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There's no place like home [ FT Abigail ]

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Caleb Reid
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Caleb Reid

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Trombinoscope : There's no place like home [ FT Abigail ] 19d7f1648d4d62518140fe4111f7fdc4f0c90fe2
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Tuer le temps : Protecteur des voies sylvestres
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Arrivé.e le : 25/09/2024
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There's no place like home
 26.09.24
In family life, love is the oil that eases friction, the cement that binds closer together, and the music that brings harmony. Friedrich Nietzsche



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Alors que mon bolide s’engouffrait dans les ruelles de la vieille ville, mon regard accrochait la devanture de quelques magasins, en reconnaissant quelques-uns et en découvrant d’autres. Le quartier n’avait pas changé depuis mon départ, et pourtant j’avais l’impression d’y être un étranger, découvrant la ville pour la première fois. Une main accrochée au volant, l’autre reposant contre la fenêtre de ma portière, je laissais relâcher un soupir alors que mon esprit reconnectait les points, me rappelant de ce chemin que je n’avais pas emprunté depuis une décennie.
Je savais pourquoi je revenais ici. Je savais ce qui m’avait poussé à quitter l’amazonie, quelques jours plus tôt, alors pourquoi est-ce que j’avais cette boule au ventre ? Non, l’appel du devoir n’était pas suffisant, car mon esprit ne cessait de me rappeler pourquoi j’avais quitté cette ville, quelques années plus tôt. Il était inévitable que le passé finirait toujours par me rattraper, mais j’avais espéré que ce passé reviendrait selon mes propres conditions, pas avant que je ne me sente prêt en tout cas.

Mais bon, on ne choisissait que rarement les cartes qui nous étaient distribuées, sinon j’aurais changé ma main depuis bien longtemps.

Ma famille avait besoin de moi. Voilà ce que je ne cessais de me répéter depuis que j’avais pris l’avion, pour revenir dans la contrée qui m’avait vu naître. Je m’étais promis de ne plus jamais y revenir, mais la vie en avait malheureusement décidé autrement. Ma mère aurait pu se débrouiller seule - pour une fois - mais Jamie et Abi ? Ils seraient tous les deux là, assurément. C’était surtout pour eux que je restais car, au final, la disparition du grand chef tyrannique devrait être une libération pour ma mère.

Au bout de quelques minutes je m’engouffrai dans d’autres rues, un alignement de maisons et, au bout, je reconnaissais celle où j’allais m'arrêter. Prenant le collier à mon cou dans ma main libre, par réflexe, je le serrai un peu plus alors que je coupais le moteur, observant la façade de cette maison qui me semblait avoir mal vieilli. Soupirant, je restais là un instant à regarder cette grande porte en bois sombre, avec une boule au ventre toujours bien présente. « T’es sûre qu’on ne peut pas dire que je n’ai pas reçu le message ? Retour en Amérique du Sud, ni vu ni connu ? » Je tournais alors mes prunelles émeraude vers ma partenaire de toujours, allongée sur le siège à côté du mien. Sans mot dire, elle tourna son museau allongé vers moi et, déjà, Témis m’observa de son regard perçant habituel. Elle resta là à m’observer, sans mot dire, avant que je ne m’autorise un soupir, comprenant ce qu’elle n’avait même pas besoin de dire.  « J’sais bien, faire machine arrière n’est plus une option…» Et en même temps, est-ce que je le souhaitais vraiment ?

J’avais passé une décennie à errer, à n’en faire qu’à ma tête, à tracer ma propre route dans le but de me trouver. Mission accomplie ? Sans doute, oui, mais quelle était la prochaine étape ? Mon errance ne pouvait pas durer indéfiniment. Si je craignais de découvrir ce que cette ville pourrait faire ressortir chez moi, ma priorité était de retrouver ma sœur et mon cousin. Ce fut avec cette idée en tête que, vêtu d’un simple t-shirt noir et d’une veste légère aux teintes marrons, je m’avançais vers l’entrée, Témis à quelques pas derrière moi, comme toujours.

