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As sure as the moonlight strikes our skin ft. Nero

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Lucius Jager
Isolationniste
Lucius Jager
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Face claim : Noah Sebastian
Pronoms RP : he/him
Âge : 29 Ans
Tuer le temps : Fleuriste qui s'en conviens, ne s'implique pas dans le Coven des Enfants Vagabonds par manque d'ambition.
Familier : Chat Himalayen à l'air incroyablement ahuri, nommé party nuggets surnommé nuggy.
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As sure as the moonlight strikes our skin
14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
TW : cauchemars, angoisse, funérailles

Le repos est une denrée rare au sein du foyer Karlsson-Jager. Car ils sont désormais un foyer. Il leur aura fallu un an pour y arriver, de nombreuses nuits sans sommeil et même un premier cheveu blanc dans les mèches noisettes de l'Oniromancien. Si l'on pourrait blâmer l'approche de la trentaine et l'œuvre du temps qui passe, lui préfère dire que ce premier signe d'âge est en réalité le résultat du stress que lui a procuré cette relation avec Nero. Un an, ce n'est pas si long pour décider de s'installer ensemble. C'est même plutôt dans la norme, de ce qu'il en sait. On rencontre quelqu'un, on va chez l'un et chez l'autre puis finalement, on se dit que ce ne serait pas plus mal de prendre quelque chose ensemble ou que l'un ramène définitivement le reste de ses affaires chez l'autre. Dans leur cas, c'est un peu plus compliqué. Les visites étaient à sens unique. Si au fil des mois il y a eu des vêtements laissés chez Lucius mais aussi une deuxième brosse à dents et un rasoir supplémentaire, Jager lui n'a jamais mis les pieds chez les Karlsson. Ou du moins, pas pour y passer la soirée. Avant de s'installer avec quelqu'un, on le présente aussi à ses parents généralement. Une norme sociale, qui fait qu'on cherche l'approbation de sa famille sur la relation, qui montre que c'est tout de même sérieux et plus qu'un flirt. Des présentations, il n'y en a pas eues. Il n'y en aura d'ailleurs pas, du côté de l'Aéromancien. Côté Jager, les choses restent à faire.

Il ne craint pas spécialement la réaction de ses parents. Dans leur famille, on n'est pas du genre à juger sur les préférences romantiques des uns et des autres, tant que tout le monde est heureux et honnête. Ce qu'il craint d'avantage, c'est d'expliquer pourquoi ça lui a pris autant de temps pour présenter Nero, d'expliquer aussi à Marc pourquoi il l'a appelé aux aurores pour soigner un blessé. Les nouvelles ont fait le tour de la ville, on l'a vu en photo sur le journal aux côtés de l'aîné de la famille lors de l'enterrement des parents. Les tabloïdes sorciers se demandent qui il est et lui, a du expliquer à ses parents calmement par téléphone que la relation a dû être cachée pendant un certain temps. Que les deux amants ont appliqué le proverbe du "pour vivre heureux, vivons cachés". Malheureusement, un repas chez les Jager ne peut pas être reporté éternellement. Ils iront à la fin du mois, Lucius ayant décalé l'inévitable au maximum sous prétexte que Nero devait se reposer, gérer des papiers et organiser un déménagement avec lui. Il n'a pas honte de sa famille, Lucius. Il sait qu'il a été bien élevé, qu'ils sont des gens biens même s'ils sont un peu spéciaux. Mais voilà l'autre problème dans leur relation, qui persiste depuis le début et continueras encore longtemps : Karlsson, c'est un nom de bourgeois. Jager, ça ne l'est pas.

Un problème à la fois, c'est ainsi qu'il faut prendre les choses dans la vie. Ils n'ont plus à craindre un mariage pour sauver les apparences chez les enfants des vents, ont pu s'installer ensemble dans un cottage que Nero apprécie. C'est lui qui a insisté pour venir ici, afin d'y trouver la paix qu'il recherche désespérément. Si l'endroit est bel et bien tranquille et reposant, la paix intérieure elle se laisse désirer.

Il est l'heure d'aller au lit. Lucius contemple son reflet dans le miroir de la salle de bain, avant de soupirer longuement. Nero ne peut pas continuer de prendre des somnifères. Tout comme lui est allé affronter ses visions pour en connaître le dénouement, son amant doit aussi se montrer courageux. Regardant l'heure sur son portable, Lucius juge qu'il pourra peut-être espérer se reposer réellement une heure ou deux cette nuit. Rêver activement et user de sa magie n'aide pas le corps ni l'esprit à récupérer. Il le faudra pourtant.

« Viens avec moi, cette nuit. »

Ce n'est pas la première fois qu'ils rêveront ensemble. La magie de Lucius et leur proximité au sein du lit conjugal les lient souvent l'un à l'autre dans les songes. Jager sait, qu'il devra ruser pour le protéger comme à chaque fois, des cauchemars parasites. Si le fleuriste ne pourras jamais protéger son aimé dans le monde réel, au sein du pays des songes, il le peut.
Nero Karlsson
Isolationniste
Nero Karlsson
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Âge : 35 ans
Tuer le temps : Bourrasqueur des Enfants des Vents depuis 2016, il est destiné à avoir un grand avenir en politique. Avenir dont il ne veut pas, assurément, mais qu'il n'a pas vraiment d'autre choix que de poursuivre sous peine de conséquences désastreuses.
Familier : As sure as the moonlight strikes our skin ft. Nero Chouette-cheveche-162023
Freja, la chouette chevêche qui semble en permanence en colère. Ce n'est pas qu'une apparence, croyez-le ; elle déteste tout et tout le monde. Attention aux coups de bec !

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As sure as the moonlight strikes our skin
14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
TW : cauchemars, angoisse, dépression, mention d'alcoolisme

Des cauchemars, encore et encore. Des nuits insurmontables, insupportables, l'impossibilité de trouver le repos naturellement. Les monstres de mon passé sont plus présents que jamais, prêts à détruire mon esprit dans l'espoir que mon corps suive dans la vie éveillée. Je suis sur le fil du rasoir, j'atteins un point de rupture qui n'est plus qu'à quelques centimètres à peine. C'est une horreur, mais je ne peux rien contre ça. J'avance à tâtons, tente de donner le change, pourtant je sais qu'il sait. Lucius. Je sais qu'il m'observe, qu'il est au courant que ça ne va pas. Comment ne le pourrait-il pas ? Il me voit chaque soir noyer mes peurs dans un cocktail de potions et d'alcool, espérant m'abrutir suffisamment pour avoir le droit à un sommeil sans rêve. Il me voit enfiler un bonnet pour le préserver, ayant la peur au ventre que mes insécurités glissent dans son esprit au moment où nous sommes tous les deux les plus vulnérables. Il sait.

Mais je crois qu'il ne sait pas à quel point ça a évolué, depuis la dernière fois qu'il a été confronté à mes cauchemars. A quel point même les potions ne parviennent pas à les effacer, comme si j'avais développé une résistance toute particulière depuis le temps. C'est vrai que j'en ai toujours pris, depuis des années...peut-être que j'en ai une accoutumance désormais ? Quoi qu'il en soit, c'est toutes les nuits que je me réveille en sursaut, le corps parcouru de spasmes et le front en sueur. Et toutes les nuits, je tente de le préserver, de me lever sans qu'il le sache. Tous les matins, je justifie ma présence dans la cuisine par une simple volonté de me lever tôt, pour travailler un peu. Parce que j'ai beaucoup de paperasse, parce que j'ai besoin d'air, parce que je ne peux simplement pas rester les bras croisés sans rien faire.

Ce soir pourtant, sa demande me surprend sans le faire. Je savais qu'il allait tenter quelque chose, se sentir responsable de mon état peut-être. Mais ce n'est pas à lui d'agir, et je ne peux pas lui mettre ça sur les épaules. Je soupire donc, n'osant pas soutenir son regard. Je suis...épuisé. Trop épuisé pour me battre, que ce soit dans le monde éveillé ou celui des rêves.

"C'est une mauvaise idée."

Il ne lâchera pas l'affaire, je le sais. Mais j'ai...incroyablement peur de ce qui pourrait arriver, cette nuit. Est-ce qu'un oniromancien peut perdre l'esprit en s'aventurant trop loin dans les rêves des autres ? Est-ce que ce qu'il peut y voir le traumatiserait ? Mon pauvre Lucius...je ne veux pas le perdre d'une façon aussi stupide. Mais je sais désormais que je ne m'en sortirai jamais seul, et peut-être...oui, peut-être que ça pourrait être un début de solution.

"Je t'aime...c'est dangereux. Peut-être trop dangereux. Je sais que tu veux m'aider...mais si je dois plonger, je ne veux pas t'emporter avec moi. Tu comprends ?"

