[Terminé] [Mission] Le Saint Patrick Code - Les Gardes

Vous savez que les représailles des sorcier.ère.s ne sont qu'une question de temps. La Garde a été rappelée de ses missions à l'extérieur de la ville, le château d'Edimbourg où le quartier général de l'Ordre est placé a vu sa surveillance tripler depuis que la Relique a été rapportée en son sein. De simple lieu de rendez-vous ponctuel, il est devenu une véritable forteresse. Au menu pour vos ennemis : sentinelles positionnées 24h/24 7j/7, pièges déployés dès la tombée de la nuit dans un lieu ouvert au public en journée, et patrouilles de plus en plus nombreuses à arpenter les couloirs sombres de ce lieu mythique.

On vous a informé de l'importance capitale que revêtait cette fameuse Relique, sans pour autant vous expliquer en détail les pouvoirs qu'elle pourrait contenir. L'Alchimiste s'en occupe au sous-sol, ponctuellement aidé du Conseiller. Les deux sont actuellement présents dans le bâtiment.

La nuit est calme pour le moment, mais chaque Garde que vous rencontrez est fébrile. Tout le monde est à cran, et n'espère qu'une chose : qu'enfin l'attente se termine, et que vous puissiez avoir un peu d'action. Vous récupérez vos armes, gilets pare-balles et votre oreillette servant à communiquer avec le reste de l'équipe, avant de prendre vos postes ensemble dans le Great Hall, près de la porte menant à la crypte.

Tirez un premier dé victoire/défaite à la fin de votre post pour savoir si vous repérez quelque chose de suspect.
Si Victoire : Vous percevez du mouvement vers l'une des portes condamnées donnant sur la façade sud, comme une étrange brise fantomatique. Vous ne pouvez pas vous y rendre seuls, mais vous pouvez faire passer le mot au reste de votre équipe.
Si Défaite : Vous ne captez absolument rien.
Note : Vous pouvez tirer un dé chacun, ou un dé pour deux. Le meilleur résultat sera retenu.

OBJECTIF Empêcher les sorciers d'atteindre la Relique de Saint Patrick, faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs tout en préservant les lieux, protéger l'Alchimiste.
Les inscrit.e.s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)
Petit rappel :
- Le PNJ passera toutes les semaines pour faire avancer l'intrigue, aussi nous vous demandons de poster un petit quelque chose entre temps. Il est possible, si la mission avance plus vite que prévu, que le PNJ passe avant son jour habituel.
- Il n'y a pas de minimum de mots imposés. Vous pouvez faire des réponses de quelques phrases seulement, du moment que votre personnage fait avancer la mission d'une façon ou d'une autre. Nous vous demandons en revanche de ne pas dépasser les 500 mots.

Tw : mention d'arme à feu

La tension est palpable. L'atmosphère a changé depuis quelques semaines et Lazarus s'en est rendu compte. Il n'est pas le seul, et même si l'on manque d'empathie en vers autrui il suffit d'avoir deux neurones connectés pour comprendre que quelque chose est différent. La garde recrute à tour de bras, lui compris. Il n'était pas le seul nouveau à s'inscrire au stand de tir cet été, pour apprendre à tirer. Du moins, pour essayer d'apprendre le plus vite possible. S'il a promis à son père qu'il prendrait la fuite à la vue de la moindre étincelle, trahissant ainsi son serment en vers l'Ordre passé quelques semaines plus tôt, ça n'empêche pas le fils Matthews d'être anxieux. Entre préserver son père ou son image au près de l'Ordre de Saint Patrick, il est évident que sa famille passerait avant. Ce qu'il en reste, du moins.

HK 416, fusil d'assaut de manufacture Allemande. Gilet par balles, et Lazarus aux aguets. Il a été missionné cette nuit, en compagnie d'un garde plus âgé pour surveiller le grand hall du château d'Edimbourg. Tout devrait être calme. C'est une nuit ordinaire, se dit le gemmologue. Il n'y a rien à signaler, rien d'extraordinaire, aucune raison que ça se passe mal aujourd'hui précisément, quand ça tombe sur lui. Surtout qu'il n'est pas en première ligne. Il faut déjà réussir à entrer, pour qu'il ait à se servir de son arme. Une arme qu'il regarde d'un air pensif d'ailleurs, avant de se retourner vers son binôme du soir.

Il ne connaît Gabriel que très vaguement. C'est un membre de la garde, mais aussi et surtout un Selvaggi. Une famille connue au sein des rangs de l'ordre, un nom que l'on retient facilement, presque autant que le sien qu'il tient d'une ancienne éminence ayant dirigé l'Ordre à la fin du dix neuvième siècle. C'est difficile, pour le dernier des Matthews, de se dire qu'il a du accepter un poste dans la garde. Il sait que son père a tenté de le préserver, le plus longtemps possible. Mais on ne peut pas porter le nom d'une ancienne éminence et rester spectateur bien longtemps.

Aujourd'hui est un jour ordinaire. C'est ce que se répète Lazarus. Mais tout comme Legolas qui avec ses yeux d'elfe peut voir les Hobbit être emmenés à Isengard, le jeune homme fronce les sourcils en voyant une ombre passer devant la fenêtre qui se trouve dans le dos de gabriel :

« Hey, y a quelqu'un dehors. »

Tw : mention d'arme à feu
Si l’épuisement avait un autre nom, il s’appellerait Gabriel. Depuis quelques mois, le Garde tirait sur une corde déjà bien effilochée, entre missions pour l’Ordre, retrouvailles non prévues, famille sur le point d’imploser et sorciers à suivre au pluriel… Jamais son lit ne lui avait autant manqué que cet été. Mais l’heure n’était ni au repos ni aux plaintes. Depuis quelques semaines, la Garde était encore plus sur le qui-vive, multipliant les soirées à protéger le Château d’Edimbourg et grossissant ses rangs tel le casting de Britain Gots Talents (le plaisir coupable des jours off de Gabriel). Ce soir ne dérogeait pas à la règle.

Famas en main, gilets par balle et genouillères de protection enfilés, barres de céréales dans les poches, l’italien était adossé à un mur, le regard rivé sur les deux fenêtres face à lui, son collègue posté à l’exacte opposée. Quelle connerie d’avoir autant de fenêtres. On se les caillait et en plus, ça donnait plus d’entrées potentielles.

"Hey, y a quelqu'un dehors."

Tournant la tête vers Lazarus Matthews, son acolyte de soirée, Gabriel haussa un sourcil avant de faire volte-face, pour y voir… rien. Fais chier, il n’avait même pas eu le temps de prendre sa collation.

“Je vois rien, mais préviens l’équipe au cas où.”

Même si lui n’avait rien vu, les sorciers étaient rapides et capables de passer inaperçus grâce à leur magie. Matthews était peut-être nouveau, mais Gabriel avait assez d’expérience pour savoir que remettre en question l’ouïe ou la vue d’un collègue, c’était une chance de se prendre une tornade dans la tronche sans la voir arriver. Et il était trop tôt pour se foirer.

“J’aime pas cette salle. Y’a trop d’armes blanches.” dit-il, le regard relevé vers les multiples épées, lances et autres pointes qui deviendraient leur pire ennemie en cas d'attaque d'un sorcier de l’air. Son arme relevée, il était prêt à tirer si l'ombre de Lazarus devenait aussi réelle que ses gargouillements.


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Résumé :
- Gab dit à Lazarus de prévenir l'équipe d'une potentielle personne vers la façade Sud - lui n'a rien vu mais il fait confiance à Legorus .
- Il relève son arme, prêt à attaquer si besoin.
- Et il a la dalle    

Tw : mention d'arme à feu

Oh. Si le plus âgé des deux gardes n'a rien vu, il semblerait qu'il fasses déjà suffisamment confiance à Lazarus pour le croire, pour prendre au sérieux sa mise en garde. La fenêtre est assez haute, si bien que du peu qu'il connaisse de la Magie, le jeune homme se demande s'il ne s'agit pas d'un sorcier maîtrisant l'air. Certains peuvent voler, pas tous. C'est ce qu'on lui a appris, c'est ce qu'on lui a raconté et les membres de l'Ordre n'auraient aucun intérêt légitime à lui mentir. Pas maintenant qu'il n'est plus un enfant, à qui l'on raconte des histoires rocambolesques pour l'effrayer et s'assurer qu'il reste sage.

« Dieu nous protègeras. »

C'est tout ce qu'il trouve à dire, dans sa piété, quand Gabriel lui fait remarquer que la salle est remplie d'armes blanches et que ça ne lui plait pas beaucoup. Le kevlar n'aideras malheureusement pas, s'ils venaient à être attaqués ainsi... Mais il n'y a pas de raison. Ce soir, rien ne se passeras. Ils rentreront bien sagement chez eux à la relève du matin, peu de temps avant que le lieu n'ouvre au public ne se doutant de rien.