Prenant une profonde respiration, je frappais trois fois contre la porte, en laissant connaître ma présence avec toute la subtilité dont j’étais capable. « Y’a quelqu’un ? Votre Reid préféré est là ! » J’espérais simplement ne pas être en train de cogner dans le vide. Oh j’aurai pu essayer d’entrer mais…cette maison n’était plus vraiment chez moi, plus depuis longtemps


Abigail Reid
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There's no place like home
26.09.24



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Allongée sur le lit qui m’a envoyée dans les bras de Morphée pendant tant d’années, je fixe le plafond étoilé peint par mes soins du haut de mes quatorze ans et me valant les hurlements d’une mère qui tenait à la perfection de son foyer tiré d’un magazine de pré ménopausée entretenue. Les couleurs se sont un peu ternies avec le temps mais l’on reconnait parfaitement les constellations. Rien n’a changé dans cette pièce comme figée par le temps ou préservée tel un mausolée. Cela appuie mes soupçons depuis que ma mère m’a accueilli comme si je ne m’étais pas absentée plus d’une heure. Aylin Reid semble dans un déni total quant au départ de ses enfants des terres écossaises ou bien n’est encore là que son don pour ne rien laisser paraître. Si on ignore les problèmes, s’en vont-ils réellement ? Cela ne s’est jamais avéré convaincant quand je m’y suis essayée.

Loin de la chaleur texane à laquelle j’avais fini par m’acclimater, la fraicheur d’automne d’Edimbourg, cumulée à la fatigue d’un jet lag pas encore digéré, me fait frissonner jusque sous mon énorme pull en laine. Nyx grimpe aussitôt sur le lit et vient se lover contre moi. D’une main paresseuse je lui caresse le poitrail, les yeux encore perdus sur les murs décorés par une autre moi. Non pas que mes goûts aient énormément évolués avec le temps mais ma vie oui. Du moins, c’est ce que j’aime à croire malgré ce retour au domicile parental.

« J’ai quand même l’affreuse impression d’un retour à la case départ, Nyxie… Comme si cette dernière décennie n’avait servi à rien. »

Ce qui donnerait une sacrée touche d’amertume supplémentaire à ce que j’ai pu vivre outre atlantique. Elle souffle du nez, rejetant cette idée. « Non, c’est simplement une nouvelle étape qui va nous permettre d’avancer plus encore. » Un sourire en coin étire mes lèvres à sa réponse. Nyx la philosophe ! Oui ! Loin est l’époque où je voyais ces murs comme une prison. Je suis libre de ma vie, de mes choix, plus personne ne m’imposera de voie. Le seul qui aurait encore pu avoir cette influence par la peur qu’il m’insufflait n’est plus. Ding dong ! The Wizzard is dead ! La référence me ramène encore au Texas et à ce que j’ai laissé derrière moi. Oui. Une nouvelle étape.

Trois coups sur le bois lourd de la porte d’entrée viennent crever le silence oppressant de la demeure. Je me redresse aussitôt, sors de la pièce en trottinant puis dévalent carrément les escaliers en reconnaissant la voix de Caleb. Je suis légèrement essoufflée lorsque j’ouvre la porte à la volée et me jette dans les bras de mon grand frère dans un éclat de rire sincère. Dans ces moments je me sens comme une petite chose fragile face à sa musculature développée mais à l’abri. J’inspire un moment puis retrouve le sol, m’écarte pour observer mon grand frère avec l’admiration que je lui porte depuis toujours et que je ne sais pas dissimuler.

« Le préféré, hein, rien que ça… ça va les chevilles ? » Nyx saute à son tour gracieusement sur Caleb avant d’aller saluer Témis en lui tournant autour. « Autant te le dire tout de suite, notre mère s’est assommée avec je ne sais trop quelle mixture mélangée à son cocktail fétiche. Les glaçons n’ont même pas eu le temps de fondre que le verre était vide. » Je lui attrape la main et l’entraîne à l’intérieur. « Mais ce n’est pas un mal, depuis que je suis arrivée elle tourne en rond avec sa litanie comme quoi elle n’est rien sans notre père… »

Je m’interromps et ralenti le pas alors qu’on avance vers le salon. Mes doigts commencent à relâcher leur prise mais je les resserre aussitôt sur la main de Caleb. Je me tourne vers lui et étudie les traits de son visage. Parce que je l’ai mentionné. Parce qu’on est dans sa maison. Là où ça s’est produit.