Bien sûr qu'il comprend, mais est-ce qu'il va l'accepter ? Rien n'est moins sûr. Soupirant longuement, j'attrape ma potion du soir et la fixe du regard, réfléchissant à sa demande. Son affirmation plutôt, puisqu'il ne m'a pas vraiment laissé le choix. Boire ça, c'est une assurance de s'y habituer et d'avoir éternellement besoin de substances plus fortes pour fermer l'oeil. Je fuis comme je peux, fuis cette vie qui ne fait que me briser un peu plus. La culpabilité du survivant. La perte de mes bourreaux, qui au final ne m'a pas libéré pour deux sous. Mon frère en prison. Thanikos qui disparaît...c'est beaucoup trop pour un seul homme. Je m'assois au bord du lit, le regard baissé sur mes mains. Puis, mon regard se lève pour trouver le sien, implorant.

"Promets-moi que si ça devient trop intense, tu sauras nous réveiller."

J'ai besoin de cette assurance avant de fermer les yeux et le laisser m'entraîner dans le sommeil. Je crains encore de perdre l'esprit...mais s'il peut mettre un stop à cette expérience, cette...thérapie, comme on peut l'appeler, alors je serai plus enclin à accepter.
Lucius Jager
Isolationniste
Lucius Jager
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As sure as the moonlight strikes our skin
14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
TW : cauchemars, angoisse, funérailles, alcoolisme, sous texte de suicide
« C'est une mauvaise idée. »
« Laisses moi t'aider. »

Pourquoi est-ce que Lucius, habituellement si complaisant s'affirme-t-il soudainement ? L'Oniromancien a conscience que ça ne peut pas continuer. Qu'il faut faire quelque chose, pour cesser le mélange d'alcool et de potions avant que ça ne devienne un mélange d'alcool et de médicaments humains tout aussi dangereux si ce n'est plus. C'est comme ça que certaines personnes décident de prendre la porte, Jager le sait et compte s'assurer qu'une telle chose n'arrive pas à Nero. Pas maintenant. Pas après tout ce qu'il a pu surmonter, pas maintenant qu'il peut enfin envisager un avenir heureux pour la première fois.

C'est encore trop tôt pour lui. Le fleuriste le comprend, c'est difficile de se sentir soulagé immédiatement, d'ouvrir les yeux d'un coup pour se rendre compte que le bonheur qu'on a si longtemps cherché est à portée de main pour la première fois. Prenant Nero contre lui pour l'étreindre, le fleurise dépose un baiser dans ses mèches sombres pour le rassurer. Y passe une main en le gardant contre lui, profitant de son parfum en fermant les yeux :

« Ils ne peuvent pas te faire de mal dans la vraie vie, rien de tout ça n'est réel. »

Pas dans son cas, pas pour lui qui n'est pas un maître des rêves. Il n'y a que les marchands de sable dans son genre, qui soient capables d'avoir des rêves prémonitoires, voire même prophétique pour les plus puissants d'entre elleux. Lucius lui, en est incapable. Peine encore à réellement accepter cette magie avec la quelle il vit pourtant depuis presque trente ans. Tout aurait été plus simple dans sa vie, s'il était né Pyromancien comme le reste des Jager, c'est ce qu'il a longtemps pensé et ce à quoi il pense encore parfois. Mais maintenant, le rêveur accepte enfin sa magie : elle fait partie de lui, elle n'est pas moins bonne qu'une autre et peut même s'avérer utile. Le royaume des songes lui appartient, si quelqu'un est en capacité d'apaiser Nero c'est bel et bien lui. Bombant le torse pour se donner du courage et se convaincre qu'il peut y arriver, qu'il est capable de telles prouesses oniriques, Jager sourit tendrement à son amant en caressant sa joue.

« Viens dans mes bras. Je te protégerais. »

L'endormissement ne sera jamais un problème dans cette maison. C'est une fois couchés, que les problèmes commencent. Mais pas ce soir. Pas immédiatement du moins. Nero est présent. Souriant à l'Aéromancien pour le rassurer, tendant sa main pour qu'il la prenne, Lucius murmure :

« Ne me lâches pas, je ne veux pas te perdre. »

Oh, ils se retrouveraient demain matin. Ou d'ici quelques heures si un cauchemar réveillait Nero. Mais mieux vaut rester groupés au sein des songes. Lucius lève enfin le nez vers le plafond étoilé de la salle où ils se trouvent. Elle ressemble vaguement à l'Ethereum des vagabonds, un endroit où il est facile de se perdre. Construit spécifiquement pour mettre à l'épreuve leur ingéniosité, pour les pousser à réfléchir à des alternatives et tromper qui conque voudrait s'y introduire sans y être invité.

« L'Oniromancie, c'est souvent une série d'énigmes. Il faut pouvoir trouver ton chemin. Là, regardes le plafond. Ce sont des étoiles. »

Pourtant, aucune n'est une constellation familière. Le monde des rêves est souvent une réalité distordue, rien n'y est jamais totalement fidèle. Même dans les endroits et les moments les plus réalistes, si l'on regarde suffisamment longtemps ou que l'on fait assez attention, on se rend toujours compte que quelque chose ne va pas.

« Celle-ci brilles plus fort que les autres. Viens, on va voir où ça nous mène. »
Nero Karlsson
Isolationniste
Nero Karlsson
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As sure as the moonlight strikes our skin
14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
TW : cauchemars, angoisse, dépression, pensées suicidaires, mutilations

Malgré l'assurance de Lucius, je n'ai absolument pas confiance en ses dires. Il estime qu'ils ne peuvent pas me faire de mal dans mes rêves...mais ce n'est pas ce que j'ai expérimenté jusque là. Lorsque je revis ce moment fatidique, lorsque je me revois mourir de leurs mains, je me réveille avec les mêmes douleurs bien que moindre. C'est comme si toutes mes plaies se rouvraient, comme si leurs esprits arrivaient encore à me blesser. Mais il n'y a pas qu'eux qui se planquent dans ma psyché...et les autres ne sont pas forcément moins dangereux.

"J'ai peur."

Je n'exprime pas souvent mes sentiments, c'est un défaut commun aux Karlsson il semblerait. Parce que ça fait mauvais genre, parce qu'on doit être dignes en toute circonstance. Mais là, je suis terrifié. Terrifié des cauchemars qui m'assaillent au quotidien, terrifié de la magie de mon petit ami dont je me suis toujours méfié sans le lui dire. Je crains son intrusion dans mon esprit, crains si fort qu'il y découvre de nouvelles choses, des secrets que je lui ai encore caché. Dire que j'ai vécu un enfer jusqu'à présent serait un euphémisme, et si Thanikos n'avait pas été là, j'aurais sûrement succombé à la tentation de mettre fin à mes jours. Sauf que Thanikos a disparu, et que la douleur reste présente...la tentation, elle, est plus forte que jamais.

Alors que je m'accrochais corps et âme à Lucius, je ne comprends pas tellement comment, mais me voilà dans une vaste salle que je ne connais pas. Au plafond, un vaste étendue bleu nuit affiche des étoiles par milliers, un spectacle époustouflant qui me laisse un instant sans voix. Est-ce que je suis dans ma tête ? Dans celle de Lucius, peut-être ? Ou dans un autre monde, entre deux rêves...je ne comprends pas comment ça fonctionne, mais au lieu de m'effrayer, ça me fascine. C'est un bon début, je pense.

"C'est beau."

L'astronomie est quelque chose qui m'a toujours plu, même lorsque j'étais enfant. Je n'ai pas eu le droit de m'y intéresser plus que cela, n'étant pas une discipline qui faisait "bien" pour un Karlsson - quand bien même je dirais que la science derrière a ce petit quelque chose de prestigieux, mais bon. Ce n'était pas de la politique, et aucune place dans notre coven n'avait de liens avec les étoiles. Dommage.

La main trouvant celle de Lucius, j'acquiesce à sa demande mais serre un peu plus mes doigts aux siens. J'avais momentanément oublié qu'il nous fallait explorer l'endroit, pour démêler mes cauchemars et les battre. Mais si nous finissons par être avalés par l'un d'entre eux ? Est-ce que mon amant pourrait nous sortir de là, vraiment ? Est-ce que nous ne finirions pas par perdre l'esprit, comme dans ce très long film qu'il m'a montré, l'autre jour ? Celui où ils explorent le monde des rêves, le sculptent, mais risquent aussi de mourir. Bon, nous ne sommes pas sédatés mais...le résultat pourrait être le même, n'est-ce pas ? Nous devons faire attention.

Sans comprendre comment, nous nous rapprochons de l'étoile brillante, comme si celle-ci était finalement au bout d'un couloir au lieu d'être au plafond. Une étoile fascinante qui m'attire...est-ce réellement un cauchemar ? Elle est si proche, je veux la toucher maintenant. Irrésistible. La main tendue, je finis par enfin l'atteindre...et une intense lumière blanche nous envahit.

La pièce ressemble à une salle de classe de l'Académie, mais celle-ci semble totalement vide à l'exception d'une masse informe au niveau du tableau du professeur. Mon coeur commence à battre la chamade ; j'ignore de quoi il s'agit, mais la forme et l'odeur qui s'en dégage ne me dit rien qui vaille. Je m'approche pourtant de la créature.

