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Beginning Middle & End ; Cecil & Jingyi

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Xie Jingyi
Expansionniste
Xie Jingyi

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Trombinoscope : Beginning Middle & End ; Cecil & Jingyi  0be6580cb97059fb0cd6848f1a83ca1ceb356621
Face claim : havana rose ly
Pronoms RP : she/her
Âge : 29 ans
Tuer le temps : ORNITHOLOGUE à l'Hermitage of Braid
Familier : FANG, un Loddigésie admirable (colibri) qui déteste ces fausses fleurs en plastique (quelle ignoble farce !) que les citadin‧e‧s mettent partout pour faire joli (c'est moche, d'abord)
Compte en banque : 838
Arrivé.e le : 27/07/2024
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Champion.ne : Beginning Middle & End ; Cecil & Jingyi  SirdFq0 Beginning Middle & End ; Cecil & Jingyi  R4Ntd6Z Beginning Middle & End ; Cecil & Jingyi  OcdIEGk

   
Beginning Middle and End



tw: nourriture, anxiété

Apéritif et boissons ? OK.
Entrée ? Prête à être dressée.
Plat ? Dans le four.
Desserts ? OK aussi.
Cadeau de Cecil ? Emballé.
Cadeau d'Effie ? Au frigo.

... Tenue ?
Pas prête du tout.

« Jingyi, s'impatiente Fang depuis son perchoir : Pourquoi tu te prends la tête comme ça ? Mets la robe de chez Assunção, tu l'aimes bien et on n'en parle plus. » Mais tu secoues vivement la tête. Pas question de mettre cette robe. « Cecil pourrait s'imaginer des choses. » Protestes-tu immédiatement. Et le silence du colibri te répond, chargé d'un jugement que tu fais mine d'ignorer en changeant de tenue une fois de plus. Est-ce que tu crains qu'il comprenne ou qu'il ne comprenne pas ? Tu n'es pas sûre de la réponse que tu veux apporter à cette question. Tu sais juste que votre dernière sortie en forêt a réveillé dans ton coeur quelque chose qui aurait mieux fait de rester endormi. Vous n'êtes pas dans un de tes romans, dans une de ces histoires que tu affectionnes tant : ici, c'est la réalité et tes chances de finir le coeur brisé (encore) sont infiniment plus grandes.

Dans un soupir lourd, tu jettes la jupe tout juste enfilée sur la pile éparse des vêtements qui n'ont pas passé ton jugement critique. Tu le savais que tu aurais dû répondre quelque chose de plus spécifique à Cecil lorsqu'il t'a posé la question, hier. Mais là aussi, tu as paniqué. Au moins, quand vous alliez au restaurant, le dress code était imposé, clair et sans ambiguité, c'était bien plus simple au final. Et tu as pris tellement de temps à cuisiner qu'au final, tu en as oublié de réfléchir à ta tenue.

Et maintenant, Cecil arrive dans dix minutes.
Et tu as envie de t'effondrer en larmes parce que la panique te noue la gorge et que tu ne trouves aucune tenue qui dit joyeux anniversaire, je me suis faite jolie pour l'occasion MAIS ce n'est pas pour te draguer PROMIS.

« Ne pleure pas pour ça, tu vas finir avec les yeux rouges et Cecil va te demander ce qui se passe et tu vas devoir inventer une excuse aussi nulle que ton histoire de crème solaire là. » Prévient le familier, quittant sa branche fleurie pour se poser sur l'épaule de la sorcière désemparée. De quelques coups de bec légers sur ta joue, il attire ton attention, prêt à prendre le contrôle des opérations : « Tu mets la robe d'Assunção. Tu te sens jolie dedans et c'est ce qui compte. » Des mots de protestation se forment déjà sur ta langue mais Fang t'arrête immédiatement, venant tirer doucement sur une mèche de cheveux et d'un autoritaire « file t'habiller, tu vas être en retard ! »