« Pardon, je vais peut-être un peu vite en besogne… Comment tu vas ?  »


Caleb Reid
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TW : Décès, alcoolisme


J’avais apprécié la vie loin de tout et de tout le monde, il fallait bien l’admettre. Là-bas, aux confins du monde, je m’étais trouvé d’une certaine façon. J’avais trouvé ma connexion avec la nature, ma place dans le règne animal et, désormais, j’étais plus en phase avec la magie qui coulait dans mes veines. J’étais plus serein, plus décomplexé et cela devait se voir à mon attitude, à ma démarche, et pourtant certains démons étaient toujours là. Ma colère était toujours là, cette colère que je craignais voir rejaillir le jour de l’enterrement. Mais j’avais donné ma parole, je devais être là et quel genre d’homme serais-je si je ne donnais aucune valeur à ma parole ?
Alors, ce fut avec une certaine tension que je frappais à la porte de cette maison, où je n’avais pas espéré remettre les pieds un jour. Dés que la porte s’ouvrit, une partie de la tension se dispersa lorsque je sentis les bras de ma sœur autour de moi. La serrant à mon tour, je m’autorisais enfin un soupir de soulagement, en soufflant « Exactement ce dont j’avais besoin.» Quoi que je puisse dire ou faire, Abi était la raison principale pour laquelle j’étais revenu. Elle était mon soleil, mon centre, la prunelle de mes yeux et je me délectais donc de ce contact, aussi fugace fut-il. Je n’avais jamais eu peur qu’elle m’en veuille, car elle était l’une de celles avec qui j’étais le plus resté en contact, mais la revoir était toujours un plaisir sans égal.

Lorsqu’elle me taquina sur ma plaisanterie, je fis mine d’observer mes chevilles, en plaisantant à mon tour que « Alors normalement elles vont bien. J’devrais peut-être marcher en crabe pour passer la porte mais…ça va le faire !  » Elle avait été celle qui avait été la première spectatrice de mon changement. Au fil des ans, au fil de mes voyages j’avais fini par me décoincer jusqu’à ne plus être le petit garçon timide de jadis. J’avais trouvé ma voie, mon âme pour ainsi dire, et cela se sentait dans l’absence de masque, face à ma tendre soeur. Avec elle je n’avais pas besoin de faire semblant aussi, lorsqu’elle mentionna la consommation de notre mère, je laissais échapper sur un ton sarcastique un petit « Comme quoi, la pomme de tombe pas très loin du pommier… »

Jadis, durant les premiers mois et après mon divorce, j’avais aussi plongé dans la bouteille, un passage dont je n’étais  pas fier mais qui avait été riche en leçons, pour moi. Je ne pouvais donc pas me permettre de juger ma génératrice, alors que l’affreuse nouvelle était encore si récente. « Elle va avoir besoin de temps, pour se découvrir une vie, maintenant que l’autre n’est plus là. »

En vérité, j’avais beau la blâmer pour beaucoup de choses, je me rappelais toujours que, à un moment de sa vie, ma mère avait véritablement aimé Grant. Pas juste une alliance de convenance mais un véritable amour, au moins du côté de ma mère en tout cas. Elle avait donc le droit de pleurer la disparition de cet être aimé, même si moi je ne verserais jamais plus aucune larme pour lui.