Appuyant donc sur son oreillette, se sentant important, c'est un peu fier de lui tout de même que le fils Matthews passe son premier message :

« Equipe du toit ici le great hall, vous me recevez ? »
« Equipe du toit 5/5 great hall. »
« Une ombre suspecte a été aperçue par l'une des fenêtres, elle est assez haute. »
« Bien reçu, on envoie quelqu'un vérifier immédiatement. »

Il est content, Lazarus. Sourit comme un bien heureux, avec le sentiment du travail accompli. L'impression d'avoir fait quelque chose de bien, de productif. Finalement, lui qui n'était pas certain d'avoir sa place au sein des hommes de la garde l'a peut-être. S'il n'est bien entendu pas encore un expert en tir - qui le serait après seulement 2 mois et demi ? Il semblerait que le fils du pasteur ait d'autre atouts. Comme une bonne vue, et un sens du détail.

« C'était bien ? »

Qu'il s'inquiète de savoir.

Tw : mention d'arme à feu et d'assassinats ; moquerie de la religion

Est-ce qu’il manqua de s’étouffer avec sa salive en entendant Matthews espérer que Dieu les protégerait de la potentielle utilisation des lances et des glaives accrochés au mur ? Oui. Est-ce qu’il y répondit ? Non. Si Gabriel avait tendance à blasphémer en présence de ses adelphes, et en particulier de Raphael, il faisait attention à garder l’image de sa foi intacte en présence de membre de Saint Patrick. Personne ne savait qu’il avait perfectionné sa technique de sieste-éclair-yeux-ouverts au Temple au point où même ses parents n’y voyaient que du feu. Si ça ce n’était pas du talent, Gabriel ne savait plus quoi faire de sa vie.

Lorgnant du coin de l’œil le Garde prévenir le reste de leur équipe, il ne retint pas un sourire mi-attendri, mi-gêné en reconnaissant une certaine fierté dans le regard du jeune homme. Presque, le quarantenaire se revoyait plusieurs décennies en arrière, tout heureux de participer à l’effort de guerre. Espérons que Matthews s’en sortirait mieux que lui et fuirait l’Ordre sans jamais y revenir une fois cette mission terminée. Rien de mieux qu’un échange de balles pour se rendre compte de la situation merdique dans laquelle on s’était empêtré par foi, devoir familial ou, dans le cas de Gabriel, par envie d’une justice complètement foirée et erronée (ce dont il prenait conscience de plus en plus cestpastroptôt). Et puis lui était trop vieux et trop englué dedans pour recommencer une seconde (troisième) vie. Ce n’était pas le cas de Lazarus Matthews, qui avait encore de beaux jours devant lui. Autant en profiter.

“C'était bien ?“

Pouce en l’air, doux coup de menton pour appuyer sa validation, il y avait dans cette question autant de drame que de tendresse. Lui demanderait-il si c’était bien, quand il canarderait un·e sorcier·e ? Quand il se retrouverait à tirer sans se demander si en face, iels étaient bien les ennemi·es dont on leur parlait depuis des siècles ? Si cela arrivait, Gabriel n’était pas certain de réussir à lever le pouce cette fois-ci.

“On se couvre si y’a un souci, mais tout ira bien.”

Son ton se voulait aussi calme que possible, à la fois pour ne pas inquiéter le Garde et l’assurer que lui en vie, il resterait à ses côtés quoi qu’il se passerait. Mais aussi pour lui faire comprendre qu’ils s’en sortiraient. Gab s’en fit la promesse alors qu’il reprenait sa position, doigt sur la queue de détente, l’esprit dardé sur des scénarios qu’il connaissait par cœur, à force de les expérimenter.

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Résumé :

- Gab est à la fois attendri et mal à l'aise pour Lazarus, qui semble si fier de faire ce taf    Pouce en l'air pour Laz et sa demande de back-up vers la fenêtre.
- Il se fait la promesse de sortir tous les deux de ce merdier, quoi qu'il se passe mdr

Résultat des dés : Lazarus : Victoire. Lazarus perçoit quelque chose vers la porte.
Gabriel : Défaite. Gabriel ne perçoit rien.

L'ennemi est à vos portes, c'est une certitude. A votre porte même, car ce n'est certainement pas un fantôme qui vient d'ouvrir le panneau en bois condamné depuis des années, ne donnant sur rien d'autre que la falaise en-dessous. Pourtant, rien n'est visible...pour le moment.

Dehors, vous entendez déjà des coups de feu, signe qu'une autre de vos équipes a été attaquée. La tension est à son comble : c'est pour ce soir. Vous n'échapperez pas au courroux de vos ennemis, qui pour le moment semblent occupés dans la cour intérieure. A moins que...

Gabriel avait raison de s'inquiéter des armes blanches si nombreuses autour d'eux : l'une d'elle commence déjà à bouger, comme mue de sa volonté propre. Elle fuse, et manque de le décapiter. Aussitôt, des individus apparaissent comme par magie (haha) à quelques mètres de vous, prêts à en découdre.

Heureusement pour vous, la Garde est réactive : la petite porte dérobée menant à la crypte s'ouvre, ainsi que celle reliant le Great Hall au Royal Palace. Vos collègues s'engouffrent dans ces ouvertures pour vous prêter main forte et commencent déjà à tirer. Il faudra justifier des dégâts à la mairie, but oh well.

Choisissez votre destin ! Trois possibilités s'offrent à vous :

Vous pouvez rester vous battre contre l'ennemi. Dans ce cas, tirez chacun un dé 20 pour les dégâts infligés, et un dé 20 (ou oui/non) pour les blessures reçues.

Vous pouvez remplacer la partie de l'équipe du Royal Palace qui vient de vous prêter main forte. Tirez simplement un dé 20 (ou oui/non) pour les blessures reçues avant de partir.

Vous pouvez descendre dans la crypte pour renforcer cette équipe et protéger la Relique. Tirez simplement un dé 20 (ou oui/non) pour les blessures reçues avant de partir.

OBJECTIF Empêcher les sorciers d'atteindre la Relique de Saint Patrick, faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs tout en préservant les lieux, protéger l'Alchimiste.
Les inscrit.e.s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)

Tw : mention d'arme à feu et d'armes blanches, de fusillade
Ce n'était pas censé être une nuit sans le moindre évènement ?... Lazarus l'avait espéré. En était même convaincu. Malheureusement pour le fils du pasteur, ce soir sera son baptême du feu.

Le voilà qui tourne la tête vers une porte qui grince en s'ouvrant. Fronçant le nez, Lazarus prends seulement le temps de sursauter en entendant les premiers coups de feu de l'extérieur avant que tout ne s'enchaine rapidement. Trop rapidement, pour le jeune garde inexpérimenté. Le reste de la garde s'engouffre, arrive en renfort des deux hommes présents dans le great hall. L'arme entre les mains, le bouclé panique et tire une première balle qui termine dans les murs. Manque de tomber avec le recul du fusil, avant d'enchaîner bêtement sans réellement viser : juste en tirant devant lui, en espérant faire mouche, faire quelque chose d'utile sans réfléchir. Il en est de toute manière incapable, simplement paniqué par la situation, par cette première mission le mettant au pied du mur.

Lazarus n'est pas un bon tireur. Il n'est pas non plus un gymnaste, ni un athlète. S'il a pris des cours de boxe anglaise pendant sa scolarité, l'humain se dit désormais qu'il aurait du faire de la gymnastique : si Gabriel évite lé décapitation ce n'est pas le cas du jeune Matthews qui hurle de douleur lorsqu'une lame se plante dans sa cuisse. Tombant au sol, rampant comme il le peut un peu plus loin contre un mur faute de pouvoir se mettre à couvert, le fils du pasteur a la respiration courte et les pupilles dilatées à regarder sans comprendre le chaos régnant autour de lui.

Comment en sont-ils arrivés là ?

Tw : mention d'arme à feu ; blessure par arme blanche

Tout ira bien. Il n'y croit plus vraiment, alors que des coups de feu retentissent derrière la porte, que celle-ci s'ouvre brusquement, déverse son lot de Gardes déjà en plein combat et que les armes accrochées au mur filent dorénavant sur eux en manquant de peu son pauvre cou. Si Gabriel est un habitué des missions, il y a des réactions qu'on ne peut contrôler, surtout quand il est question de perdre littéralement la tête. Les lèvres entrouvertes sous une respiration saccadée, désorienté pendant une poignée de secondes, il ouvre enfin le feu sur les sorcier·es apparaissant dans son champ de vision. Si une balle fait mouche et se plante dans la cuisse d'un opposant, le Garde se retrouve vite à devoir arrêter sa salve, à nouveau prit pour cible par les lames volantes. Bordel. Une esquive à droite, puis à gauche, une autre balle qui finit dans un mur, et merde, les genoux au sol pour éviter une épée volante, son FAMAS en main qui, à nouveau, rate sa cible. Rien ne va. Rien. Ne. Va. Du coin de l'oeil, il cherche Lazarus, le trouve à sa droite, n'a pas le temps de faire un pas qu'il est arrêté par un couteau filant droit dans la cuisse du bouclé.

