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Crazy, Stupid, Not Love - ft April

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Cináed MacCulloch
Expansionniste
Cináed MacCulloch
•☽✧☾•
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Face claim : Brandon Perea
Pronoms RP : Il/lui
Âge : 29 ans
Familier : Kidlat, un chat-ours philippin. Il sent bon le pop-corn et vous regarde sans doute depuis un arbre ou un candélabre.
Compte en banque : 76
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CRAZY, STUPID, NOT LOVE
Mai 2024 (+flashbacks)



Shine razor eyes before the walls come down
Wilder than lions, louder than sound
The birds and the bees are getting older now
There's a cold breeze blowing over my soul
TW : Sexe, drogue, conduite en état d'ébriété

Nausée.
Haut-le-cœur alors que l’air frais de la ville sorcière me caressait le visage.
D’où venait-elle, cette nausée, cette sensation que mon corps entier voulait s’extirper de mon âme et haïr mes décisions passées, présentes et probablement futures. Même si le plus jamais martelait mes tempes et ponctuait mes pensées léthargiques, un je-ne-sais-quoi assaisonnait le tout, assurant pertinemment que dans quelques jours je serais dans le même état.
Pas tout à fait.
Car le lieu amplifiait ma déchéance, et ce n’avait pas été prévu.

Hier soir, je m’imaginais encore me coucher tôt et dormir du sommeil du juste.
J’imaginais beaucoup de chose.
J’espérais trop.
La réalité me rattrapait au galop.

Elle me rattrapait ici, dans ce petit jardin, durant cette matinée d'un beau printemps. Mon casque de vélo couvert de rosée à la main, vérifiant les clefs et mon téléphone dans ma poche, cherchant du regard mon chat-ours si friand des nuits à la belle étoile, dans ce quartier où je ne mettais jamais les pieds, mes yeux se posèrent sur une silhouette et mon estomac se serra.

Pourquoi étais-je venu ici ?

La veille, alors que la soirée s’avançait vers les profondeurs de la nuit, mon séant s’enfonçait dans les abysses d’un vieux canapé. Verre à la main, ma tête marquait le rythme des basses d’une musique pop ; je n’avais assez bu pour qu’elle ne m’emportât, la sobriété s’éloignait et, avec elle, le désir d’aller me coucher. Une seule envie m’habitait : aller taper du pied sur du « bon gros son ». On m’avait promis une soirée tranquille avec de la bonne musique, pour l’instant je n’avais que la moitié. Peu à peu, les invités s’ambiançaient dans la pénombre de la pièce et je demeurais le seul, ou presque, assis. Alors, un jeune homme, dans ma tranche d’âge, peut-être un peu plus vieux, se posa à côté de moi. Se faisant aussitôt avaler par le canapé, il eut un petit rire qui brisa la glace et le verre dans ses mains.
Sympa ton T-Shirt, clama-t-il.
Mes orbites roulèrent vers le bas ; qu’avais-je mis ?
Un haut noir, simple, avec un bar dessiné en fluo, un casque sur ses ouïe et une platine de DJ sous ses nageoires, le tout surmonté d’un « I love Bass J'aime les basses / les bars (le poisson) » très peu fin.
Ha oui, il est sympa. Mon plus beau vêtement.
Pas très adapté ici.
Un sourire ricané pour confirmer son propos.
J’vais faire un after chez moi, avec de la musique qui bombarde, ça te dit ?
Il me donna l’heure et l’adresse. Je passais dans une piaule de ma famille en amont prendre quelques bouteilles, et autre, afin d’être un invité respectable et me pointait à l’heure.
Déjà, les murs tremblaient.
Mais je m’étais dit, je m’étais juré, que jamais plus je ne boirais. Du moins, je diminuerais. Et plus de drogue, surtout avec des inconnus. Il fallait me respecter, honorer mes serments, pensais-je un deuxième verre à la main en train de me rapprocher dangereusement des basses. La musique me transportait, la puissance du son faisait vibrer chacun de mes os ; je me sentais vivre et, paradoxalement, mon cerveau se taisait.
S’arrêtait.
Le silence. Seulement le battement du beat et de mon cœur. Comme une respiration sans odeur. Une sérénité. Dans la cacophonie la plus orchestrée, dans le vacarme le plus mélodieux à mes oreilles, dans cette transe bombardée, je trouvais le calme. Certains visages me semblaient familiers, d’autre non.
Qu’importait, je n’allais rester. Un dernier verre et je rentrais.