"Pas bon. Karlsson, tu es un idiot. Stupide. Tu ne mérites pas ta place. Regarde ce que tu fais. Regarde ce que tu m'as FAIT !!!"

L'immondice se retourne enfin, et son visage est humain. J'esquisse un mouvement de recul ; j'ai l'impression de le connaître...oui, je crois le connaître. Ce type, cet enfant...pourquoi est-il là ? Nouveau pas en arrière, alors qu'il tente de s'approcher. Ses membres sont déformés, boursoufflés et marqués de zébrures similaires aux miennes - la marque des éclairs. Je déglutis avec difficulté, mais finis par détourner le regard. J'ai honte de me tenir devant lui. Honte de ce que je lui ai fait. J'étais jeune, con...et au final, c'est moi qui en porte le fardeau. Je ne sais même pas ce qu'il est devenu.

"Tu mérites ce que t'as subi, Karlsson. Pour tout ce que tu nous as fait."
"Non..."

D'autres silhouettes apparaissent autour, sans que je ne les entende arriver. Des humanoïdes sans visages, de tout âge et de tout sexe. Des fantômes d'un passé que j'ai tenté d'oublier. Reculant encore, je tire la main de Lucius en lui lançant un regard implorant.

"S'il te plaît...je...je veux partir. Je veux partir ! Maintenant !"
Lucius Jager
Isolationniste
Lucius Jager
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14/08/24



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TW : cauchemars, angoisse, funérailles, alcoolisme, sous texte de suicide
Explorer ses propres songes peut souvent demander une certaine gymnastique mentale. Celle d'un autre d'autant plus. Les étoiles sont elles de son fait ou bien viennent elles de Nero ? Lucius connaît l'amour de son petit ami pour l'astronomie, pourtant, l'endroit ressemble d'avantage au bâtiment principal des enfants vagabonds. Quoi que, les murs semblent plus décrépits qu'ils ne le sont normalement. Encore l'un des détails, en plus des constellations qui n'existent pas, qui prouvent bel et bien que l'on ne se trouve pas dans la vraie vie.

En suivant l'étoile sur les conseils de Lucius, tous les deux arrivent dans une salle de classe. Observateur, l'Oniromancien regarde les détails de cet environnement. Cherchant un quelconque détail supplémentaire sur la situation. C'est un souvenir, une personne qui n'a rien d'humain s'adresse à Nero. Serrant la main de l'Aéromancien dans la sienne pour le soutenir, cherchant lui-même à comprendre ce qui est reproché à son petit ami, sentant des sueurs froides à la vision cauchemardesque et déformée du corps de la personne, le fleuriste acquiesce à sa demande. Il leur faut sortir d'ici. Prenant une grande inspiration, Lucius caresse le mur à ses côtés de la paume de sa main pour y faire apparaitre une porte. Celle-ci se matérialise longuement, il n'ose pas penser ni imaginer à ce qu'il se trouve derrière. (dé)

Le cauchemar approche, sa voix est de plus en plus déformée, son corps blessé de plus en plus clair. Jetant Nero un peu brutalement derrière lui, peinant à refermer la porte derrière eux en y mettant des coups d'épaules pour que le monstre reste de l'autre côté, il faut un instant à Lucius pour s'apercevoir où ils se trouvent une fois le panneau de bois claqué par la force.

Les voilà rendus dans un long couloir rempli d'une foule bourdonnante. Jager les dépasse, reconnaît les uniformes qu'iels portent. Ils sont à l'académie. Mais pas exactement. L'école ressemble d'avantage à cette version très caricaturée et clichée des lycées Américains que l'on peut voir dans les films et les séries télévisées. Baissant les yeux sur ses propres vêtements, l'Oniromancien remarque que leur tenue à eux aussi a changé. Les voilà de retour dans des uniformes scolaires.

Le visage de Nero est différent. Si le marchand de sable se regardait lui aussi dans un miroir, il y verrait une version adolescente de sa propre personne. Les cheveux de son petit ami sont blonds, un peu plus longs sans l'être trop. Ses tatouages ont disparu et s'il n'avait pas sa main dans la sienne, s'il ne connaissait pas aussi bien les traits de l'enfant des vents Lucius se demanderait probablement qui il est.

C'est la première fois, qu'il plonge aussi profondément dans des souvenirs. Il arrive de rêver du passé. C'est une chose normale, faisant partie de la vie de tout le monde. Avec autant de précision par contre ? Jamais son physique n'avait changé, du moins, pas autant. Ses vêtements ?... Oui, très souvent. Mais de là à rajeunir d'une douzaine d'années, non.

« Ok. Regardes autour de toi. On doit comprendre pourquoi est-ce qu'on est ici, Nero. »

Les paroles de la créature lui reviennent en tête. Plaçant sa main sur l'épaule de son petit ami, Lucius qui a lui aussi rajeuni significativement lui adresse un sourire se voulant rassurant. C'est pourtant d'avantage pour se convaincre lui, que tout va bien. C'était pourtant clair... Lucius a compris le sous texte. Nero a une dette à payer. Des regrets à affronter.

De nouveau sur la pointe des pieds pour observer la foule d'étudiants dont les traits ne sont pas toujours distincts, parfois déformés de manière absurde leur donnant l'air humain sans l'être, l'Oniromancien tire le brun avec lui lorsqu'il aperçoit une jeune femmes aux yeux rougis par les pleurs.

« Viens, quelqu'un a besoin d'aide. Donnes lui un coup de main. »

Faut-il racheter une conscience à Nero ? Sont ils ici pour réparer ses actes passés ? C'est ce dont il est intimement convaincu, après avoir écouté le discours du monstre de la salle de classe...
Nero Karlsson
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14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
TW : cauchemars, angoisse, harcèlement scolaire

Nous avons changé tous les deux, mais je ne m'en rends pas compte tout de suite. Le décor et ceux qui l'habitent me perturbe bien trop, et je n'ai qu'une crainte maintenant : que Lucius comprenne où nous sommes, de qui il s'agit, et ce que j'ai pu faire à cette époque de ma vie. Qu'il comprenne et m'abandonne au milieu de cet enfer, et qu'à mon réveil, il ait disparu de la réalité. Ma main qui agrippe la sienne cherche à le retenir de peur de le voir glisser hors du songe. Je sens mon coeur pulser dans ma gorge, mes entrailles nouées.

Puisque je n'ai pas tellement le choix, j'obéis à ma véritable bouée de sauvetage et regarde tout autour à la recherche de quoi que ce soit de significatif. L'endroit...ce n'est qu'un large couloir de l'Académie, celui-là même que j'arpentais tous les jours pendant tant d'années. Celui-ci est bondé de tant d'étudiants, tant de victimes...tout ça...? Je suis incapable de me souvenir de leurs visages. Ai-je vraiment détruit la vie de tous ces gens ? Je regrette mes actes passés, et n'ai aucune excuse. Mais j'ignorais que les regrets me collaient à la peau de la sorte.

Lucius, lui, est plus détaché que moi de cette situation. Probablement parce qu'il a un but : celui de faire disparaître ce genre de cauchemars de mon esprit. Il me tire vers une forme en particulier, qui semble être une jeune femme en pleurs. Hmm...l'aider ? En quoi l'aider va m'aider moi ? Si c'est moi qui lui ai fait du mal, je serai probablement la dernière personne ici présente qu'elle voudrait voir autour d'elle dans cette situation.

"Je sais pas si..."

Elle nous remarque enfin, et alors que son visage se lève vers moi, je crois reconnaître ses traits. C'est plutôt rare pour quelqu'un qui n'a aucune mémoire des visages, en particulier à cette époque de ma vie qui commence à être sérieusement lointaine. Mais elle...c'est spécial. Elle a quelque chose en plus que mes autres victimes n'ont pas : elle m'a fait perdre définitivement un frère.

"Es-tu satisfait maintenant, Nero Karlsson ?"

Sa voix est rauque, mais l'agressivité est bien audible. Debout face à elle, je ne peux que la regarder de haut. J'ignore comment me comporter. Je suis confus...et je ne sais pas pourquoi elle est là. Mais si elle l'est, elle ne doit pas être seule. Si elle se tient devant moi...c'est que quelqu'un d'autre risque de débarquer à n'importe quel moment.

"NERO !"

Cette fois, je ferme les yeux de douleur. La voix juvénile d'Ichabod résonne dans mes oreilles, parcourt mon corps et me fait frissonner d'horreur. Malgré mes efforts pour l'oublier, en particulier depuis que nous nous sommes réconciliés, je ne parviens pas à effacer de ma mémoire cet instant fatidique de ma vie.