----- ----- -----

Quand tu redescends dans la pièce à vivre, c'est au son de la sonnette d'entrée et de l'arrivée de tes deux invité‧e‧s. « J'arrive ! » Le bruit de tes pas dévalant l'escalier t'attireraient sûrement une remarque de Tata mais tu ne veux pas faire attendre Cecil et Effie. Et la porte s'ouvre sur ton intérieur chaleureusement éclairé. « Bonsoir, les angoisses passées s'effacent aussitôt en voyant le visage du Galbreath. Un large sourire vient éclairer tout ton visage : Entre, je t'en prie ! » Tu cèdes l'entrée aux invité‧e‧s d'honneur avant de fermer la porte derrière elleux. Et, alors que Fang salue Effie et la complimente, tu n'hésites même pas une seconde avant de poser tes lèvres sur la joue de Cecil dans une bise affectueuse tout en l'enfermant dans une étreinte heureuse : « Joyeux anniversaire Cecil »
Cecil Galbreath
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Cecil Galbreath

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Trombinoscope : Beginning Middle & End ; Cecil & Jingyi  19d7f1648d4d62518140fe4111f7fdc4f0c90fe2
Face claim : Daniel Sharman
Pronoms RP : IL ; masculinité jamais ébranlée, jamais remise en question.
Âge : TRENTE-ET-UN ANS et les yeux rivés vers les sommets, les pensées habitées pour être le meilleur, pour cultiver ton héritage.
Tuer le temps : Alors tu te dresses en jeune GARDIEN DES LIMBES. Si tu connais la discrétion, tu n'as aucun souci à être le bras armé de ton coven, de ta famille, de celleux que tu protèges bec et ongles. Alors que les cauchemars se déchainent, que l'anxiété les gagne, que la peur les dévore. Plus vite, plus fort. Qu'on apprenne à vous craindre.
Familier : EFFIE, PANDA ROUX ( Ailurus fulgens) ; elle secoue la tête en douceur, s'accroche souvent à ta jambe, grimpe pour lover sa tête dans ton cou. Effie est needy, attentionnée, et toujours collée à toi. Effie et toi êtes inséparables.
Compte en banque : 400
Arrivé.e le : 28/07/2024
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middle & end.
- with    @Xie Jingyi  


tw :  pression

Il n'y a pas eu de peur le soir même de ce 20 aout, lorsque tu as retrouvé père, mère, frère et soeur. Lorsque le diner s'est ponctué d'une année supplémentaire, d'un commentaire un peu sucré-salé de ton cadet sur les années qui passent sans une seule bague à ton doigt, sur une blague de ta soeur lorsqu'elle se pare de ses illusions, explorant encore et encore sa magie.  Il n'y a jamais de craintes d'être ainsi entouré, aimé des tien‧ne‧s. Il n'y a jamais d'horreurs à les retrouver. Alors pourquoi l'inquiétude s'enlise, se lit à même le coeur alors que doucement, lentement tu fermes le bouton de ta manche ? Alors pourquoi t'as peur de ce qui pourrait arriver, de ce qui pourrait se passer ? Depuis quand t'as plus confiance en tes gestes, en la maîtrise de tes émotions ? Et la vérité ricoche, s'écorche à même ton coeur, tes mains moites : t'as peur de te trahir. T'as si peur de faillir et de tout détruire.

De vous détruire.