Sympa ton T-shirt, entendis-je alors que je remplissais mon ultime breuvage.
Un sourire radieux et une silhouette callipyge, il n’en fallait que peu pour réveiller mes ardeurs. Bafouillant un sourire, je répondis un simple :
Le tien aussi.
Il ne portait rien. Sa lèvre se pinça, mes joues s’empourprèrent. Ma blague venait de faire mouche.  Son nom fut prononcé, dans le vacarme et l’ivresse, je ne sus l’entendre. Poliment je déclamai le mien. Mon verre fut bu d’un trait ; mes mains l’invitèrent à aller danser de plus belle alors que le rythme s’intensifiait. Les minutes défilèrent, des mots furent échangés ainsi que, furtivement, des baisers. Au détour d’un regard, il sortit de sa poche un sachet en plastique, contenant smileys et champignons ; il déposa un sourire sur le bout de sa langue qu’il m’enfonça goulument. Dans quoi m’étais-je embarqué.
Quelques minutes plus tard, l’inconnu se tenait posé sur le guidon de mon vélo alors que je pédalai à travers la ville, fendant les ténèbres au rythme de ses cris extatiques. Mieux il me guidait, plus vite mes cuisses s’activaient. A notre passage, des chats sortaient des buissons et, parfois, des lumières s’allumaient, probablement de rage.

Il m’amenait chez lui et les maisons se faisaient de plus en plus rare, à mesure que nous nous enfoncions en profondeur dans le quartier des Vergers. J’aimais bien passer par ici, parfois je reconnaissais les lieux, me mettant en confiance et augmentant la vitesse de trajet. Mon hôte, perché aux opiacées sur le devant de ma bicyclette, n’avait que peu l’habitude de cette adrénaline fournie par la vitesse ; à mes oreilles parvenaient seulement ses hurlements de joie persillés d’effroi.

Lorsqu’enfin nous arrivâmes, je jetai mon véhicule derrière son muret avant de me jeter à ses lèvres éperdument. Le sang pulsait dans mon corps, dans mes tempes et dans chacun de mes muscles.
C’était une chevauchée dont je me souviendrais longtemps.
Attend que j’enlève les petites roues.

Il m’attrapa par le T-Shirt afin de me faire rentrer chez lui ; il devait être un peu plus de minuit ce qui ne l’empêcha guère de faire claquer la porte. Un petit étage lui servait de chambre, de garçonnière, où derrière le confort et la douceur se cachait de quoi s’occuper toute la nuit. Cependant, il m’avoua préférer aller chez les autres pour ce genre d’aventure, ses appartements montrant une certaine candeur, une pudeur, qui s’avéra bien vite factice.
En d’autres termes, disons que certaines commodités venaient à manquer. Par exemple, et cela ne me dérangeait en aucun cas, son lit grinçait atrocement et il n’y avait rien d’autre que son téléphone et une enceinte Bluetooth pour tenter de couvrir nos ébats. Et ils durèrent, ponctués de quelques verres, cigarettes améliorées par ses talents de botanomencien fumées à la fenêtre jamais fermée, et autres prises plus joyeuses. Le doux parfum de la pièce changea au fil des heures, se renforçant en musc, sueur, herbe et poppers.

Kidlat s’était planqué dans les bois bien avant notre arrivée, sachant qu’il ne pourrait dormir à quelques mètres à la ronde.

Dès lors, lorsque le Soleil pointa son nez matinal, alors que la chambre demeurait grande ouverte, mes paupières eurent du mal à rester closes tant la luminosité me gênait. Pourtant, Dieux que je manquai de sommeil. Il m’offrit son café, sa banane, et un petit dernier pour la route.

