Jacob Barlow ⨳ The Archer

Un côté protecteur qui lui vient de sa peur effroyable de perdre les autres, parfois trop collant avec les personnes qu'il aime pour s'assurer qu'elles ne s'en vont pas. ❀ Mène parfois à une jalousie maladive, qu'il a encore du mal à réprimer, bien qu'il y arrive de mieux en mieux, qui le fait aussi facilement bouder quand il a l'impression qu'on veut le remplacer.

En constante compétition avec les autres lors de ses années à l'Académie, et plus particulièrement avec lui-même maintenant qu'il a grandi. Il aime donner l'illusion d'être capable de grandes choses en voulant se surpasser. ❀ Passionné par tout ce qu'il aime et pour tout ce qu'il entreprend de faire, il se donne toujours à fond dans ses projets et activités.

Anxiété démesurée depuis toujours, tendance à s'imaginer le pire sans qu'il puisse y faire grand-chose. L'angoisse tellement pesante qu'il n'y a souvent plus rien d'autre qui compte que ça, dans ces moments où tout semble disparaître et qu'il se retrouve seul dans le noir. Il appréhende de moins en moins ses crises d'angoisse, habitué à les calmer depuis longtemps. La nature lui est d'une grande aide à ce niveau là.

Tendance à s'effacer, à ne pas parler, à tout encaisser sans réussir à dire un mot. Discret et silencieux, il préfère observer en silence plutôt que de foncer dans le tas. Il est arrivé de rares fois que ses émotions implosent brutalement sans qu'il ait de contrôle là-dessus, mais il redoute particulièrement ces moments. ❀ Maladroit dans les mots comme dans les gestes, il lui arrive facilement de blesser les autres par des paroles qu'il ne pense même pas et qu'il a simplement mal formulées. ❀ Sensible qui ne se vexe pas, mais qui est souvent touché par quelques paroles qu'il interprète de la mauvaise manière. ❀ Malgré tout, il n'oublie jamais le mal qui lui est fait, arrive à pardonner sans jamais oublier, le côté un peu rancunier.

Toujours là pour montrer aux autres que quelqu'un est là pour les entendre, il est très à l'écoute et on peut aisément se confier à lui. ❀ Pourtant, il a parfois du mal à gérer à cause de son empathie parfois trop forte, qui arrive à l'attrister pour des choses qui ne le concernent même pas un peu.

Imaginatif, qui se perd régulièrement dans ses rêves et se berce d'illusions en s'imaginant la vie qu'il voudrait avoir ou qu'il pourrait avoir. C'est l'une des raisons qui le pousse à toujours se plonger dans les livres et les histoires fictives.

tried to change the ending
(1995) Il lui avait pourtant dit qu'elle roulait trop vite. Ils venaient tout juste de se marier, quelques semaines avant. L'enfant allait avoir quatre ans. Mais, il ne les a jamais eus. À l'hôpital, ils ont dit qu'il était mort sur le coup, qu'il n'avait pas souffert pour tenter de rassurer les parents en détresse. Eux, ils s'en sont sortis sans grosses séquelles physiques, mais les mois qui ont suivi ont plongé la maison dans un lourd silence – parfois brisé par les disputes déchirantes de deux jeunes adultes refusant d'accepter la perte de leur unique enfant. (1997) À peine deux ans après, trop tôt pour qu'ils aient même essayé d'aller mieux, elle tombe enceinte à nouveau. Il n'y a plus que ça qui puisse peut-être sauver leur couple. Les neufs mois de grossesse apportent un certain calme aux deux parents qui arrivent enfin à discuter. Puis, le bébé pansement naît à l'automne : c'est un petit garçon qu'ils décident d'appeler Jacob. Pendant un an, les choses semblent aller mieux. En tout cas, ils arrivent à prétendre qu'ils vont mieux. Jusqu'à ce drôle de silence dans la maison, quand le petit fait ses tout premiers pas au milieu du salon et que ce n'est pas le prénom de Jacob qui sort de la bouche de sa mère. L'enfant sourit quand même et marche vers sa mère, qui semble à deux doigts de pleurer.


