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Devil town is colder in the summertime ft. Judd

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Lazarus Matthews
Saint Patrick
Lazarus Matthews
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Devil town is colder in the summertime
02/09/2024




« Matthews, vous qui remplacez Monsieur Montgomery prenez connaissance de sa liste de client•e•s au plus vite. »

Lazarus aurait dû écouter plus attentivement. Faire un peu plus d'efforts pour fouiller dans le vieux calepin téléphonique de son prédécesseur parti en retraite au printemps. Il a souri poliment, hoché la tête, répondu  Bien entendu Mrs Lovewell, ce sera fait très rapidement. La vérité c'est qu'il ne l'a pas fait. Le carnet traîne au fond du tiroir de son bureau, et le jeune homme n'a pas jugé nécessaire de le faire après avoir feuilleté les cinq ou six premières pages. Premièrement, parce que l'écriture en pattes de mouches l'a découragé. Duexièmement, parce que les client•e•s de Monsieur Montgomery, iel les connaît. C'est lui qui l'a formé à son arrivée dans l'entreprise d'expertise, pour qu'il reprenne son poste. C'est pour cette raison que Lazarus a travaillé à ses côtés pendant six mois. Six longs mois à hocher la tête et à rester poli, même quand le vieil homme lui expliquait en long en large et en travers des choses parfaitement évidentes, ou totalement inutiles. Des choses qui en plus, la pupart du temps n'avaient aucun lien avec leur travail d'expertise : Que ce soit le fait de toujours venir avec une chemise repassée au travail est d'une importance capitale (comme s'il allait en être autrement quand on s'appelle Matthews ?); ou que le porridge est meilleur froid que chaud. Ce qui est selon le jeune homme totalement faux. Monsieur Montgomery a laissé derrière lui son calepin, mais aussi un sachet de pruneaux séchés que le fils du pasteur a oublié au fond du même tiroir. Il est pourtant assez organisé comme garçon habituellement. Mais uniquement avec ses propres affaires.  

Mrs Lovewell arrive en pressant le pas. Le brun l'entend et relève le nez vers la porte du bureau. Quoi, encore ?

« Matthews, Monsieur Rivera arrive. Je compte sur vous pour en prendre soin, c'était un ami de longue date de Monsieur Montgomery. »

Monsieur Rivera ? Le flegme britannique empêche Lazarus d'afficher un air surpris. Souriant, il hoche la tête, avant de contourner son bureau pour tendre une pile de papiers à la secrétaire probablement toute aussi âgée que son formateur. Si ce n'est plus. Mrs Lovewell fait partie des murs, a sans doute dépassé très largement l'âge de la retraire mais refuse de partir. Persuadée que Cindy ne pourra pas la remplacer aussi bien, que sans elle, le cabinet d'expertise courrait à sa perte. Le fils Matthews lui pourtant, préfère la jeune femme rousse éternellement en formation malgré ses trois années d'expérience.

« Bien sûr, Mrs Lovewell. J'en profite, tenez, voici le rapport d'expertise pour les diamants de Mrs Ashdown. »

« Alors, ce sont des vrais ? » s'enquiert la secrétaire trop curieuse, qui jugeait cette femme de mauvais goût.

« Ce sont des vrais. »

La harpie affiche une mine déçue. Matthews, souriant de manière espiègle ajoute :

« Cependant, ce ne sont pas des diamants naturels comme elle le croyait, ils sont de synthèse. La pièce est plus récente que prévu et perds donc de la valeur. »

« AH! Je le savais ! »

Une fois Mrs Lovewell ravie du malheur des autres, le jeune homme referme la porte et perd son sourire, courant presque vers son bureau pour ouvrir le tiroir du bas. Celui où le calepin prend la poussière et où les pruneaux ont momifié. Laissant l'expérience scientifique de côté, le voilà à chercher la lettre R. Radcliffe, Radley, Ramsey, Reynolds, Richmond, Ridley ... et Rutherford. Pas la moindre trace d'un Rivera. ça devrait pourtant être là, juste avant Rutherford et après Ridley. A vingt quatre ans, Lazarus connaît tout de même son alphabet ! Feuilletant le reste de pages, au cas où le nom ait été ajouté tardivement, voilà le bouclé sursautant en entendant de nouveau les talons de la secrétaire, accompagnés d'autres pas. Le carnet finit par terre, cachant la preuve du crime d'un coup de pied sous son bureau, refermant le tiroir maudit par la même occasion -pour se préserver de la vue des pruneaux, l'air de rien, Lazarus se lève lorsque l'on frappe à la porte après avoir annoncé : entrez !

