Mary Fairbairn ⨳ Wildflower

indépendante ☽ spirituelle ☽ guarded ☽ loyale aux siens ☽ faussement superficielle ☽ un brin capricieuse ☽ help first talk later ☽ émotive aventureuse, soumise aux dures lois de la lune ☽ madone sécurisante

Mary s’approprie l’espace sans le revendiquer, et si l’on ne se retourne pas toujours, on sait seulement identifier son authenticité. Capable d’aucune violence intrinsèque, parfois une immaturité qui cache des sentiments plus ou moins conscientisés. Quelque chose d’inaccessible, un bouclier éthéré entoure ses pores : propos plus tranchants qu’elle ne le voudrait, en apnée du poids de ses propres émotions à porter. Solitaire résolument tournée vers l’autre, féministe qui n’a pas besoin de crier pour revendiquer l’équité, Mary est une évidence et à la fois un mystère qu'on a tôt fait de vouloir élucider.

Son père est garde-côtes, lui apprend les rudiments de la navigation avant même de lui expliquer la magie de l’eau qui coule dans ses veines. Mary peut compter sur ses deux grandes sœurs pour le faire, ainsi que leur familiers. Quand le sien a débarqué, son aînée l’a appelé “encre de seiche”, si bien qu’il aura fallu quelques années avant de réellement le baptiser. Wallace, et pas William : bon gré mal gré, il l’aiderait à préserver sa liberté.

Ses classes à l’Académie sont exemplaires, bien que la gamine se dissipe une fois l’heure écoulée. Mary se veut disciplinée mais avec des limites : c’est à l’air, dehors, qu’elle se sent apprendre et vivre pour de vrai. Le diplôme, lui, lorsqu’elle l’obtient, n’est que formalité. Que souhaite t-elle faire, après ça ? Dur à dire, parce que la sorcière a une liste longue comme son bras pour se guider.

Jeune fille au pair au Danemark devenue coiffeuse peu après, débarque en France dans les Côtes d’Armor, finit par suffoquer et retourne voyager avec les quelques économies engrangées. Oui, mais qu’est-ce que tu veux vraiment faire ?, lui demande t-il un jour de plus au téléphone, et puis elle lui dit spontanément : j’aimerais apprendre aux enfants à naviguer, comme toi tu m'as appris à faire.

On retrouve Mary en Grèce, entourée de chats errants, d’une mer guérisseuse et entourée d’une orthodoxie latente qui l’apaise étrangement. Elle se met à les accompagner au chant lors des fêtes religieuses, elle y trouve quelque chose de ressourçant. Un jour, son père lui envoie une lettre en lui disant qu’il a le souhait d’accueillir un de ses cousins devenu orphelin. Est-ce que tu pourrais m’aider ? Tu sais, pour les papiers. Qui est-elle donc pour juger ? Le jeune adolescent deviendra un frère, les Fairbairn sont soudés à jamais, même par delà les mers.

Mary n’a pas toujours été prédisposée à l’isolationnisme, en témoigne son parcours et ses aventures marquées par l’absence d’ambition. Tout était si équilibré dans le fond de son regard, en lorgnant d’un côté comme de l’autre de la barrière magique, autrefois. Humains ou sorciers, elle se sentait aussi bien des deux côtés.

Et puis, après bien des années à errer telle une enfant du monde, vient un jour où Mary éprouve la maladie : pour sa sécurité, et surtout pour être soignée, elle doit revenir auprès des siens.

La pluvieuse Edimbourg n’a plus vraiment le même charme que dans ses yeux de jeune fille, pourtant, elle continue de battre sous ses côtes, comme un dernier espoir. Sa famille, restée là, est à ses côtés pour l’épauler. Si Mary ne voit pas sa fin arriver, elle métamorphose toutefois son intérieur au fil des soins répétés auprès des sorciers-médecins de son Coven. Prie Thalassadora comme elle ne l’aura jamais fait, renoue avec le spirituel délaissé pour la vie simple et matérielle. Guérie, ce n’est pas sans séquelles : trop d’efforts sur la durée éprouvent ses poumons, désormais. Dure réalité qu’elle peine toujours aujourd’hui à accepter, toujours prompte à galoper.

Il y a après ça quelques années d’apprentissage, et de rapprochements au sein de sa propre communauté. Fréquente une Oracle des Perles, qui lui montre la voie, à tel point que lorsque la pleine lune est haute, elle lui murmure : après moi, j’espère que ce sera toi.

Il y a trois ans, en 2021, Mary est accueillie et intronisée comme Oracle des Perles, remplaçant la plus ancienne qui l’avait prise sous son aile. Cette même femme qui lui a apprit à voir le monde différemment, aider l’autre, tout en restant en son centre.

Si la petite dernière des Fairbairn semble avoir jeté l’ancre, son vieux père lui, n’est pas encore tout à fait certain qu’on puisse la prendre pour acquis, surtout après les derniers événements de juin. Enfant des Vagues, il ne suffirait encore d’un rien pour lui faire réincliner les voiles vers l’ailleurs : mais où, cette fois ?

tendance à la gourmandise, sucreries préférées, difficulté à s’y refuser ☽ à l’aise avec des patins : à glace ou derby, la sensation de vitesse et de pesanteur la placent dans un état méditatif qui lui fait le plus grand bien ☽ habite sur le voilier de son père, avec lui, part en mer de temps à autre pour qu’ils se ressourcent en famille ☽ fan de la première heure du Seigneur des Anneaux ☽ chante occasionnellement dans les bars, parfois dans des maisons de repos pour anciens, curieux de retrouver leur souvenirs musicaux d’antan ☽ Oracle à la vadrouille facile, Mary apprécie partir spontanément en randonnée le long des côtes, ramasse les déchets qu’elle trouve au passage avec une aigreur dans le regard ☽ toujours propre sur elle, Mary admet porter un intérêt pour l’esthétique, surtout lorsqu’il s’agit de son propre reflet ☽ baignades fréquentes, parfois dans des eaux trop froides pour ne pas s’en inquiéter, équilibre nécessaire pour ses poumons affaiblis depuis ces dernières années ☽ aimerait débuter un instrument, ne sait pas vers lequel se consacrer ☽ tendance à vivre pieds nus, sauf quand il faut déambuler sur le pont du bateau, question de sécurité ☽ Wallace a le rire facile ; Mary a l'habitude de lui brosser les plumes tous les vendredi sur la plage ☽ va au marché fréquemment, souvent après ses nages, se laisse conseiller par les botanomancien.nes fréquenté.es ☽ victime des cycles lunaires, s’en veut de ses sautes d’humeurs, s’efforce à s’excuser pour se faire pardonner du naturel.