Avançant de quelques pas en avant, observant les deux familiers renouer contact l’un avec l’autre, je balayais déjà les mûrs de mon regard perçant, cherchant naturellement les différences depuis mon départ. Gardant la main de Abi dans la mienne, je me tournais vers elle quand elle se recentra sur le moment présent, pour me demander comment j’allais. Je restais silencieux un moment, car cela faisait une éternité qu’on ne m’avait pas posé la question. Passant une main absente dans mes cheveux, je soufflais en admettant « Honnêtement ? Nerveux, mais bien mieux maintenant que t’es là. Et toi ? T’es arrivée depuis longtemps ? »

Abi avait aussi été abimé par la vie, à sa manière. Le temps et les épreuves avaient su marquer nos visages mais, malgré le temps et la distance, mon amour et mon admiration pour elle n’avaient pas bougé d’un iota. Elle était celle dont la présence me rassurait, quand je commençais à partir dans tous les sens. Je ne voulais pas trop me reposer sur elle, sans doute par fierté mal placée ou par désir de l’épargner, mais je savais que je le pouvais si le besoin s’en faisait sentir.

Balayant les environs, je laissais ma curiosité guider mes pas et mon regard, avant de demander à Abi si « T’as mangé ? Tu veux que je nous fasse un p’tit truc ?.» Je n’étais pas un chef étoilé, mais je pouvais certainement me débrouiller. Bon d’accord j’étais assez doué, mais c’était un détail !



Abigail Reid
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Mon visage se fige l’espace de quelques secondes, une lueur d’inquiétude dans mon regard. Je n’aime pas l’idée qu’il puisse se comparer, ou même nous comparer, à notre mère. A aucun de nos parents. Je m’accroche à l’espoir de ne jamais marcher sur leurs pas, bien que j’aie emprunté ce chemin quelques années. Et ça me tue que cela puisse être lié à ces gênes, comme inscrit dans mon ADN. Car ce serait quelque chose que je ne pourrais pas rectifier. D’où mon angoisse à son dicton. Non ! Nous avons réussi à nous libérer de leur emprise, de leur influence, en mettant de la distance, en coupant les ponts avec ces exemples à ne surtout pas suivre.

« Ce n’est pas… Elle…  » Je ferme les paupières, inspire et rouvre mes prunelles plus déterminées. « Nous n’avons rien à avoir avec eux.  » Que je tranche plus sèchement que prévu avant de cligner des yeux et de m’adoucir. « Et quitte à choisir, je préférerais être une cerise.  »

L’entendre parler d’elle de façon aussi… compatissante et raisonnée m’agace. Car la fragilité apparente de cette femme me ramène à celle que je tente d’étouffer. Je me revois prostrée sur le lit de la chambre d’amis de ma collègue en début d’année, plongée dans l’obscurité, sous l’œil inquiet de Nyx, incapable de parler, de manger. Voulant juste disparaître…

« Du moment qu’elle n’axe pas sa vie autour de moi…  »

Que je marmonne en avançant. Je joue la fille qui ne veut pas de mère dans sa vie mais c’est faux. C’est d’ailleurs ce qui m’agace, car j’aimerais être assez forte pour la rejeter, pour repousser la femme que j’ai peur de devenir un jour. A mon arrivée, j’ai essayé d’avoir un moment rien qu’avec elle, pour échanger, pour essayer de comprendre. Pour déceler la faille. Le point commun que nous pourrions malgré tout avoir et qui ferait de nous des victimes. Cependant, l’occasion ne s’est jamais présentée. Soit il y avait sa cour qui faisait barrage, soit elle était dans les vapes.

« Je suis arrivée hier.  » Je dégage ma main et croise les bras sur ma poitrine, parcourue d’un frisson. « Je ne sais pas. C’est très… étrange d’être là. Et en même temps, non. Cette maison… Ce n’est pas vraiment celle du bonheur. Mais ça reste bizarrement encore notre maison, non ?  »

Nous n’y avons pas que des mauvais souvenirs, je ne l’associe pas qu’aux malheurs que les murs ont pu voir. Les rires, les joies, les peines… Il paraît qu’il faut un peu de tout ça pour réellement se forger. Si notre père apportait surtout le dernier ingrédient, nous arrivions à compenser par la famille qu’on s’était choisie… Je porte la main à mon ventre qui gargouille subitement, comme invoqué par la proposition du frangin. Je frappe dans mes mains, ragaillardie et prends le chemin de la cuisine.