who could ever leave me, darling ? but who could stay ?
(2003) II a encore fait un cauchemar cette nuit, à l'aube de ses six ans. Les monstres de l'armoire sont venus lui faire peur. Les cheveux blonds en bataille, le petit garçon pousse la porte de sa chambre avec son ourson en peluche à la main pour aller réveiller son père. Mais, en chemin, il voit de la lumière dans l'entrée de la maison, ce qui attire son attention. « Tu t'en vas ? » La voix encore toute endormie, il observe son père en penchant la tête sur le côté, l'air un peu perdu. Il a une valise à la main. « Retourne te coucher, trésor. » Le père vient embrasser le front de son fils, avant de lui faire une petite caresse sur la tête. « Tu peux me lire une histoire ? » « Demain, ça te va ? » Jacob fronce les sourcils, avant de secouer vivement la tête. « Non, maintenant. J'ai fait un cauchemar... » On dirait qu'il a pleuré, son papa. Enfin, ses joues ont l'air mouillées. « Tu peux demander à Oliver de te raconter une histoire ? » Mais, le chat dort profondément au pied de son lit et Jacob n'aime pas le déranger. « Il dort... S'il te plaît juste une histoire... » Il voit bien que son papa hésite, qu'il regarde la valise dans sa main, puis son fils face à lui, qui serre son pauvre doudou entre ses mains. « D'accord... » Soulagé, le petit garçon voit son père qui pose la valise par terre avant de prendre la main de Jacob dans la sienne pour retourner le border dans son lit et lui lire son histoire préférée. Il dépose ensuite un baiser contre le front de l'enfant et allume la petite veilleuse à côté de la porte de sa chambre en quittant la pièce. Mais, même si l'histoire a réussi à lui faire oublier son cauchemar, il reste éveillé pour être sûr qu'il n'entend pas le bruit de la porte d'entrée qui claque.


do you remember when we felt like the only two alive ?
(2013) Inscrit au club de football depuis son entrée au cycle secondaire, une idée de son père qui disait qu'il pourrait se défouler, il y a fait la rencontre de Phoebe qu'il connaissait déjà en soi, mais qu'il a appris à mieux connaître. Élève de la même promo que lui, il l'avait déjà croisé dans les couloirs avant sans qu'il n'en garde une très bonne impression. C'est pour ça que ce sont des piques qu'ils se lancent sans arrêt à chaque début de match, même si ça ne tarde pas à se transformer en remarques d'encouragements. Ils ne s'entendent pas si mal quand ils discutent d'autre chose que du football, commencent à faire leurs devoirs ensemble, deviennent amis assez vite. Peut-être plus quand ils s'embrassent au détour d'un couloir en retournant dans les dortoirs. Peut-être à nouveau inconnus quand ils s'évitent pendant tout l'été qui suit. Puis, finalement, ils décident de tenter de sortir ensemble, sans être tout à fait sûrs de ce que ça peut bien donner.


i've been having a hard time adjusting
(2014) La bibliothèque de l'Académie est rapidement devenue son refuge. C'est ici qu'il trouve un semblant de réconfort dans le chaos que peut parfois devenir sa vie, apaisé par le calme de cet endroit et par la douceur de l'odeur des livres. Personne n'est étonné de le voir là. Élève calme, Jacob est toujours assez discret en classe. Il se fait peu remarquer, s'efface parfois trop. On lui dit qu'il devrait participer plus souvent, qu'il pourrait apporter des remarques intéressantes. C'est juste qu'il n'ose pas, toujours la langue dans sa poche et la peur qu'on le dévisage. À côté, il passe pourtant son temps à se disputer avec Phoebe. Les prétextes les plus débiles trouvés pour se crier dessus, les crises de jalousie de l'un et de l'autre à répétition. Il a l'impression qu'elle cherche constamment à le rendre jaloux en allant se coller à tous les garçons qu'elle trouve, alors il boude. Puis, dès qu'ils en parlent, elle lui répond qu'il fait pareil et qu'il passe son temps à parler à d'autres filles. Alors, ils finissent toujours par s'engueuler. À se reprocher des choses idiotes. À se déchirer l'un et l'autre. lls ne se comprennent souvent pas, mais ils s'aiment énormément. Alors, ils s'excusent, se pardonnent, se disent qu'ils vont changer. Tout ça pour recommencer la fois suivante.


