous êtes un génie. » lui glissa-t-il même alors qu’il se faufilait par la porte entrouverte que la jeune femme ferma derrière eux une fois que Perceval et Volusa l’avaient passée eux aussi.
Bon, restait à s’assurer que la suite se passerait correctement. Si nous marchons avec elles jusqu’à Tesco, tu me suivras après ? Léger silence. D’accord Teddy. Ouf. OUF ! « Après une ultime négociation, je crois que vous devrez nous supporter encore jusque votre Tesco. Enfin, si ça vous convient ? » Theodore ignorait le chemin jusqu’à ce magasin qu’il ne fréquentait jamais, mais imaginait bien que la jeune femme ne faisait pas un détour de 12 km pour se nourrir. La rue n’était pas si peuplée pour un dimanche pourtant ensoleillé, et Theodore eut cette drôle de sensation, inexplicable, alors qu’il réalisait qu’il marchait aux côtés d’une charmante jeune femme, seul - ce qui ne lui était pas arrivé depuis près de 20 ans. Ou alors si, sûrement, mais jamais en ressentant cette forme de trouble qui le fit poser la première question qui lui vint en tête. « Vous êtes ouverte un dimanche ? » Oui, merci Theodore pour la porte ouverte enfoncée. « Quand est-ce que vous vous reposez ? » Lui aurait bien dormi 6 mois d’affilée, mais hélas, la biologie et ses obligations l’en empêchaient. Esquivant une vieille dame qui ne démordait pas de sa trajectoire initiale, Theodore frôla de sa bras nu la veste de la jeune sorcière. Le contact lui cala un coup de chaud, comme s’il avait touché sa peau alors que pourtant... C’est agréable, non ? La voix de Perceval le surprit, surtout considérant la teneur de sa remarque. Quoi ? Oui, certes, mais… Quoi ?
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Y'en avaient qui avaient des boulots classes quand même. Enfin, Penny supposait que ce ne devait pas être si compliqué d'y parvenir quand on était un tant soit peu impliqué dans la vie de son coven. Ce qui n'était pas du tout le cas, finalement. Elle s'en tenait éloignée parce qu'elle n'était pas hippie, que la dinde c'est vachement bon, même s'il ne lui viendrait pas à l'esprit de faire elle-même du mal à un autre être vivant. Si Volusa était une vraie pimbêche - une chance qu'elle soit concentrée sur son bellâtre caracal pour ne pas la reprendre - Penny était douce avec le vivant. Une folle drama queen sur les bords, mais elle caressait toujours les chats qu'elle croisait dans la rue, donnait à manger aux oiseaux au parc et s'extasiait devant un jardin bien entretenu. Elle rêvait d'une maison pour cela d'ailleurs, avoir une serre et faire pousser des citrouilles en hiver, comme une fermière, mais pas très éloignée de la ville, parce qu'elle demeurait une citadine. Mais si elle pouvait avoir la place ne serait-ce que de faire pousser quelques petites choses, cela suffirait à son bonheur. En attendant de poursuivre à cultiver ce doux rêve, Penny devait travailler d'arrache pied, se contenter des sandwichs triangle pas chers et essayer de se faire de la pub avec le premier venu qui passait par là un peu malgré lui. La zoomancienne voulu lui proposer une carte de visite à faire tourner autour de lui, mais elle n'avait clairement pas suffisamment de culot pour cela. Elle ne savait pas réellement en quoi cela consistait d'être une sentinelle parce que rien que le nom lui faisait comprendre que ce n'était pas quelque chose pour elle. Sans doute que Theodore devait surveiller des choses ou quelqu'un. Elle n'osa pas en demander davantage.
