I'd fall anywhere with you ☘ ft. Ennis

tw : mention d'attentat, décès

Il y a la posture assez improbable - les genoux sur le bois du plan de travail, la tête dans les étagères du placard, cadette de la famille préférant vraisemblablement l'option : escalade instable, à celle de simplement saisir une chaise et grimper sur cette dernière. « Pourquoi est-ce que tu fais de l'escalade dans la cuisine ?» Résonne - des lèvres du neveu, tante montrant un magnifique exemple à agripper l'étagère la plus haut pour se hisser encore un peu plus haut - et finalement attraper l'objet de ses convoitises. « Parce-que ton père adore ranger des choses là où je ne peux pas les attraper.» Qu'elle affirme - tonalité râleuse dans les mots s'effaçant aussitôt que les pieds retrouvent le sol, sourire triomphant qu'elle adresse à Cory auprès duquel elle s'accroupit. « Mais j'ai trouvé ce qu'il nous manquait, on peut reprendre la mission !» Presque murmuré - comme des airs de secret confié à l'enfant, à qui échappe un cri conquis en réponse à l'aveu de Maeve - et se remet aussitôt à courir pour remonter sur le marchepied sortie pour l'occasion.

Rires - résonnent au creux de la cuisine du logement de son aîné, pile de vaisselle et tâches qui s'y s'accumulent également - mais les étoiles luisant au creux des yeux de son neveu, à l'idée de faire plaisir à son père en lui préparant un repas pour son retour du travail, valait bien tout le ménage que la brune aurait à faire derrière. Mission repas surprise achevé - la soirée défile, mille et unes histoires que l'empathe conte au plus jeune, jusqu'à ce que les bras de Morphée accueille ce dernier. Douceur - qui courbe ses lèvres, lorsqu'un dernier regard est porté sur la petite tête brune endormie et la porte de la chambre tirée. Se lance dans une nouvelle mission, en solitaire cette fois-ci : mission ménage. Initialement lancée pour seulement s'occuper de la cuisine - qui avait quelque peu souffert de la précédente mission qui y avait été menée, prise dans lancé elle finit par s'occuper du reste de l’appartement également. Se dit qu'au pire - cela évitera à son frère d'avoir à s'en soucier, avec la situation et la sécurité des siens qui semblaient accaparés son attention depuis les évènements de la veille.

Télévision en bruit de fond - branché sur un dessin-animé, empathe allongée sur le canapé qui peine à se maintenir éveillé au vu de l'heure avancée. Il n'y a que l'écho du tintement métallique d'une clé glissé au creux de la serrure - qui l'a tire de son demi-sommeil. « Hey » Soufflé - alors qu'elle se redresse à demi sur le canapé, le regard se posant sur l'aîné rentrant seulement de ses obligations. Sourire - où s'entremêle fatigue et douceur, offert comme bonsoir. « Cory s'est endormie vers vingt-et-une heures, l'aventure du sorcier au familier perdu a eu raison de son envie d'attendre ton retour.» Ton qui reste bas - désireuse de ne pas réveiller le principal concerné de ses. Nouvelles de son fils données en premier à son aîné - parce-qu'elle imagine bien, qu'il doit être sa priorité maintenant qu'il peut laisser - au moins un peu, de côté ses préoccupations lié à son poste. Laisse un temps au silence - au retour d'Ennis, consciente qu'elle avait la parole facile, elle préférait quand même éviter de l’assommer à peine rentrer. « Je ne savais pas si tu aurais le temps de manger à ton poste, au cas où on t'a préparé quelque chose, c'est dans le four.» Qu'elle indique tout de même à son frère.

Prend finalement le temps - maintenant que le sommeil gouverne un peu moins ses sens, de détailler les traits de son aîné. Il y a quelque chose qui l'interpelle - l'empathie enchantée aussi peut-être, qui s'éveille, réveil - le sentiment que quelque chose ne va pas ; à cet air préoccupé qu'elle reconnaît. S'imagine qu'il pourrait difficilement en être autrement - après le massacre de la veille, l'écarlate des leurs qui avait été versé pour une raison demeurant floue. « Ça va ?» Demandé - le ton léger, contraste de la lourdeur qu'il lui semble distingué aux creux des iris d'Ennis. Elle-même n'est pas pleinement sereine - depuis la nouvelle, sixième sens éreintant les sens, préférait pourtant porter son attention sur ses proches, son travail aussi - là où elle pouvait agir, un peu plus concrètement que sur un danger qui la dépassait. « Tu es rentré plus tard que ce que tu avais prévu » Mots adressés dans un souci d''inquiétude - plutôt que de reproche, une façon détournée aussi - d'ouvrir la conversation et de demander, comment cela se fait ?