Contournant son bureau souriant, tendant une main chaleureuse à l'homme qu'il suppose être le mystérieux Rivera ne figurant pas dans le calepin téléphonique datant de 1985, voilà qu'il se présente :

« Monsieur Rivera, je suppose ? Lazarus Matthews, enchanté, j'ai repris la suite de Monsieur Montgomery. Installez vous, je vous en prie. »
« Ne vous en faites pas, il l'a très bien formé et c'est un jeune homme charmant ! »
« Merci pour vos compliments, Mrs Lovewell, ils me vont droit au coeur. Souhaitez vous boire quelque chose Monsieur Rivera ? »

Pour un vieil ami de Monsieur Motgomery, Monsieur Rivera lui semble être plutôt jeune. Peut-être la fin de la quarantaine ? Le début de la cinquantaine ? Un peu plus âgé que son père, sans doute, mais il n'est pas une antiquité et semble s'habiller de façon relativement moderne : ça le change des bretelles et des bérets que portaient son formateur.
Judd Rivera
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Judd Rivera
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Trombinoscope : ciel avec le soleil couchant dans des teintes mauves
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Âge : 52 ans
Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière.
Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
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début septebre feat  @Lazarus Matthews  

TW : mention de douleurs chroniques

Les aigues-marines, Judd s'en était rarement occupées. Il avait davantage travaillé des pierres précieuses, comme le rubis ou l'émeraude. Et dans la famille des pierres fines, l'ancien lapidaire avait ses petites préférées, comme le zircon, qu'il portait personnellement ou même le quartz fantôme. Même si, à son plus grand regret, on n'était jamais venu lui demander de polir cette dernière pour en faire un bijou. Mais pour Lucius Jager, Judd était bien heureux de renfiler son tablier et de s'enquérir de la qualité de la gemme que le jeune homme lui avait confié. C'était un joli projet, ce bracelet en duo pour son compagnon et lui-même. Sans s'insinuer dans la vie intime de Lucius, Judd avait été enchanté d'apprendre que le fleuriste avait trouvé quelqu'un à sa hauteur d'épaules - bien hautes, il fallait l'avouer - et semblait en plus, très amoureux ! Le pyromancien était un cœur tendre, bien que discret, qui ne pouvait s'empêcher de sourire en silence en voyant deux âmes se trouver - romance ou non finalement. Combien de fois les joues de Judd avaient brillé en voyant des ami·es, des familles ou des couples se retrouver à la sortie de l'aéroport ? Trop de fois pour les compter ! Alors en apprenant pour Lucius, en plus de sa demande de façonner l'aigue-marine et de lui dénicher des professionne·les de l'argent, Judd avait eu tout le mal du monde à retenir ses larmes de joie. En vérité, il avait pleuré un bon coup après le départ de l'oniromancian, avec une Nilsa sceptique de l'entendre renifler à cette heure bien matinale.

Il avait directement pensé à Archibald Montgomery pour expertiser la gemme de Lucius et s'assurer de la qualité de cette dernière, pour ne pas tailler n'importe quoi ni n'importe comment en plus d'obtenir un certificat d'authenticité pour rassurer ses collègues sur la suite de l'ouvrage. Et puis Judd s'était souvenu qu'Archie avait finalement pris sa retraite et s'était envolé pour il-ne-savait-quelle-destination, en laissant à sa suite un nouveau gemmologue, un certain Lazarus Matthews. Drôle de prénom, pour quelqu'un de la jeune génération, même s'il n'y avait pas une once de jugement dans la réflexion, seulement... Une pensée, fugace, de surprise et... Oui bon okey, un peu jugeante, il fallait l'avouer. Mais tant que personne venait s'infiltrer dans ses pensées (les rêves, c'était une autre paire de manche, n'est-ce-pas Helen ?), qui allait le réprimander de juger sans connaître ? Personne !