« Manger ! Quelle excellente idée ! Je crois qu’il reste de l’odieux gratin de Mrs Artwood, tu sais, la vieille bique increvable du bas de la rue… Mais je préférerai que tu nous mijotes quelque chose, oui ! Si tant est qu’il y ait de quoi faire dans les placards, j’admets que je n’y ai pas jeté le moins coup d’œil. Je n’ai pas encore repris toutes mes marques depuis que je suis revenue. Je passe plus de temps à essayer de me remettre du voyage, des émotions floues que provoque ce retour…  » Je me hisse sur l’îlot central, balançant mes jambes dans le vide. « D’ailleurs, pas trop fatigué ? Tu veux peut-être un thé ?  »

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TW : Décès, alcoolisme


Je réfléchissais trop, j’anticipais trop, c’était sans doute cela mon plus gros défaut et j’en avais conscience. Peut-être que ce retour aux sources ne serait pas si terrible, peut-être que tout se passerait bien mieux que je ne le pensais, mais cela faisait deux jours que je pensais à ce moment, encore et encore, si bien que j’avais imaginé les pires scénarios plus d’une fois. Peut-être que Témis avait raison, peut-être que je m’inquiétais pour rien, mais je ne pouvais penser à l’éventualité que ce lieu fasse ressortir ce qu’il y avait de pire en moi.
Ma famille avait besoin de moi, ce n’était pas le moment de flancher et pourtant, face à la mention de l’alcool, je ne pus m’empêcher de faire le parallèle avec ma propre vie. Cependant Abi voyait cela d’un autre regard, certaine de ne rien avoir en commun avec nos deux géniteurs. Si je ne dis rien là-dessus, mon regard vint se perdre dans le vide et évoqua tout ce que je n’osais dire. J’étais…en colère, prompt à m’emporter, alors qu’est-ce que j’avais de si différent de Grant, au juste, hum ? En quoi n’étais-je pas son portrait craché ? C’était la pensée qui m’obsédait depuis plusieurs années, mais que je n’osais même pas m’avouer à moi-même.

J’aurais aimé ne rien avoir en commun avec lui mais, aujourd’hui, je n’en étais plus aussi sûr et cette possibilité me terrifiait véritablement. Chassant cette pensée en la repoussant dans un coin de mon esprit, à la mention de la nécessité pour notre mère de refaire sa vie, je haussais les épaules en soufflant que « Elle va au moins être contente de nous voir ensemble. J’imagine que Jaime ne devrait pas tarder à débarquer, non plus. » Moi ? Je ne savais pas trop comment je devais me comporter, avec notre mère. Elle était celle qui nous avait donné la vie, j’étais reconnaissant envers elle mais quant à l’aimer…à lui pardonner son absence et son inaction…je n’étais peut-être pas assez évolué pour tout lui pardonner, tout de suite. Elle avait été une victime elle aussi, mais son inaction m’avait forcé à grandir beaucoup trop vite alors, oui, j’avais encore un peu de ressentiment envers elle, que je ne pouvais pas le nier.

Quand je demandais à ma soeur depuis combien de temps j’étais là, j’apprenais qu’elle était là depuis hier, mais ce n’était pas sur quoi je m’attardais. Elle avait la même sensation que moi sur la maison dans laquelle on se trouvait. Un endroit familier dont le sentiment était en demi-teinte, pas totalement joyeux mais pas totalement catastrophique non plus. Nous avions eu de bon moment, Abi, Jaime et moi, si on laissait nos parents de côté. «  Je vois ce que tu veux dire, c’est un peu pareil pour moi. J’appréhendais de revenir ici mais, en même temps…ça reste notre maison, quoi qu’on en dise. » Je me demandais parfois si les souvenirs heureux pourraient chasser les ténèbres du passé ? Je l’espérais, en tout cas, car sinon cela rendrait mon séjour ici très désagréable.