Finalement, c'est son idée de génie - c'est lui qui l'a dit - qui le fit bouger un peu et surtout, qui permit aux deux familiers de revenir vers eux. Penny jeta un regard outré à Volusa qui se collait familièrement au caracal. Sa petite queue frétillait beaucoup trop pour que ce soit innocent et elle comptait bien avoir une sérieuse conversation avec elle en rentrant de Tesco. « Laisse moi tranquille ». Saleté ! « Il parait » répondit Penny à Theodore qui la complimentait sur le fait d'être un génie, « je suis également brillante, enfin, au moins haute en couleurs ». Ce n'était pas peu dire. La règle des trois couleurs ? Beuh ! Pour les faibles. Tout résidait dans l'association délicat de la couleur et de la texture et ça, cher lecteur, chère lectrice, c'est un art que Penelope maîtrise. Il l'informa qu'ils les suivraient jusqu'au Tesco et la sorcière opina derechef : « Marché conclu pour cette ultime négociation » - elle tendit d'un même mouvement sa main vers l'individu et jeta un coup d'oeil au caracal l'air de dire "t'as intérêt à écouter ton maître". Ils marchaient tranquillement tous les deux et ceux qui les croisaient devaient croire qu'ils étaient amis. Ils n'étaient pourtant rien de tout cela, seulement deux individus que des familiers ont rapproché pour l'histoire. « Il faut bien payer les facture » dit-elle en souriant, « les gens ont souvent davantage de temps le week-end qu'en semaine. Je ferme le lundi » répondit-elle avant de détourner les yeux, « je crains que vous ne puissiez passer demain après votre footing, vous risqueriez de trouver porte close ». Ce serait dommage qu'il essaie de venir sans savoir. « On pourrait venir quand même... ». Ulcérée de ce comportement de lynx adolescent, Penelope dit à voix haute : « Mais enfin, étant donné l'engouement de Volusa pour votre familier... Elle serait bien capable de négocier pour que je sois ouverte tous les jours de la semaine. Des fois que vous repassiez ». Le lynx eut un espèce de grognement qu'elle ne se permettait jamais avec elle, mais Penny décida de passer outre. Le tesco était à dix mètres et elle commença à ralentir : « Bon... Il va falloir nous séparer, je le crains » - elle se dandina un peu « Ce fut un plaisir, Theodore ».
Finalement, c'est son idée de génie - c'est lui qui l'a dit - qui le fit bouger un peu et surtout, qui permit aux deux familiers de revenir vers eux. Penny jeta un regard outré à Volusa qui se collait familièrement au caracal. Sa petite queue frétillait beaucoup trop pour que ce soit innocent et elle comptait bien avoir une sérieuse conversation avec elle en rentrant de Tesco. « Laisse moi tranquille ». Saleté ! « Il parait » répondit Penny à Theodore qui la complimentait sur le fait d'être un génie, « je suis également brillante, enfin, au moins haute en couleurs ». Ce n'était pas peu dire. La règle des trois couleurs ? Beuh ! Pour les faibles. Tout résidait dans l'association délicat de la couleur et de la texture et ça, cher lecteur, chère lectrice, c'est un art que Penelope maîtrise. Il l'informa qu'ils les suivraient jusqu'au Tesco et la sorcière opina derechef : « Marché conclu pour cette ultime négociation » - elle tendit d'un même mouvement sa main vers l'individu et jeta un coup d'oeil au caracal l'air de dire "t'as intérêt à écouter ton maître". Ils marchaient tranquillement tous les deux et ceux qui les croisaient devaient croire qu'ils étaient amis. Ils n'étaient pourtant rien de tout cela, seulement deux individus que des familiers ont rapproché pour l'histoire. « Il faut bien payer les facture » dit-elle en souriant, « les gens ont souvent davantage de temps le week-end qu'en semaine. Je ferme le lundi » répondit-elle avant de détourner les yeux, « je crains que vous ne puissiez passer demain après votre footing, vous risqueriez de trouver porte close ». Ce serait dommage qu'il essaie de venir sans savoir. « On pourrait venir quand même... ». Ulcérée de ce comportement de lynx adolescent, Penelope dit à voix haute : « Mais enfin, étant donné l'engouement de Volusa pour votre familier... Elle serait bien capable de négocier pour que je sois ouverte tous les jours de la semaine. Des fois que vous repassiez ». Le lynx eut un espèce de grognement qu'elle ne se permettait jamais avec elle, mais Penny décida de passer outre. Le tesco était à dix mètres et elle commença à ralentir : « Bon... Il va falloir nous séparer, je le crains » - elle se dandina un peu « Ce fut un plaisir, Theodore ».