they all say that it gets better but what if i don't ?
(2016) Il y a eu une période où Jacob boudait un peu quand son père lui demandait de rentrer à la maison pour les vacances de Noël. « Ça fera plaisir à maman, elle sera contente de te voir. » Mais, il a vite arrêté de broncher quand il a compris que, même si c'était loin de ravir sa mère, son père avait besoin de le voir. L'ambiance est pourtant toujours la même. Sa mère est muette dès qu'il est là, tandis que son père veut combler le vide en parlant peut-être trop parfois. « Ça va ? Tu penses pas qu'on devrait aller faire un tour ? » Oliver dit ça parce qu'il entend la dispute en bas, mais Jacob préfère savoir ce qui se dit. Même si les mots de sa mère sont à chaque fois plus blessants que ceux de la fois précédente. Depuis petit, il a pris la mauvaise habitude de s'asseoir au bord des marches de l'escalier pour écouter. Elle dit qu'elle regrette de le voir revenir si souvent de l'Académie – Jacob le sait déjà, il a juste voulu faire sourire un peu son père. « Tu devrais pas écouter ce qu'elle dit. Ça te fait du mal. » Il secoue la tête, encore assis comme un enfant sur le rebord des escaliers, puis commence à ronger les petites peaux autour de ses ongles. « Non, ça va, j'te jure. » Avec les larmes au bord des yeux.


i guess this could be worse, walking out the door with your bags
(2017) « Tu pars parce que tu veux plus de moi, c'est ça ? » La première chose qu'il trouve à dire quand Phoebe vient lui dire qu'elle s'en va. Pas dans la ville d'à côté, non, à l'autre bout de l'océan. Même là, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de se hurler dessus. Les reproches filent comme s'ils ne s'écoutaient même pas. Les années à l'Académie tout juste terminées qu'elle part déjà, puis qu'elle le laisse là. Toutes ces fois où ils ont manqué de se séparer pour que ça finisse comme ça. La promesse qu'elle serait toujours là est oubliée. Son cœur, lui, est fissuré en l'entendant dire qu'elle ne sait ni quand ni si elle reviendra. Pourtant, ils trouvent quand même sage l'idée de rester ensemble, malgré la distance. Ça dure même pas un mois après son départ. Les discussions se font vite rares. Jacob lui reproche de ne jamais appeler, alors qu'il n'appelle pas non plus. Elle ne veut probablement plus de lui, n'ose juste pas le dire. Il pense même qu'elle a déjà quelqu'un d'autre. Tellement terrifié à l'idée de la perdre qu'il la laisse s'en aller. Elle le largue pendant un coup de téléphone – où, pour une fois, ils ne s'engueulent même pas. Il n'essaye pas de la retenir, trouve plus facile d'abandonner que de tenter de recoller des morceaux qui ne tiennent plus. Il se retient de pleurer quand elle liste les raisons qui font que ça ne peut plus marcher, Oliver assis à côté de lui sur son lit qui tente de le réconforter. La tête entre les genoux alors qu'il essaye quand même de trouver les mots, n'importe quoi pour la faire rester. Mais, tout ce qu'il est capable de faire, c'est fondre en larmes avant de raccrocher, persuadé que c'est juste lui qui a tout gâché.