Lorsque nous nous dirigions vers la cuisine, sentant déjà mon estomac faire des siennes, je souris face à la mention des restes qui traînaient quelque part dans le frigo. Faisant mine d’être offusqué face à cette proposition presque choquante, je souris en commençant  à fouiller dans les placards, d’un « Je vais bien trouver quelque chose à…ah, voilà ! C'est parfait !  » Je trouvais dans la frigo dans saucisses, quelques tomates encore assez bonnes, du bacon et, dans les placards, une boîte de beans en conserve. Ce n’était pas le grand luxe, mais cela suffirait pour le moment. Cela me faisait bizarre de me retrouver ici et, surtout, de me rappeler encore où les ustensiles étaient rangés. Retroussant mes manches, je commençais déjà à rassembler les éléments et, d’ici peu, une douce odeur de petit déjeuner typiquement anglais allait régner dans cette maison.

Cependant Abi décida de renverser la situation, en venant s’enquérir de ma propre situation. Je ne pouvais pas lui mentir. Aussi, avec un sourire fatigué, je remontais mon regard vers elle en avouant que « Un thé ? En vrai, ce ne serait pas de refus. Avec le décalage horaire dans les pattes, je suis…ouais, fatigué c’est le mot. Mais ça ira mieux si je réussis à dormir un peu. » Le si n’était pas une surprise, car j’avais toujours eu le sommeil difficile, et revenir ici n’arrangerait surement pas la chose, mais je devais finir par m’habituer, quoi qu’il arrive. Alors que je commençais la cuisiner, je relevais un doux regard vers ma soeur, pour lui confirmer que « En tout cas c’est vraiment bon de te revoir, p’tite sœur. Tu m’as manqué. » Petite pause, je rabaissais mon regard vers la poële dans laquelle cuisaient déjà certains éléments, avant de lui souffler que « Tu ne m’en voudras pas mais, demain, je ne sais pas si j’aurai la force de rester durant toute la cérémonie. Je vais essayer mais…enfin tu comprends, non ? D’un côté il y a ceux qui doivent m’en vouloir d’être parti comme un voleur et… »

Je ne terminais pas ma phrase, car Abi devinerait ce que je voulais dire. Entendre des gens parler de la vie de cet enfoiré, parler de lui comme si ce n’était pas la pire raclure de bidet qui soit, je ne savais pas si j’avais la force de faire semblant. J’allais essayer évidemment, je le devais à ma famille, mais je ne savais pas si je serais capable de rester jusqu’au bout.

« J’espère que tu as faim. Il est…possible que j’en ai fait un peu trop. »


Abigail Reid
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26.09.24



TW : décès / violence


Perchée sur le plan de travail, je l’observe fouiller les placards. Cette scène du quotidien, en ces lieux, en ce moment, vient casser la morosité qui menace et met du baume au cœur. Un rayon de lumière venant chasser les nuages noirs et toxiques. Il y a enfin de la vie dans cette cuisine bien trop propre et aseptisée à mon goût ! Non pas que je prône le désordre, mais le carrelage est si luisant qu’on en douterait que la maison est habitée. Oui, c’est ce qui me gêne depuis hier, la maison semble vidée de ses occupants, de son âme, effroyablement silencieuse. Comme morte avec son propriétaire. Mais à présent, grâce à Caleb, on peut entendre le bruit des ustensiles qui tranchent les ingrédients, on peut sentir les parfums qui en émanent. C’est tout ce qu’il fallait ! Ne pas laisser les fantômes du passé prendre le pas sur les vivants ! Leur faire un pied de nez en continuant d’exister !  

« Dormir ? J’en rêve. Mais, au besoin, on sait que maman a ce qu’il faut. Sieste garantie !  » Je saute de mon poste d’observation avant de me glisser dans le dos du frangin pour l’entourer de mes petits bras noyés dans le pull en laine. « Toi aussi tu m’as manqué. »

Je le libère de cette étreinte et mets de l’eau à chauffer avant de déposer un bol d’eau fraiche au sol pour Témis. Puis je commence à préparer la théière que je corse un brin pour qu’on parvienne à rester éveiller le temps de retrouvailles dignes de ce nom.