Crédits : booksandcaffiene ; rae viences

tw : mention d'attentat, décès

Coven agité. L’ordre de Saint Patrick qui pendant longtemps paraissait être une menace lointaine est désormais aux portes de la ville. Pire, infiltré et un artefact magique a été dérobé. Le conseil agité, pas un des covens n’ignorait la menace et celui des enfants des vagues ne faisait pas exception. En tant que lancier de la froideur, Ennis avait été parmi les volontaires à rechercher l’artéfact. Prêt à se battre et en parfaite maitrise de sa magie, il avait parcouru la ville de fond en comble avec son escouade laissant les heures passées sans s’en rendre compte. L’esprit serein quant à son fils, Maeve avait accepté de prendre le relai et de s’occuper de Cory. Il n’aurait cependant pas pensé que les choses prendraient autant de temps et surtout que l’Ordre resterait introuvable.

Il avait fallu faire des comptes rendus aux supérieurs, puis s’apprêter à rentrer. Laisser sa cape de lancier pour reprendre celle de père de famille. Aujourd’hui, les ordres et les consignes s’accumulaient mais demain, il ne serait qu’un père dont le sourire de son enfant et la priorité. L’idée que les choses dégénèrent à Edimbourg le terrifiait. Devrait-il annoncer, sinon ordonner à sa famille de quitter la ville pour les mettre en sécurité. Pour aller où ? Pour faire quoi ? Y aurait-il bientôt un endroit sûr dans tous le royaume de Grande Bretagne.

La tête emplie de question, Ennis avait fini par saluer Blanche et se séparer de sa partenaire pour regagner le quartier des enfants des vagues où son domicile l’attendait. En remontant les marches de l’immeuble, arrivant devant sa porte, il jette un regard à celle de l’appartement juste en face du sien et soupire. Il ne cachait rien à Runa et pourtant, il aurait tant aimé pouvoir lui faire part de la crise qui secoue désormais le monde sorcier. Lui dire que la situation est bien pire que ce que les médias sorciers affirment, lui dire qu’il a peur pour la suite. En vain.

Alors il ouvre la porte de son appartement et entre dans son salon, parfaitement rangé. Plus de vêtement qui trainent, plus de table basse recouverte de jouet, les plaids pliés sur le canapé et une odeur de propre dans l’appartement. Il voit Maeve et lui sourit, tente de garder la face et de ne rien montrer des tracas qui l’habite. « Coucou… » Il écoute les nouvelles de son fils et sourit, tout s’est bien passé pour eux. Il n’en doutait pas. « Merci de t’être occupé de lui. » Il y a longtemps qu’il avait renoncé à essayer de payer sa sœur pour les nombreux services rendus. Il la rejoint sur le canapé, reconnaissant du plat qui l’attend dans le four ;

« Désolé de rentrer aussi tard, le conseil avait beaucoup de rendez-vous, j’ai passé la soirée devant une porte c’était interminable. » Il ment, pour ne pas dire ce qu’il fait vraiment. N’a jamais admis à sa famille les innombrables risques qu’il prend dans son métier, qu’être lancier de la froideur ne consiste pas à être garde du corps. Maeve sait certainement qu’il ment, ne sait jamais quand elle perce à jour ses sentiments et quand elle se contente de ses mensonges, mais il continue de maintenir sa couverture. Elle l’aide à séparer le lancier de l’homme qu’il est. Il sait que la question n’a pas été posé en vain mais il n’en dira surement pas plus. « J’espère que Cory a été sage… » Il change de sujet et se redresse, rejoint sa cuisine ouverte sur le salon pour en sortir le plat du four. « Et toi tu as mangé ? »