Alors oui, une belle gueule de bois pour une nuit très courte. Une redescente alors que je m’apprêtais à monter sur mon vélo.
Mais rien prédisait ceci.
Cette nausée.
Là, dans ce jardin aux mille bourgeons et quelques fleurs, dans cette effervescence d’insectes butinant la joie du beau temps retrouvé.
Car, alors que je me trouvais dans l’euphorie d’une soirée charnelle et de fête, d’une nuit honnête et franche avec un partenaire inconnu, en possession d’un numéro que je ne rappellerai jamais malgré moi, se trouvait un souvenir douloureux.
Il ne s’agissait du souvenir qui m’apportait cette peine, ce ventre noué.
Ni la personne associée.
Juste le contexte.

Juste moi.

Mes actions.
Leurs contrecoups.

Cela datait d’il y a une petite dizaine d’années ; j’avais pris cette habitude durant mon adolescence de partir du manoir familial et de m’en échapper à vélo, pédalant à travers les lochs écossais pour rejoindre la distillerie principale. Les premières années, il me fallait toute la journée, une fois adulte, je profitais un peu plus de la soirée. Un petit rituel installé et, la nuit, je dormais à la fabrique de whisky.
Etant l’héritier des patrons, le futur chef aussi, du moins destiné et éduqué pour, je déambulais à ma guise dans la distillerie. Pour me détendre après ma cavalcade, une sieste s’imposait souvent dans la touffeur de la pièce du spirit still ; la chaleur des alambics et le ronronnement des machines aidaient à me reposer, la saveur tropicale de l’atelier me donnait l’impression d’être un poisson dans l’eau tandis que mon cerveau, alors alimenté par les dopamines, planait un peu. Le tableau permettait de m’endormir du sommeil du juste.
De temps à autre, des touristes visitaient la distillerie. Ils passaient rarement par la pièce où je me trouvais, trop chaude, bruyante et peu confortable olfactivement ; les guides la montraient à travers une paroi en verre ou en plexiglass. Mais après le laïus dudit guide, les visiteurs pouvaient déambuler à leurs guises.

Alors que je m’endormais paisiblement, dans un coin de la pièce, sur un lit de fortune, un chat-ours ronronnant à mes côtés, j’entendis le plancher de la ville bâtisse couiner. Kidlat pesta encore une fois, réfutant que le cuivre brulant serait un parfait perchoir pour observer les horizons si, et seulement si, ils ne brulaient ses délicates patounes, avant de serpenter vers l’origine du bruit. De mon côté, mes mains vinrent frotter mes yeux  -que j’aurais bien aimé dormir une petite heure !-  avant de me redresser.
Souvent, les badauds se perdaient par ici, une fois un vieil homme cherchait les toilettes pour y amener sa petite-fille, une fois un italien ne trouvait plus la salle de dégustation. Je m’attendais à tout sauf à voir une sorcière, dans cette usine humaine, encore moins une cadette aperçue à l’académie. Sans connaître son nom, son visage m’était familier puisque nous avions arpentés les mêmes couloirs durant quelques années. Certes, alors elle était plus jeune, moi aussi, mais il s’avère difficile d’oublier ses consœurs.
Perdue, lâchai-je un tantinet sarcastique.

Perdues, comme mes pensées face à elle, des années plus tard. Car oui, chers lecteurs, il s’agit ici d’une histoire d’amour, probablement à sens unique vu mes penchants révélés la maturité venue. Mal terminée donc, houleuse et peu épanouissante, une histoire dans laquelle je n’aurais jamais dû m’engager mais, comment dire ? Etant une personne peu prolixe, adepte de la solitude et du rejet, avoir une personne dans mon entourage m’acceptant brouillait mon jugement. Et on m’avait toujours dit que l’amour était une illusion, qu’un couple définissait deux personnes se supportant. Alors j’avais dit oui.

Et aujourd’hui, April m’avait vu. Sortant de cette maison couverte de lierres en floraison dont elle devait certainement connaitre l’habitant. Et sans doute nous avait-elle entendu toute la nuit, rentrant en fanfare puis continuer de souffler dans les cors les heures suivantes.
Et moi aussi, je l’avais vue.
Et je me sentais très sale. Il ne s’agissait de ces habits, jusqu’à ce boxer, où j’avais dansé, transpiré, bandé, dans cette crasse d’une nuit éprouvante, et ce malgré la douche accompagnée, je me sentais sale.
Sale d’avoir été malhonnête, de lui avoir menti par omission, de ne l’avoir jamais rappelé pour lui expliquer -mais comment ?- pourquoi ça n’avait jamais fonctionné entre nous. D’être une personne bien, en somme.
Ce devrait être le moment, maintenant, malgré mes cernes et ma fatigue.
M’accrochant à la poignée de mon vélo comme au reste de ma dignité, j’esquissais un léger :
Salut ?