« Ah. Oui. » Je hoche la tête quand il m’annonce ne pas être certain de pouvoir tenir bon à la cérémonie. « Alors, déjà, tu n’es pas le seul à t’être… enfui.  »

Car c’était bien ça. Une fuite, de dix années. Ce besoin de mouvement, d’aller de covens en covens, sous couvert d’une soif de connaissances. Plus on bouge, moins on vous pose de questions désagréables. Car plus vous voyagez, plus on s’intéressera à votre prochaine destination plutôt qu’à l’origine de votre périple ou ses raisons…

« Et ensuite, je suis là. Et les autres aussi. On va affronter ça… ensemble. Mais si vraiment c’est trop pénible, je comprendrais.  »

Je hausse les épaules. Les cérémonies sont pour les vivants, au fond, pour dire au revoir aux défunts, pour avancer. Si le cœur n’y est pas, elles sont contre productives. Si ça ne lui apporte rien de positif, il ne faut surtout pas qu’il se force. Alors, oui, je comprendrais. D’autant que j’ai déjà eu besoin de respirer, la veille, pour les mêmes raisons.

« Et si je te disais que j’apporte une... Bonne nouvelle ? » Je vole un morceau de tomate sur la planche à découper et l’enfourne dans ma bouche. De mon autre main, j’extirpe une lettre de la poche arrière de mon pantalon et la colle sous le nez de Caleb. « Et si on formait un club ? Celui des divorcés ! Tu seras le président et moi la trésorière. On fera… des soirées karaoké tous les derniers vendredis du mois. A thème, évidemment ! Tu n’échapperas pas à Céline Dion. »

J’ai toujours eu le sentiment que mon frère n’aimait pas l’homme que j’avais choisi d’épouser. Comme s’il avait senti, avec son instinct de protecteur, que je fonçais droit dans le mur… et les blessures. De cœurs comme de corps. Je ne lui ai jamais dit ce qu’il s’est passé. Parce que j’avais peur. Peur qu’il débarque dans la seconde, comme un démon, pour régler le problème avec ses poings. Peur que Parker, mon cher et pas si tendre, n’engendre juste plus de violence, qu’il impacte un autre Reid. Et peur que Caleb ne voit celle que j’étais devenue. Alors, maintenant que je m’étais libérée de ces chaînes, par moi-même, j’avais une certaine fierté à lui présenter ce bout de papier. Même s’il n’en saisirait pas l’entière valeur.

Caleb Reid
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TW : Décès, alcoolisme

Cela faisait vraiment très bizarre de me retrouver ici, après tout ce temps. Bien sûr, mon esprit vif associait chaque pièce à un ou plusieurs souvenirs, ceux-ci pas toujours plaisants, mais ce n’était pas de là que venait cette sensation, non. Cela faisait dix ans que j’avais fait une croix sur le concept de foyer, de familiarité, troquant ce confort contre un peu plus de liberté et, si jusqu’à présent j’avais parfaitement été satisfait de cet échange, ce retour aux sources me faisait l’effet d’une claque dans la gueule. Je me revoyais, plusieurs années en arrière, à partager un goûter avec ma soeur avec l’école, ou à rester veiller tard avec elle, pour discuter, pour regarder un film ensemble, pour se tailler un petit bout de ce monde dont nous ne connaissions rien.
J’étais celui que j’étais devenu, en grande partie grâce à elle, qu’elle en ait conscience ou non.Sans sa présence ici, jamais je n’aurai accepté de remettre les pieds dans cette maison qui m’avait pris beaucoup trop de choses. Elle donc là, donc j’étais là et, en quelques secondes, mes bonnes vieilles habitudes me revenaient, les unes après les autres.