Crédits : booksandcaffiene ; rae viences

tw : mention d'attentat, angoisse

Il y a un soulagement particulier - lorsqu'elle voit son aîné franchir la porte d'entrée, une joie un peu plus prononcée que d'habitude, de le voir. Même s'il y a ses traits tirés - la journée qui avait sans doute été longue pour l'hydromancien, elle est simplement heureuse de le voir, entier, un sourire sur ses lèvres. Peut constater qu'il a au moins l'air d'aller bien - malgré les événements de la veille dont la violence l'ont retournés, l'empathe, l'angoisse violente qui l'avait tenue toute la jourée. Mais l'anxiété s'apaise un peu, lorsque la voix de son aîné résonne et qu'il la rejoint sur le canapé. « Tu pourras lui dire d'arrêter de grandir aussi vite, pour me remercier.» L'amusement léger - qui étire ses lèvres à elle, alors qu'elle vient poser sa tête sur l'épaule de son frère. Il n'y a pas besoin de grands mots - ni de grands gestes, entre eux, il n'y en avait jamais eu besoin. Relation qui avait surprise par sa simplicité - au milieu du chaos de leur foyer et des tempéraments pourtant opposés. Comme un instant de sérénité - toujours trouver au côté de l'un et de l'autre. Elle oublie un peu - l'inquiétude qui l'avait tenaillé jusque-là et qui la reprendrait sûrement plus tard, car elle ne savait pas ne pas s'inquiéter Maeve - ne pas penser à ceux auxquels elle tient et se demander si tout va bien, pour eux. Comme elle ne peut pas s'empêcher de se demander si Ennis va bien - malgré l'air serein qu'il s'efforce de conserver et la légèreté de ses mots.

Le visage se moue brièvement en quelques mouvements de négations, lorsque l'aîné s'excuse de l'heure à laquelle il rentre. Ce n'était pas grave - car il était rentré, il était là maintenant, et sa cadette n'avait pas besoin de plus. Il y a la douceur courbant les lèvres qui s'ancre un peu - à ses mots, un bien sûr qu'elle pense sans l'avouer, lorsqu'Ennis lui dépeint une soirée coincée devant une porte. Elle n'y croit pas - mais n'en dira rien, respectait toujours la vérité qu'il souhaitait préserver - et elle ne voulait pas non plus laisser comprendre, qu'elle comprenait peut-être un peu trop de choses, derrière l'innocence de ses airs. « Tu as du avoir le temps de compter les dalles du temple par deux fois au moins, vu le temps que tu as du passé coincé devant la porte.» L'ombre d'un rire qui lui échappe, étire le mensonge de son aîné, devine l'inquiétude qu'elle avait entraperçut luire au creux de ses iris avant qu'il ne la rejoigne sur le canapé, mais préfère qu'il puisse ne plus y penser, un instant au moins. « Alors, il y en a combien ?» L'interrogation pas si innocente, se doute que son frère inventera un chiffre qui lui confirmera sans doute qu'il n'a pas simplement passé la soirée à garder une porte Ennis. Mais c'est léger - facile à éviter et contourner, pourra leur permettre de rire un peu au milieu de l'angoisse palpable régnant sur la ville. « J'imagine que les covens doivent être débordés...» Qu'elle ne peut pourtant s'empêcher de souffler - murmurer, dans un aveu qui semble naïf, comme une enfant qui serait inquiète de voir ses parents soudainement s'agiter dans tous les sens, sans comprendre pourquoi. Les mots volontairement vague - si elle fait allusion aux répercussions des évènements de la veille, elle ne veut pourtant pas forcer la main au lancier s'il ne souhaite pas en parler.

Le sujet est finalement détourné - recentré sur le neveu adoré, le fils protégé. Elle se redresse un peu Maeve, lorsque son frère se lève. Ramène ses jambes contre son buste - vient poser son visage sur ses genoux, à défaut de pouvoir rester lover sur l'épaule d'Ennis. « Toujours, il a autant d'énergie que Runa, Dubh et toi réunit, mais l'aspect chaotique en moins.» En réponse offerte - il était énergique Cory, mais elle adorait s'en occuper la soigneuse, ne disait jamais non lorsque l'hydromancien lui demandait ou proposait - de le garder. « Je comptais manger en rentrant.» Pour détourner un " j'ai oublié ", que son frère devinerait sans doute, Maeve tête en l'air - souvent à s'oublier, car il y avait toujours les autres auxquels elle pensait en priorité.


Crédits : booksandcaffiene ; rae viences