Au loin, Kidlat remontait la rue. Il l’avait vu, avait vu mon regard, et s’avançait vouté d’un air « Ha shit, here we go again. »


Crédits ; Code forum, Citation ; IAMX
[/i]
April MacLeòid
Isolationniste
April MacLeòid
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Trombinoscope : Crazy, Stupid, Not Love - ft April E21fa57606ca36f82138d459098e3dc9
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Âge : 27
Tuer le temps : Chroniqueuse des feuillages en panique permanente.
Familier : Dùghlas, fier taureau des highlands, grand, roux et laineux.
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April était de fort bonne humeur ce soir là. Les cheveux savamment attachés, un verre de très bon vin sur la table, et un plateau de fromage élaboré au milieu de la table du salon, la sorcière avait préparé avec application son rendez-vous de ce soir. Gloussant presque d'anticipation, elle avait glissé une mèche de cheveux derrière ses oreilles pour dégager son regard. Son date promettait d'être remarquable. Dùghlas dormait dans son étable dehors, et elle était enfin seule avec sa dernière cible.

Arrivé par colis postal et fraichement déballé, Maugan Ra, Seigneur Phénix des Faucheurs Noirs, Moissonneur des Âmes la regardait de ses yeux creux et n'attendait plus que d'être peint. Un vieux titre de jazz tournait sur la platine, les pinceaux étaient prêts, April avait mis son plus beau tablier de peinture (celui avec un taureau comme Dùghlas dessus avec les poils en relief - il le détestait cordialement) et s’apprêtait a passer, enfin, une soirée tranquille.

Quelques heures plus tard, le plateau de fromage avait été dévoré, le verre avait été bu et remplacé par de la tisane, et Maugan Ra, sous le faisceau de la lampe frontale de la sorcière, était pratiquement prêt. Il ne restait plus qu'un petit détail sur le haut de sa lame faux, qu'April s'était laissé pour la fin: le nouveau modèle voyait la lame complètement remplacée pour témoigner de l'errance de l'Aeldari dans le Warp, et April avait une idée pour rendre l'arme aussi terrifiante que possible tout en la laissant ancrée dans le lore fascinant de Warhammer 40:000.

Un cri provenant de chez son voisin la fit sursauter, et une énorme tâche de peinture rouge tomba sur la lame, éclaboussant grossièrement la miniature. April jura et se précipita vers son chiffon pour minimiser les dégâts. Qu'est ce que c'était que ce merdier?

La lame de Maugan Ra sauvée, April s'étira et se leva de sa chaise: les figurines attendraient, car un mystère se devait être élucidé. Lampe frontale toujours allumée, la botanomancienne sortit voir de quoi tous ces bruits retournaient. C'était plus clair a l'extérieur, même si elle avait encore du mal a comprendre la nature des hurlement de putois qu'elle entendait désormais très nettement.

Dùghlas, réveillé désormais, la poussa doucement d'un bout de museau.

"Mais que fait la police? Si tu veux te venger, je peux dévorer sa haie et déféquer dans son jardin."

April fronça les sourcils.

"Ça me semble un peu extrème. J'aimerais bien vérifier qu'il n'y ait pas de blessés. Tu entends ce bruit? Ça pourrait être des gens qui se battent."

Dùghlas renâcla. De la fenêtre ouverte sortir une bouillie techno et un gémissement assez équivoque.

"Je suis à peu près sûr que personne ne se bat là haut."

La chroniqueuse des feuillages prit le temps d'encaisser l'information et d'envisager tout ce qu'elle impliquait. Si ça n'était pas une bagarre, alors...

" C'est répugnant.
- Au bruit, ça a l'air. Est-ce que tu vas aller sonner à la porte?
- Il est hors de question que je prenne le risque de rencontrer les parties génitales de mon voisin.
- Fair point. On attend demain pour les monter en l'air?
- On ne montera personne en l'air si on peut se contenter d'un petit mot dans la boite aux lettres.
- Parle pour toi. Moi je dors dehors, et à la prochaine soirée de ce genre, je défonce son potager."