Souriant en sentant  Abi venir se lover contre moi, je fermais les yeux et profitais de ce contact fugace jusqu’à ce qu’il soit finalement rompu, me permettant de me remettre à la cuisine, en évoquant ma nervosité à l’idée de revenir ici. Combien de personnes ai-je déçu avec mon départ, hum ? Mais ma soeur marquait un point. Si c’était difficile pour moi, cela devait l’être tout autant pour elle, car elle était aussi partie en même temps que moi. Prenant une profonde respiration, toujours concentré sur ma cuisine, je l’écoutais me rappeler que je n’étais pas seul, et que je ne le serais pas non plus demain.

J’aurai pu hausser les épaules et sourire pour donner le change, comme je savais si bien le faire mais, à la place, comme toujours avec Abi, je fis preuve d’un niveau de transparence plus élevé que celui dont mes autres congénères avaient le droit. « J’sais bien. Je pense que j’ai juste…perdu l’habitude d’être entouré. Tu vois ce que j’veux dire ? » Elle comprendrait, sans doute mais, quant à la cérémonie en soit, j’ajoutais « Je ferai de mon mieux pour rester jusqu’au bout. Après, j’aurai probablement besoin d’avoir une discussion avec lui. Même si ce sera plus un monologue qu’autre chose… » Ma sœur connaissait ma situation, elle avait été spectatrice de premier plan des “leçons” paternelles et, surtout, de la colère qui m’animait. Elle devait se deviner que j’avais gardé beaucoup de choses et qu’elles devraient forcément sortir, même si c’était uniquement face à une tombe silencieuse.

J’allais essayer, j’allais faire de mon mieux, mais je ne voulais pas faire de promesses que je  ne pouvais pas tenir. Je me connaissais, faire bonne figure pendant toute une cérémonie…je n’étais pas sûr que mon masque de maintien et de sérieux puisse être maintenu en place, aussi longtemps. Mais j’essayerai, je le devais bien à ce qui me restait de famille.
Souriant en sentant les éfluves de ma cuisine remonter à mes narines, je relevais la tête lorsque cette chipie me vola un morceau de tomate, avant de m’annoncer une potentielle bonne nouvelle. « Hum ? » Telle fut ma seule réaction jusqu’à ce que, enfin, un mot bien familier sortit de la bouche d’Abi. Un mot qui, dans ma famille proche, n’avait concerné que moi jusqu’à présent et, à l’écoute de cette nouvelle, j’ouvris les yeux ronds comme des queues de pelle, accompagnés d’un « Sérieux ?  »

J’avais toujours été honnête, ou j’avais essayé de l’être. Je n’avais jamais été hostile envers son mari, mais je ne l’avais jamais bien senti. Je n’étais pas le genre d’homme à chercher activement à briser un mariage, mais je n’étais pas assez hypocrite pour masquer ce que je pensais, quand il s’agissait du bonheur de ma petite soeur. J’étais respectueux de sa vie privée, bien sûr, mais tout de même préoccupé de la savoir heureuse ou non. N’était-ce pas mon rôle, après tout ? Ainsi, ne cachant pas mon soulagement, je vint passer un bras autour d’elle, déposant un baiser sur le dessus de sa tête, avant de demander « Alors ça y est, te voilà libre ? Comment tu te sens ? » Espérant entendre qu’elle était soulagée, j’enchaînais en demandant « Quelle est la prochaine étape pour toi, alors ? De retour ici, pour de bon, ou une autre destination en tête ?  »
J’étais curieux, parce que je me posais moi-même la question, concernant ma propre situation. Savoir ce qu’elle avait en tête pourrait peut-être m’aider…enfin je l’espérais. Repensant au mariage, ma main se porta par réflexe à la baguette accrochée au collier pendant à mon cou. Retournant vers les fourneaux, je soufflais surtout à mon attention, à voix basse « Il serait peut-être temps que je m’en débarrasse…» Mais comment savoir si c’était le bon moment ? Je n’étais plus accroché à cette union passée, mais cette bague avait représenté une période plus libre et insouciante de ma vie, un rappel de ce que je pouvais être, bon comme mauvais. « Club des divorcés ça ne sonne pas top, par contre. Club des cœurs brisés ? Des handicapés de l’amour ? Hum. Va falloir qu’on réfléchisse à un nom, avant de penser au karaoké ! »

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