"Mais putain !"

Cette fois-ci, ça sort de ses lèvres, en même temps que le cri de douleur de Lazarus qui lui broie le coeur alors que le chaos remplace le calme du Great Hall. Tirant à nouveau, il ne vérifie même pas le résultat de ses coups, bien décidé à sortir de là le jeune Matthews. Il est trop jeune. Il a trop d'années devant lui pour finir dans ce charnier. Il ne mérite pas ça.

En quelques enjambées, Gab se retrouve à un mètre de Lazarus, avant de se sentir poussé en arrière. Sur le coup, il ne comprend pas, le souffle coupé par une douleur aiguë qui irradie dans toute son épaule. Sur le coup, il reste immobile, le corps tressautant légèrement par réflexe. Il lui faut bien cinq secondes pour baisser le menton et voir la pointe d'une lance médiévale plantée dans son épaule, aussi horizontale que lui aimerait l'être depuis des mois. Au loin, il croit entendre un rire et ça le ramène un peu à la réalité (et lui donne envie d'étouffer cellui qui ose s'amuser de la situation). Inspire. Expire. Il essaye de réfléchir, sent la chaleur remonter dans son cou, lorgne sur l'arme qui vacille à chacun de ses mouvements. Est-elle fichée dans le deltoïde ou plus profondément ? Il ne sait pas, mais elle ne le traverse pas, c'est déjà ça. Il ne devrait pas la retirer, mais la laisser comme ça, c'est être une proie facile. Inspire, expire. Lâchant son FAMAS retenu par la lanière, Gabriel bloque sa respiration et tire brusquement sur la lance, les mains aussi assurées que possible. L'adrénaline aide la douleur, pas le saignement, qui imbibe déjà son gilet par balle, inutile vu les circonstances. De toute façon, du rouge sur du noir, ça ne se voit pas. Tout ira bien.

"Ha... Harry ?"

Nom de code qui sort tout seul. Ça tourne un peu, le ventre et la tête, mais il s'accroche alors qu'il reprend son arme en se dirigeant vers Lazarus. Ils ne méritent pas ça. Déjà épuisé, le Garde sait que la suite de la soirée ne sera faite que de défense et de survie. Que l'Ordre aille se faire foutre royalement.

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Résumé et dés :

Spoiler:

Résultat des dés attaque : Lazarus : 15. Ca termine dans les murs.
Gabriel : 2. Il touche seulement 1 personne, pas blessure mortelle. Trop d'arme tranchantes qui tentent de lui ôter tête ???
Résultat des dés blessures : Lazarus : 17. Oups, un couteau dans la jambe.
Gabriel : 19. Et une fuckin lance dans l'épaule, UNE. Gabriel-cible-à-flechette.

Well, that escalated quickly. Vous voilà dans de beaux draps tous les deux, mais vous n'êtes malheureusement pas les seuls de l'équipe à avoir pris cher ! Heureusement pour vous (et tous les autres), la Garde de l'Ordre est très bien organisée. Des Gardes expérimentés se placent devant vous, sortis tout droit du passage menant à la crypte. Où étaient-ils pendant tout ce temps ? Cette question restera un mystère pour vous.

"Suivez les autres !"

On ne vous laisse pas le choix. Deux hommes vous incitent à descendre dans la crypte, là où les autres blessés sont aussi déplacés. C'est un choix étrange de s'enfoncer là-dedans, n'est-ce pas ? Mais avant de partir, vous entendez un échange entre les deux équipes :

"Ils ne sont pas seuls. Les sentinelles ont été abattues. Gardez ceux qui tiennent encore debout, on doit scinder les équipes et les trouver."

L'escalier est étroit pour descendre dans la crypte. Vous qui n'y avez presque jamais mis les pieds, vous découvrez un mélange architectural de tradition et modernité. Un véritable labyrinthe de couloirs souterrains semblent s'étendre sur l'ensemble du site, tous reliés au corridor plus large dans lequel vous évoluez. L'ennemi ne pourra pas vous atteindre ici, n'est-ce pas ?

Lazarus sent un changement dans l'atmosphère à mesure qu'on vous entraîne plus loin. Le château est généralement glacial, et pourtant la crypte semble chauffée. Ce n'est probablement rien. Pour Gabriel par contre, aucun changement physique notable.

Vous avez le droit à des soins sommaires. Malheureusement, l'ennemi n'est pas loin ; il va falloir vous remettre sur pied très vite.

Tirez un dé 20 chacun pour vos soins. Le résultat du dé détermine votre état après les soins : complètement soigné avec anti-douleurs, ou très sommairement soigné et laissé pour compte.

On vous propose d'aller vous poster plus loin, proche du laboratoire de l'Alchimiste. Si vous acceptez, vous êtes immédiatement déplacés là-bas.
Bénéfices : Vous retardez l'impact entre vous et vos ennemis, et avez le droit à un peu de répit.
Risques : Vos soins sont expédiés et risquent d'entraîner des complications sur place.
Tirez dans ce cas un dé 20 pour déterminer votre malus. (Note : ce nombre malus restera en place jusqu'à la fin de la mission. Chacun de vos dés 20, pour être une réussite, devra se trouver en-dessous de ce nombre malus. En cas de résultat très éloigné, l'Eminence choisira elle-même un résultat négatif supplémentaire au prochain passage.)

Si vous refusez, vous restez dans la zone médicale improvisée.
Bénéfices : Vous avez davantage le temps d'être soignés.
Risques : Vous êtes en première ligne si l'ennemi parvient à vous suivre, la zone étant proche de l'escalier.
Tirez dans ce cas un dé 20 chacun pour des soins supplémentaires.

OBJECTIF Empêcher les sorciers d'atteindre la Relique de Saint Patrick, faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs tout en préservant les lieux, protéger l'Alchimiste.
Les inscrit.e.s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)

Tw : mention d'arme à feu et d'armes blanches, de fusillade et de blessure
Lazarus avait promis à son père, l'été dernier lors de son intronisation au sein de la garde qu'il ferait attention. Qu'il n'essayerait pas de jouer aux héros et qu'en cas de pépin... Il chercherait à se mettre en sécurité, quitte à ne pas parfaitement remplir son rôle.

Il n'a même pas vraiment essayé de tirer, n'en était pas capable aussi bien techniquement qu'émotionellement. Résultat ? Le voilà avec une blessure au niveau de la cuisse. ça fait mal, ça pisse le seng et il sent déjà la tête lui tourner lorsque Gabriel s'adresse a lui. Les oreilles qui sifflet, confus, Lazarus qui se souviens soudainement qu'il doit normalement s'appeler Harry hoche la tête et lève le pouce confiant en souriant.

C'est quelques minutes plus tard, qu'il se réveille sous la douleur. Il ne s'est pas senti partir, mais une claque d'un garde le ramène à la réalité. S'il entend encore du vacarme au loin, l'intensité du combat semble s'être calmée un instant. Sans doute un court instant. Ou est-ce parce qu'ils se sont éloignés ? Pâle à faire peur, le jeune garde n'ose pas regarder sa jambe où un pansement sommaire a été appliqué pour tenter de ralentir au maximum les saignements. Il cherche son binôme d'un œil hagard :

« Ga... Razor ? »

C'est qu'il a failli déconner, et manquer d'utiliser son vrai prénom. Quoi que, est-ce que ça a encore une importance ?

Tw : mention d'arme à feu, de blessures en veux-tu en voilà, agression, insultes, et de comportement de PAPA-POULE

La douleur palpite dans son épaule et enfin, une équipe arrive et les aide à sortir de là. Son regard est rivé sur Lazarus, qui a tourné de l'oeil quelques secondes avant. Il ne le lâche pas non plus quand ils arrivent dans la Crypte, ni quand il se fait pousser dans la zone médicale par Georgie, un collègue d'entrainement.

"Va voir le doc', et reprends des minutions en passant".

Gabriel retrousse les lèvres, a envie de lui dire d'aller se les foutre où-il-pense, ses munitions de merde, mais il garde le silence, encore. La zone médicale est un coin. Un putain de coin. On le fait s'asseoir 10s, on inspecte la plaie et on lui badigeonne de l'alcool à 90° dessus. Ses phalanges blanchissent tant la douleur est cuisante, alors que tout autour, le chaos s'imprègne un peu plus de la Crypte. D'autres blessés. D'autres coups de feu qui résonnent. Le sol qui prend des allures de charnier alors que les bandages rougies s'y accumulent. En 20 ans de Garde, jamais il n'a vu ça.

"C'est bon, retournes-y."

Il a perdu le fil du soin, sa tête qui tambourine à mesure que son corps se refroidit. Un simple coup d'oeil sur son épaule lui fait comprendre que l'Ordre n'en a rien a cirer, qu'ils restent en vie.

"8ans d'étude pour ça. Épatant."

