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I almost wish we were butterflies

2 participants
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

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Trombinoscope : I almost wish we were butterflies 19d7f1648d4d62518140fe4111f7fdc4f0c90fe2
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 34 ans
Tuer le temps : Créateur de la marque Assunção, couturier et propriétaire d'une boutique d’Old Town. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.
Familier : Décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées. Très peu de gens sont au courant et quand on lui demande, Davi prétexte que Liz est parti se balader.
Compte en banque : 3056
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1055
Champion.ne : I almost wish we were butterflies S3kEiEi I almost wish we were butterflies R4Ntd6Z I almost wish we were butterflies OcdIEGk


   


I almost wish we were butterflies

juillet 2024 feat @Maeve Ó Fearghail  

TW : évocation d'agression physique, de dépression, d'anxiété et de deuil

Il pourrait aller la voir à Hermitage of Braid pour lui poser la question. Ou même demander à sa sœur de jouer les factrices - Gabriela serait enchanter de l'aider sans même connaitre le contenu de la missive. Mais quelque chose l’en empêchait, comme une forme de honte qui s’agglutinait autour de son myocarde et venait étouffer tout le travail fait pour en arriver à cette conclusion : Davi avait besoin de quelqu’un pour l’aider avec sa magie.

Il lui avait fallu plusieurs années pour en prendre conscience, bien que les deux premières à Édimbourg étaient aussi embuées que les vitres de sa boutique, un jour de pluie. Mais depuis quelques mois, il se sentait faire des progrès, dormait un peu mieux, arrivait à maintenir une hygiène de vie plus en accord avec ses besoins et surtout, entendait bien moins les remarques de Liz . Si le deuil de son familier n’était toujours pas fait et ne deviendrait certainement jamais complet, Davi avançait vers une destination plus positive et le sentait de tout son être. Si les pas étaient parfois lents et qu’il se retrouvait souvent à faire marche arrière, il savait reconnaitre le chemin de la guérison. Si le mental et le physique suivaient, sa magie, par contre… Il n’arrivait plus à se transformer complètement depuis les incendies de 2019. S’il empruntait toujours certaines caractéristiques animales, elles lui faisaient souvent faux-bond ou perdaient en maitrise à la moindre odeur suspecte ou face aux émotions vives. Il se souvenait encore parfaitement de la prise de becs avec Alaois Ó Fearghail qui avait pris des allures d'agression après que l'aéromancien ait été trop loin. Même ses dons les plus élémentaires lui échappaient parfois : combien de fois avait-il du allumer la lumière pour travailler dans le noir alors qu'à Rio Branco, le plus fin des points était cousu dans des nuits sans lune et sans la moindre lumière artificielle pour éclairer son plan de travail ? Un rien dérangeait sa magie, et pire, un rien étouffait tous ses efforts, là où le sorcier n’avait vraiment pas besoin de perdre davantage en assurance et en énergie.

Pendant quelques semaines, il s’était fait à l’idée de devoir contacter quelqu’un de son Coven, mais Davi et la confiance étaient aussi synonymes que l’hydromancie et la pyromancie. S'imaginer devoir expliquer à un·e inconnu·e le pourquoi du comment, voir en arriver à avouer le décès de son familier lui donnait des sueurs froides. Il avait finalement préféré continuer à s’entrainer tout seul, dans l’espoir que ce qui empêchait sa magie de retrouver son aisance se débloquerait sans même avoir la bonne clé. Un peu comme un cadenas rouillé qui sautait au moindre coup de marteau ! Et puis un matin, il avait pensé à elle. Maeve. Une zoomancienne qui venait régulièrement dans sa boutique, le regard perdu dans les nuances terracotta et les doigts méticuleux qui effleuraient à peine les drapés. Son calme apparent, la lueur bienveillante dans ses yeux, leurs points communs et leur facilité à converser malgré les longs silences de Davi avaient rallumé l’idée dans son esprit. Elle, il espérait qu’elle ne se moquerait pas de lui ou ne jugerait pas sa régression après des années de maitrise. Elle, il était certain qu’elle refuserait avec délicatesse, sans lui donner l’impression d’avoir outrepassé leur relation, à peine, amicale. Mais le brésilien était de ces personnes qui prenaient des décisions après avoir pesé le pour et le contre pendant des semaines. Et depuis cinq, il y pensait dès qu’elle venait dans la boutique, sans jamais oser lui poser la question. Car si Davi faisait confiance à ses premières impressions, le spectre de l’angoisse planait toujours au-dessus de lui pour lui rappeler qu’une seule mauvaise décision pouvait entrainer une chute vertigineuse. Il venait à peine de retrouver un semblant de stabilité, encore incertain de tenir longtemps sur ses deux pieds sans dégringoler à nouveau. À quoi bon effleurer des doigts le danger alors qu’il retrouvait un peu de confort dans sa propre existence ?