Comme pour refléter l'importance d'un tel souvenir, le décor devient plus vague, plus...impalpable. Les victimes s'éloignent, et commencent à former un cercle autour de nous. Les visages disparaissent, ne deviennent que des fantômes tandis que la lumière baisse drastiquement. En réalité, il est bientôt impossible de voir les murs du couloir ou même les formes de ceux qui nous observent. Seuls des yeux brillent dans la pénombre, et seule la forme prostrée au sol est bel et bien visible.

Et soudain, il apparaît. Sa silhouette longiligne se détache de l'ombre, approche dans la lumière avec une lueur de défi dans les yeux. Ichabod est grand, ses cheveux blonds encadrent un visage sévère qui ressemble définitivement trop à celui de notre grand-père. Grand-père dont le visage apparaît soudainement au-dessus de nous, observant la scène d'un regard jugeant, immonde divinité qui apprécie tant le chaos ambiant.

"Ichabod."

Instinctivement, je lâche la main de Lucius pour m'approcher de moi-même de mon frère. Je sais comment elle a terminé, cette dernière bataille entre nous. Entamée par ma faute, terminée à l'infirmerie dans un état lamentable. L'ultime déchirement des fils Karlsson, incapable de se comprendre l'un l'autre. Mais j'ai changé. Et lui aussi, il a changé...pourtant, dans ce rêve aux allures de souvenirs, nous sommes de retour dans nos corps adolescents.

"Je vais te défoncer, immonde connard !"
"Non, je...attends !"

Les rires dans mon dos me donnent des sueurs froides. Ces moqueries ne me sont pas adressées, non...elles appartiennent à mon groupe. Mon clan. Ceux qui me suivaient partout, qui me confortaient dans mes idées crasses. Les poings serrés, je m'approche prudemment de celui qui semble sur le point de me frapper. Je sais comment ça s'est passé. Je me suis moqué de lui. Ai craché sur sa petite amie, certainement trop pauvre pour prétendre s'amouracher d'un Karlsson. Il m'a frappé...je lui ai rendu chacun de ses coups. La magie s'en est mêlé. Toute ma rage, toute ma frustration est passée sur ce frère qui ne pouvait pas me comprendre. Si j'avais dit la vérité à cette époque, aurait-je pu conserver au moins un frère à mes côtés ? Peut-être que nous aurions pu nous enfuir ensemble, ou au moins porter notre fardeau à deux...

"Je suis...désolé."
"Quoi ?!"
"Je suis désolé. J'ai été un connard. Je...j'aurais pas dû lui faire de mal. J'ai aucune excuse. Mais s'il te plaît Ichabod...ne me laisse pas seul. J'ai...j'ai besoin de toi."

Le temps semble se figer, et le brouhaha autour de nous cesse d'un coup. Comme si le rêve ne savait plus quoi afficher, l'apparence de mon frère oscille entre l'adolescent et l'adulte qu'il est devenu. La femme se relève derrière lui, silencieuse, ses larmes séchées et son visage fermé. Mon cadet s'approche, et cette fois il ressemble définitivement à celui que je connais aujourd'hui.

"Tu mérites d'être seul, Nero. Tu n'es qu'un monstre. Tu ne mérites aucune rédemption. Rien de ce que tu feras ne rattrapera ton passé."
"Non...mais je peux essayer."

J'ignore d'où me vient cette soudaine confiance, alors que les paroles de mon frère me blessent en plein coeur. Je jette un coup d'oeil à mes côtés, et croise le regard de Lucius. Peut-être qu'elle vient de là, alors...peut-être que sa simple présence m'aide à affronter ce passé. Je prends une grande inspiration, et plonge mon regard dans celui d'Ichabod.

"Tu connais la vérité, maintenant. Tu t'es mis en danger pour moi. Tu m'as pardonné. Je sais que tu n'es pas réel, toi."
"Espèce de..."
"Je sais comment ça se finit entre nous...mais je sais que ce n'est pas la fin. Rien ne me fera perdre mon frère une nouvelle fois."

Le visage du grand-père s'estompe au-dessus de nos têtes, pour finalement disparaître comme s'il n'avait jamais été là. La demoiselle derrière Ichabod s'approche, s'agrippe à son bras, et le voilà de retour dans son corps d'adolescent. Il semble plus sage d'un coup, plus...calme. Je salue le couple d'un signe de tête.

"J'aurais dû vous donner ma bénédiction...je crois. Être heureux pour vous. Je le serai pour ta prochaine relation."
"Même si elle n'est pas de la haute ?"
"Oui. Parce que...moi aussi, j'ai enfreint la règle."

Cette fois, ma main vient prendre en douceur celle de Lucius et j'esquisse l'ombre d'un sourire. Quelque chose dans cette situation a un côté cathartique, quand bien même je sais qu'il ne s'agit pas de la vérité. Les voix murmurent de nouveau autour de nous, les moqueries sont désormais tournées vers moi mais je ne les entend pas. Tout ce que je ressens, c'est une sorte de soulagement certain.

Tu l'as retrouvé...et moi ?

La voix sonne comme un murmure ambiant, si faible que je me demande un instant si elle a vraiment résonné l'espace d'un instant. Je me fige et tourne la tête de droite à gauche, incapable de savoir d'où elle peut provenir. Est-ce que je l'ai juste imaginée ? Mais...ici, c'est justement le monde de l'imagination, non ? C'est qu'elle doit être réelle quelque part...

"Tu as entendu ?"
Lucius Jager
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Lucius Jager
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Tuer le temps : Fleuriste qui s'en conviens, ne s'implique pas dans le Coven des Enfants Vagabonds par manque d'ambition.
Familier : Chat Himalayen à l'air incroyablement ahuri, nommé party nuggets surnommé nuggy.
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14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
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Jamais Lucius ne pourrait reconnaître les autres adolescents présents. Nero et lui n'ont pas été à l'académie ensemble. Du moins, pas dans une catégorie d'âges suffisamment proches pour réellement se côtoyer entre les murs de l'école. Ichabod bien qu'il soit le dernier, est aussi un peu plus âgé. Assez pour que les deux ne se soient pas croisés, que l'Oniromancien ne le reconnaisse absolument pas. Ses cheveux à lui aussi sont blonds, comme ceux de Nero. La ressemblance des deux frères est évidente, quoi qu'on en dise et quoi qu'ils fassent de leurs tignasses. C'est un mouvement de recul qui saisit le fleuriste lorsqu'un visage menaçant semble traverser le plafond pour observer la scène. Analysant ses traits, le maître des rêves se rend compte d'un air de famille. La réalité distordue remplace le visage du tatoueur par celui qu'il connait. Celui d'un homme brun de la trentaine, avec de l'encre ça et là. Si l'on regarde dans le détail, les tatouages sont des tâches vagues, comme celles d'un sketch rapide, plutôt que de véritables dessins.

Le frères essayent de se réconcilier. Nero avoue ses erreurs, le cœur de l'Oniromancien se serre lorsque les moqueries se font entendre vis à vis de la sexualité qu'il avoue. Celle qu'il a caché toute sa vie, qu'il ne peut envisage de vivre librement qu'aujourd'hui après l'enterrement de ses bourreaux. Serrant la main de Nero, Lucius cherche lui aussi à fuir. Ironiquement, il est celui les ayant amenés ici. Pour que son petit ami puisse affronter ses démons, essayer de faire la paix avec son subconscient afin de pouvoir dormir sans l'aide d'un somnifère anti rêves, de ne plus craindre les cauchemar lorsqu'il n'est pas dans les songes de Jager.

Il n'est pas à l'aise. Et la question de Nero lui demandant s'il a entendu quelque chose suffit à déclencher la magie de l'Oniromancien mal à l'aise pour qu'ils soient de nouveau seuls. Ils sont sous un arbre, que Lucius reconnaît. Il y allait souvent quand il était adolescent. Lorsque les beaux jours revannaient, pour s'y reposer à l'ombre des branches. Le parc de l'académie a pris forme, de manière très réaliste. Les détails du tronc sont exactement comme dans ses souvenirs et le vagabond comprend qu'ils sont désormais dans son rêve à lui. Dans l'un de ses souvenirs.

Prenant le temps de se stabiliser aussi bien émotionnellement que physiquement en s'appuyant contre le vieux chêne, Lucius secoue la tête:

« Non. Entendu quoi, au juste ? »

L'univers Onirique de Lucius prend forme pour retrouver son contenu habituel. C'est ici qu'il vient souvent pour y chercher du réconfort et du repos. Dormir dans un rêve pour s'y reposer en sécurité, pour ne pas risquer de trop glisser dans ceux des autres et de ne rien altérer. C'est la solution qu'il a trouvé à force de pratique pour réellement dormir, lui qui en a cruellement besoin pour réguler sa narcolepsie. Un premier chaton apparaît en trottinant pour venir vers eux. D'autres suivront.

« On est chez moi. Tu reconnais l'endroit ? »

Il a déjà amené l'Aéromancien ici. Pour que lui aussi, puisse se reposer. Venir dans ses bras pour y faire une sieste, se ressourcer sans craindre les cauchemar sous les branches protectrices du vieil arbre dans l'herbe verte.