" Ceeeecil, un couinement attire ton attention, tes yeux tombent vers la tête ronde d'Effie et puis ses yeux noirs, plein de larmes alors qu'à son cou pend mollement le petit nœud papillon à paillettes qu'elle veut porter. La panda rousse a ses pattes autour de ta jambe et geint : Aide-moi ! Sinon je serai pas jolie pour Fang ! " Un demi-sourire s'étire et tu te baisses lentement, doucement. Tu tires le mouchoir de ta poche pour qu'elle éponge ses yeux, que son attention se porte vers autre chose alors qu'elle se mouche bruyamment. Tu en profites pour réajuster le nœud papillon vert d'eau. Tes gestes ne sont pas pressés alors que tu lui noues, le replace : " Voilà, tu es jolie. Ouiiii ! Merciiii ! Je vais chercher les fleurs ! " Et en une fraction de seconde, le chagrin de ton familier semble avoir disparu, s'être totalement envolé. Elle laisse le mouchoir dans ta main, s'élançant déjà vers le bar de la cuisine où un pot de fleurs trône. " Dépêches-toi ! Dépêches-toi ! " Tu l'entends presque crier à chaque fois que tu fais un pas pour récupérer ta montre, un autre pour glisser l'objet autour de ton poignet. Tu prends le temps de te coiffer, de te parfumer sous l'impatience tellement violente de l'animal. " Ceciiiiil, qu'elle couine encore. On va être en retard pour mon anniversaire. Notre anniversaire, corriges-tu en t'arrêtant devant une porte entrebâillée pour lui jeter un regard. Mais on sait que c'est plus le mien que le tien ! Elle ne se dégonfle pas, princesse certaines de ses bons droits. Tu hausses les épaules, décidant de ne pas te battre, ni argumenter avec elle : on va surtout arriver trop tôt si tu continues. " Il y a un petit bruit de mécontentement mais elle aussi, elle n'argumente pas, sachant très bien qui peut conduire la voiture.

Mais, au fond, tu la comprends : la même impatience traverse tes veines. Elle se jumelle, se démène dans un flirt mortel avec la peur de ne savoir que faire, de ne pas être assez. Tu finis de te préparer sous ses yeux et vous ne tardez pas à rejoindre le parking souterrain pour récupérer la voiture.

Alors que tu poses Effie sur le siège passager, tu as un " Mh ? Il manque quelque chose, non ? La créature fronce des sourcils inexistants, hésitant et bat les pattes. Et en un instant, tu ouvres la boite à gants, dévoilant dans un emballage une couronne de fleurs comestibles. Il y a un petit cri de joie de ton familier : c'est pour moi ? Vraiment ? Oui, joyeux anniversaire ma Effie. Et lentement, tu mets la couronne autour de sa petite tête. Il parait que les colibris aiment beaucoup le pollen de ses fleurs. " Et Effie tape dans ses pattes, joyeuse et heureuse, gonflant ton coeur d'un contentement immense.

Elle ne cesse de babiller à tes oreilles comme elle est trop jolie, comme elle a hâte de voir Fang. Elle commente un peu tout sur la route alors que tu finis par te garer non loin de chez Jingyi. " Pourquoi on ne se gare pas devant chez elle et Fang ? Marcher me fera du bien. Ok mais tu me portes ! " Elle commente tranquillement, et tu sais bien qu'elle ne veut pas salir ses pattes sans avoir vu Fang. Quand bien même, elle va passer sa soirée à grimper aux arbres. D'une main, tu récupères Effie, qui vient se lover autour de tes épaules. De l'autre, tu rattrapes le sac contenant la plante et une bouteille de vin. Et tu marches, quelques minutes, appréciant l'air qui va-et-vient dans tes poumons, qui calme le bouillonnement de tes pensées. Tu prends ton temps alors que tu caresses Effie d'une main, autant à la recherche de sa présence rassurante que de la réconforter elle. Bientôt, vous arrivez et tu sonnes à la porte. Sa voix te parvient et un frémissement se tue dans ta main qui se crispe sur les lanières du sac. « Bonsoir, qu'elle glisse en ouvrant la porte. Effie glapit en voyant le colibri et descend en vitesse de tes épaules. Un sourire répond au sien, le coeur s'emballe alors qu'un oeil noircit sur sa tenue. Entre, je t'en prie ! Tu restes silencieux, interdit alors qu'elle s'efface dans sa robe. Dans le bruit délicat du tissu, tu détailles ton amie, t'attardes sur la courbe de ses hanches, dévorant lentement la galbe de sa poitrine dans cette robe. Et puis, il y a Effie qui fait un tour sur elle-même devant les compliments de Fang : C'est vrai ? Je voulais être jolie ! Pour toi ! Un rire s'échappe soudainement devant la légèreté et l'honnêteté de ton familier. Bonsoir Jingyi, ta voix est un peu enrouée, un peu rauque. Un peu à des années-lumière de ce que t'es. Tu es ... Les mots se rencontrent et butent les uns contre les autres alors qu'une nouvelle fois tu détailles la robe : sexy, belle, merveilleuse, incroyable, l'allégorie de tous tes fantasmes ? très en beauté. Tu pénètres les lieux en ne la lâchant pas des yeux. Est-ce que c'est une des robes de ce designer ? On dirait qu'elle a été faite sur mesure pour toi. " Tu en viens à te remercier qu'elle porte ça chez elle et non à un restaurant où d'autres que toi pourraient la voir, s'approcher, lui proposer un numéro et un date.