Pas besoin d'accompagner son sarcasme d'un sourire mauvais, il est clair comme de l'eau de roche. On vient de lui coller un pansement sur une plaie ouverte de 5cm. Great. Gabriel se lève et se casse, et cherche des yeux Lazarus. Il n'est plus là, a dû être déplacé pour être soigné plus efficacement que son pansement digne d'une pochette surprise. Et dire que l'Ordre n'paye même pas d'impots et ça ose rogner sur le matériel de soin. Quelle bande de tocards.

On lui indique rapidement que Matthews est près du Labo. Pendant une seconde, il pense aux sorcier·es de son entourage. Raphael n'est pas là, heureusement. Quant à Filomena... Non, impossible. Son myocarde refuse d'accepter que la rouquine est tout à fait capable de se lancer dans un combat perdu d'avance.
Il rejoint le Labo en quelques enjambées... avant d'être stoppé par la vue d'un gars qui fout une claque au bouclé pour le réveiller.

"TU VEUX QUE J'T'EN FOUTE UNE AUSSI ?!" Le silence gardé trop longtemps explose dans une voix trop forte, trop rauque, trop émotive alors qu'il empoigne le Garde de son bras valide et le plaque contre le mur brutalement. Ça vibre dans son épaule blessée, lui arrache un tremblement. "Dégage connard !

Rares sont les moments où Gabriel explose. Mais sa réputation n'est pourtant pas à faire, vu le nombre de fois où il a fait comprendre que personne ne devait emmerder son frère. L'autre sait tout ça et disparait dès que la poigne de Gabriel se lâche sous la douleur, dans un gémissement.

"Ga... Razor ?"
"J'ui là Lazarus. On laisse tomber les surnoms débiles."

Il souffle un bon coup, se baisse à hauteur du jeune homme et lorgne sur sa jambe au passage. Lui aussi, a eu le droit au doc' aux 8 années d'études et au pansement merdique. Son regard passe de bas en haut, l'inquiétude qui se lit dans chaque oeillade. Lazarus est aussi jeune que lui, quand il a commencé à se battre pour rien.

"Ok. Cale bien ton dos contre le mur, serre un peu plus tes coudes vers toi, et tiens toi prêt à tirer vers l'entrée, d'accord ? On va s'en sortir." conclue-t-il, avec un maigre sourire pour appuyer sa remarque. Est-ce qu'il y croit ? Non. Mais Gabriel a toujours eu un sacré talent pour mentir aux personnes à qui il tient.

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Résumé :

Spoiler:

Tw : mention d'arme à feu et d'armes blanches, de fusillade et de blessure
Est-ce qu'il se sent inutile ? Est-ce qu'il a l'impression d'être un poids et un énorme boulet ? Totalement. Le fils Matthews n'est pas taillé pour la garde si l'on en doutait encore en voici la preuve. Hochant la tête aux dires de Gabi, trouvant aussi que c'est une bonne idée d'arrêter les surnoms à la con, le jeune homme obéit à ses recommandations. Tente de respirer pour calmer la douleur par réflexe, puis aussi parce que c'est ce qu'on recommande aux femmes enceintes pour calmer les contractions. Sa blessure et la douleur n'ont rien de comparable, mais actuellement lui qui est d'ordinaire si calme et réfléchi ne trouve pas d'autre solution que celle-ci.

En parlant d'être rationnel, il tente de l'être. Regarde autour de lui sans reconnaître les lieux.

« Oh... on est... Dans la crypte c'est ça ? »

Il fait étrangement bon, d'ailleurs. Dans les films, Lazarus se souvient d'avoir entendu les blessés dire qu'ils ont froid mais actuellement, la température lui semble être bonne. Trop effrayé de lâcher son arme pour vérifier lui-même s'il a de la fièvre, le bouclé trouve tout de même cela étrange.

« J'avais promis à mon père de ne pas y aller. Je lui avais promis de faire attention aussi... »

Isaac sera inquiet pour son enfant, dès qu'il sera au courant. Probablement qu'il a même déjà entendu les coups de feu. Le pasteur n'est pas sourd et Lazarus sait qu'il est présent ce soir également. Plus que la peur de le décevoir, c'est la peur de l'inquiéter d'avantage, encore plus qu'il ne l'est déjà.

Tentant de retrouver sa rationalité habituelle, le brun secoue la tête. La crypte, ok, c'est assez exigu comme endroit. Mais c'est aussi ici que c'est le mieux gardé, qu'il y a le plus de gardes de l'ordre pour les couvrir en cas de danger. Il n'y a aucun moyen que les sorciers passent jusqu'ici n'est-ce pas ?...

« Dis, on est d'accord qu'il n'y a aucune chance que les sorcier.ère.s arrivent jusqu'ici en entier hein ? »

Tw : mention d'arme à feu, de blessures, de violence et de maltraitance infantile en sous texte

« Oh... on est... Dans la crypte c'est ça ? J'avais promis à mon père de ne pas y aller. Je lui avais promis de faire attention aussi... »

Il acquiesce, abandonne une courte expiration en l'entendant évoquer son paternel, espère que Lazarus n'y lira pas son agacement. Quelle idée d'envoyer son môme au front. Quelle idée de le foutre dans la Garde alors que la Relique vient tout juste d'être trouvée et que BIEN-SÛR, il y aurait des représailles. Mais peut-être qu'Isaac Matthews n'a pas eu le choix et que la crainte d'être jugé par ses pairs pour avoir laissé son fils unique gambader dans Edimbourg tel un chien sans collier était trop forte. Un enfant de l'Ordre, ça s'attache et ça se dresse, Gabriel le sait pertinemment, à force de tirer sur sa longe à s'en étouffer.

« T'inquiète, on dira rien à ton père. » souffle-t-il, sans trop savoir si c'est assez fort pour se répercuter entre les synapses du brun. Vu sa tête, Lazarus ne semble pas être prompt à réfléchir de toute façon : bien sûr que son père sera mis au courant.

« Dis, on est d'accord qu'il n'y a aucune chance que les sorcier.ère.s arrivent jusqu'ici en entier hein ? »

Son souffle s'arrête pendant une micro-seconde. Il pourrait lui mentir, lui dire que les autres s'en occuperont et qu'au pire, seulement un ou deux passeront les portes. Il pourrait faire une blague de mauvais goût, comme à son habitude quand il veut qu'on le prenne pour plus con, plus macho ou plus méchant qu'il ne l'est. Il pourrait poser sa main sur l'épaule du jeune Garde d'un air paternaliste, lui sourire à nouveau et aller plus loin que son "on va s'en sortir" d'il y a quelques secondes. Oh, Gabriel pourrait lui promettre qu'aucun·e sorcier·e n'atteindrait la crypte car l'Ordre est si organisé et si doué, que ses précieux Gardes, enrubannés dans du sparadraps Tesco, connaissent parfaitement le Chateau et se battront corps, coeur et âme pour Saint Patrick. Il pourrait tellement lui faire un speech qui rendrait jaloux le plus talentueux des pasteurs. Un discours que même ses foutus parents applaudiraient, bien heureux de voir leur ainé se montrer digne de leur nom. Il pourrait, oui.

« Ils arriveront jusqu'ici et ils attaqueront, car on les a attaqué en premier. On a leur a tellement pris, qu'ils ont que cette possibilité maintenant. »

Ses yeux bleus ne lâchent plus ceux noisettes du jeune Garde, alors que les mots continuent de sortir comme jamais ils n'ont osé glisser de ses lèvres. 20 ans pour en arriver là et tellement de honte, d'angoisse, de larmes, de violence, d'abandons et de haine envers lui-même.

« Je sais que c'est pas ce que tu veux entendre, ni ce que je devrais te dire, mais tu dois être le plus concentré possible quand ils passeront les portes. Pas pour les tuer, pour te protéger. Si tu as la moindre occasion de te barrer d'ici, tu te barres, tu m'entends ? Tu t'occupes de personne, tu n'penses pas à ta douleur et tu cours aussi vite que possible. »

Que Lazarus l'écoute ou non, ce n'est pas bien grave. Au moins, si lui y reste, il aura eu pendant quelques secondes le cou nu et les poumons gorgés d'oxygène.

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Résumé :

Spoiler:

Tw : mention d'arme à feu et d'armes blanches, de fusillade et de blessure
« T'inquiète, on dira rien à ton père. »

Les mots de Gabriel lui arrachent un petit rire, malgré la situation désastreuse. Il a l'impression d'entendre ses copains quand il était plus jeune, lui promettre que son père n'en saurait rien. Et c'est vrai pour la plupart des choses, Isaac n'a jamais su pour sa première cuite alors qu'il était encore un collégien. Ou du moins, il a fait semblant de ne pas savoir.