Nilsa fourrée dans la poche intérieure de sa besace en train de piquer son meilleur roupillon, Judd abandonna l'Edimbourg magique avant d'héler un taxi pour filer droit vers le quartier ouest de la ville. Il n'avait pas beaucoup de temps avant sa prise de poste auprès des Igné·es, mais cela suffirait pour présenter le projet, ladite pierre et en apprendre un peu plus sur ce remplaçant ! Lazarus. Ça n'avait pas du être simple, au secondaire...

Le bâtiment atteint rapidement, la sécurité saluée avec politesse, l'ancien lapidaire arriva à l'étage tout sourire, bien heureux de se retrouver dans un environnement aussi connu que sécurisant. Aaah, que son travail lui manquait parfois.

"Martha, quel plaisir de vous revoir ! Mrs Aikins, cela fait longtemps aussi, bien le bonjour à vous!"

La première, Martha Lovewell s'avança vers lui. Si Judd la connaissait mieux que la seconde, il n'avait pas manqué le nombre de fois où elle avait repris cette chère Cindy sur des détails qui n'avaient guère son importance. Un an plus tôt, Judd avait même fini par lever - poliment - la voix en l'entendant rouspéter la jeune femme pour une simple erreur de café : lui avait demandé un expresso et la seconde secrétaire, dont ce n'était finalement pas le rôle, lui avait apporté un allongé ! Cette hausse de ton avait profondément agacé l'ancien lapidaire, qui lui avait bien fait comprendre le fond de sa pensée. Pour autant, Judd appréciait toujours Martha et ce n'était pas ce moment qui allait briser leur relation professionnelle.

"Judd, plaisir partagé. Suivez-moi, M. Mathews vous attend. Vous n'allez pas être déçu, ce jeune homme est une vraie perle, si je puis me permettre la boutade."

Oh les jeux de mots avec les pierres - calcaire dans ce cas-là -, Judd en raffolait autant que des blagues Carambar et ne manqua pas d'étouffer un rire discret.

"Espérons juste qu'il soit un passionné, les cœurs de pierre ne me plaisent pas trop, vous le savez" glissa-t-il, clin d'œil pour accompagner, bien content d'avoir continué sur la lancée de Martha Lovewell.

Un coup à la porte pour se faire annoncer, Judd suivit la secrétaire, tout sourire, et tomba nez à nez avec le nouvel arrivant : oh oui, il avait bien une tête de Lazarus avec sa jolie chemise bien repassée et amidonnée. Judd portait lui une chemise de satin bleu nuit, un peu large et négligemment rentrée dans son pantalon noir. Avec ses nombreux bracelets, boucles d'oreille et ses lunettes de soleil, qu'il retira en s'engouffrant dans le bureau, il avait plus l'air d'un homme prêt à vivre la meilleure journée de sa vie qu'à passer une heure en tête avec tête avec un gemmologue. Quoique, pour Judd, une telle conversation était aussi plaisante qu'une heure de networking ou une heure à peindre ses figurines !

"Monsieur Rivera, je suppose ? Lazarus Matthews, enchanté, j'ai repris la suite de Monsieur Montgomery. Installez vous, je vous en prie."
"Ne vous en faites pas, il l'a très bien formé et c'est un jeune homme charmant !"
"Merci pour vos compliments, Mrs Lovewell, ils me vont droit au coeur. Souhaitez vous boire quelque chose Monsieur Rivera ?"

Suivant l'échange avec autant d'intérêt que Nilsa avec les tranches de pain-confiture d'Armand, il hocha de la tête, salua Martha et prit place dans le fauteuil habituel. Rien n'avait changé, dans l'ancien bureau d'Archie : même meubles, même disposition, mêmes tableaux accrochés aux murs...