something i had said that i shouldn't have said i guess
(2019) « On te voit plus à la maison, tu devrais venir passer une semaine avec nous pendant tes vacances. » La proposition est acceptée, pourtant Jacob sait pertinemment que ça ne peut pas bien se passer. Il ne voit plus que très rarement ses parents, seulement son père pour quelques occasions, mais il ne passe plus à la maison depuis qu'il a commencé ses études et qu'il ne vit plus ici. L'ambiance est trop tendue. Et cette fois-ci, ça ne pêche pas. Sa mère ne lui adresse pas la parole. Il remarque qu'elle sent de plus en plus souvent l'alcool, n'ose pas poser de questions à ce sujet à son père. Encore muet par peur de blesser, incapable d'ouvrir la bouche et d'en sortir un son. Mais, il aimerait trouver le courage de dire ce qu'il a sur le cœur. Les mots sont sur le bout de sa langue. Mais, rien. Pas un bruit qui s'échappe. Juste celui des pas d'un garçon lâche et silencieux qui s'éloigne vers sa chambre, comme quand il était petit.

« Ça va ? On peut se parler ? » Un bout de courage trouvé pour une fois qui le pousse à tenter de discuter avec sa mère alors que son père est parti faire les courses. Sauf qu'elle le regarde même pas. C'est comme s'il n'existait pas, comme s'il était transparent. « Tu m'entends... ? » Il secoue même sa main devant elle, pour la réveiller, pour qu'elle le voie, qu'elle fasse attention à lui pour une fois. « S'il te plaît, j'aimerais vraiment discuter avec toi... » Toujours ce regard fixé vers le vide, quand elle a son propre fils devant elle qu'elle reste incapable de regarder dans les yeux. « Maman, tu vas bien... ? » Le mot semble un peu la réveiller, pas au point qu'elle le regarde, mais ça lui fait froncer les sourcils. Très fort, même. Elle tourne pas la tête, mais elle arrive à lui crier : « Tu me fous la paix ?! ». Complètement figé, il la regarde sans comprendre. « Si tu veux tout savoir, ça irait mieux si tu n'étais pas là, d'accord ? J'ai déjà dit à ton père d'arrêter de t'inviter à la maison. » Les joues de Jacob sont déjà trempées à la fin de la première phrase. « Pardon... Je voulais pas que... Enfin, tu... » Il observe sa maman affalée au fond du canapé, alors qu'il tente de retrouver ses mots. « Mais, tu te rends compte de ce que tu lui dis ? » Le bruit d'un sac de courses qui est presque lâché par terre derrière, alors que son père vient tout juste de rentrer. « T'as pas le droit de dire des trucs pareils. Pourquoi tu dis des trucs pareils ? » Toujours immobile, les bras ballants, les larmes coulent le long des joues du jeune homme, qui se retrouve évidemment incapable de rouvrir la bouche. « C'est ton fils. » « Mon fils est mort il y a longtemps. Je pensais que tu t'en souvenais encore. » Jacob sanglote, comme un bébé, en écoutant les mots de sa mère. Il aurait mieux fait de se taire. « Tu viens ? On rentre. » La voix d'Oliver sonne tout à coup dans sa tête, Jacob passe alors ses mains sous ses yeux et se tourne pour s'en aller. « Jacob, attends, pars pas. Elle est fatiguée, elle se rend pas compte de ce qu'elle dit... » Son père lui retient le poignet et le garçon s'arrête juste un instant sans le regarder, la voix toute tremblante et les yeux qui continuent de pleurer. « Je veux juste aller... chercher mes affaires. » « Non, on va discuter avec maman. Tu restes ici. » « Il faut que je rentre. Laisse-moi. » II secoue un peu son poignet pour essayer de se détacher de la main de son père, qui continue quand même de le retenir. « On va régler ça, d'abord. Il faut qu'on se parle en famille. » « Je veux pas, je dois rentrer. Lâche moi, s'il te plaît. Je me sens pas bien. » Il lui serre le poignet encore plus fort. Jacob, lui, sanglote toujours. « Non ! On va parler comme une vraie famille ! Tu vas pas t'y mettre toi aussi. » « Papa, arrête, s'il te plaît... » « T'as pas le droit de fuir, Jacob ! » « T'avais le droit de fuir, toi ? » C'est dit tout doucement, d'une voix basse, mais assez forte pour que son père lui lâche le poignet. Finalement Jacob ne part même pas récupérer ses affaires, mais regagne directement la porte d'entrée, avec le chat qui le suit.