-----

April avait peu dormi. Les ébats de son voisin avait duré un temps dingue, et elle avait du fermer l’œil pendant trois pauvres heures. Cernée, de mauvaise humeur, elle avait tout de même décidé de faire son jardin et de s'occuper de ses rosiers anglais qui méritaient toute son attention. Dùghlas était de la partie, comme à son habitude, au rôle d'assistant-jardinier qui consistait à manger tout ce qui tombait par terre après la taille et à faire se plaindre April qu'elle ne réussirait jamais à avoir un compost correct.

Sécateur en mains, elle taillait les bourgeons malingres pour renforcer les plus développés quand la porte du voisin s'ouvrit. Elle en entendit le claquement, mais ne releva pas la tête. Derrière elle, Dùghlas se raidit.

"On dirait qu'il va pleuvoir, on ferait mieux de rentrer maintenant."

April rit, le nez dans ses fleurs.

"Alors ça y est? Maintenant que tu as dormi, on ne monte plus personne en l'air et on évite le vois...oh."

Le rire s'arrêta net, son regard fermement planté dans celui de quelqu'un qu'elle pensait ne jamais revoir ; et qu'elle ne souhaitait, jamais revoir non plus. La sorcière serra les mâchoires. Cela faisait longtemps, mais il y avait des douleurs qui restaient vives et qui ne pouvaient être résolues simplement par l'égrenage régulier des jours.

-----

April est jeune et April est en mission. Armée de son petit carnet, entre les futs de la distillerie, April cherche a comprendre ce qui se cache derrière le procédé de fermentation qui transforme du grain en whisky. La solution la plus simple est de venir coté humain, de faire la visite guidée, et de s'égarer plus ou moins volontairement dans les infrastructures afin de mener ses recherches à bien.

Zigzaguant entre les fûts et mécanismes pour tenter de trouver un accès permettant de les voir de plus haut, la jeune sorcière se fait surprendre par un habitant imprévu. Et elle, elle voit très bien qui c'est : elle en a parlé à Aphrodite dans les couloirs de l'académie en gloussant, des années auparavant, comme elle a montré plein de jeunes hommes sur lesquels elle a eu des étranges crushs un peu gênants et qui ont tous eu le bon goût de ne jamais lui donner l'heure. L'adolescence, c'est d'une folle ingratitude: April n'y a pas échappé, et elle est désormais face à un énième moment gênant: elle ne sait pas quoi dire au grand garçon qui se fout peut-être ouvertement d'elle.

Mais elle s'accroche.

"Non, j'enquète! Je cherche à comprendre ce qui se passe dans les cuves. Je pensais pouvoir accéder à l'alambic d'en haut pour mieux voir comment il marchent. Mais, euh, si tu sais par ou c'est, je reprends ma route et je te dérange pas plus longtemps."

Il faut que je raconte à Aphro' en rentrant.

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Elle en avait parlé à Aphrodite, qui avait accueilli la nouvelle, puis la joie, puis, plus tard, les larmes, les doutes, la confiance brisée et l'ego ratatiné d'April. Derrière ses roses, elle regardait un vieux Cináed visiblement mal en point, qui avait visiblement passé une nuit de folie, lui. Les bons souvenirs à la distillerie lui échappaient. La rancune était, elle, restée chevillée à son cœur solidement, et faisait ressortir des souvenirs bien moins agréables.

J'avais besoin de me sentir aimée et je me suis sentie misérable.

April serra sa main autour de son sécateur.

"Salut."

Dùghlas chercha Kidlak, et lui adressa un regard inquiet. Ça allait mal se passer. C'était sûr. Et April allait s'en assurer. Non seulement on l'avait empêchée de dormir, mais en plus...

Mais en plus, c'était lui.

"Merci pour ce charmant récital hier soir. On a passé un moment délicieux à t'entendre brâmer, c'était super, et c'était exactement ce que j'avais prévu de faire de ma soirée: écouter mon ex s'envoyer en l'air dans la maison de mon voisin."

April commençait à trembler. Agacée, elle respirait de plus en plus fort.

"Est-ce que c'est un genre de blague? Tu me fais expier quelque chose?"

Crédits ; Code forum, Citation ; IAMX