« Nero... on doit parler, toi et moi. »

C'est la phrase que personne ne veut entendre. Celle qui vous fait vous sentir mal immédiatement, parce que l'on appréhende ce que l'autre veut dire. Il y a toujours la peur de l'entendre annoncer que c'est terminé. Prenant l'autre adolescent contre lui, tandis que le chaton se frotte à leurs jambes, Lucius soupire longuement :

« Si je dois t'aider, tu dois m'expliquer ce qu'il s'est passé à l'Académie, pour que tu ai besoin de trouver le pardon. »

Il en a bien une vague idée. Pourtant, il a besoin de l'entendre. Besoin de savoir, pour pouvoir à son tour... Pardonner Nero. Oh, il ne lui a rien fait à lui. Pas à cette époque du moins. Lucius cependant, apprend à demander pardon à son petit ami. Il n'est jamais trop tard, l'Oniromancien est de ceux pensant que le pardon peut être accordé à ceux qui le demandent. Prenant place en s'asseyant dans le gazon, regardant le chaton sauter sur ses genoux, le fleuriste le caresse machinalement.
Nero Karlsson
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Tuer le temps : Bourrasqueur des Enfants des Vents depuis 2016, il est destiné à avoir un grand avenir en politique. Avenir dont il ne veut pas, assurément, mais qu'il n'a pas vraiment d'autre choix que de poursuivre sous peine de conséquences désastreuses.
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Freja, la chouette chevêche qui semble en permanence en colère. Ce n'est pas qu'une apparence, croyez-le ; elle déteste tout et tout le monde. Attention aux coups de bec !

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14/08/24



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Nous changeons d'endroit soudainement, et je constate enfin à quel point je suis tendu. Mes muscles se détendent peu à peu, ma respiration difficile se fait plus régulière, mon coeur cesse de battre à un rythme effréné. En regardant aux alentours, j'ai l'impression de reconnaître cet endroit...et finalement, la vérité me frappe : j'ai atterri dans les songes de Lucius, il m'a extirpé de mes cauchemars pour nous sauver tous les deux. Je soupire longuement, et me laisse tomber à terre en portant le poids du monde sur mes épaules.

"Rien...ça devait être mon imagination."

Cette voix était étrange, comme s'il s'agissait de la mienne...mais déformée. Peut-être que je commence à devenir fou dans ce monde-là aussi, qui sait ? Ca ne serait même pas étonnant. Je croise les bras, toujours mal à l'aise de ce que je viens de traverser. Au fond, je sais que les questions ne tarderont pas à fuser. Il y a beaucoup trop de facteurs inconnus pour mon amant, et même si je voudrais conserver ce passé là où il est - à savoir loin derrière moi, ou simplement dans un coin de ma tête - je sais qu'il ne me lâchera pas avant d'avoir obtenu ce qu'il désire. Des explications.

"Oui...c'est le safe space, n'est-ce pas ?"

Cet endroit sécurisé où il m'entraînait parfois, lorsque je dormais à ses côtés avant...eh bien, avant tout ça. Je vois une petite bestiole avancer dans l'herbe, s'approcher de nous et venir chercher de l'affection. Une deuxième débarque en poussant un minuscule miaulement, et grimpe aussitôt sur mes genoux pour s'y lover. Ces boules de poils qui apparaissent une à une achèvent de calmer mon coeur. Mais à ses soudaines paroles, je me crispe de nouveau.

"Parler ?"

Je fais mine de ne pas savoir de quoi il parle, mais c'est inutile. Il ne lâchera pas l'affaire. Détournant le regard pour ne pas le voir, je caresse machinalement le chaton sur mes genoux en fixant le paysage au loin. Il est relativement flou et vague, comme si je n'arrivais pas à le façonner dans mon esprit...ou plutôt, comme si Lucius n'y parvenait pas. Nous sommes dans son rêve, n'est-ce pas ?

"Je peux pas."

C'est mon réflexe premier, d'éviter la confrontation, la discussion qui pourrait nous déchirer lui et moi. Fuir, encore et toujours. Contourner le problème, l'ignorer en espérant qu'il disparaîtra tout seul, sachant bien qu'il ne fera que grossir jusqu'à m'engloutir. C'est la raison pour laquelle nous sommes là ce soir, n'est-ce pas ? Parce que tous les problèmes que j'ai ignoré se sont accumulé...et parce que je suis désormais incapable de vivre convenablement avec tout ça en tête. Je baisse les yeux sur la boule de poils, qui ronronne de bien-être.

"Quand j'étais enfant, je...j'avais un rôle à jouer. Aurelius venait de...enfin...j'ai eu du mal à m'en sortir. A la maison, c'était l'enfer. Mon petit frère avait peur de moi, mes parents et grand-parents me blâmaient pour sa...sa..."

Sa mort. Je n'arrive pas à prononcer les mots, ils sont encore trop douloureux. Ca fait plus de vingt ans, et pourtant le fantôme d'Aurelius continue de me hanter. Je prends une grande inspiration, et regarde de nouveau le paysage au loin.

"J'ai fini par y croire moi aussi, que j'étais un monstre. Alors je me suis comporté comme un monstre. J'étais entouré de monstres également, mes "sbires" si tu préfères. Toute mon adolescence, j'ai passé mon temps libre à détruire la vie de ceux qui ne valaient rien à nos yeux. A mes yeux. Ceux qui venaient de familles pauvres, qui avaient une tête qui ne me revenait pas, qui avaient le malheur de défendre d'autres gamins. Je trouvais un bouc émissaire, et je m'acharnais sur lui jusqu'à le voir brisé. Puis je passais à un autre. Toujours accompagné. Jamais arrêté."

Si pendant longtemps j'ai préféré oublier ce passage de ma vie, la honte est désormais trop puissante pour que je me contente de l'ignorer. Si j'avais connu Lucius à cette époque...je l'aurais aussi pris pour cible, c'est certain.

"Quand on avait...je sais pas, quinze ou seize ans ? Je m'en suis pris à la petite amie d'Ichabod. Il était en train de salir notre nom, à s'amouracher d'une roturière. C'était elle, la fille de tout à l'heure...et Ichabod...ne l'a pas accepté. J'aurais voulu agir comme je l'ai fait tout à l'heure. J'aurais voulu..."

Les regrets, une fois encore, sont puissants. Je déglutis avec difficulté, et finis par laisser échapper un petit rire sans joie. Les émotions sont si fortes que je n'arrive plus à les contrôler, et qu'elles entrent en conflit les unes avec les autre. Si bien que c'est d'une voix rauque et monotone que je poursuis mon récit.

"On s'est battus, lui et moi. C'était violent. Suffisamment pour qu'on finisse tous les deux à l'infirmerie, immobilisés pendant plusieurs jours. Ca a marqué notre séparation définitive. Après ça, on ne s'est plus adressé la parole...jusqu'à ce que je le retrouve l'année dernière. Grâce à toi."

Si je n'avais pas retrouvé Ichabod, aurais-je eu le courage de changer ce moment dans mon esprit ? Aurais-je porté ce fardeau toute ma vie ? Certainement. Je repose le chaton à mes côtés, et replie mes jambes contre ma poitrine pour les entourer de mes bras.

"Quand on est l'aîné des Karlsson, on doit jouer un rôle très précis. Le mien, c'était d'être le meilleur en tout. Premier de la classe, premier à la course des Bourrasques, premier aux examens nationaux. Mais je n'ai pas réussi. J'ai fini deuxième, et j'en ai subi les conséquences. J'étais la honte de ma famille, une fois encore. J'aurais pu juste encaisser ça sans rien faire de plus, mais je...j'ai pas assumé. Alors une fois l'été passé, une fois rentré à la maison, j'ai retrouvé celui à cause de qui j'étais descendu d'un cran dans ces enfers. Et je le lui ai fait regretter."

Nouvelle pause dans mon récit. Je n'ose pas regarder Lucius, de peur d'y voir une haine et une déception totalement mérités. Je ne supporterais pas qu'il me repousse maintenant. Pas alors que j'ai tant besoin de lui.

"Je ne sais même plus de qui il s'agissait. Je sais juste qu'il était hydromancien. J'ai profité de mon influence, de tirer quelques ficelles pour le détruire. Je l'ai fait passer pour un tricheur, un menteur, j'ai coupé toutes ses possibilités de trouver du travail dans cette ville. J'aurais pu l'insulter, ou le passer à tabac...mais j'ai fait bien pire. Au final, je crois qu'il a dû quitter la ville...quitter le pays peut-être. J'en ai plus jamais entendu parler. Je porte bien mon nom, hein ?"

Je serre un peu plus mes jambes, le menton posé sur les genoux. Ces regrets me bouffent depuis longtemps, même si je tentais d'afficher une simple indifférence, une arrogance qui me définit auprès des autres. Je me persuade que Lucius va couper le songe immédiatement, qu'il va s'en aller, disparaître dans la nuit en disant que je ne mérite pas de guérir. Parce qu'il aurait raison : je mérite amplement ces tourments.