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Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
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tw : /
S'il y avait une chose avec laquelle Theodore n’avait jamais eu aucune difficulté, c’était bien les compliments - du moins, les délivrer. Ancien mentor de bien des apprentis, le souffleur de verre qu’il fut n’avait jamais été avare d’encouragements, et appréciait simplement le travail joliment fait. Les idées créatives et brillantes savaient aussi l’émerveiller, lui qui se trouvait parfois tellement ordinaire et simple. Alors Penny méritait bien le terme génie, sur lequel elle rebondit avec une once de fierté et de dérision qui le fit sourire. C’était qu’il souriait bien peu en ce moment. Mais elle avait raison sur un point : elle était haute en couleurs, oui. « Pour la patronne de Pics&Guilles, ça fait sens après tout. » répondit-it, amusé, sans même réaliser qu’il était presque en train de faire ce que le commun des mortels appelait flirter. L’idée ne lui traversa même pas l’esprit tellement la simple idée d’adresser la parole à une autre femme d’une manière non platonique lui était impensable. Enfin, jusqu’à ce qu’ils ne fassent ces quelques mètres après lui avoir serré la main, de façon ultra platonique, ça oui juré.
La gêne ne vint donc qu’après, gêne qu’il tenta de camoufler avec sa question idiote, mais la jeune femme ne sembla pas s’en offenser. Sa logique était implacable, et sûrement que Theodore aurait approuvé si la phrase de son familier ne tournait pas autant dans sa tête. Agréable, agréable… Rétroactivement, l’anglais se rappela la sensation de sa peau sur la sienne quand ils avaient scellé leur drôle de négociation, se fit la remarque qu’elles étaient douces. Mais d’où lui venaient donc ces drôles d’idées ? Maudit Perceval. Tu souris, Teddy. Comme pour le contredire, Theodore revint à une expression plus neutre, toussotant pour masquer l’embarras qui commençait à l’envahir. Surtout que Penelope venait de lui faire une… invitation ? Qu’est-ce que ça voulait dire que ça exactement ? Est-ce qu’elle allait vraiment ouvrir le lendemain pour que leurs familiers se fassent à nouveau la cour ? « Oh ne vous donnez pas cette peine ! Je passe en garde de nuit dès demain. » répondit-il affreusement premier degré, comme s’il craignait réellement qu’elle ne mette à mal son jour de congés dans l’attente d’un moment qui ne viendrait pas.
Fort heureusement, le supplice touchait à sa fin, et l’enseigne du Tesco se laissa dessiner avant que Penelope ne lui fasse remarquer. Il s’agissait maintenant de dire au revoir, et sans avoir l’air bizarre Theodore, merci. « Un plaisir pour ces deux-là surtout je crois… » répliqua-t-il en jetant un oeil à leurs familiers encore en pleine débauche d’affection en public. « Allez Perceval. » Le caracal poussa un feulement avant de rejoindre son sorcier à contre-coeur. « A bientôt. » Le fauve s’était adressé à voix haute au lynx, sûrement aussi à Penelope au passage. Bientôt, hm. « Belle après-midi à vous,et encore désolé pour tout ce chaos. » S’éloignant à reculons, Theodore faillit bousculer une autre aînée - décidément - avant de revenir à la zoomancienne. « Et à très vite.» acheva-t-il sans réfléchir. Enfin, jusqu’à se retrouver quelques mètres plus loin dans la rue. Comment ça à très vite ?
A ses côtés, Perceval trottinait tranquille, d’un pas si léger qu’il semblait flotter sur un nuage. Arrête de cogiter, Teddy. C’était merveilleux, non ? Merveilleux ? Merveilleusement stressant oui, perturbant. Du grand n’importe quoi. Au moins, tu n’as pas pensé à Filomena. Filomena, oui ! Accélérant le pas, Theodore prit la direction de son appartement, zappant le marché au passage. Tout juste s’il aurait le temps de snacker un sandwich avant d’aller relayer Judd. Alors qu’il grimpait au petit trot, la voix de Penelope lui revint sans qu’il ne s’en rende compte. Ce fut un plaisir, Theodore. Alors qu’il poussait la porte de son appartement, le caracal poussa un doux soupir. Tu souris encore.