11h sonna à la pendule de la boutique quand il sortit la tête de son atelier. Les boucles en bataille, la fatigue cernant le vert de ses yeux, il retira sa paire de lunettes avant de prendre connaissance de la situation actuelle : l’équipe de vente était bien occupée et Mary était à la caisse avec un client. C’était rassurant, de savoir la boutique entre de bonnes mains pendant qu’il laissait ses yeux filer sur un tissu complexe à coudre sans être stoppé toutes les demi-heures, pour venir conseiller ou aider sur un choix. Davi avait ses atouts et la vente n’en était assurément pas un.
En entendant le carillon, il tourna la tête vers l’entrée et ne put retenir le demi-sourire qui illumina son visage : il connaissait l’arrivante. Le destin avait décidé en amenant Maeve à lui alors que le matin même, il avait fini par se dire qu’un coup de fil serait le plus approprié. Et que d’abords, il devrait connaitre son numéro de téléphone !


Maeve Ó Fearghail
Isolationniste
Maeve Ó Fearghail

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Trombinoscope : I almost wish we were butterflies AqvlYaEq_o
Face claim : amelia zadro
Pronoms RP : she/her
Âge : 26 ans
Tuer le temps : Tournée vers les autres - les animaux, [ Soigneuse au Hermitage of Braid ], souci de préserver ce que l'humanité abîme et d’offrir cadre respectueux de toute forme de vie.

Familier : I almost wish we were butterflies Oqxr
un [vison d'europe] répondant au nom de cinnamon - la plupart du temps raccourci en cinna, souvent confondu avec une loutre ou un putois au plus grand damne de ce dernier.

Compte en banque : 780
Arrivé.e le : 23/05/2024
Messages : 491
Champion.ne : I almost wish we were butterflies M99MSHi I almost wish we were butterflies OcdIEGk

   

I ALMOST WISH WE WERE BUTTERFLIES
07.2024






" Butterflies are beautiful, but the process of emerging from the chrysalis and spreading your wings can hurt like hell."
cw : nourriture

Il y a les rires qui résonnent - l'écho aux airs d'enfance, au sein de la cuisine des Milošević. Le regard complice échangé avec Astrae - et sa mère qui demande à Maeve si elle comptait nourrir un régiment avec ce qu'elle préparait, car elle en avait encore trop fait. Des airs de simplicité - dans la matinée partagé au sein du foyer qui n'est celui de l'empathe, qui a pourtant des airs de seconde maison. Celui qu'elle aime retrouver de temps en temps - sans occasion ni raison particulière ; juste parcequ'elle le peut. En profite pour voir l'amie - et montrer à la matriarche de la famille ses progrès dans la maîtrise de l'enchantée. Toujours une fierté à demi dissimulée dans ces moments - car elle revenait de loin, elles le savaient. Matriarche qui avait été celle l'aidant à accepter et apprivoiser cette magie, si ardemment repoussée plus jeune.

Un dernier sourire partagé et l'au revoir échangé, les pas de Maeve s'échappent avec légèreté du cottage - sait déjà où elle veut que ses derniers la mènent. Se dit depuis quelques jours - que cela fait un moment qu'elle n'est pas passé au sein d'une boutique qu'elle apprécie un peu trop. Dernière fois qui ne doit pas remonter à plus de deux semaines en réalité - suffit pourtant, pour regretter les couleurs vibrantes des lieux et les échanges à la passion effervescente avec son propriétaire. Alors elle s'est dit qu'elle passerait aujourd'hui, l'espoir timide de croiser Davi et qu'il ne soit pas trop occupé ; la peur de déranger qu'elle oubliera dès les premiers mots envolés, comme à chaque fois.

Mélodie familière - le carillon tintant lorsque la porte est poussée, après que le regard soit resté accroché un peu trop longtemps sur la vitrine ; comme toujours - comme avant, qu'elle n'ose rentrer pour la première fois. Regard virevolte - papillonne, un instant sans savoir où se poser. Jusqu'à l'évidence d'une blouse cape aux nuances auréoline et aux motifs fleuris, sur laquelle l'attention se pose et l'esprit se perd en prose. Les pas s'en approchent - sans pour autant oser effleurer le tissu, admire seulement la pièce - et s'amuse peut-être à chercher le point de couture utilisé, plus encore, l'idée qui avait été à l'origine de cette création. C'est le nouveau tintement du carillon qui la rappelle à l'ordre - lui fait détacher les yeux du vêtement, et lui permet de tomber sur les traits de Davi. Le sourire qui s'étire - s'élargit, dans une passion docile, dans une satisfaction juvénile ; toujours contente de le voir, toujours le plaisir de la simplicité de leurs échanges où s'entremêle silences et envolés passionnées.