"Avec plaisir M. Matthews. Avez-vous des jus de fruits ? Ou de l'eau gazeuse ? J'ai déjà pris un café et je dois diminuer ma quantité journalière."

Apparement, à haute dose le café n'était pas très bon pour les douleurs chroniques, alors Judd avait décidé de baisser sa consommation. Posant sa besace sur la chaise vide, pour s'assurer que Nilsa ne serait pas trimballée sur un portemanteau, il continua :

"Alors... depuis combien de temps avez-vous pris la suite d'Archibald précisément?"

L'intérêt était sincère, bien heureux de voir que ce métier avait de beaux jours devant lui, avec de jeunes gens comme Lazarus Matthews.

Lazarus Matthews
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02/09/2024



Monsieur Rivera a un certain sens du style, avec sa belle chemise, ses bijoux et ses lunettes de soleil. Il rappelle à Lazarus les mannequins qu'on voit sur les affiches des arrêts de bus, pour promouvoir les dernières collections de marque que le commun des mortels ne peuvent pas vraiment se payer. Il est un peu trop extravagant pour poser chez Chanel, mais serait un très bon atout chez Gucci où c'est souvent un peu plus coloré, pourquoi pas aussi chez Moschino ? Les Italiens ont tendance à être moins classiques que les Français. Il n'y a chez le Matthews que ses chaussettes qui se permettent parfois un petit grain de folie, ses paires préférées venant de chez Paul Smith. Parfois, le Matthews aimerait s'autoriser un peu plus de choses vestimentairement parlant, il a déjà envié ses camarades d'école quand il était plus jeunes d'oser le look de gothique ou de skater. Lui ne s'est jamais senti le courage de le faire, admirant simplement de loin les efforts vestimentaires de certains en restant désespérément classique.

« Deux Sanpellegrino feront l'affaire alors, je vous remercie Mrs Lovewell. »

Une fois la question de l'eau pétillante réglée, on lui demande bien entendu depuis combien de temps il a pris la suite de Monsieur Montgomery. Evidemment, ça ne fait pas si longtemps. C'est aussi normal d'être curieux, quand on ne se connaît pas. Et puis ça les fera patienter, avant l'arrivée des rafraîchissements.

« Depuis Mai dernier, officiellement. J'ai travaillé avec lui six mois en amont, pour qu'il puisse me transmettre les ficelles du métier. »

C'est une chance d'être si vite en poste, après avoir obtenu un diplôme de gemmologie. Lazarus a eu de la chance, selon certains. D'autres diraient qu'il a travaillé dur pour en arriver là. Et les mauvaises langues elles, murmurent que c'est uniquement parce que sa famille est influente. La vérité, c'est un mélange de toutes ces différentes déclarations, comme très souvent. Le poste s'est libéré car son prédecesseur en a eu marre d'attendre qu'Archibal claque enfin la porte pour profiter de sa retraite au bord de mer comme tout le monde. Lazarus a ramené un excellent dossier scolaire et les félicitations de ses professeurs d'université ainsi qu'une lettre de recommandation de son maître de stage en Master. Puis aussi, il est vrai que Matthews, ça porte tout de même un certain prestige. Même si l'on ne connaît pas forcément la famille, lorsque l'on rencontre le petit dernier de la lignée, on se rend rapidement compte qu'il n'a pas été élevé dans un milieu social populaire ou défavorisé. Il a les bonnes manières qu'on attend au sein de ce métier, la tendance à se tenir droit et à toujours bien présenter.

« Matthews, vous ne voudriez pas mettre l'air climatisé pour une fois ? On étouffe dans votre bureau ! »

Mrs Lovewell a tendance à prendre ses aises. Sa démarche nerveuse contourne Judd pour passer derrière le bureau et tenter d'ouvrir elle même les tiroirs du jeune expert pour faire le travail elle même et rafraîchir la pièce. Fort heureusement, la jeunesse du brun joue en sa faveur. Plus rapide qu'une septuagénaire, il se saisit de cette foutue télécommande en premier, avant qu'elle ne commence à fouiller :

« Tout va bien, Mrs Lovewell, merci de vous inquiéter de Monsieur Rivera, mais j'ai la situation et la télécommande; bien en mains. »

Ah, il devrait commencer à s'affirmer un peu plus face à la vieille dame. ça l'embête beaucoup dans le fond, qu'elle se permette tout un tas de chose. Mais le fils du pasteur a bien trop peur qu'elle crache dans son café s'il venait à l'offenser.