« Putain... »

C'est tout ce qu'il trouve à dire, lui qui est pourtant d'ordinaire si poli. Lazarus est le fils et le beau fils idéal sur le papier. Poli et bien élevé, venant d'une famille respectable, un bon travail et souriant. L'espèce en voie de disparitions des Gentlemen comme on en fait plus, celui que beaucoup de parents un peu vieux jeu voudraient voir au bras de leur fille plutôt que le raté du moment qui tente de percer en tant qu'artiste contemporain soit disant incompris, mais sans talent en réalité.  

Au moins, le plus âgé est honnête avec lui. Tiens les même propos que son père. Face a la situation, il prend un instant pour soupirer. Poser sa tête contre le mur pour observer ce plafond n'ayant rien de particulier. Puis lâche son arme, le temps de tendre la main à Gabriel :

« Tu veux bien m'aider à me relever s'il te plaît ? »

Parce qu'il compte bien mourir debout, s'il doit y passer mais préfère taire cette pensée. A la place, le fils Matthews sourit, avant de donner une courte étreinte à son binôme une fois sur ses deux jambes :

« Toi aussi, tu t'en sortiras de ce merdier. On s'en tireras ensemble, et on iras oublier tout ça au pub avec des pintes bon marché. »

Pour lui prouver qu'il est sérieux, le brun ajoute même :

« La première tournée sera pour moi. »

Tw : mention d'arme à feu, de blessures, insulte, comportement toxique de fuyard

Ouais, putain. Lazarus a bien raison sur ce coup-là, même Gabriel ne saisit pas trop comment il a réussit à lui dire tout ça. Peut-être que son été chaotique a été le point culminant de toutes ces années à se demander de quel côté il se trouvait. Ces décennies à accepter la violence et à garder les yeux bien au sol. Toutes ces années sans trop regarder la situation dans son ensemble, sans oser remettre en question ce qui lui semble absurde depuis trop de temps. Depuis Fil' et Alice enfait, même si dès l'annonce de la magie de Raphael, Gabriel a tiqué sans en avoir conscience."Les sorcier·es sont des monstres." Pourquoi les-a-t-il tant aimé, alors ? Pourquoi a-t-il toujours fui dans l'espoir de les protéger ? Pourquoi les aime-t-il encore, malgré la peur qui lui tire le ventre et explose son palpitant ? Finalement, ne tenait-il pas plus du monstre que Filomena, Alice et Raphael réunis ?

Se relevant lentement, il attrape la main du Garde pour l'aider à se relever, se mord la joue intérieure pour gérer sa propre douleur. Il en gardera une mauvaise cicatrice et devra trouver une blague à raconter à ses binômes de muscu', quand on lui demandera ce qu'il a encore foutu. « Karma is a spear. Le Karma est une lance  » qu'il répondra en souriant, même si le coeur n'y sera pas. Gabriel a toujours été talentueux pour montrer le visage qu'on attend de lui, sans jamais se demander comment lui réagirait sincèrement.
En réflexion, il n'a pas le temps de réagir face à l'étreinte, surpris que cela vienne de Lazarus. Mais le blond en profite, serre un peu plus fort le dos du bouclé et se gorge du contact comme s'il en était assoiffé.

"Toi aussi, tu t'en sortiras de ce merdier. On s'en tireras ensemble, et on iras oublier tout ça au pub avec des pintes bon marché.  La première tournée sera pour moi."

Au moins, Lazarus ne semble pas choqué des mots de l'écossais partagés quelques secondes avant, ce qui est un poil rassurant. Matthews a encore la jugeote de réfléchir par lui-même et de comprendre à quel point la situation pue.

"J'espère bien, tu dois gagner le double de ma paye avec ton taff."

Il n'évoquera pas les autres potentiels actifs de sa famille, alors qu'il entend encore au loin, le bruit des rafales.

"Reprends en main ton arme, vaut mieux être prêt."

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Résumé :

Spoiler:

Résultat des dés soins : Lazarus : 5. Mercurochrome, le pansement des héros ! Mais on ne lui demande même pas quel personnage de la patpatrouille il veut sur son pansement...
Gabriel : 1 (échec critique). Un coup d'alcool à 90° (outch), un pansement qui sert à quedal et ça repart au galop.
Malus : Lazarus : 15.
Gabriel : 15.

"ILS SONT LA !"

Vous n'aurez jamais de répit, il semblerait. Les sorcier.ères sont repérés au niveau de l'escalier, vous ayant suivis après votre fuite. Là où vous êtes, vous ne voyez pas très bien ce qui se passe ; vous entendez par contre les coups de feu, et voyez une marée de Gardes bloquer le corridor devant vous. Il n'y a plus d'issue ; vous allez devoir éliminer vos adversaires, ou ce sont eux qui vous éliminerons.

Votre instinct vous indique de ne surtout pas rester là. Comme s'il entendait vos pensées, l'un des élites de la Garde se dirige droit vers vous, vous dépasse et ouvre la porte que vous étiez censés protéger.

"Vous servez à rien ici ! Rentrez là-dedans et priez pour vos vies !"

Dés de l'Eminence : 19. Une énorme bourrasque traverse le couloir, emportant les balles de vos alliés qui volent un peu n'importe où. Certains sont touchés ; les corps commencent à tomber comme des mouches.

Tirez un dé 20 pour savoir si vous êtes vous aussi touchés par les projectiles, et où. Si le résultat dépasse 15, la balle touche un organe vital.

Quoi qu'il arrive, vous êtes projetés à l'intérieur et atterrissez dans le laboratoire de l'Alchimiste. Pièce moderne remplie d'objets dont vous ignorez l'utilité, vous êtes accueillis par six hommes visiblement très surpris de vous voir débarquer là : quatre Gardes d'élite, l'Alchimiste...et le Conseiller.

"Que...qu'est-ce que vous foutez ?"
"Nous sommes attaqués, mais ce n'est pas important. Continuez, je vous prie.
"Mais je..."
"Continuez ! Vous là, aidez-les."

Le Conseiller est imperturbable, concentré à sa tâche. Trop concentré pour reconnaître son propre fils, en tout cas ; à moins qu'il ne soit persuadé d'être plus utile à manipuler une Relique vrombissante qu'à se précipiter vers lui. Deux des quatre Gardes s'approchent de vous, et vous administrent les premiers soins - de meilleurs soins que ceux auxquels vous avez eu droit précédemment, en tout cas.

"Monsieur, il faut partir. L'ennemi se rapproche."
"Elle n'est pas déplaçable. Retenez-les."
"Nous perdons trop d'hommes. Il faut partir."

Le Conseiller s'éloigne à regret de la Relique, la laissant entre les mains d'un Alchimiste condamné à rester sur place. Lui s'éloigne avec l'un des élites, rejoignant une porte dérobée à peine visible à l'oeil nu. Il semble complètement vous ignorer.

Choisissez votre destin !

Si vous tenez encore debout (donc que vos blessures ne sont pas à un organe vital), vous pouvez approcher de la Relique pour vous placer devant et la protéger de vos vies. Vous pouvez tirer des dés (facultatifs) pour déterminer votre état physique.

Si vous ne tenez plus debout ou souhaitez fuir, vous pouvez attirer l'attention du Conseiller et lui demander de quitter les lieux. Tirez un dé oui/non pour connaître sa réponse. (un dé chacun, ou un dé pour deux).
Oui : le Conseiller vous invite à le suivre par la porte. Les élites qui vous ont soigné vous aident à marcher.
Non : le Conseiller estime que votre devoir est de protéger la Relique au péril de vos vies. Les élites qui vous ont soigné vous empêchent de le suivre.

OBJECTIF Empêcher les sorciers d'atteindre la Relique de Saint Patrick, faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs tout en préservant les lieux, protéger l'Alchimiste.
Les inscrit.e.s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)

Tw : mention d'arme à feu et d'armes blanches, de fusillade et de blessure
Taureau : Aujourd'hui, votre entêtement pourrait être une force, à condition de bien l'utiliser. Toutefois, veillez à ne pas vous fermer aux idées nouvelles. Restez déterminé, mais gardez à l'esprit qu'une certaine flexibilité peut vous éviter des conflits inutiles.

Les taureaux sont bornés c'est un fait. Et ça lui troue le cul, à Lazarus, d'avouer que Gabriel avait raison. Qu'il n'aurait même pas dû être un soupçon optimiste pour commencer. Les sorcier.ères arrivent bel et bien vers la garde positionnée ici. Les balles fusent mais fort heureusement, le casque du jeune Matthews arrête la balle qui ricoche dans un mur : il n'aura qu'une horrible migraine, le matériel de l'ordre est efficace et les vents Aéromanciens ont suffisamment ralenti les balles tirés par ses collègues.

Malheureusement, si Dieu a décidé que ce n'était pas encore son heure, il ne peut arrêter les bourrasques de vent qui le propulsent lui et son binôme. Retombant fort heureusement sur ses fesses, grognant de douleur avec sa jambe qui le fait encore souffrir, il faut un instant à Lazarus pour réaliser où est-ce qu'ils se trouvent.