Elle te surprend lorsqu'elle se rapproche, apposant un baiser sur ta joue qui te fige soudainement, brutalement alors qu'un joyeux anniversaire quitte ses lèvres. Tes yeux vont vers elle sans comprendre, sans apprendre et tu remercierais presque Effie de se précipiter dans ses jambes et de réclamer d'un : " Et moooooi ? C'est mon anniversaire aussi, tu sais ! Un petit silence alors que tes yeux ne décrochent pas de la zoomancienne. Je veux un biiiisou " Et enfin, tu parviens à détacher tes yeux d'elle, à les glisser vers la familière qui fait son grand numéro, ivre d'attention, needy comme pas possible. Tu forces un sourire qui n'atteint pas tes yeux alors que tu souffles un : " Merci, Jingyi. Tu en profites pour sortir du sac la plante : c'est pour toi. Pour Fang, surtout, déclame Effie. Tu cherches à détourner l'angoisse, à chasser les flammèches du désir. Et j'ai pris cette bouteille. Tu avais bien aimé ce vin, la dernière fois, non ? " Et peut-être que tu fuis ses yeux un peu trop vite, que tu cherches à évader les sentiments toujours plus évidents, toujours plus violents. La bouteille est tendue doucement, légèrement.

Xie Jingyi
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Xie Jingyi

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Beginning Middle and End



tw: nourriture, alcool

« Tu es très élégant comme toujours. » « Mais c'est toi la plus jolie, Effie. » Roucoule le colibri en voletant autour de la panda rousse et tu souris des interactions des deux familier‧e‧s, de cette alchimie si simple, si évidente entre elleux. Ca pourrait être évident aussi entre vous si tu ne compliquais pas inutilement les choses ; les mots de Fang résonnent dans ta tête, puis se font chasser dans un mouvement, un moment alors que tu accueilles le compliment de Cecil avec un rougissement. « M-merci. » C'est vrai que toi aussi, tu te trouves jolie, belle même, dans cette robe. Mais tu ne t'attendais pas à ce que Cecil te fasse un compliment, qu'il te trouve jolie lui aussi. « Oui, ça vient d'Assunção, tu réponds immédiatement à sa question, presque trop vite, pour éviter à ton imagination de dériver, à tes espoirs de te porter trop loin dans le rêve : je l'avais ramenée, mais il s'avère que le designer est mon voisin et il me l'a offerte, tu te souviens ? C'est à lui que j'ai donné le Puerh de mon grand-père. » Et dans un élan d'audace, tu ajoutes, tu oses un timide « je suis contente qu'elle te plaise » qui meurt dans la bise apposée sur sa joue.