« Excusez-moi, Monsieur Rivera. Il est vrai que je n'utilise généralement pas la climatisation, est-ce que vous avez chaud ? »

Judd Rivera
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"Depuis mai dernier, officiellement. J'ai travaillé avec lui six mois en amont, pour qu'il puisse me transmettre les ficelles du métier. "

Et cela ne devait pas être facile pour Lazarus Matthews, de passer six mois côte à côte avec Archibald. Judd avait beau porter l'ancien gemmologue dans son cœur, il le connaissait assez bien pour savoir que l'homme pouvait être ennuyeux et long à la détente lors de certaines conversations. Tout comme le pyromancien avait tendance lui, à contrôler un peu trop son quotidien au point où travailler en équipe devenait souvent un calvaire, pour ses collègues et lui-même. Chacun·e avait ses défauts et comme Judd le disait souvent, le plus important était d'en avoir conscience. Y remédier ou non était un tout autre sujet que le quinquagénaire se gardait bien de mettre sur la table. Il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin.

"Il aurait été capable de vous garder deux ans avant de vous passer la main, connaissant le bougre !" Répondit-il, l'air rieur et les yeux roulants dans ses orbites. Il se permettait une telle remarque, car Archibald et lui avaient déjà parlé de sa retraite à maintes reprises. Et si le second ne savait pas exactement quand le premier s'était finalement décidé à laisser son poste, c'était bien parce que ces échanges s'étalaient sur quinze ans. Quinze ans ! Alors ces six mois, l'ancien lapidaire en était étonné. M.Matthews devait être particulièrement talentueux pour que la passation se passe si rapidement. Ou avait un sacré œil, en plus d'une agilité étonnante à rejoindre l'arrière du bureau avant une Martha Lovewell bien trop impatiente d'allumer la climatisation. Encore une qui n'en avait rien à faire du climat ! (Est-ce-que Judd y prêtait attention, lui ? Non.)

Une moue amusée devant la scène qui ne l'étonnait finalement pas, le pyromancien garda le silence et apprécia le retour de force du gemmologue. Vraiment, ce jeune homme lui plaisait déjà, malgré un style vestimentaire qui ne mettait ni en valeur sa peau diaphane ni les nuances chaude de ses cheveux. Tu m'as réveillé avec tes jugements. La pensée de de Nilsa lui tira un autre sourire ainsi qu'à regard vers sa besace. Alors rendors toi, j'ai terminé.

"Tout va bien, Mrs Lovewell, merci de vous inquiéter de Monsieur Rivera, mais j'ai la situation et la télécommande; bien en mains. Excusez-moi, Monsieur Rivera. Il est vrai que je n'utilise généralement pas la climatisation, est-ce que vous avez chaud ?"

Relevant les yeux vers son nouveau partenaire de travail - ou du moins, de mission - Judd secoua la tête avant d'adresser un large sourire à Martha. Elle allait devoir lâcher un peu la bride. Peut-être qu'une conversation sur sa potentielle retraite ne serait pas de trop non plus ! Judd se nota d'en discuter avec elle, une fois l'échange avec Matthews terminé. Ou un autre jour plutôt, car l'heure tournait et les Igné·es ne l'attendraient pas.

"Pas le moins du monde, la température est parfaite. Martha, pourriez-vous nous laisser s'il vous plaît ? J'ai peu de temps devant moi pour exposer mes besoins à M.Matthews. Merci."

Les courbettes, Judd ne les aimait pas et il n'allait pas attendre dix minutes que Martha Lovewell les laisse tous les deux dans l'intimité du bureau, pour discuter de leur future collaboration. La femme avait beau être très importante pour le cabinet, chacun·e avait une place précise pour un bon fonctionnement et la sienne n'était pas à leur côté à l'heure actuelle.

