-31%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer Lenovo 15” – RTX 4060 Core i5-12450H RAM 16 Go ...
824.99 € 1199.99 €
Voir le deal


You Spin Me Around

Gabriel Selvaggi
Saint Patrick
Gabriel Selvaggi
•☽✧☾•
As above
Trombinoscope : You Spin Me Around  9a6943e606dad6b75befdd9abae3e1e04f6686ad
Face claim : Ryan Gosling
Pronoms RP : he/him
Âge : 43ans
Tuer le temps : Contrôleur des taxes pour le gouvernement + Membre de la Garde.
Familier : Aucun
Compte en banque : 672
So below





You Spin Me Around

15 avril feat  @Lucius Jager  


TW : mention légère d'arme à feu

C’était son 3e cours de la semaine et à chaque coup de pédale, Gabriel se rappelait pourquoi il avait tant aimé ce boulot, durant sa vingtaine. En ce moment, il remplaçait l’une des coachs en arrêt maladie suite à des douleurs aux tendons devenues persistantes au fil des mois. S’il n’était qu’un sportif parmi d'autres, écumant la salle de fitness chaque soir de semaine depuis bientôt 13 ans, il lui avait fallu longtemps pour informer la propriétaire que dans une autre vie, il avait aussi donné des cours de cycling (ou RPM ou spinning, en fonction du nom qu'on lui donnait). L’information avait été bien entendu et depuis 2 ans maintenant, quand il y avait besoin, Gabriel rempilait pour des contrats courts pour son plus grand bonheur et celui des adhérent·es. Si lors de son retour, il avait bien hésité à reprendre le même poste à Édimbourg, un relent nauséeux avait fait taire l’idée en une poignée de minutes. Le lien privilégié que le cycling et le rôle de coach maintenaient avec sa vie d’avant restait encore bien trop douloureux à l’époque pour que l'écossais continue sur cette même carrière. Et puis, coach sportif n’était pas vraiment un avantage pour sa seconde activité officieuse. Mais maintenant… Oh, les souvenirs avaient été enterrés si profondément que même les litres de sueur perdus à chaque séance ne pouvaient les faire remonter.

“Bravo ! Vous avez été excellent, la prochaine fois… On tournera d’un quart en plus la résistance.”

Tout sourire, sa proposition fut accueillie par des souffles amusés, des rires épuisés et surtout, des applaudissements. Cela faisait partie intégrante des cours de cycling, cet aspect évènementiel où la musique et les cris des sportif·ves faisaient vibrer les coeurs pendant que les pieds fendaient l’air.

Descendant de son vélo, ses mains étaient moites, ses yeux brillants et des mèches blondes humides lui retombaient devant les yeux. Prendre un cours de cycling, c’était comme danser toute la soirée en boite de nuit, sans l’odeur d’alcool imbibant votre t-shirt préféré. Applaudissant à son tour, il n’y avait bien que dans cette salle que Gabriel laissait des félicitations glissées d’entre ses lèvres, habituellement bien serrées dès lors qu’il était question de complimenter. À ses yeux, il y avait toujours mieux et toujours plus alors pourquoi perdre du temps à flatter ? Mais entre ses murs, quand les poids libres remplaçaient les armes et la selle d’un vélo, la chaise de son bureau, quelque chose se déliait en lui, comme une corde nouée qui retrouvait un peu de mou.

Il avait sa gourde en main et finissait de saluer les adhérent·es quand il nota du coin de l’œil qu’un prenait plus de temps que les autres à quitter son vélo. Lucius ou, de son petit nom, la grande asperge. Petit nom que Gabriel se gardait bien de lui partager : lui n’aurait pas apprécié qu’on l’appelle la blette, avec ses nervures évoquant des muscles dessinés et sa saveur détestée par 3/4 de la population mondiale (et non personne ne l’avait jamais surnommé la blette, Gabriel s’était juste demandé un matin à quel légume il ressemblait le plus).

“T’as sacrément bien pédalé ce soir, Lucius. Je ne sais pas à quoi tu pensais, mais…”

Il se rapprocha du jeune homme en sifflant sa stupéfaction : si Gabriel ne voyait pas toujours ce qui se passait devant lui pendant les séances, il s’était surpris à remarquer le rythme très soutenu du brun, surtout sur les parties où la force comptait plus que la vitesse. S’appuyant sur un vélo vide, il lui adressa un sourire complice avant de reprendre.

“Ça t’a fait du bien ?”

Car il y avait seulement deux choses qui expliquaient une telle énergie pendant un cours de cycling : une journée merdique ou de la colère à répudier.