Aussitôt, tu enfermes Cecil dans tes bras, complétant les rituels de tendre amitié qui sont les vôtres, jusqu'à ce qu'Effie interrompe l'instant, réclame son moment. Alors tu relâches l'oniromancien pour enlacer la panda rousse, la hisser à hauteur de visage et lui coller un bisou sur le bout du nez. « Fang a raison, c'est vraiment toi la plus jolie, birthday girl. » Et gardant Effie dans tes bras, tu te tournes pour faire face au sorcier, lui demander : « Pas vrai qu'elle est la plus jolie ? » Puis tu vois le sourire de Cecil (ce sourire qui ment, qui n'atteint pas son regard) et ton sourire semble se fâner un instant, un moment à l'idée qu'une chose le dérange, en particulier ce soir. Tu veux lui demander si quelque chose le contrarie, mais il t'interrompt, dévoile une plante hors de son sac et Fang se précipite dans un bourdonnement heureux jusqu'aux pétales vives. « Elle est belle, elle a plein de couleurs ! Merci Effie, merci Cecil ! » Un autre bourdonnement d'ailes, et il se perche sur l'épaule de la panda rousse, lui souffle des remerciements et des compliments secrets.

« C'est parfait pour le vin. Je me rappelle celui-ci, je l'aime beaucoup. »

Tes mains se tendent vers la bouteille offerte et il y a un instant de flottement, un battement de cœur qui se loupe quand tes doigts se touchent les siens, égarent une caresse avant de saisir la bouteille. Tu te souviens encore de votre excursion en forêt, de ses bras autour de toi, de sa main sur ta joue. Tu te rappelles de tout ça comme tu te souviens de la jalousie qui t'a piqué le cœur quand il a dit se faire beau pour sa soirée la veille. « Ta soirée d'hier était bien d'ailleurs ? Ca ne s'est pas passé comme tu l'espérais ? » Et les mots suivants t'échappent avant même que tu n'aies le temps de goûter leur saveur : « Tu n'étais pas chez tes parents ? » Ils laissent un goût doux amer sur ta langue.

Alors que la question te brûle les lèvres : Est-ce qu'il se faisait beau pour quelqu'un‧e hier ?
Et la réponse te crame ton cœur : Ce ne sont pas tes affaires, Jingyi.

« Tu veux t'installer au salon pour me raconter ? Ou tu préfères que je te fasse visiter la maison d'abord ? »
Cecil Galbreath
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tw :  nourriture, alcool, tension amoureuse et sexuelle, auto dépréciation

Le rougissement de ses joues n'échappe pas à ton regard, le bredouillement aussi. Oh, tu n'es tellement pas dupe sur ce que tu ressens. Tu ne peux tellement pas te mentir sur tes désirs. Pas ce soir. Pas cette fois. Tu n'as plus la force de le nier ; t'es un sombre connard ivre de désir pour une de tes amies.  T'es rien qu'un de ces hommes menteurs et bêtes qui font raisonner leurs couilles plutôt que leurs têtes. Et tu te détestes. Tu te détestes tellement de la trahir ainsi. Elle répond que ça vient de ce styliste des Enfants des Vergers. Et déjà ton amie (parce que c'est ce qu'elle est, hein ?) s'emballe, se justifie et tu l'écoutes silencieusement. « Je suis contente qu'elle te plaise », qu'elle glisse, qu'elle laisse évader dans la douceur, la chaleur de sa voix. Tu prends une inspiration, tu fermes quelques secondes les yeux. Oh si seulement elle savait comme cette robe te plaît. Oh si seulement elle pouvait voir le monstre que tu es. Si seulement elle pouvait voir comme tu l'aimes. Et comme ça te désespère d'être cet éternel ami. " Je me souviens, oui. Un silence, ta voix est peut-être trop sèche, ripant sur des accents de jalousie, de possessivité. Et t'as pas envie d'imaginer un autre que toi la voir passer cette robe, insister pour qu'elle la prenne. T'as pas envie de voir des cauchemars s'éveiller. Et tu serres une seconde les dents avant de lâcher entre tes crocs un : il a bien fait d'insister. Elle te va plus que bien. Un petit silence. Elle est faite pour toi. " Il y a un fond de jalousie mal assumée que tu ravales aussi sec. Il y a la langue que tu tournes dans ta bouche pour ne pas commettre d'impair, pour essayer de ne pas être percé à jour.