"Peut-être qu'il y a quelque chose de pourri dans notre sang. Peut-être qu'on est nés pour être des monstres, dans cette famille. Ichabod...c'est sûrement l'exception qui confirme la règle."

Nero.

La voix retentit de nouveau, toujours lointaine, toujours perturbante. Je redresse la tête pour la chercher, mais elle semble avoir disparu dans le vent. Les poings serrés, je tourne enfin la tête vers Lucius. Son visage est...indéchiffrable. Est-ce qu'il va me repousser ? M'abandonner...?

"Tu veux toujours...m'aider ? Même après ce que tu viens de découvrir ? Ne penses-tu pas que je mérite amplement ce que j'ai subi ?"
Lucius Jager
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C'est dur pour Lucius, d'écouter l'histoire de Nero. L'Oniromancien sait bien qu'il le connaît sous son bon jour, qu'il ne voit globalement que les bons côtés de ce dernier au quotidien. Qu'en dehors de l'intimité de son appartement d'Old town -et du Cottage qu'ils partagent maintenant-, l'homme qu'il aime est une toute autre personne. Le fleuriste sait faire l'autruche, suffisamment pour fermer les yeux la plupart du temps. Trouver des excuses, lorsqu'il est exécrable avec lui ou les autres. Mettre son comportement de merde sur son éducation, sur son passé complexe. On lui a déjà dit plus d'une fois qu'il méritais mieux. Même sans avouer qui était Nero, en inventant une petite amie appelée Nora; issue d'une bonne famille et un brin pimbêche sur les bords.  

Dans le fond, Lucius se dit que ces gens ont raison. Que l'Aéromancien n'est pas une bonne personne, que ça finiras mal, inévitablement. Pourtant, une fois de plus, le voilà à sourire. A lui donner la main. Mêler ses doigts aux siens, en regardant l'encre y revenir naturellement. Les amants maudits vieillissent doucement mais surement, pour retrouver peu à peu leur apparence habituelle.

« Tu regrettes, non ?... ça prouve bien que tu n'est pas un monstre, si tu as des remords. Que tu te rends compte de tes agissements. »

Reniflant pour retenir ses propres émotions, conscient qu'il doit être le plus fort des deux en l'instant présent, Jager qui n'a pas l'habitude d'être celui rassurant les autres se rapproche pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres.

« On a tous le droit à une rédemption. Tu pourras jamais être quelqu'un de bien tant que tu n'est pas en paix avec ton passé. Tant qu'il y a des regrets, tu ne pourras pas avancer pour devenir une bonne personne. »

Relevant son corps trop élancé, tendant une main à son petit ami pour le relever de l'herbe, Lucius prend le temps de l'enlacer longuement. La route est longue. Elle sera difficile. Oh, il ne suffiras pas de cette nuit pour apporter la paix à Nero. Il en faudra plusieurs. Il faudra se montrer patient, compter le temps en mois et même en années. Mais ils finiront par y arriver.

Regardant sa clairière en posant son menton sur le haut du crâne de l'Aéromancien, Lucius y voit un lac au loin. Ils devraient sauter dedans. Pour y plonger. Pour s'enfoncer d'avantage dans l'esprit de l'enfant des vents, aussi torturé soit il. Attrapant sa main pour l'y mener, Jager désigne l'eau du doigt.

« Saute avec moi. On doit continuer. »

L'eau est calme et plate en surface. Limpide et claire, si bien qu'on en voit le fond. Ce n'est pourtant qu'une impression. Le froid mord la peau de Lucius lorsqu'il y plonge en compagnie de son petit ami. L'eau est soudainement noire d'encre, et les voilà à remonter à la surface. Appuyé sur le ponton, Jager constate qu'il fait nuit. Ils se trouvent dans un endroit qui lui est inconnu. Un signe s'il en est, qu'ils sont bel et bien de retour dans l'esprit du brun. Grelottant malgré ce qui semble être une nuit d'été, le fleuriste tente de comprendre où ils sont. Immédiatement, il pense à l'imagerie des films d'horreur des années quatre vingt. Le genre de films qu'il ne regarde pas, parce qu'il est bien trop trouillard. Mais ceux où une bande d'adolescents en colonie de vacances au bord d'un lac finissent tous zigouillés par un tueur en série.

« Est-ce que tu veux me parler de cet endroit, avant qu'on s'enfonce d'avantage pour voir ce qu'il y a ici ?... »

Affronter ses démons de l'Académie, se livrer sur son passé de harceleur et ressentir de la honte à ce sujet s'est déjà avéré difficile pour Nero. Est-il certain de vouloir continuer aux côtés de Lucius, malgré la promesse de rester à ses côtés et de le protéger ?...
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TW : cauchemars, angoisse, maltraitance infantile, homophobie, thérapie de conversion

Je ne mérite pas cet homme, sincèrement. Je vois bien son cerveau travailler, ses idées s'imbriquer les unes aux autres...pour au final m'accorder un pardon que je n'aurais jamais osé demander. Il me pardonne pour des actes odieux, simplement parce que j'en exprime le regret. A-t-il vraiment raison de le faire ? Est-ce seulement sa place, son rôle ? Après tout, il n'est pas concerné par ce que j'ai fait à l'Académie. N'avait pas l'âge pour me côtoyer, n'a pas non plus de grand frère ou grande soeur à laquelle j'aurais pu m'attaquer. Non...Jager me parle de rédemption mais ne sait pas jusqu'où s'étend ma monstruosité. L'aperçu qu'il en a dans mes rêves n'est certainement pas à la hauteur des cauchemars que j'ai pu provoquer chez ceux qui ont été mes cibles.

Nous devons pourtant continuer, je le sais et je le sens. Je me retrouve dans ses bras puissants - lui qui semble avoir retrouvé son apparence habituelle, et je me doute que moi aussi en sentant les cheveux raccourcir sur mon crâne - et profite de ce moment de calme pour souffler un peu. Je sais que la suite sera pire. Parce que l'Académie, au fond, ce n'était pas grand-chose dans ma vie. Des regrets, certes...mais rien qui soit insurmontable. Le reste ? Ah...on verra bien.

Silencieux, je m'éloigne de mon amant et acquiesce timidement à sa déclaration. Nous allons plonger dans le lac, même si ça ne me dit rien qui vaille. Plonger...jusqu'où exactement ? L'eau est déjà glacée lorsque je commence à y pénétrer, et là où j'aurais voulu sortir en vitesse et fuir, elle me happe et m'engloutit, m'oppresse, m'empêche de respirer. Je suis en train de me noyer dans un liquide couleur encre.

Ce n'est que la main de Lucius dans la mienne qui me fait atterrir sur terre - du moins dans un autre songe - et je tremble comme une feuille en posant le pied hors de l'eau. C'était...peut-être le trajet le moins agréable de la soirée, pour l'instant. Mais c'est peut-être parce qu'il était dans mon esprit et pas dans le sien ? Je ne comprends pas trop comment ça fonctionne, cette magie qui m'a toujours effrayé. Ce n'est pas le moment de se pencher dessus, ou de la craindre ; si je commence à avoir peur de Lucius, je n'aurai plu d'ancre pour m'aider à distinguer le rêve de la réalité.

Mon regard se lève, et aussitôt mon coeur rate un battement. Le bâtiment qui nous fait face ressemble à un manoir aux murs en brique rouge, ses fenêtres blanches à travers lesquelles il est impossible de distinguer quoi que ce soit. Son ombre est projetée sur nous ; elle semble nous engloutir elle aussi, et je sens un nouveau frisson parcourir mon corps. Je...je ne peux pas continuer.

"Non, je...je veux pas..."

Je ne veux pas en parler. Je ne veux pas y aller. Pourtant, la porte d'entrée surmontée d'un élégant travail en fer forgé s'ouvre toute seule et une brise semble nous pousser à entrer. Et soudain, alors que je tentais de résister, la voix retentit de nouveau de l'intérieur.

Nero, s'il te plaît...

Cette voix...elle cherche à m'attirer plus loin encore, plus profondément dans mes cauchemars. Je déglutis avec difficulté, et fais un pas en cette direction. Immédiatement, le décor change ; au lieu de marcher simplement du bord du lac à l'intérieur, nous voilà téléportés dans l'un des étroits couloirs à peine perceptibles de l'extérieur. La porte d'entrée, elle, est désormais close ; quelque chose me dit que si nous essayons de l'ouvrir, rien ne se produira. Nous sommes pris au piège.

"Je venais ici tous les étés, de mes quinze à presque vingt ans."