L'endroit est étrangement moderne, détonne du reste du château gardé dans son jus médiéval pour ne pas être dénaturé. Un bruit sourd de chute l'empêche de détailler d'avantage les lieux et ses occupants. Gabriel vient de le rejoindre et le sinistre craquement ne lui dit rien de bon. Rampant vers son camarade d'infortune pour s'assurer de son état, qu'il soit au moins en vie, le jeune garde pose une main sur le bras encore valide de Gabriel :

« Merde, dis moi que t'es vivant... »

Le vrombissement de la relique capte son attention, sans que le bouclé soit certain que le bruit provienne de l'objet ou de son propre crâne qui le lance à cause du choc encaissé plus tôt. Mais encore plus, une voix l'attire immédiatement lorsqu'elle se fait entendre. Pétrifié de stupéfaction, regardant son propre père les yeux écarquillés se diriger vers une porte pour les laisser crever ici, le fils Matthews sent la nausée lui venir.

« P.. Papa ?... »

Sa voix n'est qu'un murmure, tant le choc de voir le pasteur en ces lieux et l'ignorer est grand.

Tw : mention d'arme à feu, de blessures ++, d'envie de tuer des gens, insulte, prise de Fentanyl

S'il a le temps de se remettre en position de tir, la bourrasque annihile toute tentative de riposter, le projetant en arrière. Un impact lui vole une inspiration. Un second, contre le sol, lui tire une plainte sourde. Tout son corps lui semble n'être qu'une boule de douleur. Allongé sur le dos, l'écossais ne saisit pas ce qui se passe, n'ose pas bouger d'un millimètre alors que chaque respiration infuse une sensation de brûlure intense dans son épaule et dans son avant-bras. Ça siffle en haut, autour, partout et pendant un court instant, il n'a qu'une envie, se laisser aller. Oublier ce bordel, abandonner, et juste fermer les yeux, rien que pour quelques secondes. Juste pour se reposer.

"Merde, dis moi que t'es vivant..."

Il n'y a que Lazarus pour lui rappeler sa mission. Que la voix du jeune Garde pour lui remémorer ce qu'ils se sont promis. Ils sortiront de là ensemble.

"En vie."

Incapable d'en dire plus, Gabriel tente de rouler sur le côté, gémit de douleur en comprenant qu'il ne réussira pas à se lever tout seul. Mais ce n'est rien comparé au bruit qui lui fait relever les yeux. La Relique. Pour qui ils se battent toustes, et qui finira par toustes les détruire. Puis il reconnaît l'Alchimiste et... Le Conseiller ? Posant sa main sur le sol pour essayer de se relever, Gabriel glisse, se mord la lèvre au sang tant la douleur est cuisante. Son avant-bas est pété, quel os, il n'en sait rien, n'arrive plus à réfléchir.

"Allez..."

Ça veut pas. Il veut pas, il est bien là, sur le sol, c'est frais. Il entend le Conseiller et l'Alchimiste parler mais ne les écoute pas. Qu'ils crèvent tous. "T'es revenu pour quoi, en 2011 ?" La voix angoissée de Raphael, qui se superpose à ses pensées. Pour toi Raphael, j'ui revenu pour toi. Ses yeux passent à droite, papillonnent et croisent le visage de Lazarus. Sa plainte lui crève le myocarde. "Gabriel, tu viens avec moi ?" La voix de Fil qui remplace celle de son frère, alors qu'il ne quitte plus des yeux Lazarus. Oui, je viens avec toi, Filomena. Laisse-moi juste quelques secondes.

Un. Il entend des pas autour de lui. Deux. On l'aide à se relever. Trois. On lui maintient le visage, lui pschitt quelque chose dans les narines, alors que son épaule est triturée, qu'on applique du froid sur son avant-bras. Quatre. Il voit l'Alchimiste, celui qui sait tout, qui finira par les tuer avec sa foutue Relique, puis le Conseiller qui... part ? Cinq. Il part. Isaac Matthews abandonne son enfant dans ce charnier. Comme toi à Florence Gabriel. Comme toi, dès que t'as peur, dès que tu aimes. Dès qu'on t'aime.

"MATTHEWS, PUTAIN ! Ton... ton fils !"

Ça sort de ses lèvres sans trop savoir comment, le timbre guttural, le corps penché et l'arme qu'on lui a replacé dans les mains, il ne sait plus à quel moment. Il y a une telle haine dans son regard qu'elle est difficile à rater.

J'pars plus Filomena. J't'abandonne plus.

"Ton fils."

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Résumé :

Spoiler:

Résultat des dés blessures : Lazarus : 2. Lazarus est touché par une balle, mais son casque l'arrête.
Gabriel : 18. La même épaule que la lance, ça pue pour la rééducation du bras.
Résultat des dés blessures : Lazarus : 3. Lazarus tombe sur ses fesses, il a mal à la jambe où il est déjà blessé.
Gabriel : 11. Gab se casse un bras (l'opposé de sa double-blessure tant qu'on y est)
Malus : Lazarus : 15.
Gabriel : 15.

Le temps semble s'arrêter, alors que toutes les personnes présentes vous fixent du regard d'un air ahuri. Peut-être parce qu'on demande avant tout à un Garde d'être professionnel et de garder sa neutralité, peut-être parce que c'est un affront de parler ainsi au Conseiller. Quoi qu'il en soit, votre comportement à tous les deux intrigue.

"Lazarus ?"

La surprise sur le visage de l'homme est évidente. On avait omis de le prévenir de la présence de son fils sur les lieux, et c'est une colère noire qui supplante vite cette surprise. Son regard balaye la petite assemblée, s'arrête sur les élites pendant un instant.

"Vous saviez ?"
"Oui."
"D'accord."

L'homme s'éloigne de la porte dérobée pour s'approcher de son engeance, retirer son casque et vérifier lui-même son état. Il l'emporte ensuite dans ses bras, ignorant royalement le deuxième Garde présent sur place.

"Menez votre mission à terme, Alchimiste. Si vous fuyez, je m'occuperai personnellement de votre cas."
"Ou...Oui, Conseiller."

Le Garde d'élite qui s'occupe de Gabriel passe son bras (plus ou moins) valide autour de sa nuque, et le soulève à moitié pour l'aider à marcher vers la sortie. C'est leur seul issue pour le moment ; un escalier qui les mène tout droit à l'entrée du musée des prisonniers de guerre.

Résultat des dés de l'Eminence : 9. Un sorcier est là à monter la garde, seul. Il ne devrait pas poser de problème.
Oui. Le sorcier est surpris de voir débarquer la petite équipe, et n'a pas le temps de se préparer.

Les deux Gardes tirent dans le tas, leurs balles touchant immédiatement l'ennemi sans qu'il ne puisse répliquer. Le Conseiller resserre sa prise sur son paquet improvisé.

"Vous auriez pu le garder en vie."
"C'est un trop gros risque, monsieur."

C'est la dernière ligne droite ! Vous n'avez malheureusement pas rempli vos objectifs, et les sorciers sont toujours relativement nombreux sur le terrain. Fuir les lieux risque d'être plus compliqué que prévu.

Des bruits de pas se rapprochent. Il semblerait que vos ennemis ne soient pas loin. Mais la sortie est elle aussi si proche...peut-être pourriez-vous l'atteindre ?

Choisissez votre destin !

Vous pouvez vous cacher. Dans ce cas, vous êtes abandonnés sur place et devez vous-mêmes trouver un endroit où vous planquer le temps que les deux élites fassent le ménage.
Avantages : Vous limitez les dégâts supplémentaires que vous pouvez subir.
Inconvénients : Vous pouvez faire face à une nouvelle vague d'ennemis et perdre vos deux protecteurs.
Tirez un dé 20 (ou oui/non) pour savoir si vous êtes repérés ! (Dés individuels)

Vous pouvez vous défendre, malgré vos blessures, et tenter de passer cette foutue porte de sortie.
Avantages : Vous pouvez fuir plus rapidement les lieux et éviter de faire face à une vague d'ennemis.
Inconvénients : Vous risquez (encore) de nouvelles blessures.
Tirez un dé 20 pour vos attaques. Tout résultat au-dessus de 15 est un échec critique.
Tirez un dé 20 pour vos blessures. Tout résultat au-dessus de 15 est une blessure à un organe vital.

OBJECTIF Empêcher les sorciers d'atteindre la Relique de Saint Patrick, faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs tout en préservant les lieux, protéger l'Alchimiste.
Les inscrit.e.s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)

Tw : mention d'arme à feu et d'armes blanches, de fusillade et de blessure

Les yeux mouillés par les larmes, s'en est trop ce soir pour un Lazarus au regard humide. Grognant de douleur lorsque son père décide de le porter comme s'il était encore un petit garçon (ne le seras-t-il pas toujours pour Isaac?) enroulant ses bras autour des épaules du plus âgé pour leur offrir un minimum de stabilité, le fils Matthews s'inquiète du sort de son camarade d'infortune. Si Gabriel, plus massif, ne sera pas porté comme lui l'un des gardes d'élite présents le soutiens tout de même tant bien que mal avec le bras semblant être le moins abimé.