S'il y avait une chose avec laquelle Theodore n’avait jamais eu aucune difficulté, c’était bien les compliments - du moins, les délivrer. Ancien mentor de bien des apprentis, le souffleur de verre qu’il fut n’avait jamais été avare d’encouragements, et appréciait simplement le travail joliment fait. Les idées créatives et brillantes savaient aussi l’émerveiller, lui qui se trouvait parfois tellement ordinaire et simple. Alors Penny méritait bien le terme génie, sur lequel elle rebondit avec une once de fierté et de dérision qui le fit sourire. C’était qu’il souriait bien peu en ce moment. Mais elle avait raison sur un point : elle était haute en couleurs, oui. « Pour la patronne de Pics&Guilles, ça fait sens après tout. » répondit-it, amusé, sans même réaliser qu’il était presque en train de faire ce que le commun des mortels appelait flirter. L’idée ne lui traversa même pas l’esprit tellement la simple idée d’adresser la parole à une autre femme d’une manière non platonique lui était impensable. Enfin, jusqu’à ce qu’ils ne fassent ces quelques mètres après lui avoir serré la main, de façon ultra platonique, ça oui juré.
La gêne ne vint donc qu’après, gêne qu’il tenta de camoufler avec sa question idiote, mais la jeune femme ne sembla pas s’en offenser. Sa logique était implacable, et sûrement que Theodore aurait approuvé si la phrase de son familier ne tournait pas autant dans sa tête. Agréable, agréable… Rétroactivement, l’anglais se rappela la sensation de sa peau sur la sienne quand ils avaient scellé leur drôle de négociation, se fit la remarque qu’elles étaient douces. Mais d’où lui venaient donc ces drôles d’idées ? Maudit Perceval. Tu souris, Teddy. Comme pour le contredire, Theodore revint à une expression plus neutre, toussotant pour masquer l’embarras qui commençait à l’envahir. Surtout que Penelope venait de lui faire une… invitation ? Qu’est-ce que ça voulait dire que ça exactement ? Est-ce qu’elle allait vraiment ouvrir le lendemain pour que leurs familiers se fassent à nouveau la cour ? « Oh ne vous donnez pas cette peine ! Je passe en garde de nuit dès demain. » répondit-il affreusement premier degré, comme s’il craignait réellement qu’elle ne mette à mal son jour de congés dans l’attente d’un moment qui ne viendrait pas.
Fort heureusement, le supplice touchait à sa fin, et l’enseigne du Tesco se laissa dessiner avant que Penelope ne lui fasse remarquer. Il s’agissait maintenant de dire au revoir, et sans avoir l’air bizarre Theodore, merci. « Un plaisir pour ces deux-là surtout je crois… » répliqua-t-il en jetant un oeil à leurs familiers encore en pleine débauche d’affection en public. « Allez Perceval. » Le caracal poussa un feulement avant de rejoindre son sorcier à contre-coeur. « A bientôt. » Le fauve s’était adressé à voix haute au lynx, sûrement aussi à Penelope au passage. Bientôt, hm. « Belle après-midi à vous,et encore désolé pour tout ce chaos. » S’éloignant à reculons, Theodore faillit bousculer une autre aînée - décidément - avant de revenir à la zoomancienne. « Et à très vite.» acheva-t-il sans réfléchir. Enfin, jusqu’à se retrouver quelques mètres plus loin dans la rue. Comment ça à très vite ?
A ses côtés, Perceval trottinait tranquille, d’un pas si léger qu’il semblait flotter sur un nuage. Arrête de cogiter, Teddy. C’était merveilleux, non ? Merveilleux ? Merveilleusement stressant oui, perturbant. Du grand n’importe quoi. Au moins, tu n’as pas pensé à Filomena. Filomena, oui ! Accélérant le pas, Theodore prit la direction de son appartement, zappant le marché au passage. Tout juste s’il aurait le temps de snacker un sandwich avant d’aller relayer Judd. Alors qu’il grimpait au petit trot, la voix de Penelope lui revint sans qu’il ne s’en rende compte. Ce fut un plaisir, Theodore. Alors qu’il poussait la porte de son appartement, le caracal poussa un doux soupir. Tu souris encore.
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