Les pas qui glissent tranquillement jusqu'au zoomancien, les iris qu'elle accroche un instant - la douceur qui perce les siennes, alors qu'une main désigne l'habit qui avait retenu son attention en rentrant. « C'est une nouvelle pièce ? » Des airs de rhétorique - elle sait que oui, à passer peut-être un peu trop souvent. Laisse un temps au silence, gêne qui ne semblait parvenir à se glisser dans ces moments étirés partagé - Maeve qui avait pourtant tant de mal à l'accepter habituellement, le silence. Le regard qui, lui, préfère s'attarder sur les traits de Davi plutôt que ses créations. « Le rendu est si harmonieux, c'est rare qu'une partie du vêtement n'éclipse pas l'autre lorsqu'il est composé de plusieurs éléments. » Ici, la blouse et la cape. Les mots sont soufflés dans une sérénité posée, des écho de balade dans le rythme - à s'enchaîner sans pourtant presser, laisser le temps à chacune des nuances de l'échange, vocale ou non, d'exister.

« Le choix de la soie était pour la peinture des motifs ?» Échappé - car elle est souvent curieuse, des choix du couturier, pas dans une idée de remise en question - seulement de comprendre, la passion des couleurs et des tissus assemblés, de tout créer à partir de rien, qui anime ce désir de comprendre, d'étendre et entendre - opinion et connaissances. Et si les mots s'enchaînent - comme souvent, de ceux ayant la capacité à parler pour deux, il y a la souplesse dans la tonalité. Celle qui n'attend pas une réponse à chacun des mots, celle qui laisse à Davi la liberté de se saisir de ce qu'il veut, de ce qui lui plait, dans ce qu'elle partage.

Et elle se rappel d'un coup - Maeve éternelle tête en l'air, qu'elle a quelque chose dans le sac pendu à son épaule, pour le propriétaire des lieux. « C'est pour toi, pour accompagner tes heures dans l'atelier.» Si le vouvoiement avait été de mise les premiers temps - un " tu " avait échappé à Maeve un jour dans une conversation, emporté par la passion de l'échange et était resté depuis. C'est le sourire aux lèvres, des airs de celui qui ne la quitte jamais, qu'elle tend une petite boîte à Davi. Contient des carrés au mélange de céréales au cœur en chocolat et aux fruits rouges, préparés plus tôt dans la matinée. S'il n'y a rien d'extravagant - il y a l'attention glissée dans les détails, dans le choix de quelque chose qui ne salirait pas les doigts du styliste ni son plan de travail. Le geste est simple - désintéressé, un " merci " silencieux peut-être, pour les moments partagés, ou par simple plaisir d'offrir, comme souvent.

Crédits : Booksandcaffiene (icon) ; Jeanette LeBlanc (quote)
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

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Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 34 ans
Tuer le temps : Créateur de la marque Assunção, couturier et propriétaire d'une boutique d’Old Town. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.
Familier : Décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées. Très peu de gens sont au courant et quand on lui demande, Davi prétexte que Liz est parti se balader.
Compte en banque : 3056
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1055
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I almost wish we were butterflies

juillet 2024 feat @Maeve Ó Fearghail  

TW : anxiété

Oui, il s'agissait bien d'une nouvelle pièce, accessible en seulement quelques exemplaires tant il lui avait fallu du temps pour peindre les détails sur les manches transparentes. Si Davi avait pu choisir de passer par un atelier pour une production à la chaine, s'il avait pu opter pour un imprimé plutôt qu'une réalisation à la main, le couturier n'était pas connu pour choisir la simplicité. Il avait préféré le rendu éclatant des pigments choisis au jour le jour et le résultat de longues heures penché sur les mètres de tissus, le dos en compote et le coeur bourdonnant de fierté. Ce vêtement lui avait pris des mois à terminer et s'il tenait plus d'une oeuvre d'art que d'un haut à porter tous les jours, il espérait que les 8 exemplaires réalisés partiraient un jour. Son plus grand bonheur résidait dans la rencontre inopinée avec des créations d'Assunção portées par des inconnu·es. Il n'y avait peut-être que ses adelphes qui arrivaient à lui tirer un même sourire de joie.

Hochant de la tête face à sa remarque, il était toujours à l'aise avec Maeve pour garder le silence au lieu de répondre dans l'empressement. Elle avait compris sans qu'iels n'en discutent, que le créateur avait ce besoin de peser chaque mot, de mesurer son ton et de prendre son temps avant de laisser échapper une réponse, une remarque ou même, parfois, une question. Comme aujourd'hui. Il n'y avait bien que lorsqu'il parlait de couture, que le sorcier se laissait aller aux longues phrases, même s'il lui fallait toujours un petit temps pour se lancer, comme une vieille voiture qui ne roulait pas souvent. Avec Maeve, Davi se sentait presque entièrement lui et il se mentirait s'il ne s'avouait pas qu'elle lui rappelait Liz. Peut-être était-ce sa joyeuse curiosité ou leur échange tout en simplicité ou même sa façon de déambuler dans la boutique.