Béquille humaine improvisée, paquet transporté dans les bras du pater et les voilà se dirigeant vers la sortie. Le conseiller doit être mis en sécurité, Gabriel et lui aussi par extension. S'il n'était pas le fils du Pasteur, est-ce qu'on les aurait aidé ?... Frissonnant à l'idée que s'il n'était personne on les aurait laissé pour morts au sein du laboratoire de l'alchimiste, à côté de cette relique ronronnant qui ne lui inspire pas confiance, le bouclé fronce les sourcils et ferme les yeux pour oublier cette soirée.

Il aimerait que ce soit aussi efficace que quand on a cinq ans, qu'on se cache sous sa couverture pour faire partir l'ombre un peu inquiétante que fait une peluche sur le mur. Des coups de feu, encore, le ramènent à la réalité : c'est terminé, la couette ne sert plus à rien quand on a dépassé les huit ans.

Quittant les bras de son père, devant lutter pour s'en défaire, le fils Matthews lâche un nouveau grognement quand sa jambe blessée retrouve le sol. Reprenant son arme entre ses mains, un œil brouillé par un mélange de sang et de larmes suite à sa vilaine blessure à la tête -qui aurait pu être bien plus grave si le casque n'avait pas fait son travail- Lazarus tire sans réfléchir. Ils doivent se sortir de là. Lui, Gabriel mais aussi son père.

S'il n'avait été que le conseiller, peut-être qu'il n'aurait pas fait autant d'efforts non plus... Pourtant, c'est ce qu'incombe les responsabilités de son rôle de garde. Mais au diable, l'Ordre. Alors finalement, ça aurait été de bonne guerre de les abandonner à leur sort, s'ils n'étaient personne.

Peinant à viser, dissuadant plus qu'il n'est efficace, trainant sa jambe blessée comme il le peut vers la sortie pour les couvrir jusqu'à l'extérieur, il espère qu'une voiture les attend devant pour les sortir d'ici. Pour fuir le plus loin possible. Il sent un projectile contre le kevlar. Grogne et manque de perdre l'équilibre. Mais il tiendra bon. Ils s'en sortirons. Enlever son casque a peut-être été une erreur. Une attaque d'un·e hydromancien·ne touche sa joue à l'aide de glace très aiguisée lui donnant une nouvelle entaille, fort heureusement, superficielle.

Tw : mention d'arme à feu, de blessures ++, d'assassinat, d'opioïdde

Si le chaos semble se suspendre pendant quelques instants et si Matthews prend enfin conscience de l'état de son rejeton au sol, dans la tête de Gabriel, il y a un ouragan qu'il peine à confiner. Est-ce la douleur, qui continue de se propager dans tous son corps malgré l'opioïde qui prend trop son temps ? Est-ce cette prise de conscience d'avoir emprunté un mauvais chemin, le plus simple mais aussi le plus douloureux, qui lui donne envie d'exploser ? Ou est-ce simplement le choc, qui commence à poindre. D'avoir tellement pris, d'avoir tellement blessé, d'avoir tellement merdé, toute sa vie. De s'être laissé avoir par la peur, alors que le monstre, ça a toujours été lui.
Il ne sait pas Gabriel et sent à peine qu'on lui relève le bras droit pour le passer autour de la nuque de quelqu'un d'autre. Il n'arrive plus vraiment à réfléchir alors que chaque pas se répercute dans son épaule. Il ne sait toujours pas, quand il remonte les marches, la lèvre fendue à force de se la mordre, pour éviter de grogner. Pour éviter de se faire entendre, alors que l'envie est pourtant bien là. D'hurler, de sortir de ce carcan, de se briser le reste des os s'il le faut, pour s'échapper de leurs griffes. Pas pour fuir cette fois-ci, mais pour faire un choix. Pour décider par lui-même de la suite.

Mais il ne peut pas, pas encore, alors qu'il croise le regard humide de Lazarus, descendu des bras de son géniteur. Il ne peut pas exploser maintenant alors qu'en face, il y a ce gosse qui ne mérite pas de rester au coeur du carnage. Allez, Gabriel, sois encore ce monstre pour quelques minutes, quelques heures, quelques jours, quelques mois s'il le faut. L'autre chemin attendra, t'as déjà fait le premier pas.  
Abandonné par le Garde d'élite, le quarantenaire peine à rester stable alors que le calmant commence enfin à se faire sentir et à étouffer légèrement la douleur. Il lui faut quelques secondes pour relever le menton en entendant les coups de feu de Lazarus - leur tympans en auront pris un coup, ce soir. Le bouclé continue de tirer, marche, tire, ne touche personne, mais continue de vouloir vivre. C'est pas avec eux qu'il y arrivera. Gabriel ne peut pas le laisser ici.

Il relève son arme et abandonne un grognement au passage. Ses doigts n'ont jamais autant tremblé sur la queue de détente que ce soir. Douleur ou incertitude, les deux surement. Compte Gabriel, compte pour ne pas penser aux vies que tu vas encore voler. C'est la dernière fois. C'est plus Raphael qu'il entend, c'est plus Filomena qu'il reconnait. C'est sa propre voix qui l'accompagne. C'est lui-même qui se soutient.

Un. Reprend sa marche, le dos vouté, le ventre serré, le regard épuisé, mais concentré. Deux. Déclenche une rafale. Trois. En touche plusieurs, ne sait pas où, tente de ne pas les regarder s'écrouler. Quatre. Sent les spasmes dans ses mains, ses muscles se contracter. Cinq. Ferme les yeux une seconde. Six. Les réouvre, voit un corps au sol, un parmi tant d'autres. Combien t'en as pris, des vies, Gabriel, depuis tes 18 ans ? Sept. Sent la haine le noyer, son dégout le briser. Huit. Atteint la porte, suit Lazarus et son géniteur. Neuf. Lâche enfin son arme, les bras qui ne tiennent plus rien. A le gout du sel sur la bouche.

Ne retient pas tes larmes Gabriel.

Dix.

Ne retient plus l'ouragan.

--
Résumé :

Spoiler:

Résultat des dés attaque : Lazarus : 10. Lazarus n'est pas très efficace mais au moins, ça dissuade.
Gabriel : 1. Sa rafale fait un carton, 3 des 4 sorcier·es sont touchés dont 2 à des organes vitaux
Résultat des dés blessures : Lazarus : 9. Il se retrouve avec quelques égratignures et des bleus, mais le kevlar fonctionne.
Gabriel : 1. Aucune égratignure, tout le monde est choqué (surtout lui)

Gabriel n'a pas volé sa réputation dans la Garde, et il semblerait que les deux Elites soient à la fois surpris et impressionnés par ses compétences. Ils prennent le temps de le dévisager, leurs regards bloqués par la visière de leur casque, avant de plonger de nouveau au coeur de la bataille. Il est certain qu'une discussion aura lieu une fois le chaos redescendu.

Bien qu'il ne soit pas armé, le Conseiller place Lazarus devant lui en direction de la sortie, le mettant ainsi hors d'atteinte des potentielles sorcier.ères prêt.es à en découdre. Heureusement pour vous tous, Gabriel a VRAIMENT été efficace : plus personne ne semble vous poursuivre. Mieux encore : vous entendez des moteurs à l'extérieur. Les sorciers ne conduisent pas de voitures, n'est-ce pas ?

Vous sortez par l'entrée des personnes à mobilité réduite, celle-ci donnant presque immédiatement sur le parking du site. Un parking où se trouvent déjà deux grosses berlines noires aux moteurs vrombissants ; elles sont là pour vous, il est évident. D'autres voitures sont là, appartenant à certains autres Gardes encore à l'intérieur. Votre porte de sortie.

Mais alors que vous vous dirigez vers les véhicules, fort de cet espoir de vous en sortir, un étrange et puissant halo lumineux semble traverser tout le site. Le petit groupe se fige, observant le château d'un air suspicieux. Le Conseiller, pour sa part, affiche un sourire étrange sur son visage. Sourire qui se transforme en grimace l'espace d'un instant, et il pose une main au niveau de sa poitrine lorsque le halo le touche Lazarus sent lui aussi une petite faiblesse l'atteindre au niveau du coeur au contact de la lumière ; peut-être n'est-ce rien d'autre que la chute d'adrénaline, n'est-ce pas ? Gabriel, pour sa part, est sûrement trop occupé à souffrir de ses blessures pour ressentir quoi que ce soit.

"Enfin."

Le triomphe se mêle au soulagement sur le visage du Conseiller. Les Elites, elles, prennent le temps de se taper dans la main en signe de victoire. Vous ignorez totalement ce qui vient de se passer, mais visiblement, l'Ordre est parvenu à ses fins...d'une façon ou d'une autre.