La peinture jaune s'écaille sur des murs suintant, le plancher craque sous nos pas. Le couloir s'étend à perte de vue, parsemé de portes toutes plus abîmées les unes que les autres. La main tremblante, j'en choisis une au hasard et en tourne la poignée, la mâchoire serrée. je dois être fort. Je dois...modifier les souvenirs, comme je l'ai fait avec Ichabod. Corriger ce passé qui me retient encore, et qui m'a fait tant de mal. Si je pouvais au moins être plus fort, résister un peu plus, si je pouvais dire non, me battre...Je sais manier la magie maintenant, plus que jamais. Je pourrais leur faire subir le pire.

"Lucius...promets-moi que si ça tourne mal, tu nous tireras hors d'ici."

La pièce dans laquelle nous atterrissons ressemble davantage à une salle d'attente d'hôpital. Des silhouettes sans visage, enfants et adolescents, tous vêtus du même uniforme blanc, sont debout en cercle au centre de la pièce. Tout autour d'eux, des hommes eux aussi dépourvus de visages semblent les garder. Et au centre de ce cercle, l'un des enfants est à genoux, attendant sagement sa sentence.

"Tu ne vaux rien !"
"Sale pédé !"
"Va te suicider, le monde serait bien mieux sans toi !"
"Tu fais honte à ta famille !"

Les insultes fusent, toutes plus horribles les unes que les autres, toutes à destination du pauvre gamin qui ne peut pas répliquer. Un simple sourire satisfait apparaît sur le visage des adultes, en même temps, une vision plus dérangeante encore. Je serre la main de Lucius, mais mon expression est totalement neutre. Je commence à me détacher de ce que je vois, une façon pour moi de supporter l'insupportable.

"Thérapie cognitive. Nous y passions tous, à tour de rôle. Ceux qui refusaient étaient..."

Un gamin se détache du groupe, visiblement trop perturbé pour oser insulter et cracher sur son camarade. Aussitôt, l'un des hommes l'attrape violemment par le bras et le tire hors de la pièce, tirant si fort qu'il le traîne au sol comme un vulgaire objet. La porte se referme sur eux dans un bruit soudain, me faisant sursauter.

"Viens. Il n'y a rien à sauver ici."

A deux, nous ne faisons pas le poids face à ceux qui contrôlent les pauvres gamins qui ne font que perpétuer la haine qu'on leur voue. S'insulter, se rabaisser, se passer à tabac sous les yeux de ceux qui surveillent le tout...c'est le quotidien, ici. Nous ne pouvons rien faire. Mais peut-être que...

"Peut-être qu'on peut le sauver lui."

Lucius a réussi à modifier un souvenir en me poussant à sauver la petite amie d'Ichabod...alors peut-être qu'en sauvant ce pauvre gamin, je parviendrai à modifier le souvenir ? Peut-être qu'il sera plus supportable, enfin...
Lucius Jager
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As sure as the moonlight strikes our skin
14/08/24



I howled a wrecking ball, and you were porcelain
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C'est difficile, pour Lucius de faire face à cette situation. Nero semble se braquer d'avantage, lorsque l'endroit prend forme. Le subconscient de ce dernier pourtant, les force à passer le portail de fer. En levant les yeux vers celui-ci, l'Oniromancien ne parvient pas à distinguer les lettres qui s'y trouvent. Au plus profond du monde des songes, il est souvent difficile de lire les indications, surtout quand aussi rapidement qu'en cet instant, tous les deux se retrouvent contraint et forcés d'entrer dans un lieu où l'enfant des vents ne souhaite pas mettre un orteil. Un comble, qu'une brise les ait poussés...

L'indication des étés serre immédiatement le ventre de l'Oniromancien. Il sait que cette période est difficile pour Nero. Il sait aussi sa peur des médecins. Les deux choses sont-elles liées ? Est-ce que l'on a tenté de soigner son trouble dissociatif de l'identité dans cet endroit lugubre aux murs suintants ?

« C'est promis. Je te protégerais. »

Le choix d'une porte au milieu d'un long couloir sans fin est finalement fait. Qu'importe celle choisir par le brun: Jager sait que ce qui se trouve de l'autre côté du panneau de bois ne sera pas plaisant. Serrant sa main pour l'assurer de sa présence à ses côtés, Lucius lui sent la nausée lui monter.

C'est bien pire qu'une aile de psychiatrie. Un trouble mental, quel qu'il soit, peut être aidé avec une thérapie. Faut il encore que celle-ci soit bien exécutée, que l'on tombe sur des professionnels de santé bienveillants pour être aidé et avancer. Les insultes lui retournent l'estomac. La main sur la bouche, sentant la nausée lui venir, c'est tremblant et pâle que le fleuriste hoche la tête. Oui. Il faut aider le jeune homme que l'on a emmené de force. Les genoux tremblants, le géant se dirige donc avec son amant. La main sur la poignée de porte, prenant une grande inspiration et le torse bombé, il se retourne une dernière fois vers Nero.

« Je veux que tu saches qu'ils ont tord. Ce n'est pas une tare. »

La réalité du rêve s'alterne. A l'image d'une télé grésillante et peinant à capter le signal de l'antenne, les voilà à l'intérieur de la salle. Immédiatement repérés par les véritables monstres de cette histoire, ces derniers s'approchent. Ils ignorent pourtant le marchand de sable, pour avancer vers Nero. L'inconnu a disparu, n'est plus dans cette pièce. Et soudainement, l'horreur saisit Lucius lorsqu'ils s'emparent de son amant, passant littéralement à travers lui.

Comme s'il venait de prendre une douche froide, se sentant impuissant, l'Oniromancien se sent flancher un instant. Ses oreilles sonnent sa vision se trouble et il lui faut tout le courage du monde pour se ressaisir. Respirer longuement, fixer ses mains pour tenter de comprendre pourquoi il n'apparait pas dans ce souvenir, pourquoi il est invisible. Soudainement, le contour de ses tatouages se fait plus net.

Est-ce que c'est l'adrénaline ? Est-ce que c'est cette promesse faite à Nero de le protéger ? Il doit cesser les hurlements, s'interposer pour qu'on ne lui fasses pas de mal. Le premier coup part. Lucius, qui n'a jamais frappé personne finit par se résoudre à user de la violence. Il est seul, contre ces trois sales types. Qu'importe. Les coups pleuvent et s'il était un peu plus spirituel, l'enfant vagabond dirait que c'était un signe des ancêtres, que de lui faire faire trois ans de boxe thaïlandaise alors qu'il n'a pas l'âme d'un combattant. Que c'était pour ce moment précis, qu'il s'est entraîné dans la réalité.

Les coups sont tangibles pour les protagonistes. Jager se sent attrapé lui aussi, tenté d'être retenu, en vain. Une dent saute. Un autre tombe au sol plié en deux après un coup de pieds. Il n'en reste qu'un. Debout devant Nero pour s'interposer, le fleuriste le regarde dans les yeux. Si son petit ami n'est pas assez fort pour affronter ses démons seul, il lui donneras un coup de main. Lucius lui-même, crache du sang. Attend la riposte du dernier des trois hommes, les poings levés prêt à cogner.

« Ne le touche pas. »



le dé
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14/08/24



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Même si ce n'est pas grand-chose, les paroles de Lucius me réchauffent le coeur. Je sais désormais que ce n'est pas une tare, j'ai grandi et pu expérimenter par moi-même que le fait d'être homosexuel n'avait rien de terrible. Pourtant, quelque chose dans mon inconscient avait besoin de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre. C'est le tout premier à le savoir, à comprendre jusqu'où je suis allé dans mon adolescence pour faire face à ça. Le seul donc à avoir prononcé ces mots, sûrement pensés par d'autres qui n'ont pas eu l'occasion de le faire. J'esquisse un pâle sourire, et acquiesce simplement. Nous ne pouvons pas en discuter plus amplement pour le moment ; un enfant est en danger, et je suis persuadé avec ce qu'il s'est passé à l'Académie que le sauver me sauverait moi.

Mais la pièce n'est plus la même. Le gamin n'est plus là, et à sa place, deux autres armoires à glace sont présents aux côtés de son bourreau. Leurs yeux sombres sont rivés sur moi, et leurs sourires me donnent envie de vomir.



J'avais oublié la présence de Lucius à mes côtés, l'espace d'un instant. Mais celui-ci est bien là, debout face à mes agresseurs, à se battre comme un beau diable. Au milieu de tout ça, il ressemble à un ange...un ange gardien, même. Le mien. Agenouillé sur le matelas je le regarde de mes yeux brillants, un petit espoir naissant dans ma poitrine. Lucius...je dois m'accrocher à lui. C'est lui qui nous sauvera. Je ne dois pas les laisser l'atteindre.

Si l'un des trois agresseurs est toujours à terre, le deuxième revient vite à la charge, en colère d'avoir été maîtrisé par surprise. Je le vois agripper mon amant, et malgré mon état lamentable, je trouve tout de même le courage de me lever pour me placer face à lui, une lueur de défi dans les yeux.

"Pas lui."
"Qu'est-ce que tu dis, microbe ?! Tu sais ce qui arrive quand tu réponds !"
"PAS LUI."