Et tu profites de la diversion d'Effie pour recomposer ton masque, pour enfermer ce que tu ressens alors que de ses mains graciles, elle attrape la familière qui crie de joie, éclate de rire. Elle pulse le bonheur, la candeur. Et elle irradie si fort, si brutalement. Elle tape entre ses pattes au compliment confirmé, avant de poser les yeux sur toi. De tourner la tête, de la pencher comme pour appuyer les mots de Jingyi : " Je suis la plus jolie, n'est-ce pas ? Les yeux se dirigent vers les pupilles de la panda rousse. Tu es la plus jolie, et elle s'enterre dans les bras de Jingyi, gloussant au compliment, au summum du paradis. Après Jingyi, glisses-tu en étant brutalement franc, terriblement honnête alors que tes yeux reviennent à elle. Et comme pour ne pas t'enfoncer, tu te précipites vers l'intérieur de ton sac, en tirant la plante que Fang vient déjà entourer, regarder de plus près. Et il y a de l'apaisement à voir le colibri danser presque avec la plante. " De rien, fais-tu, sobrement. Deux mots pour exprimer la joie, le bonheur que ça lui plaise, qui laissent glisser le stress hors de toi. Parce que celleux qui te connaissent savent comme tu t'inquiètes pour tout, comme tu soignes les détails dans un étrange soucis de contrôle. Parce que si tout est sur les rails, rien ne déraillera. Il y a un soupire qui s'échappe de la bouche d'Effie alors que Fang se loge dans ses poils, vient susurrer, murmurer de précieux secrets à son oreille. Et de sa patte, toute en douceur, elle protège le délicat colibri, venant lui répondre sur le ton des confidences. Tu connais la suite ; Fang et elle iront et viendront au rythme des jeux, des câlins, des paroles tendres. Et iels auront leur bulle hors du temps, hors de votre emprise.

Vous, vous divaguez déjà vers le vin, que tu lui confies en égarant une caresse discrète sur le bord de ses doigts. Trois doigts qui se frôlent, trois doigts pour se dire qu'on s'aime dans un fugace, un instant volé. " Ma soirée ? Il y a un instant de flottement, les yeux qui s'accrochent les uns aux autres. Tu mets quelques secondes à comprendre. Oh ! Si, si, j'étais chez mes parents. Enfin, il y avait aussi Matthew, sa fiancée et ma soeur. Je préfère le fêter en famille, en premier. Pourquoi ? " Il y a un espoir dans la voix, un fond de réciprocité qui s'invite. Il y a comme un mirage que tu n'es pas seul dans le marasme de tes sentiments. Il y a comme une illusion que tu peux toucher, frôler du bout des doigts avant de murmurer : réveilles-toi. Parce que ce ne sont que des rêves. Parce que toujours le jour se lève et vous rattrape. Au choix qui t'ait laissé, tu l'observes un moment, un instant et laisse s'envoler un : " Tu veux déjà m'emmener dans le plus profond de tes secrets ? L'humour ne cache pas vraiment la tentation d'y croire, l'excitation de tout voir. Qui suis-je pour dire non ? Mais avant, tu attrapes sa main, tu y poses un baiser et tu la fais tourner sur elle-même, la robe voletant autour d'elle, dévoilant ses jambes, je m'en doutais, c'est une robe pour t'inviter à danser. " C'est une robe qui susurre regarde-moi, séduis-moi, embrasse-moi. Elle t'y invite derrière sa sagesse, derrière sa couleur sage avant de se dévoiler au détour d'une chanson. Il y a un sourire, il y a un caprice : " Est-ce que tu veux danser avec moi ? " et en filigrane un " est-ce que tu veux que je t'embrasse ? "

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