Mais vous ne pouvez pas rester ici très longtemps. Les sorciers ne sont certainement pas hors d'état de nuire, et vous entendez encore de trop nombreux coups de feu dans les environs. Fuyez maintenant, ou subissez les conséquences.

Si vous grimpez dès maintenant dans les voitures, celles-ci vous emmènent à l'hôpital affilié à l'Ordre où un médecin sympathisant vous prendra en charge.

Si vous restez en arrière pour tenter d'aider vos collègues à s'enfuir ou de faire des dégâts supplémentaires chez les sorcier.ères fuyant les lieux (à moins que vous ne cherchiez à les aider eux aussi ?), vous vous exposez à de nouveaux risques de blessures. Tirez alors un dé 20 pour vos attaques et un dé 20 pour vos blessures, en prenant en compte votre malus. (Tout résultat au-dessus de 15 est un échec critique).

OBJECTIFS NON ATTEINTS Empêcher les sorciers d'atteindre la Relique de Saint Patrick, protéger l'Alchimiste.
OBJECTIF PARTIELLEMENT ATTEINT Faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs tout en préservant les lieux.
OBJECTIF Fuir les lieux.
Les inscrit.e.s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)

Tw : mention d'arme à feu, de fusillade et de blessure

C'est terminé enfin. Les balles de Gabriel fusent, Lazarus les voit tomber en face d'eux mais ne réalise pas pour autant les dégâts infligés par son coéquipier. Tout ce qu'il retiens c'est qu'en cet instant la question est simple : c'est eux ou les autres. Tremblant comme une feuille en sortant enfin, apercevant au loin les voitures le jeune Matthews grogne en essayant de courir, sans y parvenir, pour s'y mettre en sécurité. Il sait que les grosses berlines noires de ce type au sein de l'ordre sont faites pour résister aux balles. Probablement qu'elles résistent aussi à la magie alors ?... Et puis, même si certains sorciers savent faire léviter les choses, une voiture c'est bien trop lourd, N'EST-CE PAS ?

Remarquant à peine la lumière dorée, le bouclé se sent par contre flancher à son contact, se rattrapant sur la voiture in extrémis pour ne pas tomber. C'est l'adrénaline qui retombe, c'est la fin, ils vont s'en tirer. La promesse faite à Gabriel est tenue : ils sont vivants. Pas sain et saufs, mais encore debout -relativement.

En ce début de soirée, le fils du Pasteur ne doutais de rien. Ne doutais pas du calme, du bien fondé de leur mission. Il ne doutais pas non plus du bon dieu. Maintenant ? Les questions se bousculent encore. Il doute aussi de l'amour de son père, ne parvenant pas à rationaliser le fait qu'avec son casque, le Conseiller n'avait aucun moyen de le reconnaître.

Vautré sur le siège en grognant de douleur, appuyé contre la portière son regard se glisse vers Gabriel. La main tendue vers ce dernier, passant par dessus Isaac sans s'en soucier, le jeune garde plonge ses yeux dans les siens :

« Promesse tenue, Razor. »

Tw : mention d'arme à feu, de blessures ++, d'assassinat

Il relève un peu la tête en voyant le halo lumineux, ne comprend pas ce qui se passe, ni pourquoi les Elites se félicitent. Pendant un instant, Gabriel les regarde fixement même si eux, ne le voient pas. Même s'ils ne se doutent pas que derrière la visière du Garde, les larmes redoublent d'intensité dans un silence qui lui coute la dernière énergie qu'il a. Leur comportement lui donne la nausée alors que des mois plus tôt, sans cet été de l'enfer, sans ces rencontres, retrouvailles, discussions, réflexions, Gabriel aurait simplement baissé les yeux et fait taire la p'tite voix. Qui sont ceux qui prennent ? Qui sont ceux qui ont commencé ? Qui sont ceux qui se réjouissent alors que l'horreur se joue encore à quelques mètres ? Qui sont les monstres ici, Gabriel ?

Heureusement, les voitures sont bien pour eux alors que Lazarus s'y engouffre suivi de son père. Il ne peut pas rester. Pourquoi resterait-il ? Peut-être que... Non. Non. Il ne peut pas, n'en a pas la capacité. On le tuerait à la moindre tentative. Toi aussi, tu n'sais faire que ça. N'a-t-il pas tiré sur des sorciers juste avant ? Détruit des vie ? Tu n'es bon qu'à ça. On ne quitte pas l'Ordre. On ne se rebelle pas en pleine bataille. Il pourrait encore aider. Il pourrait fuir, une nouvelle fois. Non, pas partir. Ne peut-il pas changer ? Comprendre ? Prendre de meilleures décisions ? Pas après tout ça. Pas après tout ce qu'il a volé. Tu n'es doué qu'à ça. Et s'il y avait... Non. Impossible. Elle n'est pas là. Elles ne sont pas là. Tu les a tués. Tu n'es capable que d'ça.

Il ne sait pas comment il se retrouve dans la voiture, les pensées aussi confuses que les gestes. Sa carcasse semble peser une tonne, chaque mouvement lui coute. Il ne peut même pas retirer son casque, n'a pas la force de lever un seul bras alors que la voiture démarre et qu'on les éloigne du champ de bataille. Les yeux mi-clos, brûlés par les larmes, Gabriel sent les doigts de Lazarus chercher les siens. S'y accrocher. Lui aussi cherche constamment le contact, quand il se sent flancher.

« Promesse tenue, Razor. »

Gabriel ne lui répond pas, mais s'agrippe un peu plus à ses doigts. Tant pis si leur bras passent littéralement au dessus des genoux du Conseiller. Tant pis si ça lui fait mal, il ne veut pas le lâcher.

C'n'est pas Filomena qu'il te rappelle.

Lazarus est le rocher qui le maintient à la surface, la chaleur dont il a besoin pour s'accrocher à la réalité. Celui qui est resté. Celui pour qui il s'est battu, ce soir.

C'est toi que tu vois, des décennies en arrière.

Lazarus est la preuve que Gabriel peut devenir autre chose qu'un lâche.

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Résumé :

Spoiler:

Les voitures démarrent en trombe, et vous emmènent directement à l'hôpital le plus proche. Si le silence est presque total dans l'habitacle, l'homme assis entre vous garde les yeux rivés sur son portable, le visage fermé. Il semble échanger par message à plusieurs personnes différentes, et tout ce que vous pouvez apercevoir est un long pavé de texte. Quel boomer.

Le chauffeur s'arrête enfin devant le bâtiment au niveau des urgences. Vous êtes hors de danger : les médecins adhérents de l'Ordre ont été prévenus, et sont venus renforcer les rangs des urgentistes habituels. Mais au fond, vos pensées se baladent vers vos camarades tombés au combat. Combien ont ressenti ce doute qui vous habite ? Combien ont espéré s'en sortir vivant, regretté de ne pas avoir déclaré leur amour à leur famille ? Combien au contraire se sont accroché à leur dévotion pour l'Ordre jusqu'à leur dernier souffle ?

Ce soir, l'Ordre a reçu un coup énorme dans son organisation. Vous n'êtes pas les seuls à avoir senti votre foi vaciller, et plus que les dégâts matériels et humains, c'était peut-être ça qui menaçait l'organisation. Au moins, vous avez en partie gagné cette bataille ; peut-être que cette nouvelle victoire des humain·es sur les sorcier·ères allait redonner de l'énergie à tous les survivants.

Reste à savoir dans quel camp vous serez la prochaine fois qu'une bataille ouverte se déclenchera entre les deux factions.

Merci à toustes pour ces missions !

Quelques précisions concernant la suite :

Selon vos blessures, vous serez gardés plus ou moins longtemps à l'hôpital. La facture incombera à l'Ordre, sans aucune répercussion financière. (*side eye au contrôleur des impôts*)
Vous êtes trop blessés pour y assister, mais la Garde fait un débriefe de la situation dès le lendemain, et vous fait parvenir un résumé de celui-ci par le biais de membres d'élite. On vous encense pour vos exploits, on érige les victimes en martyres et on assure que l'Ordre a bel et bien vaincu ses ennemis grâce à vous. Vous n'avez aucune information sur les décès, tant au niveau de vos camarades que vos ennemis. Officiellement, cette soirée est un triomphe plutôt qu'un fiasco.
Vous avez le droit à quelques jours de repos, selon les indications des médecins. Vous êtes exemptes de missions jusqu'à nouvel ordre, mais devez tout de même rendre des comptes à la Garde ; Gabriel est proposé comme coach pour les nouvelles recrues, tandis que Lazarus est invité à participer à des cours théoriques supplémentaires pour apprendre à reconnaître les sorcier·ères, mais aussi développer ses connaissances anatomiques pour mieux les éliminer. Bien que ce soit sur une base de volontariat, vous n'avez pas vraiment le loisir de refuser. (c'est pas le club med ici   )

Les dés vous ont détestés, mais vous vous êtes quand même accrochés ! Bravo à vous  

Les inscrit·e·s : @Gabriel Selvaggi (fort) & @Lazarus Matthews (fort)