La femme fronça légèrement des sourcils avant de retrouver un sourire poli, et sortit sans une autre remarque. Attendant que la porte se ferme, l'ancien lapidaire glissa enfin une main dans son sac pour en sortir une boite hermétique et matelassée, dans laquelle reposait l'aigue-marine que Lucius lui avait déposé. Ses nuances bleu azur et ses reflets légèrement plus clairs prenaient parfaitement la lumière artificielle, mais c'était à l'extérieur, que la pierre fine révélait encore plus sa clarté.

"Voici la précieuse. Je suis quasi convaincu de son authenticité, mais mon travail est de tailler pas de certifier la valeur d'une pierre."

Posant la boite close sur le bureau avec précaution, le pyromancien se projeta dans son fauteuil, pieds bien ancrés au sol, attendant de voir le fonctionnement du gemmologue. Allait-il lui poser des questions ou s'aventurer à la découverte de l'aigue-marine avant d'en discuter ? Rien que ça révélerait quelques informations sur le type de professionnel que Matthews était - Judd, lui, avait bien des difficultés à contenir sa curiosité quand on lui mettait une gemme devant les yeux.

Lazarus Matthews
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02/09/2024



Si le sauveur est censé s'appeller Jésus dans son livre, aujourd'hui il se prénomme Judd. Au moins, les deux prénoms commencent par la même lettre, alors Lazarus prendra ce qu'il a. Avec sa jeunesse, il n'ose pas forcément se montrer trop ferme avec Mrs Lovewell prenant ses aises. Il a le respect des aînés, a été bien élevé et se retrouve donc dans une position où la politesse l'empêche trop souvent d'agir et de s'exprimer pour rester à sa place. Monsieur Rivera lui, est un adulte. Un vrai. Qui peut se pemettre ce genre de remarques un peu plus fermes tout en restant courtoises. Il est vrai qu'un client peut avoir un emploi du temps chargé, si bien qu'il n'y a pas une minute à perdre une fois les banalités de politesses échangées. Souriant un peu plus à son sauveur qu'il ne le voudrait, Lazarus hoche la tête en joignant les mains sur son bureau, le temps que l'homme sorte la pierre à expertiser.

Au premier coup d'œil, le gemmologue reconnait une aigue marine. Elle a besoin d'être authentifiée, c'est la raison principale de sa venue aujourd'hui.

« Je n'avais pas vu d'aigue marine depuis longtemps. »

Ce ne sont pas les plus communes, Lazarus voit plus souvent des diamants qu'autre chose. On s'inquiète, tout comme Mrs Ashdown, de savoir s'ils sont authentiques ou non. Si on raffle le pactole, ou une somme plus modeste. C'est la pierre qu'il expertise le plus, celle avec la quelle il est le plus à l'aise aussi. Du changement est le bienvenu.

Se penchant un peu plus en avant sur son bureau pour rapprocher la pierre, Lazarus l'observe un instant. Elle est encore brute, n'a pas été taillée. La couleur lui semble relativement claire, il lui faudra la regarder sous différents angles de lumière pour en déterminer les teintes exactes. La pierre est parfois trompeuse, et ne révèle sa beauté qu'à la lumière naturelle.

« Les imperfections sont un bon indicateur en général. Une pierre naturelle n'est jamais parfaite. »

Et c'est ça qui les rends belles aux yeux du jeune Matthews. Il les préfère dans cet état, avec leurs reliefs et leurs variations de couleur pour réellement les apprécier, imaginer leur potentiel. L'aigue marine que lui présente Monsieur Rivera a quelques nuances de jaunes sur les angles, ce qui est tout à fait normal. Il faudra sélectionner les endroits les plus bleus au moment de la taille, ou du moins, faire en fonction du choix du client, du design prévu pour le bijou. Certaines personnes, tout comme lui, apprécient une pierre à l'aspect plus brut et naturel.