"Le choix de la soie était pour la peinture des motifs ?"
"C'est du Lyocell, un tissu qui se rapproche du toucher de la soie, mais sans cruauté animale. Celui-ci a été fait à partir d'eucalyptus, donc moins gourmand en eau que du coton par exemple."

Dit lentement, sans donner plus de détails, il aurait bien plus à partager à la sorcière sur le choix des tissus. Si ce vêtement avait été fait en petite quantité, c'était aussi parce que le Lyocell utilisé était neuf et ne provenait pas de recycling. Davi faisait au mieux - même si parfois ce n'était pas possible - pour récupérer de textiles et ne pas participer à la production de nouveaux. Très souvent, il s'agissait de rouleaux passés par les mains de créateurices peu scrupuleux·ses, qui avaient besoin que d'un petit carré ou, pire, dont le rendu ne plaisait finalement pas. Combien de tissus ou de vêtements neufs étaient jetés au lieu d'être proposés pour une réutilisation par d'autres marques ou à des associations ? C'était bien un sujet qui faisait rapidement sortir de ses gonds le couturier, même s'il avait bien conscience que lui aussi, participait à cette industrie qui donnait la nausée quand on s'y intéressait un tant soit peu.

Laissant Maeve continuer son inspection, il se recula d'un pas, plus par réflexe que par surprise, quand elle reprit la parole d'un ton légèrement plus vif. Sortie de son exploration, l'esprit aligné de nouveau avec la réalité, la voilà qui glissa hors de son sac une boite bien pleine de gateaux.

"C'est pour toi, pour accompagner tes heures dans l'atelier."

L'artiste la prit, garda quelques instants le silence, l'air un peu confus et aussi désarmé. Davi ne savait jamais trop quoi faire quand on lui offrait quelque chose, hésitait souvent sur la réaction la plus appropriée. Et si ça ne lui plaisait pas ? Il le lui dirait, au risque de la froisser. Et si ça lui plaisait ? Il le lui dirait aussi, au risque de la gêner. Mais c'était Maeve, quelle que soit son retour, elle ne le prendrait pas mal. Davi l'espérait.
Une longue inspiration plus tard, le voilà qui releva enfin les yeux, légèrement plissés sous un mince sourire. Le soleil se levait enfin, sur l'horizon qu'était Davi. Finalement, plus que ce que contenait la boite, ce fut l'intention qui le toucha. S'il n'avait jamais évoqué ses difficultés à ne pas oublier de se nourrir avec la zoomancienne, peut-être se doutait-elle qu'il ne voyait pas les heures passées, quand son regard suivait le long chemin de l'aiguille.

"Merci."

Et ça suffirait pour aujourd'hui, Maeve ne lui en voudrait pas d'opter pour la simplicité. D'un demi tour, il déposa la boite à côté de la caisse, assuré qu'il ne l'oublierait pas comme ça. Parfois, Davi perdait même ses précieuses lunettes quand il les déposait dans un rayon ou dans une armoire à matériel. Combien de fois avait-il fait le tour de la boutique en les cherchant, avant d'abandonner pour finalement qu'un·e membre de son équipe les lui rapporte ? Si ça pouvait prêter à sourire, lui s'agaçait intérieurement, de perdre aussi simplement ce qui lui était important.
Attrapant le cintre de la blouse au passage, il la posa sur son avant bras : à la lumière du soleil, la peinture semblait prendre vie, miroitant de milles et une nuances. Il ne le dirait pas, mais son inspiration dans le choix des nuances avait été les ailes des papillons baudroie. C'était dans ce genre de détails, que le zoomancien comprenait qu'il avançait lentement, mais surement, vers un chemin plus agréable.

"Regarde, on dirait presque un bijou. Entre l'assemblage des deux pièces et la peinture, je crois que c'est le vêtement sur lequel j'ai passé le plus de temps depuis le début d'année. Heureusement que le résultat me plait."

Léger rire, lui qui était si appliqué sur la moindre de ses créations au point d'en rêver.

"C'est bien que tu sois passée, j'avais une question à te poser et... J'ai encore oublié de te demander si tu allais bien."

S'il connaissait les conventions sociales, les suivre était une autre paire de manche. Davi ne s'embarrassait jamais de marque de respect quand il n'en voyait pas l'utilité ou que la personne en face ne la méritait pas. Ça avait donné lieu à des scènes d'anthologie, dont certain·es journalistes modes lui parlaient encore aujourd'hui ! Mais pour les gens appréciés, pour celleux qui comptaient, il aimait sincèrement demander des nouvelles.
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