still i struggle
(2024) Il y a eu des excuses de son père, disant qu'il était un peu fatigué ce jour-là, qu'il n'aurait pas dû agir comme ça. II a aussi trouvé des excuses à la mère, évidemment. Jacob aussi s'est excusé d'avoir pour une fois osé dire ce qu'il pensait à voix haute. Enfin, depuis, il n'est plus retourné à la maison familiale, voit encore rarement son père et n'a de nouvelles de sa mère que par les quelques mots que lui rapporte son père. Il dit qu'elle va bien, qu'elle a souvent besoin d'être seule. « Elle t'aime, tu sais ? C'est juste qu'elle ne sait pas comment te le dire. »

En dehors de tout ça, Jacob poursuit toujours ses études de lettres en espérant obtenir un doctorat. Il aime bien visiter l'Édimbourg humain pour aller à l'université. Depuis trois ans, il travaille également à la bibliothèque magique d'Édimbourg à mi-temps. Oliver dit souvent qu'il a toujours su que son sorcier ne pourrait jamais se passer de la lecture et des livres.

Du côté de son cœur, il peine encore à le rouvrir. Pourtant, ça fait des années maintenant qu'elle est partie. C'est juste qu'il n'est plus sûr de vouloir laisser une place aussi grande à quelqu'un à nouveau, en restant persuadé que personne ne pourra jamais rester.

Chronologie:

Amoureux du chocolat, il mange tout ce qui en contient ❀ Enfance passée dans les salles d'arcade avec son père qui l'y emmenait, il a gardé l'habitude d'y aller quand ça ne va pas ❀ Peur irrationnelle chaque fois qu'il monte dans une voiture ❀ Hopeless romantic, il lit beaucoup de romances ❀ Insomnies régulières depuis tout petit ❀ Ongles toujours abîmés, il a pris la mauvaise habitude de les ronger ❀ Il tient un journal pour tenter de calmer ses angoisses ❀ Il aime écouter les mêmes musiques en boucle pour s'apaiser ❀ Toujours un gros pull en laine sur les bras ❀ Il raffole de l'odeur de la lavande ❀ Temps passé dans les bibliothèques ou dans les parcs ❀ Végétarien comme ses parents depuis petit ❀ Il prend souvent des photos avec un appareil argentique que son père lui a offert quand il était plus jeune ❀ Il corne les pages de ses livres ❀ Pleins de bougies constamment allumées quand il est chez lui ❀ Il a l'habitude de cueillir des fleurs pour se faire des bouquets ❀ Il adore cuisiner des brownies ❀ Collection de cristaux qui ne cesse de s'agrandir ❀ Combat acharné pour l'écologie ❀ Il entasse les plantes chez lui, quand il dit pourtant qu'il n'en achètera plus ❀ Il a le vertige.



but you say i don't know how to love ; you are too tired for this, and you begin to wonder if you'd really be missed ; i cry a lot but i am so productive, it's an art ; i just wanted you to know that this is me trying ; and it's hard to be at a party when i feel like an open wound ; "was this a sign that things were going wrong"? ; who could ever leave me, darling? but who could stay? ; they see right through me ; i'm always drunk on my own tears ; quite the people pleaser, if only i could please her ; i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company ; our coming-of-age has come and gone ; and you don't seem to understand ; do you remember when we felt like the only two alive? ; so how much sad did you think i had in me? ; you're on your own, kid, you always have been.