« Vous souhaitez simplement un certificat d'authenticité pour cette aigue marine, ou avez-vous besoin d'une estimation pour la vente ? »

Ce n'est pas tout à fait le même travail, ni la même chose. Mais l'ancien lapidaire le sait probablement. Il n'est pas né de la denière pluie, a de l'expérience et suffisamment pour savoir déjà qu'il a affaire à une aigue marine et non pas à une topaze bleue comme c'est souvent le cas.

« C'est un très beau bleu clair, en tout cas. Il faudrait la voir sous différents angles de lumière pour vraiment l'apprécier. J'ai une préférence personnelle pour celles étant plus vertes, mais c'est un avis qui n'est pas très populaire. »
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“Les imperfections sont un bon indicateur en général. Une pierre naturelle n'est jamais parfaite.”

En une simple phrase, Matthews rassura davantage Judd sur ses aptitudes. Peut-être était-il nouveau dans ce corps de métier, mais il ne lui fallut que quelques secondes pour se rendre compte des éclats de nuances différentes, discerner les imperfections - qu’on appelait ainsi, mais qui pourtant n’en étaient pas vraiment - et de traiter la pierre avec tout le respect qu’elle méritait. Judd avait assez d’années au compteur pour savoir reconnaître un gemmologue de confiance, tout comme il avait le nez pour identifier celleux qui en portaient le nom sans en avoir le talent. Un brin tatillon sur ce sujet, regard agacé et remarques glaciales quand il sentait qu’on l’entourloupait sur une authentification. Jamais Judd ne laissait passer une telle offense à ce corps de métiers où bon nombre d’années étaient nécessaires pour transformer ses connaissanes en de réelles compétences. Et si cela ne lui était arrivé qu’à deux reprises, les deux personnes n’avaient pas pu continuer bien longtemps à se moquer du monde. Les réputations étaient tout, dans un monde où une taille pouvait tout autant magnifier que briser.

Il ne coupa à aucun moment Matthews dans son exploration, quoiqu’un brin surpris de ne voir aucune loupe à main à distance de ses doigts. Archibald avait l’habitude d’avoir son matériel sur son bureau, préférant ne pas se fier à sa propre vue. Mais le nouveau gemmologue, lui, semblait aussi assuré que Judd à son âge. Un point commun qui tira au pyromancien un sourire de contentement.

“Vous souhaitez simplement un certificat d'authenticité pour cette aigue-marine, ou avez-vous besoin d'une estimation pour la vente ? C'est un très beau bleu clair, en tout cas. Il faudrait la voir sous différents angles de lumière pour vraiment l'apprécier. J'ai une préférence personnelle pour celles étant plus vertes, mais c'est un avis qui n'est pas très populaire.”
“Seulement un certificat. Je m’occuperai de la taille et une amie sertisseuse la posera sur deux bracelets en argent. C’est une commande pour un proche.”

Il allait devoir faire preuve d’une grande minutie, pour tailler l’aigue-marine et en extraire deux pierres d’une structure similaire. Mais n’étaient-ce pas les défis, qui rendaient la vie plus agréable ? Judd avait beau avoir quitté le métier de lapidaire depuis une décennie, son goût pour les missions et les challenges n’avaient pas été mis aux oubliettes pour autant. Au contraire, son rôle de Sentinelle lui garantissait des aventures mensuelles, encore plus avec une nouvelle Souveraine à la tête du Coven. Souveraine dont il n’arrivait pas encore à se faire un avis plus poussé et moins tâché par ses a priori personnels.

"Vous allez être surpris, j’ai aussi une préférence pour celles un poil plus verte. Mais mon choix ira globalement vers des pierres moins saturées, comme le quartz fantôme ou une pierre de zircon hyacinthe, qui tire sur le brun. La popularité est surfaite quand il s’agit de gemmes, nous devons aller là où le cœur nous guide. N’êtes-vous pas d‘accord ?”

Coup de menton pour appuyer ses dires, bien heureux de partager son avis sur la question et de trouver quelqu’un qui n’avait visiblement pas de mal à évoquer son amour des nuances moins réputées. Qui avait décidé qu’une tourmaline verte ou un saphir bleu devaient être plus estimable qu’une obsidienne sombre ou qu’un quartz translucide ?

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