J'agrippe la main de Lucius pour y puiser ma force, et trouver le courage de rester debout malgré mes genoux fébriles et cette horrible sensation de vertige. L'ennemi est puissant, peut-être trop puissant pour nous deux. Je ne suis pas d'une grande aide...mais je ne peux pas laisser Lucius dans cette situation. Si je dois mourir ce soir, ce sera en le protégeant. Qu'au moins une chose dans ma vie soit positive, qu'on se souvienne de moi pour ce genre de sacrifice.

Puis soudain, alors que je m'apprêtais à me jeter sur l'un d'eux, la vérité me frappe enfin ; nous ne sommes pas dans la réalité. Nous sommes dans un rêve, un souvenir peut-être. Ces types ne sont pas réels. Ils l'ont été, mais ne le sont plus. Ils ne peuvent pas nous faire de mal. Pas plus qu'ils l'ont déjà fait, du moins. Cette pièce n'est pas réelle...il n'y avait pas de fenêtre, dans cette chambre de torture. Il n'y avait qu'une ampoule nue au plafond, pas cet élégant lustre. Il n'y avait pas de tableaux comme ceux qui semblent orner l'un des murs jauni par le temps. Des tableaux de plus en plus détaillés, de moins en moins abstrait.

"Lucius...cours."

Je tire mon cher petit ami pour le repousser vers le mur décoré, me plaçant entre lui et les deux monstres qui commencent déjà à muter. Leurs visages prennent la forme de créatures immondes, leurs corps s'allongent pour bientôt toucher le plafond. Ils se mettent à grossir, se couvrir de tumeurs ici et là en une vision plus que cauchemardesque. Et soudain, nous passons de l'autre côté du miroir.

J'atterris à genoux par terre, incapable de tenir plus longtemps sur mes jambes. Ma respiration est difficile, mes muscles tendus, mes yeux toujours écarquillés d'horreur tandis que l'angoisse oppresse toujours ma poitrine. Je...je ne peux pas continuer. Je veux arrêter, me réveiller tout de suite. Je ne peux pas le supporter. Mais je ne peux plus parler non plus, ma voix reste bloquée dans ma gorge. Alors je lève les yeux vers Lucius, et me fige d'horreur en reconnaissant la pièce dans laquelle je suis.

Elle tourne dans mon esprit depuis ce jour, si vraisemblable que rien ne semble manquer dans ses détails. Les moulures au plafond. Le mobilier. Les murs richement décorés. Le marbre au sol. Les lustres. Les tableaux. Les objets en or massif sur le manteau de la cheminée. Rien ne manque à l'appel.

"Tu m'as encore fait honte ce soir, enfant. Tu sais ce que ça signifie."
"Lucius, il faut partir. Il faut partir MAINTENANT."

La lumière vacille dans la pièce, la plongeant dans une pénombre oppressante qui ne fait qu'appuyer le ricanement déformé d'une femme. Je presse la main de mon amant avec force, mes jointures blanchies sous l'effort. Peu importe si je lui fais mal, je ne dois pas le lâcher. Si je le lâche, il restera bloqué ici. Si je le lâche, c'est moi qui l'abandonne. Je ferme les paupières avec force, me répétant que ce n'est qu'un rêve. Que je dois me réveiller maintenant, que si je ne le fais pas, nous allons mourir ici. Que si nous mourons, nous perdrons l'esprit dans le monde réel. Il faut que je me réveille. Maintenant.

Nero, ne m'abandonne pas !

Je ne saisis pas encore où j'ai atterri. L'obscurité qui m'entoure m'angoisse, la sueur sur mon front coule dans mes cheveux très vite rejointe par mes larmes. Un sanglot m'échappe ; est-ce une nouvelle épreuve à passer ? Est-ce que je vais voir la mort, maintenant ? Celle de Lucius...d'Ichabod...je ne pourrais pas le supporter.

Mais je me rends compte que je suis dans un lit, bien différent de celui que j'ai quitté dans ces songes horribles. Que je ne suis pas seul également, puisqu'un corps chaud est pressé contre le mien. Je tente de réguler ma respiration ; en vain. Les traumatismes tournent et retournent dans ma tête, je bascule sur ce corps pour tenter d'y trouver du réconfort.

"Lucius ? Lu...Lucius ? Réveille-toi, s'il te plaît..."

J'ai beau le secouer, mon amant ne semble pas sortir du songe. Pire encore ; j'ai la désagréable impression qu'il en est prisonnier, et que celui-ci affecte même son lui éveillé. Les larmes affluent de nouveau, l'angoisse remonte et mes gestes se font plus erratiques. Est-ce que je l'ai blessé ? Je l'ai tué...non, il respire encore. Mais je l'ai bloqué dans les songes. Il s'est perdu dans mon esprit malade, et ne l'a pas supporté. J'en ai fait un légume. J'ai fait du mal à la personne à laquelle je tiens le plus au monde. J'aurais jamais dû accepter...tout est de ma faute.

"Je t'en supplie, réveille-toi ! Me...me laisse pas seul..."
Lucius Jager
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Comment peut-on envoyer son propre enfant dans un endroit pareil ? Comment peut-on en arriver là ? Le souffle court, Lucius se laisse entrainer contre le mur par son petit ami. Il a le sang qui boue, comme ça lui arrive rarement. Il le sait maintenant, a appris à se connaître au fil de ses vingt neuf années de vie : il n'y a que l'injustice la plus cruelle qui puisse le mettre dans un état pareil. Que ce soit les remarques racistes d'un client par rapport à sa collègue et lui, ou les atrocités qui ont failli arriver devant ses yeux. Plaquant son dos contre le mur décrépit en regardant les hommes changer pour devenir de véritables monstres, essuyant son nez par réflexe lorsqu'il sent du sang couler, l'Oniromancien se concentre de nouveau sur le contour de son corps. De nouveau, ils sont intangible. Le mur disparaît, pour laisser place à un carrelage froid. Ou plutôt, du marbre froid.

Cet endroit, comme le précédent, il ne le connait pas. En observant les murs pourtant, Lucius comprend immédiatement où ils se trouvent. Les paroles d'une femme lui font également comprendre qu'ils se retrouvent désormais dans les pires mémoires de l'Aéromancien. L'Académie, ce n'était qu'une mise en bouche. Il y a bien pire, sous ses mèches brunes. Les larmes aux yeux, se sentant soudainement dépassé et submergé, lorsque Nero le supplie de les réveiller, le fleuriste se mord la lèvre avant de le pousser par une fenêtre ouverte. La sensation de tomber, c'est ce qui réveille généralement le mieux lorsque l'on est profondément endormi. Qui n'a jamais connu ça, lorsque c'est l'heure d'aller se coucher ?

Se retrouvant seul face à la matriarche Karlsson, Lucius esquisse un mouvement de recul prudent.

« C'est toi qui l'a corrompu, n'est-ce pas ? C'est toi le fautif ! »
« Laisse le tranquille, reste où tu es, personne n'a envie de se souvenir de toi. »

Oh, il aurait aimé être plus convainquant. Si le marchand de sable avait eu plus de temps pour agir, il aurait pu s'imaginer Constantine, exorciste de mauvais rêves dans cette réalité qu'il peut alterner à son bon vouloir. Un monde qu'il voudrait doux, pour apporter le repos à l'homme qu'il aime. La sérénité dont l'enfant des vents à besoin. Il aurait aimé pouvoir négocier avec les cauchemar des autres. Un cauchemar qui est maintenant devenu le sien.

Le sol tremble. Le marbre s'effondre sous ses pieds, s'effrite sans qu'il ne puisse rien y faire et il faut un instant au fleuriste pour reprendre conscience. Les yeux encore à demi clos, portant une main à son visage en y sentant un liquide chaud et pâteux, le voilà à grogner et à froncer les sourcils. Il est rare, qu'il ait une quelconque répercussion physique de ses plongées dans les mondes oniriques. Mais l'esprit peut parfois prendre le dessus sur le corps, comme en cet instant. Serrant Nero dans un bras, se redressant de l'autre, le voilà cherchant à tâtons par dessus le corps frêle et tremblant de son amant l'interrupteur de la lampe de chevet. Le goût du sang est désagréable. Grimaçant, il ne lâche pourtant pas l'enfant des vents qu'il garde contre son torse.

« Je suis là, je vais bien. ça va aller. Tout va bien. On est en sécurité ici, tu ne risques rien. »

Le mal de crâne se rappelle à Jager, maintenant que la lumière est allumée, que ses pensées sont plus cohérentes et qu'il est conscient d'être dans la réalité. Cette nuit, il a poussé sa magie. Un peu trop, plus que d'habitude, pour altérer le monde des songes et apaiser Nero. S'il savait qu'il serait fatigué, que ce serait difficile... Le fleuriste avait grandement sous estimé le passé de son amant. Se voulant rassurant, il dépose malgré le sang sur son visage un doux baiser dans ses cheveux humides de sueur :

« Pleures. Vas y. ça fait du bien. »



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